Les mises au point de Nouzaret telles qu'écoutées par Pinto
Posté : 09 avr. 2011, 10:26
Léopards A : les mises au point de Nouzaret.
Exclusion de Mabiala, Mbokani et Mongongu.
La première mise au point que je vais vous donner, c’est que ce que je vais vous dire est la vérité. Il y a eu une exception à ce rassemblement : tous les joueurs ont été réunis en une fois, professionnels et locaux. On n’a pas eu de problèmes administratifs, matériels, financiers et humains. Tout se passait dans le meilleur du monde. A 5 minutes du dernier entraînement, tout se passait dans une ambiance saine, positive, agréable et que le seul souci qu’on a eu toute la semaine, c’est d’entraîner les joueurs, de voir comment ils se comportent et ensuite faire une équipe. On le (ndlr : comportement) voit soit en parlant aux joueurs, soit en distribuant les chasubles pour faire certaines oppositions pour un certain travail. Vous voyez tout de suite la réaction caractérielle de joueurs. Dans ce cas de figures, j’étais très surpris surtout sur 2 joueurs sur 3, en l’occurrence Mabiala et Mongongu. (Pour) Mbokani, je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même. J’avais déjà dit, à la suite de sa première indiscipline après le match contre le Sénégal, je ne le prendrai plus. Comme je ne sais quelle est la personne qui l’a conseillé de me contacter, j’ai cru en sa démarche comme preuve de bonne volonté pour avoir compris. J’ai alors dit : « Je vais le reprendre à la première occasion, pas pour le mettre titulaire au départ mais pour le remettre dans le groupe et voir comment il allait réagir ». Déjà son comportement toute la semaine sur le plan intensité du travail à l’entraînement était à la limite par rapport à d’autres joueurs du groupe. Ce qui me confortait dans l’idée qu’il ne serait pas titulaire. Pour moi, le titulaire à ce poste, c’était Diba pour débuter ce match. Mais lorsqu’à la fin de l’entraînement, j’ai eu besoin non seulement de 11 titulaires mais aussi de 11 remplaçants pour faire une opposition à blanc, de travailler le placement sur des coups de pied arrêtés défensifs, j’ai eu l’étonnement de manquer des joueurs. Je me suis approché de la touche. C’est là que j’ai vu Mabiala couché, Mongongu se tenant le dos, Mbokani assis, chacun d’eux me disant : « Moi j’ai mal ici, moi j’ai mal là ». J’ai 67 piges (ndlr : ans). Je connais la musique. C’est simplement 3 joueurs qui se sont rendu compte qu’ils ne débuteraient pas le match, ils ont voulu faire preuve du caractère en répondant tout simplement et je dis tout simplement, les gens qui étaient à côté de moi confirmeront, : « Nous, nous sommes des professionnels et quand on vient, on doit jouer ». Je n’étais pas tout à fait d’accord avec cette citation. Pourtant, je défends envers et contre tout, la qualité des joueurs professionnels en Europe puisqu’ils sont en conflit avec certaines personnes par rapport aux locaux. Je dois défendre parce que je crois et j’estime que les professionnels et sur le terrain et en dehors du terrain doivent montrer autre chose grâce à leur expérience et la chance qu’ils ont eue de jouer dans des championnats beaucoup plus relevés, de gagner bien leur vie. Lorsqu’ils viennent en sélection, ils doivent montrer l’exemple. Dans ce cas-là, ils n’ont pas montré l’exemple. Donc ma décision a été radicale. Je leur ai dit : « Vous rentrez en France ce soir ». Je ne voulais plus de ces joueurs-là au groupe au risque de tout détériorer. Nous avons vécu une semaine tellement agréable au niveau de l’état d’esprit que je ne voulais pas que tout soit foutu en l’air, même quand on jouait contre une équipe faible telle que l’Ile Maurice. Il faut respecter l’adversaire, le travail que l’on fait et ses coéquipiers.
J’avais souhaité qu’ils quittent l’hôtel le soir même mais ils ne l’ont pas fait parce qu’on n’a pas pu matériellement les amener dans un autre hôtel. Ça s’est passé comme cela. C’est la stricte vérité. Tout ce qu’ils peuvent vous raconter, euh…surtout Mbokani, c’est un spécialiste du genre et qui connait la musique pour influencer les personnes. Il est revenu à l’hôtel après le match avec des complices pour nous menacer. Il a fallu faire venir la police pour arrêter le massacre qui aurait pu avoir de son côté ou de notre côté. Ça dénote d’un certain état d’esprit. Ça c’est de ma faute parce que jamais je n’aurais pas dû le faire revenir. J’ai cru à la bonne foi de ce joueur. Je n’ose même pas dire de cet homme parce qu’on doit faire la différence entre le joueur et l’homme.
Maintenant les deux autres, il y en a déjà un qui a fait beaucoup d’excuses. L’autre, je n’ai pas de nouvelles. Le directeur sportif a fait son travail. Il a demandé au comité exécutif et à l’occurrence au président (de la Fecofa) de prendre des sanctions vis-à-vis de ces trois joueurs qui ont montré un comportement indigne d’un international. J’espère que ces sanctions seront à la hauteur du préjudice qu’ils ont risqué causer à l’équipe.
Vous aviez écarté ces joueurs parce que nous jouions contre l’Ile Maurice. Qu’adviendrait-il si c’était contre le Cameroun ou le Sénégal.
Là vous vous mettez le droit dans l'oeil. Je ne viens pas prendre les joueurs en fonction de l’adversaire. Je ne suis pas hypocrite à ce point-là quand même. Je ne suis pas malin à ce point-là. A partir du moment où les joueurs me donnent le sentiment que je ne peux pas compter sur eux, quel que soit l’adversaire que l’on rencontre, je verrai la situation vis-à-vis des autres (ndlr : joueurs de la sélection ou coéquipiers) parce que dans ce cas de figure, ce n’est pas vis-à-vis de moi, de mes adjoints, de directeur sportif et autres, mais c’est vis-à-vis de leurs coéquipiers et du public. Après, le public pense ce qu’il veut. Je sais qu’il y a le fan club machin, le fan club truc. (Pour) Le fan club Mbokani, Nouzaret c’est un tueur, un méchant, un mauvais, un incompétent. (Je suis) bien d’accord. L’amour rend aveugle. Par contre, si je ne le fais pas et que vous apprenez la même chose, qu’est-ce que vous tous allez dire ? Vous allez tous me tomber dessus en disant : « ça c’est un entraîneur qui a peur de joueurs et qui se laisse marcher dessus ». Je n’ai même pas pensé à l’Ile Maurice lorsque j’ai pris la décision. J’ai pensé à tout ce que je vous ai dit là. Vous, ça ne vous fait rien qu’un joueur parce qu’il a la cote chez vous marche sur le maillot national ? C’est comme s’il marchait sur votre tête. Ça ne vous fait rien ça ? Vous n’auriez même pas lui permettre de parler à la télé.
Exclusion de Mabiala, Mbokani et Mongongu.
La première mise au point que je vais vous donner, c’est que ce que je vais vous dire est la vérité. Il y a eu une exception à ce rassemblement : tous les joueurs ont été réunis en une fois, professionnels et locaux. On n’a pas eu de problèmes administratifs, matériels, financiers et humains. Tout se passait dans le meilleur du monde. A 5 minutes du dernier entraînement, tout se passait dans une ambiance saine, positive, agréable et que le seul souci qu’on a eu toute la semaine, c’est d’entraîner les joueurs, de voir comment ils se comportent et ensuite faire une équipe. On le (ndlr : comportement) voit soit en parlant aux joueurs, soit en distribuant les chasubles pour faire certaines oppositions pour un certain travail. Vous voyez tout de suite la réaction caractérielle de joueurs. Dans ce cas de figures, j’étais très surpris surtout sur 2 joueurs sur 3, en l’occurrence Mabiala et Mongongu. (Pour) Mbokani, je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même. J’avais déjà dit, à la suite de sa première indiscipline après le match contre le Sénégal, je ne le prendrai plus. Comme je ne sais quelle est la personne qui l’a conseillé de me contacter, j’ai cru en sa démarche comme preuve de bonne volonté pour avoir compris. J’ai alors dit : « Je vais le reprendre à la première occasion, pas pour le mettre titulaire au départ mais pour le remettre dans le groupe et voir comment il allait réagir ». Déjà son comportement toute la semaine sur le plan intensité du travail à l’entraînement était à la limite par rapport à d’autres joueurs du groupe. Ce qui me confortait dans l’idée qu’il ne serait pas titulaire. Pour moi, le titulaire à ce poste, c’était Diba pour débuter ce match. Mais lorsqu’à la fin de l’entraînement, j’ai eu besoin non seulement de 11 titulaires mais aussi de 11 remplaçants pour faire une opposition à blanc, de travailler le placement sur des coups de pied arrêtés défensifs, j’ai eu l’étonnement de manquer des joueurs. Je me suis approché de la touche. C’est là que j’ai vu Mabiala couché, Mongongu se tenant le dos, Mbokani assis, chacun d’eux me disant : « Moi j’ai mal ici, moi j’ai mal là ». J’ai 67 piges (ndlr : ans). Je connais la musique. C’est simplement 3 joueurs qui se sont rendu compte qu’ils ne débuteraient pas le match, ils ont voulu faire preuve du caractère en répondant tout simplement et je dis tout simplement, les gens qui étaient à côté de moi confirmeront, : « Nous, nous sommes des professionnels et quand on vient, on doit jouer ». Je n’étais pas tout à fait d’accord avec cette citation. Pourtant, je défends envers et contre tout, la qualité des joueurs professionnels en Europe puisqu’ils sont en conflit avec certaines personnes par rapport aux locaux. Je dois défendre parce que je crois et j’estime que les professionnels et sur le terrain et en dehors du terrain doivent montrer autre chose grâce à leur expérience et la chance qu’ils ont eue de jouer dans des championnats beaucoup plus relevés, de gagner bien leur vie. Lorsqu’ils viennent en sélection, ils doivent montrer l’exemple. Dans ce cas-là, ils n’ont pas montré l’exemple. Donc ma décision a été radicale. Je leur ai dit : « Vous rentrez en France ce soir ». Je ne voulais plus de ces joueurs-là au groupe au risque de tout détériorer. Nous avons vécu une semaine tellement agréable au niveau de l’état d’esprit que je ne voulais pas que tout soit foutu en l’air, même quand on jouait contre une équipe faible telle que l’Ile Maurice. Il faut respecter l’adversaire, le travail que l’on fait et ses coéquipiers.
J’avais souhaité qu’ils quittent l’hôtel le soir même mais ils ne l’ont pas fait parce qu’on n’a pas pu matériellement les amener dans un autre hôtel. Ça s’est passé comme cela. C’est la stricte vérité. Tout ce qu’ils peuvent vous raconter, euh…surtout Mbokani, c’est un spécialiste du genre et qui connait la musique pour influencer les personnes. Il est revenu à l’hôtel après le match avec des complices pour nous menacer. Il a fallu faire venir la police pour arrêter le massacre qui aurait pu avoir de son côté ou de notre côté. Ça dénote d’un certain état d’esprit. Ça c’est de ma faute parce que jamais je n’aurais pas dû le faire revenir. J’ai cru à la bonne foi de ce joueur. Je n’ose même pas dire de cet homme parce qu’on doit faire la différence entre le joueur et l’homme.
Maintenant les deux autres, il y en a déjà un qui a fait beaucoup d’excuses. L’autre, je n’ai pas de nouvelles. Le directeur sportif a fait son travail. Il a demandé au comité exécutif et à l’occurrence au président (de la Fecofa) de prendre des sanctions vis-à-vis de ces trois joueurs qui ont montré un comportement indigne d’un international. J’espère que ces sanctions seront à la hauteur du préjudice qu’ils ont risqué causer à l’équipe.
Vous aviez écarté ces joueurs parce que nous jouions contre l’Ile Maurice. Qu’adviendrait-il si c’était contre le Cameroun ou le Sénégal.
Là vous vous mettez le droit dans l'oeil. Je ne viens pas prendre les joueurs en fonction de l’adversaire. Je ne suis pas hypocrite à ce point-là quand même. Je ne suis pas malin à ce point-là. A partir du moment où les joueurs me donnent le sentiment que je ne peux pas compter sur eux, quel que soit l’adversaire que l’on rencontre, je verrai la situation vis-à-vis des autres (ndlr : joueurs de la sélection ou coéquipiers) parce que dans ce cas de figure, ce n’est pas vis-à-vis de moi, de mes adjoints, de directeur sportif et autres, mais c’est vis-à-vis de leurs coéquipiers et du public. Après, le public pense ce qu’il veut. Je sais qu’il y a le fan club machin, le fan club truc. (Pour) Le fan club Mbokani, Nouzaret c’est un tueur, un méchant, un mauvais, un incompétent. (Je suis) bien d’accord. L’amour rend aveugle. Par contre, si je ne le fais pas et que vous apprenez la même chose, qu’est-ce que vous tous allez dire ? Vous allez tous me tomber dessus en disant : « ça c’est un entraîneur qui a peur de joueurs et qui se laisse marcher dessus ». Je n’ai même pas pensé à l’Ile Maurice lorsque j’ai pris la décision. J’ai pensé à tout ce que je vous ai dit là. Vous, ça ne vous fait rien qu’un joueur parce qu’il a la cote chez vous marche sur le maillot national ? C’est comme s’il marchait sur votre tête. Ça ne vous fait rien ça ? Vous n’auriez même pas lui permettre de parler à la télé.