Olivier Ngandu : « Je rêve de jouer sous les couleurs des léopards »

Par Christian Kamalebo
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Formé au sein du FC Cœur de Lion (un club de troisième division qui évolue dans le quartier Katoy), Olivier Ngandu a débuté sa carrière à l’âge de 12 ans dans des colonies de vacances organisées au stade Afia. Deux ans plus tard, le jeune joueur, fort de sa finesse d’esprit, son sang-froid et sa conduite de balle va taper à l’œil des entraineurs qui n’ont pas hésité à le solliciter pour jouer en deuxième division du championnat de Goma : « malgré ma corpulence, j’ai refusé les offres, pour moi c’était encore trop tôt de jouer l’élite. Je n’avais que 15 ans… Mais mes amis tels que Bienvenu Kirongozi, Fabrice Mugheni ou encore Fabrice Tshuyi m’ont donné l’envie de continuer à jouer au football et de rêver un jour à faire carrière. Je me souviens, c’était en 2008 je crois, le Général Gabriel Amisi a eu l’idée de créer Dauphin noir, le coach lui-même, est venu me chercher à la maison,  j’ai accepté de jouer pour Dauphin et tout est parti de là »

Le premier pas, l’envie de faire mieux
Sans nul doute le premier pas n’a jamais été facile, celui qu’on a surnommé à Goma « TGV » fort de sa vitesse va disputer la première division du championnat local de Goma sous les couleurs de l’AS Dauphin Noir, là encore, les recruteurs rwandais jettent leur dévolu sur la pépite et l’enrôleront une année après : « je n’ai pas vraiment servi mon club formateur, j’avais une licence chez Dauphin mais malheureusement je n’y suis pas resté assez longtemps. J’ai passé quatre saisons au Rwanda chez Marine FC puis Etincèles FC, c’est là que j’ai eu vraiment l’envie d’aller loin dans ma carrière en tant que joueur professionnel. Si à Goma j’ai toujours évolué au poste de milieu, par contre au Rwanda, mon coach Habyarimana m’a repositionné, je lui dis merci parce qu’aujourd’hui je me sens plus à mon aise sur les côtés qu’au milieu de terrain.  Quand je suis parti de l’autre côté de la frontière, Dauphin Noir m’a considéré comme déserteur (Rire), l’erreur était de n’avoir pas dis au revoir au staff dirigeant. Je crois qu’ils m’ont déjà pardonné car il fallait que j’aille gagner ma vie»

Retour de l’enfant prodige
« J’ai toujours rêvé d’enfiler la tunique nationale », l’actuel sociétaire de l’OC Muungano a à plusieurs reprises boycotter les offres rwandaises : «  je me souviens au Rwanda, j’ai reçu plusieurs sollicitations de changement de nationalité afin d’offrir mes services aux équipes d’âge des Amavoubi. Mais je suis revenu chez Dauphin en 2013, j’ai eu à disputer quelques rencontres de la division une, cela a été pour moi, une opportunité de revenir sous les projecteurs. L’année suivante, mon club et Muungano de Bukavu se sont mis d’accord pour mon transfert de l’autre côté du lac Kivu, heureusement que je me suis adapté et l’entraineur m’a titularisé dans des rencontres importantes. Le club voulait me garder mais je voulais découvrir d’autres chalenges pour qu’un jour le sélectionneur national puisse m’appeler chez les locaux »

« Ma blessure contractée avant les play-offs m’a un peu assombri »
Pourtant titulaire incontesté dans le rang de Jeannot Witakenge, le natif de Bujumbura a connu une fin de saison périlleuse avec l’OC Muungano cette année : « je commence à me remettre de ma blessure, je suis ici à Goma pour les vacances, mais cela ne m’empêche pas de m’entrainer. Je vais vraiment faire bonne figure cette année, je ne sais pas si je vais rentrer à Bukavu ou pas. Les négociations se poursuivent, il y a certains clubs rwandais qui me sollicitent, je n’ai pas encore fais le choix. La blessure en début des play-offs m’a privé beaucoup, c’était le moment de convaincre afin de se taper des nouveaux clubs plus huppés que Muungano. Je remercie les dirigeants de Muungano, je me sens bien à Bukavu et je rassure que mes relations avec le coach sont au beau fixe »

Du haut de ses 22 ans, le milieu offensif de l’OC Muungano n’a pas encore signé sa prolongation avec le club du Sud-Kivu qui aimerait le garder pour la prochaine saison : « je suis à Goma pour mes vacances, je suis toujours en pourparlers avec Muungano où je viens de passer deux saisons. »

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