L’avenir paraît sombre pour le football féminin kinois

Par Paul Kazozo
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L’entente de football des jeunes et féminin a eu à tenir son assemblée générale ordinaire pour sceller la fin de  la saison sportive 2013-2014. L’événement a eu lieu dans la commune de Kasa-Vubu,  plus précisément au restaurant le Siège, sis sur l’avenue Masi-Manimba. Au bout de ces assises, tous les rapports ont été adoptés avec les préoccupations de différents sociétaires prises en considérations. Ainsi, aux dires d’Alexandre Mangituka Ngunga le président de cette entité sportive, tout s’est donc bien terminé malgré les difficultés rencontrées à l’entente et aux nombreux cercles communaux. Raison pour la laquelle, le n°1 a délié sa langue pour exprimer quelques regrets à propos du football féminin mais avec un regard tourné vers l’avenir. Cette année, dans un championnat à six clubs, l’équipe de FCF Bilenge a enlevé le titre avec 25 points en 10 sorties devant son dauphin, le FCF Eléphant devancé de dix longueurs.

Vous avez clôturé la saison sportive 2013-2014. Quel regard rétroactif y jeté-vous ?
Nos regrets se situent tant au niveau du football des jeunes que pour celui des dames. Cela notamment par rapport au niveau des difficultés rencontrées et surtout  à l’absence de vrais partenaires économiques et sportifs. A ce jour, rares sont les opérateurs sportifs qui trouvent de l’intérêt au point que le regard des uns et des autres paraît plus que négatif. N’eût-été la ferme volonté du comité en place, le football féminin serait carrément  enterré à Kinshasa.  Pour la saison 2013-2014, c’est un championnat à haut risque qui a été organisé et dans des conditions on ne peut plus difficiles. Il n’y a pas eu  d’échecs parce que le comité avait une autre vision, une vision nouvelle que  ledit comité avait proposée et soumise à la ligue de football de Kinshasa. Ainsi, tout partenaire qui  voudrait que le championnat se joue en son nom est le bien venu.  A ce sujet, il y a eu des promesses. Nous avions entrepris des démarches durant la campagne électorale qui avait conduit à notre nouveau mandat. Nous avons été en pourparlers très avancés avec deux entreprises : Cowbell et la Marsavco qui nous avait  nourris de promesses jamais concrétisées. Parce que dans la suite, ils ont décliné l’offre. Ce qui nous a très embarrassés.

Quel avenir entrevoyez-vous pour le football kinois sans Mundabi et le  général Amisi ?
A Kinshasa, le football féminin ne s’est pas arrêté avec le décès de Bob Fal Mundabi, ancien DG du Grand Hôtel Kinshasa, sur qui l’équipe féminine d’Inter tenait sa survie. Après son décès, Willy Kahungu, son successeur, a essayé de prendre le relai. Mais  le n°1 de cette entreprise hôtelière s’était déjà désintéressé à la chose. La conséquence inéluctable de ce manque d’activité et de cet état de chose est la disparition d’Inter qui a fait la pluie et le beau temps à Kinshasa.

Il y a aussi la Force terrestre qui  a disparu ?
C’est exact. La situation est quasi similaire pour la formation du FCF Force Terrestre, concurrente d’Inter. Cette équipe a tenu bon sous les rênes du Général Gabriel Amisi, alors en tête des Forces terrestre des Fardc. Le départ d’Amisi de cette branche de l’armée congolaise a sonné le glas pour l’équipe féminine de FT. Ainsi, pour la 2ème fois, le football féminin était décapité. Celui qui l’a succédé y a tourné le dos. Pourtant, Inter et la FT étaient les deux clubs nantis, les deux poules     aux œufs  d’or à qui les autres  clubs transféraient des pions pour leur survie. Depuis lors, tout est titubant dans le football féminin qui ne tient plus le temps que vivront ces équipes de seconde zone.

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