Cela fait bientôt deux ans qu’un attaquant titulaire n’a plus marqué dans le jeu avec les Léopards. Le dernier en date ? Cédric Bakambu, face à la Nouvelle-Zélande en octobre 2023. Depuis, c’est le coup de la panne…
Attaque muette : un constat troublant
Ni Bakambu, muet en sélection depuis, ni Simon Banza (13 sélections) ou Samuel Essende (6 sélections) n’ont trouvé le chemin des filets. Seul Fiston Mayele parvient à marquer, mais uniquement en sortie de banc.
Le constat est encore plus troublant : chaque fois qu’il a été titulaire, Mayele n’a jamais fait trembler les filets non plus. Pourtant, ces quatre attaquants sont performants en club. Le problème ne vient donc pas uniquement d’eux, mais surtout de l’animation offensive des Léopards, un chantier qui peine à avancer malgré l’accumulation des matchs…
Desabre face à ses limites ?
Faut-il y voir une limite de Sébastien Desabre ? La question mérite d’être posée. Ce n’est pas la première fois que le technicien français se heurte à des difficultés offensives. Lors de son passage au Wydad Casablanca en 2020, son « incapacité à dynamiser l’attaque, malgré plusieurs renforts, avait fini par lasser les supporters » (le 360). Ce qui avait conduit à son éviction du club marocain, malgré les bons résultats du Français.
Il serait toutefois injuste de tout remettre en cause. Depuis son arrivée en RDC, les résultats sont là : demi-finale de CAN, recrutement de binationaux prometteurs, et désormais une première place en éliminatoires du Mondial devant le Sénégal. Sur le terrain, la défense est efficace, l’équipe a développé une solidarité et un mental solide. Il sait également imposer sa casquette de manager, avec une discipline retrouvée dans l’environnement de la sélection.
Mais il faut être honnête : le jeu des Léopards est terne, au bas mot. À terme, la manière comptera autant que les résultats, surtout pour une équipe aux ambitions grandissantes. Et le départ de Gaël Kakuta, vieillissant (33 ans) et désormais en D2 turque, prive la RDC de son maître à jouer, qui était déjà irrégulier. Le manque de créativité saute désormais aux yeux, notamment dans la dernière passe.
Un défi clé pour la suite
Plus qu’un problème de formation (le 3-4-2-1 expérimenté face au Sud-Soudan n’a rien changé) ou d’individualités, c’est toute l’animation offensive qui pêche. Les attaquants titulaires ont trop peu d’occasions à exploiter, et les joueurs peinent toujours à combiner entre eux, et créer des attaques coordonnées. Si Desabre parvient à résoudre ce casse-tête, il pourrait rééllement faire l’unanimité. En a-t-il les moyens ?