Né de la scission du Daring Club Motema Pembe, le Football Club Renaissance du Congo a véritablement fait une démonstration de force, le dimanche 03 août 2014, au Stade Tata Raphaël, à l’occasion de son premier match amical, le tout premier de son existence après la conférence de presse tenue par l’évêque Pascal Mukuna. C’était contre la formation soudanaise d’Al Hilal, en séjour à Kinshasa depuis son match perdu (1-2) contre V.Club dans l’attente de son départ pour Lubumbashi ou elle affrontera le TP Mazembe ce dimanche.
La preuve par neuf
Pour une démonstration de force, c’en était une dans la mesure où la vieille bâtisse rocailleuse du quartier du 20 mai, a été prise d’assaut par un nombreux public et rempli à plus des trois quarts de sa capacité. A coup sûr, cette rencontre a suscité beaucoup de curiosité au point que certains y ont été dans le but de découvrir la première image du FC Renaissance. Beaucoup d’entre eux, il faut le dire, sont des sympathisants de cette dernière équipe qui ont, selon certains, voulu prouver et donner la preuve par neuf de leur départ du Dcmp.
Parrain de la révolution : Pascal Mukuna, premier témoin
Bien que cette rencontre était sans enjeu, Al Hilal a aligné, à quelque exception près, la même ossature que celle qui a joué contre V.Club. Qu’à cela ne tienne, Renaissance avec un effectif quasiment inconnu constitué de nouveaux, à l’exception de quelques noms comme l’avant-centre Kayembe Mutambayi ou du défenseur Yannick Bangala, anciens du Dcmp, ont rivalisé d’ardeur avec les Soudanais qui ont déroulé leur jeu comme ils savent le faire sous la conduite de leur maître à jouer : le malien Sidibe Oumar.
Dans cette partie quelque peu équilibrée, la mi-temps intervient sur un nul blanc. A la reprise, le match reprend sur le même rythme. Mais à la 54ème minute, à la suite d’une faute sur un soudanais, l’arbitre Ignace Mupemba accorde un coup franc à Al Hilal à la hauteur du rond point central. A l’instant de l’exécution de la sanction, les joueurs de Renaissance sont apparemment distraits. Voyant la position avancée du portier de l’équipe kinoise, Bakheet Omer, le capitaine d’Al Hilal, sur un lobe lointain, ouvre le score. On chemine lentement et sûrement vers la fin de la partie sur cette seule différence quand, à huit minutes de la fin, Renaissance obtient un penalty contesté par Al Hilal.
A la sentence de la faute, Kalombo alias Milimo, transfuge du Racing Club Bilima et meilleur buteur de l’Epfkin, au dernier championnat, égalise pour Renaissance. La rencontre se solde ainsi sur la marque d’un but partout. Au dernier coup de sifflet, l’ambiance était celle de grande fête pour les supporters de Renaissance. La Renaissance entraînée par Yvon Kitenge, et en présence de Pascal Mukuna, le parrain de la révolution, vient ainsi d’écrire la première page de son histoire.