Violences en Coupe du Congo : le plaidoyer du président de la FECOFA !

Par Muko
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Dans une plaidoirie aussi ferme qu’inclusive, le président du Comité de Normalisation de la FECOFA, Dieudonné Sambi Nsele-Lutu, a interpellé tous les acteurs du football congolais, à l’occasion de la 59e édition de la Coupe du Congo, placée cette année sous le Haut-Patronage du Président de la République et baptisée Coupe du Président.

Alors que la compétition, organisée sous le thème « Paix et Solidarité nationale », bat son plein, plusieurs dérapages sur les terrains et en tribunes – comme on l’a constaté à Lubumbashi – ternissent son image. Le président du CONOR, depuis Miami où il se trouve, a tenu à rappeler la vocation unificatrice et symbolique de cette Coupe, créée en 1961, au lendemain de l’indépendance. Une compétition ouverte à toutes les équipes du pays, y compris celles des zones en conflit, et qui incarne l’âme du football congolais.

« Un spectacle déshonorant »

Le ton est grave : « Depuis le début de cette magnifique compétition, nous assistons à des spectacles déshonorants, indignes et contraires à l’esprit même du football », déplore Dieudonné Sambi. Il fustige notamment la violence sur les terrains et les attaques verbales ou physiques contre les arbitres, observées dans plusieurs rencontres.

Cette sortie vise à recadrer tous les acteurs : organisateurs, arbitres, dirigeants, joueurs, supporters, et même journalistes. Chacun est appelé à jouer pleinement son rôle dans le respect de l’éthique, du fair-play et de la dignité du football.

Responsabilités partagées

Le plaidoyer revient point par point sur les responsabilités des différents groupes :

  • Les arbitres, qui doivent faire preuve d’« intégrité, rigueur et maîtrise de soi » ;
  • Les dirigeants, invités à « encadrer et éduquer » leurs joueurs et supporters ;
  • Les joueurs, tenus à un comportement exemplaire malgré l’intensité de la compétition ;
  • Les supporters, auxquels il est rappelé qu’« aimer son club ne signifie pas haïr l’adversaire ».

Un mot pour les journalistes !

Le président de la FECOFA n’oublie pas les journalistes sportifs, considérés comme « acteurs à part entière du football ». Il souligne leur rôle crucial dans la popularisation du sport, la formation des opinions et la transmission des valeurs.

Loin d’une critique, il s’agit ici d’une invitation à jouer pleinement leur rôle de médiateurs, en période où « le football congolais est enclin aux antivaleurs ». Le plaidoyer propose même d’organiser un atelier ou séminaire de sensibilisation sur la résilience dans le football.

Le plaidoyer en intégralité

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