Deuxième phase : réorganisation des forums
- Erka
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
Bal des chauves…Je connais via son frère ainé un de ses anciens jeunes collaborateurs maintenant avec F….J’en ai entendu de toute sorte sur notre fameux Dr. Oscar. Mwivi!
Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
http://afrikarabia.blogspirit.com/archi ... paris.html
13 septembre 2011
Série d’incidents pour la visite de Kagame à Paris
Des manifestations ont marqué la visite du président du Rwanda à Paris, avec des agressions de Rwandais
On pouvait s’y attendre au vu du déferlement de messages haineux ces derniers jours visant le régime de Paul Kagame et, dans certains cas, les Tutsi rwandais. Des internautes, apparemment issus de RDC, sont allés jusqu’à appeler au viol de femmes au Rwanda. Et un ancien général français a même injurié le chef de l’Etat rwandais sur le site d’un quotidien régional.
Plusieurs incidents ont éclaté en marge de la réunion à Aubervilliers dimanche. Des pierres ont été lancées par de petits groupes de manifestants contre des personnes isolées qui se rendaient au meeting de la diaspora où devait s’exprimer Paul Kagame. Un participant a été giflé.
Ainsi Pierre B…, de la région de Bordeaux, a été tabassé et s’est fait voler tous ses papiers. Il s’est rendu à un commissariat proche qui a refusé d'enregistrer sa plainte mais les policiers ont quand même fait venir le Samu. Les policiers présents ont cependant procédé à 17 interpellations de « casseurs », généralement issus de RDC.
Lundi après-midi, après le déjeuner des deux chefs d’Etat à l’Elysée, une conférence de presse était organisée au Centre d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE) avec pour intervenants Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Tharcisse Karugarama, ministre de la Justice, Aloysie Inyumba, ministre de la Condition féminine et de la famille, François Kanimba , ministre du Commerce et de l'Industrie, James Musoni, ministre du Gouvernement local, Albert Nsengiyumva, ministre des Infrastructures et le professeur Anastase Shyaka, Secrétaire exécutif du Conseil de la gouvernance du Rwanda.
Malgré les règles de sécurité drastiques, un petit groupe de manifestants a réussi à s’introduire par une porte dérobée dans le Centre, implanté dans l'aile Sud du Grand Palais, face au Pont Alexandre III à Paris.
Le groupe a alors dévoilé des tee-shirts maculé de rouge et crié des slogans hostiles au régime de Kagame avant d’être expulsé par des policiers.
Peu après, les protestataires ont brûlé une voiture garée sur une voie d’accès au périphérique avant de se disperser.
Des Rwandais ont par la suite été insultés et agressés dans un autobus et dans des wagons de métro.
Jusqu’à mardi, date de départ de la délégation de Paul Kagame de Paris vers New-York, un fort dispositif policier garde les abords de l’hôtel ou elle a pris ses quartiers.
13 septembre 2011
Série d’incidents pour la visite de Kagame à Paris
Des manifestations ont marqué la visite du président du Rwanda à Paris, avec des agressions de Rwandais
On pouvait s’y attendre au vu du déferlement de messages haineux ces derniers jours visant le régime de Paul Kagame et, dans certains cas, les Tutsi rwandais. Des internautes, apparemment issus de RDC, sont allés jusqu’à appeler au viol de femmes au Rwanda. Et un ancien général français a même injurié le chef de l’Etat rwandais sur le site d’un quotidien régional.
Plusieurs incidents ont éclaté en marge de la réunion à Aubervilliers dimanche. Des pierres ont été lancées par de petits groupes de manifestants contre des personnes isolées qui se rendaient au meeting de la diaspora où devait s’exprimer Paul Kagame. Un participant a été giflé.
Ainsi Pierre B…, de la région de Bordeaux, a été tabassé et s’est fait voler tous ses papiers. Il s’est rendu à un commissariat proche qui a refusé d'enregistrer sa plainte mais les policiers ont quand même fait venir le Samu. Les policiers présents ont cependant procédé à 17 interpellations de « casseurs », généralement issus de RDC.
Lundi après-midi, après le déjeuner des deux chefs d’Etat à l’Elysée, une conférence de presse était organisée au Centre d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE) avec pour intervenants Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Tharcisse Karugarama, ministre de la Justice, Aloysie Inyumba, ministre de la Condition féminine et de la famille, François Kanimba , ministre du Commerce et de l'Industrie, James Musoni, ministre du Gouvernement local, Albert Nsengiyumva, ministre des Infrastructures et le professeur Anastase Shyaka, Secrétaire exécutif du Conseil de la gouvernance du Rwanda.
Malgré les règles de sécurité drastiques, un petit groupe de manifestants a réussi à s’introduire par une porte dérobée dans le Centre, implanté dans l'aile Sud du Grand Palais, face au Pont Alexandre III à Paris.
Le groupe a alors dévoilé des tee-shirts maculé de rouge et crié des slogans hostiles au régime de Kagame avant d’être expulsé par des policiers.
Peu après, les protestataires ont brûlé une voiture garée sur une voie d’accès au périphérique avant de se disperser.
Des Rwandais ont par la suite été insultés et agressés dans un autobus et dans des wagons de métro.
Jusqu’à mardi, date de départ de la délégation de Paul Kagame de Paris vers New-York, un fort dispositif policier garde les abords de l’hôtel ou elle a pris ses quartiers.
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
RCD ou la chronique d'une mort annoncée...kie kie kie kie kie kie kie
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... er&lang=fr
RCD : chronique d’une mort annoncée
Mercredi, 14 Septembre 2011 10:42
L’heure de la grande finale démocratique approche, et la politique a repris ses droits. Les vrais politiques sont, désormais, au-devant de la scène, et sur les routes des campagnes – et de la campagne. Politiquement illisible, idéologiquement inclassable, et sociologiquement introuvable nulle part sur l’étendue du pays, le RCD ruberiste a voulu conjurer le sort en organisant, c’est l’ère du temps, son congrès.
Pour tout dire, pas plus de 60 participants, car l’heure des comptes a été implacable : le parti s’est totalement vidé. Depuis le départ de l’aile sociologique du parti, celle constituée par les Serufuli, Onusumba, Vunabandi, Tshitoka, Mugenyi et autres, partis créer l’UCP, l’embarcation n’a cessé de prendre eau de toutes parts. Aujourd’hui, les derniers fidèles – les députés Robert Ilunga Kambala, Matadi Nenga, Claude Mabo et Laurent Batumona, ainsi que le vice-gouverneur du Bas-Congo Déo Nkusu Bikawa– ont, à leur tour, quitté la barque. Ruberwa traîne une coquille désespérément vide entre ses mains. Manque de chance, à l’heure des grandes manoeuvres politiques, à la majorité comme à l’opposition, nul ne le sollicite. Personne, en effet, n’a oublié les multiples trahisons d’un RCD finalement peu digne de confiance, et qui passe son temps à jouer au malin avec ses partenaires. A l’UDPS, on n’a jamais digéré le jeu trouble de cet ancien allié lorsqu’a été désigné Z’Ahidi Arthur Ngoma comme vice-président de la République en lieu et place de Tshisekedi, autant que leMLC n’a pardonné au RCD son alliance avec le PPRD qui lui a fait perdre le gouvernorat des quatre provinces : les deux Kasaï, Kinshasa et le Bas-Congo. Question à un franc congolais : comment le RCD, cet ex-mouvement insurrectionnel le plus puissant des belligérants, le RCD qui fit trembler ses ennemis sur le champ opérationnel, et qui bénéficia d’un impressionnant « pacquage » des postes – dont la vice-présidence de la République en charge de la Politique, Défense et Sécurité – pendant la Transition « 1+4 », a-t-il pu devenir aussi vite l’ombre de lui-même, s’éroder jusqu’à disparaître, carrément, du landerneau politique congolais ? Retour aux origines lointaines d’une mort politique, aujourd’hui, plus qu’évidente.
Ce dossier n’a aucun relent ethniste. L’évocation de l’appartenance communautaire de certains acteurs l’est à titre purement pédagogique et vise plutôt à mieux faire comprendre le comment et le pourquoi de la crise qui a conduit le RCD à la déchéance et ne devrait nullement servir à des généralisations abusives.
Dans les milieux proches de l’ex-mouvement rebelle pro-rwandais, l’on aime rappeler cette histoire des années insurrection. L’événement se passe au «Musée», la belle résidence du Maréchal au bord du lac Kivu transformée en quartier général de la rébellion, et devenue depuis la fin de la guerre le siège du gouvernorat du Nord-Kivu. Me Alexis Thambwe Mwamba, chef du département des Affaires étrangères, discute vigoureusement avec son collègue de la Sécurité, le Dr Bizima Karaha.
A court d’arguments, ce dernier se lève tranquillement, et, d’un pas nonchalant, s’avance vers la fenêtre et tire le rideau. De sa petite voix suave, il demande à Thambwe : «Qu’est-ce que tu vois là dehors ?» Thambwe peine à comprendre le sens de la question. Après quelques hésitations, il répond : «Ce sont nos soldats». Et Karaha de repartir : «Ce sont eux qui exposent leur corps aux balles ennemies pour que nous ici, à Goma, nous puissions nous dire leaders. Combien de tes frères Bakusu tu as réussi à mobiliser parmi eux ? »
Thambwe contempla lentement les soldats au dehors, et se tut. Définitivement.
Quelques mois plus tard, il démissionnait du RCD à l’issue d’un voyage à Bruxelles. L’histoire paraît invraisemblable comme un poème de cavalerie, mais elle permit à Thambwe, blanchi sous le harnais du mobutisme triomphant, de comprendre, enfin, cette vérité essentielle: pour exister, peser et compter, une rébellion a d’abord besoin des combattants – et des canons.
Et à ce stade de l’existence du RCD, seuls les Tutsi, qu’ils soient du Nord-Kivu ou Banyamulenge du Sud-Kivu, constituaient la très large majorité des soldats insurgés. A cette époque, si le RCD est théoriquement dirigé par le Dr Emile Ilunga Kalambo, révolutionnaire mélancolique de l’épopée Tigres katangais, c’est Bizima Karaha qui en est le véritable homme fort, le « Deus ex machina ».
Il dirige le mouvement avec deux autres personnes toutes issues de sa communauté: le 2ème vice-président Moïse Nyarugabo, et le chef adjoint du département des Affaires étrangères, Azarias Ruberwa.
Dans Goma, on les surnomme le « Trio Kanyaru ».
«S’il est vrai que Karaha détenait la réalité du pouvoir, il faut lui reconnaître le mérite d’avoir promu de nombreux jeunes congolais sans acception de leurs origines ethniques ou provinciales. Ses deux compagnons, par contre, avaient une vision clanique du RCD.», se souvient un ancien cadre de ce parti.
Serufuli tisse sa toile
Un homme comprit le sens de ces réalités politiques, le Hutu de Rutshuru Eugène Serufuli Ngayabaseka. Anesthésiste et diplômé en santé publique, il preste à l’intendance générale à Goma. En 2000, après la mort du raffiné gouverneur du Nord-Kivu Léonard Kanyamuhanga Gafundji, c’est sur lui que les Rwandais jettent leur dévolu pour son remplacement. Un homme s’oppose, et ose le dire à haute voix : Azarias Ruberwa. «Sa revendication était que Kanyamuhanga étant Tutsi, il fallait le remplacer par un autre Tutsi », affirme un autre ancien du RCD. Chef du « Desk Congo » dans les services de sécurité rwandais, le major Jackson Nkurunziza, dit Jack Nziza, nommé depuis général, prit acte de cet affront. Il n’empêche : Eugène Serufuli est nommé gouverneur du Nord-Kivu. Il résolut immédiatement de tisser sa toile, développe un discours particulièrement charmeur vis-à-vis de sa communauté, et en devient, en peu de temps, le leader incontesté. Il conscientise les siens pour dénoncer les combattants rwandais des FDLR car «seul un hutu congolais peut détecter un hutu rwandais». Mais comme pour exister, peser et compter, il faut disposer de combattants, il constitue une force paramilitaire destinée à protéger collines et vallées, et réussit à pacifier, un tant soit peu, la partie de la province sous son contrôle. Et, last but not least, il déverse ses «nyumbakumi», combattants chargés d’assurer la sécurité de tous groupes des « dix maisons», dans l’armée du RCD où ils deviennent la majorité des 47 000 soldats du mouvement.
A Kigali, chez le parrain rwandais de la rébellion, on ne tarit pas d’éloges à son endroit. Là-bas, on aime les gens efficaces. Serufuli compte, désormais, très lourd. Mais entre-temps, Ruberwa a pris du galon. Pendant que le mouvement est dirigé par Ilunga Kalambo, avec Jean-Pierre Ondekane et Moïse Nyarugabo comme adjoints, une insurrection éclate à Minembwe, le fief des Banyamulenge. C’est une rébellion contre la rébellion, et qui a le toupet d’imposer à la redoutable armée rwandaise des mémorables devoirs à domicile. Elle est dirigée par Pacifique Masunzu, connu pour sa gâchette facile à Makobola quelques années plus tôt, et mécontent qu’on ne lui ait pas confié le commandement de la milice de sa communauté dont il avait contribué à la mise sur pied. A Kigali, l’on ne décolère pas contre cette minorité pour laquelle le Rwanda fait tout, et qui se montre désormais rebelle. A Goma, les leaders de la communauté prennent conscience du risque de discrédit qui pèse sur l’ensemble de leur groupe. Ils décident donc d’envoyer un de leurs négocier avec Masunzu. Ce sera Nyarugabo.
Mais au Rwanda, celui-ci n’a pas bonne réputation. Chaque fois qu’il essaie de faire de la politique, il se fait berner comme un enfant. L’on rappelle que c’est lui qui avait été chargé de rédiger la déclaration de prise de pouvoir par l’AFDL à Lubumbashi le 17 mai 1997. Mais il se fit rouler par un Laurent-Désiré Kabila, autrement plus expérimenté, et qui s’autoproclama président du pays, reléguant le mouvement à la figuration. Tout de même, Nyarugabo se rend au Sud-Kivu, avec une valise satellitaire de l’armée rwandaise afin d’assurer ses communications.
Leadership irresponsable
Le rendez-vous avec Masunzu a lieu à la sortie de Bukavu, sur la route d’Uvira. Sur place, Masunzu lui demande la valise satellitaire comme s’il voulait faire une communication, avant d’embarquer dans une voiture en direction d’Uvira. Les soldats RCD mettent en joue, mais Nyarugabo leur interdit de tirer, et d’attendre son retour. La voiture reviendra - c’était un tawi - mais Masunzu ne revint jamais. La négociation n’a même pas eu lieu, mais la valise satellitaire est perdue. Tout ça parce que Nyarugabo avait encore voulu faire de la politique.
Sur les mille collines, c’en est trop. Le gouvernement rwandais envoi James Kabarebe chasser tout ce leadership irresponsable. Arrivé à Goma, celui-ci fait le tour des résidences des principaux cadres du mouvement – Ilunga, Ondekane et Nyarugabo – pour les informer de leur déchéance. Ensuite, il rassemble tous les officiers généraux et les met d’accord sur la désignation d’Adolphe Onusumba Yemba comme président et Sylvain Buki comme chef d’état-major en remplacement d’Hugo Ilondo. Onusumba, successeur d’Alexis Thambwe Mwamba aux Affaires étrangères, les «afande» de Kigali le connaissent, car il a fait ses classes dans leur centre de formation pour officiers de Gabiro. Et Kabarebe participe lui-même à la session du Collège des fondateurs qui entérine ces désignations, et vide les lieux avant qu’on ait choisi le secrétaire général. Ruberwa peut alors soupirer et postuler. L’affront qu’il avait fait à Jack Nziza lui était remonté à la tête et avait suscité en lui une peur panique. Il remporte le match face à Joseph Mudumbi, le chef du département de l’Intérieur. Vue de Kigali, désormais les deux leaders rwandophones les plus en vue sont le nouveau SG Ruberwa et le gouverneur Serufuli. Le premier joue à ce point bien sa carte qu’il réussit à faire adopter, dans la foulée de leur élection, un article qui fait de lui l’unique ordonnateur des dépenses publiques.
Le gestionnaire de l’argent
Voici Onusumba devenu, à peine élu, une simple étiquette. C’était vrai hier, ça l’est encore aujourd’hui, l’argent est le nerf de la guerre, et le gestionnaire de l’argent, c’est Ruberwa seul.
Ruberwa s’affranchit immédiatement de Karaha, et constitue avec Nyarugabo, désormais simple chef du département de la Justice, un nouveau duo en remplacement du fameux trio « Kanyaru ». Bizima en fut aigri. Dorénavant, ils sont les seuls vrais maîtres du RCD, et ils allaient donner la pleine mesure de ce qu’ils savent faire en matière de clanisme. Mais Serufuli sait être autonome. A la tête du Nord-Kivu, il gère un budget colossal, car il a réussi à hisser le collectif budgétaire de la province à plus de 10 millions de dollars. La rivalité entre les deux hommes allait éclater – déjà ! – très vite. Ce fut le jour où Ruberwa voulut mettre la main sur les recettes de la province du péage routier au motif que le secrétariat général du RCD, dont il assurait la coordination, s’occuperait lui-même de l’entretien des routes par le biais du département des Travaux publics. Mais Serufuli n’est pas homme à se faire marcher ainsi sur les pieds. Il refusa catégoriquement d’obtempérer. Dans Goma, l’affaire fit boucan. Les autorités rwandaises durent convoquer les deux personnalités, et tranchèrent en faveur du gouverneur.
A l’issue du Dialogue intercongolais, le match pour le poste de vice-président de la République chargé de la commission Politique, Défense et Sécurité dévolu au RCD est rude.
Sale coup contre Onusumba
Président du mouvement, Adolphe Onusumba veut le poste, et mobilise ses soutiens congolais et rwandais pour l’obtenir. Dans cette bataille, tous les coups sont permis, y compris ceux en dessous de la ceinture. Lors de la cérémonie officielle du Dialogue à Sun City, en février 2003, devant le monde entier braqué en direct sur la cité du soleil sud-africaine, Onusumba doit lire le discours de son mouvement. Le voilà qui fait un bond de 10 pages, sautant de la page 2 à la 10. Devant toute l’assistance médusée, il concluait déjà son propos, avant de l’avoir commencé. Avec maîtrise, il se rend compte de la gaffe, s’excuse, et se perd dans ses papiers qu’il remet en ordre. Le mal est fait, Onusumba est totalement discrédité. Un de ses proches accuse alors Ruberwa d’avoir joué un sale tour à son patron. «Onusumba a préparé minutieusement ce discours avec Banza Mukalayi, il l’a lu et relu. Avant d’aller à la tribune, Ruberwa le lui a demandé pour jeter un coup d’œil. Si l’ordre des papiers a été perturbé, le coupable est connu», soutient-il. Ce que réfutent les proches de l’alors SG qui accusent, à leur tour, Onusumba d’avoir été distrait. Nul ne saura jamais la vérité sur cet incident qui fit s’envoler les chances d’Adolphe Onusumba. Mais celui-ci prit acte, et promit de rendre la monnaie de sa pièce à son rival, le moment venu.
C’est donc entre le SG Ruberwa et le Gouv Serufuli que se joue la partie pour le poste de vice-président de la République. Ce dernier est soutenu par de nombreux officiels rwandais, dont le ministre des Affaires étrangères Charles Murigande. Mais Ruberwa obtint un soutien décisif, qui allait faire la différence : celui du général James Kabarebe, devenu Chief of staff des RDF, Rwandan Defence Forces. C’est lui qui aura le poste, mais Serufuli exigea de garder son maroquin de gouverneur pendant la « Transition 1+4 » qui s’annonçait, ainsi qu’un poste important au niveau de la direction nationale du RCD en passe de devenir un parti politique classique. Il obtint tout cela, mais fut, en plus, chargé du très stratégique bureau secondaire du parti à Goma. Puis vint le moment du partage du butin, du «pacquage» comme on disait ici. Les Tutsi obtinrent, dès le départ, en plus de la vice-présidence de la République, le poste de vice-ministre de la Sécurité et de l’Ordre public avec Tharcisse Habarugira. Puis, en cours de marche, les postes de ministre de la Défense avec le même Habarugira, et de ministre de l’Economie avec Moïse Nyarugabo.
Rapport désastreux
Bien plus, sur les 10 personnes issues d’autres provinces qui furent choisies pour occuper des strapontins ministériels, la moitié au moins étaient des beaux-frères ou belle-sœur, car mariés à des conjoints Tutsi, ou encore nés de mères Tutsi.
Les Hutu, eux, ne durent se contenter que du ministère du Portefeuille, confié à l’excellent Célestin Vunabandi. Sur le plan militaire, le rapport fut encore plus désastreux. A eux seuls, les Tutsi alignaient cinq généraux : le chef d’état-major en charge de la Logistique Malick Kijege, l’auditeur général adjoint des FARDC Bivegete, l’inspecteur général adjoint de la PNC Charles Bisengimana, le commandant région Laurent Nkunda qui refusa son poste et fut remplacé par Obedi Rwibasira. Les Hutu, eux, n’eurent rien du tout. Pendant la Transition, lorsque vint le partage des entreprises du portefeuille de l’Etat, la tradition fut encore respectée. Les Tutsi obtinrent deux des trois principales sociétés dévolues au RCD, avec le très efficace Déo Rugwiza à l’OFIDA, et Alexis Gisaro, aux états de service inconnus, à l’ONATRA. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, Gisaro se faisait virer de l’ONATRA comme un mal propre. Les Hutu, encore une fois, durent broyer de la braise, se contentant de quelques postes d’ADG adjoints.
Avoir donné la majorité des combattants et ne recevoir aucune récompense, c’était, à l’évidence, une flagrante violation de la «doctrine Karaha». Mais ils prirent acte, et promirent de prendre leur revanche le moment venu. Premier d’entre eux, Eugène Serufuli est un vrai politique. Il sait que, s’il n’y a rien de définitif en politique, il existe le provisoire et le durable. Et que si la transition est le prototype du provisoire par excellence, le durable ne peut se gagner qu’avec les élections qui confèrent une véritable légitimité. Il décida donc de faire de la politique : de longue haleine, il investit le terrain, harangue des foules enthousiastes à Masisi-centre, réinsère les déplacés à Walikale, prend modestement son repas avec des paysans de Mirangi, visite les cultivateurs de Nyakakoma, danse au clair de lune avec les villageois de Rutshuru les chorégraphies Intore dans lesquelles il excelle… Pendant ce temps à Kinshasa, Ruberwa, lui, est grisé par la miraculeuse ascension qu’il n’aurait jamais rêvée même dans ses rêves les plus colorés. Gyrophares et sirènes des cortèges officiels le subjuguent littéralement. Et il fait tout, sauf de la politique, convaincu qu’au regard de la situation particulière de la RDC, les partenaires occidentaux vont bien imposer un gouvernement d’union nationale après les élections. Et que, par conséquent, il pourra hériter d’un important poste ministériel quel que soit le vainqueur. Surtout qu’il a décidé de se croire particulièrement intelligent, et, de ce fait, indispensable à la nation congolaise en quête de repères. Ce qui, au passage, fait souvent rire le Dr Karaha – le même !
Vint, enfin, le grand rendez-vous: les élections de juillet 2006. Il y eut d’abord la présidentielle. Paul Kagame convoque Ruberwa pour lui demander de soutenir la candidature de Joseph Kabila, et de mettre l’essentiel de leurs moyens pour gagner un grand nombre des députés. Ruberwa refusa net, devant le président rwandais étonné. Mais Kagame connaît ses anciennes ouailles. Il connaît qui pèse et où. Et pour l’heure, il doit rendre service au président candidat Joseph Kabila qui le lui a demandé, afin d’assurer la tranquillité dans le Nord-Kivu, un des fiefs les plus importants du président sortant, et où Laurent Nkunda Mihigo a pris la fâcheuse habitude de faire le coup de feu.
«Ce n’était déjà plus un parti, ça»
L’homme fort de Kigali convoque ainsi Eugène Serufuli, et lui demande de pacifier la province et de soutenir la candidature de Joseph Kabila. Le gouverneur accepte : il conduira donc la campagne de Joseph Kabila pendant que, dans l’hinterland Masisi-Rutshuru qu’il contrôle, Nkunda fait propagande pour Jean-Pierre Bemba. Dans le même temps, Adolphe Onusumba, devenu ministre de la Défense, se rappelle au bon souvenir de Ruberwa. Chargé de diriger la campagne de son chef de parti au Kasaï oriental, il abandonna dans des hangars tous les effets de campagne de Ruberwa, et préféra battre campagne pour Kabila. Même chose pour Lola Kisanga, gouverneur de la province Orientale, qui s’allia également au président candidat. Ce n’était déjà plus un parti, ça. Ça tenait juste d’une hypocrisie consensuellement partagée. Pendant ce temps, Ruberwa part en campagne, convaincu de l’emporter. A l’issue d’une campagne mollassonne et sans éclat, c’est héroïquement qu’il arrache la peau de l’ours : seulement 1% des suffrages. Pour les législatives, ce n’est pas une défaite mais une bérézina : seulement 15 députés sur les 500 qui composent l’Assemblée nationale, là où le PPRD caracole à 111 députés et que le MLC se défend valablement avec 64 élus. Mais très vite, on fit les comptes : les Hutu totalisent 4 des cinq députés nationaux du Nord-Kivu, et 6 des sept députés provinciaux, dont Serufuli, qui a réalisé un raz de marée dans le Rutshuru (plus de 100 000 voix). Mais ils sont devancés, et c’est la surprise, par le groupe Luba-Kasaï (4 députés nationaux au Kasaï occidental, 2 au Kasaï oriental, 1 à Kinshasa ; 7 députés provinciaux au Kasaï occidental, 8 au Kasaï oriental), devenu le principal contributeur en terme d’élus au RCD.
«Doctrine Karaha»
Les Tutsi, eux, n’obtinrent rien du tout : ni député national, ni député provincial. Et les bonnes âmes se rappelèrent la doctrine du bon Dr Karaha, juste revue et corrigée : « l’heure des canons étant révolue, pour exister, peser et compter, un parti politique a besoin d’élus ». Et les principaux contributeurs ici sont les Kasaïens et les Hutu. C’est donc à eux qu’il revient de prendre la direction du parti. Mais Ruberwa, lui, voulait conjurer le sort. Il prend ainsi contact avec feu Samba Kaputo afin de négocier son entrée dans le gouvernement Gizenga. Il précipita même ses missi dominici Matandi Nenga, Kitembo et Efole chez le chef du PALU. Sans le moindre gène, il tiendra ensuite une conférence de presse pour «solliciter l’entrée dans le gouvernement afin d’apporter son expertise».
Sauf que ça ne marche pas comme ça chez Gizenga, qui a tôt fait d’opposer son légendaire «Yandi ve» (Pas lui, en kikongo). Et puis, de toute évidence, le chef de l’Etat sait que Ruberwa ne représente rien du tout, et que, donc, il ne lui sera d’aucun apport. Mais Serufuli, lui, pèse énormement. Il sera donc nommé PCA de la juteuse SNEL. Après cet échec, Ruberwa se découvre très vite l’âme d’opposant. Cela fit rire, mais cela compliqua la vie à ses plénipotentiaires Trésor Kapuku Ngoyi et Déo Nkusu Bikawa, élus respectivement gouverneur du Kasaï occidental et vice-gouverneur au Bas-Congo sur des tickets d’alliance avec le PPRD-AMP. Plus grave, Ruberwa se mit même à réclamer le poste de chef officiel de l’opposition. Nombreux s’émurent aux larmes. Mais cela ne fit pas rigoler au RCD. Où les esprits chagrins se mirent alors à réclamer une session du Collège des fondateurs, afin de faire l’évaluation du leadership Ruberwa. Sentant le danger, celui-ci ajourna pendant deux années entières la convocation d’une telle réunion. Jusqu’à cette pétition de début 2009 par laquelle il fut, finalement, contraint de réunir le Collège.
Une nette majorité des membres, conduite, et ce n’est pas une surprise, par Eugène Serufuli et Adolphe Onusumba, exigea sa démission hic et nunc. Son sang se glaça dans ses veines, et il se figea net. Mais on peut tout reprocher à Ruberwa, sauf de manquer de ruse. Il demanda ainsi à ses pairs d’ajourner la séance, le temps pour lui de réunir les cadres par province et de leur faire ses adieux. La séance fut donc ajournée, mais la suivante ne vint pas. Jusqu’à ce jour de juin 2009 où, de guerre lasse, une nette majorité des membres du Collège, soit 20 sur les 34 encore actifs, décida de lire une déclaration de désaveu à l’endroit de Ruberwa et d’installer à sa place un Comité de crise présidé par le gouverneur du Kasaï occidental Trésor Kapuku Ngoyi. Mais sur place au siège, sis avenue des Forces armées à la Gombe, ils butent à une résistance physique conduite par le secrétaire général Hubert Efole.
En désespoir de cause, ils liront leur déclaration dans une résidence du centre-ville. C’est tout ce que Ruberwa cherchait, son rêve s’est réalisé au-delà des espérances.
Mensonge effronté
Il peut à présent traiter les autres de putschistes dissidents et convoquer sa session du Collège des fondateurs minoritaire, et y nommer des nouveaux membres pour se faire une nouvelle majorité. Dans la conférence de presse qui s’en suit, il soutient que sa session avait connu la présence des 18 membres alors qu’ils n’étaient que 8, et que, en 2005, le même Collège lui avait accordé un mandat de 5 ans. Il est établi sur la foi d’un philosophe grec que le rouge est la couleur de la vertu. Ruberwa avait la couleur au plus haut point sur sa cravate assortie, mais nullement la vertu. Devant une multitude de journalistes rassemblés, il mentait avec une effronterie voisine de l’héroïsme : la révision des statuts du RCD décidée en 2005 pendant que son deuxième et dernier mandat était déjà en cours, visait plutôt à porter le mandat du futur président du parti à 5 ans au lieu de 2, et non à prolonger celui déjà entamé.
Commence ainsi une guerre fratricide au sein de l’ex-rébellion, qui a désormais deux têtes: Ruberwa, qui n’est guère très doué politiquement, mais qui est rusé, et Trésor Kapuku, qui n’est ni très doué politiquement ni rusé. Ruberwa essaie alors de faire passer la fronde pour une action des Hutu Serufuli et Vunabandi qui veulent déstabiliser le Tutsi qu’il est. Sauf que parmi les frondeurs, l’on note la présence des personnalités Tutsi d’importance comme le notable de Rutshuru, Léon Muheto, l’homme d’affaires de Masisi Alexis Makabuza, ainsi que l’historique Dr Karaha – le même ! L’affaire est portée en justice où elle traîne depuis plus de deux ans, Ruberwa et son camp multipliant des subterfuges pour que le tribunal n’entre jamais dans le fond du dossier. Par mesure de prudence, les membres du Comité de crise ont décidé de créer un parti en réserve, l’UCP, Union des Congolais pour le progrès, dirigée par Eugène Serufuli. Ce faisant, c’est la réalité sociologique du RCD qui est ainsi partie. Désormais, Ruberwa traîne désespérément une coquille vide. C’est le fameux « Club des battus », qui rassemble tous ceux qui, après avoir obtenu d’importants postes pendant la Transition « 1 + 4 », ont copieusement mordu la poussière aux élections : Moïse Nyarugabo, Hubert Efole, Gertrude Kitembo, Jean-Pierre Lola Kisanga, Theo Baruti, Fabiola Faïda Mwangilwa, Bonny Balamage Nkolo. Seule exception à la règle: le député (Kinshasa/Tshangu) Matadi Nenga Gamanda, brillante étoile du ciel tombée parmi des ténébreux lampions.
Dans ce petit club, Lola Kisanga finit par réclamer la tenue d’une session du Collège afin de réorganiser le parti à l’approche des échéances électorales. Ruberwa lui fait comprendre que le nouveau siège à Limeté, dont la garantie venait d’être payée par le vice-gouverneur de la BCC Jean-Marie Emungu nécessitait encore des travaux. Lola paye la note, mais se surprit d’apprendre que ladite réunion avait été convoquée à son insu et qu’elle avait reconduit Ruberwa président du RCD pour un nouveau bail de 5 ans. En fait, une élection surprise comme au très très démocratique Gondwana ! Lola venait d’être roulé dans la farine, comme un enfant. « A la veille d’aussi grandes échéances, comment un parti sérieux peut-il se donner Ruberwa comme président ? Non seulement il n’a de base nulle part, mais en plus, nul ne veut de lui, ni à la majorité ni à l’opposition », tempête un proche du rapporteur adjoint du bureau du Sénat. Lola Kisanga, le sénateur du Sud-Kivu, Bonny Balamage, et le député de Beni Schadrac Baitsura viennent de créer un nouveau parti: l’ECD, Eveil de conscience pour le travail. Comme si cela ne suffisait pas, c’est au tour du premier vice-Président du parti, Me Matadi Nenga Gamanda, député national de Kinshasa/Tshangu, de quitter la barque. Emportant avec lui le député provincial Laurent Batumona, celui-là même qui avait réussi à faire élire Moïse Nyarugabo au Sénat à Kinshasa, alors qu’il n’y était notoirement connu de personne, et qu’il n’en parle même pas la langue. Les deux ont créé le MSC, Mouvement de solidarité pour le changement. Mais l’érosion continue avec le départ des députés Robert Ilunga Kambala (Tshikapa/Kasaï occidental), Mbata (Dimbelenge/Kasaï occidental), Claude Mabo (Irumu/province Orientale) ainsi que le vice-gouverneur du Bas-Congo.
«Que reste-t-il encore du RCD»?, demande un militant dépité. « Rien, à part quelques courtisans saturés de naïveté et de servilité », lui répond un autre qui a décidé de rejoindre l’UCP.
«L’affaire d’Atlanta»
Mais la question que les observateurs se posent est celle de savoir le pourquoi d’un tel entêtement à se cramponner coûte que coûte à la tête d’un parti, même vidé de toute sa substance. Des cadres qui ont requis l’anonymat rappellent «l’affaire d’Atlanta», ville des Etats-Unis où, à la veille des élections de 2006, Ruberwa avait amené son petit monde devant des donateurs américains. Comme la loi à l’époque interdisait tout financement extérieur des partis politiques, il était question, pour ces bienfaiteurs de verser leur contribution à l’ONG de l’épouse Ruberwa, Chantale Namajana, à charge pour celle-ci de reverser les fonds au RCD pour la campagne. Les fortunés américains vinrent nombreux, burent beaucoup de vin et prirent chacun son enveloppe, avec promesse de verser la contribution. Devant ce beau monde raffiné, le SG du RCD de l’époque, Hubert Kabasu Babu, devenu gouverneur du Kasaï occidental, épuisa son parfait anglais, pendant que le financier du parti, Célestin Vunabandi, voyait déjà rose. Seulement voilà : jusqu’à ce jour, Ruberwa assure ses pairs qu’aucune enveloppe n’est jamais revenue, suscitant des sourires jaunes et des acquiescements hypocrites de la part des cadres du parti.
MULOPWE WA KU DEMBA
Source : La Renaissance
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... er&lang=fr
RCD : chronique d’une mort annoncée
Mercredi, 14 Septembre 2011 10:42
L’heure de la grande finale démocratique approche, et la politique a repris ses droits. Les vrais politiques sont, désormais, au-devant de la scène, et sur les routes des campagnes – et de la campagne. Politiquement illisible, idéologiquement inclassable, et sociologiquement introuvable nulle part sur l’étendue du pays, le RCD ruberiste a voulu conjurer le sort en organisant, c’est l’ère du temps, son congrès.
Pour tout dire, pas plus de 60 participants, car l’heure des comptes a été implacable : le parti s’est totalement vidé. Depuis le départ de l’aile sociologique du parti, celle constituée par les Serufuli, Onusumba, Vunabandi, Tshitoka, Mugenyi et autres, partis créer l’UCP, l’embarcation n’a cessé de prendre eau de toutes parts. Aujourd’hui, les derniers fidèles – les députés Robert Ilunga Kambala, Matadi Nenga, Claude Mabo et Laurent Batumona, ainsi que le vice-gouverneur du Bas-Congo Déo Nkusu Bikawa– ont, à leur tour, quitté la barque. Ruberwa traîne une coquille désespérément vide entre ses mains. Manque de chance, à l’heure des grandes manoeuvres politiques, à la majorité comme à l’opposition, nul ne le sollicite. Personne, en effet, n’a oublié les multiples trahisons d’un RCD finalement peu digne de confiance, et qui passe son temps à jouer au malin avec ses partenaires. A l’UDPS, on n’a jamais digéré le jeu trouble de cet ancien allié lorsqu’a été désigné Z’Ahidi Arthur Ngoma comme vice-président de la République en lieu et place de Tshisekedi, autant que leMLC n’a pardonné au RCD son alliance avec le PPRD qui lui a fait perdre le gouvernorat des quatre provinces : les deux Kasaï, Kinshasa et le Bas-Congo. Question à un franc congolais : comment le RCD, cet ex-mouvement insurrectionnel le plus puissant des belligérants, le RCD qui fit trembler ses ennemis sur le champ opérationnel, et qui bénéficia d’un impressionnant « pacquage » des postes – dont la vice-présidence de la République en charge de la Politique, Défense et Sécurité – pendant la Transition « 1+4 », a-t-il pu devenir aussi vite l’ombre de lui-même, s’éroder jusqu’à disparaître, carrément, du landerneau politique congolais ? Retour aux origines lointaines d’une mort politique, aujourd’hui, plus qu’évidente.
Ce dossier n’a aucun relent ethniste. L’évocation de l’appartenance communautaire de certains acteurs l’est à titre purement pédagogique et vise plutôt à mieux faire comprendre le comment et le pourquoi de la crise qui a conduit le RCD à la déchéance et ne devrait nullement servir à des généralisations abusives.
Dans les milieux proches de l’ex-mouvement rebelle pro-rwandais, l’on aime rappeler cette histoire des années insurrection. L’événement se passe au «Musée», la belle résidence du Maréchal au bord du lac Kivu transformée en quartier général de la rébellion, et devenue depuis la fin de la guerre le siège du gouvernorat du Nord-Kivu. Me Alexis Thambwe Mwamba, chef du département des Affaires étrangères, discute vigoureusement avec son collègue de la Sécurité, le Dr Bizima Karaha.
A court d’arguments, ce dernier se lève tranquillement, et, d’un pas nonchalant, s’avance vers la fenêtre et tire le rideau. De sa petite voix suave, il demande à Thambwe : «Qu’est-ce que tu vois là dehors ?» Thambwe peine à comprendre le sens de la question. Après quelques hésitations, il répond : «Ce sont nos soldats». Et Karaha de repartir : «Ce sont eux qui exposent leur corps aux balles ennemies pour que nous ici, à Goma, nous puissions nous dire leaders. Combien de tes frères Bakusu tu as réussi à mobiliser parmi eux ? »
Thambwe contempla lentement les soldats au dehors, et se tut. Définitivement.
Quelques mois plus tard, il démissionnait du RCD à l’issue d’un voyage à Bruxelles. L’histoire paraît invraisemblable comme un poème de cavalerie, mais elle permit à Thambwe, blanchi sous le harnais du mobutisme triomphant, de comprendre, enfin, cette vérité essentielle: pour exister, peser et compter, une rébellion a d’abord besoin des combattants – et des canons.
Et à ce stade de l’existence du RCD, seuls les Tutsi, qu’ils soient du Nord-Kivu ou Banyamulenge du Sud-Kivu, constituaient la très large majorité des soldats insurgés. A cette époque, si le RCD est théoriquement dirigé par le Dr Emile Ilunga Kalambo, révolutionnaire mélancolique de l’épopée Tigres katangais, c’est Bizima Karaha qui en est le véritable homme fort, le « Deus ex machina ».
Il dirige le mouvement avec deux autres personnes toutes issues de sa communauté: le 2ème vice-président Moïse Nyarugabo, et le chef adjoint du département des Affaires étrangères, Azarias Ruberwa.
Dans Goma, on les surnomme le « Trio Kanyaru ».
«S’il est vrai que Karaha détenait la réalité du pouvoir, il faut lui reconnaître le mérite d’avoir promu de nombreux jeunes congolais sans acception de leurs origines ethniques ou provinciales. Ses deux compagnons, par contre, avaient une vision clanique du RCD.», se souvient un ancien cadre de ce parti.
Serufuli tisse sa toile
Un homme comprit le sens de ces réalités politiques, le Hutu de Rutshuru Eugène Serufuli Ngayabaseka. Anesthésiste et diplômé en santé publique, il preste à l’intendance générale à Goma. En 2000, après la mort du raffiné gouverneur du Nord-Kivu Léonard Kanyamuhanga Gafundji, c’est sur lui que les Rwandais jettent leur dévolu pour son remplacement. Un homme s’oppose, et ose le dire à haute voix : Azarias Ruberwa. «Sa revendication était que Kanyamuhanga étant Tutsi, il fallait le remplacer par un autre Tutsi », affirme un autre ancien du RCD. Chef du « Desk Congo » dans les services de sécurité rwandais, le major Jackson Nkurunziza, dit Jack Nziza, nommé depuis général, prit acte de cet affront. Il n’empêche : Eugène Serufuli est nommé gouverneur du Nord-Kivu. Il résolut immédiatement de tisser sa toile, développe un discours particulièrement charmeur vis-à-vis de sa communauté, et en devient, en peu de temps, le leader incontesté. Il conscientise les siens pour dénoncer les combattants rwandais des FDLR car «seul un hutu congolais peut détecter un hutu rwandais». Mais comme pour exister, peser et compter, il faut disposer de combattants, il constitue une force paramilitaire destinée à protéger collines et vallées, et réussit à pacifier, un tant soit peu, la partie de la province sous son contrôle. Et, last but not least, il déverse ses «nyumbakumi», combattants chargés d’assurer la sécurité de tous groupes des « dix maisons», dans l’armée du RCD où ils deviennent la majorité des 47 000 soldats du mouvement.
A Kigali, chez le parrain rwandais de la rébellion, on ne tarit pas d’éloges à son endroit. Là-bas, on aime les gens efficaces. Serufuli compte, désormais, très lourd. Mais entre-temps, Ruberwa a pris du galon. Pendant que le mouvement est dirigé par Ilunga Kalambo, avec Jean-Pierre Ondekane et Moïse Nyarugabo comme adjoints, une insurrection éclate à Minembwe, le fief des Banyamulenge. C’est une rébellion contre la rébellion, et qui a le toupet d’imposer à la redoutable armée rwandaise des mémorables devoirs à domicile. Elle est dirigée par Pacifique Masunzu, connu pour sa gâchette facile à Makobola quelques années plus tôt, et mécontent qu’on ne lui ait pas confié le commandement de la milice de sa communauté dont il avait contribué à la mise sur pied. A Kigali, l’on ne décolère pas contre cette minorité pour laquelle le Rwanda fait tout, et qui se montre désormais rebelle. A Goma, les leaders de la communauté prennent conscience du risque de discrédit qui pèse sur l’ensemble de leur groupe. Ils décident donc d’envoyer un de leurs négocier avec Masunzu. Ce sera Nyarugabo.
Mais au Rwanda, celui-ci n’a pas bonne réputation. Chaque fois qu’il essaie de faire de la politique, il se fait berner comme un enfant. L’on rappelle que c’est lui qui avait été chargé de rédiger la déclaration de prise de pouvoir par l’AFDL à Lubumbashi le 17 mai 1997. Mais il se fit rouler par un Laurent-Désiré Kabila, autrement plus expérimenté, et qui s’autoproclama président du pays, reléguant le mouvement à la figuration. Tout de même, Nyarugabo se rend au Sud-Kivu, avec une valise satellitaire de l’armée rwandaise afin d’assurer ses communications.
Leadership irresponsable
Le rendez-vous avec Masunzu a lieu à la sortie de Bukavu, sur la route d’Uvira. Sur place, Masunzu lui demande la valise satellitaire comme s’il voulait faire une communication, avant d’embarquer dans une voiture en direction d’Uvira. Les soldats RCD mettent en joue, mais Nyarugabo leur interdit de tirer, et d’attendre son retour. La voiture reviendra - c’était un tawi - mais Masunzu ne revint jamais. La négociation n’a même pas eu lieu, mais la valise satellitaire est perdue. Tout ça parce que Nyarugabo avait encore voulu faire de la politique.
Sur les mille collines, c’en est trop. Le gouvernement rwandais envoi James Kabarebe chasser tout ce leadership irresponsable. Arrivé à Goma, celui-ci fait le tour des résidences des principaux cadres du mouvement – Ilunga, Ondekane et Nyarugabo – pour les informer de leur déchéance. Ensuite, il rassemble tous les officiers généraux et les met d’accord sur la désignation d’Adolphe Onusumba Yemba comme président et Sylvain Buki comme chef d’état-major en remplacement d’Hugo Ilondo. Onusumba, successeur d’Alexis Thambwe Mwamba aux Affaires étrangères, les «afande» de Kigali le connaissent, car il a fait ses classes dans leur centre de formation pour officiers de Gabiro. Et Kabarebe participe lui-même à la session du Collège des fondateurs qui entérine ces désignations, et vide les lieux avant qu’on ait choisi le secrétaire général. Ruberwa peut alors soupirer et postuler. L’affront qu’il avait fait à Jack Nziza lui était remonté à la tête et avait suscité en lui une peur panique. Il remporte le match face à Joseph Mudumbi, le chef du département de l’Intérieur. Vue de Kigali, désormais les deux leaders rwandophones les plus en vue sont le nouveau SG Ruberwa et le gouverneur Serufuli. Le premier joue à ce point bien sa carte qu’il réussit à faire adopter, dans la foulée de leur élection, un article qui fait de lui l’unique ordonnateur des dépenses publiques.
Le gestionnaire de l’argent
Voici Onusumba devenu, à peine élu, une simple étiquette. C’était vrai hier, ça l’est encore aujourd’hui, l’argent est le nerf de la guerre, et le gestionnaire de l’argent, c’est Ruberwa seul.
Ruberwa s’affranchit immédiatement de Karaha, et constitue avec Nyarugabo, désormais simple chef du département de la Justice, un nouveau duo en remplacement du fameux trio « Kanyaru ». Bizima en fut aigri. Dorénavant, ils sont les seuls vrais maîtres du RCD, et ils allaient donner la pleine mesure de ce qu’ils savent faire en matière de clanisme. Mais Serufuli sait être autonome. A la tête du Nord-Kivu, il gère un budget colossal, car il a réussi à hisser le collectif budgétaire de la province à plus de 10 millions de dollars. La rivalité entre les deux hommes allait éclater – déjà ! – très vite. Ce fut le jour où Ruberwa voulut mettre la main sur les recettes de la province du péage routier au motif que le secrétariat général du RCD, dont il assurait la coordination, s’occuperait lui-même de l’entretien des routes par le biais du département des Travaux publics. Mais Serufuli n’est pas homme à se faire marcher ainsi sur les pieds. Il refusa catégoriquement d’obtempérer. Dans Goma, l’affaire fit boucan. Les autorités rwandaises durent convoquer les deux personnalités, et tranchèrent en faveur du gouverneur.
A l’issue du Dialogue intercongolais, le match pour le poste de vice-président de la République chargé de la commission Politique, Défense et Sécurité dévolu au RCD est rude.
Sale coup contre Onusumba
Président du mouvement, Adolphe Onusumba veut le poste, et mobilise ses soutiens congolais et rwandais pour l’obtenir. Dans cette bataille, tous les coups sont permis, y compris ceux en dessous de la ceinture. Lors de la cérémonie officielle du Dialogue à Sun City, en février 2003, devant le monde entier braqué en direct sur la cité du soleil sud-africaine, Onusumba doit lire le discours de son mouvement. Le voilà qui fait un bond de 10 pages, sautant de la page 2 à la 10. Devant toute l’assistance médusée, il concluait déjà son propos, avant de l’avoir commencé. Avec maîtrise, il se rend compte de la gaffe, s’excuse, et se perd dans ses papiers qu’il remet en ordre. Le mal est fait, Onusumba est totalement discrédité. Un de ses proches accuse alors Ruberwa d’avoir joué un sale tour à son patron. «Onusumba a préparé minutieusement ce discours avec Banza Mukalayi, il l’a lu et relu. Avant d’aller à la tribune, Ruberwa le lui a demandé pour jeter un coup d’œil. Si l’ordre des papiers a été perturbé, le coupable est connu», soutient-il. Ce que réfutent les proches de l’alors SG qui accusent, à leur tour, Onusumba d’avoir été distrait. Nul ne saura jamais la vérité sur cet incident qui fit s’envoler les chances d’Adolphe Onusumba. Mais celui-ci prit acte, et promit de rendre la monnaie de sa pièce à son rival, le moment venu.
C’est donc entre le SG Ruberwa et le Gouv Serufuli que se joue la partie pour le poste de vice-président de la République. Ce dernier est soutenu par de nombreux officiels rwandais, dont le ministre des Affaires étrangères Charles Murigande. Mais Ruberwa obtint un soutien décisif, qui allait faire la différence : celui du général James Kabarebe, devenu Chief of staff des RDF, Rwandan Defence Forces. C’est lui qui aura le poste, mais Serufuli exigea de garder son maroquin de gouverneur pendant la « Transition 1+4 » qui s’annonçait, ainsi qu’un poste important au niveau de la direction nationale du RCD en passe de devenir un parti politique classique. Il obtint tout cela, mais fut, en plus, chargé du très stratégique bureau secondaire du parti à Goma. Puis vint le moment du partage du butin, du «pacquage» comme on disait ici. Les Tutsi obtinrent, dès le départ, en plus de la vice-présidence de la République, le poste de vice-ministre de la Sécurité et de l’Ordre public avec Tharcisse Habarugira. Puis, en cours de marche, les postes de ministre de la Défense avec le même Habarugira, et de ministre de l’Economie avec Moïse Nyarugabo.
Rapport désastreux
Bien plus, sur les 10 personnes issues d’autres provinces qui furent choisies pour occuper des strapontins ministériels, la moitié au moins étaient des beaux-frères ou belle-sœur, car mariés à des conjoints Tutsi, ou encore nés de mères Tutsi.
Les Hutu, eux, ne durent se contenter que du ministère du Portefeuille, confié à l’excellent Célestin Vunabandi. Sur le plan militaire, le rapport fut encore plus désastreux. A eux seuls, les Tutsi alignaient cinq généraux : le chef d’état-major en charge de la Logistique Malick Kijege, l’auditeur général adjoint des FARDC Bivegete, l’inspecteur général adjoint de la PNC Charles Bisengimana, le commandant région Laurent Nkunda qui refusa son poste et fut remplacé par Obedi Rwibasira. Les Hutu, eux, n’eurent rien du tout. Pendant la Transition, lorsque vint le partage des entreprises du portefeuille de l’Etat, la tradition fut encore respectée. Les Tutsi obtinrent deux des trois principales sociétés dévolues au RCD, avec le très efficace Déo Rugwiza à l’OFIDA, et Alexis Gisaro, aux états de service inconnus, à l’ONATRA. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, Gisaro se faisait virer de l’ONATRA comme un mal propre. Les Hutu, encore une fois, durent broyer de la braise, se contentant de quelques postes d’ADG adjoints.
Avoir donné la majorité des combattants et ne recevoir aucune récompense, c’était, à l’évidence, une flagrante violation de la «doctrine Karaha». Mais ils prirent acte, et promirent de prendre leur revanche le moment venu. Premier d’entre eux, Eugène Serufuli est un vrai politique. Il sait que, s’il n’y a rien de définitif en politique, il existe le provisoire et le durable. Et que si la transition est le prototype du provisoire par excellence, le durable ne peut se gagner qu’avec les élections qui confèrent une véritable légitimité. Il décida donc de faire de la politique : de longue haleine, il investit le terrain, harangue des foules enthousiastes à Masisi-centre, réinsère les déplacés à Walikale, prend modestement son repas avec des paysans de Mirangi, visite les cultivateurs de Nyakakoma, danse au clair de lune avec les villageois de Rutshuru les chorégraphies Intore dans lesquelles il excelle… Pendant ce temps à Kinshasa, Ruberwa, lui, est grisé par la miraculeuse ascension qu’il n’aurait jamais rêvée même dans ses rêves les plus colorés. Gyrophares et sirènes des cortèges officiels le subjuguent littéralement. Et il fait tout, sauf de la politique, convaincu qu’au regard de la situation particulière de la RDC, les partenaires occidentaux vont bien imposer un gouvernement d’union nationale après les élections. Et que, par conséquent, il pourra hériter d’un important poste ministériel quel que soit le vainqueur. Surtout qu’il a décidé de se croire particulièrement intelligent, et, de ce fait, indispensable à la nation congolaise en quête de repères. Ce qui, au passage, fait souvent rire le Dr Karaha – le même !
Vint, enfin, le grand rendez-vous: les élections de juillet 2006. Il y eut d’abord la présidentielle. Paul Kagame convoque Ruberwa pour lui demander de soutenir la candidature de Joseph Kabila, et de mettre l’essentiel de leurs moyens pour gagner un grand nombre des députés. Ruberwa refusa net, devant le président rwandais étonné. Mais Kagame connaît ses anciennes ouailles. Il connaît qui pèse et où. Et pour l’heure, il doit rendre service au président candidat Joseph Kabila qui le lui a demandé, afin d’assurer la tranquillité dans le Nord-Kivu, un des fiefs les plus importants du président sortant, et où Laurent Nkunda Mihigo a pris la fâcheuse habitude de faire le coup de feu.
«Ce n’était déjà plus un parti, ça»
L’homme fort de Kigali convoque ainsi Eugène Serufuli, et lui demande de pacifier la province et de soutenir la candidature de Joseph Kabila. Le gouverneur accepte : il conduira donc la campagne de Joseph Kabila pendant que, dans l’hinterland Masisi-Rutshuru qu’il contrôle, Nkunda fait propagande pour Jean-Pierre Bemba. Dans le même temps, Adolphe Onusumba, devenu ministre de la Défense, se rappelle au bon souvenir de Ruberwa. Chargé de diriger la campagne de son chef de parti au Kasaï oriental, il abandonna dans des hangars tous les effets de campagne de Ruberwa, et préféra battre campagne pour Kabila. Même chose pour Lola Kisanga, gouverneur de la province Orientale, qui s’allia également au président candidat. Ce n’était déjà plus un parti, ça. Ça tenait juste d’une hypocrisie consensuellement partagée. Pendant ce temps, Ruberwa part en campagne, convaincu de l’emporter. A l’issue d’une campagne mollassonne et sans éclat, c’est héroïquement qu’il arrache la peau de l’ours : seulement 1% des suffrages. Pour les législatives, ce n’est pas une défaite mais une bérézina : seulement 15 députés sur les 500 qui composent l’Assemblée nationale, là où le PPRD caracole à 111 députés et que le MLC se défend valablement avec 64 élus. Mais très vite, on fit les comptes : les Hutu totalisent 4 des cinq députés nationaux du Nord-Kivu, et 6 des sept députés provinciaux, dont Serufuli, qui a réalisé un raz de marée dans le Rutshuru (plus de 100 000 voix). Mais ils sont devancés, et c’est la surprise, par le groupe Luba-Kasaï (4 députés nationaux au Kasaï occidental, 2 au Kasaï oriental, 1 à Kinshasa ; 7 députés provinciaux au Kasaï occidental, 8 au Kasaï oriental), devenu le principal contributeur en terme d’élus au RCD.
«Doctrine Karaha»
Les Tutsi, eux, n’obtinrent rien du tout : ni député national, ni député provincial. Et les bonnes âmes se rappelèrent la doctrine du bon Dr Karaha, juste revue et corrigée : « l’heure des canons étant révolue, pour exister, peser et compter, un parti politique a besoin d’élus ». Et les principaux contributeurs ici sont les Kasaïens et les Hutu. C’est donc à eux qu’il revient de prendre la direction du parti. Mais Ruberwa, lui, voulait conjurer le sort. Il prend ainsi contact avec feu Samba Kaputo afin de négocier son entrée dans le gouvernement Gizenga. Il précipita même ses missi dominici Matandi Nenga, Kitembo et Efole chez le chef du PALU. Sans le moindre gène, il tiendra ensuite une conférence de presse pour «solliciter l’entrée dans le gouvernement afin d’apporter son expertise».
Sauf que ça ne marche pas comme ça chez Gizenga, qui a tôt fait d’opposer son légendaire «Yandi ve» (Pas lui, en kikongo). Et puis, de toute évidence, le chef de l’Etat sait que Ruberwa ne représente rien du tout, et que, donc, il ne lui sera d’aucun apport. Mais Serufuli, lui, pèse énormement. Il sera donc nommé PCA de la juteuse SNEL. Après cet échec, Ruberwa se découvre très vite l’âme d’opposant. Cela fit rire, mais cela compliqua la vie à ses plénipotentiaires Trésor Kapuku Ngoyi et Déo Nkusu Bikawa, élus respectivement gouverneur du Kasaï occidental et vice-gouverneur au Bas-Congo sur des tickets d’alliance avec le PPRD-AMP. Plus grave, Ruberwa se mit même à réclamer le poste de chef officiel de l’opposition. Nombreux s’émurent aux larmes. Mais cela ne fit pas rigoler au RCD. Où les esprits chagrins se mirent alors à réclamer une session du Collège des fondateurs, afin de faire l’évaluation du leadership Ruberwa. Sentant le danger, celui-ci ajourna pendant deux années entières la convocation d’une telle réunion. Jusqu’à cette pétition de début 2009 par laquelle il fut, finalement, contraint de réunir le Collège.
Une nette majorité des membres, conduite, et ce n’est pas une surprise, par Eugène Serufuli et Adolphe Onusumba, exigea sa démission hic et nunc. Son sang se glaça dans ses veines, et il se figea net. Mais on peut tout reprocher à Ruberwa, sauf de manquer de ruse. Il demanda ainsi à ses pairs d’ajourner la séance, le temps pour lui de réunir les cadres par province et de leur faire ses adieux. La séance fut donc ajournée, mais la suivante ne vint pas. Jusqu’à ce jour de juin 2009 où, de guerre lasse, une nette majorité des membres du Collège, soit 20 sur les 34 encore actifs, décida de lire une déclaration de désaveu à l’endroit de Ruberwa et d’installer à sa place un Comité de crise présidé par le gouverneur du Kasaï occidental Trésor Kapuku Ngoyi. Mais sur place au siège, sis avenue des Forces armées à la Gombe, ils butent à une résistance physique conduite par le secrétaire général Hubert Efole.
En désespoir de cause, ils liront leur déclaration dans une résidence du centre-ville. C’est tout ce que Ruberwa cherchait, son rêve s’est réalisé au-delà des espérances.
Mensonge effronté
Il peut à présent traiter les autres de putschistes dissidents et convoquer sa session du Collège des fondateurs minoritaire, et y nommer des nouveaux membres pour se faire une nouvelle majorité. Dans la conférence de presse qui s’en suit, il soutient que sa session avait connu la présence des 18 membres alors qu’ils n’étaient que 8, et que, en 2005, le même Collège lui avait accordé un mandat de 5 ans. Il est établi sur la foi d’un philosophe grec que le rouge est la couleur de la vertu. Ruberwa avait la couleur au plus haut point sur sa cravate assortie, mais nullement la vertu. Devant une multitude de journalistes rassemblés, il mentait avec une effronterie voisine de l’héroïsme : la révision des statuts du RCD décidée en 2005 pendant que son deuxième et dernier mandat était déjà en cours, visait plutôt à porter le mandat du futur président du parti à 5 ans au lieu de 2, et non à prolonger celui déjà entamé.
Commence ainsi une guerre fratricide au sein de l’ex-rébellion, qui a désormais deux têtes: Ruberwa, qui n’est guère très doué politiquement, mais qui est rusé, et Trésor Kapuku, qui n’est ni très doué politiquement ni rusé. Ruberwa essaie alors de faire passer la fronde pour une action des Hutu Serufuli et Vunabandi qui veulent déstabiliser le Tutsi qu’il est. Sauf que parmi les frondeurs, l’on note la présence des personnalités Tutsi d’importance comme le notable de Rutshuru, Léon Muheto, l’homme d’affaires de Masisi Alexis Makabuza, ainsi que l’historique Dr Karaha – le même ! L’affaire est portée en justice où elle traîne depuis plus de deux ans, Ruberwa et son camp multipliant des subterfuges pour que le tribunal n’entre jamais dans le fond du dossier. Par mesure de prudence, les membres du Comité de crise ont décidé de créer un parti en réserve, l’UCP, Union des Congolais pour le progrès, dirigée par Eugène Serufuli. Ce faisant, c’est la réalité sociologique du RCD qui est ainsi partie. Désormais, Ruberwa traîne désespérément une coquille vide. C’est le fameux « Club des battus », qui rassemble tous ceux qui, après avoir obtenu d’importants postes pendant la Transition « 1 + 4 », ont copieusement mordu la poussière aux élections : Moïse Nyarugabo, Hubert Efole, Gertrude Kitembo, Jean-Pierre Lola Kisanga, Theo Baruti, Fabiola Faïda Mwangilwa, Bonny Balamage Nkolo. Seule exception à la règle: le député (Kinshasa/Tshangu) Matadi Nenga Gamanda, brillante étoile du ciel tombée parmi des ténébreux lampions.
Dans ce petit club, Lola Kisanga finit par réclamer la tenue d’une session du Collège afin de réorganiser le parti à l’approche des échéances électorales. Ruberwa lui fait comprendre que le nouveau siège à Limeté, dont la garantie venait d’être payée par le vice-gouverneur de la BCC Jean-Marie Emungu nécessitait encore des travaux. Lola paye la note, mais se surprit d’apprendre que ladite réunion avait été convoquée à son insu et qu’elle avait reconduit Ruberwa président du RCD pour un nouveau bail de 5 ans. En fait, une élection surprise comme au très très démocratique Gondwana ! Lola venait d’être roulé dans la farine, comme un enfant. « A la veille d’aussi grandes échéances, comment un parti sérieux peut-il se donner Ruberwa comme président ? Non seulement il n’a de base nulle part, mais en plus, nul ne veut de lui, ni à la majorité ni à l’opposition », tempête un proche du rapporteur adjoint du bureau du Sénat. Lola Kisanga, le sénateur du Sud-Kivu, Bonny Balamage, et le député de Beni Schadrac Baitsura viennent de créer un nouveau parti: l’ECD, Eveil de conscience pour le travail. Comme si cela ne suffisait pas, c’est au tour du premier vice-Président du parti, Me Matadi Nenga Gamanda, député national de Kinshasa/Tshangu, de quitter la barque. Emportant avec lui le député provincial Laurent Batumona, celui-là même qui avait réussi à faire élire Moïse Nyarugabo au Sénat à Kinshasa, alors qu’il n’y était notoirement connu de personne, et qu’il n’en parle même pas la langue. Les deux ont créé le MSC, Mouvement de solidarité pour le changement. Mais l’érosion continue avec le départ des députés Robert Ilunga Kambala (Tshikapa/Kasaï occidental), Mbata (Dimbelenge/Kasaï occidental), Claude Mabo (Irumu/province Orientale) ainsi que le vice-gouverneur du Bas-Congo.
«Que reste-t-il encore du RCD»?, demande un militant dépité. « Rien, à part quelques courtisans saturés de naïveté et de servilité », lui répond un autre qui a décidé de rejoindre l’UCP.
«L’affaire d’Atlanta»
Mais la question que les observateurs se posent est celle de savoir le pourquoi d’un tel entêtement à se cramponner coûte que coûte à la tête d’un parti, même vidé de toute sa substance. Des cadres qui ont requis l’anonymat rappellent «l’affaire d’Atlanta», ville des Etats-Unis où, à la veille des élections de 2006, Ruberwa avait amené son petit monde devant des donateurs américains. Comme la loi à l’époque interdisait tout financement extérieur des partis politiques, il était question, pour ces bienfaiteurs de verser leur contribution à l’ONG de l’épouse Ruberwa, Chantale Namajana, à charge pour celle-ci de reverser les fonds au RCD pour la campagne. Les fortunés américains vinrent nombreux, burent beaucoup de vin et prirent chacun son enveloppe, avec promesse de verser la contribution. Devant ce beau monde raffiné, le SG du RCD de l’époque, Hubert Kabasu Babu, devenu gouverneur du Kasaï occidental, épuisa son parfait anglais, pendant que le financier du parti, Célestin Vunabandi, voyait déjà rose. Seulement voilà : jusqu’à ce jour, Ruberwa assure ses pairs qu’aucune enveloppe n’est jamais revenue, suscitant des sourires jaunes et des acquiescements hypocrites de la part des cadres du parti.
MULOPWE WA KU DEMBA
Source : La Renaissance
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
Le dernier paragraphe de cet article résume bien les objectifs de cette guerre faite à l’Afrique toute entière. L’Afrique occidentale est déjà sous la coupe de l’Empire, de même pour le sud, l’est, le centre et le nord-est. Il ne restait plus que la Libye et l’Algérie et la boucle sera bouclée avec l’arrivée prochaine d’une base de l’Africom dans le nord. Pauvres nous!
Au terme du G8 de Marseille, la néo-directrice du FMI, la française Christine Lagarde, a fait une annonce solennelle : « Le Fonds Monétaire International reconnaît le Conseil de transition comme gouvernement de la Libye et est prêt, en envoyant au plus tôt son staff sur le terrain, à lui fournir assistance technique, conseil politique et soutien financier pour reconstruire l’économie et commencer les réformes ».
Aucun doute, sur la base de l’expérience consolidée du Fmi, que les réformes signifieront ouvrir grand les portes aux multinationales, privatiser les propriétés publiques et endetter l’économie. A commencer par le secteur pétrolier, dans lequel le FMI aidera le nouveau gouvernement à « rétablir la production pour générer un revenu et re-stabiliser un système de paiements ». Les réserves pétrolières libyennes -les plus grandes de l’Afrique, précieuses pour leur qualité élevée et leur bas coût d’extraction- et celles du gaz naturel sont déjà au centre d’une âpre compétition entre les « amis de la Libye ». L’Eni a signé le 29 août un mémorandum avec le Cnt de Benghazi, dans le but de rester le premier opérateur international d’hydrocarbures en Libye. Mais son primat est l’objet de quelques embûches dressées par la France : le Cnt s’est engagé le 3 avril à lui concéder 35% du pétrole libyen. Et sont aussi dans la compétition les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et quelques autres. Leurs multinationales obtiendront les licences d’exploitation à des conditions beaucoup plus favorables que celles pratiquées jusqu’à maintenant, qui laissaient jusqu’à 90% du brut extrait à la compagnie nationale libyenne. Et il n’est pas exclu que celle-ci aussi ne finisse entre leurs mains, à travers une privatisation imposée par le FMI.
En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150mille km3), qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construit un réseau d’aqueducs de 4mille Kms de long (qui a coûté 25 milliards de dollars) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Khufrah, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’OTAN a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Brega, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations. C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI- les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/OTAN détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars.
Pour les approvisionnements des nouvelles forces armées libyennes en armements, après que l’OTAN ait détruit la plus grande partie de ceux qui existaient, ce sont surtout les industries guerrières étasuniennes, britanniques, françaises et italiennes qui s’en occuperont. Les affaires ont le vent en poupe : les exportations britanniques d’armes en Afrique du Nord et Moyen-Orient ont augmenté de 30% dans les premiers mois de l’année, à cause de la demande accrue de la part de régimes comme ceux du Bahrein et de l'Arabie saoudite, engagés à réprimer leurs mouvements populaires.
L’entière « reconstruction », sous la régie du FMI, sera payée avec les fonds souverains libyens (environ 70 milliards de dollars plus d’autres investissements extérieurs pour un total de 150), une fois « décongelés », et avec les nouveaux revenus de l’export pétrolier (environ 30 milliards annuels avant la guerre). Ils seront gérés par la nouvelle « Central Bank of Libya », qui avec l’aide du FMI sera transformée en une filiale de HSBC (Londres), de Goldman Sachs (NEW York) et d’autres banques multinationales d’investissement. Elles pourront de cette façon pénétrer encore plus en Afrique, où ces fonds sont investis dans plus de 25 pays, et miner les organismes financiers indépendants de l’Union africaine -la Banque centrale, la Banque d’investissement et le Fonds monétaire- nés surtout grâce aux investissements libyens. La « saine gestion financière publique », que le FMI s’engage à réaliser, sera garantie par le nouveau ministre des finances et du pétrole Ali Tarhouni, ancien enseignant de la Business School de l’Université de Washington, autrement dit nommé par la Maison Blanche.
Edition de mardi 13 septembre de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati ... pz/309832/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Au terme du G8 de Marseille, la néo-directrice du FMI, la française Christine Lagarde, a fait une annonce solennelle : « Le Fonds Monétaire International reconnaît le Conseil de transition comme gouvernement de la Libye et est prêt, en envoyant au plus tôt son staff sur le terrain, à lui fournir assistance technique, conseil politique et soutien financier pour reconstruire l’économie et commencer les réformes ».
Aucun doute, sur la base de l’expérience consolidée du Fmi, que les réformes signifieront ouvrir grand les portes aux multinationales, privatiser les propriétés publiques et endetter l’économie. A commencer par le secteur pétrolier, dans lequel le FMI aidera le nouveau gouvernement à « rétablir la production pour générer un revenu et re-stabiliser un système de paiements ». Les réserves pétrolières libyennes -les plus grandes de l’Afrique, précieuses pour leur qualité élevée et leur bas coût d’extraction- et celles du gaz naturel sont déjà au centre d’une âpre compétition entre les « amis de la Libye ». L’Eni a signé le 29 août un mémorandum avec le Cnt de Benghazi, dans le but de rester le premier opérateur international d’hydrocarbures en Libye. Mais son primat est l’objet de quelques embûches dressées par la France : le Cnt s’est engagé le 3 avril à lui concéder 35% du pétrole libyen. Et sont aussi dans la compétition les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et quelques autres. Leurs multinationales obtiendront les licences d’exploitation à des conditions beaucoup plus favorables que celles pratiquées jusqu’à maintenant, qui laissaient jusqu’à 90% du brut extrait à la compagnie nationale libyenne. Et il n’est pas exclu que celle-ci aussi ne finisse entre leurs mains, à travers une privatisation imposée par le FMI.
En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150mille km3), qui s’étend sous la Libye, l’Egypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construit un réseau d’aqueducs de 4mille Kms de long (qui a coûté 25 milliards de dollars) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Khufrah, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’OTAN a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Brega, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations. C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI- les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/OTAN détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars.
Pour les approvisionnements des nouvelles forces armées libyennes en armements, après que l’OTAN ait détruit la plus grande partie de ceux qui existaient, ce sont surtout les industries guerrières étasuniennes, britanniques, françaises et italiennes qui s’en occuperont. Les affaires ont le vent en poupe : les exportations britanniques d’armes en Afrique du Nord et Moyen-Orient ont augmenté de 30% dans les premiers mois de l’année, à cause de la demande accrue de la part de régimes comme ceux du Bahrein et de l'Arabie saoudite, engagés à réprimer leurs mouvements populaires.
L’entière « reconstruction », sous la régie du FMI, sera payée avec les fonds souverains libyens (environ 70 milliards de dollars plus d’autres investissements extérieurs pour un total de 150), une fois « décongelés », et avec les nouveaux revenus de l’export pétrolier (environ 30 milliards annuels avant la guerre). Ils seront gérés par la nouvelle « Central Bank of Libya », qui avec l’aide du FMI sera transformée en une filiale de HSBC (Londres), de Goldman Sachs (NEW York) et d’autres banques multinationales d’investissement. Elles pourront de cette façon pénétrer encore plus en Afrique, où ces fonds sont investis dans plus de 25 pays, et miner les organismes financiers indépendants de l’Union africaine -la Banque centrale, la Banque d’investissement et le Fonds monétaire- nés surtout grâce aux investissements libyens. La « saine gestion financière publique », que le FMI s’engage à réaliser, sera garantie par le nouveau ministre des finances et du pétrole Ali Tarhouni, ancien enseignant de la Business School de l’Université de Washington, autrement dit nommé par la Maison Blanche.
Edition de mardi 13 septembre de il manifesto
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Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... er&lang=fr
Les disques d’or congolais n’étaient que de la ferraille négociée chez les producteurs
verite eye malembe malembe malgrai nzela molayi me ekomeli biso lelo. 
Les disques d’or congolais n’étaient que de la ferraille négociée chez les producteurs










Peuple de Dieu, il en est peu qui nous exhortent à ne pas perdre de vue l'Essentiel et cet Essentiel n'est pas une chose, ce n'est pas une doctrine, ce n'est pas une méthode, c'est une Personne: Le Seigneur Jésus-Christ.
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Que de la ferraille ces disques d'or !
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
OPERATION COMMANDO DU RCK SUR LES PERIPHERIQUES SUD-OUEST
http://www.dailymotion.com/video/xl2lxn ... rance_news
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
13 CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE Les vrais-faux calculs
Mercredi, 14 Septembre 2011 14:30
Les laboratoires ont jeté dans l'arène des candidats destinés à capter quelques voix de l'adversaire, mais la stratégie montre déjà ses limites.
Treize candidatures à la magistrature suprême de la République Démocratie du Congo sont annoncées, depuis le dimanche 11 septembre 2011, du côté de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) . Les spéculations vont bon train autour des chances des uns et des autres à l'échéance du 28 novembre 2011 Après un survol rapide de différents présidentiables, l'heure est aux vrais-faux calculs sur les conséquences de la multitude de protagonistes aussi bien dans la Majorité Présidentielle que dans l'Opposition politique.
En effet, à la date du 11 septembre 2011, chaque famille politique réussi l'exploit de ne pas observer la consigne de la candidature unique ou commune. Et les sanctions n'ont pas tardé à pleuvoir. Soupçonné de ne plus cheminer avec Kabila, après ses tonitruantes critiques de fin d'année, à partir de Bruxelles, contre le gouvernement dont il faisait partie depuis l'année 2007, François Nzanga Mobutu avait été chassé du gouvernement en janvier 2011 avant qu'il n'ait eu le temps de déposer, comme il l'escomptait, sa démission. Mbusa Nyamwisi, membre à part entière du gouvernement jusqu'au dernier week-end, a confirmé ses velléités dé « rébellion » en s'alignant contre celui qui fut, pendant 5 ans, son « Autorité Morale ».
En ce qui concerne l'Opposition, si les 200 partis politiques recensés à Fatima sont restés fidèles à leur option de « Candidat commun », à savoir Tshisekedi, du côté de Sultani par contre, le jeu de cache- cache, sous le prétexte de ficeler un programme commun de gouvernement avant le choix du candidat commun, a produit comme résultat l'inflation des candidats : Vital Kamerhe, Léon Kengo, Adam Bombole, Nkoy Mafuta et oscar Kashala.
Ici aussi, le MLC a frappé Adam Bombole de suspension, pour insubordination.
Il se raconte déjà, dans les salons politiques de Kinshasa, que certains compatriotes ont« décidé dé se présenter à la présidentielle juste pour se taper une petite publicité, comme c'était le cas en 2006 pour l'écrasante majorité des 33 candidats enregistrés pour le scrutin présidentiel. Des espaces gratuits dans les médias publics étant à l'étude au niveau du CSAC (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication), certains n'auraient rien à perdre pour décliner leur identité et leur plan du sauvetage du pays, avant d'aller au devant d'un fiasco certain dans les urnes.
D'autres auraient reçu la mission de gêner des candidatures bien ciblées dans la Majorité Présidentielle comme dans l'Opposition, de manière favoriser la victoire électorale de leurs « parrains». L'objectif, pour beaucoup, n'est donc pas de se battre en vue d'accéder à la magistrature suprême, mais plutôt d'empêcher des adversaires de leurs « alliés» de réaliser de bons scores dans les provinces, villes, districts, territoires et secteurs qui leur paraissent acquis d'office.
A l'heure des comptes, les figurants qui auront correctement rempli leur contrat seront récompensés au prorata de leur contribution à la victoire finale du futur Président de la République à sortir des urnes Des « taupes » sont ainsi instrumentalisées, dans les deux camps, pour influer sur l'électorat non par à leur profit mais plutôt au bénéfice de leurs « parrains ».
Mais la donne que d'aucuns semblent n'avoir pas suffisamment intégré dans leurs calculs, c'est la capacité des électeurs à se souvenir du passé et du présent de chaque candidat, en bien comme en mal, et de dresser, pour chacun, le vrai bilan qu'il mérite. On croit savoir que cet exercice sera inévitable, pendant la campagne électorale. Les électeurs congolais auront besoin, le moment venu, de voir chacun des présidentiables leur parler en personne, avec en ligne de mire ses oeuvres dans les domaines les plus divers : politique, paix, sécurité, développement, économie, démocratie, bonne gouvernance, social, justice, droits de l'homme, infrastructures de base, santé, éducation … et perspectives d'avenir.
Il ne suffira plus de se focaliser sur le clivage Est/Ouest ou Nord/Sud, les griffes des habits, l'état du parc automobile ou du patrimoine immobilier... pour s'attirer les faveurs de l'électorat. Bref, chacun devrait se justifier devant le « tribunal populaire » avant de solliciter les suffrages du grand nombre. Le débat sur le bilan, que certains propagandistes s'emploient à occulter, pour des raisons évidentes, va forcément s'inviter à la campagne électorale. La campagne par procuration, où des sous-fifres prennent des engagements en lieu et place des candidats à une charge aussi importante et délicate que celle de Chef de l'Etat, aurait du mal à passer dans le public. Même les météores qui ont pris coutume de disparaître et réapparaître tous les 5 ans devraient rendre compte de leurs séjours prolongés en dehors du pays.
Kimp
Source : Le Phare
Mercredi, 14 Septembre 2011 14:30
Les laboratoires ont jeté dans l'arène des candidats destinés à capter quelques voix de l'adversaire, mais la stratégie montre déjà ses limites.
Treize candidatures à la magistrature suprême de la République Démocratie du Congo sont annoncées, depuis le dimanche 11 septembre 2011, du côté de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) . Les spéculations vont bon train autour des chances des uns et des autres à l'échéance du 28 novembre 2011 Après un survol rapide de différents présidentiables, l'heure est aux vrais-faux calculs sur les conséquences de la multitude de protagonistes aussi bien dans la Majorité Présidentielle que dans l'Opposition politique.
En effet, à la date du 11 septembre 2011, chaque famille politique réussi l'exploit de ne pas observer la consigne de la candidature unique ou commune. Et les sanctions n'ont pas tardé à pleuvoir. Soupçonné de ne plus cheminer avec Kabila, après ses tonitruantes critiques de fin d'année, à partir de Bruxelles, contre le gouvernement dont il faisait partie depuis l'année 2007, François Nzanga Mobutu avait été chassé du gouvernement en janvier 2011 avant qu'il n'ait eu le temps de déposer, comme il l'escomptait, sa démission. Mbusa Nyamwisi, membre à part entière du gouvernement jusqu'au dernier week-end, a confirmé ses velléités dé « rébellion » en s'alignant contre celui qui fut, pendant 5 ans, son « Autorité Morale ».
En ce qui concerne l'Opposition, si les 200 partis politiques recensés à Fatima sont restés fidèles à leur option de « Candidat commun », à savoir Tshisekedi, du côté de Sultani par contre, le jeu de cache- cache, sous le prétexte de ficeler un programme commun de gouvernement avant le choix du candidat commun, a produit comme résultat l'inflation des candidats : Vital Kamerhe, Léon Kengo, Adam Bombole, Nkoy Mafuta et oscar Kashala.
Ici aussi, le MLC a frappé Adam Bombole de suspension, pour insubordination.
Il se raconte déjà, dans les salons politiques de Kinshasa, que certains compatriotes ont« décidé dé se présenter à la présidentielle juste pour se taper une petite publicité, comme c'était le cas en 2006 pour l'écrasante majorité des 33 candidats enregistrés pour le scrutin présidentiel. Des espaces gratuits dans les médias publics étant à l'étude au niveau du CSAC (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication), certains n'auraient rien à perdre pour décliner leur identité et leur plan du sauvetage du pays, avant d'aller au devant d'un fiasco certain dans les urnes.
D'autres auraient reçu la mission de gêner des candidatures bien ciblées dans la Majorité Présidentielle comme dans l'Opposition, de manière favoriser la victoire électorale de leurs « parrains». L'objectif, pour beaucoup, n'est donc pas de se battre en vue d'accéder à la magistrature suprême, mais plutôt d'empêcher des adversaires de leurs « alliés» de réaliser de bons scores dans les provinces, villes, districts, territoires et secteurs qui leur paraissent acquis d'office.
A l'heure des comptes, les figurants qui auront correctement rempli leur contrat seront récompensés au prorata de leur contribution à la victoire finale du futur Président de la République à sortir des urnes Des « taupes » sont ainsi instrumentalisées, dans les deux camps, pour influer sur l'électorat non par à leur profit mais plutôt au bénéfice de leurs « parrains ».
Mais la donne que d'aucuns semblent n'avoir pas suffisamment intégré dans leurs calculs, c'est la capacité des électeurs à se souvenir du passé et du présent de chaque candidat, en bien comme en mal, et de dresser, pour chacun, le vrai bilan qu'il mérite. On croit savoir que cet exercice sera inévitable, pendant la campagne électorale. Les électeurs congolais auront besoin, le moment venu, de voir chacun des présidentiables leur parler en personne, avec en ligne de mire ses oeuvres dans les domaines les plus divers : politique, paix, sécurité, développement, économie, démocratie, bonne gouvernance, social, justice, droits de l'homme, infrastructures de base, santé, éducation … et perspectives d'avenir.
Il ne suffira plus de se focaliser sur le clivage Est/Ouest ou Nord/Sud, les griffes des habits, l'état du parc automobile ou du patrimoine immobilier... pour s'attirer les faveurs de l'électorat. Bref, chacun devrait se justifier devant le « tribunal populaire » avant de solliciter les suffrages du grand nombre. Le débat sur le bilan, que certains propagandistes s'emploient à occulter, pour des raisons évidentes, va forcément s'inviter à la campagne électorale. La campagne par procuration, où des sous-fifres prennent des engagements en lieu et place des candidats à une charge aussi importante et délicate que celle de Chef de l'Etat, aurait du mal à passer dans le public. Même les météores qui ont pris coutume de disparaître et réapparaître tous les 5 ans devraient rendre compte de leurs séjours prolongés en dehors du pays.
Kimp
Source : Le Phare
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Re: Deuxième phase : réorganisation des forums
Tshisekedi à Bruxelles Conférence de presse interdite : faux !
Mercredi, 14 Septembre 2011 14:30
Une rumeur ayant fortement circulé hier mardi 13 septembre à travers la ville de Kinshasa et certaines agglomérations de l'arrière pays a attribué à Etienne Tshisekedi, président national de l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), une conférence de presse interdite par l'administration de la ville de Bruxelles, capitale de la Belgique. Les auteurs de cette fausse information ont laissé entendre que le plus célèbre opposant congolais, en séjour en Belgique depuis le week-end, aurait programmé hier une rencontre avec des journalistes. Cette rencontre avec la presse, soutient-on, aurait et annulée pour de raisons sécuritaires; V Contacté par Le Phare, le cabinet du Président national de 'UDPS a tenu à démentir formellement cette information jugée fausse sur toute la ligne. Selon les sources qui se sont confiées au quotidien de l'avenue Lukusa, l'agenda du Sphinx de Limete n'a pas prévu de conférence de presse dans la semaine. Aucune salle, ni restaurant, n'était pris en location par ce parti pour une quelconque activité politique de Tshisekedi. Ce qui était planifié, c'est plutôt une interview avec la rédaction de la RTBF (Radio Télévision Nationale belge francophone), laquelle a effectivement eu lieu hier mardi 14 septembre.
Au cours de cette sortie médiatique, Etienne Tshisekedi a rappelé sa volonté d'impulser le changement au sommet de l'Etat en République Démocratique du Congo, à partir des urnes, avec le concours des masses congolaises. Le vieux opposant pense que clochardisées, privées de paix et. victimes de la prédation érigée en système de gestion, celles-ci sont totalement acquises à son combat pour la construction d'un nouveau Congo, l'émergence d'un Etat de droit, le respect des valeurs, la justice sociale, la mise en valeur des ressources diverses, la gestion ordonnée et responsable du patrimoine commun, etc.
Etienne Tshisekedi a tenu à partager, avec des millions de Congolais de la diaspora, son optimisme quand à sa victoire électorale, le 28 novembre 2011, tout en exhortant la communauté internationale à aider le peuple congolais bénéficier d'élections réellement libres, démocratiques, transparentes et apaisées.
Selon l'entourage de Tshisekedi, il ne peut y avoir de confusion possible entre une conférence de presse et une interview, surtout quand elle est accordée à une chaîne de télévision publique très connue. Ceux qui persisteraient à soutenir la thèse d'une conférence de presse annulée sont invités en apporter la preuve formelle.
On rappelle que le président national de l'UDPS, candidat à la magistrature suprême au pays, est retourné en Occident, après sa tournée euro-américaine de mai-juillet, pou1 finaliser les contacts avec les Congolais de la diaspora disposés à soutenir moralement et financièrement sa candidature, mais aussi rappeler aux Occidentaux les souffrances du peuple congolais, qui ressent un besoin pressant de changement de gouvernance pour aspirer au bien-être social, au développement, à la démocratie.
Kimp
Source : Le Phare
Mercredi, 14 Septembre 2011 14:30
Une rumeur ayant fortement circulé hier mardi 13 septembre à travers la ville de Kinshasa et certaines agglomérations de l'arrière pays a attribué à Etienne Tshisekedi, président national de l'UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), une conférence de presse interdite par l'administration de la ville de Bruxelles, capitale de la Belgique. Les auteurs de cette fausse information ont laissé entendre que le plus célèbre opposant congolais, en séjour en Belgique depuis le week-end, aurait programmé hier une rencontre avec des journalistes. Cette rencontre avec la presse, soutient-on, aurait et annulée pour de raisons sécuritaires; V Contacté par Le Phare, le cabinet du Président national de 'UDPS a tenu à démentir formellement cette information jugée fausse sur toute la ligne. Selon les sources qui se sont confiées au quotidien de l'avenue Lukusa, l'agenda du Sphinx de Limete n'a pas prévu de conférence de presse dans la semaine. Aucune salle, ni restaurant, n'était pris en location par ce parti pour une quelconque activité politique de Tshisekedi. Ce qui était planifié, c'est plutôt une interview avec la rédaction de la RTBF (Radio Télévision Nationale belge francophone), laquelle a effectivement eu lieu hier mardi 14 septembre.
Au cours de cette sortie médiatique, Etienne Tshisekedi a rappelé sa volonté d'impulser le changement au sommet de l'Etat en République Démocratique du Congo, à partir des urnes, avec le concours des masses congolaises. Le vieux opposant pense que clochardisées, privées de paix et. victimes de la prédation érigée en système de gestion, celles-ci sont totalement acquises à son combat pour la construction d'un nouveau Congo, l'émergence d'un Etat de droit, le respect des valeurs, la justice sociale, la mise en valeur des ressources diverses, la gestion ordonnée et responsable du patrimoine commun, etc.
Etienne Tshisekedi a tenu à partager, avec des millions de Congolais de la diaspora, son optimisme quand à sa victoire électorale, le 28 novembre 2011, tout en exhortant la communauté internationale à aider le peuple congolais bénéficier d'élections réellement libres, démocratiques, transparentes et apaisées.
Selon l'entourage de Tshisekedi, il ne peut y avoir de confusion possible entre une conférence de presse et une interview, surtout quand elle est accordée à une chaîne de télévision publique très connue. Ceux qui persisteraient à soutenir la thèse d'une conférence de presse annulée sont invités en apporter la preuve formelle.
On rappelle que le président national de l'UDPS, candidat à la magistrature suprême au pays, est retourné en Occident, après sa tournée euro-américaine de mai-juillet, pou1 finaliser les contacts avec les Congolais de la diaspora disposés à soutenir moralement et financièrement sa candidature, mais aussi rappeler aux Occidentaux les souffrances du peuple congolais, qui ressent un besoin pressant de changement de gouvernance pour aspirer au bien-être social, au développement, à la démocratie.
Kimp
Source : Le Phare
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