Une autre époque. Alors qu’il sort d’une expérience comme sélectionneur à Antigua et Barbuda, l’ancien léopard Michél Mazingu-Dinzey se rappelle aux bons souvenirs de sa carrière internationale. Sélectionné 33 fois entre 1996 et 2004, le natif de Berlin fut l’un des premiers binationaux de sa génération, et le premier Germano-Congolais a porter la tunique nationale.
Ses meilleurs souvenirs en sélection, ses projets actuels, mais également son expérience compliquée à Lupopo et l’échec de ses contacts avec la FECOFA, l’ancien milieu du Hertha Berlin s’exprime à notre rédaction, sans langue de bois.
Michél, pour commencer, comment vas-tu ? Le confinement se déroule bien pour toi ?
Tu as mis un terme à ta carrière professionnelle en 2008. Comment s’est passée la transition de l’autre côté du terrain ?
Tu as récemment démissionné de ton poste de sélectionneur à Antigua-et-Barbuda. Que retiens-tu de cette première expérience ?
Mais déjà, comment tu as débarqué sur Antigua ? L’île est plutôt loin de l’Allemagne et du Congo…
Désormais, quels sont tes prochains objectifs en tant que coach ?
Comment ça ?
En 2009, je suis allé rencontrer le président Omari à Lubumbashi, peu avant sa réélection à la tête de la FECOFA. Je lui ai demandé s’il pouvait me confier notre équipe nationale féminine. A l’époque, mon lingalà et mon français étaient meilleurs qu’aujourd’hui, et j’aurais pu bien développer les deux langues en restant au Congo, tout en transmettant mon expérience. Il m’a répondu qu’il allait y réfléchir, mais ne m’a jamais recontacté. Il a peut-être pensé que je n’avais pas les qualités nécessaires. Pourtant à Lupopo j’ai prouvé que je pouvais le faire…
As-tu tenté ta chance pour d’autres postes ?
Oui j’ai réessayé plusieurs fois, mais je n’ai jamais eu de retours. Par exemple, en 2018 j’ai voyagé à Kinshasa, mais aucun membre de la Fédération n’est venu me rencontrer.
Je trouve ça dommage. J’ai voyagé à travers le monde… En Inde, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande et plein d’autres pays comme scout de talents ou pour entraîner. Même en Allemagne, j’ai travaillé comme entraîneur éducatif pour des équipes professionnelles. Je me demande vraiment pourquoi mon propre pays ne me propose pas de travailler avec n’importe quelle équipe de jeunes.
Tu parlais de ton expérience à Saint Eloi Lupopo. Sportivement, ça a été une belle réussite avec une qualification pour la Ligue des Champions à la clé…. mais tu étais parti au bout de six mois. Pourquoi ?
Aujourd’hui, tu as d’autres projets ?
Notre pays est plein de jeunes talents, mais très mal structuré. Selon toi, que faut-il faire en priorité pour aider la jeunesse à développer son potentiel ?
Je sais que nous avons plein de bons joueurs. C’est pourquoi, en 2018, j’étais à Kinshasa avec Trésor Milenga, mon ancien joueur à Lupopo, pour voir jouer notre équipe U20. Mais j’ai également vu tellement de mauvaises personnes graviter autour de ces jeunes, pour ensuite se faire de l’argent sur leur dos, que j’ai arrêté de me mêler à ça.
Avant d’être entraîneur, tu as été un Simba, puis un Léopard pendant 8 ans (1996-2004). Quel a été ton meilleur souvenir avec l’équipe nationale ?
On avait une belle équipe avec Banza, Biscotte, Mamale, LuaLua, Kidiaba, Jason Mayele, Nonda bien sûr et tous les autres de cette belle équipe pour laquelle j’ai joué. Ces huit années en équipe nationale ont été une bénédiction pour moi, et j’en suis très reconnaissant.
Aujourd’hui, es-tu encore contact avec certains ?
Oui, avec Lualua.