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Le film du match
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Une défense solide…
Depuis 4 matchs, les Léopards n’ont plus encaissé de but. Le dernier remonte au match contre le Sénégal (1-1) en juin dernier. Et pour voir la RDC encaisser plus d’un but dans un match, il faut remonter au match amical perdu face au Burkina Faso en janvier, avant la CAN (1-2), et à juin 2022 face au Soudan, sous la triste ère Hector Cúper.
Depuis l’arrivée de Sébastien Desabre, la RDC n’a donc jamais encaissé plus d’un but en match officiel. Cela symbolise l’accent mis sur la discipline, la coordination des efforts et la concentration sous le technicien français. La paire Mbemba-Inonga, confirmée depuis la CAN, continue de faire ses preuves.
Malgré sa situation en club, il faut reconnaître que Chancel Mbemba fait le boulot. Avec 4 duels au sol remportés sur 6, et l’intégralité de ses duels aériens (3), le capitaine des Léopards provoque également le but. À ses côtés, Henock Inonga a gagné 3 duels sur 4 et a beaucoup tenté de casser les lignes adverses, avec 20 passes en profondeur, réussissant 10 fois. De son côté, Gédéon Kalulu a plutôt réussi son retour dans le onze, provoqué par la blessure d’Axel Tuanzebe. Avec deux passes clés et deux centres réussis (sur 4), il a tenté de se montrer offensivement.
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… avec un Masuaku taille patron…
Mais s’il y en a bien un qui s’est distingué, c’est Arthur Masuaku. Dans la lignée de ses prestations avec l’équipe nationale sous l’ère Desabre, le latéral de Besiktas a brillé au Stade des Martyrs. Avec l’intégralité de ses duels au sol remportés (9), personne n’a fait mieux. C’est également lui qui a touché le plus de ballons (95 fois) et en a fait bon usage (85 % de passes réussies, 9 passes en profondeur réussies). Une prestation qui aurait pu être couronnée d’un but, si la transversale n’avait pas repoussé son coup franc audacieux.
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… mais une attaque en difficulté !
En revanche, l’animation offensive a eu du mal à se déployer face au bloc tanzanien. Les rares prises de risques ont été l’œuvre de Théo Bongonda. Parfois imprécis mais volontaire (2 dribbles réussis sur 5), l’ailier du Spartak a su créer quelques différences sur son côté. Elia Meschack, quant à lui, a eu plus de mal avant sa sortie sur blessure (56 % de passes réussies, 1 seul tir, non cadré). Samuel Essende, de son côté, a bougé les défenseurs, mais n’a toujours pas trouvé le chemin des filets en 5 sélections. Préféré à Simon Banza, qui n’est guère plus en réussite pour l’instant (0 but en 10 sélections), il a été remplacé par Fiston Mayele, qui n’a pas pu se procurer la moindre occasion face à son pays « d’adoption ».
Mais lorsque les attaquants sont en difficulté, il ne s’agit pas de les blâmer, mais plutôt d’y voir un signe que tout le système d’animation est encore perfectible. Car hier, comme lors des derniers matchs, ils n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent.
Des axes d’amélioration dont le staff est certainement conscient. En attendant, l’essentiel est fait, et la RDC pourrait même valider son ticket pour la CAN dès mardi à Dar-es-Salaam.
À suivre !