Ya Tshitshi, le visionnaire, l'avait prévenu : "Ngoy Mulunda akolela na munoko ya mboka" ! ça y est, le gars a la "neurasthénie"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7818
Pouvoir : Quand les Balubas du Katanga s’entredéchirent !
Pour avoir fustigé «l’ingratitude» de «Joseph Kabila» devant quelques notables balubakats réunis, le mercredi 6 février, au bâtiment du 30 juin à Lubumbashi, Daniel Mulunda Ngoy Nyanga, ancien conseiller spirituel du « raïs » et président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), s’est fait houspiller par Nday Ngoy Matembo, le tout-puissant président national de l‘association socioculturelle Buluba - i – Bukata. Sur un air de «je te tiens, tu me tiens par la barbichette… », Nday use des menaces à peine voilées à l’encontre de Mulunda. On peut gager que la diffusion de ce document sur la toile ne peut profiter qu’au "pasteur"
«Je ne connais pas cette lettre !». L’homme qui parle s’appelle Nday Ngoy Matembo. Il est le président national de l’association socio-culturelle Buluba-i- Bukata (Balubakat). C’est la réponse qu’il a donnée à l’auteur de ces lignes qui l’a joint au téléphone à Lubumbashi, dans la matinée du mardi 12 février. La question était simple : confirme-t-il l’authenticité d’une correspondance qu’il aurait adressée à Daniel Mulunda Ngoy en date du 8 février 2013? Curieusement, le président Nday a répondu par la négation sans chercher à connaître le contenu de ladite missive. Bizarre !
De quoi s’agit-il ?
Depuis la tenue de l’élection présidentielle et des législatives du 28 novembre 2011, le tout-Kinshasa politique bruissait des rumeurs selon lesquelles le président de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), Daniel Mulunda Ngoy Nyanga, un proche parmi les proches de «Joseph Kabila», avait des «états d’âme». L’homme donnait à ses interlocuteurs l’impression de frôler la «neurasthénie». Et pour cause ? A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, des voix se sont élevées pour chapitrer les tripatouillages ayant émaillé ces consultations politiques. Lors du XIVè sommet de la Francophonie, tenu en octobre dernier, à Kinshasa, le président français François Hollande est allé jusqu’à subordonner sa présence à des réformes structurelles à opérer au niveau de cette institution d’appui à la démocratie. Mulunda, le "gourou", se serait-il senti «lâché» par son «filleul spirituel» ?
«Ingratitude»
Mercredi 6 février, les Lushois vaquent tranquillement à leurs occupations. C’est le jour choisi par Mulunda pour organiser une rencontre avec des personnalités lubas du Katanga. Lieu : le bâtiment du 30 juin. Le «Pasteur Daniel» ne serait pas allé par le dos de la cuillère en clamant son amertume face à ce qu’il appelle «l’ingratitude» de «Joseph Kabila» à son égard. L’homme est resté néanmoins muet sur la nature du «service» qu’il aurait rendu au "raïs" et pour lequel il attendait une certaine «reconnaissance» voire une rétribution.
Informé, le président Nday Ngoy Matembo est littéralement tombé de sa chaise. Aussi, s’est-il empressé de prendre sa plus belle plume pour signifier à Mulunda «quelques observations». Dans une lettre n°30/PT/BIB/2013, datée du 8 février 2013, Nday d’alterner la douceur et la menace. «(…), vous êtes, note-t-il, un digne fils Luba, vous avez travaillé dans le cadre et à la tête de la Ceni pour conserver en famille le pouvoir suprême que Mzee Laurent-Désiré a conquis et légué à son fils biologique Joseph Kabila Kabange. (…), vous avez conduit le processus électoral à bon port en dépit de nombreuses difficultés rencontrées à la grande satisfaction de notre communauté de Buluba-i-Bukata à qui vous avez évité l’humiliation grâce à l’élection de Joseph Kabila Kabange. Le peuple luba tout entier vous restera à jamais reconnaissant.»
«Conclave»
Il n’est pas sans intérêt d’ouvrir la parenthèse pour rappeler ce «conclave» organisé début février 2011 à Kamina, District du Haut Lomami, dans la province du Katanga. Tous les bonzes balubakat étaient présents. C’est le cas notamment du gouverneur de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo, du «général» John Numbi Banza, des députés Jean Mbuyu et Vicky Katumwa, de Célestin Mbuyu Kabango alors ministre des Hydrocarbures, du président de l’Assemblée provinciale du Katanga Gabriel Kyungu wa Kumwanza et de l’actuel procureur général de la République (PGR) Flory Kabange Numbi. Sans omettre le sénateur Luhonge Kabinda Ngoy. Pour la petite histoire, celui-ci était PGR lors de l’investiture de «Joseph Kabila», un certain 26 janvier 2001. Ce haut magistrat ne s’est pas empêché de commettre un «faux public» dans le réquisitoire de prestation de serment qu’il a lu lors de cette cérémonie. «Attendu que l’examen par l’organe de loi du dossier personnel de Monsieur Joseph Kabila, général-major, révèle que ce dernier est Congolais d’origine, de père et de mère et qu’il est né à Hewa Bora II, Collectivité de Lulenge (…)», peut-on lire. Un seul point était à l’ordre du jour de cette rencontre : élaborer des stratégies pour assurer la victoire de «Joseph Kabila Kabange» au scrutin présidentiel. On ferme la parenthèse.
«Réparer la honte…»
Après avoir soufflé le chaud, le président Nday de souffler le froid en commençant par regretter que Mulunda ait préféré laver les linges sales non pas en famille mais dans un «cadre hétérogène du bâtiment du 30 juin». Il critique au passage le président de la Ceni d’escompter des «dividendes» pour un service rendu «dans l’intérêt de notre communauté». Et de poursuivre : «Le président Kabila est pour notre communauté une mine d’or très précieuse que nous devons tous protéger quelles que soient ses erreurs». Adoptant un ton comminatoire, Nday Ngoy lance : « Quid alors des accusations qui me parviennent de Kinshasa selon lesquelles vous avez abusé de vos pouvoirs en vous servant indûment de la caisse de la Ceni ? Certains députés accusent le président Joseph Kabila d’être trop large à votre endroit parce que, selon eux, votre place est en prison et non en liberté (…)». Le président Nday d’inviter le «serviteur de Dieu» qu’est le pasteur Daniel à «consolider le ministère de la réconciliation» en réparant «devant tout le monde la honte» qu’il a infligée à son «frère le président Kabila». Copie de cette correspondance a été adressée à Jean-Claude Masangu et célestin Mbuyu Kabango en leur qualité respective de délégué spécial de Buluba-i-Bukata et de président de cette association pour la ville de Kinshasa.
La lettre du président Nday Ngoy Matembo à Daniel Mulunda Ngoy laisse penser que le «coming out» de ce dernier a été ressenti dans la «Kabilie» comme un véritable coup de tonnerre. Rien d’étonnant. Mulunda n’est pas n’importe qui. Pour avoir fait les «quatre cent coups» avec «Joseph Kabila», l’homme sait beaucoup sur le «Congo libéré» de Kabila père et "fils". Présenté à LD Kabila en 1997, en Afrique du Sud, alors qu’il gravitait autour de l’évêque anglican Desmond Tutu, Mulunda n’a plus quitté le Mzee jusqu’à la «libération» du 17 mai 1997. En 1999, il se trouvait à Lubumbashi lorsque « Papa Kabila » lançait les Forces d’autodéfense populaires pour contrer les combattants du RCD appuyés par l’armée rwandaise. «Joseph Kabila» était également là en tant que chef d’état-major des Forces terrestres. Il en est de même d’un certain John Numbi Banza. A l’époque, des armées ont été distribuées sans discernement au Katanga. Kyungu Mutanga alias «Gédéon» et Tshinza-Tshinza en sont les conséquences.
Je te tiens, tu me tiens par la barbichette…
En 2005, Daniel Mulunda - qui n’avait aucun titre officiel - lançait au Katanga l’opération dite «Arme contre bicyclette». Financée principalement par «Joseph Kabila», cette action aurait permis la récupération de 6.500 armes à feu. Le 2 juin 2006, le «pasteur Daniel» sommait la représentante d’alors de la Monuc au Katanga, la Colombienne Magda Gonzales, de quitter cette région dans un délai de quatre jours. Motif : la diplomate onusienne s’était inquiétée de la destination donnée aux armes et munitions recueillies. Mulunda, lui, prétendait que cette dame multipliait «des rapports mal intentionnés pour étouffer le travail» de son association «Parec». D’aucuns suspectent encore de nos jours le duo Mulunda-«Kabila» d’être le plus grand pourvoyeur en armes des bandes armées qui «bourgeonnent» dans les deux Kivu. La dernière en date est le M26 que dirigerait le Hutu du Masisi Eugène Serufuli
Les Balubas du Katanga commencent à s’entredéchirer. Depuis le 16 janvier 2001, cette communauté tribale impose une sorte d’omerta à la Sicilienne tant sur les circonstances exactes de la mort de LD Kabila que sur les origines et le parcours personnel de son successeur. Ces deux situations leur servent de "fonds de commerce" pour conserver le pouvoir d’Etat. Il semble bien que la zizanie ambiante s’étendrait au-delà du Nord Katanga. Selon des indiscrétions, le Mubemba Moïse Katumbi Chapwe, l’actuel gouverneur du Katanga, penserait de plus en plus «en se rasant» à l’élection présidentielle de 2016. L’homme serait sur le point de lancer son parti politique.
Revenons à la lettre de Nday Ngoy Matembo. Que conclure sinon que «Joseph Kabila» et Daniel Mulunda Ngoy Nyanga se tiennent désormais par la barbichette. Question : Qui dégainera le premier… ?
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2013
Ngoy Mulunda abandi "kolela na munoko ya mbokaaa" !!
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Re: Ngoy Mulunda abandi "kolela na munoko ya mbokaaa" !!
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7814
Le président des Balubakat écrit au Pasteur Ngoy Mulunda. Une lettre intéressante à lire
Mbelu Babanya Kabudi. Photo CIC
«Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres» (Jn 8,32)
La page des élections chaotiques de novembre et décembre 2011 peine à être tournée. Les dividendes tirées de ce rendez-vous manqué de « la démocratie » peinent à être bien partagées. A en croire la lettre du président de l’Association socioculturelle des Baluba-I.Bakata, Ngoy Mulunda décrie l’ingratitude de Joseph Kabila et il l’a dit à haute voix dans un milieu « hétérogène » au cœur d’un immeuble situé sur le boulevard du 30 juin. Cette lettre vient confirmer les secrets de polichinelle sur ces élections chaotiques. Elle interpelle les patriotes congolais et leurs amis ; elle les rassure au sujet de la justesse de la cause qu’ils défendent.
Après l’analyse du Professeur Jean Omasombo commentée par Marie-France Cros dans La Libre Belgique du vendredi 1er février 2013 et intitulée « Kabila, président affaibli », Congoforum publie, dans sa rubrique ‘’Communiqué de presse ‘’, une lettre adressée au pasteur Ngoy Mulunda. Cette lettre est écrite par le président de l’Association socioculturelle Baluba-I-Bakata, Monsieur Nday Ngoy Matembo. Pour rappel, dans l’analyse susmentionnée, le professeur Jean Omasombo mentionnait « un congrès tenu par quelques 5000 délégués (Balubakat) à Kamina, du 31 janvier au 2 février 2011, et financé à hauteur de 3 millions de dollars par la présidence, chacun de délégués recevant 500 dollars. » Et la commission politico-stratégique de ce congrès avait décidé de se doter d’une CENI parallèle pour palier le fait que Ngoy Mulunda, membre de leur Association, supervisait la CENI officielle avec des compatriotes d’autres tribus.
La lettre de Nday Ngoy Matembo (datée du 08 février 20013) apporte quelques observations au message du pasteur Ngoy Mulunda « au peuple Luba (du Katanga) réuni au bâtiment du 30 juin le 06 février dernier. » Avant de passer aux observations, Nday Ngoy reconnaît en Ngoy Mulunda « un digne fils Luba » ayant « travaillé dans le cadre et à la CENI pour conserver en famille le pouvoir suprême (…) » et cela « à la grande satisfaction de notre communauté Baluba-I-Bukata. » (Nous soulignonss) Ce faisant, Ngoy Mulunda a évité, aux dires du président Nday, « l’humiliation » de cette communauté.
D’où vient ce « pouvoir suprême » conservé en famille ? De Mzee Laurent-Désiré Kabila, un autre membre de la communauté. Il « l’a conquis et légué à son fils biologique Joseph Kabila. »
Que reproche l’Association à Ngoy Mulunda à travers son président ? « Cependant, je regrette, écrit Nday Ngoy Matembo, que vous ayez choisi le cadre hétérogène du 30 juin pour parler de tout le bien que vous avez fait à votre frère et dénoncer publiquement son « ingratitude ». »
En quoi consiste cette « ingratitude » ? Joseph Kabila, « mine d’or très précieuse » pour « la communauté Balubakat » n’a pas permis au pasteur Ngoy Mulunda de tirer toutes les dividendes liées au service rendu même si « certains députés accusent le même président Joseph Kabila d’être trop large » à son endroit en refusant de l’envoyer en prison lui qui a « abusé de son pouvoir en se servant indûment dans la caisse de la CENI ? »
Que recommande le président de Balubakat au pasteur Ngoy Mulunda ? Une réparation à l’endroit de Joseph Kabila. « Vous êtes un grand serviteur de Dieu et à ce titre, il vous appartient de consolider le ministère de la réconciliation. C’est pourquoi, écrit-il, je vous invite à réparer devant tout le monde la honte que vous avez jetée au visage de votre frère le Président Kabila. »
Cette lettre est intéressante à plusieurs égards. Elle vient confirmer un secret de polichinelle : Joseph Kabila a triché aux élections de 2011 avec la complicité de la CENI officielle et de celle parallèle. Cette tricherie est le fruit de l’achat des consciences avec l’argent de la caisse publique. Ethiquement (et politiquement), il ne mérite pas de diriger le Congo. (Mais comme il a l’argent et les armes, il se maintient à la tête du pays avec l’appui de ses complices internes et externes Et ces complicités internes vont au-delà de l’association des Balubakat.).
Cette lettre traduit une plongée terrible d’une association dite culturelle dans un gouffre sans fond des antivaleurs. Ngoy Mulunda favorise la tricherie et la fraude et il est qualifié de « digne fils Luba » ! Etonnant ! Etre digne serait-il devenu synonyme de d’être capable de favoritisme ; d’un favoritisme entretenu au sein d’une communauté supposée « homogène » pour son unique profit ? En plus d’être traité de « digne fils Luba », Ngoy Mulunda est aussi approché par « sa communauté » comme « un grand serviteur de Dieu » ? Le grand serviteur de Dieu que plusieurs d’entre nous connaissent, c’est Jésus. Lui a dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie. Peut-on être « grand serviteur » après lui en versant dans le mensonge, la fraude, le clientélisme et le particularisme (communautariste) au dépens de tout un peuple ? Et tout le sang versé après le chaos électoral ayant momentanément profité à Joseph Kabila, comment « le grand serviteur de Dieu », Ngoy Mulunda, pourrait-il le justifier ? Comment le pasteur, « grand serviteur de Dieu », va-t-il procéder pour réparer les préjudices qu’il a causés à une bonne majorité de nos populations en brisant les ressorts de sa lutte ?
Cette lettre falsifie l’histoire. Mzee Laurent-Désiré Kabila n’a pas « légué » « le pouvoir suprême » à Joseph Kabila. Non. Ce dernier a profité de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 16 janvier 2001. Et quand on sait, à partir du témoignage de Théogène Rudasingwa, ex-proche collaborateur de Paul Kagame, que c’est ce dernier qui a orchestré cet assassinat, l’approche historique de l’accession de Joseph Kabila au « pouvoir suprême-os » donne à penser. (Elle renvoie à ses complicités avec Kagame et leurs parrains communs pour l’implosion du Congo.) Aussi, le Congo n’étant pas (en principe) une monarchie, vouloir converser « en famille le pouvoir » est un non-sens. Et puis, le profil d’un président de la république ne peut pas être réduit à son appartenance à une quelconque communauté mais plutôt à ses compétences politiques, administratives, culturelles et spirituelles : à son niveau élevé d’excellence et de patriotisme ; à son sens élevé de justice et à la confiance qu’il sait gagner dans le peuple, etc.
Cette lettre est porteuse de « germes séparatistes ». Son usage du mot « hétérogène » est inquiétant. Dans cette lettre, quand Ngoy Mulunda s’exprime à Kinshasa, il est dans un milieu hétérogène où il est mêlé aux autres compatriotes ne faisant pas partie de sa communauté homogène de Balubakat. (Le danger de séparatisme est très sérieux dans la mesure où les Congolais-Baluba se réduisent à une petite portion des Balubakat. Pourtant, ils avoisinent 70.0000.000 d’habitants ! Quelle mesquinerie ! Quelle petitesse d’esprit ? Quel nivellement par le bas ?)
Cette lettre dit la part égoïste et égocentriste de certains d’entre nous dans l’entretien de la crise de légitimité que notre pays connaît depuis l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba. (Tshishi tshidiadia lukunde, ntshidi munda mua lukunde, dit-on dans notre langue vernaculaire. C’est l’insecte qui est à l’intérieur du haricot qui « le mange ».)
Cette histoire de la communauté de 5000 Balubakat est très dangereuse. Elle a fabriqué un mythe autour du pouvoir au Congo : le mythe d’un pouvoir familial et communautaire. Ces 5000 – qui ne sont pas représentatifs de tous les Balubakat- ont lutté mafieusement et obtenu que certains de leurs membres soient placés aux postes importants de la gestion du pays. Ils n’ont pas accepté que le pouvoir passe à un autre membre de la communauté congolaise. Que feront-ils si, demain, ce passage arrivait à s’effectuer ? Ils ont créé une brèche dans laquelle les partisans de la politique du « diviser pour régner » n’hésiteront pas à s’engouffrer. (Ils ne sont pas, dans notre pays, les seuls à penser la politique en termes familiaux, communautaires ou clientélistes !)
L’approche communautariste et mafieuse de la gestion de la chose publique au Congo a plongé notre pays dans une crise de légitimité permanente. Elle s’inscrit en marge du service à rendre au bien commun ; elle promeut la corruption, le clientélisme et le favoritisme. Elle ne peut tenir que fondée sur une violence barbare réduisant l’homme à l’état de nature. Elle crée un paradoxe.
Le paradoxe chez nous est que cet homme, Joseph Kabila, dont les secrets liés à son achat des voix et des consciences aux élections de 2011 sont mis sur la place publique est celui qui, avec son « clan », fait du Congo une prison à ciel ouvert et un mouroir. Il cherche à mater toute résistance contre son règne par défi. Pour combien de temps ? Tout dépendra de la capacité organisationnelle des minorités agissantes et des masses critiques existantes et de la conversion de la majorité d’entre nous au sens plus ou moins correct de la politique. Celle-ci peut être appréhendée comme étant l’art citoyen de participer à l’édification de la cité par la parole partagée et les actions constructives au niveau local, nationale, continental et mondial.
Ses bases ou ses matrices organisationnelles diffèrent selon qu’elles sont capitalistes-sauvages ou (solidaires et) humanistes.
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Le président des Balubakat écrit au Pasteur Ngoy Mulunda. Une lettre intéressante à lire
Mbelu Babanya Kabudi. Photo CIC
«Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres» (Jn 8,32)
La page des élections chaotiques de novembre et décembre 2011 peine à être tournée. Les dividendes tirées de ce rendez-vous manqué de « la démocratie » peinent à être bien partagées. A en croire la lettre du président de l’Association socioculturelle des Baluba-I.Bakata, Ngoy Mulunda décrie l’ingratitude de Joseph Kabila et il l’a dit à haute voix dans un milieu « hétérogène » au cœur d’un immeuble situé sur le boulevard du 30 juin. Cette lettre vient confirmer les secrets de polichinelle sur ces élections chaotiques. Elle interpelle les patriotes congolais et leurs amis ; elle les rassure au sujet de la justesse de la cause qu’ils défendent.
Après l’analyse du Professeur Jean Omasombo commentée par Marie-France Cros dans La Libre Belgique du vendredi 1er février 2013 et intitulée « Kabila, président affaibli », Congoforum publie, dans sa rubrique ‘’Communiqué de presse ‘’, une lettre adressée au pasteur Ngoy Mulunda. Cette lettre est écrite par le président de l’Association socioculturelle Baluba-I-Bakata, Monsieur Nday Ngoy Matembo. Pour rappel, dans l’analyse susmentionnée, le professeur Jean Omasombo mentionnait « un congrès tenu par quelques 5000 délégués (Balubakat) à Kamina, du 31 janvier au 2 février 2011, et financé à hauteur de 3 millions de dollars par la présidence, chacun de délégués recevant 500 dollars. » Et la commission politico-stratégique de ce congrès avait décidé de se doter d’une CENI parallèle pour palier le fait que Ngoy Mulunda, membre de leur Association, supervisait la CENI officielle avec des compatriotes d’autres tribus.
La lettre de Nday Ngoy Matembo (datée du 08 février 20013) apporte quelques observations au message du pasteur Ngoy Mulunda « au peuple Luba (du Katanga) réuni au bâtiment du 30 juin le 06 février dernier. » Avant de passer aux observations, Nday Ngoy reconnaît en Ngoy Mulunda « un digne fils Luba » ayant « travaillé dans le cadre et à la CENI pour conserver en famille le pouvoir suprême (…) » et cela « à la grande satisfaction de notre communauté Baluba-I-Bukata. » (Nous soulignonss) Ce faisant, Ngoy Mulunda a évité, aux dires du président Nday, « l’humiliation » de cette communauté.
D’où vient ce « pouvoir suprême » conservé en famille ? De Mzee Laurent-Désiré Kabila, un autre membre de la communauté. Il « l’a conquis et légué à son fils biologique Joseph Kabila. »
Que reproche l’Association à Ngoy Mulunda à travers son président ? « Cependant, je regrette, écrit Nday Ngoy Matembo, que vous ayez choisi le cadre hétérogène du 30 juin pour parler de tout le bien que vous avez fait à votre frère et dénoncer publiquement son « ingratitude ». »
En quoi consiste cette « ingratitude » ? Joseph Kabila, « mine d’or très précieuse » pour « la communauté Balubakat » n’a pas permis au pasteur Ngoy Mulunda de tirer toutes les dividendes liées au service rendu même si « certains députés accusent le même président Joseph Kabila d’être trop large » à son endroit en refusant de l’envoyer en prison lui qui a « abusé de son pouvoir en se servant indûment dans la caisse de la CENI ? »
Que recommande le président de Balubakat au pasteur Ngoy Mulunda ? Une réparation à l’endroit de Joseph Kabila. « Vous êtes un grand serviteur de Dieu et à ce titre, il vous appartient de consolider le ministère de la réconciliation. C’est pourquoi, écrit-il, je vous invite à réparer devant tout le monde la honte que vous avez jetée au visage de votre frère le Président Kabila. »
Cette lettre est intéressante à plusieurs égards. Elle vient confirmer un secret de polichinelle : Joseph Kabila a triché aux élections de 2011 avec la complicité de la CENI officielle et de celle parallèle. Cette tricherie est le fruit de l’achat des consciences avec l’argent de la caisse publique. Ethiquement (et politiquement), il ne mérite pas de diriger le Congo. (Mais comme il a l’argent et les armes, il se maintient à la tête du pays avec l’appui de ses complices internes et externes Et ces complicités internes vont au-delà de l’association des Balubakat.).
Cette lettre traduit une plongée terrible d’une association dite culturelle dans un gouffre sans fond des antivaleurs. Ngoy Mulunda favorise la tricherie et la fraude et il est qualifié de « digne fils Luba » ! Etonnant ! Etre digne serait-il devenu synonyme de d’être capable de favoritisme ; d’un favoritisme entretenu au sein d’une communauté supposée « homogène » pour son unique profit ? En plus d’être traité de « digne fils Luba », Ngoy Mulunda est aussi approché par « sa communauté » comme « un grand serviteur de Dieu » ? Le grand serviteur de Dieu que plusieurs d’entre nous connaissent, c’est Jésus. Lui a dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie. Peut-on être « grand serviteur » après lui en versant dans le mensonge, la fraude, le clientélisme et le particularisme (communautariste) au dépens de tout un peuple ? Et tout le sang versé après le chaos électoral ayant momentanément profité à Joseph Kabila, comment « le grand serviteur de Dieu », Ngoy Mulunda, pourrait-il le justifier ? Comment le pasteur, « grand serviteur de Dieu », va-t-il procéder pour réparer les préjudices qu’il a causés à une bonne majorité de nos populations en brisant les ressorts de sa lutte ?
Cette lettre falsifie l’histoire. Mzee Laurent-Désiré Kabila n’a pas « légué » « le pouvoir suprême » à Joseph Kabila. Non. Ce dernier a profité de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 16 janvier 2001. Et quand on sait, à partir du témoignage de Théogène Rudasingwa, ex-proche collaborateur de Paul Kagame, que c’est ce dernier qui a orchestré cet assassinat, l’approche historique de l’accession de Joseph Kabila au « pouvoir suprême-os » donne à penser. (Elle renvoie à ses complicités avec Kagame et leurs parrains communs pour l’implosion du Congo.) Aussi, le Congo n’étant pas (en principe) une monarchie, vouloir converser « en famille le pouvoir » est un non-sens. Et puis, le profil d’un président de la république ne peut pas être réduit à son appartenance à une quelconque communauté mais plutôt à ses compétences politiques, administratives, culturelles et spirituelles : à son niveau élevé d’excellence et de patriotisme ; à son sens élevé de justice et à la confiance qu’il sait gagner dans le peuple, etc.
Cette lettre est porteuse de « germes séparatistes ». Son usage du mot « hétérogène » est inquiétant. Dans cette lettre, quand Ngoy Mulunda s’exprime à Kinshasa, il est dans un milieu hétérogène où il est mêlé aux autres compatriotes ne faisant pas partie de sa communauté homogène de Balubakat. (Le danger de séparatisme est très sérieux dans la mesure où les Congolais-Baluba se réduisent à une petite portion des Balubakat. Pourtant, ils avoisinent 70.0000.000 d’habitants ! Quelle mesquinerie ! Quelle petitesse d’esprit ? Quel nivellement par le bas ?)
Cette lettre dit la part égoïste et égocentriste de certains d’entre nous dans l’entretien de la crise de légitimité que notre pays connaît depuis l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba. (Tshishi tshidiadia lukunde, ntshidi munda mua lukunde, dit-on dans notre langue vernaculaire. C’est l’insecte qui est à l’intérieur du haricot qui « le mange ».)
Cette histoire de la communauté de 5000 Balubakat est très dangereuse. Elle a fabriqué un mythe autour du pouvoir au Congo : le mythe d’un pouvoir familial et communautaire. Ces 5000 – qui ne sont pas représentatifs de tous les Balubakat- ont lutté mafieusement et obtenu que certains de leurs membres soient placés aux postes importants de la gestion du pays. Ils n’ont pas accepté que le pouvoir passe à un autre membre de la communauté congolaise. Que feront-ils si, demain, ce passage arrivait à s’effectuer ? Ils ont créé une brèche dans laquelle les partisans de la politique du « diviser pour régner » n’hésiteront pas à s’engouffrer. (Ils ne sont pas, dans notre pays, les seuls à penser la politique en termes familiaux, communautaires ou clientélistes !)
L’approche communautariste et mafieuse de la gestion de la chose publique au Congo a plongé notre pays dans une crise de légitimité permanente. Elle s’inscrit en marge du service à rendre au bien commun ; elle promeut la corruption, le clientélisme et le favoritisme. Elle ne peut tenir que fondée sur une violence barbare réduisant l’homme à l’état de nature. Elle crée un paradoxe.
Le paradoxe chez nous est que cet homme, Joseph Kabila, dont les secrets liés à son achat des voix et des consciences aux élections de 2011 sont mis sur la place publique est celui qui, avec son « clan », fait du Congo une prison à ciel ouvert et un mouroir. Il cherche à mater toute résistance contre son règne par défi. Pour combien de temps ? Tout dépendra de la capacité organisationnelle des minorités agissantes et des masses critiques existantes et de la conversion de la majorité d’entre nous au sens plus ou moins correct de la politique. Celle-ci peut être appréhendée comme étant l’art citoyen de participer à l’édification de la cité par la parole partagée et les actions constructives au niveau local, nationale, continental et mondial.
Ses bases ou ses matrices organisationnelles diffèrent selon qu’elles sont capitalistes-sauvages ou (solidaires et) humanistes.
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Re: Ngoy Mulunda abandi "kolela na munoko ya mbokaaa" !!
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7816
L’honneur perdu de l’«association culturelle» Buluba - i - Bukata (Balubakat)
Le président LD Kabila et son "fils biologique" et futur successeur "Joseph Kabila".
La télévision franco-allemande «Arte» a diffusé le 19 octobre dernier un documentaire - réalisé par Arnaud Zajtman et Marlène Rabaud - sur Antoine Vumilia. Qui est Antoine Vumilia ? Militant de l’opposition anti-mobutiste au Kivu, «Vumi», comme l’appèlent ses proches, a rejoint l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre) dès le mois d’octobre 1996. Idéaliste, l’homme voyait en Laurent-Désiré Kabila un «révolutionnaire» capable de promouvoir le «Changement» à l’image de Che Guevara et autres Thomas Sankara. Promu «agent de renseignements» à la Présidence de la République au lendemain de la «libération» du 17 mai 1997, Antoine Vumilia fera partie des «30 condamnés à la peine capitale» à l’issue du procès sur l’assassinat de LD Kabila. Il s’est évadé, l’année dernière, de la Prison centrale de Makala où il a passé dix années de détention. Pour Vumilia qui a obtenu le statut de réfugié politique en Suède, «la libération du 17 mai 1997 n’était qu’une vaste escroquerie». Et que «pour conserver le pouvoir, les Katangais ont inventé la théorie du complot en accusant les Kivutiens d’avoir assassiné le président Kabila…».
«Conserver le pouvoir», les mots sont lâchés. Les Luba du Nord Katanga dits «Balubakats» seraient-ils prêts à hypothéquer l’intérêt national et l’avenir des 70 millions de Congolais dans le seul but de «conserver le pouvoir» que, selon eux, «Laurent-Désiré Kabila a conquis et légué à son fils biologique Joseph Kabila» ? C’est la question qu’on ne peut pas ne pas se poser après lecture de l’étrange correspondance que le président national de l’association dite socio-culturelle «Buluba-i-Bukata», l’autre appellation de Balubakat, a adressé, en date du 8 février dernier au président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Daniel Mulunda Ngoy Nyanga. Tous les deux appartiennent à la communauté tribale des Luba du Katanga.
Depuis la mort de Laurent-Désiré Kabila dans les circonstances non-élucidées à ce jour, il faut refuser de voir pour ne pas constater que les natifs du Katanga en général et les membres de la communauté tribale «Balubakat» en particulier sont, avec "Joseph Kabila" et sa fratrie, les grands bénéficiaires - pour ne pas dire les «grands profiteurs» - de cette disparition. Tels des vautours, les «Balubakats» ont transformé la dépouille de leur «frère» en une sorte de fond de commerce. Depuis ce mardi 16 janvier 2001, les bonzes de cette communauté n’ont guère lésiné sur les moyens jusqu’à falsifier l’Histoire. Objectif : conserver le pouvoir. Tout se passe comme dans une pièce de théâtre à plusieurs actes.
Premier acte : Inventer un prétendu testament que LD Kabila aurait laissé aux termes duquel il léguait le pouvoir suprême à son «fils biologique Joseph Kabila». Lancée par le colonel Eddy Kapend, cette allégation a été balayée par Gaétan Kakudji, alors ministre de l’Intérieur, lors du procès. C’est à croire que le Congo-Kinshasa est une république monarchique. Kabila est mort, vive Kabila !
Deuxième acte : Le procureur général de la République d’alors, Luhonge Kabinda Ngoy, met son expertise de haut magistrat au service de l’imposture en donnant un lieu de naissance fictif à «Joseph Kabila». Celui-ci est ainsi «né» à «Hewa Bora II». Une localité qui n’a jamais existé.
Troisième acte : Une mère putative, congolaise de souche, Sifa Mahanya, est attribuée au nouveau chef de l’Etat dont le parcours personnel reste nébuleux.
Quatrième acte : Un professeur d’université de Kinshasa écrit un ouvrage sur les «Quatre premiers présidents du Congo». Le « CV » du quatrième tient en trois paragraphes. Devinez de qui il s’agit? Etrange démarche de la part d’un «scientifique». Le même « prof » va plus loin en concevant un prétendu arbre généalogique de la famille de Mzee Kabila où son «héritier» figure en bonne place.
Cinquième et dernier acte : En guise de couronnement, le Grand chef coutumier des Balubakat, Kasongo Nyembo, annonce fin février 2005 que « Joseph Kabila » est un «Muluba du Katanga à 100%». Un cas sans précédent. Qui a osé impliquer cet homme respectable dans une farce tragi-comique? D’aucuns citent le Mukongo Abdoulaye Yerodia Ndombasi, alors vice-président de la République, sous le régime "1+4", pour le compte de la composante "gouvernement".
Douze années après la succession dynastique orchestrée par les Balubakats, un certain 26 janvier 2001, l’Etat congolais est loin de se porter mieux. C’est un euphémisme : les bandes armées nationales et étrangères font la loi dans la partie orientale du pays; les affaires congolaises sont regentées par certains pays voisins; la corruption dans les milieux dirigeants est devenue un sport national. Ceux-ci s’occupent de tout sauf des sujets qui préoccupent la population. La misère sociale crève les yeux. Au lieu de rassembler, les détenteurs du pouvoir d’Etat s’évertuent à diviser faisant l’éloge du tribalisme et le régionalisme. Incapable de se défendre par ses réalisations, "Joseph Kabila" et ses séïdes renforcent l’emprise sur l’Etat par une multitude des forces dites de sécurité.
La survie du Congo-Kinshasa en tant qu’Etat est gravement menacée. Elle est menacée par l’appétit vorace et égoïste de quelques inciviques prêts à pactiser avec le «diable» à la seule condition de préserver des intérêts tribaux voire corporatifs. En tous cas, le contenu de la lettre adressée à Mulunda par le président de l’«association-socio-culturelle» Buluba - i - Bukata érode l’honneur de cette organisation communautaire laquelle se présente désormais sous les traits hideux d’un groupe maffieux. Une sorte de pieuvre dont les tentacules s’étendent sur toutes les institutions nationales.
Reste que cette missive a le mérite de confirmer ce que la grande majorité des filles et fils de ce pays savent depuis le 26 janvier 2001. A savoir que le Congo dit démocratique est dirigé par un imposteur. Et ce par la volonté de tous ceux qui estiment que ce mystificateur constitue pour la communauté luba du Katanga «une mine d’or très précieuse» qu’il faut "protéger quelles que soient ses erreurs".
Il est désormais plus que clair que le Congo-Kinshasa doit affronter des ennemis non seulement externes mais aussi internes. Ces derniers sont plus coriaces. Cette lettre confirme enfin qu’il est illusoire d’escompter une quelconque alternance à la tête de l’Etat congolais par voie démocratique. Le Changement est-il impossible? Nullement! Il dépend de la capacité de la population congolaise à accepter de payer le prix...
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2013
L’honneur perdu de l’«association culturelle» Buluba - i - Bukata (Balubakat)
Le président LD Kabila et son "fils biologique" et futur successeur "Joseph Kabila".
La télévision franco-allemande «Arte» a diffusé le 19 octobre dernier un documentaire - réalisé par Arnaud Zajtman et Marlène Rabaud - sur Antoine Vumilia. Qui est Antoine Vumilia ? Militant de l’opposition anti-mobutiste au Kivu, «Vumi», comme l’appèlent ses proches, a rejoint l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre) dès le mois d’octobre 1996. Idéaliste, l’homme voyait en Laurent-Désiré Kabila un «révolutionnaire» capable de promouvoir le «Changement» à l’image de Che Guevara et autres Thomas Sankara. Promu «agent de renseignements» à la Présidence de la République au lendemain de la «libération» du 17 mai 1997, Antoine Vumilia fera partie des «30 condamnés à la peine capitale» à l’issue du procès sur l’assassinat de LD Kabila. Il s’est évadé, l’année dernière, de la Prison centrale de Makala où il a passé dix années de détention. Pour Vumilia qui a obtenu le statut de réfugié politique en Suède, «la libération du 17 mai 1997 n’était qu’une vaste escroquerie». Et que «pour conserver le pouvoir, les Katangais ont inventé la théorie du complot en accusant les Kivutiens d’avoir assassiné le président Kabila…».
«Conserver le pouvoir», les mots sont lâchés. Les Luba du Nord Katanga dits «Balubakats» seraient-ils prêts à hypothéquer l’intérêt national et l’avenir des 70 millions de Congolais dans le seul but de «conserver le pouvoir» que, selon eux, «Laurent-Désiré Kabila a conquis et légué à son fils biologique Joseph Kabila» ? C’est la question qu’on ne peut pas ne pas se poser après lecture de l’étrange correspondance que le président national de l’association dite socio-culturelle «Buluba-i-Bukata», l’autre appellation de Balubakat, a adressé, en date du 8 février dernier au président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Daniel Mulunda Ngoy Nyanga. Tous les deux appartiennent à la communauté tribale des Luba du Katanga.
Depuis la mort de Laurent-Désiré Kabila dans les circonstances non-élucidées à ce jour, il faut refuser de voir pour ne pas constater que les natifs du Katanga en général et les membres de la communauté tribale «Balubakat» en particulier sont, avec "Joseph Kabila" et sa fratrie, les grands bénéficiaires - pour ne pas dire les «grands profiteurs» - de cette disparition. Tels des vautours, les «Balubakats» ont transformé la dépouille de leur «frère» en une sorte de fond de commerce. Depuis ce mardi 16 janvier 2001, les bonzes de cette communauté n’ont guère lésiné sur les moyens jusqu’à falsifier l’Histoire. Objectif : conserver le pouvoir. Tout se passe comme dans une pièce de théâtre à plusieurs actes.
Premier acte : Inventer un prétendu testament que LD Kabila aurait laissé aux termes duquel il léguait le pouvoir suprême à son «fils biologique Joseph Kabila». Lancée par le colonel Eddy Kapend, cette allégation a été balayée par Gaétan Kakudji, alors ministre de l’Intérieur, lors du procès. C’est à croire que le Congo-Kinshasa est une république monarchique. Kabila est mort, vive Kabila !
Deuxième acte : Le procureur général de la République d’alors, Luhonge Kabinda Ngoy, met son expertise de haut magistrat au service de l’imposture en donnant un lieu de naissance fictif à «Joseph Kabila». Celui-ci est ainsi «né» à «Hewa Bora II». Une localité qui n’a jamais existé.
Troisième acte : Une mère putative, congolaise de souche, Sifa Mahanya, est attribuée au nouveau chef de l’Etat dont le parcours personnel reste nébuleux.
Quatrième acte : Un professeur d’université de Kinshasa écrit un ouvrage sur les «Quatre premiers présidents du Congo». Le « CV » du quatrième tient en trois paragraphes. Devinez de qui il s’agit? Etrange démarche de la part d’un «scientifique». Le même « prof » va plus loin en concevant un prétendu arbre généalogique de la famille de Mzee Kabila où son «héritier» figure en bonne place.
Cinquième et dernier acte : En guise de couronnement, le Grand chef coutumier des Balubakat, Kasongo Nyembo, annonce fin février 2005 que « Joseph Kabila » est un «Muluba du Katanga à 100%». Un cas sans précédent. Qui a osé impliquer cet homme respectable dans une farce tragi-comique? D’aucuns citent le Mukongo Abdoulaye Yerodia Ndombasi, alors vice-président de la République, sous le régime "1+4", pour le compte de la composante "gouvernement".
Douze années après la succession dynastique orchestrée par les Balubakats, un certain 26 janvier 2001, l’Etat congolais est loin de se porter mieux. C’est un euphémisme : les bandes armées nationales et étrangères font la loi dans la partie orientale du pays; les affaires congolaises sont regentées par certains pays voisins; la corruption dans les milieux dirigeants est devenue un sport national. Ceux-ci s’occupent de tout sauf des sujets qui préoccupent la population. La misère sociale crève les yeux. Au lieu de rassembler, les détenteurs du pouvoir d’Etat s’évertuent à diviser faisant l’éloge du tribalisme et le régionalisme. Incapable de se défendre par ses réalisations, "Joseph Kabila" et ses séïdes renforcent l’emprise sur l’Etat par une multitude des forces dites de sécurité.
La survie du Congo-Kinshasa en tant qu’Etat est gravement menacée. Elle est menacée par l’appétit vorace et égoïste de quelques inciviques prêts à pactiser avec le «diable» à la seule condition de préserver des intérêts tribaux voire corporatifs. En tous cas, le contenu de la lettre adressée à Mulunda par le président de l’«association-socio-culturelle» Buluba - i - Bukata érode l’honneur de cette organisation communautaire laquelle se présente désormais sous les traits hideux d’un groupe maffieux. Une sorte de pieuvre dont les tentacules s’étendent sur toutes les institutions nationales.
Reste que cette missive a le mérite de confirmer ce que la grande majorité des filles et fils de ce pays savent depuis le 26 janvier 2001. A savoir que le Congo dit démocratique est dirigé par un imposteur. Et ce par la volonté de tous ceux qui estiment que ce mystificateur constitue pour la communauté luba du Katanga «une mine d’or très précieuse» qu’il faut "protéger quelles que soient ses erreurs".
Il est désormais plus que clair que le Congo-Kinshasa doit affronter des ennemis non seulement externes mais aussi internes. Ces derniers sont plus coriaces. Cette lettre confirme enfin qu’il est illusoire d’escompter une quelconque alternance à la tête de l’Etat congolais par voie démocratique. Le Changement est-il impossible? Nullement! Il dépend de la capacité de la population congolaise à accepter de payer le prix...
Baudouin Amba Wetshi
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Re: Ngoy Mulunda abandi "kolela na munoko ya mbokaaa" !!
Les congolais otages d'une clique de médiocres balubakats...
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... aibli.html
Kabila, président affaibli
MFC
Mis en ligne le 01/02/2013
Le chef de l’Etat congolais est faible car mal élu. Mais il est aussi un président "lié" à divers groupes de pression. Cela entrave la bonne marche de l’Etat et rend difficile tout remaniement du gouvernement. Entretien avec le professeur Jean Omasombo.
Contraintes
Joseph Kabila n’est pas seulement un président faible parce que mal élu, il est aussi prisonnier de réseaux parce que, pour obtenir des voix, il s’est lié à plusieurs groupes de pression." Quatorze mois après les élections frauduleuses de novembre 2011 - "non crédibles", selon les observateurs nationaux et internationaux -, le politologue Jean Omasombo, professeur à l’université de Kinshasa et chercheur au Musée de Tervueren (section Histoire du temps présent), analyse la mise en place des institutions après ces scrutins.
Et tout d’abord le gouvernement Matata, aux affaires depuis le 28 avril 2012, dont sept des trente-six membres sont katangais alors qu’" aucune autre province n’a plus de quatre ministres nationaux".
Ils ont demandé pardon pour lui
Le professeur en voit l’origine dans un congrès de Buluba-i-Bukata ("les Lubas sont nombreux"), association tribale des Lubas du Katanga, dont était issu Laurent Kabila, père et prédécesseur de l’actuel président. Un congrès tenu par quelque 5 000 délégués à Kamina, du 31 janvier au 2 février 2011, et "financé à hauteur de 3 millions de dollars par la présidence, chacun des délégués recevant 500 dollars", explique Jean Omasombo. Selon lui, la commission socio-économique du congrès " a relayé les griefs des Lubas envers le chef de l’Etat, considéré comme un mauvais fils parce que le Nord-Katanga" , dont sont originaires les Lubas du Katanga, "n’a rien reçu " de sa présidence. Tandis que la commission politico-stratégique, présidée par Jean Mbuyu (qui fut conseiller spécial du chef de l’Etat pour la Sécurité), "devant laquelle des partisans de Joseph Kabila ont demandé pardon pour lui, a établi des plans pour le faire réélire" , explique le chercheur.
Le document diffusé par cette seconde commission note que, " la CENI (NdlR : Commission électorale nationale indépendante, impliquée dans les fraudes électorales à grande échelle de 2011 ; dirigée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, parent de Joseph Kabila et Luba du Katanga) n’étant pas sous la totale supervision de notre camp, il faudra que la Balubakat (soit les Lubas du Katanga) se dote d’une structure parallèle de maîtrise du processus" électoral. Cette seconde commission juge aussi "nécessaire de susciter la mise en place de réseaux d’observateurs protestants, islamiques et/ou œcuméniques pour contrebalancer l’influence du réseau catholique (Renadoc) ".
Le document final du congrès lubakat réitérait son soutien "inconditionnel" à Joseph Kabila, "unique candidat du peuple luba", qui lui assurera "une victoire éclatante" et dont la devise est "Joseph Kabila Kabangre ou rien !".
Récompensés par des postes
Les résultats officiels des élections en zone luba au Katanga atteignirent "les 100 %", rappelle Jean Omasombo. Soulignant qu’en politique "les résultats priment sur le contenu", le chercheur y voit la raison pour laquelle les Lubakats sont récompensés au-delà de leur poids électoral au sein du gouvernement : quatre des sept ministères "katangais" leur reviennent, et pas des moindres - le poste de vice-Premier ministre et la Défense, attribués à Alexandre Lubal Lamu ; les Mines à Martin Kabwelulu; l’Emploi à Félix Kabange Numbi et, pour Baudouin Banza Mukalay, la Jeunesse, Sports et Loisirs, Culture et Arts. Pour ne pas créer de tensions intra-katangaises, des postes sont attribués aussi à des originaires de la province issus d’autres ethnies, souligne le professeur : l’Intérieur à Richard Muyej, la Justice à Wivine Mumba, les Travaux publics à Fridolin Kasweshi.
" Après le Katanga, c’est au Maniema (86,7 %) et au Bandundu (82,2 %) que Kabila a le plus de votes enregistrés" officiellement, poursuit M. Omasombo. "Ces deux provinces sont également récompensées". Ainsi, le Premier ministre, Mapon Matata Ponyo, est du Maniema, de l’ethnie bangubangu de la mère de Joseph Kabila. Les Transports et Communications vont à un autre ressortissant de la province, ainsi que le poste de vice-ministre des Finances.
La présidence de l’Assemblée nationale revient, quant à elle, au Bandundu, en la personne d’Aubin Minanu, qui avait "co-initié, avec Christophe Lutundula, le processus de révision de la Constitution en vue de voir le scrutin présidentiel se dérouler en un seul tour", rappelle le professeur. Il a en outre l’avantage de ne pas être de l’ethnie Pende des deux Premiers ministres de la législature précédente, MM. Gizenga et Muzito, du parti Palu - " un allié devenu encombrant" pour le chef de l’Etat. Lorsqu’il avait été question de faire partir Adolphe Muzito, dont la corruption et l’incompétence étaient dénoncées de toutes parts, le Palu n’avait pas hésité à attaquer l’Assemblée nationale, dont le portail avait été détruit.
"Cette fois, Joseph Kabila a voulu limiter cette alliance encombrante et n’a plus de convention entre son parti, le PPRD, et le Palu. Et lorsqu’il a choisi des gens de ce parti, ce ne sont pas des Pendes et ils n’ont pas été choisis par leur parti, comme sous la précédente législature" , note Jean Omasombo.
Remaniement du gouvernement non accepté
" Dans l’espoir de limiter au maximum les entraves à sa liberté, Joseph Kabila a évité de prendre au gouvernement des chefs de partis - à part trois exceptions, à la tête de petits partis. Cela a d’ailleurs mécontenté le PPRD. Le résultat, c’est que la grande majorité des ministres sont des inconnus ou des quasi-inconnus de la population congolaise ", explique le chercheur.
" Dans la pratique, cependant, Kabila est un président faible, parce que mal élu, et un président lié. Voilà des mois que le gouvernement devrait être remanié ", notamment parce que le ministre de la Défense, pharmacien de formation, n’est pas à la hauteur de la tâche avec une reprise des combats au Kivu. "Mais rien ne se fait parce que Buluba-i-Bukata ne veut pas en entendre parler : ce ministre est le fils du chef coutumier de Manono", la région d’origine de Laurent Kabila.
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... aibli.html
Kabila, président affaibli
MFC
Mis en ligne le 01/02/2013
Le chef de l’Etat congolais est faible car mal élu. Mais il est aussi un président "lié" à divers groupes de pression. Cela entrave la bonne marche de l’Etat et rend difficile tout remaniement du gouvernement. Entretien avec le professeur Jean Omasombo.
Contraintes
Joseph Kabila n’est pas seulement un président faible parce que mal élu, il est aussi prisonnier de réseaux parce que, pour obtenir des voix, il s’est lié à plusieurs groupes de pression." Quatorze mois après les élections frauduleuses de novembre 2011 - "non crédibles", selon les observateurs nationaux et internationaux -, le politologue Jean Omasombo, professeur à l’université de Kinshasa et chercheur au Musée de Tervueren (section Histoire du temps présent), analyse la mise en place des institutions après ces scrutins.
Et tout d’abord le gouvernement Matata, aux affaires depuis le 28 avril 2012, dont sept des trente-six membres sont katangais alors qu’" aucune autre province n’a plus de quatre ministres nationaux".
Ils ont demandé pardon pour lui
Le professeur en voit l’origine dans un congrès de Buluba-i-Bukata ("les Lubas sont nombreux"), association tribale des Lubas du Katanga, dont était issu Laurent Kabila, père et prédécesseur de l’actuel président. Un congrès tenu par quelque 5 000 délégués à Kamina, du 31 janvier au 2 février 2011, et "financé à hauteur de 3 millions de dollars par la présidence, chacun des délégués recevant 500 dollars", explique Jean Omasombo. Selon lui, la commission socio-économique du congrès " a relayé les griefs des Lubas envers le chef de l’Etat, considéré comme un mauvais fils parce que le Nord-Katanga" , dont sont originaires les Lubas du Katanga, "n’a rien reçu " de sa présidence. Tandis que la commission politico-stratégique, présidée par Jean Mbuyu (qui fut conseiller spécial du chef de l’Etat pour la Sécurité), "devant laquelle des partisans de Joseph Kabila ont demandé pardon pour lui, a établi des plans pour le faire réélire" , explique le chercheur.
Le document diffusé par cette seconde commission note que, " la CENI (NdlR : Commission électorale nationale indépendante, impliquée dans les fraudes électorales à grande échelle de 2011 ; dirigée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, parent de Joseph Kabila et Luba du Katanga) n’étant pas sous la totale supervision de notre camp, il faudra que la Balubakat (soit les Lubas du Katanga) se dote d’une structure parallèle de maîtrise du processus" électoral. Cette seconde commission juge aussi "nécessaire de susciter la mise en place de réseaux d’observateurs protestants, islamiques et/ou œcuméniques pour contrebalancer l’influence du réseau catholique (Renadoc) ".
Le document final du congrès lubakat réitérait son soutien "inconditionnel" à Joseph Kabila, "unique candidat du peuple luba", qui lui assurera "une victoire éclatante" et dont la devise est "Joseph Kabila Kabangre ou rien !".
Récompensés par des postes
Les résultats officiels des élections en zone luba au Katanga atteignirent "les 100 %", rappelle Jean Omasombo. Soulignant qu’en politique "les résultats priment sur le contenu", le chercheur y voit la raison pour laquelle les Lubakats sont récompensés au-delà de leur poids électoral au sein du gouvernement : quatre des sept ministères "katangais" leur reviennent, et pas des moindres - le poste de vice-Premier ministre et la Défense, attribués à Alexandre Lubal Lamu ; les Mines à Martin Kabwelulu; l’Emploi à Félix Kabange Numbi et, pour Baudouin Banza Mukalay, la Jeunesse, Sports et Loisirs, Culture et Arts. Pour ne pas créer de tensions intra-katangaises, des postes sont attribués aussi à des originaires de la province issus d’autres ethnies, souligne le professeur : l’Intérieur à Richard Muyej, la Justice à Wivine Mumba, les Travaux publics à Fridolin Kasweshi.
" Après le Katanga, c’est au Maniema (86,7 %) et au Bandundu (82,2 %) que Kabila a le plus de votes enregistrés" officiellement, poursuit M. Omasombo. "Ces deux provinces sont également récompensées". Ainsi, le Premier ministre, Mapon Matata Ponyo, est du Maniema, de l’ethnie bangubangu de la mère de Joseph Kabila. Les Transports et Communications vont à un autre ressortissant de la province, ainsi que le poste de vice-ministre des Finances.
La présidence de l’Assemblée nationale revient, quant à elle, au Bandundu, en la personne d’Aubin Minanu, qui avait "co-initié, avec Christophe Lutundula, le processus de révision de la Constitution en vue de voir le scrutin présidentiel se dérouler en un seul tour", rappelle le professeur. Il a en outre l’avantage de ne pas être de l’ethnie Pende des deux Premiers ministres de la législature précédente, MM. Gizenga et Muzito, du parti Palu - " un allié devenu encombrant" pour le chef de l’Etat. Lorsqu’il avait été question de faire partir Adolphe Muzito, dont la corruption et l’incompétence étaient dénoncées de toutes parts, le Palu n’avait pas hésité à attaquer l’Assemblée nationale, dont le portail avait été détruit.
"Cette fois, Joseph Kabila a voulu limiter cette alliance encombrante et n’a plus de convention entre son parti, le PPRD, et le Palu. Et lorsqu’il a choisi des gens de ce parti, ce ne sont pas des Pendes et ils n’ont pas été choisis par leur parti, comme sous la précédente législature" , note Jean Omasombo.
Remaniement du gouvernement non accepté
" Dans l’espoir de limiter au maximum les entraves à sa liberté, Joseph Kabila a évité de prendre au gouvernement des chefs de partis - à part trois exceptions, à la tête de petits partis. Cela a d’ailleurs mécontenté le PPRD. Le résultat, c’est que la grande majorité des ministres sont des inconnus ou des quasi-inconnus de la population congolaise ", explique le chercheur.
" Dans la pratique, cependant, Kabila est un président faible, parce que mal élu, et un président lié. Voilà des mois que le gouvernement devrait être remanié ", notamment parce que le ministre de la Défense, pharmacien de formation, n’est pas à la hauteur de la tâche avec une reprise des combats au Kivu. "Mais rien ne se fait parce que Buluba-i-Bukata ne veut pas en entendre parler : ce ministre est le fils du chef coutumier de Manono", la région d’origine de Laurent Kabila.
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