En séjour à Kinshasa, Christian Nsengi rend visite à Florent Ibenge

Par Paul Kazozo
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En séjour à Kinshasa, Christian Nsengi s’est rendu à l’entraînement de l’AS V Club pour présenter ses félicitations à Florent Ibenge. Présent à cette occasion, léopardsfoot en a profité pour lui poser ces quelques questions.

Leopardsfoot : Bonjour Mr Nsengi, que nous vaut l’honneur de votre présence ici à Kinshasa ? 
Christian Nsengi Biembe : Tout simplement parce que je suis congolais et autant que n’importe quel congolais, je peux y venir quand je veux.  Cette fois-ci, c’est pour une raison particulière. Je suis ici pour féliciter Florent Ibenge.

Leopardsfoot : Quelle sera la durée de votre séjour kinois ?
Christian Nsengi Biembe :  Normalement juste une dizaine de jours.

Leopardsfoot : Hormis les félicitations à l’endroit d’Ibenge, n’y a-t-il pas une autre motivation?
Christian Nsengi Biembe : Non. Je suis venu dire bonjour à Florent et le féliciter. C’est un frère. On se connaît depuis longtemps et non à partir de cette victoire. On se connaît précisément depuis les années 1996-1997. Cela fait près de deux décennies déjà qu’on se connait. On s’est connu à l’époque où nous avions fait le projet des équipes d’âges avec Aimé Bongo… Etant actuellement en congés, j’en ai profité pour faire un saut ici. Et comme mon séjour a coïncidé avec la victoire au CHAN, j’en ai profité pour venir faire mes compliments à Florent et aussi dire bonjour aux amis de V. Club, car cette équipe est ma famille sportive.

Leopardsfoot : Il y a peu, par deux fois, vous avez fait l’actualité à la suite d’une double victoire, en amical face aux  Super Eagles du Nigeria et face aux Panthères du Gabon en Belgique. Un motif de satisfaction pour vous personnellement ?
Christian Nsengi Biembe : Cela m’a fait plaisir que Florent Ibenge nous ait fait confiance, Eric Tshibasu et moi, du fait qu’il n’ait pas su se déplacer. Il nous a responsabilisé et ensemble, nous avons abattu un travail de titan avec cette réussite au bout. Mais tout le mérite revient à celui qui nous a offert  cette opportunité.

Leopardsfoot : 3ème à la Can 2015 et un sacre au Chan 2016 pour la RDC, V.Club finaliste de la ligue des champions 2014 et Mazembe sur le podium continental en 2016. Tous ces résultats  témoignent-ils de la bonne santé du football congolais?
Christian Nsengi Biembe : Je ne sais pas s’il y a une logique. Mais, c’est sûr qu’il y a de la progression. Ce matin au Stade Tata Raphaël, j’ai constaté que les joueurs de V.Club qui s’y entraînent depuis six heures du matin, ont de la qualité. Le  constat est le même pour SHARK 11 qui s’y entraîne aussi. Je me suis levé tôt parce que Florent Ibenge m’avait fixé rendez-vous ce matin. Cela en vaut peut-être aussi pour certaines équipes que je n’ai pas vues. Un regret tout de même. On n’a pas assez de terrain synthétique. Certes, on prône l’usage des terrains avec l’herbe naturel mais imaginez-vous que l’on  fasse tous ces entraînements sur du gazon naturel.  Tout serait déjà abîmé.  Pour la capitale, cinq terrains synthétiques  feraient une bonne affaire pour les clubs. Et l’on progresserait mieux en  terme de qualité. Cela aurait pu permettre aussi la bonne organisation des  championnats d’âge de façon régulière.  Je suis un peu triste de voir trois équipes, y compris l’AC Rangers, s’entraîner au stade Tata Raphaël au même moment.

Leopardsfoot : Le Chan 2016 a fait découvrir de nouveaux talents. Pourrait-on dire que l’avenir des Léopards est assuré en dépit d’une certaine négligence du football d’âge?
Christian Nsengi Biembe : Tout va dans ce sens même si ce n’est pas dans la même proportion que dans les pays qui y excellent. Tout ne peut pas être parfait. Quoiqu’il en  soit, il y a une certaine marge de progression avec tout ce qu’il y a comme imperfection. Même dans des pays comme le Brésil ou l’Allemagne où tout paraît rose, tout n’est pas parfait à 100%. A plus forte  raison, en RDC, on devrait s’en féliciter d’autant plus qu’en moins de cinq ans, on a gagné trois trophées dont une signature de Florent Ibenge qui abat un excellent travail au sein de l’équipe nationale et en club. On devrait s’en réjouir car beaucoup de pays n’ont pas la chance d’avoir des techniciens de  la trempe de Flo. Ça me coûte quoi de venir le féliciter, en toute humilité ?

La fin de cette interview coïncident avec la fin de l’entraînement de V.Club, Florent Ibengé s’est emmené pour saluer Christian Nsengi. Après avoir échanger quelques mots, Florent Ibenge a tenu à remercier son visiteur du jour :

D’abord, je remercie Christian Nsengi. C’est un frère que je porte dans mon coeur. Cela ne m’étonne pas que cela vienne de  lui et qu’il dise tout ce bien de moi. Ces mots me vont droit au cœur.

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