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A la une

Joe Lubala : « En RDC, des milliers de talents sont gâchés chaque année »

Par Muko 19.04.2021
Par : Muko

Face à l’absence d’une véritable politique sportive, et au manque d’encadrement du football national de jeunes, les académies privées représentent aujourd’hui un espoir pour exploiter le vivier congolais. C’est avec cet objectif d’offrir une formation d’excellence aux jeunes talents que Joe Lubala a fondé l’Espérance Academy, qu’il a lancé il y a deux ans à Kinshasa. Et il nous le confirme : de très nombreux talents sont laissés à l’abandon en RDC, chaque année. Mais comme l’indique le nom de son académie, il ne perd pas espoir. 

Bonjour Joe, comment vas-tu ?

Bonjour Leopardsfoot, je vais très bien, et l’Académie aussi ! 

L’EFA continue sur sa belle lancée ! Peux-tu nous faire un point sur la situation de vos équipes respectives ?

Nous en sommes aux trois quarts de la saison et nos équipes remplissent globalement les objectifs que l’on s’était fixés. Nos U15 sont premiers après 17 journées en Ligue de Kinshasa. Chez nos U17, nous avons concédé une seule défaite et trois nuls en 25 journées. On a également la satisfaction d’avoir décroché une victoire face à notre rival, Ujana.

Chez nos séniors, on se dirige vers la montée et si Dieu le veut, nous serons champions car nous sommes deuxièmes avec un seul point de retard. En revanche, on a plus de difficultés en Linafoot, où nous sommes septièmes sur dix pour l’instant. Mais c’est l’apprentissage ! On va relever la pente.

Tu vises une formation d’excellence pour tes joueurs. Mais où réside la principale différence entre une formation « classique » et une formation d’excellence ?

Il y a une grande différence. Si on vise l’excellence, on ne se limite pas à former un joueur. On fait de notre mieux pour qu’il puisse trouver un club et lancer sa carrière après notre formation. On s’attarde vraiment sur chaque détail, mental ou physique, pour qu’il puisse appréhender au mieux une future carrière professionnelle, sur et en dehors du terrain. Et on travaille dur !

On rappelle que tu as été formé à Ujana, avant de partir étudier en Inde. C’est un parcours singulier ! Ou as-tu puisé tes influences en tant qu’entraîneur ?

En effet, j’y suis resté de mes huit ans jusqu’à ce que je parte pour mes études supérieures. Aujourd’hui, c’est notre rival mais je suis moi-même un produit d’Ujana ! (rires). Pour ce qui est des influences,  je dirais qu’au niveau de la discipline tactique et la rigueur du travail, je m’inspire surtout de Pep Guardiola et d’Antonio Conte. Ce sont des gars qui ne s’arrêtent pas de bosser, et qui ont toujours la motivation. Et les résultats suivent.

A plus long terme, l’objectif de l’EFA est-il de devenir l’académie satellite d’un club européen, comme Génération Foot (Sénégal) avec le FC Metz, par exemple ? 

Oui, je penses que nous en avons tout à fait les moyens et les capacités. C’est une belle perspective de développement. Il est vrai que Génération Foot a sorti des joueurs tels que Sadio Mané, Papiss Cissé et Ismaïla Sarr. Et le Congo regorge aussi de talents purs, mais qui attendent juste une formation d’élite pour briller aux yeux du monde.

Toi qui a un peu voyagé et qui a observé des jeunes jouer ailleurs… tu confirmes qu’il y a un talent particulier au Congo ?

Je vais vous raconter une anecdote. Alors que je travaillais dans une académie réputée à l’étranger, nous avons passé huit semaines à faire intégrer correctement aux U13 le contrôle et la passe. Quelque temps après, alors que je suis  rentré à Kinshasa, et je vois dans la rue un gamin du même âge qui jouait au foot avec ses copains. Et faire, avec une grande facilité, une transversale d’un bout à l’autre du terrain, de l’extérieur du pied. Je m’approche de lui et lui demande comment il a appris à le faire, à son âge. Il me répond qu’il l’a vu à la télé…

Ce genre d’exemple, parmi d’autres, prouve à quel point ce pays regorge de talents bruts. La seule chose qui leur manque, c’est un encadrement adéquat. 

En effet, quand on pense que les Léopards vont rater la prochaine CAN malgré ce vivier… c’est qu’il y a bien quelque chose qui cloche dès la formation des joueurs.

Et oui… c’est regrettable qu’une si grande nation du football africain manque un tournoi à 24 équipes, avec les talents que nous avons. D’un oeil sportif, on constate qu’il y a un sérieux souci dans la formation et l’encadrement du football au pays. Les jeunes n’ont pas de compétitions régulières de niveau adéquat pour leur permettre de se développer, et c’est dramatique. 

Surtout que les Léopards A ne sont pas les seuls… les U20 ont également manqué la CAN U20, sans même avoir l’occasion de disputer les éliminatoires. Cette négligence répétée de nos équipes de jeunes ne risquent pas de décourager nos jeunes talents ?

Bien sûr que si, elle décourage nos jeunes. Jouer en équipe nationale représente un accomplissement, et une grande réussite dans leur carrière. C’est souvent une grande source de motivation pour eux, et ça les motive à bosser encore plus dur. Donc si ils savent qu’il n’y a rien au bout, c’est compliqué…

C’est triste de voir, chaque année, des jeunes abandonner ce sport parce qu’il n y a peut-être pas d’issue pour eux dans le foot au Congo. Chaque année, des milliers de talents sont gâchés, alors que dans un cadre un peu plus structuré, ils auraient pu faire carrière. Le manque de politique sportive du pays décourage énormément de jeunes qui ne se voient pas subvenir à leurs besoins, même en réussissant dans le foot. Il est encore trop perçu comme un loisir, et c’est de plus en plus rare de voir des jeunes réussir dans ce domaine.

Aujourd’hui, de quoi le football de jeunes au Congo a-t-il besoin en priorité pour enrayer ce gâchis ?

D’une vraie politique sportive, d’un suivi de la part du gouvernement et d’une meilleure structure au sein de l’organe du football congolais. Il faut impérativement organiser des compétitions régulières à tout les niveaux, et faire un suivi de ceux qui prestent bien.

La RDC a récemment été choisie comme projet pilote pour la FIFA pour le relancer le football scolaire. Ce genre d’initiative peut faire évoluer la situation ?

Oui, parce que c’est l’un des secteurs où l’on peut repérer à la racine, et suivre ceux qui pourront s’illustrer. 

Enfin, malgré ces constats peu flatteurs… restes-tu optimiste pour l’avenir du football congolais ?

Oui je reste optimiste. En soi, nous avons besoin de structurer les choses à plusieurs échelles, placer les bonnes bases et se mettre à travailler dur. Les choses peuvent aller vite. En peu de temps, nous pourrons alors bénéficier des fruits du talent Congolais.

19.04.2021 0 comment
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A la uneCongolais en clubLéopardsLes Léopards

De quel type d’entraîneur la RDC a-t-elle besoin?

Par Destin Makaya Mvula 16.04.2021
Par : Destin Makaya Mvula

Depuis janvier 2018, l’équipe nationale de la RDC est en chute libre et affiche une insuffisance de résultats remarquables. Les Léopards n’ont remporté que 4 de leurs 24 dernières rencontres toutes compétitions confondues.

Toutefois, alors que Christian Nsengi ne devrait pas être reconduit, il est donc urgent de reconstruire l’équipe tout en repartant sur de nouvelles bases. Pour y arriver, les Léopards doivent dans un premier temps se trouver un nouveau sélectionneur. Plusieurs voix se sont levées dans le milieu sportif congolais concernant le profil idéal de celui qui prendrait les rênes de l’équipe nationale congolaise.

Alors, de quel type d’entraîneur la RDC a-t-elle besoin?

1. Un bâtisseur

En fin de cycle depuis 2017 après l’élimination à la Coupe du monde 2018, la sélection de la RDC devrait être reconstruite juste après, chose qui n’a pas été faite. Malgré le changement d’entraîneur en août 2019, plusieurs contextes, tels que le COVID-19 et les différents problèmes administratifs, n’ont pas favorisé  cette démarche. Le nouvel entraîneur des Léopards devra donc endosser ce rôle de bâtisseur et non de pompier de service. Son objectif ne sera non seulement de reconstruire une sélection pour les qualifications au mondial 2022 mais aussi pour d’autres échéances futures telle que la CAN 2023 qui arrivera très vite.

Cet entraîneur devra avoir de l’expérience , une connaissance du football de haut-niveau et du contexte africain car il aura cette lourde tâche de rebâtir , en peu de temps, l’équipe nationale. Il se devra donc d’être capable de travailler sous pression tout en étant efficace.

Plusieurs équipes africaines se sont retrouvées dans la même situation que la RDC. Prenons le cas de l’Égypte qui après son triplé historique, a manqué trois CAN successives entre 2012 et 2015. Les Pharons ont été confrontés à ce problème de reconstruction et de transition , plusieurs joueurs cadres tels que Mohammed Abou Trika, Ahmed Hassan et Waël Gomaa étaient arrivés en fin de cycle et il fallait laisser la place à la nouvelle génération composée des jeunes à l’instar de Mohamed Salah, Mohamed Elneny ou encore Hamed Hegazy.

En 2011, après avoir loupée la qualification pour la CAN 2012 avec l’emblématique Hassan Shehata, la fédération égyptienne a jeté son dévolu sur Bob Bradley. En dépit de son expérience d’entraîneur de haut-niveau (ancien sélectionneur des USA), le technicien américain n’a pas pu qualifier les Pharaons à la CAN 2013 et au Mondial 2014. Pouvons-nous justifier cet échec par un manque de connaissance du football africain? Remercié après son échec, il a été remplacé par Shawky Gharib. Celui-ci, malgré le fait d’être ancien international égyptien et d’avoir entraîné quelques clubs locaux, n’a pas pu reconstruire l’équipe. Les septuples champions d’Afrique ont raté la CAN 2015. Cet échec était-il dû au fait que le Coach égyptien ne disposait pas d’une expérience dans le haut-niveau?

L’année 2016 a été celle de la renaissance égyptienne avec à la clé une finale de la CAN 2017 et une qualification au mondial 2018. Ce retour au premier plan, l’Egypte le doit aux œuvres de l’Argentin Hector Cúper qui a un profil particulier. Même s’il n’avait pas entraîné en Afrique auparavant, l’homme de 65 ans présente un parcours d’entraîneur assez hétérogène ou multiculturel puisqu’il a entraîné des clubs d’Argentine, d’Espagne tels que le Réal Majorque, le Bétis Séville, ou encore Valence. Des clubs italiens à l’instar de l’Inter de Milan et de Parme. Il a également entraîné aux Émirats arabes unis, en Grèce et en Turquie. Ces expériences lui ont permis de prendre sous sa houlette plusieurs joueurs de diverses nationalités. Ces détails lui ont facilité son intégration en Afrique.

Par là nous nous rendons compte  que le sélectionneur idéal pour la RDC devra également avoir un profil hétérogène, c’est-à-dire , il devra jongler entre l’expérience dans le haut-niveau et la connaissance du football africain. À défaut de cette dernière, une connaissance des joueurs africains concernant leur manière de jouer lui sera nécessaire, comme ce fut le cas avec Hector Cúper.

2. Un entraîneur avec une forte personnalité

C’est l’un des points les plus importants par rapport au redressement de l’équipe nationale congolaise. Cette dernière a connu un moment de flottement entre 2018 et 2020. Elle avait des difficultés à négocier certains matchs. Par là nous faisons référence aux rencontres face à l’Ouganda (0-2), Madagascar (2-2, 4-2 TAB), le Zimbabwe (1-2), le Gabon (0-0) et l’Angola (0-0) où elle a manqué de caractère pour ramener un résultat positif. En effet, après un enchaînement d’échecs, les Léopards sont appelés à faire abstraction de leur passé afin de revenir plus forts. Ils auront donc besoin d’un sélectionneur ayant un mental solide et qui sera capable de le leur communiquer.

Face à un environnement ruiné par des personnalités qui tentent souvent d’influencer les sélectionneurs en leur imposant des joueurs, la RDC aura besoin d’un coach qui saura résister à ces pratiques malveillantes qui tuent le football congolais depuis plusieurs années. Cet entraîneur devra démontrer tout son caractère afin de faire respecter ses choix.

3. Un rassembleur

Les Léopards auront besoin d’un entraîneur rassembleur. Il faudra que tout le monde tire la corde dans la même direction. Pour y arriver, il sera donc nécessaire que le futur sélectionneur soit capable de créer une osmose, et d’assurer la gestion humaine de ses troupes. Le caractère et le profil de chaque joueur devront être appréhendés pour créer un groupe capable d’aller chercher la qualification.

4. Un tacticien

Enfin, outre ses qualités mentales et managériales, le nouveau sélectionneur des Léopards devra être un bon tacticien. En effet, il s’agira pour lui de trouver la méthode efficace qui relancera de la plus belle des manières cette équipe. Il devrait également  lui imposer sa touche et sa philosophie personnelle. Ce tacticien sera amené à donner à cette sélection une identité de jeu qu’elle peine à se faire depuis plusieurs années maintenant. L’équipe congolaise est l’une des sélections les plus diversifiées d’Afrique avec des joueurs qui viennent de différents pays d’Europe et de la RDC. Ces derniers ont des parcours et des profils très différents. Le nouveau coach des Léopards devra donc s’adapter à ces divergences afin de trouver une méthode universelle qui pourrait réunir toutes les forces que regorgent cette équipe afin de former un tout.

Les enjeux qui attendent les Léopards ne sont pas moindres, il n’y a plus de place au tâtonnement, il faudra être prêt sur tous les niveaux.

À ce jour, plusieurs noms ont été cités dans la presse, sans qu’aucun intéressé n’ait confirmé. Michel Preud’Homme, Pascal Dupraz, Marc Wilmots, de Sébastien Migné ou encore Hugo Broos.

À moins de deux mois des matchs face à la Tanzanie et au Bénin, la FECOFA n’a pas le droit de se tromper sur son choix car la réussite du onze national en dépend.

16.04.2021 0 comment
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A la uneMonde / FIFA

Relance du football scolaire : le protocole d’accord est signé !

Par Rédaction 10.04.2021
Par : Rédaction

Annoncé il y a quelques mois, la nouvelle est désormais officielle ! La FIFA et la RD Congo viennent de signer un protocole d’accord portant sur le lancement d’un championnat scolaire. La cérémonie s’est déroulée le 7 avril dernier au Palais de la Nation avec la présence du chef de l’État congolais Félix-Antoine Tshisekedi, accompagné de l’ensemble des parties prenantes de ce projet, à savoir : la FIFA, le gouvernement congolais et la FECOFA.

De la belle époque des « inter-scolaires »…

Les plus jeunes sont loin de l’imaginer, mais le football scolaire et universitaire ont été très actif dans notre pays, au cours des années 1960 à 1980. On se souviendra d’ailleurs à Kinshasa de l’époque où le collège Elikia, Boboto et l’Athenée de la Gombe dominaient le championnat scolaire. Notamment avec l’éclosion de joueurs comme Mbungu Taty qui, parti des inter-scolaires, a fini par disputer le mondial 1974 avec les Léopards. En effet, alors que les inter-scolaires battaient leur plein, la détection de joueurs à la racine ainsi que la rivalité sportive entre les écoles qui cherchaient chacune à être la meilleure, permettaient l’éclosion de nombreux talents. 

Mais elles ont surtout permis à la jeunesse zaïroise de l’époque de bénéficier de structures d’initiation et d’encadrement au football dès leur jeune âge, directement dans leurs écoles. Malheureusement, le situation a bien changé depuis. La crise financière étant passée par là, le football scolaire s’est progressivement éteint. Son déclin a été favorisé par le manque de considération des gouvernements successifs. Mais surtout par le morcellement et la spoliation des terrains qui ne permettent plus la pratique du football dans la majorité de nos écoles.

… au projet pilote en RDC ! 

Malheureusement, cette réalité constatée en RD Congo est aussi valable dans de nombreux pays africains. C’est dans ce cadre que la FIFA, qui souhaite relancer le football scolaire sur le continent, a choisi la RD Congo qui préside actuellement l’Union Africaine, pour abriter le projet pilote de relance du football scolaire. Ce projet devrait ensuite être étendu à d’autres pays, avec l’objectif d’organiser une compétition continentale, uniquement réservée aux écoliers.

Toutefois, au-delà de l’aspect sportif, la relance du football scolaire revêt une importance capitale pour la FIFA, dans le développement de nos  pays.  En effet, la pratique du football dès la petite enfance contribue à former la société de demain, en véhiculant des valeurs comme le travail en équipe, la confiance en soi et le respect des règles. Des principes importants dans le processus d’intégration de la jeunesse dans la société. Enfin, ce projet devrait également permettre aux écoles choisies de se doter de nouvelles infrastructures, qui abriteront des programmes de formation des éducateurs, mais aussi d’initiation à l’arbitrage, pour susciter des vocations dans cette corporation très peu valorisée en Afrique.

Un protocole signé…

Constant Omari et Amos Mbayo signant le protocole d’accord

C’est donc forte de cette volonté que le Secrétaire général de la FIFA, Mme Fatma Samoura, a fait le déplacement à Kinshasa. Le protocole d’accord a donc été signé avec le gouvernement congolais, représenté par le Ministre des Sports Amos Mbayo et le président de la FECOFA Constant Omari, dont l’organe technique devrait être en charge de l’exécution de ce projet sur le territoire. A l’issue de cette cérémonie, le Ministre des Sports a d’ailleurs réitéré le soutien du gouvernement congolais qui s’est engagé à mettre tout en œuvre pour la réussite de cette initiative en garantissant notamment :

– La mise à disposition des moyens financiers, structurels et opérationnels pour l’organisation de ce championnat scolaire mais aussi pour la formation des éducateurs;
– L’augmentation des heures destinés à la pratique du football dans les écoles;
– La création d’un comité local en charge de l’organisation de la phase finale du championnat;
– L’implication des féminines dans ce championnat scolaire.

… avec du beau monde !

Enfin, en plus d’avoir été rehaussé par la présence du chef de l’État et celle du président de la CAF Patrice Motsepe, accompagné de  son secrétaire général, le Congolais Veron Mosengo, plusieurs invités de marque ont pu être aperçus lors de cette cérémonie. Les anciens Eugène Kabongo, Muntubile Santos, Serge Bageta Dikilu, Yves Diba Ilunga et Shabani Nonda. L’ancien attaquant de Monaco, invité spécial de la FIFA, devrait faire partie des personnalités impliquées dans la mise en œuvre de ce projet dont le lancement effectif ne devrait plus tarder.

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CAF - LDC

Vita Club termine sa campagne avec une victoire

Par Juvin Mbaya 09.04.2021
Par : Juvin Mbaya

Dans une rencontre d’honneur ce soir à Kinshasa, l’AS.Vclub n’a pas rater son rendez-vous en dominant les Soudanais de Al Merreikh d’Odourman sur le score de trois buts à un (3-1) au stade des Martyrs de la Pentecôte.

Déjà éliminé lors de la cinquième journée après son gros revers au Tanzanie face à SC. Simba battu 4-1, l’équipe de Kinshasa jouait ce soir que pour sauver son honneur face à une formation d’Al Merreikh, qu’elle avait battu lors de la phase aller sur un score lourd de 4-1 en déplacement au Soudan et pour cette phase retour, Vclub n’a pas trembler pour remporter le match dans ses propres installations. Une victoire qui permet à la team verte et noire de Kinshasa de finir à la troisième position avec 7 points dans ce groupe A.

Rappelons que comme la saison passée, Vclub a vu son aventure s’arrêter dans cette étape de la phase des groupes.

Selon vous, qu’est-ce qui n’a pas marché pour les Bana Mbongo?

09.04.2021 0 comment
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A la une

Banafrika Sport Week : on vous en dit plus !

Par Muko 09.04.2021
Par : Muko
Un événement inédit aura bientôt lieu à Kinshasa !
 
Une semaine de détection va être organisée de fin mai à début juin dans la capitale congolaise, par la plateforme « Banafrika ». 80 jeunes talents s’affronteront lors d’un tournoi, sous l’œil avisé de nombreux recruteurs, issus de plusieurs clubs européens de première division. À l’issue du tournoi, les meilleurs pourront avoir la chance d’intégrer le centre de formation d’un club en Europe. Europe. Les athlètes, déjà sélectionnés, évoluent tous au niveau supérieur en RDC (D1 et D2). Ils sont originaires des quatre coins du pays, et non uniquement de Kinshasa.
 
Parrainée par Youssouf Mulumbu, la première édition de la « Banafrika Sport Week » est une démarche bicéphale. D’abord, l’objectif d’offrir une chance aux jeunes talents locaux d’exploiter leur potentiel dans les meilleures conditions. Mais également de créer un think tank du football congolais. Un forum aura donc lieu avec divers sponsors, partenaires et personnalités pour discuter des perspectives de développement du football congolais.
 
Le fondateur de la platefome, Guy Losendjo-Lokuli, s’est entretenu avec nous, et vous apporte plus de précisions sur l’événement.

Bonjour Guy, comment vas-tu ?

Bonjour Leopardsfoot !
 
Je vais très bien. J’espère que l’ensemble de votre équipe, comme l’ensemble des amoureux du sport congolais vont également bien en cette situation de crise sanitaire.

Lors de notre derniere interview, nous nous étions séparés sur ces mots « faire entrer le football africain dans le 21ème siècle” Où en sommes nous aujourd’hui?

En effet, comme cela passe vite!
 
La crise actuelle m’a empêché de mettre en place toutes les actions que nous avions prévues pour 2020 et 2021. Mais malgré tout, je suis ravi de me dire que ce travail, qui vise à faire entrer le sport et le football africain dans le 21ème siècle continue. Notre ambition reste d’innover, dans les méthodes, outils et projets pour atteindre nos objectifs.  

En début de semaine, nous avons annoncé le lancement de la Banafrika sport week, qui aura lieu à Kinshasa du 31 mai au 6 juin prochain. Peux-tu nous en dire davantage ?

C’est un double événement, inédit et novateur en RDC, pour lequel Banafrika est honorée de compter sur Youssouf Mulumbu en tant qu’ambassadeur.
 
On part du constat qu’ujourd’hui, le sport en RDC est un outil qui peut répondre à de nombreuses problématiques rencontrées par la jeunesse. Notamment l’éducation, l’insertion et l’emploi. Il peut réduire le chômage de masse, réduire les inégalités, bâtir des infrastructures, améliorer la santé. Et au-delà du seul football, qu’on met constamment en avant ! 
 
En effet, le sport représente presque 2% du PIB mondial. Il est aujourd’hui utilisé comme outil de développement durable et inclusif, mais également de soft power par des États et des organisations internationales. Avec la Banafrika Sport Week Kinshasa 2021, on parlera donc football, sport roi en RDC, mais également des problématiques qu’on peut lier à tous les sports au pays. Au niveau de l’organisation, comment ça se passe, concrètement ?
C’est en deux volets. Il y aura une semaine de détection sur sept jours (du 31 Mai au 6 Juin) autour de 80 footballeurs congolais. Des clubs professionnels partenaires participeront.
 
L’autre aspect de la BSW est une première en RDC : sur deux jours (du 31 Mai au 1er Juin), se tiendra un forum sur le Sport en RDC, avec l’intervention d’acteurs de renommée internationale de divers domaines comme l’éducation et les formations dans le secteur du sport, le financement du sport, mais également des législateurs et des responsables d’infrastructures sportives, à l’heure où c’est un fléau national. Les questions autour de la pelouse synthétique du Stade de Martyrs pour l’équipe nationale de football le prouvent bien. 
 
Ce think tank va mettre le sport congolais, et pas seulement le football, au cœur des discussions et de la réflexion. 

Concernant l’aspect tournoi, quelles sont les critères d’inscriptions pour les joueurs ?

Avoir du talent, mais également du réalisme dans son ambition. Je m’explique.
 
Un club de football professionnel n’envoie pas des émissaires toute une semaine, pour voir jouer des jeunes de 16 ans ( loi FIFA oblige), d’autres sans club ou d’autres évoluant en cinquième division congolaise. Il faut donc évoluer à un certain niveau.
Vous me répondrez sûrement « le talent n’a pas de niveau« , et c’est vrai ! On peut le trouver partout. Mais nous pouvons vous assurer que nous avons une bonne connaissance du football congolais et de ses différents acteurs. Nous avons donc tout mis en oeuvre pour isoler les 80 meilleurs : il en va de la réputation du football de notre pays.
 
Aussi, je voudrai passer un message aux clubs, de Ligue 1, de Ligue 2, ou aux joueurs de ce niveau qui pourraient ne pas être tentés par cette détection. Je trouve dommage de refuser d’en faire une devant dix clubs professionnels, mais de ne pas hésiter à payer un visa et un billet d’avion pour aller faire le même test chez un club de Ligue 1 en Europe, avec le risque de fuir s’il est non concluant.
 
Si vous êtes joueur sous contrat, nous parlerons avec votre club,
Si vous êtes joueur sous contrat avec un agent officiel, nous discuterons avec lui.
Nous connaissons un peu le football. Et nous sommes convaincus, en bénéficiant de l’expérience précieuse de Youssouf Mulumbu d’arriver à proposer quelque chose d’unique. Le seul cas de force majeure qui pourrait mettre en péril l’événement est ce COVID-19 qui ne nous lâche pas.
 
Mais soyez sereins, le travail paie toujours. 

Quelles genre de difficultés rencontrez-vous pour l’organisation de cet événement ?

Naturellement, la crise sanitaire actuelle et l’incertitude qu’elle dégage n’aide pas. Deux mois, c’est court. Mais nous travaillons dur pour avoir un certain niveau de flexibilité et d’agilité, et creuser d’autres solutions.

l’événement sera-t-il télévisé?

Les matchs seront filmés pour les besoins internes de travail pour les clubs professionnels présents. Mais pour une diffusion, c’est une option à étudier. Pourquoi pas !

Justement… l’événement pourra-t-il avoir lieu, malgré le contexte sanitaire ?

Dans le contexte actuel, je ne peux pas vous l’affirmer à 100%, à moins de vouloir mentir ou vous induire en erreur.
 
Cependant, nous tenons à vous rassurer sur le fait que tout est mis en œuvre, avec nos partenaires, pour la tenue de la Scouting Week et du Forum. Nous sommes optimistes car, en réalité, hormis les clubs européens et intervenants hors RDC (qui pourront voyager pour raison professionnelle, et ça en est une) la situation de la pandémie en RDC ne nous empêche pas vraiment de le faire. 

Quel est l’apport de Youssouf Mulumbu dans ce projet ?

Comme nous l’avons appris lors d’une interview dans votre média, Youssouf est engagé dans le projet Sport & Développement en RDC, notamment dans les infrastructures sportives de proximité.
Nous, c’est notre ambassadeur. Et au-delà de ça, il participe activement à l’organisation en mettant à la disposition de l’organisation son réseau, et en l’activant personnellement.
Et c’est au-delà d’un éventuel apport financier, car sa présence dans le projet lui donne une dimension encore plus importante.

A part Youssouf, peux-tu nous citer d’autres personnalités ?

Nous allons progressivement annoncer nos partenaires et participants. Mais en interne, seul Youssouf est ambassadeur. Naturellement, on parle de sport en RDC, donc l’organisation est ouverte à tout type de partenariats et collaborations. En tout cas, nous nous languissons donc de partager rapidement davantage sur le sujet. Youssouf étant accompagné par la plateforme Sport en Commun et membre du Yunus Sports Hub, un incubateur mis en place par AFD et JO Paris 2024, ces derniers sont naturellement parmi les partenaires naturels et privilégiés, comme d’autres au niveau local.

Peut-on attendre que cet événement se déroule tous les ans ?

Tout à fait. La Banafrika Sport Week sera une première et a cette ambition de ne pas être la dernière.
Naturellement, nous souhaitons être dans l’action et le résultat, donc cela n’aura de suite que si les objectifs visés sont atteints.
Raison pour laquelle il nous faut œuvrer, ensemble, à la matérialisation et réussite de cette première. 
J’en lance donc un appel à l’ensemble du mouvement sportif, des acteurs économiques et autres qui verraient là un quelconque intérêt à s’y associer, d’une manière ou d’une autre, à prendre attache avec nous.
Nous serions ravis d’étudier et trouver des pistes de collaboration gagnant-gagnant.
 
Merci encore à Leopardsfoot pour cette attention au sport et au football congolais à travers la mise en lumière de ce projet. A très bientôt !
09.04.2021 0 comment
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A la uneLes Léopards

Ces 10 priorités pour relever le football congolais

Par Muko 08.04.2021
Par : Muko

Inutile de se voiler la face : le football congolais va mal. Léopards A absents de la prochaine CAN, locaux éliminés en quarts de finale du CHAN, clubs éliminés en phases de poules de la Ligue des Champions, équipes de jeunes laissées à l’abandon pour la énième fois… tous les voyants sont au rouge.

Alors que le président de la Fédération a annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession en décembre, qui  deviendra le maçon de cet immense chantier ? Car le successeur de Constant Omari aura de nombreux défis à relever. Notamment les dix points suivants. 

1) Mettre les équipes de jeunes au premier plan

Quand parviendrons-nous à le comprendre ? Une politique d’équipes de jeunes structurée (des U16 aux U23) est une priorité ABSOLUE pour exploiter le vivier congolais, et bâtir une sélection soudée et compétitive à long terme. Malheureusement, la RDC n’a participé qu’à deux CAN espoirs dans son histoire (CAN U20 1989 et 2013) et aucune Coupe du Monde, faute d’organisation nécessaire. Dans le cas d’un pays en plein coeur de l’Afrique, qui frôle les 100 millions d’habitants, avec une population jeune et passionnée de foot, c’est lunaire. Pour espérer réveiller le football congolais, il serait grand temps d’en prendre conscience. Et d’agir.

2) Adopter une politique claire pour les binationaux

Beaucoup de fans espèrent encore voir Aaron Wan-Bissaka avec la RDC
Photo : Manchester United

Aux quatre coins de l’Europe, et dans les cinq « grands championnats », de talentueux jeunes joueurs d’origine congolaise poussent les portes de l’équipe première de leur club chaque saison, tandis que d’autres, déjà confirmés, sont toujours éligibles pour leur pays d’origine. Ce vivier inédit représente une immense opportunité pour les Léopards. En attendant de développer les infrastructures et la formation nécessaires pour exploiter correctement les talents locaux et rehausser le niveau du championnat, les joueurs évoluant en Europe doivent composer l’ossature majeure de la sélection. Qu’ils soient des « produits locaux » (Mbemba, Bope, Meschack…) ou des binationaux (Bakambu, Kakuta, Tisserand). Ce modèle, appliqué dans chaque sélection du top 5 africain actuel prouve son efficacité, et est la solution à adopter en attendant que notre formation locale atteigne un meilleur niveau.

Pour attirer les talents d’origine congolaise, il est impératif de créer une cellule à la Fédération exclusivement dédiée à convaincre les binationaux. Si elle est composée de personnes compétentes et volontaires, ayant une connaissance des deux environnements (africain et occidental) afin d’exposer un plan clair, précis et ambitieux aux joueurs et à leur famille, la RDC pourrait augmenter ses chances d’attirer des talents. 

3) Simplifier les procédures de naturalisation

Alors qu’ils ont décidé d’opter pour la RDC il y a plus d’un an, Yoane Wissa, Gédéon Kalulu et Omenuke Mfulu n’étaient toujours pas éligibles pour les Léopards au moment de la double confrontation avec l’Angola, en novembre dernier. Pourtant capitaine des Léopards U20 au Tournoi de Toulon 2013 (qui n’est pas un tournoi FIFA), le dernier cité n’avait toujours pas son passeport congolais en 2020. Les procédures administratives peuvent prendre du temps, certes. Surtout lorsqu’un joueur a déjà joué pour une autre sélection en équipes de jeunes. Mais est-ce normal d’attendre aussi longtemps ?

Regardons ce qui se passe ailleurs. Sébastien Haller (Ajax), dont peu d’ivoiriens savaient même qu’il était originaire du pays, faisait rapidement ses débuts après avoir opté pour la Selephanto. Son but face à Madagascar pour sa première sélection à beaucoup contribué à la qualification. Idem pour Aboubakar Kamara (Dijon), qui a envoyé la Mauritanie à la CAN dès sa deuxième sélection, face à la Centrafrique. Au cours de cette trêve, Fodé Ballo-Touré (Monaco) et Abdou Diallo (PSG) ont tous les deux effectué leurs débuts avec le Sénégal. Et la RDC dans tout ça ? Des délais d’attente qui prennent des mois, voire plus d’un an… Mais un athlète professionnel volontaire pour défendre l’honneur de la patrie de ses ancêtres ne mérite-t-il pas une exception au niveau administratif ? En RD Congo, le football incarne des enjeux qui dépassent le terrain vert. Dans ce cadre, une procédure d’accélération des démarches pour ces joueurs serait la bienvenue. 

4) Mettre un terme au gâchis du vivier local

Et les talents locaux, dans tout ça ? Avec plus de 90 millions d’habitants férus de football, la RDC possède l’un des plus gros viviers du continent africain. Malheureusement, l’absence d’infrastructures qualifiées à travers le territoire, de compétitions régionales pour extraire le potentiel de chaque province, et de formations structurées sabotent notre football local. En termes d’organisation, la Linafoot a fait des progrès ces deux dernières années, mais qui n’empêchent pas le déclin sportif de nos clubs. Depuis 2015 et la victoire de Mazembe, aucun club congolais n’est parvenu jusqu’en finale d’une coupe continentale. 

Les succès du TP Mazembe et la belle génération de l’AS Vita en 2014 ont été l’arbre qui cache la forêt cette dernière décennie. Les clubs congolais manquent considérablement de moyens, et n’affichent pas un modèle économique clairement défini pour se développer. Au Sénégal, l’académie « Génération Foot » a affirmé son statut d’incubateur de talents ces dernières années, en formant Sadio Mané, Ismaila Sarr, Habib Diallo ou Ibrahima Niane parmi d’autres. Idem pour Diambars (Idrissa Gueye, Kara Mbodj…) au pays de la Téranga. En Côte d’Ivoire et au Mali, les « JMG Académies » ont formé de nombreux joueurs des deux équipes nationales respectives. La RDC ne pourrait-elle pas s’en inspirer, et enfin exploiter ses talents locaux ? 

Dans ce contexte compliqué, il est nécessaire d’encourager les initiatives privées, qui représentent des motifs d’espoir comme l’Espérance Academy à Kinshasa. L’académie kinoise se bat pour offrir une formation de qualité aux jeunes talents locaux depuis sa création il y a deux ans. L’interview de son fondateur, Joe Lubala, est disponible ici : https://www.leopardsfoot.com/joe-lubala-faire-de-lefa-une-des-meilleures-academies-du-continent/.

5) Doter le pays d’infrastructures aux normes

L’état du Stade Lumumba (désormais en travaux) est à l’image de nombreux infrastructures sportives dans le pays.

La pelouse du Stade des Martyrs est une polémique qui ne fait qu’enfler avec les années. Il est vrai que jouer sur un synthétique quatrième génération, usé par la Linafoot, l’EPFKIN et les rencontres de l’équipe nationale depuis 2008 est loin d’être propice au succès. Aujourd’hui, le troisième stade du continent est un véritable « tapis » qui favorise les blessures à chaque chute et empêche de développer correctement le jeu. L’arène de Lingwala doit donc être érigée en dossier ultra-prioritaire. En attendant, les Léopards pourraient, pourquoi pas, disputer leurs matchs à domicile à Lubumbashi, ou le synthétique du Stade Mazembe correspond davantage aux normes de la CAF.

Cependant, le problème des infrastructures au Congo est loin de se limiter à l’antre de Kamanyola. En septembre dernier, nous avions consacré cet article au problèmes des infrastructures en RDC. Et comme on peut s’en douter, rien n’a changé en six mois ! 

6) Une équipe type

Vous rappelez-vous la dernière fois qu’une composition des Léopards correspondait à la liste initiale publiée par le sélectionneur ? Non ? On ne peut pas vous en vouloir, ça se compte en années…

Evidemment, les aléas, notamment les blessures, peuvent arriver. Chez les Léopards comme partout ailleurs. Mais la RDC donne l’impression de constamment les subir, sans jamais avoir su les anticiper. Entre problèmes administratifs, blessures réelles ou diplomatiques, refus des clubs, brouilles avec la Fédération… les Léopards ne sont jamais au complet. Cela se répercute sur l’équipe, qui éprouve toutes les peines du monde à installer un onze type ces dernières années. Désormais, avant qu’une liste soit publiée, il serait nécessaire que tous les voyants soient au vert.

Enfin, le manque de communication sur les absences de certains joueurs n’aide pas. Souvent, il est difficile de connaitre avec exactitude les raisons des absences. Les supporters mériteraient d’y voir plus clair, surtout lorsqu’il s’agit de matchs officiels. 

7) Des grilles de primes transparentes

Que le staff technique soit local ou européen, la grille salariale doit être transparente et équivalente. Il faut sécuriser les staff techniques avec des contrats. En cas de match gagné, nul ou perdu, les primes doivent être connues par avance et non discutée comme une rançon au début de chaque compétition. Au-delà du simple versement d’argent, ce problème impacte directement le moral et la motivation des troupes, avec des incidences directes sur le terrain. 

8) Un plan de développement 

De manière générale, le football congolais apparaît comme naviguant à vue, sans aucun plan défini. Et l’absence de « politique sportive » du pays, qui a souvent été évoquée dernièrement, ne peut pas servir d’excuse. Pour aider les Fédérations dans les projets de développement, indépendamment des gouvernements, la FIFA alloue régulièrement des sommes, parfois importantes.

En conséquence, il est tout à fait possible de bâtir un football compétitif. Madagascar, qui a éliminé les Léopards à la CAN 2019 avec plusieurs joueurs amateurs et sans le moindre centre de formation dans le pays a-t-il une politique sportive drastiquement plus développée qu’en RDC ? Idem pour les Comores, qualifiées pour la première fois après des années de travail acharné pour monter une équipe solide. Ou encore la Mauritanie, qui va participer à sa deuxième phase finale de CAN consécutive après des décennies passées au ban du football continental. Non, ces différentes Fédérations n’ont pas bénéficié de moyens illimités. Mais de la volonté, et un PLAN. 

En RDC, tant que la tête ne va pas, les pieds auront du mal à courir… 

9) Une meilleure organisation 

En conférence de presse le lendemain de la défaite éliminatoire au Gabon, Marcel Tisserand dénonçait les conditions de la préparation du match face à  : « On arrive sur place à une heure du matin pour jouer à 17 heures. C’est inadmissible ! On ne peut pas préparer un match de haut niveau tout en arrivant sur le lieu le même jour. » 

Eh oui, les joueurs ne sont pas des machines… pour préparer une rencontre de haut niveau dans les bonnes conditions, deux entraînements – au moins – sont nécessaires au préalable. Et pour exploiter au mieux leurs capacité physiques, une nuit pleine doit être respectée avant le match.  Mais cette trêve l’a tristement prouvé : on en est loin ! 

10) Tirer tous dans le même sens

Notre football ne pourra avancer que si tout le monde est sur la même longueur d’ondes, et tire dans le même sens. Le gouvernement, la Fédération, le staff technique et les joueurs. Chacun, dans son rôle individuel, contribuera à la réussite collective.

Un exemple ? La dernière trêve internationale, qui, on le sait a été perturbée par le COVID. Mais cela n’a pas empêché certaines Fédérations, ni certains joueurs, d’aller au forcing avec leurs clubs pour rejoindre leur sélection dans ce contexte crucial. Par exemple, le sélectionneur algérien Djamel Belmadi se félicitait qu’Islam Slimani (Lyon) « n’ait pas eu peur de Jean-Michel Aulas » et ait fait le forceps pour rejoindre sa sélection, pourtant déjà qualifiée pour la CAN. Idem pour les Comoriens, qui allaient chercher une qualification historique avec la majorité de leurs joueurs. En Guinée, on a vu Naby Keita mettre à disposition son jet privé pour trois de ses coéquipiers. Et malgré le contexte, nos adversaires gabonais disposaient de leur équipe type pour aller au combat. Malheureusement, les supporters congolais n’ont pas eu droit à cela.

 

08.04.2021 0 comment
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