S’il existe une injustice qu’il faut éviter cette année, c’est bien celle de priver Fiston Mayele – ou même Oussama Lamlioui – du Ballon d’Or africain. Oui, cette distinction doit revenir à un joueur qui évolue sur le continent, un joueur qui fait vibrer l’Afrique dans ses compétitions, pas ailleurs. Ne pas récompenser l’un de ces deux artisans serait une gifle. Une gifle à eux, mais surtout à la CAF et à l’ensemble de ses interclubs.
Mayele, un leader dans les grands rendez-vous
On parle d’un attaquant qui ne se cache pas.
Un attaquant qui apparaît quand la pression brûle.
- But en finale retour de Ligue des Champions CAF
- Triplé en Coupe Intercontinentale
- Buteur unique en Supercoupe de la CAF
- Meilleur buteur de la Ligue des Champions
Ce n’est pas du storytelling, ce sont des faits.
Mayele marque quand ça compte. Il porte Pyramids FC. Il domine le continent. Pendant que certains brillent en vitrines européennes, lui brille devant le public africain, dans des stades où la passion ne se simule pas.
Et pourtant…
Chaque année, la CAF nous ressort le même scénario :
Une liste de nominés où trônent ceux qui ne jouent même pas les compétitions africaines.
Salah, Hakimi, Osimhen. D’accord, ce sont des stars.
Mais ils évoluent en Europe.
Ils ne jouent ni la Ligue des Champions CAF, ni la Coupe de la CAF.
Alors pourquoi sont-ils dans un prix censé célébrer le football africain ?
Quand l’UEFA ou France Football distribuent leurs distinctions, ils ne regardent pas ce qui se passe à Kinshasa, Casablanca ou Sétif. Jamais.
Tu ne verras aucun joueur d’un championnat africain dans leur top 30.
Et personne ne crie au scandale.
Alors pourquoi, chez nous, l’Europe dicte encore ce qui doit briller ?
Valoriser Salah ou Osimhen pour leurs performances en Europe, c’est très bien.
Mais que ces trophées-là se gagnent là-bas !
Ici, c’est l’Afrique.
Ici, ce sont les compétitions africaines, les stades africains, les héros africains.
On doit respecter ceux qui nous font vibrer.
Si gagner la Ligue des Champions CAF, la Coupe de la CAF, le CHAN ou la Supercoupe ne compte pas dans l’attribution du Ballon d’Or africain, alors à quoi bon se battre ?
À quoi bon remplir les stades ?
À quoi bon raconter que « nos compétitions grandissent » si on ne récompense pas leurs meilleurs acteurs ?
Cette année, il n’y a pas débat.
Mayele mérite.
Pour ce qu’il a fait.
Pour ce qu’il représente.
Pour l’Afrique qu’il incarne.
Et si la CAF veut être prise au sérieux, c’est maintenant qu’elle doit montrer qu’elle croit en ses propres compétitions.
J’ai dit.
