Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
DISCOURS DE KABILA SUR L’ETAT DE LA NATION :« TROP TARD, TROP BREF ET TROP IRRESPONSABLE ! »
DISCOURS DE KABILA SUR L’ETAT DE LA NATION :
« TROP TARD, TROP BREF ET TROP IRRESPONSABLE ! »
Le 15 décembre 2012, Joseph Kabila a tenu un discours sur « l’Etat de la Nation » dont le caractère soporifique et surréaliste a surpris la majorité des congolais. Dans une phase de notre histoire commune où les formules incantatoires ne garantissent plus le « statu quo », les limites de cet exercice oratoire abstrait ressortent de son caractère déconnecté de la réalité politique, sociale et surtout sécuritaire du Congo.
Encore une fois de plus, M. Kabila prend les congolais pour des sous-citoyens.
Ce discours à la nation ne nous apprend rien, d’autant plus qu’il apparait que seulement aujourd’hui, face à la débâcle militaire et de sa politique sécuritaire, M. Kabila pense construire une armée nationale, apolitique et républicaine : il était où, ces derniers 11 ans, pour ignorer cette faiblesse de l’état congolais ?
Peut-on combattre des visées expansionnistes des pays voisins de la RDC en enrôlant dans le désordre le plus total nos agresseurs dans nos propres forces armées ?
Et pourtant c’est cela la fondation de politique sécuritaire menées par M. Kabila depuis 11 ans de « mixages ».Nos dénonciations, nos craintes n’auront servi à rien, sauf à nous faire traquer comme des sous-citoyens à abattre.
M. Kabila demande à la jeunesse de s’enrôler massivement dans l’armée pour défendre la nation; comment va-t-il entretenir cette armée de circonstance alors que les récents événements qui se sont déroulés à l’Est du pays ont démontré suffisamment l’impréparation, la misère et les faiblesses logistiques et de commandement dont souffrent nos hommes engagés au front ?
Ce discours prononcé devant un auditoire largement acquis à sa cause, ne doit pas nous détourner de la réalité.
En effet, le peuple congolais a le droit de savoir :
- Quelle est la vraie nature du M23 et quelles sont ses revendications réelles ?
- Que stipulent ces accords secrets signés par Kabila avec des mouvements rebelles ainsi que le Rwanda et L’Ouganda et pourquoi sont- ils secrets ?
- POURQUOI M. KABILA AVAIT AUTORISE LA PRESENCE DE TROUPES RWANDAISES EN TERRITOIRE CONGOLAIS MEME APRES LEUR DEPART OFFCIEL ET A L’INSU DES CITOYENS CONGOLAIS ?
- Le Rwanda et l’Ouganda étant formellement reconnus comme soutiens à ces mouvements rebelles par des Rapport Officiels des Groupes des Experts des Nations Unies, quel est le degré d’ implication réciproque dans l’agression de la RDC ? D’autant plus qu’il est difficile de comprendre la PROCHAINE participation à une force dite NEUTRE de ces mêmes pays accusés d’agresser le Congo…
- Pourquoi avoir choisi Kampala au lieu de Brazzaville, par exemple, comme lieu de négociation?
Beaucoup de questions qui n’ont aucune réponse précise dans cette projection incantatoire de l’Etat de la Nation congolaise.
De plus, nous avions déjà dans le passé décrié la dangerosité d’une politique jonglant entre négociations avec des « Mutins » et les alliances ambiguës avec des pays qui soutiennent cette génération continuelle de rebellions de proxy hostiles : AFDL, RCD, CNDP et M23…
LES JEUNES CONGOLAIS NE PEUVENT DEVENIR ETERNELLEMENT LA CHAIRE A CANON SACRIFIEE SUR L’AUTEL DES ACCORDS SECRETS ENTRE KABILA, KAGAME ET MUSEVENI !
IDEM POUR LA COHESION NATIONALE, DONT LE MESSAGE GLANE DANS SON DISCOURS SERAIT ADRESSE PARTICULIEREMENT A L’OPPOSITION POLITIQUE:
JUSQU’ A LA VEILLE DE CET EXERCICE ORATOIRE, MOI – MEME JE CONTINUE A FAIRE LES FRAIS DE LA TRAQUE AUX OPPOSANTS POLITIQUES LES PLUS ENGAGES. PAS SEULEMENT M. KABILA IGNORE LA REVENDICATION DE LA LIBERATION DES OPPOSANTS POLITIQUES QUI SONT EN PRISON OU BIEN DETENUS AU SECRET PAR LES SERVICES DE SECURITE EN CE MOMENT, MAIS IL CONTINUE A TRAQUER LES OPPOSANTS A KINSHASA, AVEC L’INSTRUMENTALISATION HONTEUSE DE L’APPAREIL POLITICO-JUDICIARE.
ENCORE DES BEAUX DISCOURS SUR LA COHESION NATIONALE DESTINES A DISTRAIRE LES CONGOLAIS, LES DESORIENTER POUR NE JAMAIS AFFRONTER LES QUESTIONS DE FOND QUI MINENT LES FONDATIONS DE L’ETAT CONGOLAIS EN CE MOMENT:
- QUID DE LA MISE EN DISCUSSION DE LA LEGITIMITE DU POUVOIR DE M. KABILA?
- QUID DE SON HOLD UP ELECTORAL?
- QUID DU PROCESSUS ELECTORAL LE PLUS DECRIE AU MONDE DONT CE PARLEMENT ANIME EN MAJORITE PAR DES APPLAUDISSEURS TIRE SA PRETENDUE LEGITIMITE?
JUSQU’ AU MOMENT OU KABILA NE REPONDRA A CES QUESTIONS, LE MAL CONGOLAIS QUI GANGRENE NOTRE ETAT CONTINUERA A NE PAS ETRE DIAGNOSTIQUE CONVENABLEMENT. LES INCANTATIONS DES « BEAUX DISCOURS » NE PEUVENT PLUS FONCTIONNER POUR PERENNISER LE POUVOIR DE CEUX QUI NE SE MONTRENT PAS A LA HAUTEUR DES DEFIS LANCE A LA NATION CONGOLAISE.
QUELLE COHESION EST-ELLE POSSIBLE ALORS QUE MEME LES MANIFESTATIONS DE SOUTIEN AU POPULATIONS MASSACREES DE L’EST OU BIEN A L’ARMEE NATIONALE SONT REPRIMEES ET INTERDICTES?
LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES, M. KABILA, ET RECONNAISSEZ LE PLEIN ECHEC DE VOTRE POLITIQUE SECURITAIRE DEPUIS 11 ANS.
LA VERITE EST QUE LES RESSOURCES DU PAYS SONT UTILISEES POUR REPRIMER LE PEUPLE CONGOLAIS ET NON POUR COMBATTRE SES ENNEMIS:
PLUS DE 42.000.000 DE DOLLARS ONT ETE DEPENSES POUR REPRIMER LES CONGOLAIS APRES LES ELECTIONS SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE NATIONAL: DES CHARS DE COMBATS A PROFUSION ET DES POLICIERS EN TENUE ANTI-EMEUTES POUR EMEPECHER LA REVOLTE DU PEUPLE CONTRE L’ HOLD UP ELECTORAL. LES ELEMENTS DE LA GARDE REPUBLICAINE HABILLES EN POLICIERS SONT MEME PASSES DE MAISON EN MAISON POUR ENLEVER NOS JEUNES ET POUR LES TUER. MAIS POUR COMBATTRE CEUX QUI AGGRESSENT LE CONGO, KABILA N’ A RIEN DE MIEUX A OFFRIR QUE DES TROUPES AFFAMEES ET TRAHIES PAR DES CHEFS CORROMPUS PRETS MEME A VENDRE LES ARMES A L’ ENNEMI DANS L’IMPUNITE LA PLUS TOTALE.
QUELLE ARMEE PEUT RESISTER A LA TRAITRISE DE CEUX QUI SE CACHENT DERRIERE LES ORDRES DE « REPLIS STRATEGIQUES » CHAQUE FOIS QU’ELLE AVANCE OU BIEN ELLE EST PROCHE D’UNE VICTOIRE?
C’EST N’EST PAS LA FAIBLESSE QUANTITATIVE OU BIEN LE VIEILLISEMENT DES TROUPES, M. KABILA, QUI MINE L’ARMEE CONGOLAISE MAIS L’INDIFFERENCE DES CHEFS FACE A L’AVENIR DU CONGO.
Que dire de la référence opportuniste à un « instrument politique de cohésion » innommé et indéterminé, que vous aurez la magnanimité d’adopter « le moment opportun » (fin de citation) pour cimenter la cohésion nationale ?
Nous tombons ici en plein paternalisme et surréalisme politique…
M. Kabila n’a même pas le courage de citer, face à sa majorité artificielle issue de la fraude électorale et d’un Senat désormais fin mandat depuis presqu’une année, la parole « Dialogue ».
Cela laisse bien comprendre l’attitude crispée qui l’anime face à cette exigence vitale de légitimation des institutions politiques après le holdup up électoral de novembre 2011.
- Ce discours à la Nation largement lacunaire même dans la dénonciation de l’agression de la RDC, enfin extériorisée même si à travers des formules ambiguës selon lesquelles « Tout aurait été dit sur l’agression de la RDC » (fin de citation) arrive trop tard ;
- Il est trop bref et superficiel, car ne donne aucune réponse aux congolais sur les raisons de la débâcle politique, militaire et diplomatique que vit la RDC en ce moment ;
- Il présente une lacune majeure dans le chef de son orateur : le timonier n’assume aucune responsabilité par rapport au naufrage du navire qu’il s’entête à conduire à tout prix, jusqu’ ‘à l’humiliation suprême de toute une nation.
- Que dire de la leçon que M. Kabila veut donner à la Monusco, alors que lui-même ne tire aucune leçon de l’échec de sa propre politique sécuritaire ?
Face au bilan désastreux de sa politique de navigation à vue, il aurait été plus sage, de la part de M Kabila, d’exprimer ses regrets et assumer ses responsabilités, car aucun congolais ne croit plus aux mirages des chantiers fantaisistes toujours inachevés ou bien au mythe d’une modernisation de propagande vide de contenu concret en terme de développement et de sécurité.
Trop tard, trop bref et trop irresponsable, M. Kabila !
Fait à Kinshasa le 16/12/2012
Eugène DIOMI NDONGALA,
Président National de la Démocratie Chrétienne, D.C.
Porte-Parole de la Majorité Présidentielle Populaire, M.P.P
DISCOURS DE KABILA SUR L’ETAT DE LA NATION :
« TROP TARD, TROP BREF ET TROP IRRESPONSABLE ! »
Le 15 décembre 2012, Joseph Kabila a tenu un discours sur « l’Etat de la Nation » dont le caractère soporifique et surréaliste a surpris la majorité des congolais. Dans une phase de notre histoire commune où les formules incantatoires ne garantissent plus le « statu quo », les limites de cet exercice oratoire abstrait ressortent de son caractère déconnecté de la réalité politique, sociale et surtout sécuritaire du Congo.
Encore une fois de plus, M. Kabila prend les congolais pour des sous-citoyens.
Ce discours à la nation ne nous apprend rien, d’autant plus qu’il apparait que seulement aujourd’hui, face à la débâcle militaire et de sa politique sécuritaire, M. Kabila pense construire une armée nationale, apolitique et républicaine : il était où, ces derniers 11 ans, pour ignorer cette faiblesse de l’état congolais ?
Peut-on combattre des visées expansionnistes des pays voisins de la RDC en enrôlant dans le désordre le plus total nos agresseurs dans nos propres forces armées ?
Et pourtant c’est cela la fondation de politique sécuritaire menées par M. Kabila depuis 11 ans de « mixages ».Nos dénonciations, nos craintes n’auront servi à rien, sauf à nous faire traquer comme des sous-citoyens à abattre.
M. Kabila demande à la jeunesse de s’enrôler massivement dans l’armée pour défendre la nation; comment va-t-il entretenir cette armée de circonstance alors que les récents événements qui se sont déroulés à l’Est du pays ont démontré suffisamment l’impréparation, la misère et les faiblesses logistiques et de commandement dont souffrent nos hommes engagés au front ?
Ce discours prononcé devant un auditoire largement acquis à sa cause, ne doit pas nous détourner de la réalité.
En effet, le peuple congolais a le droit de savoir :
- Quelle est la vraie nature du M23 et quelles sont ses revendications réelles ?
- Que stipulent ces accords secrets signés par Kabila avec des mouvements rebelles ainsi que le Rwanda et L’Ouganda et pourquoi sont- ils secrets ?
- POURQUOI M. KABILA AVAIT AUTORISE LA PRESENCE DE TROUPES RWANDAISES EN TERRITOIRE CONGOLAIS MEME APRES LEUR DEPART OFFCIEL ET A L’INSU DES CITOYENS CONGOLAIS ?
- Le Rwanda et l’Ouganda étant formellement reconnus comme soutiens à ces mouvements rebelles par des Rapport Officiels des Groupes des Experts des Nations Unies, quel est le degré d’ implication réciproque dans l’agression de la RDC ? D’autant plus qu’il est difficile de comprendre la PROCHAINE participation à une force dite NEUTRE de ces mêmes pays accusés d’agresser le Congo…
- Pourquoi avoir choisi Kampala au lieu de Brazzaville, par exemple, comme lieu de négociation?
Beaucoup de questions qui n’ont aucune réponse précise dans cette projection incantatoire de l’Etat de la Nation congolaise.
De plus, nous avions déjà dans le passé décrié la dangerosité d’une politique jonglant entre négociations avec des « Mutins » et les alliances ambiguës avec des pays qui soutiennent cette génération continuelle de rebellions de proxy hostiles : AFDL, RCD, CNDP et M23…
LES JEUNES CONGOLAIS NE PEUVENT DEVENIR ETERNELLEMENT LA CHAIRE A CANON SACRIFIEE SUR L’AUTEL DES ACCORDS SECRETS ENTRE KABILA, KAGAME ET MUSEVENI !
IDEM POUR LA COHESION NATIONALE, DONT LE MESSAGE GLANE DANS SON DISCOURS SERAIT ADRESSE PARTICULIEREMENT A L’OPPOSITION POLITIQUE:
JUSQU’ A LA VEILLE DE CET EXERCICE ORATOIRE, MOI – MEME JE CONTINUE A FAIRE LES FRAIS DE LA TRAQUE AUX OPPOSANTS POLITIQUES LES PLUS ENGAGES. PAS SEULEMENT M. KABILA IGNORE LA REVENDICATION DE LA LIBERATION DES OPPOSANTS POLITIQUES QUI SONT EN PRISON OU BIEN DETENUS AU SECRET PAR LES SERVICES DE SECURITE EN CE MOMENT, MAIS IL CONTINUE A TRAQUER LES OPPOSANTS A KINSHASA, AVEC L’INSTRUMENTALISATION HONTEUSE DE L’APPAREIL POLITICO-JUDICIARE.
ENCORE DES BEAUX DISCOURS SUR LA COHESION NATIONALE DESTINES A DISTRAIRE LES CONGOLAIS, LES DESORIENTER POUR NE JAMAIS AFFRONTER LES QUESTIONS DE FOND QUI MINENT LES FONDATIONS DE L’ETAT CONGOLAIS EN CE MOMENT:
- QUID DE LA MISE EN DISCUSSION DE LA LEGITIMITE DU POUVOIR DE M. KABILA?
- QUID DE SON HOLD UP ELECTORAL?
- QUID DU PROCESSUS ELECTORAL LE PLUS DECRIE AU MONDE DONT CE PARLEMENT ANIME EN MAJORITE PAR DES APPLAUDISSEURS TIRE SA PRETENDUE LEGITIMITE?
JUSQU’ AU MOMENT OU KABILA NE REPONDRA A CES QUESTIONS, LE MAL CONGOLAIS QUI GANGRENE NOTRE ETAT CONTINUERA A NE PAS ETRE DIAGNOSTIQUE CONVENABLEMENT. LES INCANTATIONS DES « BEAUX DISCOURS » NE PEUVENT PLUS FONCTIONNER POUR PERENNISER LE POUVOIR DE CEUX QUI NE SE MONTRENT PAS A LA HAUTEUR DES DEFIS LANCE A LA NATION CONGOLAISE.
QUELLE COHESION EST-ELLE POSSIBLE ALORS QUE MEME LES MANIFESTATIONS DE SOUTIEN AU POPULATIONS MASSACREES DE L’EST OU BIEN A L’ARMEE NATIONALE SONT REPRIMEES ET INTERDICTES?
LIBEREZ LES PRISONNIERS POLITIQUES, M. KABILA, ET RECONNAISSEZ LE PLEIN ECHEC DE VOTRE POLITIQUE SECURITAIRE DEPUIS 11 ANS.
LA VERITE EST QUE LES RESSOURCES DU PAYS SONT UTILISEES POUR REPRIMER LE PEUPLE CONGOLAIS ET NON POUR COMBATTRE SES ENNEMIS:
PLUS DE 42.000.000 DE DOLLARS ONT ETE DEPENSES POUR REPRIMER LES CONGOLAIS APRES LES ELECTIONS SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE NATIONAL: DES CHARS DE COMBATS A PROFUSION ET DES POLICIERS EN TENUE ANTI-EMEUTES POUR EMEPECHER LA REVOLTE DU PEUPLE CONTRE L’ HOLD UP ELECTORAL. LES ELEMENTS DE LA GARDE REPUBLICAINE HABILLES EN POLICIERS SONT MEME PASSES DE MAISON EN MAISON POUR ENLEVER NOS JEUNES ET POUR LES TUER. MAIS POUR COMBATTRE CEUX QUI AGGRESSENT LE CONGO, KABILA N’ A RIEN DE MIEUX A OFFRIR QUE DES TROUPES AFFAMEES ET TRAHIES PAR DES CHEFS CORROMPUS PRETS MEME A VENDRE LES ARMES A L’ ENNEMI DANS L’IMPUNITE LA PLUS TOTALE.
QUELLE ARMEE PEUT RESISTER A LA TRAITRISE DE CEUX QUI SE CACHENT DERRIERE LES ORDRES DE « REPLIS STRATEGIQUES » CHAQUE FOIS QU’ELLE AVANCE OU BIEN ELLE EST PROCHE D’UNE VICTOIRE?
C’EST N’EST PAS LA FAIBLESSE QUANTITATIVE OU BIEN LE VIEILLISEMENT DES TROUPES, M. KABILA, QUI MINE L’ARMEE CONGOLAISE MAIS L’INDIFFERENCE DES CHEFS FACE A L’AVENIR DU CONGO.
Que dire de la référence opportuniste à un « instrument politique de cohésion » innommé et indéterminé, que vous aurez la magnanimité d’adopter « le moment opportun » (fin de citation) pour cimenter la cohésion nationale ?
Nous tombons ici en plein paternalisme et surréalisme politique…
M. Kabila n’a même pas le courage de citer, face à sa majorité artificielle issue de la fraude électorale et d’un Senat désormais fin mandat depuis presqu’une année, la parole « Dialogue ».
Cela laisse bien comprendre l’attitude crispée qui l’anime face à cette exigence vitale de légitimation des institutions politiques après le holdup up électoral de novembre 2011.
- Ce discours à la Nation largement lacunaire même dans la dénonciation de l’agression de la RDC, enfin extériorisée même si à travers des formules ambiguës selon lesquelles « Tout aurait été dit sur l’agression de la RDC » (fin de citation) arrive trop tard ;
- Il est trop bref et superficiel, car ne donne aucune réponse aux congolais sur les raisons de la débâcle politique, militaire et diplomatique que vit la RDC en ce moment ;
- Il présente une lacune majeure dans le chef de son orateur : le timonier n’assume aucune responsabilité par rapport au naufrage du navire qu’il s’entête à conduire à tout prix, jusqu’ ‘à l’humiliation suprême de toute une nation.
- Que dire de la leçon que M. Kabila veut donner à la Monusco, alors que lui-même ne tire aucune leçon de l’échec de sa propre politique sécuritaire ?
Face au bilan désastreux de sa politique de navigation à vue, il aurait été plus sage, de la part de M Kabila, d’exprimer ses regrets et assumer ses responsabilités, car aucun congolais ne croit plus aux mirages des chantiers fantaisistes toujours inachevés ou bien au mythe d’une modernisation de propagande vide de contenu concret en terme de développement et de sécurité.
Trop tard, trop bref et trop irresponsable, M. Kabila !
Fait à Kinshasa le 16/12/2012
Eugène DIOMI NDONGALA,
Président National de la Démocratie Chrétienne, D.C.
Porte-Parole de la Majorité Présidentielle Populaire, M.P.P
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
Barack Obama, Ne Muanda Nsemi et la fin précipitée des négociations de Kampala.
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... C9AyYjiQXU
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... C9AyYjiQXU
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
http://www.congoone.net/one/index.php?o ... &Itemid=54
Le M23, Robert Krueger, Barack Obama, les complicités de Kigali et Kinshasa. Attention à Kampala et à l’amnésie collective !
Écrit par Mbelu Babanya Kabudi
Dimanche, 23 Décembre 2012 18:11
« L’étude de l’histoire est l’un des moyens d’éviter sa répétition. » P.D. Scott
Le mois de décembre 2012 donne l’impression d’avoir été riche en évènements pour l’avenir de la sous-région des Grands Lacs. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons essayer d’émettre certaines hypothèses qui nous permettent d’être un peu plus attentif à ce qui se joue à l’est de notre pays. Pour rappel, notre pays est victime d’une guerre de basse intensité orchestrée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés depuis les années 1990. Cette guerre est menée par Kigali (Kagme) et Kampala (Museveni) et leurs infiltrés dans les institutions et structures étatiques congolaise depuis la guerre de l’AFDL en 1996.. Le M23, après l’AFDL, le RCD, le PPRD et le CNDP est « un cheval de Troie » dont se sert le Rwanda pour la énième fois pour infiltrer le Congo, l’affaiblir davantage et réussir son émiettement. Sa visée stratégique est de remettre la question de la légitimité du pouvoir politique ainsi que celle la souveraineté économique, politique et culturelle de notre pays aux calendes grecques. Ce rappel fait, il est important d’être attentif aux signes des temps pour pouvoir poser certaines questions pertinentes.
Des signes de temps, parlons-en. Le 15 décembre 2012, dans une salle de conférence à l’hôtel Thon à Bruxelles en Belgique, un parti politique rwandais rend compte de son avancement et de ses objectifs à ses partisans, aux opposants au pouvoir actuel de Kigali, à ses amis et aux curieux venus nombreux pour cet évènement. Avant que le Président du Parti pour la Démocratie au Rwanda-Ihumure, Paul Rusesabagina, ne puisse prendre la parole, Robert Krueger (formerly U.S. Congressman, U.S. Senator, U.S. Ambassador) l’introduit.
Que dit-il entre autres dans cette introduction ? Que Kagame et le FPR ont commis un deuxième génocide après celui de 1994 et qu’il est resté ignoré parce que le monde voulait qu’il en soit ainsi. Robert Krueger dit : « The first 1994 genocide was known throughout world. The second, revenging genocide that began under Kagame, was and is still largely ignored – because the 2 outside world does not want to acknowledge that those who had won in July 1994 were no better than those who had lost.” Pourquoi le monde (la communauté internationale) a-t-elle ignore ce deuxième génocide? Robert Krueger répond : « To acknowledge it would mean that the UN and the outside world needed to do something about it. » Dans son mot d’introduction, Robert Krueger s’en prend à ceux qui, à travers le monde, croit que Kagame a arrêté le génocide au Rwanda. Pour lui, il n’en est pas question. Au Rwanda, Kagame ne vole pas tout simplement les élections, il vole aussi les vies humaines et cela depuis 1994. Et le comble est qu’il l’étend au Congo (RD) en soutenant le M23 et les autres groupes de miliciens. Robert Krueger qualifie le pouvoir de Kagame de dictatorial, l’accuse d’avoir fraudé aux dernières élections et d’avoir contraint ses opposants au silence, à l’exil et d’en avoir tués.
Le 18 décembre 2012, trois jours après ce texte de Robert Krueger, Barack Obama s’entretient au téléphone avec Paul Kagame. Il l’exhorte à cesser de soutenir non seulement le M23 mais aussi les autres groupes armés déstabilisant la RDC. Il y a une certaine ressemblance de discours entre ces deux membres du Parti Démocrate américain. Cette ressemblance de discours apparaît après que certains compatriotes et experts de l’ONU aient été parlé de « la crise dévastatrice dans l’est de la RD Congo » à la Chambre de la Commission des affaires étrangères (du Congrès Américain) et plus précisément au sous-comité sur l’Afrique, la Santé Mondiale et les Droits de l’homme le 11 décembre 2012.
Un ex-expert du Groupe de l’ONU ayant participé à l’élaboration du dernier rapport sur la guerre de l’est et publié le 21 novembre 2012 y a lu un texte dont les thèses se résument dans ce que Robert Krueger et Barack Obama ont dit de et à Kagame. Néanmoins, le texte de Steve Hege, parce que c’est de lui qu’il s’agit, soutient, avec des preuves à l’appui, que Kigali (Kagame) travaille à l’avènement d’un Etat fédéral autonome à l’est de notre pays. Le M23 et le CNDP ont accepté de s’adonner à l’accomplissement de cet objectif majeur. Kigali travaille à la réalisation de cet objectif avec l’appui de Kampala (Museveni). Pour le cacher, ces deux messieurs, leurs armées et les milices qu’ils soutiennent servent aux Congolais(es) le discours qu’ils veulent entendre : ils leur parlent du hold-up électoral, de l’imperium de Tshisekedi, de la mauvaise gouvernance, de la libération des prisonniers politiques, du non-respect des droits de l’homme, de l’affaire Chebeya, etc. « En outre, écrit Steve Hege, les Rwandais ont entrepris tous les efforts possibles pour dépeindre le Congo comme un « un grand trou noir » en jouant sur les représentations coloniales de Joseph Conrad qualifiant l’Etat Congolais comme étant « le cœur des ténèbres ». » Et ce discours plaît bien aux impérialistes et aux néocolonialistes soucieux de mettre notre pays en coupes réglées.
La lecture du texte de Steve Hege est riche en révélations. Même s’il ne fait pas allusion au soutien des parrains du Rwanda à Kagame après leurs sanctions symboliques.
Donnons deux exemples. Les gouvernants (usurpateurs de Kinshasa) n’ont pas dénoncé un peu tôt l’implication de l’Ouganda dans le soutien offert au M23. Steve Hege écrit : « Le gouvernement Ougandais a reconnu officiellement lors d’une réunion avec le Groupe d’experts au début d’octobre que ce soutien a effectivement eu lieu. Un officier de police Ougandais désigné a déclaré que le gouvernement prendrait des mesures pour enquêter et arrêter les personnes impliquées. Le gouvernement de la RDC est pleinement conscient de ce soutien par des individus au sein du gouvernement de l’Ouganda, mais a choisi de ne pas dénoncer, espérant convaincre les Ougandais qu’ils ont plus à gagner en travaillant avec Kinshasa qu’avec Kigali. »
Dans l’entre-temps, Kinshasa caresse aussi Kigali dans le sens de ses poils. Il n’est pas disposé à participer à la collecte d’informations sur le Rwanda. « Durant les étapes initiales de la rébellion, écrit encore Steve Hege, des représentants du gouvernement Congolais ont cherché même à entraver notre accès à des informations clés sur l’implication Rwandaise, préférant traiter ces questions de façon discrète entre Kigali et eux-mêmes. »
Cette ambiguïté du pouvoir usurpateur de Kinshasa, c’est-à-dire Joseph Kabila et son clan, est une écharde dans la chair de notre pays. L’infiltration de nos institutions étatiques par « les clients » de Kigali et de Kampala nous convainc davantage que les dépeceurs de notre pays travaillent patiemment à son émiettement. A Kinshasa, à Goma comme ailleurs dans notre pays, nous devrions être attentifs à la menace de l’amnésie collective. Le Rwanda, l’Ouganda et leurs parrains sont à la fois cyniques et patients. D’ailleurs, « certains anciens officiers du CNDP ont répété, écrit Steve Hege, que lorsque les Rwandais leur avaient convaincus de se joindre à l’armée congolaise, ils leur avaient dit de « faire preuve de patience ». Nous arriverons à l’objectif (ultime), faites-nous confiance, leur avaient-ils demandé. » Pour qui sait que certains officiers du CNDP sont à Kananga, que certains autres homme politique de ce mouvement politico-miliaitre ont été validés comme députés à l’Assemblée nationale, nous avons, en tant que Congolais, du souci à nous faire.
Dans ce contexte, quand nos docteurs en sciences politiques et les autres professeurs-docteurs viennent nous affirmer que le M23 peut être un début de solution à notre disparition en tant que peuple, nous avons envie de demander que tous les diplômés des universités occidentales soutenant cette thèse chez nous soient déchus de leurs titres pour avoir cédé à l’amnésie collective. Non. Le M23=l’AFDL=le RCD=le PPRD=le CNDP et peut-être, demain, il sera égale au M25. Nous n’avons pas à nous leurrer. L’émiettement du Congo demeure l’objectif majeur des impérialistes, des colonialistes des néocolonialistes et de « leurs nègres de service » depuis la traite négrière jusqu’à ce jour. Leur rhétorique officielle est mensongère.
Cela étant, il se pourrait qu’un changement intervienne dans notre sous-région. Que Kagame soit remplacé par Paul Rusesabagina ou par un autre. Les prises de positions de Barack Obama et de Robert Krueger peuvent être interprétées comme des signes du début de « la fin d’une ère » au cours de laquelle Kagame et le FPR ont décidé de la pluie et du beau temps au Rwanda et dans la sous-région des Grands-Lacs. Elles témoignent que Paul Kagame a violé le droit humanitaire international. (Si nous avions un gouvernement responsable, il prendrait les parrains de Paul Kagame au mot en le traduisant devant la Cour Internationale de Justice. Ne fût-ce que de manière symbolique.) Néanmoins, pour ceux qui ont une certaine maîtrise de l’histoire du monde, il n’y a pas plusieurs exemples où les interventions US ont bénéficié aux peuples exploités et opprimés par les dictatures ayant joui du soutien de l’élite dominante anglo-saxonne[1]. Si un changement intervenait dans la sous-région des Grands-Lacs, il n’est pas sûr qu’il soit à l’avantage de nos peuples. N’empêche qu’il puisse entraîner Kagame et « ses chevaux de Troie » du Congo.
Nous devons rester attentifs parce que l’ennemi commun des peuples de Grands-Lacs peut capituler mais il ne se convertira jamais. Frantz Fanon nous avertissait déjà sur le modus operandi de cet ennemi en commentant l’assassinat de Lumumba en ces termes : « « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combattivité et de sa nocivité. »
Du reste, à partir du moment où Barack Obama a parlé à Paul Kagame (et à Kabila), les négociations de Kampala ne sont plus que des formalités sans réelles incidences sur les décisions que ces « deux nègres de service » (Kagame et Kabila) vont imposer à leurs valets. Toutes les négociations avant celles de Kampala ont suivi le même schéma[2]. Contrairement aux apparences.
Il serait aussi un fait que « ces deux nègres de service » jouent leurs dernières cartes. Mettre à nu Kagame et le FPR est une entreprise périlleuse pour les actuels et les anciens membres de ce parti politico-militaire. L’histoire pourrait nous réserver des surprises ! Le PDR-I saura-il changer la donne ? Ce n’est pas encore très sûr. Il appartient aux patriotes et autres résistants Congolais de demeurer vigilants de façon que les changements dans notre sous-région ne nous tombent dessus sans que nous y ayons participé comme véritables acteurs…
[1] Lire P. D. SCOTT, La route vers le nouveau désordre mondiale. 50 ans d’ambitions des Etats-Unis, tr. de l’américain par Maxime Chaix et Anthony Spaggiari, Ed. Demi-Lune, Paris, 2001 et M. COLLON, Les 7 péchés d’Hugo Chavez, Bruxelles Inveg’Action, 2009.
[2] Lire P. PEAN , Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Paris, Fayard, 2010. Lire surtout le 17ème chapitre.
Le M23, Robert Krueger, Barack Obama, les complicités de Kigali et Kinshasa. Attention à Kampala et à l’amnésie collective !
Écrit par Mbelu Babanya Kabudi
Dimanche, 23 Décembre 2012 18:11
« L’étude de l’histoire est l’un des moyens d’éviter sa répétition. » P.D. Scott
Le mois de décembre 2012 donne l’impression d’avoir été riche en évènements pour l’avenir de la sous-région des Grands Lacs. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons essayer d’émettre certaines hypothèses qui nous permettent d’être un peu plus attentif à ce qui se joue à l’est de notre pays. Pour rappel, notre pays est victime d’une guerre de basse intensité orchestrée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés depuis les années 1990. Cette guerre est menée par Kigali (Kagme) et Kampala (Museveni) et leurs infiltrés dans les institutions et structures étatiques congolaise depuis la guerre de l’AFDL en 1996.. Le M23, après l’AFDL, le RCD, le PPRD et le CNDP est « un cheval de Troie » dont se sert le Rwanda pour la énième fois pour infiltrer le Congo, l’affaiblir davantage et réussir son émiettement. Sa visée stratégique est de remettre la question de la légitimité du pouvoir politique ainsi que celle la souveraineté économique, politique et culturelle de notre pays aux calendes grecques. Ce rappel fait, il est important d’être attentif aux signes des temps pour pouvoir poser certaines questions pertinentes.
Des signes de temps, parlons-en. Le 15 décembre 2012, dans une salle de conférence à l’hôtel Thon à Bruxelles en Belgique, un parti politique rwandais rend compte de son avancement et de ses objectifs à ses partisans, aux opposants au pouvoir actuel de Kigali, à ses amis et aux curieux venus nombreux pour cet évènement. Avant que le Président du Parti pour la Démocratie au Rwanda-Ihumure, Paul Rusesabagina, ne puisse prendre la parole, Robert Krueger (formerly U.S. Congressman, U.S. Senator, U.S. Ambassador) l’introduit.
Que dit-il entre autres dans cette introduction ? Que Kagame et le FPR ont commis un deuxième génocide après celui de 1994 et qu’il est resté ignoré parce que le monde voulait qu’il en soit ainsi. Robert Krueger dit : « The first 1994 genocide was known throughout world. The second, revenging genocide that began under Kagame, was and is still largely ignored – because the 2 outside world does not want to acknowledge that those who had won in July 1994 were no better than those who had lost.” Pourquoi le monde (la communauté internationale) a-t-elle ignore ce deuxième génocide? Robert Krueger répond : « To acknowledge it would mean that the UN and the outside world needed to do something about it. » Dans son mot d’introduction, Robert Krueger s’en prend à ceux qui, à travers le monde, croit que Kagame a arrêté le génocide au Rwanda. Pour lui, il n’en est pas question. Au Rwanda, Kagame ne vole pas tout simplement les élections, il vole aussi les vies humaines et cela depuis 1994. Et le comble est qu’il l’étend au Congo (RD) en soutenant le M23 et les autres groupes de miliciens. Robert Krueger qualifie le pouvoir de Kagame de dictatorial, l’accuse d’avoir fraudé aux dernières élections et d’avoir contraint ses opposants au silence, à l’exil et d’en avoir tués.
Le 18 décembre 2012, trois jours après ce texte de Robert Krueger, Barack Obama s’entretient au téléphone avec Paul Kagame. Il l’exhorte à cesser de soutenir non seulement le M23 mais aussi les autres groupes armés déstabilisant la RDC. Il y a une certaine ressemblance de discours entre ces deux membres du Parti Démocrate américain. Cette ressemblance de discours apparaît après que certains compatriotes et experts de l’ONU aient été parlé de « la crise dévastatrice dans l’est de la RD Congo » à la Chambre de la Commission des affaires étrangères (du Congrès Américain) et plus précisément au sous-comité sur l’Afrique, la Santé Mondiale et les Droits de l’homme le 11 décembre 2012.
Un ex-expert du Groupe de l’ONU ayant participé à l’élaboration du dernier rapport sur la guerre de l’est et publié le 21 novembre 2012 y a lu un texte dont les thèses se résument dans ce que Robert Krueger et Barack Obama ont dit de et à Kagame. Néanmoins, le texte de Steve Hege, parce que c’est de lui qu’il s’agit, soutient, avec des preuves à l’appui, que Kigali (Kagame) travaille à l’avènement d’un Etat fédéral autonome à l’est de notre pays. Le M23 et le CNDP ont accepté de s’adonner à l’accomplissement de cet objectif majeur. Kigali travaille à la réalisation de cet objectif avec l’appui de Kampala (Museveni). Pour le cacher, ces deux messieurs, leurs armées et les milices qu’ils soutiennent servent aux Congolais(es) le discours qu’ils veulent entendre : ils leur parlent du hold-up électoral, de l’imperium de Tshisekedi, de la mauvaise gouvernance, de la libération des prisonniers politiques, du non-respect des droits de l’homme, de l’affaire Chebeya, etc. « En outre, écrit Steve Hege, les Rwandais ont entrepris tous les efforts possibles pour dépeindre le Congo comme un « un grand trou noir » en jouant sur les représentations coloniales de Joseph Conrad qualifiant l’Etat Congolais comme étant « le cœur des ténèbres ». » Et ce discours plaît bien aux impérialistes et aux néocolonialistes soucieux de mettre notre pays en coupes réglées.
La lecture du texte de Steve Hege est riche en révélations. Même s’il ne fait pas allusion au soutien des parrains du Rwanda à Kagame après leurs sanctions symboliques.
Donnons deux exemples. Les gouvernants (usurpateurs de Kinshasa) n’ont pas dénoncé un peu tôt l’implication de l’Ouganda dans le soutien offert au M23. Steve Hege écrit : « Le gouvernement Ougandais a reconnu officiellement lors d’une réunion avec le Groupe d’experts au début d’octobre que ce soutien a effectivement eu lieu. Un officier de police Ougandais désigné a déclaré que le gouvernement prendrait des mesures pour enquêter et arrêter les personnes impliquées. Le gouvernement de la RDC est pleinement conscient de ce soutien par des individus au sein du gouvernement de l’Ouganda, mais a choisi de ne pas dénoncer, espérant convaincre les Ougandais qu’ils ont plus à gagner en travaillant avec Kinshasa qu’avec Kigali. »
Dans l’entre-temps, Kinshasa caresse aussi Kigali dans le sens de ses poils. Il n’est pas disposé à participer à la collecte d’informations sur le Rwanda. « Durant les étapes initiales de la rébellion, écrit encore Steve Hege, des représentants du gouvernement Congolais ont cherché même à entraver notre accès à des informations clés sur l’implication Rwandaise, préférant traiter ces questions de façon discrète entre Kigali et eux-mêmes. »
Cette ambiguïté du pouvoir usurpateur de Kinshasa, c’est-à-dire Joseph Kabila et son clan, est une écharde dans la chair de notre pays. L’infiltration de nos institutions étatiques par « les clients » de Kigali et de Kampala nous convainc davantage que les dépeceurs de notre pays travaillent patiemment à son émiettement. A Kinshasa, à Goma comme ailleurs dans notre pays, nous devrions être attentifs à la menace de l’amnésie collective. Le Rwanda, l’Ouganda et leurs parrains sont à la fois cyniques et patients. D’ailleurs, « certains anciens officiers du CNDP ont répété, écrit Steve Hege, que lorsque les Rwandais leur avaient convaincus de se joindre à l’armée congolaise, ils leur avaient dit de « faire preuve de patience ». Nous arriverons à l’objectif (ultime), faites-nous confiance, leur avaient-ils demandé. » Pour qui sait que certains officiers du CNDP sont à Kananga, que certains autres homme politique de ce mouvement politico-miliaitre ont été validés comme députés à l’Assemblée nationale, nous avons, en tant que Congolais, du souci à nous faire.
Dans ce contexte, quand nos docteurs en sciences politiques et les autres professeurs-docteurs viennent nous affirmer que le M23 peut être un début de solution à notre disparition en tant que peuple, nous avons envie de demander que tous les diplômés des universités occidentales soutenant cette thèse chez nous soient déchus de leurs titres pour avoir cédé à l’amnésie collective. Non. Le M23=l’AFDL=le RCD=le PPRD=le CNDP et peut-être, demain, il sera égale au M25. Nous n’avons pas à nous leurrer. L’émiettement du Congo demeure l’objectif majeur des impérialistes, des colonialistes des néocolonialistes et de « leurs nègres de service » depuis la traite négrière jusqu’à ce jour. Leur rhétorique officielle est mensongère.
Cela étant, il se pourrait qu’un changement intervienne dans notre sous-région. Que Kagame soit remplacé par Paul Rusesabagina ou par un autre. Les prises de positions de Barack Obama et de Robert Krueger peuvent être interprétées comme des signes du début de « la fin d’une ère » au cours de laquelle Kagame et le FPR ont décidé de la pluie et du beau temps au Rwanda et dans la sous-région des Grands-Lacs. Elles témoignent que Paul Kagame a violé le droit humanitaire international. (Si nous avions un gouvernement responsable, il prendrait les parrains de Paul Kagame au mot en le traduisant devant la Cour Internationale de Justice. Ne fût-ce que de manière symbolique.) Néanmoins, pour ceux qui ont une certaine maîtrise de l’histoire du monde, il n’y a pas plusieurs exemples où les interventions US ont bénéficié aux peuples exploités et opprimés par les dictatures ayant joui du soutien de l’élite dominante anglo-saxonne[1]. Si un changement intervenait dans la sous-région des Grands-Lacs, il n’est pas sûr qu’il soit à l’avantage de nos peuples. N’empêche qu’il puisse entraîner Kagame et « ses chevaux de Troie » du Congo.
Nous devons rester attentifs parce que l’ennemi commun des peuples de Grands-Lacs peut capituler mais il ne se convertira jamais. Frantz Fanon nous avertissait déjà sur le modus operandi de cet ennemi en commentant l’assassinat de Lumumba en ces termes : « « Notre tort à nous, Africains, est d’avoir oublié que l’ennemi ne recule jamais sincèrement. Il ne comprend jamais. Il capitule, mais ne se convertit pas. Notre tort est d’avoir cru que l’ennemi avait perdu de sa combattivité et de sa nocivité. »
Du reste, à partir du moment où Barack Obama a parlé à Paul Kagame (et à Kabila), les négociations de Kampala ne sont plus que des formalités sans réelles incidences sur les décisions que ces « deux nègres de service » (Kagame et Kabila) vont imposer à leurs valets. Toutes les négociations avant celles de Kampala ont suivi le même schéma[2]. Contrairement aux apparences.
Il serait aussi un fait que « ces deux nègres de service » jouent leurs dernières cartes. Mettre à nu Kagame et le FPR est une entreprise périlleuse pour les actuels et les anciens membres de ce parti politico-militaire. L’histoire pourrait nous réserver des surprises ! Le PDR-I saura-il changer la donne ? Ce n’est pas encore très sûr. Il appartient aux patriotes et autres résistants Congolais de demeurer vigilants de façon que les changements dans notre sous-région ne nous tombent dessus sans que nous y ayons participé comme véritables acteurs…
[1] Lire P. D. SCOTT, La route vers le nouveau désordre mondiale. 50 ans d’ambitions des Etats-Unis, tr. de l’américain par Maxime Chaix et Anthony Spaggiari, Ed. Demi-Lune, Paris, 2001 et M. COLLON, Les 7 péchés d’Hugo Chavez, Bruxelles Inveg’Action, 2009.
[2] Lire P. PEAN , Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Paris, Fayard, 2010. Lire surtout le 17ème chapitre.
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
Paul Rusesabagina, président du Parti du parti pour la démocratie au Rwanda-Ihumure, c'est le Directeur du fameux hôtel qui avait abrité des tutsis durant le génocide rwandais en Avril 1994 ; hôtel qui a été la cœur du film Hôtel Rwanda !!! Il fait de la politique maintenant !!! C'est un hutu modéré, marié a une tutsi. C'est sans doute suite au fait qu'il était marié a elle qu'il avait abrité des tutsis dans son hôtel...
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. [Albert Einstein]
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
http://murengerantwari.unblog.fr/2012/1 ... braeckman/SOUTIEN AU PEUPLE CONGOLAIS (RDC) Par Alliance Amani, Bureau de Coordination Rwanda
Nous au sein de l’ Alliance Amani, Bureau de Coordination Rwanda, nous joignons à nos soeurs et frères congolais aujourd’hui très éprouvés par le conflit occasionné par le Rwanda, lequel conflit se culmine actuellement par la prise de la ville de Goma, une ville de près de 1 million d’habitants, et le déplacement forcé de près de 750 000 personnes ainsi que des milliers de morts et de disparus.
Nous sommes terrifiés par la cruauté qui caractérise aujourd’hui la force d’occupation rwandaise organisée autour de la rebellion dite M23. Nous tenons à réaffirmer que toute la population rwandaise est aussi peinée d’assister au calvaire quotidien dans lequel les autorités rwandaises plongent tout le Congo. Dans le même temps, les membres de l’Alliance Amani /Rwanda , tout comme la population rwandaise en général, rassurent les soeurs et les frères congolais qu’ils n’approuvent en rien ces guerres de conquête et de pillage menées par le Rwanda, leur pays. Lesdites guerres restent, en effet, l’oeuvre d’un seul homme, le Président Rwandais Paul Kagame, et ses quelques rares acolytes régionaux et /ou internationaux.
Avec l’aide de Dieu, la volonté de la Communauté Internationale , la mise en place en RDC d’une Mission des Nations Unies dotée d’une autorité et d’ une capacité réelle pour défendre efficacement la population , le dynamisme du Secrétaire Général des Nations Unies et la fermeté du Conseil de Sécurité, le bien finira par triompher sur le mal incarné par l’actuelle administration Kagame.
En violant les frontières d’un autre pays au grand jour ,le Président rwandais affiche un orgueil et un dédain exagéré qui pousse l’Alliance Amani , le bureau de coordination Rwanda, à opter pour une voie alternative pour faire entendre sa voix. C’est dans cette nouvelle ligne que nous appelons les Rwandais dont ceux membres de l’Alliance Amani/ Rwanda qui n’ont pas encore exprimé leur opinion sur la gestion politique de notre pays à joindre ouvertement et activement leurs efforts pour soutenir la lutte politico – humanitaire voire militaire menée par l’opposition rwandaise aussi bien à l’intérieur qu’extérieur du pays. Telle est, en effet, la seule façon qui nous reste de faire valoir nos droits de citoyens dans un Etat pris en otage par des criminels et celle de réaffirmer notre engagement en vue d’asseoir la démocratie, la paix et la justice.
Chers soeurs et frères congolais ,
Que le malheur vous imposé par le Président Rwandais Paul Kagame ne soit une source de haine envers tous les Rwandais et le Rwanda. Ses jours étant actuellement comptés, nous devons nous souder les coudes dans cette lutte du bien contre le mal et nous allons nous réjouir ensemble, le jour où les populations des Grands Lacs vont renouer avec leur culture du «Vivre ensemble » dans la paix et dans la prospérité.
Fait à Paris , le 21 Novembre 2012
Pasteur Jean Baptiste Kayumba Monsieur Emmanuel Munyaruguru
Porte-Parole Coordinateur
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
http://www.leparisien.fr/international/ ... 433925.php
RD Congo : Jacques Chirac et Valérie Trieweiler se mobilisent en faveur du Kivu
Publié le 25.12.2012, 21h13 | Mise à jour : 22h21
Une quinzaine de personnalités dont Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ont signé une tribune dans Le Monde pour alerter l'opinion publique sur la nécessité et l'urgence d'une intervention de l'ONU au Kivu, une région de l'est de la République démocratique du Congo. | LP / Mehdi Gherdane et AFP Réagir L'ancien président Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, ont appelé mardi l'ONU à «remplir son mandat» en République démocratique du Congo (RDC), dans une tribune publiée dans le journal Le Monde.
«Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s'y joue. Avec déjà des millions de morts et d'autres millions de vies dévastées.
Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. A l'instant. Il lui suffirait de donner l'ordre aux dix-sept mille soldats (en mission pour l'ONU, NDLR) de faire leur métier et de remplir leur mandat», déclarent-ils dans ce texte dont sont également signataires l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui et l'ancien boxeur Mohamed Ali.
«L'horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie. Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population», déplorent-ils.
Négociations suspendues jusqu'à début janvier
Située dans l'est de la RDC, la région du Kivu reste en proie à des troubles, depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) s'est officiellement retiré de Goma le 1er décembre, après onze jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de l'ouverture de négociations de paix, qui ont été suspendues vendredi jusqu'à début janvier, sans aucune avancée jusqu'ici. Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous avait affirmé le 19 décembre que la Monusco était en alerte et que des renforts seraient envoyés si nécessaires.
Le M23 est essentiellement formé d'ex-rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée congolaise, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l'armée régulière dans la région du Kivu. Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
Outre ses auteurs, une quinzaine de personnalités ont signé la tribune publiée dans Le Monde, dont l'ancien ambassadeur de France Stéphane Hessel, le réalisateur américain Jonathan Demme ou la Libérienne Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011.
Les signataires de la tribune pour une intervention de l'ONU au Kivu
Muhammad Ali, fondateur du Muhammad Ali Center ; Robert Badinter, ancien président du Conseil Constitutionnel ; Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie ; Jacques Chirac, ancien Président de la République Française et président de la Fondation Jacques Chirac ; Rosario Dawson, comédienne ; Jonathan Demme, réalisateur ; Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et Secrétaire Général de la Francophonie ; Eve Ensler, auteur et créatrice des V-Day ; Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011 ; Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France ; Angélique Kidjo, Chanteuse ; Claude Lanzmann, écrivain et réalisateur ; Federico Mayor, ancien directeur général de l'Unesco ; Denis Mukwege, gynécologue, prix des droits de l'Homme des Nations Unies ; Thandie Newton, comédienne; Erik Orsenna, écrivain, Atiq Rahimi, écrivain, Jean Christophe Ruffin, écrivain, Mahamat Saleh Haroun, réalisateur, Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand
RD Congo : Jacques Chirac et Valérie Trieweiler se mobilisent en faveur du Kivu
Publié le 25.12.2012, 21h13 | Mise à jour : 22h21
Une quinzaine de personnalités dont Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ont signé une tribune dans Le Monde pour alerter l'opinion publique sur la nécessité et l'urgence d'une intervention de l'ONU au Kivu, une région de l'est de la République démocratique du Congo. | LP / Mehdi Gherdane et AFP Réagir L'ancien président Jacques Chirac et Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, ont appelé mardi l'ONU à «remplir son mandat» en République démocratique du Congo (RDC), dans une tribune publiée dans le journal Le Monde.
«Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s'y joue. Avec déjà des millions de morts et d'autres millions de vies dévastées.
Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. A l'instant. Il lui suffirait de donner l'ordre aux dix-sept mille soldats (en mission pour l'ONU, NDLR) de faire leur métier et de remplir leur mandat», déclarent-ils dans ce texte dont sont également signataires l'ancien président sénégalais Abdou Diouf, la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui et l'ancien boxeur Mohamed Ali.
«L'horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie. Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population», déplorent-ils.
Négociations suspendues jusqu'à début janvier
Située dans l'est de la RDC, la région du Kivu reste en proie à des troubles, depuis que la rébellion Mouvement du 23 mars (M23) s'est officiellement retiré de Goma le 1er décembre, après onze jours d'occupation. Les rebelles avaient accepté ce retrait en échange de l'ouverture de négociations de paix, qui ont été suspendues vendredi jusqu'à début janvier, sans aucune avancée jusqu'ici. Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous avait affirmé le 19 décembre que la Monusco était en alerte et que des renforts seraient envoyés si nécessaires.
Le M23 est essentiellement formé d'ex-rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée congolaise, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l'armée régulière dans la région du Kivu. Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
Outre ses auteurs, une quinzaine de personnalités ont signé la tribune publiée dans Le Monde, dont l'ancien ambassadeur de France Stéphane Hessel, le réalisateur américain Jonathan Demme ou la Libérienne Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011.
Les signataires de la tribune pour une intervention de l'ONU au Kivu
Muhammad Ali, fondateur du Muhammad Ali Center ; Robert Badinter, ancien président du Conseil Constitutionnel ; Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie ; Jacques Chirac, ancien Président de la République Française et président de la Fondation Jacques Chirac ; Rosario Dawson, comédienne ; Jonathan Demme, réalisateur ; Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et Secrétaire Général de la Francophonie ; Eve Ensler, auteur et créatrice des V-Day ; Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011 ; Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France ; Angélique Kidjo, Chanteuse ; Claude Lanzmann, écrivain et réalisateur ; Federico Mayor, ancien directeur général de l'Unesco ; Denis Mukwege, gynécologue, prix des droits de l'Homme des Nations Unies ; Thandie Newton, comédienne; Erik Orsenna, écrivain, Atiq Rahimi, écrivain, Jean Christophe Ruffin, écrivain, Mahamat Saleh Haroun, réalisateur, Valérie Trierweiler, ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
http://www.lejdd.fr/International/Afriq ... lte-582933
Le Kivu, un conflit occulté
DECRYPTAGE – La communauté internationale doit mettre fin à "l'horreur" qui touche la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo : tel est le message d'une tribune parue dans Le Monde, signée notamment par Jacques Chirac et Valérie Trierweiler. Dans ce conflit chronique, l'ONU reste pour l'heure impuissante et ses principaux acteurs impunis. Explications.
La mission de l'ONU en question
Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de mardi, une vingtaine de personnalités - parmi lesquelles Jacques Chirac, Valérie Trierweiler et la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui - affirme qu'il suffirait à la communauté internationale de "donner l'ordre aux 17.000 soldats" de la Monusco - la mission de l'organisation des Nations unies en République démocratique du Congo - pour mettre un terme au "drame" qui a lieu dans la région du Kivu, à l'Est du pays. Or, cette mission n'intervient pas, "faute d'application réelle de son mandat", écrivent les auteurs de cette tribune.
La mission de l'ancienne Monuc, rebaptisée Monusco, est définie par la résolution 1925 du Conseil de Sécurité des Nations unies, adoptée le 1er juillet 2010. Celle-ci permet principalement de "garantir la protection des civils" en République démocratique du Congo, et particulièrement dans la région du Kivu. Une mission qui reste toutefois "trop passive", comme l'explique au JDD.fr Makita Kasongo, spécialiste de la région. En effet, dans le cas d'une offensive des rebelles dans le Nord-Kivu, comme ce fut le cas en novembre dernier, l'action des forces de l'ONU reste très limitée. "Pour que cette mission soit efficace, il faudrait une redéfinition plus précise de son mandat, qui ne se contenterait pas d'être dans la gestion du conflit mais bien dans la résolution de la crise", indique le docteur en science politique. Pour l'heure, la rébellion - qui s'est retirée le 1er décembre de la capitale de la province, Goma - reste campée à 20km de la ville et menace toujours. Les exactions contre la population se poursuivent quotidiennement.
La communauté internationale fébrile
Peu impliqué sur cette question, le Conseil de Sécurité de l'ONU reste pour l'heure muet. "Les grandes puissances sont peu engagées pour ce genre d'opération, c'est le cas surtout pour les Etats-Unis, membre permanent de l'instance onusienne, ou encore de l'Inde et du Pakistan", relève Makita Kasongo, pour qui la faible exposition médiatique de ce conflit fait également le jeu des rebelles. "C'est un conflit occulté, plus qu'oublié, car on le sait présent mais on n'en parle pas", affirme le spécialiste. Le génocide du Rwanda, en 1994, a laissé de profondes séquelles dans la région, entraînant par la suite les deux guerres du Congo (1996-1998, 1998-2003) et la guerre du Kivu (2004-2009), et une situation diplomatique aujourd'hui encore très sensible.
Au final, le manque d'action coercitive facilite la crise du Nord-Kivu. "Il y a une forme d'impunité qui se greffe à l'impuissance de la Monusco, ce qui fait perdurer cette situation", indique Makita Kasongo. Selon lui, il n'y aura pas de sortie de crise "sans un engagement net de la communauté internationale". La dernière offensive des rebelles du M23, mouvement composé de mutins de l'armée congolaise, a toutefois fait bouger un peu les lignes. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est "personnellement engagé" dans cette crise et travaille sur un plan qui créerait une unité d'intervention rapide de 2.000 soldats africains. Cette force viendrait compléter la Monusco et pourrait permettre de stabiliser la région.
Des voisins juges et parties
Dans cette province, le contrôle des ressources minières (coltan, cuivre, or…) est au cœur du conflit. Aussi, le rôle des pays voisins de la région, comme le Rwanda et l'Ouganda, est double. Le Rwanda, qui chercherait à maintenir son accès aux ressources du Nord-Kivu, dont il est exportateur, est directement accusé par Kinshasa et la communauté internationale de soutenir le M23 en lui fournissant armes et argent. "Le M23 n'est pas puissant en soi, mais il est régulièrement grossi d'éléments des armées rwandaises, burundaises et ougandaises et mieux équipé que la force nationale congolaise", assure Makita Kasongo, qui rappelle toutefois que "la Monusco a indiqué ne pas disposer de preuves matérielles" accusant formellement le Rwanda.
L'Ouganda a lui aussi ses propres intérêts dans la région. Et pourtant, depuis le début du mois de décembre, il assure la médiation du conflit en accueillant dans sa capitale Kampala les représentants de la rébellion du M23 et du gouvernement de Kinshasa, qui ont entamés des négociations pour parvenir à un cessez-le-feu. Des discussions ajournées à janvier. "Comment le gouvernement congolais a pu accepter une médiation menée par un acteur qui est partie prenante dans ce conflit?", s'interroge Makita Kasongo, qui précise que l'Ouganda est aujourd'hui "appuyé par la communauté internationale pour participer à ce double-jeu".
Pour le spécialiste, les pourparlers de Kampala ne pourront déboucher sur aucune solution concrète pour la région. En revanche, l'issue du conflit dépendra davantage de la volonté des acteurs de la région à s'engager sur des principes, comme celui de non-ingérence. Mais le docteur en science politique prévient : "Il existe peu de chances d'y arriver sans une pression plus forte de la communauté internationale." Sans cela, le Nord-Kivu aura de grandes difficultés pour mettre un terme à son instabilité chronique.
Le Kivu, un conflit occulté
DECRYPTAGE – La communauté internationale doit mettre fin à "l'horreur" qui touche la région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo : tel est le message d'une tribune parue dans Le Monde, signée notamment par Jacques Chirac et Valérie Trierweiler. Dans ce conflit chronique, l'ONU reste pour l'heure impuissante et ses principaux acteurs impunis. Explications.
La mission de l'ONU en question
Dans une tribune publiée dans Le Monde daté de mardi, une vingtaine de personnalités - parmi lesquelles Jacques Chirac, Valérie Trierweiler et la ministre de la Francophonie Yamina Benguigui - affirme qu'il suffirait à la communauté internationale de "donner l'ordre aux 17.000 soldats" de la Monusco - la mission de l'organisation des Nations unies en République démocratique du Congo - pour mettre un terme au "drame" qui a lieu dans la région du Kivu, à l'Est du pays. Or, cette mission n'intervient pas, "faute d'application réelle de son mandat", écrivent les auteurs de cette tribune.
La mission de l'ancienne Monuc, rebaptisée Monusco, est définie par la résolution 1925 du Conseil de Sécurité des Nations unies, adoptée le 1er juillet 2010. Celle-ci permet principalement de "garantir la protection des civils" en République démocratique du Congo, et particulièrement dans la région du Kivu. Une mission qui reste toutefois "trop passive", comme l'explique au JDD.fr Makita Kasongo, spécialiste de la région. En effet, dans le cas d'une offensive des rebelles dans le Nord-Kivu, comme ce fut le cas en novembre dernier, l'action des forces de l'ONU reste très limitée. "Pour que cette mission soit efficace, il faudrait une redéfinition plus précise de son mandat, qui ne se contenterait pas d'être dans la gestion du conflit mais bien dans la résolution de la crise", indique le docteur en science politique. Pour l'heure, la rébellion - qui s'est retirée le 1er décembre de la capitale de la province, Goma - reste campée à 20km de la ville et menace toujours. Les exactions contre la population se poursuivent quotidiennement.
La communauté internationale fébrile
Peu impliqué sur cette question, le Conseil de Sécurité de l'ONU reste pour l'heure muet. "Les grandes puissances sont peu engagées pour ce genre d'opération, c'est le cas surtout pour les Etats-Unis, membre permanent de l'instance onusienne, ou encore de l'Inde et du Pakistan", relève Makita Kasongo, pour qui la faible exposition médiatique de ce conflit fait également le jeu des rebelles. "C'est un conflit occulté, plus qu'oublié, car on le sait présent mais on n'en parle pas", affirme le spécialiste. Le génocide du Rwanda, en 1994, a laissé de profondes séquelles dans la région, entraînant par la suite les deux guerres du Congo (1996-1998, 1998-2003) et la guerre du Kivu (2004-2009), et une situation diplomatique aujourd'hui encore très sensible.
Au final, le manque d'action coercitive facilite la crise du Nord-Kivu. "Il y a une forme d'impunité qui se greffe à l'impuissance de la Monusco, ce qui fait perdurer cette situation", indique Makita Kasongo. Selon lui, il n'y aura pas de sortie de crise "sans un engagement net de la communauté internationale". La dernière offensive des rebelles du M23, mouvement composé de mutins de l'armée congolaise, a toutefois fait bouger un peu les lignes. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est "personnellement engagé" dans cette crise et travaille sur un plan qui créerait une unité d'intervention rapide de 2.000 soldats africains. Cette force viendrait compléter la Monusco et pourrait permettre de stabiliser la région.
Des voisins juges et parties
Dans cette province, le contrôle des ressources minières (coltan, cuivre, or…) est au cœur du conflit. Aussi, le rôle des pays voisins de la région, comme le Rwanda et l'Ouganda, est double. Le Rwanda, qui chercherait à maintenir son accès aux ressources du Nord-Kivu, dont il est exportateur, est directement accusé par Kinshasa et la communauté internationale de soutenir le M23 en lui fournissant armes et argent. "Le M23 n'est pas puissant en soi, mais il est régulièrement grossi d'éléments des armées rwandaises, burundaises et ougandaises et mieux équipé que la force nationale congolaise", assure Makita Kasongo, qui rappelle toutefois que "la Monusco a indiqué ne pas disposer de preuves matérielles" accusant formellement le Rwanda.
L'Ouganda a lui aussi ses propres intérêts dans la région. Et pourtant, depuis le début du mois de décembre, il assure la médiation du conflit en accueillant dans sa capitale Kampala les représentants de la rébellion du M23 et du gouvernement de Kinshasa, qui ont entamés des négociations pour parvenir à un cessez-le-feu. Des discussions ajournées à janvier. "Comment le gouvernement congolais a pu accepter une médiation menée par un acteur qui est partie prenante dans ce conflit?", s'interroge Makita Kasongo, qui précise que l'Ouganda est aujourd'hui "appuyé par la communauté internationale pour participer à ce double-jeu".
Pour le spécialiste, les pourparlers de Kampala ne pourront déboucher sur aucune solution concrète pour la région. En revanche, l'issue du conflit dépendra davantage de la volonté des acteurs de la région à s'engager sur des principes, comme celui de non-ingérence. Mais le docteur en science politique prévient : "Il existe peu de chances d'y arriver sans une pression plus forte de la communauté internationale." Sans cela, le Nord-Kivu aura de grandes difficultés pour mettre un terme à son instabilité chronique.
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
Je n'aime pas cette dissociation RDC Vs Kivu. Le Congo est malade dans son entièreté. Pire encore, il y a un leardership politique mou & complice en RDC pour des fins bien précis. Ignorer cela, revient à nous distraire.
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
ERKA a écrit :
"Je n'aime pas cette dissociation RDC Vs Kivu. Le Congo est malade dans son entièreté. Pire encore, il y a un leardership politique mou & complice en RDC pour des fins bien précis. Ignorer cela, revient à nous distraire."
Comme par échos à tes propos, voici un article de Afrik :
RDC : « Au Kivu, on viole et massacre dans le silence »
MERCREDI 26 DÉCEMBRE 2012 / PAR SÉBASTIEN BADIBANGA
http://www.afrik.com/rdc-ce-n-est-pas-l ... ais-kabila
Dans une tribune intitulée "Au Kivu, on viole et massacre dans le silence", publiée dans Le Monde daté de mercredi, une vingtaine de personnalités, dont Mohamed Ali, Jacques Chirac, Denis Mukwege et Abdou Diouf, enjoint l’ONU d’élargir les prérogatives de la Monusco (Mission de l’ONU en RDC) en donnant aux casques bleus l’autorisation d’intervenir directement dans le conflit au Kivu, où au Nord les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) s’opposent depuis mai à l’armée régulière congolaise et massacrent au Sud la population et violent les femmes. Contactés par Afrik.com, les spécialistes africains de la République démocratique du Congo jugent cette pétition illusoire et, selon eux, il s’agit d’une mascarade visant à protéger le président Joseph Kabila qui ne bénéficiera pas à la population.
Interrogée ce mercredi par Afrik.com, une journaliste basée au Nord-Kivu nous a confirmé les massacres et viols perpétrés la semaine dernière au Sud-Kivu par « des militaires incontrôlés ». « Ils ont pillés des camps des déplacés. Dans le village de Mugunga, des militaires incontrôlés ont par ailleurs violé six femmes. A Minova, d’autres femmes ont été violées », nous confie-t-elle. Même si la tribune, publiée dans Le Monde datée de mercredi, n’a pas fait écho dans cette région du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), l’ONU est la cible de toutes les critiques la-bas aussi : « Les casques bleus sont présents mais ils n’interviennent pas. Ils font des patrouilles dans la ville, là où il y a de la lumière c’est-à-dire là où il ne se passe rien. Ils ont refusé de secourir les habitants du Kivu massacrés et les femmes violées, ils disent que ce n’est pas leur mandat d’intervenir (dans un conflit, ndlr), (et qu’) ils ne peuvent que maintenir la paix », ajoute-t-elle.
D’où la tribune d’une vingtaine de personnalités, dont l’ancien boxeur américain Mohamed Ali, l’ex-président français Jacques Chirac, le gynécologue congolais et prix des droits de l’Homme des Nations Unies Denis Mukwege et l’ancien chef d’Etat du Sénégal Abdou Diouf. Dans ce texte, intitulé "Au Kivu, on viole et massacre dans le silence" et daté de ce mercredi, les signataires soulignent « la faute d’application réelle (du) mandat (des Nations unies) pour intervenir », signalant que « L’horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur [...] Ils (les rebelles) ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population. Ils violent pour détruire. Ils violent pour arracher à jamais les identités. Et les enfants qu’ils n’ont pas massacrés, ils les enrôlent de force ». Avant d’enjoindre l’ONU d’élargir les prérogatives des casques bleus, au nombre de 17 000 en République démocratique du Congo : « Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. A l’instant. Il lui suffirait de donner l’ordre aux dix-sept mille soldats de faire leur métier et de remplir leur mandat. Leur métier de soldat. Et leur mission de garantir la paix et la dignité de l’espèce humaine ». Contactés par Afrik.com, les spécialistes africains de la RDC jugent cette pétition illusoire et, selon eux, il s’agit d’une mascarade visant à protéger le président Joseph Kabila et qui ne bénéficiera pas à la population.
« C’est l’arbre qui cache la forêt »
Depuis plus de 10 ans, le Nord-Kivu est en proie à des conflits. Ces affrontements sont souvent liés à des questions de partage des ressources minières rares qu’abritent cette région du Nord-Est de la RDC, tels que : la cassitérite, le coltan, voire le pétrole. L’ONU a, d’ailleurs, envoyé en 1999 la plus grande force de paix déployée à l’étranger à raison de 17 000 mille hommes. Ce qui n’a pas réglé le conflit car les casques bleus ne peuvent pas employer la force. D’où les réticences des spécialistes africains de la RDC qui trouvent cette tribune « illusoire » et soulignent qu’il s’agit de « l’arbre qui cache la forêt ».
« C’est l’arbre qui cache la forêt. Ça fait combien de temps que les Congolais dénoncent l’élection présidentielle entachée de fraudes de 2011 remportée officiellement par Joseph Kabila or c’est Etienne Tshisekedi qui devait être élu, et la communauté internationale ne monte pas au créneau pour dénoncer les infractions aux droits de l’homme résultantes de ce scrutin », déclare à Afrik.com Jean-Louis Tshimbalanga, président de l’association Convergence pour l’émergence du Congo. Et de préciser. « Je ne dis pas que ça (la tribune publiée dans Le Monde) ne sert à rien, toute démarche dénonçant la crise en RDC est la bienvenue, mais ce n’est pas le peuple qu’on veut sauver mais Kabila ». Avant de conclure : « Est-ce à l’avantage des Congolais ? On veut donner l’impression qu’on se soucie du sort de ces populations ; si c’était vraiment une réelle volonté pourquoi on ne médiatise pas ce conflit comme on n’a pu le faire pour les manifestations contre la Constitution en Egypte ou pour la Syrie... ».
Même son de cloche de la part de Michel Galy, politologue et sociologue. « Je crains que ce soit une nouvelle version de la charité internationale plutôt qu’une analyse politique. Il y a peu d’intellectuels, c’est surtout du people et politique. Pourquoi ils ne s’indignent pas du devenir de la démocratie suite à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo de 2011. Cette tribune laisse entendre que la communauté internationale saurait régler un conflit en Afrique, ce qui est inexacte », constate le spécialiste de la RDC. « C’est illusoire de tout mettre sur le dos des forces internationales, les casques bleus. Le M23 est soutenu par le Rwanda. Cette tribune est remplie de bonnes intentions, de toute incompétence : ces personnalités veulent sortir les casques bleus de leur rôle. Or, ils n’ont pas à mener des coups d’Etat comme en Côte d’Ivoire ni d’imposer une puissance coloniale », conclut-il.
Selon nos informations, la Monusco (Mission de l’ONU en RDC), dotée d’un budget de 1,5 milliards de dollars par an, est mal vue et même accusée d’être de mèche avec les mutins du M23. Ces derniers, toujours repliés à 30 km de Goma, la capitale du Nord-Kivu, ont cessé de négocier avec les autorités congolaises en vue d’un accord de paix. La reprise des tractions, qui devaient se poursuivre jusqu’au 31 décembre, est prévue pour le mois de janvier 2013. Pendant ce temps, massacres et viols continuent au Kivu. Au total, ce conflit aurait causé la mort des millions de personnes et fait plus de 500.000 déplacés. Tous les espoirs sont désormais tournés vers le Conseil de sécurité de l’ONU.
"Je n'aime pas cette dissociation RDC Vs Kivu. Le Congo est malade dans son entièreté. Pire encore, il y a un leardership politique mou & complice en RDC pour des fins bien précis. Ignorer cela, revient à nous distraire."
Comme par échos à tes propos, voici un article de Afrik :
RDC : « Au Kivu, on viole et massacre dans le silence »
MERCREDI 26 DÉCEMBRE 2012 / PAR SÉBASTIEN BADIBANGA
http://www.afrik.com/rdc-ce-n-est-pas-l ... ais-kabila
Dans une tribune intitulée "Au Kivu, on viole et massacre dans le silence", publiée dans Le Monde daté de mercredi, une vingtaine de personnalités, dont Mohamed Ali, Jacques Chirac, Denis Mukwege et Abdou Diouf, enjoint l’ONU d’élargir les prérogatives de la Monusco (Mission de l’ONU en RDC) en donnant aux casques bleus l’autorisation d’intervenir directement dans le conflit au Kivu, où au Nord les mutins du Mouvement du 23 mars (M23) s’opposent depuis mai à l’armée régulière congolaise et massacrent au Sud la population et violent les femmes. Contactés par Afrik.com, les spécialistes africains de la République démocratique du Congo jugent cette pétition illusoire et, selon eux, il s’agit d’une mascarade visant à protéger le président Joseph Kabila qui ne bénéficiera pas à la population.
Interrogée ce mercredi par Afrik.com, une journaliste basée au Nord-Kivu nous a confirmé les massacres et viols perpétrés la semaine dernière au Sud-Kivu par « des militaires incontrôlés ». « Ils ont pillés des camps des déplacés. Dans le village de Mugunga, des militaires incontrôlés ont par ailleurs violé six femmes. A Minova, d’autres femmes ont été violées », nous confie-t-elle. Même si la tribune, publiée dans Le Monde datée de mercredi, n’a pas fait écho dans cette région du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC), l’ONU est la cible de toutes les critiques la-bas aussi : « Les casques bleus sont présents mais ils n’interviennent pas. Ils font des patrouilles dans la ville, là où il y a de la lumière c’est-à-dire là où il ne se passe rien. Ils ont refusé de secourir les habitants du Kivu massacrés et les femmes violées, ils disent que ce n’est pas leur mandat d’intervenir (dans un conflit, ndlr), (et qu’) ils ne peuvent que maintenir la paix », ajoute-t-elle.
D’où la tribune d’une vingtaine de personnalités, dont l’ancien boxeur américain Mohamed Ali, l’ex-président français Jacques Chirac, le gynécologue congolais et prix des droits de l’Homme des Nations Unies Denis Mukwege et l’ancien chef d’Etat du Sénégal Abdou Diouf. Dans ce texte, intitulé "Au Kivu, on viole et massacre dans le silence" et daté de ce mercredi, les signataires soulignent « la faute d’application réelle (du) mandat (des Nations unies) pour intervenir », signalant que « L’horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur [...] Ils (les rebelles) ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population. Ils violent pour détruire. Ils violent pour arracher à jamais les identités. Et les enfants qu’ils n’ont pas massacrés, ils les enrôlent de force ». Avant d’enjoindre l’ONU d’élargir les prérogatives des casques bleus, au nombre de 17 000 en République démocratique du Congo : « Un drame que la communauté internationale pourrait arrêter. A l’instant. Il lui suffirait de donner l’ordre aux dix-sept mille soldats de faire leur métier et de remplir leur mandat. Leur métier de soldat. Et leur mission de garantir la paix et la dignité de l’espèce humaine ». Contactés par Afrik.com, les spécialistes africains de la RDC jugent cette pétition illusoire et, selon eux, il s’agit d’une mascarade visant à protéger le président Joseph Kabila et qui ne bénéficiera pas à la population.
« C’est l’arbre qui cache la forêt »
Depuis plus de 10 ans, le Nord-Kivu est en proie à des conflits. Ces affrontements sont souvent liés à des questions de partage des ressources minières rares qu’abritent cette région du Nord-Est de la RDC, tels que : la cassitérite, le coltan, voire le pétrole. L’ONU a, d’ailleurs, envoyé en 1999 la plus grande force de paix déployée à l’étranger à raison de 17 000 mille hommes. Ce qui n’a pas réglé le conflit car les casques bleus ne peuvent pas employer la force. D’où les réticences des spécialistes africains de la RDC qui trouvent cette tribune « illusoire » et soulignent qu’il s’agit de « l’arbre qui cache la forêt ».
« C’est l’arbre qui cache la forêt. Ça fait combien de temps que les Congolais dénoncent l’élection présidentielle entachée de fraudes de 2011 remportée officiellement par Joseph Kabila or c’est Etienne Tshisekedi qui devait être élu, et la communauté internationale ne monte pas au créneau pour dénoncer les infractions aux droits de l’homme résultantes de ce scrutin », déclare à Afrik.com Jean-Louis Tshimbalanga, président de l’association Convergence pour l’émergence du Congo. Et de préciser. « Je ne dis pas que ça (la tribune publiée dans Le Monde) ne sert à rien, toute démarche dénonçant la crise en RDC est la bienvenue, mais ce n’est pas le peuple qu’on veut sauver mais Kabila ». Avant de conclure : « Est-ce à l’avantage des Congolais ? On veut donner l’impression qu’on se soucie du sort de ces populations ; si c’était vraiment une réelle volonté pourquoi on ne médiatise pas ce conflit comme on n’a pu le faire pour les manifestations contre la Constitution en Egypte ou pour la Syrie... ».
Même son de cloche de la part de Michel Galy, politologue et sociologue. « Je crains que ce soit une nouvelle version de la charité internationale plutôt qu’une analyse politique. Il y a peu d’intellectuels, c’est surtout du people et politique. Pourquoi ils ne s’indignent pas du devenir de la démocratie suite à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo de 2011. Cette tribune laisse entendre que la communauté internationale saurait régler un conflit en Afrique, ce qui est inexacte », constate le spécialiste de la RDC. « C’est illusoire de tout mettre sur le dos des forces internationales, les casques bleus. Le M23 est soutenu par le Rwanda. Cette tribune est remplie de bonnes intentions, de toute incompétence : ces personnalités veulent sortir les casques bleus de leur rôle. Or, ils n’ont pas à mener des coups d’Etat comme en Côte d’Ivoire ni d’imposer une puissance coloniale », conclut-il.
Selon nos informations, la Monusco (Mission de l’ONU en RDC), dotée d’un budget de 1,5 milliards de dollars par an, est mal vue et même accusée d’être de mèche avec les mutins du M23. Ces derniers, toujours repliés à 30 km de Goma, la capitale du Nord-Kivu, ont cessé de négocier avec les autorités congolaises en vue d’un accord de paix. La reprise des tractions, qui devaient se poursuivre jusqu’au 31 décembre, est prévue pour le mois de janvier 2013. Pendant ce temps, massacres et viols continuent au Kivu. Au total, ce conflit aurait causé la mort des millions de personnes et fait plus de 500.000 déplacés. Tous les espoirs sont désormais tournés vers le Conseil de sécurité de l’ONU.
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Re: Novembre 2012 - Crise politique actuelle en RDC
RDC: L'opposition confirme la présence du M23 à Kinshasa
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... S45wVsPdJ8
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