Humilité, solidarité et amour. Voilà peut-être le véritable secret de l’équipe nationale de la RDC. Techniquement, cela ne se voit pas toujours, et cela peut paraître surprenant, mais les Léopards disposent d’une colonne vertébrale remarquable sur laquelle repose toute la structure de l’équipe.
Le premier maillon, c’est Sébastien Desabre : le sélectionneur, le Maestro, qui malgré les critiques a su convaincre la Fédération de la voie qu’il suivait. La demi-finale de la dernière CAN ainsi que la confiance renouvelée à son égard en sont les preuves.
Vient ensuite le poste de gardien. Le numéro 1, Lionel Mpasi, a su instaurer une relation saine et complémentaire avec ses concurrents, au point d’avoir l’humilité de reconnaître leurs qualités dans certains aspects du jeu. Par orgueil, il aurait pu refuser de céder sa place lors de la séance de tirs au but, mais il a placé l’intérêt du groupe — et celui de la nation — avant tout.
Devant les gardiens se trouve l’âme de l’équipe : le capitaine Chancel Mbemba. Modèle de résilience et de réussite, il n’hésite jamais à sonner la révolte et à montrer l’exemple. Leader charismatique et profondément humble, il fait l’unanimité. Muana Nzambe.
Au milieu de terrain, on parle rarement de lui, mais Samuel Moutoussamy est le véritable moteur de la sélection. Il ne marque pas, ne délivre pas de passes décisives : il se met simplement au service du collectif. C’est lui qui effectue les efforts que d’autres rechignent parfois à faire. La légende raconte même que l’ancien Nantais posséderait un poumon supplémentaire tant son endurance est exceptionnelle.
Enfin, l’attaque repose sur l’expérience et la franchise de Cédric Bakambu. À 34 ans, sa place n’est jamais remise en question : il donne tout, sachant qu’il finira par laisser sa place à Fiston Mayele. Un schéma répété des centaines de fois par Desabre… et qui fonctionne toujours. Les joueurs semblent y adhérer pleinement.
La question que tout le monde se pose désormais est simple : qui pourra arrêter ce collectif impressionnant, déterminé à décrocher une qualification pour la Coupe du monde 2026, mais aussi à viser le titre continental lors de la CAN au Maroc ? Réponse dans les prochains mois.
Par Charles Douglas Ndemba, depuis Douala au Cameroun.
