Quel est l'intérêt pour un sélectionneur de s'appuyer sur l'ossature forte d'un club ?
Vahid Halilhodzic : Cela peut être intéressant dans la mesure ou des joueurs qui jouent ensemble ont des automatismes et se connaissent. Cela peut leur faciliter la tâche. Mais cela peut également être difficile pour les autres et peut créer des jalousies au sein du groupe, ce qui finirait par être gênant pour l'esprit collectif. Mais dans l'ensemble c'est plutôt positif, car les joueurs qui jouent déjà ensemble en club forment souvent des groupes costauds sur lesquels un entraîneur peut s'appuyer.
On retrouve beaucoup de similitudes entre le jeu de l'Espagne et celui de Barcelone. Est-ce un choix conscient de l'entraîneur Vicente del Bosque ?
Vahid Halilhodzic : Tout à fait. Dans cette Coupe du monde, l'Espagne joue vraiment comme Barcelone. Même Xabi Alonso, qui évoluait à Liverpool avant d'aller au Real Madrid, entre exactement dans ce schéma. Leur jeu repose sur l'imagination et la création, les permutations entre Xavi et Iniesta, des aspect qu'on retrouve dans le jeu barcelonais. Dans une équipe nationale, on a très peu de temps pour travailler tactiquement. L'existence d'automatismes préalables facilite la mise en place d'un système de jeu.
"L'Espagne est en passe de devenir la référence du beau jeu"
Francis Gillot, entraîneur de Sochaux, constate que les équipes qui proposent le jeu le plus abouti sont celles qui peuvent s'appuyer sur une ossature forte venue des clubs.
"Le jeu de la Roja découle directement de celui du Barça. La Liga a su conserver ses meilleurs joueurs. En Ligue 1, les grosses écuries comme l'OM ont une ossature composée d'étrangers (Heinze, Niang). La Mannschaft a également bénéficié de la structure du Bayern. Ces acteurs de la Bundesliga se connaissent parfaitement. Ils évoluent ensemble chaque week-end. La ferveur du public allemand a permis aussi de stimuler cette sélection. Cette prégnance de "joueurs locaux" confère une identité de jeu, un style à une sélection nationale. Les Pays-Bas ont hérité des enseignements en vigueur à l'Ajax, au PSV ou Feyenoord. L'Espagne est en passe de devenir la référence du beau jeu. Xavi et Iniesta sont les dépositaires du jeu. Ce n'est en rien une question de philosophie de jeu. Del Bosque gère les ego mais laisse ses joueurs s'exprimer instinctivement."
Nouzaret peut s'appuyer sur l'ossature du TP MAZEMBE car dans une équipe nationale,on a très peu de temps pour travailler tactiquement à dit Vahid et surtout avec nos KIBUANGANTU celà ça sert à rien ,quand je vois qu'aucun d'eux n'arrive à s'imposer dans leur club


