Que vaut la Guinée ?

Par Muko
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Comme on se retrouve !

Sept mois après leur victoire en quarts de finale de la CAN, les Léopards voient encore le Syli (éléphant en Soussou) se dresser sur sa route. La RDC a l’avantage de disputer ce premier match d’éliminatoires de la CAN 2025 à domicile. En phase de transition avec un changement d’entraîneur et plusieurs absents de taille, cette Guinée apparaît vulnérable. Mais attention aux apparences !

Une équipe chamboulée…

En poste depuis trois ans, Kaba Diawara a été limogé après les Jeux Olympiques.
Photo : RFI

Côté Congolais, l’évolution depuis la CAN est plutôt rassurante. Sébastien Desabre a été prolongé jusqu’en 2029, a ENFIN été payé (après plus de six mois d’arriérés…), pas moins de cinq binationaux ont rejoint la tanière en plus de l’ossature de la CAN, qui sera là. En revanche, ce n’est pas le même son de cloche côté guinéen. L’élimination de l’équipe au premier tour des Jeux Olympiques a sonné le glas de l’ère Kaba Diawara. L’ancien attaquant du PSG a donc été limogé, non sans avoir qualifié son pays au premier quart de finale de son histoire en CAN. C’est donc son ancien adjoint, Charles Paquille, qui sera sur  le banc à Kinshasa en tant que sélectionneur intérimaire.

Et au sein de l’effectif, rien de très rassurant. Déjà privée de son meilleur défenseur, Mouctar Diakhaby (Valence) victime d’une grave blessure au genou en mars, l’arrière-garde guinéenne devra faire sans le solide Saïdou Sow (Strasbourg) blessé de dernière minute. Touché en pré-saison avec le Borussia Dortmund, l’attaquant star Serhou Guirassy ne sera pas non plus du voyage. Enfin, l’expérimenté Issiaga Sylla (Montpellier, 82 sélections) a déclaré forfait à son tour.

… mais revancharde !

L’ancien joueur de l’AS Roma Mady Camara effectue son retour en sélection.
Photo : PAOK

En revanche, Paquille pourra compter sur le retour du talentueux Mady Camara (PAOK, ex-AS Roma), qui revient après trois ans d’absence et un conflit avec Kaba Diawara. Absent pendant plus d’un an, Morlaye Sylla (Arouca) fait, quant à lui, un retour remarqué depuis mars dernier, avec cinq buts sur les quatre derniers matchs. Deux atouts qui devraient ajouter à l’état d’esprit revanchard d’une équipe certes amputée de plusieurs éléments, mais qui compte tout de même des joueurs de qualité.

Bien conscients qu’ils ne seront pas favoris, les Guinéens tenteront d’utiliser la qualité technique de leurs éléments offensifs et leur jeu direct en transition pour se procurer des occasions, comme ce fut le cas en Algérie en juin dernier (victoire 2-1).

L’homme à suivre : Mohamed Bayo (Lille)

L’attaquant de Lille devrait être titulaire en pointe.
Photo : Le Parisien

On attendait surtout Guirassy, mais les débuts poussifs de ce dernier en sélection (3 buts en 18 matchs) et ses fréquentes blessures profitent à l’attaquant du LOSC, qui s’impose comme le fer de lance du Syli. Son compteur de la saison débloqué en Ligue 1 face à Angers, il rejoindra sa sélection en pleine confiance.

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