Dieumerci Mbokani fait une excellente CAN. Mieux que celle de 2013. Beaucoup de commentateurs extérieurs l’attestent. Peu, cependant, sur le plan local, l’admettaient, particulièrement à la phase de poules. L’attaquant congolais avait fini avec zéro but à son compteur. Son inefficacité énervait. Ce qui poussait beaucoup à contester sa titularisation et à demander son remplacement.
Des points de vue ont changé, depuis le dernier match, le quart de finale Congo-RDC (2-4, à Bata, le 31 janvier 2015). Mbokani a marqué deux buts et fait beaucoup de passes à son coéquipier de la ligne offensive, Jeremy Bokila.
Cette réaction de Mbokani tient de sa nouvelle attitude qui contraste avec celle du joueur que la RDC a connu de 2007 à 2013. Le Mbokani rébarbatif, jouant à la « prima dona » et à la « drama queen » a laissé place à un autre Mbokani qui transforme ses critiques en motivation pour bien faire. Sur le terrain, tout a prouvé son engagement sans faille, supportant les actes d’anti-jeu des adversaires contre lui. Ce qui lui valut le prix de fair-play à la phase de poules. Touché par les critiques, Mbokani n’a eu de cesse de travailler davantage. Sa forme excellente en quart de finale constitue-t-elle le tournant ? A 27 ans, Mbokani est en train de revêtir un autre manteau. Celui d’un cadre plus sûr. Bon vent à lui.