Football féminin : Kinshasa vivier des équipes de Lubumbashi et de Mbuji-Mayi

Par Paul Kazozo
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En son temps, le football féminin avait des assises bien implantées à Kinshasa. On pourrait  alors parler de la très belle époque avec deux pôles d’attractions. L’un, avec l’équipe féminine d’Inter, sous la houlette  de feu Bob  Mundabi, le n°1 de l’ex-Grand Hôtel Kinshasa. L’autre,  sous l’ère du Général Gabriel Amisi Kumba, avec l’équipe de la Force Terrestre. Sous l’influence de ces deux formations, d’autres clubs ont pu émerger à travers la capitale de la Rdc.  Durant cette belle époque, l’équipe nationale féminine en a tiré un grand profit avec comme point de mire, plusieurs participations à des phases finales de la coupe du monde de cette catégorie dont la campagne de  Russie, il y a une dizaine d’années. Ainsi, à travers la ville, les clubs engagés rivalisaient d’ardeur dans le championnat de football féminin. Puis, plus rien. Cela,  depuis le décès de Bob Mundabi. Conséquence, l’équipe d’Inter avait perdu tout ce qu’elle avait comme piliers de soutènement  et par voie de ricochet, tout son aura jusqu’à sa disparition. De son côté, quand le Général  Amisi Kumba a été éloigné du camp militaire Kokolo pour d’autres fonctions, l’équipe de la FT a pris la même voie de sortie que celle d’Inter.

Les raisons de la chute libre
Pour raison de survie, certaines joueuses, moins courageuses,  se sont converties vers d’autres activités et ont, définitivement,  tourné le dos au sport roi. Certaines, plus ambitieuses, ont refusé  de divorcer d’avec la pratique du football. Pour la plupart des cas, ce sont de façon générale, les meilleures joueuses de Kinshasa. Pour diverses raisons, elles ont  pris des directions diverses  certaines au Congo Brazzaville, d’autres vers  l’Angola. A défaut, il y a eu un exode massif vers les équipes de provinces dont les plus grands bénéficiaires ont été les équipes de Mbuji-Mayi et de Lubumbashi. A titre d’exemple, sans  méconnaître les talents locaux,  de ces deux villes,   les   têtes de proue des formations comme l’Attaque Sans Recul, Bafana Bafana ou autre  Daring Club Motema Pembe Bikira sont ces joueuses qui ont fait la pluie et le beau temps à Kinshasa.  Ce n’est donc pas étonnant que le titre national se joue toujours, ces dernières années,  entre l’ASR de Mbuji-Mayi, Bafana-Bafana ou OCL City de  Lubumbashi, plus offrants sur l’encadrement des jeunes filles. Maintenant que la Coupe du Congo – le sommet national du foot féminin –   est finie, le championnat des dames retrouvera sans doutes, ses allures de parents pauvres.

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