Le football congolais et l’expertise brésilienne

Par Paul Kazozo
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A l’occasion du match de la 16ème journée de la zone Ouest de la LINAFOOT, entre Renaissance et RCK, le public présent au Stade Tata Raphaël a pu découvrir les trois nouvelles recrues  étrangères du FC Renaissance. Si la première, Ayuk Taku, est un africain, les deux autres Vanderlei Ferreira et Dasilva Christian sont venus du Brésil.  Pour un premier essai, on peut dire que ce fut concluant pour une simple raison. C’est que, de l’avis des  observateurs,  les deux brésiliens qui ont fait leur première apparition sous les couleurs de leur équipe, ont  laissé une très bonne impression à l’issue de cette rencontre. Et, à l’allure où vont les choses, s’ils maintiennent ce rythme et travaillent davantage, d’aucuns pensent que les deux néo-renais pourront faire parler la poudre. Mais en attendant qu’on les voit de nouveau à l’œuvre, on peut dire que les recruteurs de Renaissance ont vu juste sur le choix de ces deux jeunes brésiliens.

Renan Ferreira Augusto
Toute fois, Renaissance du Congo n’est pas la première formation kinoise  qui a fait appel aux talents venu du pays de la samba. Avant cette équipe, au début  de la saison 2016-2017, sans qu’on en sache un peu plus sur les démarches faites pour y arriver, le Daring Club Motema Pembe était allé s’alimenter au Brésil en recrutant Renan Ferreira Augusto. A la présentation de ce dernier avec toutes les autres recrues immaculées, au mois d’août 2016, au Stade des Martyrs, les Tupamaros,  présents,  ce jour-là, s’étaient réjouis de cette nouvelle acquisition. Mais,  depuis cette soirée de présentation en grande pompe  du nouvel effectif des verts et blancs, c’est sur les bouts des doigt, qu’on peut compter les sorties de Renan Ferreira Augusto. Jusqu’ici, celui-ci, jusqu’à preuve du contraire, n’a jamais donné la pleine mesure de ses qualités. Peut-être  que son moment n’est pas encore venu ?

Renan Ferreira Augusto – le brésilien du DCMP

Comme les prochains rendez-vous de grands derbys kinois de la linafoot sont attendus aux play-offs, selon un « Jamais sans vous », au sortir de la rencontre entre Renaissance et le RCK, l’on brûle d’impatience de voir le choc entre ces deux formations,  avec un sous-derby entre le brésilien du DCMP et ses deux compatriotes de Renaissance. En espérant que les deux mentors respectifs, penseront à les aligner, chacun, de son côté.

L’échec avec Denis Goavec
Si Renaissance et Daring font l’actualité sur l’acquisition des brésiliens,V.Club s’y était déjà essayé à deux reprises sous la  houlette de la du président Mboyo Ilombe alias Pelé Mongo, sur deux aspects bien différents l’un de l’autre. Pour  la dernière fois, en 2012,   V.Club s’était déplacé pour le pays du roi Pelé pour 45 jours de préparation, à l’initiative et au financement  de Pelé Mongo, alors non membre de l’équipe dirigeante du club. En son temps, sous la conduite de Denis Goavec, le « Moineau », V.Club avait ramené au pays deux brésiliens : Rodrigo Vidal Godoi de Oliveira et Victor Castro Da Costa. Fêté avec éclat, au parking du Pullman Hôtel, ex-Intercontinental, sans convaincre, les deux joueurs nullement convaincants, étaient repartis sur la pointe de pied. Pour avoir déclaré haut et fort, au retour du Brésil que V.Club y était allé en tourisme, Denis Goavec avait été remercié sans autre forme de procès.

Rodrigo Vidal Godoi de Oliveira – Un des brésiliens de V Club en 2012-2013

V.Club et l’ère du duo Celio Barros –  Alvim
Si l’année 2012 était la seconde expérience de V.Club, la première avait eu lieu 16 ans auparavant. En 1996, Mboyo Ilombe dit Pelé Mongo, alors président du comité de direction de V.Club avait fait voyager cette équipe au Brésil. C’est au retour au pays que l’on vit les effets positifs de ce périple. A défaut de ramener les joueurs, c’est plutôt deux entraîneurs qui étaient venu renforcer les rangs de l’équipe. Avec Celio Barros comme entraîneur et Alvim comme préparateur physique, ce duo avait apporté une énorme mutation dans V.Club  qui,  pour son premier derby face à son rival, avait laminé de belle manière le Daring battu (3-1) rompant ainsi une longue hégémonie imanienne.

Avec cette équipe, Celio Barros et les Dauphins noirs sont restés sur le podium, invaincus, trois saisons durant. Bien plus, V.Club avait atteint les demi-finales d’une compétition africaine car éliminé par une équipe tunisienne. Finalement, Celio Barros avait dû repartir pour le Brésil d’autant plus l’équipe avait du mal à assurer la charge financière du technicien brésilien resté seul après le départ d’Alvim. Ce qu’il faut retenir  c’est  qu’avec Celio qui avait imprimé son style dans le club,  V Club avait écrit l’une des plus belles pages du club vert noir.

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