11 buts et 4 passes décisives pour sa première saison en Liga, 7 buts en Europa League… Et la saison n’est pas finie. Néanmoins, pour Cédric Bakambu, l’édition 2015-2016 est quoi qu’il advienne d’ici juin prochain, réussie. L’ancien champion du monde U21 avec les bleuets français s’est officiellement mué en léopard. Une véritable aubaine pour la RDC. Mais comment mettre à profit le talent de l’attaquant de 24 ans en sélection, lui qui est actuellement suivi par la Lazio, l’Atlético et paraît-il le FC Barcelone ?
Tel un poisson dans l’eau au sein un championnat renommé pour la vitesse de son jeu, aidé par son style vif, tranchant et bon manieur de ballon ; Sa ruse, totalement innée et digne des plus grands attaquants (comme en témoigne son premier but inscrit face au Sparta Prague en Europa League) fait de lui le meilleur buteur du club et permet au sous-marin jaune de se poster en sérieux candidat à la Ligue des champions l’an prochain. Comment ce véritable renard des surfaces pourrait-il avoir le même impact avec la RDC où pour le moment, il n’a inscrit qu’un seul but en 5 matchs ?
Bakambu compte actuellement 6 sélections (Cameroun en amical, Madagascar aller, Burundi aller-retour, Angola aller-retour) pour 1 but inscrit (contre l’Angola) et deux passes décisives (contre le Burundi). Si ce penalty lui a permis d’ouvrir son compteur but avec l’équipe nationale et de marquer aux stade des Martyrs, ce qu’il devait attendre de pied ferme. Cependant, personne n’a pu ignorer les quelques difficultés qu’il a rencontré durant ce match, ainsi que lors des précédents avec l’équipe nationale. Souvent esseulé à la pointe de l’attaque, l’ancien de Bursaspor n’a néanmoins pas ménagé ses efforts, multipliant les courses et les appels, mais n’a eu que très peu de ballons à se mettre sous la dent, souvent muselé par Jonathan Buatu. S’il a été bien plus actif dans le jeu à Luanda, parvenant à créér quelques décalages et à amener le danger dans la surface Angolaise, il n’a eu que trop peu d’occasions concrètes de tirer au but.
Dieumerci Mbokani, voire Jérémy Bokila, savent user de leur puissance physique pour occuper un rôle de pivot, jouant dos au but et conservant le ballon dans la surface ou aux alentours (surtout le premier cité). Ceci permet de devancer les assauts des défenseurs adverses, de créer des décalages, mettre sur orbite les ailiers, ou se retourner plus facilement pour créer, ou s’auto-créer une occasion de but.
L’ancien sochalien semble, quant à lui, bien plus à l’aise en évoluant dans le sens du jeu, et non dos au but. Il peut ainsi développer son style plus aisément : provoquer les défenseurs adverses en un contre un, porter le ballon et accélérer le jeu efficacement. Ainsi, un 4-4-2 (au sein duquel il serait accompagné d’un autre attaquant, peut-être moins mobile mais au style de jeu plus physique) serait-il plus adéquat qu’un 4-5-1 ou qu’un 4-3-3 dans lequel il serait « forcé » d’évoluer trop souvent dos au but, l’empêchant en conséquence d’exprimer le meilleur de son jeu ? Notons qu’à Villarreal, sa complémentarité avec Roberto Soldado fait des étincelles (18 buts et 14 passes décisives en championnat à eux deux). Il sait donc se muer en passeur quand il le faut, et n’a généralement besoin que de peu d’occasions pour trouver le chemin des filets.
Évidemment, le dernier mot reviendra au coach Ibenge, qui a une nouvelle fois prouvé de manière concrète qu’il était un fin tacticien face à l’Angola, notamment au match retour…
Qu’en pensez-vous ? A vous la parole.