Mazembe, une alchimie qui commence à prendre !

Par LPF
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Pour un club, une transition inter-générationnelle est toujours délicate. Le TP Mazembe n’est pas en reste même si cette étape semble désormais passée. Entre jeunesse talentueuse et briscards expérimentés, l’alchimie de Franck Dumas commence à produire une symphonie.

Jeunesse au premier plan

L’arrivée de Franck Dumas sur le banc de Mazembe a coïncidé avec le déclenchement d’un nouveau projet, la naissance d’une nouvelle ère. Après le passage mi-figue mi-raisin de Pamphile Mihayo (ancien du club, sans grande expérience managériale), le géant de Lubumbashi a jugé idoine de s’attacher des services d’un entraîneur expérimenté pouvant incarner un nouveau projet. Un projet battu sur des jeunes talents façonnés au club et un peu partout au pays.

« Avec le président, nous sommes partis sur un nouveau projet : la Jeunesse, avec les jeunes qui ont été formés à l’académie et certains jeunes qui étaient à Don Bosco » declarait l’entraîneur français dans une interview accordée à la presse locale. Et dans la foulée, le TPM annoncait la signature d’une horde de jeunes taillés aux futurs objectifs club.

Rien que pour la journée du 25 Septembre, Patient Mwamba (19 ans ), Lumière Banza ( 24 ans, Don Bosco), Boaz Ngalamulume ( 21 ans, Don Bosco), Élie Madinda ( 24 ans, Don Bosco), Richard Emmanuel N’joh Edimo ( 26 ans, Don Bosco), Mwini Dibundu ( 25 ans, Don Bosco) et Jephté Kitambala ( 22 ans, Don Bosco) débarquent au club. Pour venir s’ajouter aux jeunes d’autres dont précipitamment Jean Baleke qui a fait une saison étincelante avec les Corbeaux ( meilleur buteur du championnat dès sa première saison au club en provenance de la JSK).

De cette jeunesse, l’on attend une étincelle. Peut-être pas tout de suite, mais dans un l’avenir très proche comme ce fut le cas des générations glorieuses (2009, 2010, 2015).

Un système tout trouvé

Ce n’est que sur une base solide que le nouveau staff technique pouvait bâtir son projet. Reproché d’avoir trop misé sur la jeunesse sans expérience dans la plus prestigieuse des compétitions inteclubs africaines lors de l’élimination en seizième face à Amazulu, Franck Dumas s’était aussitôt rebuffé sur certains cadres de l’équipe pour accompagner les jeunes pousses.

Une alchimie qui a démontré toute son efficacité puisque depuis lors, le TP écrase quasiment tout à son passage. Invaincu en championnat, les Corbeaux ont enchaîné lundi dernier face à Renaissance (2-0) grâce à Kélvin Bileko et Patient Mwamba.

Le retour de Thomas Ulimuengu, la forme graduellement retrouvée par Issama Mpeko, Kabasso Tchongo et la constance de Christian Kouamé dans le rond central montrent la voie aux jeunes qui ont besoin d’un encadrement pour s’épanouir, car comme disait Dumas, « Il faut laisser la responsabilité aux cadres et l’insouciance aux jeunes ».

Rouleau en marche

Mis à part le petit accident de parcours contre la Jeunesse Sportive Groupe Bazano dans un match particulier, le TP Mazembe est irrésistible en championnat national. Après 9 matchs joués, les Badia Nguenas restent sur 8 victoires et un seul match nul, soit 25 points pris sur les 27 possibles. Leader incontesté !

Outre cette belle série de victoires, le TP a déjà inscrit 20 buts pour seulement un d’encaisser. Une démonstration digne d’un champion qui veut reconquérir son trône.

La C2-CAF, un mal nécessaire

Et si la Coupe de la confédération était finalement la bonne compétition pour Mazembe cette saison. Déjà sortis en Ligue des Champions, les Englebertois se doivent de ressusciter en C2-CAF.

Cette compétition devra permettre non seulement aux jeunes talents de s’affirmer sur l’échiquier continental, mais aussi à Franck Dumas de donner le go à son projet qui veut que le géant Lushois retrouve ses marques dans les compétitions africaines inter-clubs. Pour ce faire, il faudra d’abord se défaire de la surprenante équipe de Marumo Gallants aux barrages, très jeune mais qui a fait tomber Vita Club des seizièmes de finale de la coupe de la CAF. Attention !

Nouveau titre national en ligne de mire

En dépit d’être une équipe en transition, le TP Mazembe dégage plus de sérénité que ses concurrents directs au titre national ( Vita Club et Maniema Union ). Alors que les Moscovites de la capitale ont fait table rase de l’ossature de la saison dernière avec les départs de l’entraîneur Florent Ibenge et des joueurs clés comme Jésus Moloko, Fiston Mayele, Wango Mbabu, Djuma Shabani…, la mayonnaise peine à tenir , en témoigne l’élimination précoce en C2-CAF et le départ précipité de l’entraîneur Dominique Cionci deux mois après ses prises de fonction.

Maniema Union quant-à lui est sur une pente descendante depuis le début de la saison. Quatre nuls, une défaite et cinq victoires, le deuxième de la dernière Vodacom Ligue 1 peine à se faire une réputation loin de ses bases (Kindu). Dans l’entretemps, l’écart se creuse et les poulains de Franck Dumas prennent leur envol en tête du championnat. Une transition réussie? L’avenir nous en dira plus, mais une chose est sûre, le nouveau Mazembe grandit au fil des matchs.

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