Pour la troisième et dernière fois en 2024, la RDC affronte la Guinée ce samedi 16 novembre, à Abidjan. Déjà qualifiés pour la CAN, les Léopards feront face à un Syli plus déterminé que jamais.
Le Léopard, bête noire de l’Éléphant !
C’est un fait : la RDC gagne souvent contre la Guinée. Sur neuf rencontres comptabilisées, les Léopards remportent sept victoires, dont les quatre dernières confrontations. Pour un supporter guinéen, la RD Congo est donc un adversaire frustrant. Surtout dans un passé récent : le rêve du dernier carré à la CAN, encore jamais atteint par le Syli (« éléphant » en Soussou, l’une des langues nationales du pays) était brisé par la bande à Desabre en février dernier (3-1). Et la dernière défaite au Stade des Martyrs le 6 septembre (1-0) a confirmé la tendance : le Léopard est la bête noire de l’Éléphant.
Le Syli dos au mur, face à l’exploit
Après un démarrage cauchemardesque (0 point en six matchs), la Guinée rate l’après Kaba Diawara, limogé après les Jeux Olympiques. Le Français Michel Dussuyer, qui connaît bien la maison (sélectionneur de 2002 à 2004 puis de 2010 à 2015), est rappelé en tant que pompier de service avant la deuxième journée. Avec des victoires 3-0 puis 4-1 lors de la double confrontation avec l’Ethiopie, la Guinée est réanimée. La confiance retrouvée, le Syli cherche désormais à aller au bout de sa « remontada » pour décrocher la qualification à la CAN, à l’image des Léopards pour l’édition précédente. Pour cela, il faudra faire un bon résultat face à la RDC, puis battre la Tanzanie en confrontation directe. C’est donc dans un état d’esprit conquérant, revanchard et déterminé que les Guinéens se présenteront à Abidjan, dans un stade acquis à sa cause.
Avec l’atout Guirassy !
Absent lors de la première journée contre les Léopards, l’attaquant de Dortmund sera cette fois-ci bien présent. Auteur de cinq buts lors de la double confrontation avec l’Éthiopie, le buteur du BVB est en grande forme, avec neuf buts et quatre passes décisives en 13 matchs TCC cette saison en club. Diminué lors du quart de finale de la CAN, il sera cette fois en pleine possession de ses moyens. La charnière congolaise aura donc un client particulièrement difficile à gérer.
Quel onze pour la RDC ?
Dans ce contexte stimulant pour ses troupes, Sébastien Desabre pourrait faire tourner. Certains jeunes, comme Noah Sadiki (Union Saint-Gilloise) et Ngal’ayel Mukau (Lille), sont très attendus par les supporters. Il en va de même pour Oscar Kabwit (TP Mazembe), appelé pour la première fois en A.
Dans les buts, Dimitry Bertaud (Montpellier) semble avoir solidifié sa place de titulaire, mais Lionel Mpasi (Rodez) pourrait enfin bénéficier d’un temps de jeu qui lui échappe depuis la CAN. Desabre pourrait également offrir une première cape officielle à Timothy Fayulu (Sion), rappelé deux ans après avoir initialement choisi la Suisse U21. Sa belle saison pourrait ainsi être récompensée.
La présence de Rocky Bushiri, remplaçant à Hibernian, dernier du championnat écossais, fait grincer quelques dents. Mais si Desabre décide de faire tourner, il pourrait également lui donner sa chance en défense, en balance avec Dylan Batubinsika (Saint-Étienne).
En attaque, Desabre pourrait tester un nouveau système pour résoudre le problème persistant d’animation offensive. Simon Banza (11 sélections) et Samuel Essende (5 sélections) sont toujours en quête de leur premier but, tandis que la blessure de Yoane Wissa forcera probablement le coach à revoir ses plans.