Mazembe-Vita : place aux spectres du « Clasico » !

Par LPF
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Un derby, ou « clasico » sans incident relève d’un mythe en République Démocratique du Congo.

Vita Club et Mazembe se disputent l’hégémonie dans l’arène footballistique congolaise et une chose est sûre, les deux belligérants sont prêts à tout pour en venir au bout de leurs obsessions .

Morts d’hommes, dégâts matériels, bus caillassés puis brûlés, jets de projectiles, bousculades aux portes de sortie des stades, le choc Mazembe-Vita est familier de ces âpres spectacles.

Un cercle vicieux, une histoire de violence d’un derby qui tue

Depuis des décennies, rares sont les clasicos congolais qui se terminent sans événements malheureux. Il s’en suit souvent mort d’hommes comme ce fut le cas du malheureux 11 Mai 2014, date à laquelle 15 personnes ont péri dans les échauffourées du stade Tata Rafael de la Khetule au sortir d’un épique Vita-Mazembe disputé dans le cadre du championnat national.

Quatre année plus tôt, c’était au tour du stade Kibasa Maliba d’être le théâtre des violences. À la suite d’une égalisation Vclubienne dans les derniers instants du match, les ultras de Mazembe s’en sont pris au club Kinois jusqu’à mettre le feu sur le bus qui assurait le déplacement des Moscovites. Se rendant les coups pour les coups, les ultras Bana Mbongo, en mécontentement contre le titre de la Linafoot «illegalement» remis aux Corbeaux en 2020, ont caillassé un bus transportant l’équipe féminine du TP Mazembe qui étaient engagés en coupe du Congo dames.

Accusations, contre-accusations et victimisations

Ce n’est pas nous, c’est toujours eux! Aucune équipe n’admet qu’elle est responsable des dégâts causés. Les deux camps s’incriminent mutuellement selon qu’ils se sentent, à tord ou à raison victimes.

Le derby du dimanche 16 Janvier dernier au stade de Kamalondo a eu une saveur toute particulière. Déjà, avant même l’entame de la rencontre, on comptait déjà un mort dans le rang des supporters Mazembiens. Cette fois, pas à la suite de la violence, mais pour des raisons de tension personnelle.

La suite des hostilités a par ailleurs respecté la tradition. Dans les gradins, il s’est passé des choses et le premier à lever le ton, c’est l’AS Vita Club de Kinshasa. Dans un message sur l’une de ses pages peut-on lire « Nous dénonçons cette barbarie des supporters Mazembiens qui ont molesté le joueur Kikwama Mujinga au coup de sifflet final alors qu’il suivait le match dans la tribune. Il est temps que ça cesse» .

Outrée par ces propos jugés « mensongers et diffamatoires», la direction du TP Mazembe n’a mis que quelques heures avant recadrer les choses et de tirer le drap de son côté. «Nous sommes adversaires et non ennemis. Ces propos d’un prétendu coach de son rang sobt irrespectueux, irresponsables et immatures. Nous fustigeons les propos diffamatoires et incendiaires du coach Raoul Shungu de Vita Club au sujet d’une prétendue agression d’un joueur de Vita Club. Il est temps que les officiels de Vita Club à Lubumbashi arrêtent de mettre le feu parce qu’ils seront incapables d’assumer les conséquences de ces accusations » a-t-elle lâchée dans un communiqué officiel.

Une déferlante médiatique qui confirme l’adversité accrue entre les deux meilleures équipes de la République Démocratique du Congo dont on attend toujours le faire-play en lieu et place des tensions sanguinolentes.

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