le profil des défenseurs brésiliens:une inspiration pr ns

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Message par Pinto »

"Issama est un danger public", écrivait Ilunga. "Issama ne sait pas se placer. Il va toujours vers le centre", ajoutait Kompany. Il souffre d’une « centripetie »,vais-je renchérir. Kompany encore lui, écrivait, dans la discussion sur Diba, « cela fait beaucoup d’années que nous n’avons plus placé des défenseurs dans des championnats européens ». "Vrai", rétorquait MKS. A une autre discussion, Kansebu nous révélait que le problème de limites dans la relance de nos défenseurs tient du fait de la formation et de l’état de terrain où plus jeunes ils apprennent à jouer au foot. Ce défaut les poursuit dans le foot élite. Kansebu fustigeait avec des termes presque virulents le jugement ou les critères d’appréciation de Mukeba sur un candidat-défenseur au DCMP par la capacité du joueur à ne pas se laisser dribbler par son attaquant vedette Deo Kanda « ba coachs na biso na mboka bazali macro ». (traduction nos coachs locaux sont des pseudo formateurs) (nd pinto : macro est un terme du Lingala de la rue, Lingala Facile dira Zacharie Bababaswe, le pluriel de licro, une déformation du Français escroc. Il peut signifier le terme français dont il tire son origine ou encore un amateur. Il se dit aussi d’une personne qui ne se montre guère sérieux dans une affaire ou une mission lui confiée. Ses synonymes sont aventurier que quelques kinois prononcent aventrié, farceur). Un supporter de Vita me racontait comment les supporters ont failli faire partir Ilonga dit Guerrier de Vita parce qu’il était incapable de gagner des duels face à un volontaire ou candidat-attaquant, Lubanzadio dit Messi, durant une pré-saison dirigée par Bibey. Ils disaient : « Guerrier, il faut kaka akende, alongua, oyo défenseur ya ndenge nini ? Ndenge nini azali kokoka kokanga mwana wana te »(Traduction : Guerrier doit quitter V.Club. Quel défenseur il est s’il est incapable de gagner des duels face à ce jeune joueur ?).

On s’en rend bien compte. Toutes ces discussions rappelées ici posent la problématique du type de défenseur produit par le foot congolais. Avons-nous une culture de formation de défenseur? Si oui, laquelle ? Sur quels critères jugeons-nous nos défenseurs ?

Ce ne serait pas juste de dire que nous n’avons pas une culture dans ce sens ? En effet, le récit de la colère de supporters de Vita, le récit de Mukeba nous indiquent que pour nous en RDC, un défenseur est ce joueur qui veille à ce que son équipe n’encaisse pas de buts. Son rôle est bien défini : défendre et à tous prix. Dans nos langues, pour ne parler que de Lingala dont je maîtrise les termes populaires du foot, transparaissent des mots qui nous montrent une certaine culture. Ainsi, on entend par exemple :"défenseur ya liboma" (Un défenseur intimidant, qui inspire la peur parce qu’il joue comme un écervelé), "moto aleka kasi ballé elaka te" (Mieux vaut un joueur derrière moi plutôt qu’un ballon), "nyata ye, kanga ye. Lia ye. Buka ye". (Commets sur lui une faute, lui c'est l’attaquant adverse). Ces jours-ci, on parle de plus en plus de « atondi na défense ou avandeli défense » pour dire un défenseur intraitable , difficile à battre dans un duel.
Termes assez durs et à la limite belliqueux, ils veulent montrer que le défenseur à la congolaise est avant tout ce joueur rugueux, coriace qui assume sa tâche à l’image d’un militaire. L’attaquant adverse est vu comme un ennemi.

Mais fervents consommateurs du foot mondial que nous sommes, en l’occurrence européen et brésilien, nous jugeons désormais nos joueurs sous ces lunettes mondiales. D’ailleurs, des surnoms donnés à nos joueurs congolais et puisés dans les noms de stars du foot planétaire en disent long : Mabele est appelé Maicon par Kompany, Kansebu appelle Niemba Walby Dani Alves. Je connais un gars qui a joué dans un club Sapatra de la commune de Lemba à Kinshasa surnommé Andreas Breme comme l’Allemand. Je compare Thierry Kasereka à Cannavaro. Pour Ilunga, la paire Kimwaki-Mihayo lui rappelle Dessailly-Blanc. Pour Tupac, Lino Massombo est comme Laurent Blanc etc.

Un compatriote en Afrique du Sud me faisait savoir sa déception face après le match RDC-Malawi non pas à cause de la victoire étriquée avec des occasions ratées mais à cause du manque de contribution à l’attaque de nos latéraux. Il pensait au travail de latéraux brésiliens.

Après avoir lu le numéro 3383, du mardi 8 février 2011 de France Football, j’ai donc voulu partager avec vous le fruit de ma lecture pour nourrir davantage notre connaissance du foot. L’article signé par un certain Patrick Urbini peut être retrouvé de la pp.36-38. Il est intitulé « Brésil. Le paradis des latéraux ». Pour ne pas altérer les propos combien clairs de l’auteur, je les récopie tout simplement dans la forme de citation quand c’est nécessaire, d’après un choix personnel. J’ajouterai mes observations ou commentaires.
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le Zagueiro et le lateral dans le foot brésilien:

« Au Brésil, il existe non pas un, mais deux mots, pour parler d’un défenseur. Zagueiro, c’est celui qui protège l’axe, symbolise la puissance et assure au collectif sa solidité. Lateral, celui qui joue sur un côté, incarne la notion de largeur et donne des ailes à l’équipe. Historiquement, l’usage veut même qu’il y ait une numérotation spécifique à chaque poste : le 2 pour l’arrière droit, le 6 pour l’arrière gauche, et donc le 3 et le 4 pour les deux centraux »

Zagueiro. Pour chaque poste, le foot brésilien a prévu un profil codifié qui répond à une vision de leur foot. Ainsi pour l’axe central, les défenseurs doivent être :
« deux centraux, physiques, puissants, intimidants, mais aussi très techniques, jouant souvent assez bas ». Ce profil répond à quelle vision ?
1. A une vision d’ « un axe ultra-costaud avec trois joueurs, au minimum, vissés derrière, afin de fixer constamment le jeu dans cette zone » ;
2. A une vision du jeu où les latéraux sont libérés de la principale tâche défensive pour jouer plus un rôle d’ « accélérateurs et de premiers attaquants » ;
3. A une vision du jeu constamment tourné vers l’animation offensive avec une équipe qui développe ses thèmes habituels faits de conservation de la balle, mouvement, jeu à base d’attaques placées, recherche permanente des intervalles, accélérations et changements de rythme soudains, avec une première passe longue dans la profondeur souvent meurtrière… »

Lateral. « Les Latéraux brésiliens appartiennent à une aristocratie à part et…obéissent à un profil codifié » eux aussi. Ils servent à quoi ? Dans le foot brésilien, ils servent à:
1. amorcer une première relance ;
2. créer l’effet surprise
3. apporter la supériorité numérique devant ;
4. dédoubler ;
5. créer le décalage ;
6. déclencher le bon centre
7. provoquer la frappe inattendue ;

Le journaliste ajoute que c’est le Brésil qui a été le premier à donner ce rôle aux latéraux, et cela depuis les années 50: « Le Brésil a été le premier à comprendre que pour amorcer une première relance, créer l’effet de surprise, apporter la supériorité numérique devant, dédoubler, créer le décalage, déclencher le bon centre ou provoquer la frappe inattendue, le poste de latéral serait désormais une arme fondamentale de son répertoire et de sa stratégie ». « Tout a commencé dans les années 50, quand le foot brésilien s’est converti au 4-2-4 et à la défense en zone, d’abord les clubs (Flamengo et Fluminense) puis l’équipe nationale… Lors de la finale de 1958, contre la Suède (5-2), à droite, il y avait Djalma Santos, et à gauche, Nilton Santos. Deux précurseurs, deux défenseurs alliant technique, justesse de jeu et vitesse d’intervention, mais aussi deux redoutables contre-attaquants, deux as du décalage, deux avaleurs d’espaces avant l’heure. Depuis, plus rien n’a jamais été comme avant.»
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Déclaration de Roberto Carlos.

Pour confirmer ses écrits, le journaliste a cité une autorité, Roberto Carlos, qui disait lors de la coupe du monde 1998 : « Quand un arrière latéral est plus offensif qu’un ailier, les attaquants adverses se transforment en défenseurs, et le jeu de leur équipe se disloque. Avec la Seleçao, Zagallo utilise cela à merveille : il construit son équipe presque exclusivement pour que ses latéraux, Cafu et moi, occupions les couloirs très haut et que l’équipe joue sur les côtés. C’est d’ailleurs grâce à cela que nous sommes différents de toutes les autres sélections ».

Les latéraux et axiaux brésiliens de la Seleçao

Pour en outre confirmer que les latéraux et même les axiaux brésiliens sont dans une tradition qui remonte aux années 50, Urbini, dressent la liste des axiaux et latéraux de la seleçao depuis le Mondial 1958. Dans l’ordre, on a un arrière droit, les axiaux qui sont parfois trois et arrière gauche.

1958 :De Sordi (Djalma Santos)-Bellini, Orlando- Nilton Santos ;
1962 : Djalma Santos-Mauro, Zozimo- Nilton Santos ;
1966 : Djalma Santos- Bellini, Altair- Paulo Henrique ;
1970 : Carlos Alberto- Brito, Piazza- Everaldo ;
1974: Zé Maria (Nelinho)- Luis Perreira, Marinho Peres- Francisco Marinho;
1978: Toninho- Oscar, Amaral- Edinho (Rodrigues Neto);
1982: Leandro- Oscar, Luizinho- Junior
1986: Josimar- Julio César, Edinho- Branco
1990: Jorginho- Ricardo Rocha, Mauro Galvao, Ricardo Gomes- Branco (L’axe à trois)
1994: Jorginho (Cafu)- Aldair, Marcia Santos- Leonardo (Branco);
1998: Cafu- Junior Baiano, Aldair- Roberto Carlos;
2002: Cafu- Lucio, Edmilson, Roque Junior- Roberto Carlos; (axe à trois)
2006 : Cafu- Lucio, Juan- Roberto Carlos ;
2010: Maicon- Lucio, Juan- Michel Bastos

Pour France Football, les tops 5 des latéraux brésiliens sont:
Droit :
1. Carlos Alberto, 53 sélections, 8 buts
2. Cafu, 142 sélections, 5 buts
3. Djalma Santos, 98 sélections, 3 buts
4. Jorginho, 64 sélections, 3 buts
5. Daniel Alves, 44 sélections, 5 buts

Gauche :

1. Roberto Carlos, 125 sélections, 11 buts
2. Nilton Santos, 75 sélections, 3 buts
3. Junior, 70 sélections, 6 buts
4. Branco, 72 sélections, 9 buts
5. Francisco Marinho, 27 sélections, 4 buts.
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Message par Pinto »

Faiblesse des latéraux brésiliens
L'article dont je m'inspire est plus focalisé sur les latéraux, c'est pourquoi on y trouve plus de références aux latéraux. Je continue donc sur cette lancée.

Malgré leur gros volume de jeu, les latéraux brésiliens ont aussi des limites:
1 Manque de rigueur parce que la compensation est assurée par les axiaux;
2. Service défensif minimum;
3. trop d'espaces laissés derrière leurs dos.

Ces limites sont plus en plus comblées par la nouvelle génération grâce à l'influence européenne, affirme Urbini, où des latéraux brésiliens titulaires en Seleçao évoluent.

Didier Deschamps en parle lorsqu'il évalue Maicon lors de sa première saison à Monaco en 2004-05: "Au début, il n'avait pas toujours les bons réflexes dans l'alignement ou le replacement, et cela nous a coûté quelques buts. il a un tempérament très joueur, et, au Brésil, il avait l'habitude de jouer à quatre derrière, mais sans faire preuve d'une grosse agressivité. Sans "sortir", ni presser le mec qui joue à sur son côté, sans trop se préoccuper non plus de serrer et de couvrir l'axe quand le ballon est à l'opposé. A la perte de balle, il se contentait donc de se replacer assez bas et d'attendre. Et quand il l'avait, il partait devant...Dans le championnat de France et, a fortiori, en Ligue des champions, ce n'est pas possible. Mais il a vite appris et, dans les duels, le placement, l'anticipation, les décalages et la coordination, il a rapidement progressé".

Et le journaliste ajoute:"Six ans plus tard, le Maicon de l'Inter n'est plus le même joueur et il a su réussir aujourd'hui la parfaite synthèse entre deux styles, deux options et deux traditions de jeu. Comme, avant lui, Jorginho, Cafu ou Roberto Carlos, lequel confessait un jour:"Le foot européen m'a appris à être plus dur défensivement et plus attentif au marquage". Une manière à peine détournée de dire que le Brésil a fabriqué des monstres à ce poste".

Des monstres à ce poste, on en trouve dans les clubs européens qualifiés en LDC cette saison:
Daniel Alves, Maxwell et Adriano dans Barça;
Marcelo de Real de Madrid;
Maicon de l'Inter de Milan;
Fabio et Rafael de Manchester United.
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Message par Pinto »

"Si Lizarazu voit comment Kimwaki, Issama et les autres défendaient au CHAN, il va piquer une crise"; C'est à peu près en ces termes que Kompany s'exprimait sur le sujet de discussion sur Diba.

En voici une interview de Lizarazu avec Urbini sur les latéraux brésiliens ;) . à Kompany.

Qu'est-ce qu'un bon latéral?

Un mec capable de jouer de trois façcons différentes: attaquer, défendre et changer en cours de match, en fonction des temps forts et temps faibles de son équipe. C'est un poste caméléon, à la fois complexe et exigeant, aussi bien tactiquement que physiquement. Un pose d'adaptation, que chacun interprète à sa manière, mais où il faut toujours se poser le bonnes questions: qui joue avec moi en défense et au milieu? Ets-ce que j'ai pu un client en face en un contre un? A quel type d'adversaire ai-ja affaire, une équipe plutôt offensive ou défensive? En fonction de ça, tu réponds au jeu et tu sais si tu dois plus attaquer ou plus défendre. Percuter et déséquiibrer, ou, au contraire, compenser et équilibrer. Aller devant, apporter la supériorité numérique et centrer, ou d'abord rester derrière, gagner tes duels et combattre. Autrement dit, la réflexion est permanente. Pour un latéral, les matches et les situations ne sont jamais les mêmes.

En quoi les latéraux brésiliens sont-ils différents de tous les autres?

Déjà la culture de jeu brésilienne est différente de toutes les autres. Si je prends le cas de l'Allemagne, c'est le libero qui venait s'intercaler au milieu, façon Beckenbauer ou Matthäus, et les deux stoppeurs qui restaient. Traditionnellement, le Brésil fonctionne autrement, et, pour faire les décalages, pour contourner l'adversaire, ce sont toujours les latéraux qui apportent le surnombre en arrivant avec de la profondeur et de la vitesse. Ils jouent souvent dans des équipes offensives, ayant la maîtrise du ballon et étant redoutables par leurs changements de rythme, et comme l'axe est toujours très défensif et très solide, ils ont donc tendance naturellement à avoir ce profil de contre-attaquants. D'ailleurs, ce sont souvent d'anciens attaquants reconvertis. On l'a encore vu à la dernière Coupe du monde, où Bastos jouait arrière gauche. Malheureusement,c elui-ci s'est freiné tout seul en se concentrant vachement sur son positionnemment et sur l'aspect défensif, il a été très discipliné et, au final, il n'a pas pu exploiter ses qualités offensives. En Italie, ça ne risque pas d'arriver,car cette démarche paraîtrait inimaginable.

Parce que la responsabilité d'un latéral dans le jeu est d'abord défensive...

Pour un latéral classique, oui. Moi, par exemple, même si j'avais une formation d'attaquant, je me considérais comme un défenseur. Je prenais même un plaisir fabuleux à défendre. Défendre, c'est la vraie vie. Le combat, c'est excitant. Tu te bats, tu tombes, tu te relèves...Mais, pour un latéral brésilien, c'est presque l'inverse, et tout juste si cette responsabilité ne serait pas avant tout offensive. Comme si on le jugeait uniquement sur le nombre de débordements, de centres, de frappes cadrées ou même de passes décisives qu'il réussissait.

C'était souvent le cas de Roberto Carlos...

Exactement. Si je devais résumer son jeu,je dirais que c'était un ailier gauche qui partait de loin. Ce qui l'attirait, c'était l'attaque. Il avait cette frappe incroyable, unique, et il savait s'en servir,sur les coups francs aussi. C'était sa marque de fabrique. Maintenant, je l'ai vu aussi bien défendre. En un contre un, il n'était pas facile à passer. Il taclait bien, il allait vite...Même si ça ne l'intéressait pas toujours, il pouvait défendre et, quand il l'avait décidé, sur certains matches ou face à certains joueurs, il le faisait.

Et Cafu, avec qui il forma une paire de latéraux exceptionnelle pendant plus de dix ans?

Cafu était aussi un très bon centreur et un excellent contre-attaquant, mais il possédait un jeu plus équilibré et savait bien gérer le passage de l'attaque à la défense. Comme Maicon aujourd'hui. Daniel Alves, qui est très, très offensif, est plus dans le registre de Roberto Carlos. peut-être Cafu avait-il également un peu plus de réflexion tactique. Mais bon, il arrivait aussi de voir les deux monter en même temps, Roberto Carlos centrer, et Cafu à la réception. En clair, tout ce qu'il ne faut pas faire en temps normal...

Vous observiez et décortiquiez leur jeu?

A vrai dire, non, pas spécialement. Leur jeu offensif, comme celui des grands latéraux brésiliens, était un vrai plus, mais il ne m'a jamais bluffé. Sur un plan tactique, dans le placement ou dans le travail de couverture quand le ballon est à l'opposé, le jeu de Maldini m'intéressait et m'impressionnait beaucoup plus. Tout ce qui concerne l'attaque est davantage affaire d'intuition, de feelinf, et chacun joue avec ses qualités. La frappe de balle de Roberto Carlos, c'est un truc que tu as au départ ou que tu n'as pas. Moi, j'avais d'autres atouts. Pour résumer, son jeu était spectaculaire, atypique, il t'obligeait souvent à défendre plutôt que l'inverse, et l'équipe y trouvait son compte. Mais son replacement et son manque de concentration pouvaient parfois aussi poser problème. A l'arrivée, tout est une question d'équilibre. Les Brésilient compensent donc différemment.
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Message par Pinto »

Pinto a écrit :le Zagueiro et le lateral dans le foot brésilien:

Zagueiro, c’est celui qui protège l’axe, symbolise la puissance et assure au collectif sa solidité. pour l’axe central, les défenseurs doivent être :
« deux centraux, physiques, puissants, intimidants, mais aussi très techniques, jouant souvent assez bas ».


Lateral, celui qui joue sur un côté, incarne la notion de largeur et donne des ailes à l’équipe.
Les latéraux servent à:
1. amorcer une première relance ;
2. créer l’effet surprise
3. apporter la supériorité numérique devant ;
4. dédoubler ;
5. créer le décalage ;
6. déclencher le bon centre
7. provoquer la frappe inattendue ;

»
Je reconnais dans la description du zagueiro, le profil de défenseurs centraux que la RDC affectionne. Des malabars comme Nkongolo Aimedo, Bwana Ngalula, Bakasu Lebeau, Kasongo Kabwe, Kimwaki. Bokese est dans le registre de puissant, physique mais pas assez technique.
Je préfère Thierry Kasereka et Tshany devant l'axe central, comme un troisième dans l'axe.
J'eus la grâce d'être au stade à Johannesburg, à la 1/2 finale coupe des Confédérations Brésil vs Afrique du Sud. J'ai vu Lucio et Juan. Ils sont des colosses.


Au niveau local, dans le foot élite, on a actuellement les latéraux reconnus comme Ebunga, Kasusula, Nkulukuta, Isama, Mabele, Bivala pour n'évoquer que les joueurs de ces trois clubs, Mazembe, Vita et DCMP que je connais bien. Qui d'entre eux remplit les 7 rôles d'un latéral?
Pour moi Ebunga et Nkulukuta sont plus proches du style brésilien. Ebunga est comme Lizarazu l'a dit, un attaquant reconverti. Il a tous les défauts d'un latéral brésilien non encore moulu dans le style européen. Mais il sait être défensif dans un match où il a en face un adversaire coriace. Comme c'était le cas au match Vita-Mazembe où il était face à Kabangu.
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Message par Pinto »

Une vision du jeu constamment tourné vers l’animation offensive avec une équipe qui développe ses thèmes habituels faits de conservation de la balle, mouvement, jeu à base d’attaques placées, recherche permanente des intervalles, accélérations et changements de rythme soudains, avec une première passe longue dans la profondeur souvent meurtrière… »

J'ai bcp aimé cette phrase car elle m'a permis de mieux comprendre ce que me disait l'actuel de V; Club à un entraînement de son équipe. Il disait je cherche à faire comprendre à mes joueurs qu'ils doivent garder le plus longtemps possible la balle. C'est le thème de la conservation de la balle.
En général, nos joueurs sont impatients. Ils aiment se débarrasser du ballon très vite en procédant par des longues relances. Par exemple, au match Vita vs Shark XI, Vita a commencé par jouer balle au sol puis pas plus de 5 minutes, comme les joueurs ne trouvaient pas d'espace puisque Shark XI pressait haut, les défenseurs ont changé de jeu en relançant très loin devant. Conséquence, Shark XI a contre-attaqué et a obtenu un premier corner.
Au match DCMP vs KMKM, DCMP a aussi commencé par la conservation de la balle mais dés que la vraie nature est venue, c'étaient des lancements devant. désapprobation de quelques supporters qui citaient le Serbe "Mundele apekisaki bongo" (Le Serbe a refusé un tel jeu). Mais quand ces passes trainaient, un supporter régissait en ces termes:"nous jouons le jeu de Vita avec trop de passes".


Mouvement: nos joueurs ne bougent pas beaucoup ou quand ils bougent ils sont perdus par les mouvements des uns et des autres.

Accélérations et changements de rythmes soudain. J'ai bcp ri en pensant à Nounou LPS qui aime bien me répéter la phrase "mundele achanger jeu", en référence à Celio, le Brésilien, ancien coach de Vita qui faisait changer de rythme de jeu à son équipe.
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Message par Pinto »

Pinto a écrit : Sur un plan tactique, dans le placement ou dans le travail de couverture quand le ballon est à l'opposé, le jeu de Maldini m'intéressait et m'impressionnait beaucoup plus.
Cette phrase de Lizarazu vient confirmer les images de Tupac qui défendait à juste titre Isama au but ivoirien au match RDC vs Côte d'Ivoire. Nos axiaux avaient tous déserté l'axe et Isama est venu couvrir. Malheureusement.

J'ai aussi vu un Niemba beaucoup venir en aide à notre axe. Voyez les buts maliens et tunisien, Niemba est toujours presque dans l'axe, derrière Mihayo après avoir beaucoup couru pour couvrir mais il arrivait souvent tard.
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Message par EricBy »

Pinto a écrit :
Pinto a écrit : Sur un plan tactique, dans le placement ou dans le travail de couverture quand le ballon est à l'opposé, le jeu de Maldini m'intéressait et m'impressionnait beaucoup plus.
Cette phrase de Lizarazu vient confirmer les images de Tupac qui défendait à juste titre Isama au but ivoirien au match RDC vs Côte d'Ivoire. Nos axiaux avaient tous déserté l'axe et Isama est venu couvrir. Malheureusement.
J'ai aussi vu un Niemba beaucoup venir en aide à notre axe. Voyez les buts maliens et tunisien, Niemba est toujours presque dans l'axe, derrière Mihayo après avoir beaucoup couru pour couvrir mais il arrivait souvent tard
.
Ils ont droit à être remercier car l’entraîneur n'avais pas confiance a eux
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Message par Kansebu »

Bon sujet Maestro El Pinto.
Moi personnellement j’ai profil que je préfère pour chaque joueur à chaque poste. Mon profil va meme jusqu'à la taille, le poids, la façon de faire la passe, dégager .. etc .. c'est-à-dire la qualité que j’aimerai voir chez un joueur …

Tout d’abord pour les lateraux, comme tous les autres defenseurs, etre capable de defendre d’abord et s’il peut donner plus (offensivement) tant mieux. .. C'est-à-dire, être capable de tenir en respect son couloir. Donc, spécifiquement pour :
Latéral gauche (ETRE COMME ILUNGA HERITA)
- Un pied gauche sur.
- Pas du tout spectaculaire
- Ne perd presque jamais des ballons bêtement.
- Réussit presque toujours ses courtes passes (Remarquez ça)
- N’abuse pas dans des longues relances.
- Il ne montre vraiment comme un ailier quand c’est nécessaire.
- Assure d’abord son couloir avant de se projeter vers l’avant.

Latéral droit (mon model, c’est un latéral droit italien qui a joué pour la Squadra Azura mais aussi pour Monaco je pense). J’ai oubliée son nom. A part lui, je peux citer le latéral droit de Olympique Lyonnais et numéro 13 (Reveillere). Ou encore le tunisien noir Trabelsi ( Ex- Ajax Amesterdam)
-Une morphologie rectiligne si possible.
-pas de surplus de poids.
-Plutôt à l’aise techniquement.
-Très bon dans les centres
-Doit vraiment occuper son couloir le plus possible.
-même épauler les avants …

Comme ça, j’ai un profil idéal pour chaque joueur à chaque poste …
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