Dieudonné Kabeya : portrait d’un journaliste sportif

Par Christian Kamalebo
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Pendant qu’il parle difficilement de lui-même, les auditeurs qui suivent Okapi Sports à Goma, Kindu et Bukavu… le reconnaissent comme un des grands journalistes de la RDC. Cependant, depuis Octobre 2003, Kabeya Ngalula anime et dirige le desk des sports, parmi les émissions les plus suivies et les plus longues de cette Radio Onusienne. Vice Président National des Journalistes Sportifs au pays, Ses collègues disent de lui, « qu’il est dans la cour de grands suite à la qualité de son travail ».

Avec toute simplicité, il ne reconnait appartenir qu’à la troisième génération. Après celles de Kabala Mwana Mbuyi, Président National des Journalistes Sportifs, Tchimpampa Watchimpampa… et de Kabulo Mwana Kabulo qu’il estime être des première et deuxième génération des journalistes sportifs. Dieudonné est de l’âge de Ngala Mpewa, un des sous directeurs à la RTNC/Kinshasa, avec qui, il était engagé le même jour. « De quoi il faut se réjouir », déclare-t-il, « lorsque, les auditeurs te catégorisent parmi les grands !!! ». Pour lui, servir les autres c’est un plaisir.

Parcours de combattant
Commença comme collaborateur dans les rubriques locales, (décrochages sur Kinshasa), à la Radio Okapi. Cette rubrique de cinq minutes passait chaque weekend et chaque Lundi pour présenter les résultats sportifs de la semaine survenus à travers le monde.
Ses débuts effectifs dans la presse interviennent en 1984 dans le « Journal Espoir », un hebdomadaire qui paraissait à Lubumbashi. Deux ans plus tard, il va travailler pour le journal, « les LUSHOIS ». Il débarquera dans la capitale Kinshasa lorsque son journal l’envoya pour une enquête sur la mort d’un agent de l’Agence d’Aviation, « SHABAIR ». C’est ainsi, qu’il n’est plus rentré pour être retenu à la RTNC en 1994 et rejoindre la Radio Okapi en 2003.

De cette manière, il gagnait déjà des distinctions « championnats des incollables », sa première émission qui sortait comme des débats, constituée de reportages au stade. Par ailleurs, il n’oubliera jamais deux événements malheureux dans sa vie professionnelle.
En 1998, il est encore à la RTNC1, lui et son cameraman seront choisis pour couvrir la coupe d’Afrique des clubs de baskets balle. La direction générale leur donna l’ordre de mission dument signé pour partir en Egypte, pendant que celui de l’Equipe Nationale, des joueurs sera bloqué par les autorités du pays. Ils se sont retrouvés au Caire sans joueurs. A leur retour, ils ont été obligés de restituer les frais de mission. Heureusement, le PDG de la RTNC à ce moment va être également limogé et le dossier clos.

Les lois à respecter
Pour faire bien son travail, sa règle d’or c’est de vérifier toujours l’information. Mais aussi ne pas avoir de parti pris « neutralité », pour ne pas tombé dans le clientélisme sportif (fanatisme). Sans faire le journalisme à l’université, sa participation dans plusieurs formations l’a complètement changé. Le secret c’est le respect des principes du métier, sans lequel on s’expose à toute sorte de menaces. Entant que, media Onusien, ils subissent aussi des attaques.

Il plaide pour la formation des journalistes sportifs en province. Surtout dans les zones de conflits, car le sport forme avec tous les autres domaines les maillons d’une même chaine « la paix ou le développement ». Mais aussi que, les jeunes journalistes s’attachent toujours à un ainé de bonne foi pour la correction et les remarques après la diffusion ou publication de leurs informations.

Journaliste, fervent chrétien
Avec à son actif 14 ans de mariage ses cinq enfants dont deux garçons ne s’intéressent pas au métier de leur père. Il déteste la malhonnêteté, le mensonge, la jalousie, la haine, mais aime la simplicité et l’humanisme. Il est parmi les rares journalistes qui ne prennent pas la bière car à chaque instant qu’il buvait ça lui faisait mal. Et un message lui était venu en disant, « Si tu bois, ne touches pas à ma parole ». Selon lui, la vie est un choix, qu’il a découvert dans la parole de Dieu. Son plus grand souci c’est que le sport au pays n’est pas financé, ce qui affecte les services des sports dans les médias. Surtout avec le retrait de la Fondation Hirondelle à la Radio Okapi, il n’y a plus moyens d’aller là où l’actualité sportive se trouve, et pourtant, il a l’envie de réaliser ses rêves.

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