Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
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Ilunga
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Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

Message par Ilunga »

Les mêmes qui avaient déjà sévi au Katanga, au début des années 90, contre les "bilulu" du Kasai, on les retrouve dans cette affaire de crime d'Etat : John NUMBI, MUKALAYI etc...On ne se refait pas, comme on dit...Ajd, les criminels qui avaient sévi au Katanga contre les populations du Kasai continuent à endeuiller les familles congolaises...

Film à voir absolument pour se rendre compte de la réalité du pouvoir "kabiliste"...

http://www.chebeya-lefilm.com/
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

Message par Ilunga »

Le 2 juin 2010, Floribert Chebeya,
militant congolais des Droits de l'Homme
est retrouvé assassiné dans sa voiture.
Plusieurs policiers sont arrêtés et un procès
a lieu. L'autorité judiciaire est-elle capable
d'exercer une justice impartiale...?
Ilunga
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

Message par Ilunga »

Les faits d'arme du pouvoir sanguinaire "kabiliste"...

"Zigouiller plus pour gagner plus ! Tel est le slogan qui pourrait caractériser les années noires de la dictature totalitaire par des Joséphistes en République démocratique du Congo. "

kie kie kie kie kie kie













http://www.reveil-fm.com/index.php/2012 ... res-annees

Journalistes et professionnels des médias tués ou disparus en République démocratique du Congo au cours des dernières années !

Par Freddy Mulongo, vendredi 24 février 2012 à 17:32 :: radio :: #2251 :: rss

Zigouiller plus pour gagner plus ! Tel est le slogan qui pourrait caractériser les années noires de la dictature totalitaire par des Joséphistes en République démocratique du Congo. Le rapport détaillé publié il ya un certain temps par JED, Journaliste en Danger :"Tous Ensemble Contre l'Impunité" doit nous pousser à ne pas tous devenir des amnésiques ! Journalistes et professionnels des médias tués ou disparus en République Démocratique du Congo au cours des dernières années ...Il nous faut actualiser cette liste avec les assassinats de Floribert Chebeya et Fidéle Bazana fauchés le 2 juin 2010.


Les assassinés !

1. Pierre KABEYA Reporter au journal KIN-MATIN paraissant à Kinshasa Tué le 8 juin 1994 à Kinshasa, il a été retrouvé mort, couvert de son journal dans un caniveau près du camp militaire Loano de Kinshasa/Kintambo. En octobre 1994, le gouvernement avait déclaré que le procureur en charge de l’enquête n’avait pas suffisamment d’éléments pour identifier les tueurs du journaliste.

2. Adolphe KAVULA MISSAMBA Directeur du journal pro opposition « NSEMO » Tué le 12 novembre 1994, très probablement à la suite des tortures subis dans les geôles des services de sécurité de Mobutu à Kinshasa, et son cadavre abandonné à Kasangulu dans la province du Bas-Congo Aucune enquête, ni aucun procès ouvert sur cet assassinat.

3. Belmonde Magloire MASSINHOUN De nationalité béninoise, directeur du journal Le Point Congo, et ancien photographe du Maréchal Mobutu Disparu depuis le 13 septembre 1998 à Kinshasa, alors qu’il collaborait les services de sécurité du régime du Président Laurent Désiré Kabila. Depuis sa disparition, Belmonde Magloire n’a donné aucun signe de vie. Mais quelques semaines après, des militaires auraient été aperçus roulant à bord de sa jeep repeinte dans les rues de Kinshasa

4. Akite KISEMBO 28 ans, Interprète de l’envoyé spécial de l’AFP (Agence France Presse) à Bunia Porté disparu depuis le 3 juillet 2003 à Bunia, dans la province Orientale. Kisembo avait été enlevé par un groupe de miliciens de l’UPC (Union des patriotes congolais de Thomas Lubanga) pendant l’opération militaire française appelée « Artemis » en Ituri. Jusqu’à ce jour, Kisembo n’a donné aucun signe de vie. Des témoignages en sens divers avaient indiqué, en 2003, qu’il avait été tué par les miliciens de l’UPC (Union Patriotique congolais) qui l’accusaient d’être un « traitre des blancs ».

5. Pascal KABUNGULU Homme des médias et Activiste des droits de l’Homme, Abattu par balles à son domicile dans la nuit du 31 juillet au 1er Août 2005 par deux hommes en tenue militaire et un autre en civil armés des fusils mitrailleurs, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Les soupçons se sont immédiatement portés sur le lieutenant-colonel Thierry Ilunga, commandant de la 105è Brigade des FARDC. Ce dernier a été arrêté, jugé et condamné pour meurtre avant d’être relâché 24 heures après, sans aucune explication.

6. Franck NGYKE KANGUNDU Journaliste chef de la rubrique politique au journal La Référence Plus paraissant à Kinshasa Assassiné dans la nuit du 3 novembre 2005 à son domicile de Kinshasa, en compagnie de son épouse Hélène Mpaka par des hommes en armes qui guettaient leur retour chez eux. A l’issue du procès qui a duré plusieurs mois au 1er et au second degré, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete, a condamné à mort les deux principaux accusés, Joël Munganda et Papy Munongo, tandis que le 3è accusé, Didier Awatimbine, a été condamné à la prison à perpétuité.

7. Kayilu MUTOMBO Technicien de maintenance de CCTV (Canal Congo télévision), une chaîne privée de télévision appartenant à M. Jean-Pierre BEMBA. Kayilu a été retrouvé poignardé, le 29 mars 2006, sur le site de Kisanga (Lubumbashi), dans la province du Katanga, abritant l’émetteur relais de CCTV qui a été aussi endommagé par les assaillants. Aucune enquête n’a été ouverte pour élucider ce crime.

8. Louis MWAMBA BAPUWA Journaliste Freelance, rédacteur de plusieurs articles politiques dans les journaux de Kinshasa. Tué à son domicile de Kinshasa/Matete dans la nuit du 8 juillet 2006 par trois hommes armés qui avaient tiré sur lui à bout portant. A l’issu d’un procès au 1er et second degré Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete, a condamné à la peine de mort, le 24 Août 2007, les quatre principaux accusés.

9. Serge MAHESHE KASOLE Journaliste et secrétaire de rédaction à Radio Okapi, un projet conjoint de la MONUC et de la Fondation Hirondelle Assassiné le 13 juin 2007 en pleine rue, et devant ses amis Serge Muhima et Alain Mulimbi, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, Dans un verdict rendu public, mercredi 21 mai 2008, la Cour supérieure militaire de Bukavu statuant au second degré, avait condamné à mort les deux présumés assassins du journaliste et acquitté ses deux amis poursuivis sur base des faux témoignages des présumés assassins.

10. Patrick KIKUKU WILUNGULA Reporter-photographe à l’ACP (Agence Congolaise de Presse) à Goma dans la province du Nord-Kivu Tué d’une balle tiré à bout portant dans la tête, à quelques metres de son domicile, le 9 août 2007, par des hommes armés non identifiés à Goma, dans la province du Nord-Kivu. Son appareil photo ainsi que ses téléphones portables ont été emportés Aucune enquête n’a été officiellement ouverte pour retrouver les auteurs ou connaître le mobile de ce crime.

11. Didace NAMUJIMBO Journaliste à Radio Okapi, un projet conjoint de la MONUC et de la Fondation Hirondelle. Tué d’une balle tirée à bout portant au cou, dans la nuit du 21 novembre 2008 à quelques pas de son domicile, à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, alors qu’il revenait de son travail. Le tribunal militaire de Bukavu a condamné à mort, mardi 4 mai 2010, trois présumés assassins de Didace Namujimbo. Les trois présumés assassins ont été reconnus coupables de meurtre en vue de faciliter le vol et association des malfaiteurs. Il s'agit de l'adjudant Oscar Tshenda, du 1er sergent-major Seba Tandema et du civil Mushamuka Bashengezi. Sept autres prévenus, notammentle sergent Kini Bagabo, le caporal Bahati Zozo, le caporal Mabodo Elenga, le lieutenant Mazona Kasongo, l'adjudant en chef Mulungu Kapenda, le caporal Mabogo Elenga et le lieutenant Satulungu Roger ont été condamnés à des peines d'emprisonnement allant de 5 ans à 16 mois respectivement pour désertion simple, violation des consignes et faux et usage de faux. Le tribunal militaire a accordé à la veuve du journaliste des dommages et intérêts de 500.000 $US et 250.000 $US pour la famille à payer par l'Etat Congolais solidairement avec les condamnés.

12. Bruno KOKO CHIRAMBIZA Journaliste et chroniqueur culturel à Radio Star, une station privée émettant de Bukavu et appartenant à M. Pierre Pay-Pay, député national et ancien candidat à la présidence de la République Chirambiza a été poignardé en pleine poitrine la nuit du 23 Aout 2009, par un groupe de 8 personnes, alors qu’il revenait d’une fête en compagnie d’un de ses amis, dans une rue de à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu. Après le tollé suscité par ce meurtre, les autorités politico-judiciaires de la RDC ont annoncé l’ouverture d’une enquête, mais aucun résultat de ces enquêtes n’était connu près de 3 mois après cette annonce.

13. PATIENT CHEBEYA BANKOME , plus connu sous le nom de MONTIGOMO, 35 ans, journaliste cameraman indépendant respecté travaillant pour plusieurs télévisions à Béni, troisième ville de la province du Nord-Kivu, à l’est de la RD Congo, Chebeya a été tué par balles, lundi 5 avril 2010 vers 22H30 locales dans sa résidence de la commune de Mulekera par trois hommes armés et en tenue militaire. Le tribunal militaire de garnison de la ville de Béni a rend, samedi 17 avril 2010, son verdict dans le procès de l'assasinat de Patient Chebeya. Les deux principaux accusés de ce meurtre, à savoir, le sous-lieutenant Songa Safari et le sergent Paluku Selemani Ngwesese ont été condamnés à la peine capitale, tandis que le troisième prévenu, le capitaine Bisimwa, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour "violation des consignes".

14. KAMBALE MUSONIA 29 ans, Journaliste à Radio Communautaire de Lubero Sud, une radio associative émettant à Kirumba (à 140 kms de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu), à l'est de la RDC. Kambale a été tué, mardi 21 juin 2011 vers 19h30, à quelques mètres de son domicile, par des hommes armés qui lui ont tiré trois balles à bout portant dans la poitrine.

Dossier à suivre !
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Message par Ilunga »

http://direct.cd/2012/02/28/laffaire-ch ... ime-detat/




L’affaire Chebeya, crime d’Etat ?
Publié par La Rédaction, le 28 février 2012 dans Actualité, Interviews, La une, Opinions · 0 Commentaire ·

Le film de Thierry Michel, “L’affaire Chebeya, crime d’Etat ?”, sort en Belgique ce 29 février, mais pas au Congo. Les pressions diplomatiques contraignent le cinéaste à reporter la présentation de son film en RDC. Sujet jugé trop sensible. Interview.


Levif.be : Quatre des policiers accusés du meurtre de Floribert Chebeya ont été condamnés à la peine de mort (non appliquée au Congo). Justice est faite ?

Thierry Michel : C’est beaucoup dire ! Trois autres policiers, condamnés par contumace, sont toujours en fuite à l’étranger. Certains affirment savoir où ils sont. Rien n’indique pour autant qu’ils soient activement recherchés. Leur exfiltration discrète du pays a, d’après ce qu’on me dit, été facilitée en haut lieu. Tous trois faisaient partie du redouté bataillon d’élite Simba, que Floribert avait accusé de violations des droits de l’homme.

Principal inculpé sur le banc des accusés, le colonel Daniel Mukalay, chef des services spéciaux, a été condamné à la peine capitale.

Il est considéré comme le coordinateur de l’assassinat. Il est soupçonné aussi d’avoir interféré dans l’enquête, saisi des preuves, empêché les investigations. Comme les autres condamnés, il a toujours nié être impliqué dans le meurtre. Il laisse entendre qu’il “porte le chapeau” dans cette affaire, mais n’a manifesté aucune inquiétude après le verdict.

John Numbi, chef de la police congolaise, avec qui Chebeya avait rendez-vous le jour de sa disparition, a été suspendu de ses fonctions. Pourquoi n’a-t-il jamais été inculpé, comme le souhaitaient les familles des victimes ?

Des indices montrent que ce proche de Kabila a probablement organisé le piège dans lequel est tombé Chebeya. Mais il ne pouvait être jugé que par un plus gradé que lui. Or, ce général trois étoiles est le plus haut gradé de l’armée. Numbi n’a même pas comparu au procès en tant que “témoin”, mais comme “renseignant”, ce qui lui a évité de prêter serment. D’où l’impression que toute l’instruction a servi à le protéger. Des recours ont été déposés contre le jugement de la Cour militaire. La plainte contre Numbi, déposée par la veuve de Chebeya, pourrait être recevable devant la Haute Cour. Reste à voir s’il y aura un procès en appel.

Entretien : Olivier Rogeau
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Message par Ilunga »

Le Film sur la mort de Chebeya met en évidence la complicité de Kabila

http://banamikili.skyrock.com/307327068 ... abila.html
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

Message par Ilunga »

AFFAIRE FLORIBERT CHEBEYA UN CRIME D 'ETAT ? OUI AVEC CERTITUDE ! SUIVEZ

http://www.dailymotion.com/video/xp4rzl ... ser_widget
Santoss
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

Message par Santoss »

J’ai assisté hier à la première séance du film "l’Affaire Chebeya , crime d’Etat " au cinéma Churchil.

Comme d’habitudes, la salle était presque vide, j’étais le seul black, ba combattants de Liège bazalaki wapi ?
Il y aura moyen de se rattraper, le 3/03, le cinéma Chrurchil, place Cathédrale va encore diffuser le film.
Le 21/03/2012, il est prévu une soirée débat avec la participation de barreau de Liège et Maître Mukendi ( l’Avocat de la famille Chebeya), ça sera à partir de 20.00.( Piscine de la Sauvenière, centre-ville de Liège).
Chers amis, venez nombreux, ce film peut être mis en profit pour tirer des éléments sur la culpabilité du vrai commanditaire de Chebeya à savoir Kanambe au travers de John Numbi
Chebeya a été tué parce qu’il projetait de déférer John Numbi à la CPI.
La fameuse brigade de police les Simba est l'auteur de l'épuration ethnique dans le Bas-Congo, affaire Bundu dia Kongo.
Sans oublier que John était le principal commandant de la milice qui avait térrorisée les Kassaiens au Katanga en 1993-1994.

Après avoir suive ce film je me demande ceci: comment des hommes tels que John Numbi, Général Oleko peuvent-ils encore circuler librement au Congo ?

Ce film met en avant la parodie de la cour tribunal militaire de justice, une cour incapable de poursuivre John Numbi parce qu’il est haut gradé, général trois étoiles.
Le mensonge d’Etat corroboré par le général Oleko.
Pourquoi le principal accusé, le Colonel Mulekayi avait-il loué subitement une maison dans la même avenue que Chebeya?
Qui a donné l’ordre d’abandonner Chebeya dans sa voiture à Mitendi avec des préservatifs, viagra, des ongles de femme (scenario digne d’un filme d’Hollywood) ?
Le chef du quartier de Mitendi est formel, ses habitants affirment que la voiture avait été abandonnée sur cette route de Mitendi par deux jeep de la PIR, il y avait un policier qui la conduisait.
Ce sont ces genres des preuves, que ceux qui se disent combattants doivent ressembler pour constituer dossier pour la CPI.
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

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http://www.cheikfitanews.net/article-ci ... 27864.html




Jeudi 1 mars 2012

Cinéma. Escale de Thierry Michel et Floribert Chebeya à Matonge-Bruxelles




« L’affaire Chebeya, un crime d’état? », film du cinéaste belge Thierry Michel a été projeté en avant-première, le mercredi 29 février 2012 dans la salle Vendôme, en plein quartier Matonge de Bruxelles devant plusieurs centaines de spectateurs européens et africains.
Invitée d’honneur, Mama Annie la veuve Chebeya venue du Canada, avec à ses côtés Guylain Bazana, fils de Fidèle Bazana l’autre victime, Mama Philo veuve d’Armand Tungulu, et Paul Nsapu secrétaire général de la FIDH.
L’artiste belgo-congolais Pie Tshibanda, modérateur du jour a d’entrée de jeu posé les balises pour que le film soit regardé en tant qu’œuvre artistique d’abord et que lors du débat à l’issue de la projection, les interventions ne dérapent pas.
Environnement politique belgo-congolais actuel oblige, précaution utile, par une personnalité qui a le double avantage de naviguer quotidiennement et dans les milieux congolais, et dans les milieux belges.
L’assassinat de Chebeya ayant fortement secoué autant la communauté nationale que la communauté internationale, c’est presque religieusement que la projection a été suivie, avec quelques moments de désapprobation face aux propos de certains personnages : les prévenus, quelques officiels congolais…
Que des moments pathétiques, amplifiés par la musique de fonds, que des larmes tant de la veuve Chebeya que de plusieurs spectatrices.
Lors du procès, des bribes d’images avaient circulé sur Internet et à la télévision. Mais là sur grand écran, tout y était, bien imbriqué : des extraits vidéo d’archives de Chebeya, des bulletins d’informations diffusées à l’époque par différentes radios, des extraits de journaux kinois, des manifestations, le deuil, l’enterrement, et surtout, le procès.
.. Les prévenus, le tribunal militaire, « l’informateur » John Numbi, les avocats.
Le tout dans un décor d’une ville de Kinshasa qui ne paie pas de mine : routes défoncées, flaques d’eau, bâtiments officiels presque jamais repeints et pas du tout entretenus, population préoccupée par la survie, innombrables badauds lors de différentes reconstitutions par la cour...
Dans les réactions parfois épidermiques, surtout de certains congolais, beaucoup de désapprobation face au climat général congolais d’impunité, de mensonge éhonté, de mépris des faibles.
Ils apparaîtront furtivement dans le film, mais ne cesseront jamais de hanter les esprits, les deux personnages principaux :
- La victime, Chebeya d’un côté,
- De l’autre côté, celui à qui aura profité le crime, plus nébuleux. Du vulgaire exécutant au concepteur et planificateur du coup.
Crime d’état ? Rien ne le contredit.
Où chercher le commanditaire ? Du côté de la principale manette de commande de l’état, sûrement.
Et le verdict ? Des lampistes porteront-ils le chapeau avec à leur décharge, l’allégeance à un système manifestement corrompu, injuste et inhumain, ou …Le tribunal militaire aura-t-il le courage d’aller jusqu’au bout, jusqu’à la racine du mal ?
Ils avaient cru naïvement éteindre la voix de Chebeya en le tuant, mais ils l’ont rendue encore plus audible. Le cinéaste belge Thierry Michel a emmené Chebeya en plein quartier Matonge de Bruxelles. Et la voix de celui qui fut la voix des sans voix s’est de nouveau faite entendre, comme par le passé, plus que par le passé car cette fois, il ne sera plus possible de l’éteindre.

Cheik Fita
Bruxelles, le 1er mars 2012

NOTA. Durant les prochains jours, le film sera projeté au cinéma vendôme du quartier Matonge de Bruxelles suivant cet horaire : jeudi, vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi : 13h20, 15h40, 17h40 19h40 21h50, avec Cinq minutes de publicité
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

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La veuve de Floribet Chebeya appel les combattants à l'unité lors de la sortie du film à BXL

http://banamikili.skyrock.com/307441310 ... rs-de.html
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Re: Le film : L'affaire Chebeya, un crime d'Etat?

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http://www.reveil-fm.com/index.php/2012 ... oirisation




Droits de l’homme: «Le Congo-Kinshasa risque l’ivoirisation» dixit Thierry Michel, le cinéaste belge !
Par Freddy Mulongo, lundi 12 mars 2012 à 14:09 :: radio :: #2319 :: rss

Le vendredi 9 mars, c'était le jour anniversaire de la FIDH qui a fêté ses 90 ans, 90 ans de lutte pour le respect des droits de l’homme. La FIDH comme la Francophonie, le Centre Wallonie-Bruxelles sont partenaires du film de Thierry Michel:"Affaire Chebeya, crime d'Etat ?" L’auditorium Arditi à Genève était archicomble pour la projection du film-documentaire de 1h34 du réalisateur belge. Plusieurs congolais étaient présents dans l'auditorium Arditi de Genève, pour se pas se confondre dans la masse, des résistants-patriotes-combattants Congolais de Genève accompagnés de leurs enfants pour la circonstance avaient porté des T-shirt sur lequel on pouvait lire: "Le Congo n'est pas à vendre", "Contre le hold-up électoral". Mama Annie Chebeya, l'épouse de Floribert Chebeya qui vit actuellement en exil au Canada, était présente, accompagnée et soutenue par Paul Nsapu Mukulu, secrétaire général de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et président de la ligue des électeurs en République démocratique du Congo, Me Joseph Mukendi wa Mulumba, Bâtonnier et président du collectif des avocats de parties civiles. Les polémistes ont regretté l'absence de l'épouse de Fidèle Bazana qui vit à Paris en France. Fidèle Bazana a été assassiné le même jour que Floribert Chebeya, il était le chauffeur de l'Ong "La Voix de Sans Voix".


Paul Nsapu Mukulu, Secrétaire Général de FIDH parlant de Réveil FM à Mama Annie Chebeya. Photo Réveil FM



Mama Annie Chebeya et Paul Nsapu Mukulu, Secrétaire Général de FIDH. Photo Réveil FM



Me Joseph Mukendi, Bâtonnier et président du collectif des avocats de parties civiles dans l'affaire Chebeya. Réveil FM

Pour le cinéaste belge Thierry Michel, «le Congo-Kinshasa risque l’ivoirisation» La situation des libertés ne cesse de se dégrader en République démocratique du Congo. Témoin de premier plan, Thierry Michel, dont le film «L’affaire Chebeya: un crime d’Etat?» a été projeté vendredi soir dernier au Festival du film et forum international sur les droits humains à Genève. Kinshasa, 2 juin 2010. Floribert Chebeya, président de l’association congolaise La Voix des sans-voix, est assassiné. Un crime pour lequel quatre policiers ont été condamnés à mort.



Thierry Michel à l'auditorium Arditi de Genève. Photo Réveil FM

Le cinéaste belge, annonce un nouveau chapitre sombre de l’histoire de la République démocratique du Congo.

-Quel goût vous laisse le procès des assassins de Floribert Chebeya?

Thierry Michel: Celui d’une affaire inachevée. D’abord, le tribunal n’a pas reconnu l’assassinat du chauffeur [ndlr: porté disparu depuis la nuit où il conduisait la voiture dans laquelle Chebeya a été retrouvé]. Et aussi, les poursuites contre le général Nimbi, considéré par les familles des victimes et les ONG comme le commanditaire du crime, sont restées sans suite. Mais bien que le cadre législatif national l’empêche de juger le principal suspect, la justice congolaise a assez bien mené cette affaire.

– En quoi ce procès était courageux?

Thierry Michel: Avec celui des assassins du président Laurent-Désiré Kabila en 2001, c’est le plus grand procès exceptionnel qui s’est déroulé depuis l’indépendance. De Barack Obama à la communauté européenne, il y a eu une énorme pression pour que justice soit rendue: Chebeya, c’était la tête pensante de la société civile depuis Mobutu. Et malgré une enquête forcément bâclée – la police a enquêté à décharge sur ses propres services –, le tribunal militaire a su démonter les thèses officielles. De ce point de vue-là, la justice nationale, aussi imparfaite soit-elle, a sans doute permis que la société se voie dans un miroir et fasse un travail sur elle-même. Ce qu’une justice internationale délocalisée n’aurait pas permis.

– Mais le chemin est encore long: vous-même avez été arrêté le mois dernier à Kinshasa.

Thierry Michel: C’était prévisible: une marche – pourtant pacifique – interdite, encadrée par un dispositif policier digne d’un état de siège. Dès que la foule ne m’a plus protégé, les policiers me sont tombés dessus. Mais j’avais eu le temps de remarquer une chose, qui devient de plus en plus dangereuse: la multiplication des attaques de kulunas, ces milices composées de petits voyous à la solde du pouvoir, qui ont envahi certaines paroisses avec des barres de fer et des tessons de bouteilles pour en découdre avec les manifestants. Ces milices commencent d’ailleurs à agir aussi contre des hauts gradés de la police. On est entré dans un processus qui pourrait mener à une ivoirisation de la situation.

– L’assassinat de Floribert Chebeya a-t-il marqué un tournant décisif dans cette dégradation des libertés?

Thierry Michel: Totalement [répété trois fois]. Moi je restais porté par ce formidable espoir précédant la dernière élection présidentielle fin 2011, avec la perspective d’un pays en reconstruction, du Katanga qui renaît de ses cendres… Et on s’est réveillé avec la gueule de bois. C’est le basculement de l’espoir démocratique qui s’est confirmé par la suite. La communauté internationale risque d’être ferme quand il sera trop tard. Aujourd’hui, les élections provinciales et locales sont annulées les unes après les autres, la presse subit des interdictions incessantes, tandis qu’il n’y a presque plus aucune manifestation autorisée.

– C’est une dérive dictatoriale?

Thierry Michel: J’aime bien le mot «démocrature»: c’est une instrumentalisation de la démocratie au profit d’intérêts privés, pas vraiment une dictature. On est dans cette situation intermédiaire, sans savoir si on va basculer d’un côté ou de l’autre. La vraie question du Congo actuel, qui n’est pas résolue, est de savoir s’il va y avoir une opposition unie et crédible. La communauté internationale ne voit pas d’alternative fiable pour ses intérêts. Quand on sait qu’on a un Mobutu, on garde un Mobutu.

Le film:"Affaire Chebeya, crime d'Etat ?" sera projeté dans plusieurs salles européennes. Allez donc voir ce film, vous apprendrez beaucoup sur la justice congolaise en République démocratique du Congo.
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