L’enlèvement de Nicolas Sarkozy‏

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L’enlèvement de Nicolas Sarkozy‏

Message par BXL »

L’enlèvement de Nicolas Sarkozy
Samedi 14 avril 2012 | Posté par Mabrouck Rachedi | Partager

FICTION PRÉSIDENTIELLE. Épisode 1. A la veille du second tour de l'élection, Nicolas Sarkozy est enlevé lors d'une garden party à l'Elysée. Tous ses amis et ennemis politiques étaient présents, tous sont suspects. Qui est le coupable ?

Samedi 5 mai 2012, 13h27.

Les premiers rayons du printemps dardent sur la foule qui converge vers le 55 rue du Faubourg Saint-Honoré. La veille du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy organise une journée de Concorde Nationale. L’idée : rassembler le peuple français dans toute sa diversité lors d’une garden party à l’Elysée. En cette période de crise et de déchirements internes, ce geste de main tendue se veut symbolique.

L’opposition, PS en tête, a crié au scandale, pointant la grossière manoeuvre politicienne. L’UMP a rappelé chacun à son devoir moral et citoyen. Le centre a joué à son jeu préféré, le ni oui ni non. Les écologistes ont dit non, puis oui, puis non, puis oui, puis non, puis oui. L’extrême-droite, habituée aux bals viennois mal famés mais éternelle recalée des boums républicaines, a sauté à pieds joints sur l’occasion. Le Front de Gauche a accepté du bout des lèvres : l’idée de prendre l’Elysée après la Bastille était trop tentante. Malgré les tergiversations, le jour J, tous sont là : politiques de la majorité et de l’opposition, journalistes, chefs d’Etat étranger, personnalités, anonymes de la société civile…

Autour du buffet, François Hollande, au régime jusqu’à la « victoire », refuse systématiquement les plateaux qu’on lui tend, jetant des regards inquiets vers Dominique Strauss-Kahn glosant sur le « matériel » de la jeune serveuse à qu’il réclame de la saumure. Marine Le Pen réclame avec insistance un petit noir, sans que personne ne sache s’il s’agit d’un café ou de son programme politique. Inquiet de savoir si la viande a été préparée selon des rites ancestraux, François Fillon s’énerve d’être sans cesse confondu avec le personnel de service. « Je suis le premier ministre français » s’exclame-t-il à ceux qui, comme Jean-Louis Borloo, continuent de lui rendre leurs coupes de champagne vides. Jean-François Copé fait le tour du propriétaire de son palais de dans cinq ans, suivi de Jean Sarkozy qui multiplie les croche-pieds.

« Il faudra changer le parquet qui se raye à vue d’oeil », s’amuse Jacques Chirac à la mémoire retrouvée, que le bal des ambitieux de l’UMP fait doucement rire. Eva Joly demande si les serviettes sont recyclables tandis que Nicolas Hulot arrive en 4*4 turbo injection rien que pour l’agacer. Dominique de Villepin empile les mots incompréhensibles, remuant sa crinière argentée et déclamant à qui veut l’entendre le bon souvenir de sa course torse nu sur les plages de La Baule. A la gent féminine qui s’ébaudit de la verve de l’ancien premier ministre, François Bayrou soliloque qu’il a réalisé à lui tout seul comme un grand 18,5% des voix au premier tour de la présidentielle 2007. Jean-Luc Mélenchon décapite une pièce montée à défaut de couper la tête à la bande crypto-capitaliste de la nuit du Fouquet’s…

Soudain, entre petits-fours et amuse-gueules, une voix éraillée fend le murmure des conversations. C’est Carla Bruni- Sarkozy.

Carla : quelqu’un m’a dit que…

Les convives redoutent un concert improvisé et protestent déjà à la manoeuvre déloyale, sauf Didier Barbelivien, ami de longue date du président, qui reconnaît le talent d’un pair. Du ciel pourtant dégagé, les gouttes commencent à tomber. L’opposition redoutait l’enfumage politique mais ne s’attendait pas à la torture auditive. Les octaves manquants à l’ancien top modèle italien, le reste de sa phrase se perd.

Une étrange agitation s’empare du personnel de l’Elysée. La garde présidentielle se précipite en ordonnant que tous les présents se rassemblent dans la grande salle du Palais. Hurlements, cris d’orfraie : c’est une honte ! Pire, c’est un coup d’Etat ! La France est-elle devenue une république bananière ?

Les lourdes portes en chêne massif se ferment sur l’assemblée estomaquée. Tous se retrouvent confinés. Marine Le Pen accuse Jean-Luc Mélenchon de lui marcher exprès sur les pieds tandis que Dominique Strauss-Kahn est comme par hasard collé serré entre cinq hôtesses. Le brouhaha est couvert par le bruit strident d’une sirène de police qui se rapproche, puis des pas pressés qui résonnent en direction du couloir. Deux hommes en imperméables élimés s’encadrent.

- Plus aucune trace du président de la République depuis une heure. Un mot a été retrouvé en lettre de sang sur la porte d’un placard de l’Elysée : « Casse-toi, pov’con ! ». La vidéo-surveillance a révélé que personne n’était ni entré ni sorti du palais de l’Elysée. Le ravisseur est forcément parmi les invités.

Les inspecteurs Brice Guéant et Claude Hortefeux parlent. L’un est râblé et nerveux, l’autre efflanqué et flegmatique. Ils sont chargés de l’enquête et vont mener des interrogatoires individuels pour retrouver Nicolas Sarkozy et confondre le coupable.

A suivre…

Mabrouck Rachedi

ICTION PRÉSIDENTIELLE. Épisode 2. A la veille du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est enlevé lors d'une Garden-party à l'Elysée. Claude Hortefeux et Brice Guéant, inspecteurs de police, interrogent les leaders du PS, François Hollande en tête.



Samedi 5 mai 2012, 14h03.


Qui a bien pu m’enlever, à moi, Nicolas Sarkozy, hein ? Un ennemi politique ? Et si c’était François Hollande, celui que, plein de méprisance et d’ironisation, j’appelle le « petit » ? Sans moi, il deviendra président de la République. Quoiqu’avec la gauche la plus bête du monde, tout est possible… Ils se sont consumés dès l’affaire DSK. Justement, peut-être que le coupable est l’ancien président du FMI, croyant que je suis derrière le « complot » qui l’aurait fait tomber ? La liste est si longue…

L’enquête s’annonce compliquée. Tous les présents ont un mobile. Au premier rang, l’opposition de gauche. Qui plus que François Hollande, peu à peu rattrapé puis dépassé dans les sondages par le président, aurait intérêt à sa disparition ? Voilà pourquoi François Hollande entre d’un pas mollasson, flanqué, comme d’habitude, à sa droite de Dominique Strauss-Kahn et à sa gauche de Martine Aubry.

Brice Guéant : Madame, Messieurs, vous savez ce qui s’est passé…

François Hollande : Non, justement ! C’est à ce titre que nous… ahem…

Brice Guéant : C’est en qualité de suspects que vous êtes ici.

François Hollande : Quoi, c’est un scandale !

DSK : Ne t’inquiète pas, j’ai vu pire. Mes avocats Ben Brafman et William Taylor nous sortiront de là.

Martine Aubry : Tais-toi Dominique, tu ne nous aides pas !

Brice Guéant : Monsieur Strauss-Kahn, vous qui avez des antécédents judiciaires, quelle est votre ligne de défense ?

DSK : En vertu du premier amendement de la Constitution, je ne parlerai qu’en présence de mes conseils judiciaires.

Brice Guéant : Vous n’êtes pas aux Etats-Unis ! Je répète ma question (avec un ton menaçant).

DSK : Si j’avais dû enlever quelqu’un, ça aurait été plutôt Carla… Et puis c’est Sarkozy qui m’a propulsé président du FMI, j’aurais tout lieu de lui témoigner de la reconnaissance.

Brice Guéant : Pas faux. Et vous Madame Aubry ?

Martine Aubry : Quoi moi ? Qu’est-ce que j’aurais à gagner ? Je vous rappelle que j’ai été battue à la primaire socialiste par le candidat du système.

Brice Guéant : M. Sarkozy s’attaque à l’héritage de la gauche, en particulier les 35h que vous avez personnellement instituées…

Martine Aubry : Sarkozy s’attaque à tous les acquis sociaux depuis le Front Populaire. Il a même fait une partie de sa campagne présidentielle 2007 contre mai 68. A croire que c’était De Gaulle qui parlait 40 ans après ! Mais bon, il y a une différence de taille entre les deux…

Brice Guéant : Vous voyez que vous le détestez !

Martine Aubry : Pas plus que François et vous voyez bien que je me suis retenue de l’enlever lors de la primaire, même si l’envie de le frapper m’a effleuré plus d’une fois.

François Hollande : Mais Martineeeuh !

Brice Guéant : Vous aviez une raison particulière de lui en vouloir ? Je précise : « lui » c’est M. Sarkozy. Vous réglerez vos comptes avec M. Hollande plus tard.

Martine Aubry : En tant que première secrétaire du PS, j’en ai au moins six : Bernard Kouchner, Éric Besson, Jean-Pierre Jouyet, Martin Hirsch, Frédéric Mitterrand, Fadela Amara. Tous des personnalités de gauche ou apparentées qu’il a débauchées dans son gouvernement. Mais si j’avais dû m’en prendre à quelqu’un, ça aurait été plutôt aux serpents plutôt qu’au charmeur de serpents.

Brice Guéant : Et vous Monsieur Hollande ?

François Hollande : Moi, je préfère ne pas me prononcer.

Martine Aubry : C’est comme ça qu’il a fait toute la campagne des primaires. Et le pire, c’est qu’il a gagné !

DSK : Tu es belle quand tu es colère Martine.

Martine Aubry : Oh toi, fais attention, je te vois venir de loin.

François Hollande : Calmez-vous les amis, nous défendons les mêmes valeurs…

Martine Aubry : Vous croyez vraiment que ce petit mou à la recherche perpétuelle du consensus, ce synthétiseur d’idées et ratatineur de personnes a le profil-type d’un kidnappeur ? A la rigueur, il peut ravir la France sur un malentendu mais pas plus.

Brice Guéant : Un point pour vous. Une question hors enquête : vous pensez vraiment que vous pouvez gagner malgré vos dissensions internes ?

DSK : Tant qu’il y aura des femmes…

Martine Aubry : Tant qu’on n’aura pas de programme, non.

François Hollande : Vous voyez qu’on est tous d’accord. Le changement, c’est maintenant !

Brice Guéant se gratte la tête. Pour le moment, il n’a pas l’ombre d’une piste. Qui interroger alors que le temps presse déjà ? L’UMP demande à être reçue en vertu de l’égalité des temps de parole dans le débat républicain. « Ils se croient à la télé ? » proteste Claude Hortefeux qui se fait d’avance un plaisir de rabattre le caquet des impétrants.

Un garde républicain approche, serrant dans ses mains gantées une lettre qu’il tend aux enquêteurs.


Le président est en vie et en bonne santé… jusqu’à 20h précises. D’ici là, soit il sera retrouvé, soit il mourra. Des énigmes parviendront aux enquêteurs selon mon bon plaisir.


Signé : un homme debout.

Mabrouck Rachedi

L’enlèvement de Nicolas Sarkozy : Chirac passe aux aveux


Par Bondy Blog
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Par Bondy Blog | Bondy Blog Présidentielle – il y a 1 heure 30 minutes
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FICTION PRÉSIDENTIELLE. Épisode 4. A la veille du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est enlevé lors d'une Garden-party à l'Elysée. Claude Hortefeux et Brice Guéant, inspecteurs de police, interrogent le clan Chirac. Jacques Chirac connaît le nom de coupable, mais…
Samedi 5 mai 15h58 — 4h02 avant la mort programmée du président.
Chirac, Villepin, le duo infernal. J'ai trahi le premier, je suis sûr que le second a voulu me piéger dans l'affaire Clearstream. Chirac, il est sympathique aux Français, c'est pourquoi j'ai souhaité sa présence, pour la photo officielle. Il a exigé la présence de Dominique de Villepin. Je dois composer avec ces personnes qui me haïssent mais eux, y z'ont peut-être décidé de se passer de moi…
Jacques Chirac, inséparable de sa Corona, a les épaules basses. Il paraît moins grand qu'avant, surtout à côté du colosse de Villepin. Son ventre s'est arrondi, ses joues empâtées. Le pas est moins alerte et, parfois, il se soutient discrètement au bras de son ancien premier ministre. La complicité entre les deux hommes est évidente.
Jacques Chirac: Il me semble bien que j'ai déjà mis les pieds ici…
Dominique de Villepin : Vous y avez séjourné pendant 12 ans. (Aux enquêteurs) Excusez-le, il souffre d'anosognosie.
Jacques Chirac : Dommage qu'il y ait onze lettres, ça ferait un joli mot aux Chiffres et des lettres. Je regarde l'émission tous les jours. Il est bien le petit Romejko. Et Bertrand Renard, quel dieu des chiffres ! Tiens, j'aurais dû le prendre comme ministre des finances !
Claude Hortefeux : Messieurs, vous avez été désignés comme potentiels ravisseurs de M. Sarkozy.
Dominique de Villepin (s'enflamme) : Comment ça ? Ils veulent encore ma peau après Clearstream !
Jacques Chirac : Ne t'énerve pas Dominique. Dis que c'est Alain Juppé. C'est une ligne de défense qui a bien marché au temps du RPR.
Dominique De Villepin (consterné) : Jacques…
Jacques Chirac : Ou raconte que tu as perdu la mémoire. Mon docteur inventera un nom savant encore plus efficace que l'anosomachinchose.
Claude Hortefeux : Vous avouez Monsieur Chirac ?
Jacques Chirac : Vous pouvez me faire dire ce que vous voulez, ça m'en touche une, sans faire bouger l'autre. Avec toutes les casseroles que j'ai eues, j'ai l'impression d'avoir été président de Téfal.
Dominique De Villepin : Jacques, taisez-vous, vous ne vous aidez pas !
Jacques Chirac : Allons, je ne risque rien. Avant de quitter l'Elysée, j'ai organisé mon impunité avec Nicolas Machinchose. Hier comme aujourd'hui, je décide, il exécute.
Claude Hortefeux : Justement, il a disparu.
Jacques Chirac : Vous avez fouillé partout ? Les petits trucs, ça se perd facilement, vous savez.
Claude Hortefeux : Assez !
Jacques Chirac : Allons, calmez-vous, je vous promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider.
Claude Hortefeux : Enfin une parole réconfortante.
Jacques Chirac : Sachant que les promesses n'engagent que ceux qui les croient.
Claude Hortefeux : Vous allez me rendre fou ma parole ! Si ce n'est pas indiscret, pour qui avez voté au premier tour ?
Jacques Chirac : Jacques Ch…
Claude Hortefeux (l'interrompt) : Arrêtez les blagues, vous ne pouvez pas avoir voté pour vous-même !
Jacques Chirac : Jacques Cheminade.
Claude Hortefeux (songeur) : Ah d'accord, c'est le summum de la plaisanterie ! Les rumeurs sur votre santé sont donc exactes… Et vous, M. De Villepin, vous haïssez M. Sarkozy jusqu'à quel point ?
Dominique de Villepin : Comme l'a écrit Victor Hugo, « Le monosyllabe a une étrange capacité d'immensité : mer, nuit, jour, bien, mal, mort, oui, non, dieu ». Même un monosyllabe serait de trop pour vous dire combien je le déteste. C'est dire.
Claude Hortefeux : Je n'ai rien compris. Vous semblez avoir l'esprit retors. Vous exercez-vous aux énigmes ?
Dominique de Villepin : Avec Jacques, jadis, lorsqu'il était président. Comme il ne savait déjà pas très bien ce qu'il faisait, comme mon cabinet ne comprenait pas trop bien ce que je disais et que les Français ne voulaient surtout pas savoir ce que l'on tramait, la France était devenue la patrie du Sphinx.
Claude Hortefeux : Et si je vous parle d'un homme debout ?
Dominique de Villepin secoue la tête. Soudain Jacques Chirac s'illumine.
- Je sais ce que ça veut dire !
Les oreilles se tendent, les enquêteurs s'agitent.
- Oh et puis zut, je viens juste d'oublier.
Nazala en forme Nazala en forme te nakoki kozanga leopardsfoot te!!!
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