Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
- Erka
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Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
Avant d’aller aux élections probables de novembre 2011, sera-t-il possible à plusieurs d’entre nous de s’adonner à un exercice simple et compliqué à la fois : répondre à quelques questions ? Qui nous occupe chez nous ? Qu’est-ce qui est occupé chez nous ? Nos terres ou aussi nos yeux, nos oreilles, nos cœurs et nos esprits ? Quand, à l’approche de ces élections, Amba Wetshi nous dit que la Monusco tombe le masque, comment interprétons-nous cela ? La politique peut être une autre façon de poursuivre une guerre d’agression. Et vice versa.
A en croire l’échange que Joseph a eu hier (mercredi 03 août 2011) avec les Ambassadeurs, les chefs des Missions Diplomatiques, les Représentants de l’Union Africaine et la Monusco , les élections auront lieu dans les délais. Les conditions sécuritaires seraient réunies pour cela.
Joseph Kabila s’est adressé à cette « représentation majoritairement extérieure » quelque temps après que « l’opposition congolaise » (ou ce qu’il en reste !) lui ait adressée une lettre ouverte. Y aurait-il là un message à décrypter ? Le dialogue et l’échange seraient-ils beaucoup plus faciles avec la « représentation extérieure » qu’avec la « représentation intérieure » ? La caravane continue-t-elle à passer pendant que les chiens aboient ; avec l’option de les écraser ? Y aurait-il là un signal fort donné à ceux et celles d’entre nous qui, depuis 1996, n’ont jamais compris que la guerre d’agression menée contre notre pays avait pour objectif la liquidation pure et simple de ce colosse aux pieds d’argile et qu’elle se poursuit sous d’autres formes (dont les fameuses élections au suffrage universel) ? L’avenir proche nous aidera à voir plus ou moins clair pour la suite des évènements chez nous…
Faut-il croire en cette énième promesse de Joseph Kabila destinée prioritairement à la consommation extérieure ? Il n’y a pas très longtemps que l’un de ses ex-alliés ( ?) a égrainé la litanie de promesses faites en 2005 et non tenues jusqu’à ce jour sans qu’aucun démenti vienne contredire son discours-évaluation. La fameuse lettre ouverte de « l’opposition politique » s’est adonnée à un même exercice sans que « les vuvuzélateurs » du camp présidentiel ne pipent mot. L’une des promesses les plus récentes avait été celle de faire de l’année 2010 l’année du social. Au huitième mois de l’année 2011, les droits socio-économiques et culturels des Congolais(es) sont en permanence violés et cela sur toute l’étendue de notre territoire national. La sous-humanisation des Congolais(es) a atteint des dimensions plus que révoltantes.
L’inquiétant, quand nous nous livrons à ce genre d’évaluation, est que nous avons perdu de vue, par action, par omission, par ignorance et/ou par cupidité et avarice que les élections de 2005 ont participé de la continuation de la guerre d’agression de 1996. La démocratie capitaliste dans laquelle nous avons cru n’a été qu’un bluff.
Quand Joseph Kabila soutient que les élections auront lieu dans les délais, il ne fait aucune allusion aux préalables indispensables à l’organisation des élections transparentes, libres démocratiques et démocratiques tels qu’ils sont formulés par « l’opposition politique ». Il se moque même des compatriotes de l’Est et de ceux de nos quartiers populaires côtoyant la mort au quotidien en soutenant que les conditions sécuritaires se sont améliorées au pays. Comme si la mort semée au quotidien au Nord et au Sud-Kivu, dans la province Orientale (et ailleurs) et la violation des droits socio-économiques de nos populations n’étaient pas insécurisantes ! Quel cynisme ?
En sus, pour ceux et celles d’entre nous qui croient de toutes leurs forces dans cette « farce démocratique », l’enrôlement a pris fin avant que, dans certains coins de notre pays, nos populations aient accès à leurs cartes d’identités et/ou d’électeurs ! Au Nord-Kivu, officiellement, 80% de nos populations ne se sont pas enrôlés.
Et pour certains d’entre nous, poser toutes ces questions, c’est avoir peur des élections. Quand « les maîtres Joseph Kabila et son ami Ngoy Mulunda » affirment que les choses sont sur la bonne voie, tout le monde doit dire : « Amen ! ». Comme si l’activisme politique était la même chose que des actes de foi dans « le magister dixit » (le maître a parlé et on s’incline sans discuter !) Et quand « la fameuse opposition » ose s’exprimer sur toutes ces questions, elle s’entend dire : « Tu as tes représentants dans la CENI. Tu leur fais confiance et tu te tais. » Comme si la confiance excluait le contrôle ! Quand elle exige le contrôle et durcit ses positions, on lui dit : « Les partenaires extérieurs ne vont pas apprécier ! » Bon sang ! Où sommes-nous là ? En plein processus d’infantilisation de ce qui nous reste encore ( ?) de classe politique congolaise !
Tout se passe comme si le débat public n’était pas l’un des fondamentaux de la participation citoyenne à la légitimation du pouvoir politique !
Au vu de ce qui se vit chez nous, nous pensons que la question de l’occupation doit être posée sur plusieurs plans ou à plusieurs niveaux de notre existence collective. Qu’est-ce qui est occupé chez nous ? Nos terres, sans aucun doute. En dehors de celles de l’Est, il y a aussi tous les carrés miniers. Mais beaucoup plus nos yeux, nos cœurs et nos esprits ! Ou plutôt nos terres et nos yeux, nos cœurs et nos esprits. Si nous pouvons, à force de résistance « musculaire », à terme, débarrasser « notre paradis des salauds » qui l’ont violé et violenté, tout restera à faire au niveau des yeux, des cœurs et des esprits. ( La Chine que certains d’entre nous admirent aujourd’hui avait compris, en son temps, en marge des excès, que se débarrasser de ses adversaires devait passer par la révolution culturelle pour la reconquête des yeux, des cœurs et des esprits. Tout le monde, du plus petit paysan au plus grand professeur d’université, tout le monde est allé à l’école « du parti » !)
Quand nous discutons de la question de l’occupation de notre pays, plusieurs d’entre nous soutiennent que nos terres sont prises en otage par les Ougandais, les Rwandais et leurs collabos. Ce qui est en partie vrai. En dehors de l’abondante littérature traitant de cette question, le documentaire intitulé « Congo na biso. La veille d’une élection démocratique » y revient et fait défiler tous les collabos de cette sale besogne qui, à notre grand étonnement, se retrouvent, pour la plupart, dans les institutions du pays et même dans « la fameuse opposition politique ». Eux aussi parlent de l’impératif du changement et des élections démocratiques sans qu’aucune allusion soit faite à une justice réparatrice de la mort qu’ils ont semée chez nous ! Cela malgré l’existence d’un rapport suffisamment documenté sur leurs crimes ! (Il s’agit du rapport mapping publié le 1er octobre 2010)
En effet, cette approche de l’occupation de nos terres a sa part de vérité. Mais elle est partielle. Dans Carnages. Les secrets des guerres des grandes puissances en Afrique, Sassou Nguesso se confiant à Pierre Péan (l’auteur du livre) au sujet des accusations portées par le Rwanda (de Paul Kagame) à l’endroit de la France lui dit : « Quand un paralytique assis au pied du manguier joue avec des feuilles vertes ( La France ), c’est qu’il y a quelqu’un dans l’arbre qui les lui a jetées. Sinon, il ne joue qu’avec des feuilles mortes ! » Et d’ajouter : « Il suffirait à Paris de dire à ‘ses amis’ les protecteurs de Kagame-les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël- de calmer un peur leur protéger pour que les attaques cessent. » Quand, certains d’entre nous, faisant allusion aux élections probables de 2011, ils se limitent aux occupants visibles et chantent « Ya Tshitshi, zongisa ye na Rwanda », ils soulèvent une importante question : « Quelle garantie ont-ils qui les convainquent que le retour « de l’autre » au Rwanda suffira à renverser les rapports de force dans la balance de ses « protecteurs » ? » Est-ce un hasard que le travail d’enrôlement fait dans la précipitation par la CENI et contesté par « l’opposition politique » soit applaudi par la Monusco (gérée par l’Américain Roger Meece) après le Chargé d’Affaires africaines Américain ? (A ce propos, lire l’article de Baudouin Amba Wetshi dans CIC intitulé Elections 2011 : la Monusco tombe le masque)
Reconnaître que le Congo dit démocratique est un pays sous tutelle nous éviterait de faire des élections à venir un enjeu majeur.
Dieu merci ! Les minorités Congolaises organisées ont compris que qu’elles aient ou pas lieu, la lutte doit se poursuivre avec courage, persévérance et abnégation. Pourquoi ? Parce que la question qui nous préoccupe ou devrait nous préoccuper n’est pas uniquement celle d’évaluer les acteurs « politiques » en place. Non. Elle est beaucoup plus celle de nous débarrasser de la tutelle. Dans les conditions actuelles, à notre avis, les élections n’y peuvent pas grand-chose. Pourquoi ? Qui les organisent ? Les tuteurs et leurs filleuls. Ils le font en nous incitant à croire au jeu démocratique. C’est du théâtre. Un théâtre de mauvais goût auquel participent les plus amnésiques d’entre nous. Malgré les apparences ! « Ils ont des yeux et ne voient pas. » Amba Wetshi crie ; il écrit : « Elections 2011 : la Monusco tombe le masque » et nous nous chantons : « Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda » ! Pour que Ya Tshitshi (ou un autre ou plusieurs autres) azongisa ye na Rwanda, il doit être capable, avec nos populations, de contraindre la Monusco et les autres faiseurs de rois à rentrer d’où ils sont venus et d’occuper efficacement l’espace public Congolais, les cœurs et les esprits des Congolais(es) en pensée, en parole et par les actions concrètes. Voilà l’un des défis majeurs auquel nous sommes présentement confrontés. Nous arrive-t-il de nous poser la question de savoir pourquoi une représentation onusienne en Libye n’a pas été dépêchée en Libye ? (à suivre)
J.-P. Mbelu
© Congoindépendant 2003-2011
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=6699
Avant d’aller aux élections probables de novembre 2011, sera-t-il possible à plusieurs d’entre nous de s’adonner à un exercice simple et compliqué à la fois : répondre à quelques questions ? Qui nous occupe chez nous ? Qu’est-ce qui est occupé chez nous ? Nos terres ou aussi nos yeux, nos oreilles, nos cœurs et nos esprits ? Quand, à l’approche de ces élections, Amba Wetshi nous dit que la Monusco tombe le masque, comment interprétons-nous cela ? La politique peut être une autre façon de poursuivre une guerre d’agression. Et vice versa.
A en croire l’échange que Joseph a eu hier (mercredi 03 août 2011) avec les Ambassadeurs, les chefs des Missions Diplomatiques, les Représentants de l’Union Africaine et la Monusco , les élections auront lieu dans les délais. Les conditions sécuritaires seraient réunies pour cela.
Joseph Kabila s’est adressé à cette « représentation majoritairement extérieure » quelque temps après que « l’opposition congolaise » (ou ce qu’il en reste !) lui ait adressée une lettre ouverte. Y aurait-il là un message à décrypter ? Le dialogue et l’échange seraient-ils beaucoup plus faciles avec la « représentation extérieure » qu’avec la « représentation intérieure » ? La caravane continue-t-elle à passer pendant que les chiens aboient ; avec l’option de les écraser ? Y aurait-il là un signal fort donné à ceux et celles d’entre nous qui, depuis 1996, n’ont jamais compris que la guerre d’agression menée contre notre pays avait pour objectif la liquidation pure et simple de ce colosse aux pieds d’argile et qu’elle se poursuit sous d’autres formes (dont les fameuses élections au suffrage universel) ? L’avenir proche nous aidera à voir plus ou moins clair pour la suite des évènements chez nous…
Faut-il croire en cette énième promesse de Joseph Kabila destinée prioritairement à la consommation extérieure ? Il n’y a pas très longtemps que l’un de ses ex-alliés ( ?) a égrainé la litanie de promesses faites en 2005 et non tenues jusqu’à ce jour sans qu’aucun démenti vienne contredire son discours-évaluation. La fameuse lettre ouverte de « l’opposition politique » s’est adonnée à un même exercice sans que « les vuvuzélateurs » du camp présidentiel ne pipent mot. L’une des promesses les plus récentes avait été celle de faire de l’année 2010 l’année du social. Au huitième mois de l’année 2011, les droits socio-économiques et culturels des Congolais(es) sont en permanence violés et cela sur toute l’étendue de notre territoire national. La sous-humanisation des Congolais(es) a atteint des dimensions plus que révoltantes.
L’inquiétant, quand nous nous livrons à ce genre d’évaluation, est que nous avons perdu de vue, par action, par omission, par ignorance et/ou par cupidité et avarice que les élections de 2005 ont participé de la continuation de la guerre d’agression de 1996. La démocratie capitaliste dans laquelle nous avons cru n’a été qu’un bluff.
Quand Joseph Kabila soutient que les élections auront lieu dans les délais, il ne fait aucune allusion aux préalables indispensables à l’organisation des élections transparentes, libres démocratiques et démocratiques tels qu’ils sont formulés par « l’opposition politique ». Il se moque même des compatriotes de l’Est et de ceux de nos quartiers populaires côtoyant la mort au quotidien en soutenant que les conditions sécuritaires se sont améliorées au pays. Comme si la mort semée au quotidien au Nord et au Sud-Kivu, dans la province Orientale (et ailleurs) et la violation des droits socio-économiques de nos populations n’étaient pas insécurisantes ! Quel cynisme ?
En sus, pour ceux et celles d’entre nous qui croient de toutes leurs forces dans cette « farce démocratique », l’enrôlement a pris fin avant que, dans certains coins de notre pays, nos populations aient accès à leurs cartes d’identités et/ou d’électeurs ! Au Nord-Kivu, officiellement, 80% de nos populations ne se sont pas enrôlés.
Et pour certains d’entre nous, poser toutes ces questions, c’est avoir peur des élections. Quand « les maîtres Joseph Kabila et son ami Ngoy Mulunda » affirment que les choses sont sur la bonne voie, tout le monde doit dire : « Amen ! ». Comme si l’activisme politique était la même chose que des actes de foi dans « le magister dixit » (le maître a parlé et on s’incline sans discuter !) Et quand « la fameuse opposition » ose s’exprimer sur toutes ces questions, elle s’entend dire : « Tu as tes représentants dans la CENI. Tu leur fais confiance et tu te tais. » Comme si la confiance excluait le contrôle ! Quand elle exige le contrôle et durcit ses positions, on lui dit : « Les partenaires extérieurs ne vont pas apprécier ! » Bon sang ! Où sommes-nous là ? En plein processus d’infantilisation de ce qui nous reste encore ( ?) de classe politique congolaise !
Tout se passe comme si le débat public n’était pas l’un des fondamentaux de la participation citoyenne à la légitimation du pouvoir politique !
Au vu de ce qui se vit chez nous, nous pensons que la question de l’occupation doit être posée sur plusieurs plans ou à plusieurs niveaux de notre existence collective. Qu’est-ce qui est occupé chez nous ? Nos terres, sans aucun doute. En dehors de celles de l’Est, il y a aussi tous les carrés miniers. Mais beaucoup plus nos yeux, nos cœurs et nos esprits ! Ou plutôt nos terres et nos yeux, nos cœurs et nos esprits. Si nous pouvons, à force de résistance « musculaire », à terme, débarrasser « notre paradis des salauds » qui l’ont violé et violenté, tout restera à faire au niveau des yeux, des cœurs et des esprits. ( La Chine que certains d’entre nous admirent aujourd’hui avait compris, en son temps, en marge des excès, que se débarrasser de ses adversaires devait passer par la révolution culturelle pour la reconquête des yeux, des cœurs et des esprits. Tout le monde, du plus petit paysan au plus grand professeur d’université, tout le monde est allé à l’école « du parti » !)
Quand nous discutons de la question de l’occupation de notre pays, plusieurs d’entre nous soutiennent que nos terres sont prises en otage par les Ougandais, les Rwandais et leurs collabos. Ce qui est en partie vrai. En dehors de l’abondante littérature traitant de cette question, le documentaire intitulé « Congo na biso. La veille d’une élection démocratique » y revient et fait défiler tous les collabos de cette sale besogne qui, à notre grand étonnement, se retrouvent, pour la plupart, dans les institutions du pays et même dans « la fameuse opposition politique ». Eux aussi parlent de l’impératif du changement et des élections démocratiques sans qu’aucune allusion soit faite à une justice réparatrice de la mort qu’ils ont semée chez nous ! Cela malgré l’existence d’un rapport suffisamment documenté sur leurs crimes ! (Il s’agit du rapport mapping publié le 1er octobre 2010)
En effet, cette approche de l’occupation de nos terres a sa part de vérité. Mais elle est partielle. Dans Carnages. Les secrets des guerres des grandes puissances en Afrique, Sassou Nguesso se confiant à Pierre Péan (l’auteur du livre) au sujet des accusations portées par le Rwanda (de Paul Kagame) à l’endroit de la France lui dit : « Quand un paralytique assis au pied du manguier joue avec des feuilles vertes ( La France ), c’est qu’il y a quelqu’un dans l’arbre qui les lui a jetées. Sinon, il ne joue qu’avec des feuilles mortes ! » Et d’ajouter : « Il suffirait à Paris de dire à ‘ses amis’ les protecteurs de Kagame-les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël- de calmer un peur leur protéger pour que les attaques cessent. » Quand, certains d’entre nous, faisant allusion aux élections probables de 2011, ils se limitent aux occupants visibles et chantent « Ya Tshitshi, zongisa ye na Rwanda », ils soulèvent une importante question : « Quelle garantie ont-ils qui les convainquent que le retour « de l’autre » au Rwanda suffira à renverser les rapports de force dans la balance de ses « protecteurs » ? » Est-ce un hasard que le travail d’enrôlement fait dans la précipitation par la CENI et contesté par « l’opposition politique » soit applaudi par la Monusco (gérée par l’Américain Roger Meece) après le Chargé d’Affaires africaines Américain ? (A ce propos, lire l’article de Baudouin Amba Wetshi dans CIC intitulé Elections 2011 : la Monusco tombe le masque)
Reconnaître que le Congo dit démocratique est un pays sous tutelle nous éviterait de faire des élections à venir un enjeu majeur.
Dieu merci ! Les minorités Congolaises organisées ont compris que qu’elles aient ou pas lieu, la lutte doit se poursuivre avec courage, persévérance et abnégation. Pourquoi ? Parce que la question qui nous préoccupe ou devrait nous préoccuper n’est pas uniquement celle d’évaluer les acteurs « politiques » en place. Non. Elle est beaucoup plus celle de nous débarrasser de la tutelle. Dans les conditions actuelles, à notre avis, les élections n’y peuvent pas grand-chose. Pourquoi ? Qui les organisent ? Les tuteurs et leurs filleuls. Ils le font en nous incitant à croire au jeu démocratique. C’est du théâtre. Un théâtre de mauvais goût auquel participent les plus amnésiques d’entre nous. Malgré les apparences ! « Ils ont des yeux et ne voient pas. » Amba Wetshi crie ; il écrit : « Elections 2011 : la Monusco tombe le masque » et nous nous chantons : « Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda » ! Pour que Ya Tshitshi (ou un autre ou plusieurs autres) azongisa ye na Rwanda, il doit être capable, avec nos populations, de contraindre la Monusco et les autres faiseurs de rois à rentrer d’où ils sont venus et d’occuper efficacement l’espace public Congolais, les cœurs et les esprits des Congolais(es) en pensée, en parole et par les actions concrètes. Voilà l’un des défis majeurs auquel nous sommes présentement confrontés. Nous arrive-t-il de nous poser la question de savoir pourquoi une représentation onusienne en Libye n’a pas été dépêchée en Libye ? (à suivre)
J.-P. Mbelu
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Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
Comme d'hab, Monsieur l'Abbé pose encore les bonnes questions...Il joue sa partition, celle de diagnostiquer le "mal" qui nous ronge...Mais il ne faut pas lui demander de jouer l'autre partition, celle du "praxis", celle de répondre à la question léniniste du "que faire"?
C'est dans ce "que faire" que certains individus se démarquent des autres et entrent dans l'histoire, dans la mémoire collective...Pour répondre concrètement à la question, avouez qu'il faut une sacrée dose d'intrépidité qui est forcément hors du commun...Tshisekedi Wa Mulumba, une fois de plus, montre qu'il a du cran, qu'il en a "dans le pantalon" comme diraient certains...Je n'ose imaginer le désarroi de nous tous si cet homme étaient cloué au lit par la maladie à cette phase de notre histoire...Du reste, chacun de nous a pu constater que les activités politiques n'ont repris qu'avec son retour, un 8 décembre 2010 ; avant cette date, c'était la léthargie dans l'opposition, laquelle étaient contrainte d'écouter les litanies des fictifs "5 chantiers"...Kamerhe, Kengo et cie profite ajd du chemin débrouissaillé par B52 pcq affronter ce pouvoir "face to face" impliquait des risques sur sa propre vie...
Comment un seul homme peut-il changer le contexte politique dans notre pays?
Pour répondre à cette question, il faut se rappeler, pour ceux qui ont connu la dictature de Mobutu à son firmament, que personne ne pouvait se lever pour dire "NON" à Mobutu à l'intérieur du pays, au risque d'être écrasé comme une mouche avec la complicité tacite de l'Occident...Pourtant les "13 Parlementaires" dont faisait partie E. Tshisekedi, avaient pris la résolution d'affronter Mobutu quoi qu'il leur en coûta...Depuis, dans une surabonde autrement appelé "Bal des chauves", des "13 compagnons" de la galère, il n'en reste plus qu'un : Wa Mulumba...C'est tjrs ce dernier, au soir de sa vie, qui porte encore les espoirs de tout un peuple pour une vraie libération face à des occupants venus du Rwanda et soutenus par ce même Occident...Dès lors, doit-on être surpris que B52 draine autant de foules au Katanga même, théoriquement le fief de "Kabila"? Non, c'est en reconnaissance de sa lutte pour la vraie libération du peuple congolais tout entier que les foules s'amassent de part en part pour venir l'écouter et l'applaudir...
Ce que nous demandons à Ya Tshitshi, une fois rentré à Kinshasa, c'est de demander, lors de son meeting du 8 août 2011, au peuple congolais de prendre la "Bastille" de la CENI prise en otage par la clique des affameurs-joséphistes, c'est la condition sine qua none pour avoir des élections véritablement démocratiques et transparentes...Le rapport des forces ne pourra s'inverser qu'à la condition du nettoyage, de la maitrise et du contrôle par le peuple du fichier électoral...
Donc Santos, il faudra bien écouter le discours de B52 au Stade des Martyrs ce 8 août, les événements risquent de s'accélérer dans Kinshasa pour la prise de la "Bastille" CENI...
C'est dans ce "que faire" que certains individus se démarquent des autres et entrent dans l'histoire, dans la mémoire collective...Pour répondre concrètement à la question, avouez qu'il faut une sacrée dose d'intrépidité qui est forcément hors du commun...Tshisekedi Wa Mulumba, une fois de plus, montre qu'il a du cran, qu'il en a "dans le pantalon" comme diraient certains...Je n'ose imaginer le désarroi de nous tous si cet homme étaient cloué au lit par la maladie à cette phase de notre histoire...Du reste, chacun de nous a pu constater que les activités politiques n'ont repris qu'avec son retour, un 8 décembre 2010 ; avant cette date, c'était la léthargie dans l'opposition, laquelle étaient contrainte d'écouter les litanies des fictifs "5 chantiers"...Kamerhe, Kengo et cie profite ajd du chemin débrouissaillé par B52 pcq affronter ce pouvoir "face to face" impliquait des risques sur sa propre vie...
Comment un seul homme peut-il changer le contexte politique dans notre pays?
Pour répondre à cette question, il faut se rappeler, pour ceux qui ont connu la dictature de Mobutu à son firmament, que personne ne pouvait se lever pour dire "NON" à Mobutu à l'intérieur du pays, au risque d'être écrasé comme une mouche avec la complicité tacite de l'Occident...Pourtant les "13 Parlementaires" dont faisait partie E. Tshisekedi, avaient pris la résolution d'affronter Mobutu quoi qu'il leur en coûta...Depuis, dans une surabonde autrement appelé "Bal des chauves", des "13 compagnons" de la galère, il n'en reste plus qu'un : Wa Mulumba...C'est tjrs ce dernier, au soir de sa vie, qui porte encore les espoirs de tout un peuple pour une vraie libération face à des occupants venus du Rwanda et soutenus par ce même Occident...Dès lors, doit-on être surpris que B52 draine autant de foules au Katanga même, théoriquement le fief de "Kabila"? Non, c'est en reconnaissance de sa lutte pour la vraie libération du peuple congolais tout entier que les foules s'amassent de part en part pour venir l'écouter et l'applaudir...
Ce que nous demandons à Ya Tshitshi, une fois rentré à Kinshasa, c'est de demander, lors de son meeting du 8 août 2011, au peuple congolais de prendre la "Bastille" de la CENI prise en otage par la clique des affameurs-joséphistes, c'est la condition sine qua none pour avoir des élections véritablement démocratiques et transparentes...Le rapport des forces ne pourra s'inverser qu'à la condition du nettoyage, de la maitrise et du contrôle par le peuple du fichier électoral...
Donc Santos, il faudra bien écouter le discours de B52 au Stade des Martyrs ce 8 août, les événements risquent de s'accélérer dans Kinshasa pour la prise de la "Bastille" CENI...
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
Voici la réflexion d'un internaute sur "Congoindépendant"...Je la partage en grande partie...Notamment sur la question du "Que faire"...C'est clair que si Ya Tshitshi avait décidé de ne pas participer à ces élections, cela aurait constitué, à juste titre, comme il le disait lui-même, un "crime de non assistance à peuple en danger"...N'oublions pas que ce pouvoir a passé tranquillement 5 ans sans que nos "révolutionnaires" des salons et chambres ne tirent un seul coup de feu capable d'ébranler la charpente joséphiste...
Les élections peuvent constituer le signal, le coup d'envoi pour la libération, par les urnes ou...par les armes (c'est là qu'on attend l'APARECO, en est-elle seulement capable?)
Ya Tshitshi a bien dit, si vous avez bien décrypter son message : "Dans tous les cas de figure, Kabila doit partir"...Toute la subtilité du message est condensée dans ce terme "dans tous les cas de figure"...Autrement dit, au cas ou ces élections ne suffisent pas pour libérer le pays, il faut que le groupe des "aparecotistes" se tienne prêt pour la libération du pays au 6 décembre avec d'autres moyens ! Chacun doit jouer sa partition et est mis devant ses responsabilités...Tshisekedi n'est pas un Chef de guerre mais un Chef politique...
J'ai trop parlé, je retranscris le message que je partage de l'internaute de "Congoindépendant"...
cet état de lieu est exacte; mais, les questions sont plutôt :
1) Que ce qu’il faut faire exactement dans ce cas ?
2) Qui va le faire ?
3) Quand ?
4) Où ?
5) Comment ?
Moi je pense qu’il faut participer aux élections; parce qu’elles peuvent constituées un point de départ d’une révolte populaire si certaines paramètres sont là.
Pour les personnes qui disent qu’il ne faut pas participer aux élections organisées par les occupants, je vous prie de répondre aux 5 questions que j’ai posées ci-dessus.
Comme ça nous pourrons peut être rénoncer d’aller aux élections du 28 novembre 2011 !
Pendant 5 ans, jusque maintenant, APARECO et autres prônent la révolution, prometent de régler le problème de la RD Congo pour la force; mais, jusqu’ici on ne voit rien.
Nos militaires ( surtout les ex-FAZ ) nous racontent toujours les histoires du genre: " Ko limuisa ye eza petit problème, mais seulement mutu ya ko remplacé nde azali te; Vieux Tshitshi alingi ko solola bien te ! QUEL MENSONGE ??
Certains en font même un moyen d’escroquer de l’argent aux plus naïfs.
J’ai toujours dis sur ce forum que : Nos militaires (surtout les ex- Faz) sont de farine de manioc, et non de poudre à canon. N’atendez jamais faire une détonation avec de la farine de manioc. ce qu’il faut c’est de la poudre à canon; et ça, on n’en a pas pour l’instant.
Les élections peuvent constituer le signal, le coup d'envoi pour la libération, par les urnes ou...par les armes (c'est là qu'on attend l'APARECO, en est-elle seulement capable?)
Ya Tshitshi a bien dit, si vous avez bien décrypter son message : "Dans tous les cas de figure, Kabila doit partir"...Toute la subtilité du message est condensée dans ce terme "dans tous les cas de figure"...Autrement dit, au cas ou ces élections ne suffisent pas pour libérer le pays, il faut que le groupe des "aparecotistes" se tienne prêt pour la libération du pays au 6 décembre avec d'autres moyens ! Chacun doit jouer sa partition et est mis devant ses responsabilités...Tshisekedi n'est pas un Chef de guerre mais un Chef politique...
J'ai trop parlé, je retranscris le message que je partage de l'internaute de "Congoindépendant"...
cet état de lieu est exacte; mais, les questions sont plutôt :
1) Que ce qu’il faut faire exactement dans ce cas ?
2) Qui va le faire ?
3) Quand ?
4) Où ?
5) Comment ?
Moi je pense qu’il faut participer aux élections; parce qu’elles peuvent constituées un point de départ d’une révolte populaire si certaines paramètres sont là.
Pour les personnes qui disent qu’il ne faut pas participer aux élections organisées par les occupants, je vous prie de répondre aux 5 questions que j’ai posées ci-dessus.
Comme ça nous pourrons peut être rénoncer d’aller aux élections du 28 novembre 2011 !
Pendant 5 ans, jusque maintenant, APARECO et autres prônent la révolution, prometent de régler le problème de la RD Congo pour la force; mais, jusqu’ici on ne voit rien.
Nos militaires ( surtout les ex-FAZ ) nous racontent toujours les histoires du genre: " Ko limuisa ye eza petit problème, mais seulement mutu ya ko remplacé nde azali te; Vieux Tshitshi alingi ko solola bien te ! QUEL MENSONGE ??
Certains en font même un moyen d’escroquer de l’argent aux plus naïfs.
J’ai toujours dis sur ce forum que : Nos militaires (surtout les ex- Faz) sont de farine de manioc, et non de poudre à canon. N’atendez jamais faire une détonation avec de la farine de manioc. ce qu’il faut c’est de la poudre à canon; et ça, on n’en a pas pour l’instant.
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
http://afrikarabia2.blogs.courrierinter ... stion.html
vendredi, 05 août 2011
Tshisekedi-Kamerhe : Duel pour le leadership de l'oppostion
A quatre mois des élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC), deux candidats se détachent pour prendre la tête de l'opposition face au président sortant, Joseph Kabila. Le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, et le président de l'UNC, Vital Kamerhe, cherchent à imposer leur candidature avec des stratégies très différentes.
Capture d’écran 2011-07-10 à 23.52.54.pngSi le président sortant, Joseph Kabila, ne s'est pas encore prononcé sur sa (probable) candidature à sa succession, les candidats de l'opposition battent déjà campagne depuis plusieurs mois. Deux candidats monopolisent pour l'instant l'espace politique congolais : il s'agit du président de l'UDPS, "l'historique" Etienne Tshisekedi et de Vital Kamerhe, nouveau venu dans l'opposition, après avoir été un des plus proches collaborateurs de Joseph Kabila. Alors que la campagne officielle n'est pas encore lancée, la bataille pour le leadership de l'opposition a déjà commencé. Avec une présidentielle à un seul tour, le défi est de taille pour les opposants à Joseph Kabila. Il n'y a effectivement pas de place pour plusieurs candidats d'opposition dans ce type de scrutin. Tshisekedi et Kamerhe doivent donc apparaître comme l'unique rassembleur du front "anti-Kabila" pour capter l'intégralité des voix d'opposition et avoir une chance de battre le président sortant. Une candidature unique de l'opposition pourrait résoudre ce dilemme, mais visiblement, les deux candidats semblent décidés "coûte que coûte" à se présenter.
Deux candidats pour deux stratégies
Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe affûtent donc leur stratégie pour imposer leur hégémonie sur l'opposition congolaise. Pour le candidat de l'UDPS, la campagne repose sur deux axes : s'appuyer sur une dynamique populaire et occuper le terrain de la contestation. Depuis son retour au pays et son meeting géant au stade Tata Raphaël d'avril dernier, Tshisekedi joue la carte du soutien populaire… avec succès. Son récent voyage au Katanga et la foule nombreuse venue l'accueillir, démontre que, même dans le fief de Joseph Kabila, Tshisekedi est en mesure de mobiliser. Le leader de l'UDPS doit également se rendre dans les Kivu (terre natale de Kamerhe) et prouver ainsi qu'il peut être le président de tous les Congolais. Pour l'instant, Tshisekedi est le seul candidat capable de susciter l'engouement populaire partout où il se rend… un avantage qu'il entend bien conserver sur son concurrent.
Deuxième axe de la pré-campagne de Tshisekedi : être aux avant-postes de la contestation au pouvoir du président Kabila. Avec ses nombreux sit-in devant la Commission électorale indépendante (Ceni) pour contester les irrégularités du processus électoral en cours, l'UDPS est le seul parti d'opposition (avec la DTP, sa plateforme politique) à mettre le pouvoir sous pression. Selon les proches de Tshisekedi, seule l'UDPS joue son rôle d'opposant au président Kabila… le MLC de Bemba et l'UNC de Kamerhe étant restés pour l'heure, désespérément muets.
Capture d’écran 2011-08-05 à 17.15.12.pngDu côté de Vital Kamerhe, on mise tout sur l'alliance politique. Objectif : trouver un maximum d'alliés sur l'échiquier congolais pour contrer Tshisekedi. Avec le ralliement de Ne Muanda Nsemi, président du Bundu Dia Mayala (BDM) et leader polico-religieux incontournable du Bas-Congo, Kamerhe espère bien attirer d'autres ténors politiques congolais. Ils sont en effet très nombreux à être courtisés : Oscar Kashala, de l'UREC (actuellement en pleine implosion) ou Kengo wa Dondo (le président du Sénat, qui hésite à se présenter) pourraient venir rejoindre le patron de l'UNC. Citons aussi François Muamba (débarqué du MLC) qui cherche de nouveaux partenaires… on le donne tantôt se rapprochant de l'UDPS, de Kamerhe ou même… de Kabila ! Mais à ce jour, rien n'est fait… tout le monde hésite encore. Le principal objectif de Vital Kamerhe est d'apparaître comme un possible rassembleur de l'opposition face à Tshisekedi "le solitaire". Mais le grand écart est difficile à tenir pour l'ancien Président de l'Assemblée nationale congolaise et ex-directeur de campagne de Joseph Kabila en 2006. Kamerhe, derrière son talent incontestable de "fin politicien" est trop souvent perçu comme un "opposant de la dernière heure" et un candidat uniquement médiatique, sans base populaire. Son territoire d'élection (le Kivu dont il est originaire) semble effectivement trop restreint pour conquérir le reste du Congo.
A ce petit jeu, difficile de dire qui remportera le leadership de l'opposition en RD Congo. Pour l'instant aucun des deux candidats n'a pris l'ascendant sur l'autre et chacun mène sa campagne en ignorant celle de son concurrent. "Campagne populaire" pour l'un et "alliances politiques" pour l'autre, pourraient constituer deux stratégies très complémentaires si elles n'étaient pas menées par deux candidats que tout oppose.
Christophe Rigaud
vendredi, 05 août 2011
Tshisekedi-Kamerhe : Duel pour le leadership de l'oppostion
A quatre mois des élections présidentielles en République démocratique du Congo (RDC), deux candidats se détachent pour prendre la tête de l'opposition face au président sortant, Joseph Kabila. Le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, et le président de l'UNC, Vital Kamerhe, cherchent à imposer leur candidature avec des stratégies très différentes.
Capture d’écran 2011-07-10 à 23.52.54.pngSi le président sortant, Joseph Kabila, ne s'est pas encore prononcé sur sa (probable) candidature à sa succession, les candidats de l'opposition battent déjà campagne depuis plusieurs mois. Deux candidats monopolisent pour l'instant l'espace politique congolais : il s'agit du président de l'UDPS, "l'historique" Etienne Tshisekedi et de Vital Kamerhe, nouveau venu dans l'opposition, après avoir été un des plus proches collaborateurs de Joseph Kabila. Alors que la campagne officielle n'est pas encore lancée, la bataille pour le leadership de l'opposition a déjà commencé. Avec une présidentielle à un seul tour, le défi est de taille pour les opposants à Joseph Kabila. Il n'y a effectivement pas de place pour plusieurs candidats d'opposition dans ce type de scrutin. Tshisekedi et Kamerhe doivent donc apparaître comme l'unique rassembleur du front "anti-Kabila" pour capter l'intégralité des voix d'opposition et avoir une chance de battre le président sortant. Une candidature unique de l'opposition pourrait résoudre ce dilemme, mais visiblement, les deux candidats semblent décidés "coûte que coûte" à se présenter.
Deux candidats pour deux stratégies
Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe affûtent donc leur stratégie pour imposer leur hégémonie sur l'opposition congolaise. Pour le candidat de l'UDPS, la campagne repose sur deux axes : s'appuyer sur une dynamique populaire et occuper le terrain de la contestation. Depuis son retour au pays et son meeting géant au stade Tata Raphaël d'avril dernier, Tshisekedi joue la carte du soutien populaire… avec succès. Son récent voyage au Katanga et la foule nombreuse venue l'accueillir, démontre que, même dans le fief de Joseph Kabila, Tshisekedi est en mesure de mobiliser. Le leader de l'UDPS doit également se rendre dans les Kivu (terre natale de Kamerhe) et prouver ainsi qu'il peut être le président de tous les Congolais. Pour l'instant, Tshisekedi est le seul candidat capable de susciter l'engouement populaire partout où il se rend… un avantage qu'il entend bien conserver sur son concurrent.
Deuxième axe de la pré-campagne de Tshisekedi : être aux avant-postes de la contestation au pouvoir du président Kabila. Avec ses nombreux sit-in devant la Commission électorale indépendante (Ceni) pour contester les irrégularités du processus électoral en cours, l'UDPS est le seul parti d'opposition (avec la DTP, sa plateforme politique) à mettre le pouvoir sous pression. Selon les proches de Tshisekedi, seule l'UDPS joue son rôle d'opposant au président Kabila… le MLC de Bemba et l'UNC de Kamerhe étant restés pour l'heure, désespérément muets.
Capture d’écran 2011-08-05 à 17.15.12.pngDu côté de Vital Kamerhe, on mise tout sur l'alliance politique. Objectif : trouver un maximum d'alliés sur l'échiquier congolais pour contrer Tshisekedi. Avec le ralliement de Ne Muanda Nsemi, président du Bundu Dia Mayala (BDM) et leader polico-religieux incontournable du Bas-Congo, Kamerhe espère bien attirer d'autres ténors politiques congolais. Ils sont en effet très nombreux à être courtisés : Oscar Kashala, de l'UREC (actuellement en pleine implosion) ou Kengo wa Dondo (le président du Sénat, qui hésite à se présenter) pourraient venir rejoindre le patron de l'UNC. Citons aussi François Muamba (débarqué du MLC) qui cherche de nouveaux partenaires… on le donne tantôt se rapprochant de l'UDPS, de Kamerhe ou même… de Kabila ! Mais à ce jour, rien n'est fait… tout le monde hésite encore. Le principal objectif de Vital Kamerhe est d'apparaître comme un possible rassembleur de l'opposition face à Tshisekedi "le solitaire". Mais le grand écart est difficile à tenir pour l'ancien Président de l'Assemblée nationale congolaise et ex-directeur de campagne de Joseph Kabila en 2006. Kamerhe, derrière son talent incontestable de "fin politicien" est trop souvent perçu comme un "opposant de la dernière heure" et un candidat uniquement médiatique, sans base populaire. Son territoire d'élection (le Kivu dont il est originaire) semble effectivement trop restreint pour conquérir le reste du Congo.
A ce petit jeu, difficile de dire qui remportera le leadership de l'opposition en RD Congo. Pour l'instant aucun des deux candidats n'a pris l'ascendant sur l'autre et chacun mène sa campagne en ignorant celle de son concurrent. "Campagne populaire" pour l'un et "alliances politiques" pour l'autre, pourraient constituer deux stratégies très complémentaires si elles n'étaient pas menées par deux candidats que tout oppose.
Christophe Rigaud
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
http://afrique.kongotimes.info/rdc/elec ... congo.html
Elections 2011 : ingérences de la MONUSCO dans les affaires internes de la RDC
Depuis la proclamation de son indépendance le 30 juin 1960, le Congo-Kinshasa est malade des ingérences étrangères. Les interférences de ceux que les Congolais nomment à tort les «pays amis» ou les «partenaires traditionnels». A savoir principalement, la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, les Nations Unies et l’Union Européenne. «Le Congo aux Congolais» ! Les ingérences sont, dès lors, tout simplement inacceptables...
Les «félicitations» adressées au président de la Commission électorale nationale indépendante par le chef de la Mission onusienne au Congo ne peuvent s’analyser qu’en termes d’immixtion dans les affaires internes d’un Etat. Par ces congratulations, l’Américain Roger Meece espère voir les acteurs politiques congolais rentrer dans les rangs en disant en chœurs : «Amen!». La messe est dite.
Ancien ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa (2004-2007), Meece connaît la psychologie du personnel politique zaïro-congolais. Il sait que ces professionnels de la politique passent le clair de leur temps à sonder le ciel pour écouter le bulletin de la «météo diplomatique». Objectif : savoir ce que pensent les Américains, les Belges ou les Français sur tel ou tel autre sujet «domestique» avant de se déterminer. Roger Meece risque cette fois de se tromper d’époque. Et ce, pour la simple raison qu’en cette année 2011, les Congolais désirent ardemment un autre avenir. Et ils sont prêts à payer le prix.
Depuis la proclamation de son indépendance le 30 juin 1960, le Congo-Kinshasa est malade des ingérences étrangères. Les interférences de ceux que les Congolais nomment à tort les «pays amis» ou les «partenaires traditionnels». A savoir principalement, la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, les Nations Unies et l’Union Européenne. L’assassinat de Patrice Lumumba, la sécession du Katanga, la rébellion muléliste, l’alignement du Congo-Kinshasa dans le camp occidental dit "monde libre", le coup d’Etat du 24 novembre 1965, le soutien au chef rebelle angolais Jonas Savimbi, la restauration du pluralisme politique le 24 avril 1990. Voilà quelques actions initiées par des acteurs de la communauté internationale au gré de leurs intérêts du moment. Des actions qui ont façonné le destin du Congo et des Congolais.
De mai 1990 à avril 1997, le Zaïre de Mobutu Sese Seko a été littéralement dépossédé de sa souveraineté et de son statut d’Etat indépendant au profit de la «Troïka» regroupant les trois Etats occidentaux précités. Le pays a connu une instabilité politique sans précédent au point de voir défiler huit chefs de gouvernement en l’espace de sept ans (V. Lunda Bululu, C. Mulumba Lukoji, E. Tshisekedi wa Mulumba I, II, III, B. Mungul Diaka, Jean Nguz Karl i Bond, F. Birindwa, L. Kengo wa Dondo et N. Likulia Bolongo). Chacune de ces nominations répondait à la recherche désespérée de «l’oiseau rare» susceptible de mettre fin à l’isolément diplomatique du régime en place mais surtout à ramener la «coopération occidentale» suspendue en mai 1990 à la suite de l’affaire dite du «massacre des étudiants de l’université de Lubumbashi». Il est clair que la dépendance est l’alliée idéale de l’ingérence.
Le 17 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila est porté au pouvoir suprême par ses parrains rwandais et ougandais qui n’étaient en réalité que des "sous-traitants" au service des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Naïfs, les Congolais se sont empressés de réserver un accueil triomphal à des «libérateurs» autoproclamés. Des "libérateurs" qui ont faire pire que l’ancien régime en emprisonnant les droits et libertés. Fin juillet 1998, c’est la rupture entre LD Kabila et ses mentors. Le 16 janvier 2001, le Mzee meurt dans des circonstances mystérieuses.
Ce sont des ingérences étrangères qui ont été à la base de la désignation le 26 janvier 2001 d’un certain «Joseph Kabila» pour succéder au Mzee. L’homme, sorti du néant, n’a jamais été choisi par les Congolais. Né dans une localité fictive nommée "Hewa Bora II", le nouveau président n’a aucune attache psychologique avec un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir.
Lors de l’élection présidentielle de 2006, ce sont des ingérences qui ont obligé le Parlement de transition à ramener de 40 à 30 ans, l’âge d’éligibilité du candidat président de la République. Juste pour permettre à «Joseph» de se lancer dans la compétition. Aucune voix ne s’est élevée pour dénoncer ce scandaleux tripatouillage de la Constitution. Plus grave, le candidat n’a jamais été titulaire de "la nationalité congolaise d’origine". A preuve, il a fait le service militaire dans l’armée tanzanienne et servi dans l’armée patriotique rwandaise.
Ce sont encore et toujours des ingérences étrangères qui ont "prohibé" tout débat sur les origines et le parcours personnel du successeur de Mzee sous prétexte de faire l’éloge de la «congolité» et de la xénophobie. Les citoyens congolais ont été privé de leur droit souverain de savoir pourquoi l’homme qui dirige leur pays - et qui veut rempiler - a porté d’autres identités avant d’adopter le patronyme "Joseph Kabila Kabange" (Mtwale, Kanambe, Hyppolite, Christopher). De même, pourquoi ce même individu possède plusieurs lieux de naissance (Hewa Bora II, Lulenge, Fizi, Mpiki...)?
Aux Etats-Unis, le Républicain Donald Trump a interpellé l’actuel président américain Barack Obama en mettant en doute sa qualité de citoyen américain de naissance. Obama s’est plié en faisant publier l’entièreté de son certificat de naissance. A-t-on entendu quiconque traiter Trump de xénophobe? Quelqu’un a-t-il accusé cet homme d’affaires de se livrer à une quelconque apologie de l’"américanité"?
Roger Meece et les autres Occidentaux de son acabit doivent comprendre ici et maintenant que le destin du Congo est avant tout l’affaire des Congolais. Qui est cet Américain qui voterait en faveur d’un président incapable de fournir non seulement de l’eau potable et l’électricité mais aussi de garantir les conditions minimales de sécurité à «son» peuple? Les Congolais seraient-ils condamnés à être dirigés par un médiocre président dont le seul "mérite" se résume en sa "capacité" à préserver les intérêts occultes de ses mentors étrangers? Quelle est en définitive la véritable mission de la Monusco? Est-ce accompagner la RD Congo dans sa volonté de retrouver sa place dans le concert des nations modernes ou préserver les intérêts vitaux de certains milieux anglo-saxons?
«L’Amérique aux Américains», disait le président James Monroe. Les Congolais peuvent dire autant : «Le Congo aux Congolais» ! Les ingérences sont, dès lors, tout simplement inacceptables...
Baudouin Amba Wetshi
Elections 2011 : ingérences de la MONUSCO dans les affaires internes de la RDC
Depuis la proclamation de son indépendance le 30 juin 1960, le Congo-Kinshasa est malade des ingérences étrangères. Les interférences de ceux que les Congolais nomment à tort les «pays amis» ou les «partenaires traditionnels». A savoir principalement, la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, les Nations Unies et l’Union Européenne. «Le Congo aux Congolais» ! Les ingérences sont, dès lors, tout simplement inacceptables...
Les «félicitations» adressées au président de la Commission électorale nationale indépendante par le chef de la Mission onusienne au Congo ne peuvent s’analyser qu’en termes d’immixtion dans les affaires internes d’un Etat. Par ces congratulations, l’Américain Roger Meece espère voir les acteurs politiques congolais rentrer dans les rangs en disant en chœurs : «Amen!». La messe est dite.
Ancien ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa (2004-2007), Meece connaît la psychologie du personnel politique zaïro-congolais. Il sait que ces professionnels de la politique passent le clair de leur temps à sonder le ciel pour écouter le bulletin de la «météo diplomatique». Objectif : savoir ce que pensent les Américains, les Belges ou les Français sur tel ou tel autre sujet «domestique» avant de se déterminer. Roger Meece risque cette fois de se tromper d’époque. Et ce, pour la simple raison qu’en cette année 2011, les Congolais désirent ardemment un autre avenir. Et ils sont prêts à payer le prix.
Depuis la proclamation de son indépendance le 30 juin 1960, le Congo-Kinshasa est malade des ingérences étrangères. Les interférences de ceux que les Congolais nomment à tort les «pays amis» ou les «partenaires traditionnels». A savoir principalement, la Belgique, les Etats-Unis d’Amérique, la France, les Nations Unies et l’Union Européenne. L’assassinat de Patrice Lumumba, la sécession du Katanga, la rébellion muléliste, l’alignement du Congo-Kinshasa dans le camp occidental dit "monde libre", le coup d’Etat du 24 novembre 1965, le soutien au chef rebelle angolais Jonas Savimbi, la restauration du pluralisme politique le 24 avril 1990. Voilà quelques actions initiées par des acteurs de la communauté internationale au gré de leurs intérêts du moment. Des actions qui ont façonné le destin du Congo et des Congolais.
De mai 1990 à avril 1997, le Zaïre de Mobutu Sese Seko a été littéralement dépossédé de sa souveraineté et de son statut d’Etat indépendant au profit de la «Troïka» regroupant les trois Etats occidentaux précités. Le pays a connu une instabilité politique sans précédent au point de voir défiler huit chefs de gouvernement en l’espace de sept ans (V. Lunda Bululu, C. Mulumba Lukoji, E. Tshisekedi wa Mulumba I, II, III, B. Mungul Diaka, Jean Nguz Karl i Bond, F. Birindwa, L. Kengo wa Dondo et N. Likulia Bolongo). Chacune de ces nominations répondait à la recherche désespérée de «l’oiseau rare» susceptible de mettre fin à l’isolément diplomatique du régime en place mais surtout à ramener la «coopération occidentale» suspendue en mai 1990 à la suite de l’affaire dite du «massacre des étudiants de l’université de Lubumbashi». Il est clair que la dépendance est l’alliée idéale de l’ingérence.
Le 17 mai 1997, Laurent-Désiré Kabila est porté au pouvoir suprême par ses parrains rwandais et ougandais qui n’étaient en réalité que des "sous-traitants" au service des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Naïfs, les Congolais se sont empressés de réserver un accueil triomphal à des «libérateurs» autoproclamés. Des "libérateurs" qui ont faire pire que l’ancien régime en emprisonnant les droits et libertés. Fin juillet 1998, c’est la rupture entre LD Kabila et ses mentors. Le 16 janvier 2001, le Mzee meurt dans des circonstances mystérieuses.
Ce sont des ingérences étrangères qui ont été à la base de la désignation le 26 janvier 2001 d’un certain «Joseph Kabila» pour succéder au Mzee. L’homme, sorti du néant, n’a jamais été choisi par les Congolais. Né dans une localité fictive nommée "Hewa Bora II", le nouveau président n’a aucune attache psychologique avec un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir.
Lors de l’élection présidentielle de 2006, ce sont des ingérences qui ont obligé le Parlement de transition à ramener de 40 à 30 ans, l’âge d’éligibilité du candidat président de la République. Juste pour permettre à «Joseph» de se lancer dans la compétition. Aucune voix ne s’est élevée pour dénoncer ce scandaleux tripatouillage de la Constitution. Plus grave, le candidat n’a jamais été titulaire de "la nationalité congolaise d’origine". A preuve, il a fait le service militaire dans l’armée tanzanienne et servi dans l’armée patriotique rwandaise.
Ce sont encore et toujours des ingérences étrangères qui ont "prohibé" tout débat sur les origines et le parcours personnel du successeur de Mzee sous prétexte de faire l’éloge de la «congolité» et de la xénophobie. Les citoyens congolais ont été privé de leur droit souverain de savoir pourquoi l’homme qui dirige leur pays - et qui veut rempiler - a porté d’autres identités avant d’adopter le patronyme "Joseph Kabila Kabange" (Mtwale, Kanambe, Hyppolite, Christopher). De même, pourquoi ce même individu possède plusieurs lieux de naissance (Hewa Bora II, Lulenge, Fizi, Mpiki...)?
Aux Etats-Unis, le Républicain Donald Trump a interpellé l’actuel président américain Barack Obama en mettant en doute sa qualité de citoyen américain de naissance. Obama s’est plié en faisant publier l’entièreté de son certificat de naissance. A-t-on entendu quiconque traiter Trump de xénophobe? Quelqu’un a-t-il accusé cet homme d’affaires de se livrer à une quelconque apologie de l’"américanité"?
Roger Meece et les autres Occidentaux de son acabit doivent comprendre ici et maintenant que le destin du Congo est avant tout l’affaire des Congolais. Qui est cet Américain qui voterait en faveur d’un président incapable de fournir non seulement de l’eau potable et l’électricité mais aussi de garantir les conditions minimales de sécurité à «son» peuple? Les Congolais seraient-ils condamnés à être dirigés par un médiocre président dont le seul "mérite" se résume en sa "capacité" à préserver les intérêts occultes de ses mentors étrangers? Quelle est en définitive la véritable mission de la Monusco? Est-ce accompagner la RD Congo dans sa volonté de retrouver sa place dans le concert des nations modernes ou préserver les intérêts vitaux de certains milieux anglo-saxons?
«L’Amérique aux Américains», disait le président James Monroe. Les Congolais peuvent dire autant : «Le Congo aux Congolais» ! Les ingérences sont, dès lors, tout simplement inacceptables...
Baudouin Amba Wetshi
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
votre question est pertinente voila pourquoi votre leader nzoto sukali sukali yango ba nzoi na ba fourmi balandanka pour les intimes repond:pour comprendre le probleme du congo ,nous devons d'abord definir la constitution:Selon votre leader la constitution autorise est la constitution interdit.Parlant de la presidence de la république,notre constitution qui a etait ecrit en belgique dit ceci :le mandat du president de la republique est de 5 ans ,le taximan de Kigoma Hypolite Kanambe alias Muana ndeke joseph Kabila avait preté serment le 06 decembre 2006 cad cette constitution lui permet d'exercé son pouvoirs jusque le 06 decembre 2011.Aprés le06 decembre 2011,donc le 06 decembre 2011 la constitution interdit au taximan de kigoma d'etre a la tete de mon pays le ,pouvoirs reviens automatiquement au peuples pour me faire comprendre le 06 decembre ne pas la date du publications des resultat des elections mais plutot la date de prestation de serment du president elu,a cette date tout les congolais doivent etre : a kinshasa, devant le parlement ,le senat , le bureux du premier ministre a la residence de kabila pour reprendre les cles de locataires,dans les provinces devant des gouvernorat a l'etrangé devant les ambassades du congo .Que vve la revlution mandalala
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
vraiment merci pona image oyo
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Re: Les élections et la question de l’occupation du Congo (RD)
RDC : L’union de «l’Opposition congolaise» et ses critères
10/08/2011 18:14:00KongoTimes!
L’union des politiques et des associations de la société civile doit, au préalable, être une question éthique ; une question de responsabilité historique et collective. Ses objectifs doivent être préalablement définis pour éviter toute confusion.
Lutter contre la politique du « diviser pour régner » exige de toutes les forces du changement congolaises de se mettre ensemble. Par-delà les échéances électorales. Pour ceux et celles d’entre nous qui croient dans ces élections et plus particulièrement pour « l’opposition congolaise », réussir une union digne de ce nom devrait obéir à certains préalables. En son temps, Lumumba disait ceci : « L’expérience démontre que dans nos territoires africains, l’opposition que certains éléments créent au non de la démocratie n’est pas souvent inspirée par le souci du bien général ; la recherche de la gloriole et des intérêts personnels en est le principal, si pas l’unique mobile. »
L’engouement pour les élections probables de novembre 2011 laisse trop peu de place aux réflexions fondamentales sur notre devenir commun. Tout le monde ou presque appelle, à l’heure actuelle, à l’union de « l’opposition ». Les ténors de cet appel refusent souvent d’engager un débat de fond autour de cette question : « A quoi et/ou à qui les partis de l’opposition congolaise s’opposent-ils ? » Malgré le fait que les signes de la mise sous tutelle du Congo dit démocratique par « les Grandes puissances » par le biais de l’ONU (et de pays voisins-satellites) soient visibles, plusieurs partis de « l’opposition congolaise » jouent à la politique de l’autruche en nous faisant croire qu’ils sont en opposition contre « Joseph Kabila » et ses escadrons de la mort. Et pourtant, à partir des signes visibles de la tutelle sous laquelle croule notre pays, comprendre que « Joseph Kabila » n’est qu’une marionnette serait un témoignage de bonne foi. Cela justifierait l’union des Congolais(es), toutes tendances confondues, contre le système générant la tutelle et fabriquant des marionnettes et des élites compradores. Cette union s’inscrirait dans la droite ligne de la lutte de libération initiée par les Pères fondateurs de notre indépendance politique. Elle se ferait autour d’un même objectif majeur : le renversement du système de notre assujettissement et de notre abâtardissement, comme dirait Lumumba. La lutte contre nos divisions aurait tout son sens. « Ces divisions, sur lesquelles se sont toujours appuyées les puissances coloniales pour mieux asseoir leur domination, ont largement contribué- et elles contribuent encore- au suicide de l’Afrique. » (« Africains, levons-nous ! » Discours de Patrice Lumumba prononcé à Ibadan (Nigeria), 22 mars 1959, Paris, Les points, 2010, p.10) Et Lumumba d’ajouter : « Plus nous serons unis, mieux nous résisterons à l’oppression, à la corruption et aux manœuvres de division auxquelles se livrent les spécialistes de la politique du « diviser pour régner. » (Ibidem, p.11)
En marge de ce dénominateur commun, « l’opposition » contre « Joseph Kabila » semble être un critère très faible pour créer une union des partis dits de l’opposition. Pourquoi ? C’est une opposition à l’intérieur d’un même système. Certains « opposants » peuvent servir de pièces de rechange aux mêmes « parrains ». Cela n’avancerait pas du tout le pays.
Dans un article intitulé « Bataille annoncée entre les «Progressistes » et les « Libéraux » » du journal Le Potentiel de ce mercredi 10 août 2011, Monsa Iyaka Duku essaie de départager les partis politiques Congolais entre les Sociaux–démocrates chrétiens, les Progressistes et les Libéraux. Dans cette classification – à réexaminer de plus prêt-, certains partis politiques Congolais appelant à l’union de « l’opposition » se retrouvent dans deux camps différents : les uns « à gauche » et les autres « à droite ». Et ils veulent, à tout prix, avoir un même programme pour les élections probables de novembre 2011 ! Bon sang ! Qu’est-ce que cela signifie ? Comment un parti politique Congolais peut-il soutenir qu’il est un parti des masses populaires et s’affirmer, dans son projet de société comme un parti libéral ? Avons-nous, à travers le monde, des partis libéraux qui soient des partis des masses ? Pouvons-nous en avoir quelques exemples ? D’où sont nés ces capitalistes Congolais qui, tout à coup, voudraient nous convaincre, qu’ils ont des capitaux à investir demain, chez nous, pour promouvoir l’entreprise privée ? Au moment où le Nord capitaliste souffre de l’envahissement de ses rues par des citoyens indignés de sa complicité avec les oligarchies d’argent et que les jeunes, en Grande-Bretagne, se sentant exclus du partage du bonheur collectif cassent tout sur leur passage, les apprentis politiciens Congolais voudraient nous convaincre qu’ils vont créer des partis de droite qui seront des partis des masses ? Et qu’ils peuvent, avec « les partis de gauches », avoir un programme commun pour les élections ? Franchement, il y a là quelque chose qui ne va pas ! Copier un modèle particratique occidental obsolète et vouloir le transposer chez nous en surfant sur l’ignorance des masses est une malhonnêteté intellectuelle. Et quand, fort de cette ignorance des masses, on appelle à l’union, on prend tous les Congolais pour des imbéciles !
C’est dans ce contexte de la promotion de l’ignorance et de la manipulation médiatique que l’appel à l’union de « l’opposition » est lancé chez nous. C’est dans ce contexte de l’ignorance et de la manipulation médiatique que les pauvres d’esprits distribuent les cartes entre « les bons Congolais » (ouverts aux autres) et les mauvais (repliés sur eux-mêmes) ; sans qu’une analyse raisonnable et rationnelle des ambitions des politiciens (et autres politicailleurs) appelant à l’union soit faite. L’union, pour quoi ? Avec qui ? Et pour quoi faire ensemble ? A partir de quelle base populaire et de quels projets de société ?
Aujourd’hui, chez nous, si un quidam se lève et clame tout haut qu’il s’oppose à « Joseph Kabila », il exige, lui et les siens, qu’ils soient crus sur parole. Il suffit qu’il confectionne un discours soutenant que les cinq chantiers de « Joseph Kabila » sont de la poudre aux yeux et c’est fait, il devient opposant. Dans quel monde où est-ce que les choses se passent de cette manière ? Où les preuves d’une lutte politique se résument en un discours et en des bains de foule ?
Non. Sauver notre pays du naufrage risque de devenir un fourre-tout où les simples règles de reddition des comptes sont purement et simplement foulées au pied.
Sauver notre pays du naufrage devrait être une lutte responsabilisante. Il exigerait de ceux et celles qui l’ont géré de commencer par rendre des comptes. Si demain, la mise sur pied d’un Etat de droit exige que la reddition des comptes remonte à ceux et celles qui, après 1960, ont participé, de près ou de loin, au chaos dans lequel notre pays se retrouve, cela devra être fait. Les responsabilités historiques des uns ne doivent pas servir de subterfuge aux autres pour se dédouaner de leur participation aux crimes de guerre, aux crimes contre l’humanité et aux autres actes s’apparentant au génocide congolais.
Si demain, la mise sur pied d’un Etat de droit exigera qu’une Commission Justice, Vérité et Réconciliation permette à ces criminels de confesser leurs forfaits, de poser des actes de repentir et de participer à la Réconciliation générale entre Congolais(es) (et leurs alliés étrangers), la messe sera dite. Un autre avenir pourra s’ouvrir pour notre pays et la chasse aux sorcières sera proscrite.
A notre avis, l’union des Congolais(es) à partir de leurs partis politiques et des associations de la société civile doit, au préalable, être une question éthique ; une question de responsabilité historique et collective. Ses objectifs (et ses adversaires) doivent être préalablement définis pour éviter toute confusion. Distribuer les cartes entre les bons-ouverts—à-l’union et les mauvais-repliés-sur-eux-mêmes peut être un exercice très facile. Mais bâtir cette union à partir d’une analyse rigoureuse de notre histoire réelle et en toute honnêteté est responsabilisant. Pour nous et pour les générations futures. A ce point nommé, cet exercice doit être pris au sérieux.
J.-P. Mbelu
10/08/2011 18:14:00KongoTimes!
L’union des politiques et des associations de la société civile doit, au préalable, être une question éthique ; une question de responsabilité historique et collective. Ses objectifs doivent être préalablement définis pour éviter toute confusion.
Lutter contre la politique du « diviser pour régner » exige de toutes les forces du changement congolaises de se mettre ensemble. Par-delà les échéances électorales. Pour ceux et celles d’entre nous qui croient dans ces élections et plus particulièrement pour « l’opposition congolaise », réussir une union digne de ce nom devrait obéir à certains préalables. En son temps, Lumumba disait ceci : « L’expérience démontre que dans nos territoires africains, l’opposition que certains éléments créent au non de la démocratie n’est pas souvent inspirée par le souci du bien général ; la recherche de la gloriole et des intérêts personnels en est le principal, si pas l’unique mobile. »
L’engouement pour les élections probables de novembre 2011 laisse trop peu de place aux réflexions fondamentales sur notre devenir commun. Tout le monde ou presque appelle, à l’heure actuelle, à l’union de « l’opposition ». Les ténors de cet appel refusent souvent d’engager un débat de fond autour de cette question : « A quoi et/ou à qui les partis de l’opposition congolaise s’opposent-ils ? » Malgré le fait que les signes de la mise sous tutelle du Congo dit démocratique par « les Grandes puissances » par le biais de l’ONU (et de pays voisins-satellites) soient visibles, plusieurs partis de « l’opposition congolaise » jouent à la politique de l’autruche en nous faisant croire qu’ils sont en opposition contre « Joseph Kabila » et ses escadrons de la mort. Et pourtant, à partir des signes visibles de la tutelle sous laquelle croule notre pays, comprendre que « Joseph Kabila » n’est qu’une marionnette serait un témoignage de bonne foi. Cela justifierait l’union des Congolais(es), toutes tendances confondues, contre le système générant la tutelle et fabriquant des marionnettes et des élites compradores. Cette union s’inscrirait dans la droite ligne de la lutte de libération initiée par les Pères fondateurs de notre indépendance politique. Elle se ferait autour d’un même objectif majeur : le renversement du système de notre assujettissement et de notre abâtardissement, comme dirait Lumumba. La lutte contre nos divisions aurait tout son sens. « Ces divisions, sur lesquelles se sont toujours appuyées les puissances coloniales pour mieux asseoir leur domination, ont largement contribué- et elles contribuent encore- au suicide de l’Afrique. » (« Africains, levons-nous ! » Discours de Patrice Lumumba prononcé à Ibadan (Nigeria), 22 mars 1959, Paris, Les points, 2010, p.10) Et Lumumba d’ajouter : « Plus nous serons unis, mieux nous résisterons à l’oppression, à la corruption et aux manœuvres de division auxquelles se livrent les spécialistes de la politique du « diviser pour régner. » (Ibidem, p.11)
En marge de ce dénominateur commun, « l’opposition » contre « Joseph Kabila » semble être un critère très faible pour créer une union des partis dits de l’opposition. Pourquoi ? C’est une opposition à l’intérieur d’un même système. Certains « opposants » peuvent servir de pièces de rechange aux mêmes « parrains ». Cela n’avancerait pas du tout le pays.
Dans un article intitulé « Bataille annoncée entre les «Progressistes » et les « Libéraux » » du journal Le Potentiel de ce mercredi 10 août 2011, Monsa Iyaka Duku essaie de départager les partis politiques Congolais entre les Sociaux–démocrates chrétiens, les Progressistes et les Libéraux. Dans cette classification – à réexaminer de plus prêt-, certains partis politiques Congolais appelant à l’union de « l’opposition » se retrouvent dans deux camps différents : les uns « à gauche » et les autres « à droite ». Et ils veulent, à tout prix, avoir un même programme pour les élections probables de novembre 2011 ! Bon sang ! Qu’est-ce que cela signifie ? Comment un parti politique Congolais peut-il soutenir qu’il est un parti des masses populaires et s’affirmer, dans son projet de société comme un parti libéral ? Avons-nous, à travers le monde, des partis libéraux qui soient des partis des masses ? Pouvons-nous en avoir quelques exemples ? D’où sont nés ces capitalistes Congolais qui, tout à coup, voudraient nous convaincre, qu’ils ont des capitaux à investir demain, chez nous, pour promouvoir l’entreprise privée ? Au moment où le Nord capitaliste souffre de l’envahissement de ses rues par des citoyens indignés de sa complicité avec les oligarchies d’argent et que les jeunes, en Grande-Bretagne, se sentant exclus du partage du bonheur collectif cassent tout sur leur passage, les apprentis politiciens Congolais voudraient nous convaincre qu’ils vont créer des partis de droite qui seront des partis des masses ? Et qu’ils peuvent, avec « les partis de gauches », avoir un programme commun pour les élections ? Franchement, il y a là quelque chose qui ne va pas ! Copier un modèle particratique occidental obsolète et vouloir le transposer chez nous en surfant sur l’ignorance des masses est une malhonnêteté intellectuelle. Et quand, fort de cette ignorance des masses, on appelle à l’union, on prend tous les Congolais pour des imbéciles !
C’est dans ce contexte de la promotion de l’ignorance et de la manipulation médiatique que l’appel à l’union de « l’opposition » est lancé chez nous. C’est dans ce contexte de l’ignorance et de la manipulation médiatique que les pauvres d’esprits distribuent les cartes entre « les bons Congolais » (ouverts aux autres) et les mauvais (repliés sur eux-mêmes) ; sans qu’une analyse raisonnable et rationnelle des ambitions des politiciens (et autres politicailleurs) appelant à l’union soit faite. L’union, pour quoi ? Avec qui ? Et pour quoi faire ensemble ? A partir de quelle base populaire et de quels projets de société ?
Aujourd’hui, chez nous, si un quidam se lève et clame tout haut qu’il s’oppose à « Joseph Kabila », il exige, lui et les siens, qu’ils soient crus sur parole. Il suffit qu’il confectionne un discours soutenant que les cinq chantiers de « Joseph Kabila » sont de la poudre aux yeux et c’est fait, il devient opposant. Dans quel monde où est-ce que les choses se passent de cette manière ? Où les preuves d’une lutte politique se résument en un discours et en des bains de foule ?
Non. Sauver notre pays du naufrage risque de devenir un fourre-tout où les simples règles de reddition des comptes sont purement et simplement foulées au pied.
Sauver notre pays du naufrage devrait être une lutte responsabilisante. Il exigerait de ceux et celles qui l’ont géré de commencer par rendre des comptes. Si demain, la mise sur pied d’un Etat de droit exige que la reddition des comptes remonte à ceux et celles qui, après 1960, ont participé, de près ou de loin, au chaos dans lequel notre pays se retrouve, cela devra être fait. Les responsabilités historiques des uns ne doivent pas servir de subterfuge aux autres pour se dédouaner de leur participation aux crimes de guerre, aux crimes contre l’humanité et aux autres actes s’apparentant au génocide congolais.
Si demain, la mise sur pied d’un Etat de droit exigera qu’une Commission Justice, Vérité et Réconciliation permette à ces criminels de confesser leurs forfaits, de poser des actes de repentir et de participer à la Réconciliation générale entre Congolais(es) (et leurs alliés étrangers), la messe sera dite. Un autre avenir pourra s’ouvrir pour notre pays et la chasse aux sorcières sera proscrite.
A notre avis, l’union des Congolais(es) à partir de leurs partis politiques et des associations de la société civile doit, au préalable, être une question éthique ; une question de responsabilité historique et collective. Ses objectifs (et ses adversaires) doivent être préalablement définis pour éviter toute confusion. Distribuer les cartes entre les bons-ouverts—à-l’union et les mauvais-repliés-sur-eux-mêmes peut être un exercice très facile. Mais bâtir cette union à partir d’une analyse rigoureuse de notre histoire réelle et en toute honnêteté est responsabilisant. Pour nous et pour les générations futures. A ce point nommé, cet exercice doit être pris au sérieux.
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