L’équipe de Bunia revient en ligue nationale de football après trois années de passage à vide. Surnommé « le baobab » dans l’actuelle province de l’ Ituri, le club jaune et noir ne sait jusqu’à présent à quel saint se vouer. Après trois matchs joués au Kivu, le ratio n’est pas des plus optimistes. Sortir sa tête de l’eau nécessite une concentration soutenue pensent plus d’un. Après ses trois premiers matches dans cette campagne de la ligue 2 du prestigieux championnat national inter-clubs, l’équipe Buniandrope se classe dernier de la zone de développement Est. Une côte qui n’enchante pas ses milliers des supporters qui ont nourri beaucoup d’espoirs dans ce retour dans la compétition d’élite :
« Ça fais mal au cœur, Eldorado est pour nous un symbole. On n’arrive pas à comprendre cette déconvenue. Trois matches sans victoires et plus grave sans le moindre but, cela est un cataclysme. Le coach et les joueurs doivent mettre fin à cette série. C’est insupportable » S’est plaint, Papy Djuruni, membre cotisant du club dans un entretien téléphonique depuis Aru dans la province de l’Ituri. Battus par Étoile du Kivu du Sud-Kivu (1-0), les coéquipiers de Ramazani Djuma se sont inclinés devant Virunga sur le même score avant de sombrer face à Capaco ce mardi à Goma (2-0). Voilà cette disette qui se cole au club de Bunia. D’où viendra le déclic ? Cette interrogation manque à présent de réponse, beaucoup sont ceux là qui voient déjà cette équipe retourner en division inférieure même s’il est encore trop tôt pour l’envisager selon Ngese, son entraineur : « On doit avoir que des regrets, la maladresse devant le but a été ce bémol. On a mis la pression lors du premier acte, une domination de 30 minutes, pendant le dernier qu’art d’heure, Capaco a eu deux occasions, à la seule différence de nous, ils les sont mis au fond. C’est dommage de perdre encore une fois. On va essayer de corriger chez nous afin de réussir les premiers points dans ce tournoi. »
Capaco de Béni termine le mois d’octobre avec un succès pourtant ce mois reste le début de la tragédie dans la région de Béni, cette victoire vient peut-être essuyer les larmes des béniciens qui ne cessent de continuer à compter les morts. Les atrocités et massacres de ce coin de la province ont fait baptisé le stade municipal de Béni « stade du 15 octobre », c’est à cette date de l’an 2014 que les massacres ont élues domicile dans le chef lieu de Capaco. Comment le football peut-il contribuer à la restauration de la paix ? Un sujet qui mérite un traitement approfondi.