La RDC a réussi son entrée en matière à la CAN en prenant les trois points. L’essentiel est là. Mais cette courte victoire met aussi en lumière plusieurs fragilités qu’il faudra rapidement corriger avant le choc face au Sénégal.
Les Léopards ont bien démarré la rencontre, avec un pressing haut et des ailes dynamiques animées par Mbuku et Bongonda. L’ouverture du score est le fruit d’un appel intelligent de Bongonda et d’un bon ballon de Masuaku. Toutefois, malgré cette entame encourageante, la RDC a manqué de tranchant dans les trente derniers mètres : peu de projections, trop de déchets et un cruel manque d’efficacité sur les occasions franches.
Après le but, les Congolais ont volontairement reculé, laissant le ballon au Bénin. Un choix tactique inattendu face à un adversaire pourtant limité techniquement. Cette stratégie a installé une pression béninoise constante, heureusement stérile. La défense est restée solide et Mpasi a rarement été mis en danger.
La possible main de Chancel Mbemba dans la surface rappelle néanmoins à quel point ce type de relâchement peut coûter cher. Sans VAR, la RDC s’en sort bien, mais face à une équipe comme le Sénégal, la moindre erreur sera sanctionnée.
Individuellement, Mbemba a encore montré son leadership défensif, Masuaku a apporté offensivement et Bongonda s’est montré décisif. En revanche, le leader offensif Cédric Bakambu a été en échec malgré des appels tranchants. Il a marqué, mais son but a été annulé par la VAR suite à une position litigieuse de Mbuku.
Cette victoire est précieuse sur le plan comptable, mais le contenu reste insuffisant pour nourrir de grandes ambitions. Contre le Sénégal, les Léopards devront être plus compacts, plus agressifs à la récupération et surtout beaucoup plus réalistes devant le but. Un test réussi au tableau d’affichage, mais encore loin du niveau requis pour viser haut dans cette CAN.
