Agréé par l’arrêté Ministériel n°064/2007 du 05 septembre 2007
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8èmeLettre Ouverte
De : Bâtonnier Jean‐Claude Muyambo K. Lubumbashi, le 11 Octobre 2012
Président National de la SCODE
A : La particulière attention de Monsieur Moise KATUMBI CHAPWE,
Gouverneur de la province du Katanga.
Objet : Ma part de vérité (code zebra)
Monsieur le gouverneur,
Je me souviens qu’au mois de mai 2005, nous étions dans un même avion de la
compagnie Hewa Bora à destination de Kinshasa. A cette époque, on était déjà en
froid à cause de ma position concernant les événements de Kilwa. Nous avons atterri à
Kinshasa aux environs de 10 heures. Vous étiez devant moi et je vous suivais derrière.
Curieusement, je n’ai pas compris le comportement d’un agent de la Direction Générale
de Migration en vous insultant en swahili « muiji, we muiji we » c’est‐à‐dire voleur, toi
voleur. J’ai failli intervenir pour lui dire Monsieur un peu de respect mais après je me suis
dit peut être avait‐il ses raisons pour agir de la sorte. Quelques mois après j’entendrai
qu’il fut votre victime en Zambie.
Le samedi 06 octobre 2012 un ami que j’aime et apprécie beaucoup qui était avec moi
dans le gouvernement de Gizenga, m’a proposé qu’on aille assister à un concert dans la
commune de Barumbu à Kinshasa. Je lui ai dit carrément que ce n’était pas mon style et
que ça ne m’intéressait pas. Il a insisté et je me suis dit pourquoi pas. Et aux environs de
21 heures, j’étais dans le concert d’Evoloko Lay Lay. Nous étions au moins une centaine
de personnes et l’ambiance était au zénith. Ce qui m’a beaucoup plus intéressé, c’est que
sans instrument les 3 musiciens ont chanté : «…Oyoyayo mbongo toyebaka place
ewutaka te, soki pe moyeke, tokoyeba ndenge nini… ? » c’est‐à‐dire : Ton argent, on n’en
connait pas l’origine, peut être les fétiches, comment le saura‐t‐on ? C’est comme cela
que je me suis rappelé du grand maître Luambo Makiadi qui chantait aussi : «… yayo na
nzela okomi kokaba, eeeh … » c’est‐à‐dire pour toi‐même en route tu distribues. Ainsi je
me suis inspiré pour vous écrire ma 8ème lettre car moi je connais l’origine de votre argent.
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Mais pour ma part, je sais que votre argent ne vient pas d’un féticheur comme on
pouvait le chanter ce soir par les musiciens au concert. Mais vous, Monsieur le
gouverneur, votre argent vient de l’ignorance de mes frères katangais à qui vous
faites croire que vous étiez né dans une famille d’entrepreneurs.
Je pense que vous avez eu le temps de tromper l’opinion katangaise, congolaise
et internationale et il est grand temps qu’une commission indépendante puisse
mener des investigations pour savoir qui de vous et moi dit la vérité ?
Mon feu professeur de droit pénal général, KALOMBO MBANGA m’avait dit : « Le
diable ne veut jamais qu’on puisse lui rappeler qu’il était diable».
En effet, je suis en troisième graduat en droit et j’opte pour un cours de droit
des affaires et l’éminent professeur nous enseigne à la faculté de droits,
option droit économique et social. Pourquoi j’avais opté pour ce cours, la
raison était simple. Le professeur était très brillant et j’ai eu un très bon
enseignement en ce qui concerne son cours de droit pénal général en deuxième
graduat en droit.
Lorsque j’étudiais mon cours en brousse dans la concession actuelle de CRAA,
j’étais quand même curieux de me renseigner auprès de mes aînés, quel genre de
question avait l’habitude de poser le professeur Kalombo Mbanga. Plus d’un me
diront, il pose la question suivante : « Avez‐vous déjà dîné avec une personne morale
» ? Cependant, non pas seulement j’ai eu à maîtriser mon cours de droits des
affaires mais aussi mon intention a été focalisée sur le chapitre : « la personne morale
en droit congolais ».
Effectivement, le jour de l’examen, mon professeur a posé une seule question : «
Avez‐vous déjà dîné avec une personne morale ? » J’ai cru que c’était une aubaine
pour moi, je pensais avoir si pas le maximum, un dix‐huit ou un dix‐neuf sur vingt.
Curieusement, le jour de la délibération, je n’ai pas pu passer en première licence
malgré mes hauts pourcentages car j’avais ramassé un zéro dans le cours de droits
des affaires. Je suis allé voir le secrétaire du jury qui fut, le feu bâtonnier
MBUYI TSHIMBADI, ce dernier me dira, au niveau du jury, la question posée au
professeur : pourquoi il t’a donné zéro ? Celui‐ci leur a répondu : « Qu’il ne pouvait
pas s’imaginer qu’un étudiant puisse reprendre textuellement, mot à mot,
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paragraphe par paragraphe, tout ce qu’il a enseigné dans ce cours ?» C’est ainsi qu’il
a présumé que l’étudiant (que j’étais à l’époque) a pu tricher.
Etant donné que la cause n’était pas juste, je me suis donné le culot d’aller jusqu’à
la résidence de mon professeur KALONGO MBANGA au quartier Bel air pour que je
puisse me justifier. C’est à ce moment là que mon professeur me dira : Muyambo,
qu’est‐ce que tu viens faire chez moi ? Et à moi, de lui répondre : Prof (professeur),
j’ai adopté votre cours parce que, vous nous enseignez avec amour et humanité et
cela m’a permis de comprendre les aléas de la vie (en colère). Comment pouvez‐vous
me donner un zéro pour un cours où j’ai mis beaucoup d’énergies non pas seulement
pour le comprendre et le maîtriser, mais aussi qui devait me servir dans la
vie courante (silence de la part de mon professeur).
Cinq minutes après, il répond : « …Muyambo, depuis que je suis venu de Mbuji‐Mayi
pour donner cours à l’université de Lubumbashi, je t’ai trouvé parmi les meilleurs
étudiants de la faculté de droit, mais je ne pouvais pas comprendre, comment tu
pouvais répondre à mon examen avec exactitude comme dans mon cours… »Je lui ai
dit, mais c’est la même question que vous posez à la faculté dans ce cours depuis que
vous dispensez ce cours. Il me répondra calmement : « …c’est vrai, le diable n’aime
pas lorsqu’il se mire qu’on puisse lui rappeler qu’il est diable …»
J’ai été convaincu. J’ai regagné ma résidence et ai pris mon courage pour préparer ma
deuxième session car je n’avais qu’un cours. Le jour de l’examen, la question était la
même : « Avez‐vous déjà dîné avec une personne morale ? » J’ai compris ce que
voulait me faire voir mon professeur et m’enseigner, j’ai eu à changer ma formule
pour éviter ses idées.
Monsieur le gouverneur, c’est ce jour là que j’ai compris, de quelle manière
je devais me comporter. C’est ainsi qu’en juin 2006, dans mon ouvrage : « La Réalité
Katangaise, publié aux éditions « The Bureau » ,3 Appel Road, Kramerville,
Johannesburg 2148, Afrique du Sud, juin 2006, dépôt légal D.L. 3.0180‐7573, page 95
à 108».
J’ai eu tout mon temps à réfléchir sur la distribution équitable de la richesse du
Katanga à toutes les filles et tous le fils de cette province et de cette manière : «
RENTABILISATION DES MINERAIS faisant partie d’un pays dit «scandale géologique» à
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cause des potentialités dont regorge le sous‐sol, le Katanga partage ce label avec
d’autres provinces de la République Démocratique du Congo, tant il est établi
aujourd’hui que chacune compte quelque chose sous sa terre.
De Kabalo à Sakania, de Mpweto à Kisenge, il y a des minerais enfuis dans le sous‐sol,
qui ont fait naître des sociétés d’extraction de renommée mondiale bien que vestiges
aujourd’hui.
Malheureusement, la population des ces différents villes et villages croupit dans une
misère indicible relevant d’un contraste des antipodes : un sous–sol scandaleusement
riche pour un peuple scandaleusement pauvre.
Hormis la Générale des Carrières et des Mines (GCM) dont les marques sont encore
visibles, mais en destruction, plusieurs sociétés extractives pillent avec la
complicité des garants les richesses nationales et provinciales, parfois sous
le couvert protecteur et complice de nos frères en mal de patriotisme, sans se
soucier du bien‐être des autochtones qui meurent de maladies banales parce
qu’ils manquent de centres de santé de proximité équipés et disposant
de médicaments de base, parce que l’eau potable n’est pas distribuée correctement.
Les richesses nationales sont accaparées par des vautours maffieux pendant que des
enfants katangais et congolais en âge scolaire ne connaissent ni la couleur de
la craie ni une seule lettre de l’alphabet.
Le Katanga à l’heure du bilan : Rentabilisation des minerais
L’exploitation des minerais et d’autres richesses sous d’autres cieux exigent la
construction des périphériques de développement pour faire jouir les populations
locales du fruit de leur terre comme il en est à propos du fer et de la bauxite
gabonais, du pétrole libyen ou du diamant sud‐africain.
En République Démocratique du Congo, le diamant de Mbuji‐Mayi et de Tshikapa ont
transformé Anvers la ville Belge pendant qu’au Kasaï, il n’y a ni eau, ni route,
ni électricité.
Le pétrole de Moanda n’a rapporté à cette bourgade congolaise et à ses habitants
que la pollution aux hydrocarbures sans autre compensation palpable.
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Le coltan du Kivu, l’or de l’Ituri et du Maniema n’ont engendré que des guerres et
agressions extérieures décimant des populations qui ne comprennent même pas
pour quels torts commis elles sont l’herbe que les belligérants écrasent
impunément.
Les minerais du Katanga ont fait naître des sociétés minières en Zambie, propulsé
la Chine en 2004 parmi les producteurs du cuivre et fabriqué des barrons à qui
les gouvernants semblent tout devoir avec la complicité sinon le regard
abasourdi de certaines ONG indépendantes.
Ces dernières sont traquées à cause de leurs légitimes dénonciations que les
criminels pilleurs prennent pour des crimes de lèse‐majesté à leur endroit. Que
c’est révoltant !
Au début des années 1991, j’avais dénoncé, à mes risque et périls, le pillage de
nos minerais en combattant sans faux‐fuyant l’Opération Mitraille et ses
concepteurs (voir 3ème partie de l’ouvrage Librement Ecrit).
L’état dans lequel se trouve actuellement la Gécamines et le temps qui passe
finissent aujourd’hui par me donner raison.
Vers la fin de la dernière décennie, plusieurs ONG dont l’Asadho/Kat et le Centre des
Droits de l’Homme (CDH) renforcées par l’ACIDH, la LICOF, la LBG et une
certaine presse privée réellement indépendante et courageusement nationaliste
n’ont cessé de crier au scandale devant le pillage systématiquement
programmé de la Générale des Carrières et des Mines (GCM) sans dividendes pour
les Katangais et la nation entière.
Cette coalition a aussi dénoncé le ramassage des minerais brut qui traversent les
frontières de la Zambie pour les destinations lointaines sous couvert de
l’Association des Exploitants de Minerais Artisanaux du Katanga (EMAK) avec la
bénédiction des politiciens aux commandes de l’Etat. Notre terre, exportée
frauduleusement et illégalement ce jour comme du temps des japonais de
la Sodimiza (actuelle Sodimico), va enrichir des mercenaires et autres vautours au
grand mépris des droits et intérêts des Congolais.
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Il est grand temps de se poser la question fondamentale sur les avantages des toutes
ces joint‐ventures de la Gécamines avec des sociétés mal identifiées et
qui pis est, avec des individus s’étant enrichis frauduleusement depuis le
règne de Mobutu ?
Le rapport partiel de l’Asadho/Katanga sur le pillage des ressources naturelles au
Katanga est révolte (une révolte de plus ?) plus d’une conscience en
même temps qu’il donne une bonne illustration du dépècement de l’éléphant couché
qu’est la Gécamines par une maffia bien sécurisée, ayant fait de nos zones minières
une sorte d’Eldorado du continent dans lequel la terreur et la survivance des
plus forts évoque une vraie jungle.
Pourtant, les lois applicables aux Small Scale Mining Groups sur un sous‐sol aux
multiples richesses auraient pu permettre une exploitation rationnelle et
profitable au profit de la nation et des opérateurs économique que cela est de
pratique dans plusieurs pays africains. Plusieurs pays de l’Afrique de l’Est et
australe se sont en effet organisés dans ce sens et le cas de la Tanzanie est
plus qu’éloquent.
Tenez! Ce n’est qu’à la fin des années 1990 que le pays de Mwalimu Nyerere
(Tanzanie) s’est lancé dans l’extraction minière. Pour son plus grand bonheur.
Et depuis 1998, une grande mine s’ouvre chaque année. Avec 15% de croissance par
an, ce secteur est en pleine expansion. Et avec 48 tonnes d’or produites en
2004, la Tanzanie est désormais le 3ème producteur du continent, après
l’Afrique du Sud et le Ghana, et devant le Mali. Ce n’est pas tout : l’exploitation des
pierres semi‐précieuses (Tanzanite, Emeraude) se porte bien, et se vend partout au
monde.
Si les grandes mines sont exploitées par des entreprises étrangères (la canadienne
Barrick, les Sud‐africaines Placer Dome et Anglo Gold, en association avec la
Ghanéenne Ashanti), un projet de petites mines (Small Scale Mining) a vu le jour. Une
nécessité pour la Tanzanie qui n’a pas su négocier aussi bien que d’autres pays, dont
la République Démocratique du Congo, les royalties à réclamer aux compagnies
étrangères. Les petits opérateurs ont désormais le droit d’exploiter le sous‐ sol en
Tanzanie, et des mesures incitatives ont été prises pour favoriser la taille des pierres
sur place.
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A partir de 2006, l’exportation de pierres non taillées sera tout simplement
interdite (le carat de Tanzanite brut se vend entre 100 et 150 dollars, tandis
que la pierre taillée se négocie aux environs de 300 dollars américains).
La Tanzanie a modifié le Code Minier pour qu’il soit plus attrayant qu’avant. Elle
a compris qu’il faut toujours adapter le Code Minier à l’évolution du monde et
surtout de la concurrence. Cet exemple est inspirateur et peut servir, toutes
proportions gardées, de modèle chez nous.
La population locale doit jouir des richesses mises à sa portée par la providence.
La Générale des Carrières et des Mines (GCM) est devenue ce mastodonte ayant
révélé des insuffisances d’une politique minière mal conçue et un manque de
volonté d’une politique véritablement nationaliste.
Les prix actuels du cuivre (± 3.500$/t) et de Cobalt (±45.000$/t) sur le marché
mondial obligent à repenser la nouvelle société Gécamines et de créer une New
GCM dont parlent depuis un temps les hommes d’affaires belges et laquelle
nouvelle Gécamines est déjà sur papier.
Cette nouvelle compagnie, comme aiment à le suggérer plusieurs économistes,
bénéficierait à la population qui n’a que trop souffert, alors que se sont trop
enrichis des parvenus de tout bord.
En attendant une loi de privatisation votée par un parlement responsable et
mandaté par le peuple, des négociations sérieuses pour des partenariats dans
l’exploitation des mines moyennant des royalties bien soupesées, au profit de
la nation congolaise, doivent être entreprises avec des investisseurs crédibles
et connus en vue de la création des petites sociétés minières (Small Mining)
du genre Somika, Shemaf, et capables de traiter les minerais sur place et ce,
dans le strict respect des textes légaux en la matière en vigueur en République
Démocratique du Congo.
Ces petites sociétés sont préférables à la mise en jachère des concessions
inexploitées de la GCM et consort que la RDC octroie de gré à gré aux
sociétés écrans, dont le but est de détenir le monopole dans le secteur minier, au
profit des propriétaires désireux en réalité d’engloutir progressivement la GCM
(l’Etat) sans se soucier du bien‐être des katangais et du développement de la
province comme le faisait autrefois l’ex UMHK, alors poumon économique du pays.
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Que gagne et gagnera le katangais des joint‐ventures actuelles, véritables contrats
léonins que la Gécamines a signés avec nombreux partenaires miniers maffieux ?
Qui favorise ce genre de contrat et à qui profite‐t‐il ?
Nous‐mêmes katangais sommes parmi ceux qui ont mis la Gécamines à genou.
Le Katanga a besoin d’investisseurs sérieux et conscients du bien‐être de ses
populations et du développement de la province pour un Congo fort que chacun
souhaite et chante pour ne pas déchanter demain.
Des investisseurs qui se conforment aux lois de la République sans utiliser des
parapluies. Des investisseurs qui travaillent à la création, la formation et
l’émergence d’une classe sociale moyenne, bénéficiaire de l’extraction de nos
minerais.
Des investisseurs qui viennent pour construire le Katanga et le Congo par leur
contribution plutôt que ces pilleurs aux allures des touristes, dont les
bureaux sont ambulants dans leurs jeeps et les entrepôts des quartiers
industriels de Lubumbashi, Likasi et Kolwezi.
Le Katanga a besoin des investisseurs qui créent des emplois directs et indirects
pour les habitants du Katanga ; qui rémunèrent convenablement leurs
travailleurs locaux dans le respect de la législation sociale et du code du
travail.
Des investisseurs qui imitent et font mieux que les colonisateurs belges en
construisant les périphériques de développement.
Des investisseurs qui payent le fisc, logent des devises dans nos banques par une
exportation transparente et respectueuse des lois congolaises de nos minerais
et autres richesses. Des investisseurs qui construisent leurs domiciles, les
unités de traitement, les usines au Congo plutôt que ceux qui
s'occupent à recycler de mitrailles et des récupérateurs des biens abandonnés ou en
destruction.
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Des investisseurs qui injectent des capitaux frais, s’occupent du social en lieu et
place des commissionnaires dont l’apport dans le partenariat est constitué des
promesses d’argent.
Des investisseurs qui adaptent la technologie à nos réalités à l’instar de l’Inde
et du Brésil, avec une technologie intermédiaire, en vue de la performance et
de l’économie des moyens financiers.
De grands et petits investisseurs qui choisissent sincèrement le Katanga comme
leur province et la République Démocratique du Congo comme leur seconde patrie,
et travaillent à leur transformation positive.
L’option des « Small Scale Mining » n’exclut nullement les gros investissements
leaders, partout dans le monde de l’exploitation des richesses minières et
principaux acteurs sur les grands agrégats économique dans tous les pays.
L’expérience m’a, à ce sujet appris que, contrairement aux grandes compagnies, les
petites ne créent pas d’infrastructures que j’appelle autrement périphériques de
développement (routes, écoles, dispensaire, etc.).
Toutefois, elles (petites mines) permettent une meilleure répartition de la richesse
nationale.
L’électrification des quartiers environnants les usines de Lubumbashi et la
participation à la reprise prometteuse de l’usine de la Générale des Carrières et des
Mines à Luilu (Kolwezi), et le soutien financier à l’Institut Technique Commercial de
Katuba sont les signes d’un partenariat profitable qui a commencé à se
structurer au bénéfice de la population du Katanga et de la République
Démocratique du Congo.
La construction des usines de traitement des minerais et d’acide sulfurique par la
Somika, Shemaf et Feza Mining est à encourager dans la mesure où ces
installations travaillent dans le strict respect de nos lois et au profit de la
population, et surtout en respectant les normes et les recommandations sur
l’environnement.
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La production artisanale (EMAK) a montré ses insuffisances et ses limites, tandis
que ses actuels acteurs au Katanga favorisent la fraude, le pillage des
minerais par des affairistes libanais, chinois et indo‐pakistanais qui
s’enrichissent sans procurer l’impact social voulu par les pouvoirs publics, ni
favoriser l’émergence d’une classe sociale moyenne que tout patriote au bon
sens attend de tous ses voeux.
Je pense que l’exploitation artisanale des ressources minières au Congo devrait
être judicieusement réorganisée ou faute de cela être mise en veilleuse,
notamment s’agissant du Katanga tant que les pouvoirs publics ne peuvent pas
l’orienter vers l’efficience et le développement réel au profit de la province
et du pays.
La crise interne qui a secoué dernièrement l’Emak en dit long sur une structure au
service de la misère et de la destruction de nos potentialités.
Le vers qui ronge le fruit est dedans, enseigne la sagesse populaire que j’ai apprise
de mes amis kasaiens. En Tshiluba ça sonne encore mieux. Seul feu l’artiste
musicien Pépé Kallé savait bien le rendre : Tshishi tshidiadia lukunda
tshidi munda mwa lukunda.
Depuis l’existence de l’Emak jusqu’à ce jour, la situation des exploitants
communément appelés creuseurs dans le jargon de chez nous ne s’est
jamais améliorée. Exposés à des dangers de plusieurs ordres, les
creuseurs, passez‐moi l'expression (dont les enfants) ayant envahi parfois les
concessions de la Générale des Carrières et des Mines en les spoliant, vendent les
produits pour une miche de pain à leurs frères katangais qui les exploitent de
manière éhontée, les mineurs au grand profit des expatriés. La petite mine au
Katanga ne se soucie aucunement de la sécurité sociale, de la santé, des salaires
décents à allouer aux mineurs et parents à la recherche de quoi faire survivre des
familles entières. La petite mine n’envisage naturellement aucun investissement
social au profit de notre jeunesse, notre avenir.
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Les mineurs au service de la petite mine sont exploités comme hier du temps de la
traite négrière et de la cueillette du caoutchouc. Voilà ce que sont les mines
du Katanga : une jungle dans laquelle les loups se bouffent, dans un struggle
for life sans merci !
Si l’on ne fait pas attention, le Katanga risque de devenir un grand trou étant donné
que même la terre est exportée frauduleusement en Zambie, en République Sud
africaine, en Chine, etc. avec la complicité quotidienne des différentes autorités
politico‐administratives préposées à la défense nationale et à la protection des
intérêts du pays en général.
Il faut protéger les infrastructures routières et en construire davantage. L’état
actuel dans lequel se trouvent les tronçons routiers Lubumbashi‐Kolwezi,
Likasi, Kambove, Lubumbashi‐Kasumbalesa est plus que révoltant.
Ces routes, tout le monde le sait, sont détruites par les transporteurs des
minerais qui utilisent les camions à grand tonnage supérieur à la charge à
l’essieu admissible pour lesdites routes et sous l’oeil complice ou impuissant
des dirigeants Congolais.
Dans quel autre Etat du monde des minerais même à faible radiation, peuvent‐ils
traverser le coeur d’une ville dans des camions non couverts avec tous les
risques possibles de radiation et de contamination de la population comme cela
se fait chaque jour au Katanga ?
Et ce, malgré les multiples cris des associations et organisations de défense des
droits de l’homme !
Pourquoi l’Etat congolais n’oblige‐t‐il pas toutes ces sociétés minières qui pullulent
désormais, comme des champignons au Katanga, de construire leurs voies
d’écoulement des minerais vers les différentes destinations et les frontières
comme l’a exigé le gouvernement gabonais au consortium franco‐sino‐brésilien
qui doit exploiter le fer ?
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Comment peut‐on admettre que des sociétés qui exploitent des réserves stratégiques
stockées autrefois par la Générale des Carrières et des Mines soient exemptées
ou exonérées de taxes et impôts directs pendant de décennies ?
Autant de questions cruciales que l’autorité politique congolaise ne souhaiterait
ouvertement aborder. Prenons par exemple la gestion responsable des ressources
minérales par le Gabon, un pays de notre sous‐région qui affronte les mêmes
défis de développement que la RDC participe activement avec aux efforts de
normalisation des législations économiques et sociales dans le cadre commun de
la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Le 8 mars au Palais du bord de mer, le président Omar Bongo Ondimba et le patron
de la société brésilienne Companhia Vale do Rio Doce (CVRD) signent une
convention pour l’exploitation du très prometteur gisement de fer à Belinga, dans le
nord du pays.
Mais comme les wagonnets devraient sortir de la mine d’ici à deux ou trois ans, il
s’est posé automatiquement la question des voies de communication. Pour ce
faire, de gigantesques travaux d’infrastructures se sont avérés nécessaires :
200 Km de voies ferrés, un port en eau profonde à Santa‐Clara, près de
Libreville, des routes et un barrage hydroélectrique pour fournir
l’énergie nécessaire face au prix exorbitant de ces travaux (300 milliards de FC CFA)
ayant retardé ce projet, l’inextinguible soif de minerais de la Chine et la très forte
hausse des prix qui en résulte, sur les marchés mondiaux, ont donné un coup
d’accélérateur et modifié timidement la donne.
Dans ces conditions, la CVRD, leader mondial de l’exploitation de fer a conservé une
majorité de 51% du capital du consortium, mais deux sociétés chinoises, la CMEC
(China National Machinery and Equipment Import and Export Corporation) et
Sinosteel, ont obtenu un ticket d’entrée.
Derrière ces trois géants, la compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du
groupe métallurgique français Eramet, décroche 10% des parts.
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Enfin de compte, ce projet devrait gérer (est‐ce que ce n’est pas générer des milliers
d’emplois ?) des milliers d’emplois. Ceci n’est‐il pas faisable pour la Générale des
Carrières et des Mines et les concessions minières qui sont des réserves stratégiques
mondiales de grande importance ?
Les mines de la Gécamines sont bradées par les gouvernants sans que les minables
revenus prennent nécessairement le chemin du trésor public.
Quelle surprise de voir le Président Délégué Général, l’Administrateur Directeur
Général Adjoint, le Directeur Financier, bref tous les hauts responsables de la
Générale des Carrières et des Mines passer des contrats et conventions de gré à
gré pour des pourboires ridicules qu’ils appellent commissions au vu et au su
de tout le monde sans être inquiétés ?
Va‐t‐on reconstruire la République et combattre la pauvreté du Katanga avec de
contrats« léonins » et des marchés de gré à gré, véritables marchés des dupes, pour
des investissements valant à peu près le milliard de dollars américains mais
impliquant des coalitions des prédateurs n’ayant dans les mallettes que des
promesses de quelques millions de dollars américains qu’il faille encore
rechercher ?
Qui viole les recommandations des institutions financières internationales,
alors‐même qu’une loi préalable sur la privatisation à la suite des appels
d’offre internationale doit encore intervenir comme l’avaient conseillé au
gouvernement le Ministre des mines et hydrocarbures de notre pays, Monsieur
Tumawako ainsi que les Experts de la Gécamines ?
N’est‐ce pas décider de la mort économique du Katanga que de permettre, aux
seigneurs de la fameuse commission de l’Ecofin, de brader le patrimoine minier de la
province et de troquer la stratégique réserve cobaltifère du Katanga contre quelques
intérêts d’argent privés ; comme cela a été fait récemment dans des
réunions de cette commission semblables à celle d’une haute maffia financière à
la tête du pays et, au cours desquelles, les pauvres gestionnaires de la Gécamines ne
sont appelés que pour prendre acte et exécuter la volonté des brigands au sommet
de l’Etat ou plutôt des bourreaux de la population ?
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C’est là que j’encourage la presse d’investigation libre, objective et responsable
aux côtés des différentes Organisations Non Gouvernementales qui luttent contre
la fraude et la corruption au Katanga sans s’y compromettre.
Tous les croisés contre la fraude et la corruption sont obligés de coaliser afin
d’éviter les échecs d’une bataille en ordre dispersé.
L’appui et la collaboration des organismes internationaux expérimentés du genre
Transparency International sont importants. »
Monsieur le gouverneur,
Je ne sais pas, si je me fais comprendre dans le sens que votre façon de vouloir
diriger le Katanga et ma conception de la gestion de la res publica
dans le domaine économique, social et politique, y compris des mines ne reflètent
pas mes réalités .
Je sais que vous avez créé un lobby très fort pour vous défendre et détruire toute
personne qui ne voudrait pas marcher avec vos méthodes mafieuses. Je n’étais pas
du tout surpris que vous puissiez en plus de vos Tchitchiboy recruter des
atalaku « vuvuzelateurs » à travers le monde entier.
Monsieur le gouverneur,
Lorsque Monsieur Grace‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE a diffusé une information
sur la RFI à titre phare : « RDC : Les syndicats du Katanga inquiets à l’appel à la haine
tribale et à la violence. Les responsables de 53 organisations syndicales de la riche
province minière de Katanga, au sud‐est du pays, appellent les politiciens à la retenue
et disent redouter des violences intercommunautaires comme celle de 1992
(violences contre les Kasaïens chassés du Katanga). Ce sont des courriers signés du
politicien Jean‐Claude Muyambo et mettant en cause le gouverneur du Katanga,
Moïse Katumbi Chapwe, accusé d'avoir permis le retour au Katanga de travailleurs
Kasaïens, qui ont ravivé les tensions.
Tout est parti des lettres ouvertes écrites au vitriol par Jean‐Claude Muyambo contre
le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe. Le premier accuse le second de
mauvaise gestion. Et cette bisbille révèle des appels à la violence, pire à la haine
tribale.
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Ces appels sont attribués à Jean‐Claude Muyambo qui, de son côté, affirme que sa
signature et le logo de son parti ont été trafiqués. Reste cependant à s’expliquer sur
les DVD dont le contenu n’est pas différent de la lettre intitulée « A mes frères
katangais ». C’est alors qu’intervient l’intersyndicale du Katanga.
Ngoy Kyenge de l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC), le président en
exercice de l’intersyndicale rappelle le passé : «L’histoire que nous avons connue en
1990.
Si, aujourd’hui, on parle des entreprises qui ne tournent plus bien entre
autres, c’est à cause de ce qui s’était passé. Et, aujourd’hui, les politiciens
reviennent à la charge. Non ! Qu’on ne nous amène plus le problème de
tribalisme. Avant l’intersyndicale, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la
communication, Journalistes en danger, ainsi que d’autres ONG de droits de l’homme
avaient haussé la voix pour condamner ces appels à la violence et à la haine tribale ».
A la diffusion de cette fausse information, le représentant de SCODE à l’union
européenne, Monsieur Tito KOMPE GHOLO a réagi en ces termes : « Monsieur
le rédacteur, Je viens par la présente faire un démenti suite à l’intervention du 08
octobre 2012 de votre correspondant à Kinshasa/RDC Monsieur Grace‐Baudouin
KAMANDA MUZEMBE concernant le Bâtonnier Jean Claude
Muyambo Kyassa, Président National de La Solidarité Congolaise pour la
Démocratie et le Développement (SCODE).
Votre correspondant a soutenu lors de son intervention que le Bâtonnier Jean Claude
Muyambo Kyassa avait lancé en date du 28 septembre 2012 un appel à la haine
tribale au Katanga.
Chose grave, car s’agissant d’une grande radio internationale comme la vôtre, vous
auriez dû vérifier l’information avant de la diffuser. QUI EST
XENOPHOBE ? QUI POUSSE LES KATANGAIS A LA HAINE TRIBALE ?
L’opinion tant congolaise qu’internationale a le droit de connaître les vrais auteurs de
cet acte horrible.
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Pour ma part, je pense que les vrais auteurs de cet appel à la haine tribale, sont ceux
qui ont écrit le fameux mémo truqué en utilisant l’entête de la SCODE c’est à
dire que ce groupe n’a fait qu’étaler sur la place publique leur appel à la
haine tribale et non le Bâtonnier Jean Claude Muyambo Kyassa et votre
correspondant en diffusant cette information sans vérifier sa véracité en devient
complice.
POUR INFO/
Moi qui vous écris en ce moment je ne suis pas Katangais (je suis originaire de la ville
province de Kinshasa) mais cela n’exclut pas que j’exerce un poste important au
sein de la SCODE et encore je ne suis pas seul, plus encore le congrès du parti s’est
déroulé à Kinshasa, alors devinez vous‐même qui est XENOPHOBE…
Curieusement, un autre article est sorti dans un journal à Kinshasa intitulé : « Dessous
de cartes à Lubumbashi : Zoé donné pour le metteur en scène de Muyambo ».
Monsieur le gouverneur,
Vos manoeuvres de manipulation sont connues. J’ai lu, sans m’étonner, deux articles
sous la plume d'un certain Mathieu KEPA, qui est en réalité Grace‐Baudouin
KAMANDA MUZEMBE et l'autre sur le site de RFI sans signature particulière mais
toujours sous la couverture de Grace‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE. En comparant
les deux articles, ils se ressemblent comme par hasard. Et curieusement ils sont
publiés à l’intervalle de 24 heures. Il ne faudrait pas être graphologue pour renifler la
supercherie découlant de ce travail de remise en forme loin d'une réelle remise en
question que je m'évertue à exiger de vous.
Il vous appartient certes de vous défendre, mais veuillez changer des méthodes.
Qu’elles soient au moins différentes des causes pour lesquelles je vous accuse.
Notamment la corruption et la manipulation qui font de vous le plus intelligent des
Katangais que le monde n’ait jamais connu. Car capable de corrompre tout le monde
à la fois et tous les temps. Mais il arrivera un jour où vous toucherez le fond pour
avoir corrompu tout le monde. Il ne vous restera plus personne à corrompre,
probablement votre serviteur.
Que faire à ce moment là? Quant au fond des deux articles susdits, aux titres non
moins évocateurs, j’en ai ri sous cape.
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Le premier s'intitule: RDC : les syndicats du Katanga inquiets d'appels à la
haine tribale et à la violence. L'auteur de cet article, votre nègre, se trahit par un
manque criant de recherche d'information pour un journaliste digne de ce nom. On
comprendrait aisément qu'il est au service d'une cause perdue. C'est avec sa poche
qu'il écrit et non avec sa tête.
Un travail intellectuel, exige un minimum d’honnêteté. Avant de diffuser pareille
information, il faudrait se rassurer de sa véracité c'est à dire authentifier le tract en
question et surtout vérifier l'information. Je viens d'apporter un démenti formel à
RFI. Je ne peux m'empêcher de redire ici avec force que le tract a été trafiqué et ne
correspond en rien à mes valeurs tant politiques que culturelles ou tout
simplement de vie. Je vous le répète que j'ai beaucoup d'amis parmi les kasaiens,
mais aussi parmi ceux venant d'autres régions du pays. Ils me lisent tous les jours et
m'encouragent. Au moment venu, ils vous répondront. Je suis fier d'eux mais surtout
fier de leur sincérité à nulle autre pareille. Je vous laisse seul glisser sur ce terrain, en
voulant trop me chercher des poux, c'est sur vous qu'on les trouvera. Dois‐je vous
répéter que quand je militais dans des ONG de droits de l'homme, vous naviguiez
royalement sur le lac et différentes rivières de Kilwa, Mpweto et Kashobwe loin des
lumières de Lubumbashi.
Monsieur le gouverneur,
Par déformation professionnelle mes accusations sont étayées des preuves. Je ne
raconte pas des balivernes pour que vos hommes de main se mettent à claironner
des ragots du genre à mêler le frère du président et le président Joseph KABILA luimême
à cette affaire loufoque. C’est moi et moi seul qui vous accuse et personne
d’autre.
Je suis suffisamment mûr pour voir dans quel abîme vous nous conduisez. Quand j'ai
commencé, je n'avais jamais vu dire les rumeurs dont question est dans le deuxième
article intitulé:« Dessous des cartes à Lubumbashi : Zoé donné pour le metteur en
scène de MUYAMBO » Vous êtes bien placé pour jouer tous les rôles dans tous les
films, possibles et imaginables. Créativité féconde doublée d'imagination fertile
assaisonnée à de la manipulation. Tout est à la portée de votre main pour acheter et
revendre le mensonge. L'histoire récente de notre pays aurait pu vous servir
d'exemple. Les courtisans finissent par trahir leurs maitres.
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Après la chute de l'homme du 24 novembre 1965, ceux que nous croyions ses amis
étaient les premiers à le critiquer. Je suis entrain de vous dire clairement que ceux
que vous envoyez écrire vous trahiront de superbe manière telle que décrite par
Victor HUGO. Si votre emploi du temps vous le permet, cherchez et lisez‐le. Je ne suis
pas entrain de jouer au théâtre ni un film comme vous dans "Katanga business...." où
sans rire vous affirmez une chose et son contraire à la fois. Toutes vos sorties
dans les médias de ces jours n'ont qu'un seul soubassement: me détourner de ma
vraie préoccupation à savoir la justification de votre gestion.
Par manque d’argument, vous essayez de gratter sur la corde sensible, celle de la
haine et du tribalisme. Rien n'y fera. Et rien ne m'arrêtera tant que vous ne vous
justifiez pas.
Monsieur le gouverneur,
Veuillez répondre à mes accusations, jusqu’ici à l'amiable. Le talent qui est le vôtre
dans la corruption aurait pu être mis à contribution pour répondre efficacement aux
accusations dont vous faites l’objet.
Veuillez s'il vous plait ne pas nous éloigner du vrai problème en mélangeant chou et
chèvre.
Monsieur le gouverneur,
Pour votre information, j’ai été étonné que Monsieur Grace‐Baudouin KAMANDA
MUZEMBE puisse m’appeler au téléphone pour me demander de laisser d’écrire des
lettres ouvertes. Je lui ai répondu s’il vous aimait bien, de vous conseiller de cesser de
vouloir utiliser le pouvoir ainsi que votre position en tant qu’autorité pour écraser les
autres sinon, je continuerai à dénoncer vos abus et j’ai eu la réponse de Monsieur
Grace‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE à travers la RFI.
Est‐ce que Monsieur Grace‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE peut‐il nier de n’avoir
pas logé à l’hôtel Centrale début septembre 2012 et en contre partie, il a fait un
reportage en votre faveur en disant : « la rentrée scolaire est une réussite à 100
pourcent au Katanga ». Et il s’est même permis d’ajouter d’autres conneries comme
quoi l’Athénée Kiwele a été réhabilité avec les fonds propres du gouverneur.
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Monsieur Grace‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE vous a –t‐il dit qu’il eut des menaces
des associations de droits de l’homme lui demandant de cesser de tromper l’opinion
nationale et internationale de peur de le dénoncer pour avoir eu de pots de vin ?
Lorsque Gratien‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE m’a appelé à partir de Lubumbashi,
il m’a laissé entendre qu’il allait à un deuil à Likasi, raison pour laquelle, il devait
coûte que coûte vous rencontrer et pour vous faire plaisir de ses deux articles
mensongers. Et subvenir à ses besoins.
Je me souviens en date du 30 avril 2005, j’ai failli être assassiné pour une histoire
fausse et par une campagne de calomnies contre ma personne sur la radio RFI
toujours par le fameux Grace‐Baudouin KAMANDA MUZEMBE, je devais être abattu
la nuit entre 22 heures et minuit et le matin celui‐ci donnait une information que le
cerveau de la sécession katangaise a été neutralisé. Il m’a cité nommément et
Monsieur Katebe Katoto.
Il est inconcevable qu'après la dénonciation des injures et moqueries du tout puissant
gouverneur du Katanga à l'endroit de ses collaborateurs qu'il considère comme ses
domestiques, des moins que rien, en les appelant Tchitchiboy, d’autres journalistes
se prêtent à ce vilain jeu de répandre des mensonges tel que nous le lisons
aujourd'hui sur des sites internet de RFI et Congonews.
J'en appelle à la conscience des vrais professionnels de la communication à ne pas
vendre leur âme pour quelques miettes de cacahuètes distribuées, pas de bon coeur,
par le manipulateur patenté qui dirige notre province, le Katanga. L’avenir peut nous
réserver des surprises désagréables. Tous les tricheurs et corrupteurs seront mis sur
la sellette. Les corrompus aussi. Le monde est entrain de changer, observez les
signes de temps. C’est trop facile d’étiqueter les gens plutôt que de répondre aux
accusations dont fait l'objet Monsieur le gouverneur.
Lors des dernières élections législatives tenues dans notre pays, j'ai été et
je suis parmi les victimes de cette vaste fraude et tricherie.
Je ne tolère pas que les hommes de média acceptent de se prostituer en tordant
l'information au profit des intérêts égoïstes propres. La déontologie du journalisme
s'en trouve rongée, bafouée. Considérée à juste titre, comme le 4ème pouvoir, la
presse de notre pays devrait nous aider à dénoncer les contre valeurs telles que nous
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le vivons au Katanga sous le règne du pseudo millionnaire et gouverneur Moise
KATUMBI Chapwe.
S'il y a un metteur en scène qui ignore que c'est bien Monsieur le gouverneur qui
envoie ses Tchitchiboy répandre l'évangile destructeur de notre province. Le dernier
des Tchitchiboy auteur de ces pamphlets lus sur les sites de RFI et de Congonews,
sera contraint d'apporter des preuves de ses écrits. J'aurais voulu ne pas m'attarder
sur les faits et gestes de ces hommes de main, mais hélas! Ne pas en parler
équivaudrait à non assistance à Tchitchiboy en danger.
Le dernier en date est connu et se reconnait en me lisant. J’invite les Katangais à
dénoncer et à dénoncer encore. C’est le moment de mettre à nue toute tentative de
manipulation dont en garde le secret Monsieur le gouverneur. Je salue en passant le
travail de l'asbl JUSTICE pour la dernière dénonciation de corruption et manipulation
avérées dans le chef du gouverneur. Les dossiers s'accumulent. Notre combat se veut
propre et sans haine.
En cassant l'outil de production par le pillage, en manipulant les uns et les autres en
les dressant les uns contre les autres, Monsieur le gouverneur joue un beau jeu de
diviser pour régner. Mais pour combien de temps? Car ceux qui l'ont précédé dans
cette besogne avaient déchanté à leur époque alors qu'ils nous faisaient tous croire
que le peuple leur devait tout et qu'eux ne lui devaient rien. Le réveil est parfois lent
mais une fois qu'il s'opère, il peut être incontrôlable voire, irréversible. Il est grand
temps que Monsieur le gouverneur et ses Tchitchiboy le prennent pour dit ! Loin de
moi d’être distrait par vos « atalaku », je tâcherais de démontrer comment vous
détournez l’argent, Monsieur le gouverneur derrière le dos des paisibles katangais.
Ainsi, ma 8èmelettre sera articulée sur les points suivants :
1. Destruction de la classe moyenne au Katanga par Moïse Katumbi
Monsieur le gouverneur,
Avant que vous ne rentriez de l’exil au Katanga et particulièrement dans la ville de
Lubumbashi personne n’ignore qu’à partir de fin Mars de chaque année jusqu’à mioctobre,
la population de la ville de Lubumbashi fabrique des briques soit pour
revendre soit pour se construire leurs résidences ou maisons. Mais il se fait que
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depuis que vous êtes devenu gouverneur et en voulant avoir le monopole de ce
marché vous vous êtes permis et rabaissé jusqu’à envoyer les agents de l’ordre non
pas chasser les jeunes gens qui fabriquent des briques mais arracher leurs moules.
Par ailleurs, vous avez instauré une taxe pour rachat de bois pour que cette pauvre
population ne soit plus en mesure d’acheter du bois pour cuire des briques.
Savez‐vous quelle désolation avez‐vous créé au sein de la population ? La souffrance,
la lamentation de cette pauvre population ne vous dit absolument rien. L’essentiel
pour vous et priorité comment couler vos briques dans la ville de Lubumbashi. Chose
grave, vous avez même imposé aux sociétés minières l’achat de vos briques, même
les entreprises privées ou étatiques à qui vous donnez les marchés doivent
impérativement construire avec celles‐ci « made by Katumbi ».
Monsieur le gouverneur,
La population de la ville de Lubumbashi et quelques opérateurs économiques
achetaient de big bags en Zambie et de sacs vides de 50 kg pour les revendre dans les
sociétés minières ou dans les différentes carrières. Mais depuis que vous êtes devenu
gouverneur, vous avez confié ce business à l’un des membres de votre famille, vous
avez donc arraché ce marché à cette classe moyenne et vous avez désormais par
ricochet le monopole de livraison de ces big bags dans toutes les sociétés minières.
Monsieur le gouverneur,
Dans la ville de Lubumbashi des jeunes opérateurs économiques ont économisé leur
argent et acheté de voitures et jeeps luxueuses pour qu’à partir de chaque vendredi
jusqu’à dimanche qu’ils mettent leurs voitures et jeeps en location pour les jeunes
mariés. Le prix de location varie entre 100 et 300 $ us. Comme vous prenez toujours
les habitants de la ville de Lubumbashi pour des dupes, vous leur avez dit : « je
vous emmène de voitures jaguars gratuitement et je les mets à la disposition de
jeunes mariés ».
Monsieur le gouverneur,
La location de vos voitures jaguars n’est pas gratuite car les jeunes mariés qui sont
intéressés par la location d’une voiture jaguar versent la somme de 100 $ us au motif
l’achat carburant.
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Par ailleurs, est‐ce que c’était une priorité pour la mairie de la ville de Lubumbashi ?
Une fois de plus, vous avez voulu simplement contrôler ce secteur et rafler tout ce
qui pouvait y avoir comme recette. Comme conséquence, les jeunes opérateurs
économiques katangais qui croyaient en leurs business sont à genoux.
Monsieur le gouverneur,
Personnellement je n’ai pas été pas étonné lorsque j’ai appris que vous avez ouvert
une cafétéria derrière votre maison « Villa Lofoï » mais aussi vous avez ouvert une
salle de sports luxueuse pour que les expatriés et les katangais qui ont des moyens
puissent avoir l’occasion de vous rencontrer.
Monsieur le gouverneur,
Effectivement vous avez réussi votre coup en concurrençant les autres cafétérias de
la ville et en mettant en faillite forcée vos concurrents dans ce domaine.
Monsieur le gouverneur,
Un jeune homme expatrié venu de Kinshasa qui voulait vous voir a eu à dépenser 60
$ us dans moins d’une heure.
Combien d’expatriés fréquentent‐ils votre cafétéria par jour soit pour vous arracher
un rendez‐vous soit pour vous montrer qu’ils sont régulièrement dans votre
cafétéria pour soutenir votre projet ?
Comme si cela ne suffisait pas, vous avez concurrencé même les marchants et les
fabricants de crémeries. Même si c’est le capitalisme à outrance, j’ose croire que
vous devriez tenir compte de la souffrance de vos frères.
Monsieur le gouverneur,
Dans le domaine de la construction, vous avez créé la société de construction (KATCO
: Katumbi construction) ainsi que des ateliers de soudure pour la fabrication de
portes métalliques, antivol, fenêtres métalliques, chambranles métalliques et
que sais‐je encore ? Est‐ce que vous avez tenu compte des ateliers des
jeunes katangais qui sont à la Kenya, Kamalondo, Kapemba, à la Rwashi, etc…