11ème Lettre Ouverte
De : Bâtonnier Jean-Claude Muyambo K. Lubumbashi, le 02 novembre 2012
Président National de la SCODE
A La particulière attention de Monsieur Moise Katumbi Chapwe,
Gouverneur de la province du Katanga.
Objet : Ma part de vérité (code wkm)
Chers compatriotes et frères katangais,
Bonjour à vous tous qui avez l’habitude de me lire et de m’encourager dans ma lutte
noble contre les antivaleurs qui caractérisent notre cher et beau pays, la République
Démocratique du Congo.
Je voulais vous informer que désormais, nos lettres ouvertes n’auront plus ma signature
mais un code que nous gardons jalousement dans nos archives.
C’est en lisant attentivement cette onzième lettre ouverte que vous allez comprendre les
raisons qui me poussent désormais à ne plus signer.
Monsieur le gouverneur,
Je viens d’apprendre que vous avez payé une dette de 8000 $ us qu’un sujet zambien
prétend que « Muyambo park » lui devait. Vous avez fait venir même le Consul zambien
pour lui remettre cet argent officiellement devant les cameras des chaines de télévision.
Ceci n’est pas le comportement d’un homme d’Etat. Par contre vous venez de poser un
acte de bassesse qu’un gouverneur d’une province ne peut poser.
« Muyambo park » ne reconnait pas devoir à ce sujet zambien de l’argent. Et si vous avez
estimé que c’était une façon de m’humilier, vous vous êtes humiliés vous-même et vous
êtes tombé trop bas.
Monsieur le gouverneur,
Dans le protocole d’accord signé en date du 12 juin 2009 entre les parties, l’article
troisième stipule: « à la signature du présent acte qui vaut quittance pour Muyambo park,
il est intégralement versé à Monsieur LUBINDA le solde restant de 3.750 $ us (dollars
américains trois mille sept cent cinquante) ; en quoi cette affaire vous concerne-t-elle ?
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Même si c’était une dette réelle, pourquoi devriez-vous payer à ma place ? Vous
êtes comblé de honte et en voulant vous justifier et vous cacher derrière une bonté
que vous n’avez pas, vous venez de poser un acte d’une grande légèreté (Voir
annexe n°1).
Monsieur le gouverneur,
Rappelez-vous qu’un jour vous m’aviez amené quelqu’un pour le loger au guest
House « Difalco » ? Comme d’habitude, je vous avais posé la question suivante :
« président uyu njonani tena » ? C’est-à-dire : « c’est qui encore ce Monsieur » ?
Vous avez répondu awumufamiye ? C’est-à-dire :« tu ne le connais pas » ? Je vous
avais dit non et à vous d’ajouter ni ka muntu kamoya ka ma njala, djina yake
Francis KALOMBO solution, eko na fuanya fureur Kinshasa c’est-à-dire « c’est un
affamé », il s’appelle Francis KALOMBO solution, il fait fureur à Kinshasa.
Un mois après ma nomination comme ministre des affaires humanitaires,
l’honorable Francis KALOMBO a voulu me voir pour me parler du dossier « Mataba »
que j’ignorais complètement. Ce dernier m’avait dit : « Ministre naza na cope »
c’est-à-dire : Ministre j’ai un marché.
Dès que j’avais remarqué que ce dossier était sale, j’ai été catégorique et il a
tenté par tous les moyens de m’intimider mais en vain. A partir de ce moment, il
commença à vouloir me faire chanter. Avec moi ces genres de méthodes ne
marchent pas.
Je comprends que c’est de cette manière qu’il manipule, terrorise et fait chanter
les ministres de la République qui n’ont pas une forte personnalité.
Ainsi, pour couvrir vos magouilles, vos maffias, vous estimez que c’est l’homme
qu’il vous faut. C’est votre droit le plus légitime.
Je vous informe que vers les années 80, l'orchestre zaiko-langa avait innové dans
l'art d'animation musicale comme ingrédient pendant ses productions publiques et
même en studio. Souvent produits entre le refrain et la fin de la chanson ces cris
avaient et ont encore le don de pimenter les productions artistiques congolaises. Ils
ont la magie de faire trémousser les mélomanes et de les pousser à l'hystérie
tellement la mélodie parait envoûtante.
Cet envoûtement de bon goût fait souvent oublier le message transmis par les
artistes. Ainsi on peut se surprendre entrain de danser sur une chanson dont le fond
triste est occulté par l'animation. Ces artistes revêtus de ces dons capables de faire
danser aussi bien les fantômes que les plus tristes de la terre ont un nom.
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On les appelle ATALAKU. Dans le cadre de la musique et considérés comme tels,
ces artistes font un travail merveilleux et riche. Ce n'est pas facile de faire danser
quelqu'un qui pleurait une minute avant. L'expérience des « atalaku » semble créer
des émules dans d'autres domaines, notamment en politique.
Monsieur le gouverneur,
Je vous reconnaissais déjà plusieurs talents, Dieu seul sait du ciel ou d'enfer, à
savoir la corruption et la manipulation. Mais il y a un autre qui se profile à
l'horizon, celui de créer des personnages à votre gloire. Si vous êtes incapable
d'opposer personnellement une seule ligne de réponse à mes lettres ouvertes, j'en
suis à la onzième et pas près de m'arrêter, pourquoi vous sentez-vous obligé de
recourir au service des atalaku après celui des tchitchiboys. Comme si vous étiez
hanté par les démons du mal, vous faites le choix de vous entourer des services des
faussaires.
Le dernier atalaku que vous venez de recruter est un personnage sans scrupule. Un
faussaire récidiviste réputé en trafic d'êtres humains « affaire ngulu », de faux et
usage de faux, faux en écriture. Il ne peut se promener librement en France où des
dossiers accablants l'attendent. Francis KALOMBO, c'est de lui qu'il s'agit est un
personnage sans moral. Je ne peux que constater comme beaucoup de mes
compatriotes que ce personnage traîne derrière lui plusieurs casseroles et c'est
malheureusement celui que vous avez choisi pour répondre à mes lettres ouvertes
et à sa manière, c'est-à-dire à la manière d'Atalaku politique. Il y a des choses
qu'on ne peut pas comparer.
Si le rôle d'Atalaku en musique est réclamé et revalorisé, il n'en est pas de même
en politique. Car ici, il a une connotation péjorative et ô combien nuisible. Faire
de la politique ou vivre comme ce quidam est suicidaire. Nonobstant ses mensonges
avérés et ses faux diplômes, l'homme au regard exceptionnel ne se gêne le moins
du monde d'étaler ses inepties en public.
Chers compatriotes et frères katangais,
Ma onzième lettre ouverte sera axée sur un seul point, à savoir :
Comment les produits uranifères quittaient la province du Katanga
L’agence en douane « Paul Express » donnait des fausses déclarations de sortie
définitive des matières uranifères c’est-à-dire le nom de l’exportateur (la société
minière) est faux, dans la rubrique colis, on ne précise pas le vrai produit mais on
écrit colis de cuivre noir (voir annexes 2, 3,4 et 5).
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La Division Provinciale des Mines de Lubumbashi a eu à dénoncer par sa lettre
référencée DIV.MIN/354/8.0/656/2011 du 11 juillet 2011 que les documents de
cette agence en douane n’étaient pas authentiques.
Ainsi, la Division Provinciale des Mines a relevé ce qui suit :
- « Les photocopies des attestations n°DIV.MIN/354/8.0/50007. 16761, 50007
et 16570/2006 respectivement de 19, 28 juin et 15, 18 juillet 2006 sont des
faux et usage de faux avec des signatures scannées ».
- Aussi, le Chef de Division a renchéri ce qui suit : pendant la période de
l’année 2006, j’étais encore Chef de bureau minier de Likasi jusqu’au mois
de mars 2007, année de ma nomination en qualité de Chef de Division
Provinciale des Mines.
Chers compatriotes et frères katangais,
Vous constaterez avec moi que l’annexe 2 est un faux document et que les
signatures qu’on y a apposé sont scannées. Pouvez-vous comprendre le degré de la
maffia ?
En date du 13 juillet 2011, le Labo de Lubumbashi, a aussi confirmé la fausseté de
ces documents et ce labo a donné les signes pour savoir comment ces documents
sont trafiqués.
Le Labo de Lubumbashi donne les signes suivants :
- « En deux mille six, les deux signataires ne faisaient pas parti de
l’entreprise, pour cela, on vous envoie en annexe le model des signataires
en 2006 ;
- Le code de LL-09, représente pour nous les cathodes de cuivre et non le
cuivre noir, pour ce dernier le code est LL-07 ;
- Le numéro de certificat doit être sur le certificat de contenu tandis que sur
les documents trouvés en annexe le 1er numéro est 6193 et le deuxième
9936 ;
- Nous utilisons pour vos certificats l’écriture Verdana sur le contenu, mais ici
l’écriture est différente aux points suivants : Code client, date, le numéro
11-09-9936-06 et le lot ;
- Le code client utilisé ici, est le code de notre ancien client SARD ».
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Par ailleurs en date du 13 août 2011, dans sa lettre référencée
n°DP/KAT/ICX/SDDA/DIR/007391/2011, la Direction Générale des Douanes et
Accises a informé les autorités que les déclarations de sortie définitive (SD)
souscrite au nom de « MONDO MINING » n’ont pas été retracées dans le registre de
l’inspection des exportations de la DGDA/Katanga.
Chers compatriotes et frères katangais,
Je viens de vous démontrer comment notre tout-puissant gouverneur de la province
du Katanga, Monsieur Moise KATUMBI CHAPWE, a créé un réseau de faussaire
jusqu’au point de scanner même les signatures et à utiliser le code des anciens
clients.
Monsieur le gouverneur,
Pouvez-vous avoir le courage de dire à la population pourquoi vous avez placé les
100 % au péage de KASUMBALESA ? Est-ce pour contrôler les officiels qui sont les
douaniers ou pour vous permettre de faire passer vos marchandises sans trace y
compris celles de membres de votre famille ?
Dois-je vous rappeler qui est celui qui a étouffé ces enquêtes ?
Monsieur le gouverneur,
Vos « atalaku politiques » disent que je m’attaque au Chef de l’Etat. Mais en
décortiquant la maffia que vous avez installée dans la province et la fraude
douanière, qui entre vous et moi s’attaque au Chef de l’Etat ? C’est bien vous et
vos complices.
Monsieur le gouverneur,
Vous savez très bien quel dégât vous avez causé à la République zambienne en
entrainant le feu président TSHILUBA dans un dossier sale qui lui a valu le
déshonneur et qui l’a conduit jusqu’en prison ? Je vais y revenir.
En voulant insinuer que je m’attaque au Chef de l’Etat, pouvez-vous me dire et
cela publiquement qu’en organisant la maffia, la fraude douanière, le
blanchissement d’argent, multiple violations des droits de l’homme, atteinte à
l’intégrité physiques des personnes, injures publiques, etc, dans la province du
Katanga, vous estimez aider le Chef de l’Etat ?
Je pense qu’il est temps que vous cessiez de distraire le Chef de l’Etat avec des
discours flatteurs avec pleins de mensonges car il a mieux à faire que de vous
écouter.
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Par ailleurs, vos « atalaku » prétendent qu’il y a des conseillers du Président qui
déposent des lettres à des ambassades. Pourquoi voulez-vous toujours ridiculiser
les autorités de notre pays ?
Point n’est besoin de vous rappeler que nous sommes à l’heure des boulevards
électroniques. Ma cellule de communication a toutes les adresses électroniques des
ambassades.
Monsieur le gouverneur,
Il est grand temps pour vous de vous ressaisir en respectant les principes de la
démocratie, les droits de l’homme et la liberté d’opinion.
Tant que vous ne cesserez de me provoquer, veuillez me croire, Monsieur le
gouverneur, qu’il y aura une suite.
Mes salutations patriotiques.
Bâtonnier Jean-Claude MUYAMBO K.
Président national
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