Cédric Lisele nous parle de son passage au Burundi !

Par Juvin Mbaya
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Lors d’un entretien accordé à notre rédaction, l’attaquant vedette et meilleur buteur des vert et blancs de Kisangani s’est confié sur ses ambitions. Il est également revenu sur son parcours, marqué par son passage au Burundi. Et selon lui, le championnat congolais est bien plus relevé… 
À la recherche d’un nouveau challenge, le natif de Kisangani Cédric Lisele avait posé ses valises au pays de Saïdo Berahino en 2018.  Aussitôt arrivé, il s’était engagé avec Top Junior, un club Burundais de deuxième division, où il avait évolué toute une saison. À l’issue de celle-ci, le club terminait deuxième et était promu en première division et Cédric s’affirmait comme le deuxième buteur du championnat avec 7 buts.
La saison suivante, beaucoup de clubs de la première division souhaitaient s’offrir le service de l’attaquant congolais. Il décidera finalement de rejoindre l’Atlético Académy, un club de l’élite. Insatisfait sur le plan financier, Cédric décidera de quitter le club après seulement 4 matches joués et 3 buts marqués. Il est depuis revenu au TS Malekesa. 

Salut Cédric ! Comment se passe le confinement chez vous?

Bonjour leopardsfoot. Le confinement ça se passe bien, même s’il prend beaucoup de temps.

As-tu prévu un programme pour les entraînements individuels ?

Oui oui, depuis que la Fédération a interdit toute activité et regroupement sportif, j’ai élaboré un programme pour m’entraîner chez moi, à la maison.

Parle nous de ton passage au Burundi, qu’est ce qui t’avait motivé d’aller jouer là-bas?

Depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé d’aller jouer en Europe et porter le maillot des Léopards. Mais pour y arriver, ce n’est pas facile en étant ici à Kisangani, niveau visibilité. Je m’étais donc inspiré du parcours de l’un des plus grands joueurs de notre pays, Shabani Nonda, qui avait démarré au Burundi avant de rejoindre l’Europe

Et comment ça s’est passé ?

À mon arrivée, j’étais à Kazaya une des provinces du Burundi où j’ai signé mon premier contrat avec Top Junior, un club de deuxième division.

Comment s’est déroulé ton adaptation ?

Je m’étais bien intégré au groupe, surtout que j’avais retrouvé deux anciens coéquipiers de Malekesa. A la fin de la saison, notre équipe était classée deuxième, synonyme d’une promotion au championnat d’élite.

Après avoir réussi à mener l’équipe en première division pourquoi as-tu décidé de quitter le club ?

Tout est parti de mes bonnes prestations tout au long de la saison. Avec mes sept buts marqués, toutes les équipes de la division 1 avaient déjà les yeux tournés vers moi. Et ce qui m’avait plus poussé à quitter l’équipe, c’était l’aspect financier. Bien que je jouais et que j’étais un élément majeur de l’équipe, il y avait trop d’arriérés de paiements. Raison pour laquelle j’avais décidé de claquer la porte.

Qu’est-ce qui t’a poussé à signer chez Atlético Academy ?

Après avoir quitté Top Junior, je m’étais aussi séparé de mon manager. Les dirigeants de l’Atletico sont venus me voir à la maison, et ils m’ont fait des bonnes propositions auxquelles je ne pouvais pas dire non.

Combien de temps as-tu passé là bas?

Avec l’Atletico, ce n’était pas une très bonne aventure. Sur le plan sportif, tout allait bien car au bout de 4 matchs, je comptais déjà 3 buts. Mais l’histoire avec Top Junior concernant mon salaire s’est répétée. J’ai donc jugé bon de partir et retourner à Kisangani pour retrouver mon ancien club, Malekesa.

À part ces deux clubs là, il n’y avait pas d’autres équipes au Burundi ?

Bon! Après avoir subi deux fois ce traitement,  je ne voulais plus prendre une goutte de plus.

 As-tu été contacté par le Burundi pour jouer avec sa sélection?

Oui oui, j’ai même été invité à un rassemblement en vue de la préparation d’un match des éliminatoires de CAN U23.

As-tu joué ?

Non.

Pourquoi pas?

En quittant mon pays, j’avais déjà mes objectifs en tête. Celui d’aller chercher une voie pour rejoindre l’Europe et revenir un jour intégrer les Léopards. Mais lorsqu’ils m’ont appelé en disant que la Fédération burundaise voulait à tout prix que je joue pour sa sélection, je n’avais pas de choix d’accepter. Mais à quelques jours de la rencontre, j’ai informé mon père et il n’était pas d’accord avec cette proposition. Raison pour laquelle je n’avais pas pu jouer avec les U23 du Burundi.

Et après une saison passée au Burundi, comment juges-tu le championnat ?

Franchement, s’il faut comparer le championnat burundais avec le nôtre, je dirais clairement que le nôtre le plus relevé que celui du Burundi techniquement et tactiquement. Mais s’il faut parler des points forts, je dirais qu’ils ont des infrastructures viables. C’est la seule chose que j’ai aimé au Burundi.

Merci Cédric, toute l’équipe de leopardsfoot te souhaite une excellente carrière !

C’est à moi de vous remercier. Car en dépit de vos multiples occupations, vous avez décidé de venir me voir. Encore merci et bon boulot.

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