Jean-Claude Loboko (Tshikunku) :  » Pour l’instant, il y a pire que nous « 

Par LPF
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L’Union Sportive de Tshinkunku peine à trouver les sensations en Vodacom Ligue 1. Monté de justesse en championnat national de première division cette saison, les Corbeaux Kanangais n’ont toujours pas gagné un seul match dans l’élite congolaise et pourtant, les Unionistes ont déjà changé d’entraîneur.

À peine nommé à la tête du staff technique de Tchinkunku, en lieu et place de Bruno Bla, viré pour insuffisance de résultats, l’ancien sélectionneur des Léopards U-23 espère relever ce grand défi…. Entretien.

Bonjour coach Jean Claude ! En prennant la direction du staff technique de Tshinkunku, quelles sont les ambitions qui vous ont été exposées par l’état major de l’équipe ?

L’objectif principal est très clair, c’est d’éviter la relégation de l’équipe en Ligue 2 et donc, maintenir l’équipe en Ligue 1.

Tshinkunku a jugé bon de livrer ses matchs à Mbuji Mayi plutôt qu’à Kinshasa ou ailleurs. Qu’est ce qui a motivé ce choix de recevoir tous les adversaires en terre « ennemie » de Sanga Balende ? Ne pensez vous pas que ce choix du stade peut, à la longue s’avérer déterminant dans la saison des Corbeaux Kanangais?

C’est possible que ce choix soit déterminant, mais il faut savoir d’abord que ce choix ne m’appartient pas, je suis un salarié, je suis un entraîneur. Ce choix appartient aux dirigeants donc quand je suis arrivé, le choix était déjà arrêté. On espère que ce choix ne va pas nous prêter préjudice, on va tout faire pour nous en sortir. On se plie à la décision de dirigeants malgré que je sais que ce choix est très contesté. Mais si c’était moi, j’hésiterais peut-être entre Mbuji Mayi et Kinshasa.

Depuis que vous êtes à la tête de Tshikunku, le club est réputé d’être parmi les plus séduisants dans le jeu en Linafoot. Qu’est ce qui a changé selon vous entre le Tshikunku que vous entraînez et celui de Bruno Bla ?

Je ne suis pas là pour critiquer l’ancien coach Bruno Bla que je connais bien, mais moi je pars du principe qu’il faut jouer, il faut avoir peur de personne, respecter tous ses adversaires. Avec mon staff, on demande aux joueurs de jouer. Pour l’instant, on a pas encore gagné, mais on demande de produire du jeu et on sait très bien que quand on produit du jeu, on finit toujours par gagner à un certain moment. C’est vrai que sur le plan du jeu c’est déjà pas mal, mais sur le plan comptable c’est encore insuffisant.

En arrivant au club, vous avez d’abord fait office de directeur technique. Était-ce une stratégie du club pour préparer le limogeage de Bruno Bla ? Saviez vous en amont que vous alliez prendre le poste d’entraîneur principal au club?

Honnêtement non, j’avais pour mission d’être à la tête de la direction technique. Mais, comme vous savez avec la sélection nationale U23, ça pouvait être un peu lourd pour moi de gérer tout ça. Quand vous êtes dans un bateau et qu’on vous demande d’assumer des responsabilités, vous ne pouvez pas vous cacher, chose que j’ai faite, mais rien n’a été préparé, ni de ma part ni de la part du président.

Monté de justesse cette saison en Ligue 1, Tchinkunku est actuellement dans le ventre mou du classement. Pensez vous que l’équipe a suffisamment des ressources pour assurer son maintien en championnat à la fin de la saison?

C’est vrai que c’est vraiment difficile d’arriver à cet objectif, parce que selon moi, le fait qu’on soit monté à la dernière minute ne nous a pas permis de préparer l’équipe tactiquement et stratégiquement pour la Vodacom Ligue 1. Mais on a les armes, heureusement que le championnat est encore long et pour l’instant, il y a pire que nous et ceux qui sont devant nous ne sont pas très loin, donc rien n’est perdu, au contraire on va travailler et espérer renverser la vapeur. Rien n’est impossible !

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