Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

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Mesdames, Messieurs,

Le Président Elu de la RD CONGO, Dr Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA et l’Ex Président Nigérien OLESEGUN OBASSANJO du Nigéria, en conversation pendant le temps relax organisé au désert de KALAHARI en terre sud africaine...

http://www.facebook.com/photo.php?fbid= ... =1&theater
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare



Retour de Tshisekedi à Kinshasa : L’UDPS s’apprête à saisir la CPI
JEUDI, 14 MARS 2013 13:04




La liste des commanditaires des violences déjà en chantier.

Trois jours après le retour très mouvementé de son leader à Kinshasa, en provenance d’Afrique ou Sud où il venait de participer à un colloque sur « Le rôle des armées africaines à l’ère de la démocratie », organisé par la Fondation OPNEMER, l’Union pour Démocratie et le Progrès Social vient de briser le silence. C’est pour dénoncer les exactions, la répression et les violations de droits de l’homme commises par les forces de l’ordre pour perturber l’accueil délirant lui réservé par la population kinoise.

Au cours d’un point de presse animé hier mercredi 13 mars à la permanence de la rue Zinnias, dans la commune de Limete, le Secrétaire général de l’UDPS, Bruno Mavungu, a fait état de 11 combattants tués, dont les corps ont été emportés à bord des jeeps militaires pour une destination inconnue, et des milliers de combattants arrêtés et détenus dans les différents cachots de la capitale.
« Certains seront relâchés le jour suivant soit le lundi 11 mars sur intervention de la Monusco et du parti», a-t-il souligné.

Pour ce qui est des combattants enlevés, et qui jusque-là manquent à l’appel, Bruno Mavungu a précisé que les recherches continuent pour dénicher l’endroit où ils se trouveraient, faute de quoi, ils seront comptabilisés sur la liste des morts.
Ce haut cadre de l’UDPS a également relevé le cas de nombreux blessés légers et graves orientés vers des formations médicales pour des soins urgents se rapportant à leurs blessures et autres traumatismes.

Il a déploré le fait qu’en dépit du paiement à la RVA (Régie des Voies Aériennes), par la direction politique de l’UDPS de tous les frais requis pour accéder aussi bien au tarmac qu’au Salon d’Honneur « Vip » de l’aéroport international de N’Djili, personne n’a été autorisé à y accéder.

Ace sujet, Mavungu a indiqué que son parti entend engager une action en justice contre la RVA pour obtenir réparation des préjudices subis par le biais des dommages et intérêts.

Face à cette énième répression qui intervient à un tournant décisif pour l’avenir de la RDC, le Secrétaire général de l’UDPS a réaffirmé que son parti rejette les consultations nationales initiées par le pouvoir en place, lequel cherche à se maintenir par les brimades pour saborder la volonté du peuple congolais par la continuation de la prédation, de l’enrichissement sans cause et de la mauvaise gouvernance.

Fatiguée et lassée de compter encore des victimes parmi ses combattants, Mavungu a annoncé que l’UDPS a résolu de réunir un dossier à transmettre à la CPI (Cour Pénale Internationale) contre les auteurs et commanditaires de cette répression brutale.

Il s’est dit convaincu que cette juridiction internationale, forte des éléments qui seront mis à sa disposition, les inculpera à coup sûr, en vertu du prescrit du droit international humanitaire qui induit que les donneurs d’ordres soient punis plus sévèrement que les exécutants.

Contrairement aux allégations du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta le Secrétaire générai de l’UDPS a confirmé qu’une rencontre a eu lieu à l’Hôtel avant le retour du président de l’UDPS entre une délégation de ce parti phare de l’opposition qu’il a conduite lui-même, et l’autorité urbaine, entourée de ses ministres provinciaux, en présence du ministre de l’intérieur, Richard Muyej, et de l’Inspecteur provincial de la police, le général OLEKO.

Mavungu a fait remarquer que toutes les dispositions ont été prises par la présidence de l’UDPS pour la réussite totale de ces deux manifestations, à savoir le retour de Tshisekedi et son meeting à la Place du Cinquantenaire, dispositions allant de l’information à l’administration urbaine comme prescrit aussi bien dans la Constitution que la loi sur les partis politiques.

Tout en remerciant la population qui a bravé la répression, il l’a assurée qu’elle récoltera dans un proche avenir les fruits de son espérance.

Avant de terminer, Mavungu a tenu à signaler qu’un grand rassemblement populaire à présider par Tshisekedi à Kinshasa est à l’étude. L’opinion tant nationale qu’internationale sera fixée en temps opportun. Le président national de l’UDPS compte, à cette occasion, communiquer au peuple congolais le message manqué du dimanche 10 mars 2013.
Eric WEMBA
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http://afrique.kongotimes.info/rdc/poli ... s-fin.html



En difficultés : L'imposture de « Joseph KABILA » tend vers la fin
16/03/2013 08:23:00KongoTimes!

Joseph KABILA - President sortant de RDC

Contrairement à ce que les collabos veulent faire croire et faire paraître, J. Kabila est en difficultés, son imposture tend vers la fin, je dirais même que ses jours sont comptés.

En signant l’accord-cadre, J. Kabila se retrouve désormais dans un piège qu’il aura du mal à s’en sortir. Etienne Tshiseledi en un bon attaquant chercherait à pousser J. Kabila, qui joue maintenant à la défensive, à commettre plus d’erreurs dans le dernier carré tracé à Addis-Abeba. Le Raïs en dehors des M23, va encore débourser pour maintenir le Parlement au silence, sans compter le mécontentement au sein de la MP. IL EST COINCE AU COIN DU RING.

En empêchant à TSHISEKEDI de parler : L’accord-cadre d’Addis-Abeba mis a mal
L’appel à la cohésion nationale lancée par Joseph Kabila vole en éclats.

De retour à Kinshasa hier dimanche 10 mars 2013 en provenance d’Afrique du Sud où il a séjourné pendant plus de deux semaines, Etienne Tshisekedi a été une fois de plus empêché de parler au peuple congolais, alors que toutes les dispositions étaient prises, et l’autorité de la ville saisie.

Selon le programme, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) devait être en face des Congolais à la Place du Cinquantenaire, devant le palais du peuple, pour donner un message important.

Pour éviter les gesticulations du pouvoir en place, le secrétaire général de l’UDPS avait, en date du 6 mars 2013, adressé officiellement une correspondance au gouverneur de la ville de Kinshasa André Kimbuta pour lui informer de l’arrivée à Kinshasa, en date du 10 mars, de ce grand leader politique de la République démocratique du Congo.

Bruno Mavungu a demandé au premier citoyen de la ville de “ prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’encadrement de la population depuis l’aéroport international de N’djili jusqu’à la Place du Cinquantenaire en passant par les boulevards Lumumba, Sendwe et Triomphal “.

Samedi 9 mars, une bande passante défilait sur les antennes de la télévision nationale selon laquelle cette manifestation était autorisée par l’Hôtel de ville de Kinshasa, demandant en même temps à la population de ne pas tomber dans les dérapages. C’était trop beau pour être vrai. Car, depuis les élections du 28 novembre 2011, le locataire de l’Hôtel de ville de Kinshasa n’a jamais donné son accord à l’UDPS pour organiser des manifestations publiques.

Voilà que le jour de l’évènement, les Kinois ont constaté, dès le matin, un déploiement inhabituel des éléments de la police à travers les principales artères de la ville de Kinshasa. Des policiers anti-émeute, armés jusqu’aux dents, n’ont pas hésité un seul instant d’utiliser des bombes lacrymogènes pour disperser les membres et sympathisants du parti cher au Sphinx de Limete, alors que leur mouvement était pacifique. Certains éléments habillés en policiers, soupçonnés d’être d’une autre unité, ont même tiré des coups de feu sur Congolais venus accueillir celui qu’ils appellent affectueusement Ya Tshitshi.

Dans cette confusion, beaucoup de partisans de l’UDPS ont été arrêtés et conduits à des destinations inconnues.

Pourtant, lors d’un point de presse tenu le vendredi 8 mars dernier à Kinshasa, les Forces acquises au changement (FAC) ont invité tous leurs combattants à se mobiliser massivement pour accueillir leur leader et prendre part à toutes les manifestations prévues à cette occasion.

La cohésion nationale vole en éclats
Depuis plus d’un mois, le secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, consulte la classe politique congolaise, la société civile et toutes les couches de la population pour préparer les concertations envisagées par Joseph Kabila en vue d’une cohésion nationale, face à la situation qui prévaut à l’Est de la République démocratique du Congo. Au lieu de laisser Tshisekedi s’adresser au peuple, au regard de son poids politique, le pouvoir en place vient de fouler au pied l’appel à la cohésion nationale lancée par Kabila, en empêchant à Tshisekedi de s’exprimer. Car, automatiquement, l’UDPS se mettra en dehors de ces soi-disant concertations.

Par ce comportement anti démocratique, les collaborateurs de Kabila le poussent à la faute pour tenir son mandat au profit de leurs avantages personnels. Exactement comme l’ont fait les proches de Mobutu pendant les années 90, alors que ce dernier vivait ces derniers jours au fauteuil présidentiel.

L’accord cadre d’Addis-Abeba piétiné
Dans une de recommandationsinscrites dans l’Accord carde d’Addis-Abeba et signé par 11 chefs d’Etats de la sous-région dont Joseph Kabila, il est demandé à La République démocratique du Congo “ de poursuivre les réformes démocratiques dans son pays “. Or, en agissant ainsi contre un parti politique dont le leader devait parler à la population, c’est une manière de piétiner cet accord cadre qui n’a pas encore totalisé un mois depuis sa signature en Ethiopie.

Déjà, le 15 mars prochain, Joseph Kabila se précipite à signer un accord de paix avec une aile du M23, à Kampala. Laquelle ? Cet accord aura-t-il des effets sur le retour de la paix à l’Est de la République démocratique du Congo alors qu’une autre aile ne se sent pas concernée par cette signature ? Cela risque d’être un accord de paix sans paix en réalité.

[yves kongolo]
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Exclusivité: Le président Tshisekedi reçoit les membres de l'opposition à son retour d'Afrique du Sud

http://banamikili.skyrock.com/314932879 ... ition.html
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Message par Ilunga »

Retour mouvementé de Kinshasa Etienne Tshisekedi à: Freddy Pindi, président de la Ligue des jeunes de l'UDPS, témoigne

http://vimeo.com/61972758
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Photos de Ya Tshitshi, lors de la rencontre en Afrique du sud à la fondation Oppenheimer...

http://www.facebook.com/photo.php?fbid= ... =1&theater
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Suivez CES image exclusive de l'interdiction d'atterrissage de l'avion d'Etienne Tshisekedi a l'aeroport de Ndjili par la police de l'ordre sous d'André Kimbuta et le colonel Kanyama!! Voice Of Congo Toujours Likoloooooo!!

EXCLUSIF- TSHISEKEDI fâché: Image Inedite de l'interdiction d'atterrissage a NDjili (Election2011)

http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... lOBDz3zI8A#!
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... :congonews



“Le dialogue inter-congolais et la cohésion nationale” - Mémo à l’intention des cadres de l’UDPS
MARDI, 23 AVRIL 2013 11:57 5 COMMENTAIRES ENVOYER




Dans la perspective d’un éventuel nouveau Dialogue Inter-Congolais, le Dépar¬tement du Plan et Stratégie de l’UDPS a produit le memo ci-après dont l’esprit et cer¬tains passages pourraient être utilement exploités pour en rédiger les Termes de Références.

La problématique

La situation politique du mo¬ment est caractérisée par l’occupation d’une partie du territoire de la République Démocratique du Congo par le mouvement rebelle M23, « dissidence » du CNDP de Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda.
La prise de Goma par ce mouvement, avec une facili¬té déconcertante, a mis à nu l’état de déliquescence de l’armée congolaise et l’inca¬pacité du pouvoir illégitime et complice de Joseph Ka¬bila à mobiliser les synergies pour défendre la nation et protéger la population.
La situation politique du moment est aussi caractéri¬sée par une grave crise de légitimité due au fait que ceux qui exercent le pouvoir d’Etat le font par défi, après le putsch électoral de no¬vembre 2011.
Elle est caractérisée, enfin, par l’absence d’un Etat de droit, une situation écono¬mique et sociale désastreu¬se, et une armée neutralisée par l’intégration massive en son sein des éléments étrangers ; notamment à la suite des opérations dites de « brassage » et de « mixa¬ge », et les accords avec le CNDP.
C’est dans cet environne¬ment que se chuchotent, ça et là, les rumeurs d’un nou¬veau Dialogue Inter-Congo¬lais comme voie de sortie. La Communauté Internationale semble avoir décidé d’impo¬ser cette option.
Le présent memo a donc pour objectif principal de contri¬buer à la définition d’une at¬titude éclairée à prendre par le Parti, si cette initiative ve¬nait à prendre effectivement corps. Ceci évitera d’être pris au dépourvu.
Notre perception de la si¬tuation
1. Du M231
Le M23 est, comme l’a rele¬vé le rapport des experts des nations-Unies, une création du Rwanda et de l’Ouganda. Il est armé, financé, et encadré par ces deux pays. La prise de Goma procède d’une stratégie à trois objec¬tifs :
a. Noyauter l’armée congolaise
Elle vise à créer les condi¬tions pour déverser à nou¬veau des militaires Rwan¬dais et Ougandais au sein des FARDC et accroître la présence de ceux-ci dans la partie Est de notre pays ;
b. Peupler l’espace
Il s’agit, ensuite, de créer les conditions pour déverser des centaines de milliers de ressortissants Rwandais et Ougandais supplémentaires dans cette partie du territoi¬re national sous le couvert de réfugiés congolais vivant au Rwanda, en Ouganda, au Burundi, et en Tanzanie ; « réfugiés », faut-il le sou¬ligner, non recensés par le HCR ;

A terme, le pouvoir de Kins¬hasa perdrait tout contrôle sur ces provinces qui, à un moment ou un autre, récla-meraient et obtiendraient leur autonomie, à l’instar du Kosovo, puis leur indépen¬dance. Cet espace devien¬drait, de fait, un appendice du Rwanda et de l’Ouganda qui s’approprierait ainsi une partie importante des res¬sources naturelles et straté¬giques de la RDC.

c. Contraindre les acteurs politiques congolais à un compromis politique

Pour certains pays occi¬dentaux, la prise de Goma permet de disposer d’un moyen imparable d’imposer un dialogue global ; c-à-d intégrant tous les acteurs de la vie politique et so¬ciale congolaise. Mais, en réalité, c’est le sommet de l’Etat congolais qui est visé. En effet, d’une part, Joseph Kabila, désavoué par la po¬pulation à l’issu des élec¬tions de novembre 2011, et complètement discrédité sur le plan international à cause des conditions désastreuses dans lesquelles celles-ci se sont déroulées et des vio¬lations graves des droits de l’homme qui les ont caracté¬risées, doit quitter la scène politique. D’autre part, les puissances qui se sont oc¬troyé la gestion du monde, en général, de l’Afrique et de la RDC, en particulier, ju¬gent le véritable vainqueur de l’élection présidentielle, Monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba, peu malléa¬ble compte tenu de leurs vi¬sées hégémonistes. Celles-ci considèrent, en effet, que le Congo doit demeurer leur réserve des matières pre¬mières et une terre de repli potentielle. Il doit donc res¬ter sous leur contrôle à n’im¬porte quel prix. C’est ainsi que, résoudre l’équation d’un Tshisekedi contrôlable a constitué l’essentiel de l’acti¬visme des milieux diploma¬tiques en direction de Limete avant, pendant, et après les élections. Il s’agissait, par des pressions de tous gen¬res, d’imposer au leader de l’UDPS des collaborateurs assujettis aux puissances politiques et économiques extérieures à la RDC comme condition sine qua non d’ac¬cession à la magistrature su¬prême. Le rejet, par le lea¬der de l’UDPS, de cette façon de voir les choses explique la crise politique actuelle : la non reconnaissance de l’élu du peuple, le Président légi-time, comme le Président de la République démocratique du Congo. D’où l’impasse. Le dialogue inter-congolais, puisqu’il met toute la classe politique et la société civile autour d’une même table, crée nécessairement un or¬dre politique et constitution¬nel nouveau. C’est l’ordre politique issu de ce Dialogue qui devra s’imposer en tant que compromis politique. Les institutions nationales et leurs animateurs puise¬raient ainsi désormais leur légitimité de l’ordre politi¬que né du Dialogue, et non plus du processus électoral antérieur. Par ce stratagè¬me, Tshisekedi devra bien accepter les collaborateurs que les partis politiques et la société civile, en réalité la communauté internationale, auront présentés. L’objectif atteint, Etienne Tshisekedi pourrait être choisi comme Président de la République par les délégués au Dialo¬gue Inter-Congolais, pour se conformer au voeu du peuple congolais. Mais il serait dé¬sormais sous contrôle.
2. Quelle attitude prendre ? Piège, risque, et réalisme politique.
A. Le piège
Accepter le pouvoir dans ces conditions, c’est prendre le risque de voir les transfor¬mations nécessaires du visage de la RDC et les atten¬tes du peuple congolais ne se réaliser que très partielle¬ment. Les actions en faveur de l’Etat de droit et de la reconstruction nationale, les actions en faveur du social et de la Justice, la protec¬tion du territoire national, et le redressement de l’écono¬mie, notamment, risquent, en effet, d’être freinées par ceux qui partageront l’Exé¬cutif avec le Président de la République ; parce que certaines de ces actions ne Accepter le pouvoir dans ces conditions, c’est prendre le risque de voir les transfor¬mations nécessaires du visage de la RDC et les atten¬tes du peuple congolais ne se réaliser que très partielle¬ment. Les actions en faveur de l’Etat de droit et de la reconstruction nationale, les actions en faveur du social et de la Justice, la protec¬tion du territoire national, et le redressement de l’écono¬mie, notamment, risquent, en effet, d’être freinées par ceux qui partageront l’Exé-cutif avec le Président de la République ; parce que certaines de ces actions ne correspondront pas néces-sairement aux stratégies ou préoccupations de leurs mandants. Il y a donc risque que la population congolai¬se, déçue, traite rapidement d’incompétents ceux qui avaient nourri ses espoirs pendant des décennies. En effet, d’aucuns constatent le paradoxe entre ce pays doté de richesses naturel¬les considérables et sa po¬pulation qui croupit dans la misère, un pays sans in¬frastructures. L’explication à cette contradiction est sim¬ple : il s’agit avant tout de l’absence d’un leadership visionnaire, patriotique, et entreprenant. Or, avec ses 32 ans d’activisme politique, c’est l’UDPS qui est sensée pouvoir doter le pays d’un tel leadership. C’est cela qui explique d’ailleurs le grand espoir placé en elle et sa po¬pularité tant à l’intérieur du pays que dans la diaspora. Forts de leur victoire in¬contestable aux élections de novembre 2011 et de la confiance du peuple, l’UDPS et son leader pour¬raient accéder au pouvoir par d’autres moyens : ren¬versement des putschistes par un mouvement popu¬laire, justifié notamment par le mécontentement et les frustrations au sein de la population et de l’armée. Dans ce cas de figure, ils disposeraient naturelle¬ment de tous les leviers du pouvoir pour réaliser leur programme de gouverne-ment, à la grande satisfac¬tion du peuple congolais. Cependant, bien que l’acces¬sion au pouvoir soit toujours possible, son exercice dans ces conditions, c-à-d sans un deal minimum, un com¬promis acceptable avec les puissances qui dirigent le monde d’aujourd’hui, et plus particulièrement avec les « partenaires »classiques de la RDC, est voué à l’échec à court ou moyen terme ; alors que l’UDPS aura be¬soin de temps pour apporter les changements attendus par le pays. En effet, d’une part, les économies occi¬dentales sont en déclin. El¬les éprouvent en ce moment des graves difficultés face à l’offensive économique des nouveaux acteurs tels que la Chine, l’Inde, la Russie, le Japon, et le Brésil. D’autre part, ces puissances éco¬nomiques et militaires occi¬dentales possèdent une très grande capacité de nuisance et de déstabilisation des éco¬nomies faibles comme celle de la RDC (manipulation des taux de change, avec ses répercussions sur le niveau général des prix et le panier de la ménagère) et les diri¬geants politiques (Kadhafi, Saddam Hussein, Gbagbo, Assad, etc.).
B. Le risque
L’appel au dialogue que lan¬ce Joseph Kabila n’est pas de son fait. Les Etats-Unis, les Nations-Unies, et l’Union Européenne, sous la pression de la France, en sont à l’ori¬gine. Selon certains milieux politiques et diplomatiques, des contacts auraient même déjà été pris avec certaines capitales africaines en vue d’encadrer ce processus.
Cela veut dire ceci : que l’UDPS y prenne part ou pas, un nouveau Dialogue Inter-Congolais va bel et bien se tenir dans les tout prochains jours en vue de pacifier le pays et mettre fin au désor¬dre politique né des élections de novembre 2011. Et le nouvel ordre constitution¬nel qui en sortira s’imposera à tous et gouvernera le pays jusqu’à la tenue des prochai¬nes élections générales ; probablement dans trois ans. L’expérience de 2011 nous montre que l’UDPS n’avait pas été en mesure de soutenir ses candidats aux élections législatives, outre qu’elle n’avait pu en présen¬ter que 375 sur 500 sièges à pourvoir. Ayant peu de dé¬putés et sénateurs par man¬que de moyens financiers et à cause des insuffisances de la CEP (Commission Electo¬rale Permanente), et sans avoir opéré l’indispensable restructuration du Parti, il lui serait difficile de réunir une majorité pour pouvoir gou¬verner. Elle passerait ainsi du parti leader à un parti de second plan, malgré les an¬nées de lutte combien coû¬teuses. A ce sujet, il ne faut pas confondre la popularité d’Etienne Tshisekedi, le lea¬der charismatique, avec cel¬le de l’UDPS ; cette dernière étant fonction des person¬nalités qui l’animent ou qui concourent sur le terrain. Des lors, dans les conditions ac¬tuelles, qu’adviendrait-il du Parti si sa locomotive, pour une raison ou une autre, ne prend pas part au scrutin ? Faut-il le rappeler, c’est la décision éclairée et coura¬geuse du Président élu de prêter serment qui a créé les conditions de ce retour à la table des négociations. Le Parti devrait donc logique¬ment en être bénéficiaire. Or, en ne participant pas au Dialogue, l’UDPS risque de se présenter encore dému¬nie aux prochaines échéan¬ces électorales ; ce qui risque de lui être fatale.
C. Réalisme politique et voie intermédiaire
Comment, néanmoins, exer¬cer ou participer à l’exercice du pouvoir et être en me¬sure de satisfaire, dans une mesure acceptable, aux at¬tentes du peuple congolais ?

C’est une affaire de politique et de stratégies efficaces :
1. Exiger l’écartement de Joseph Kabila de la scène politique comme prix mini¬mum à payer pour recouvrer la paix, la concorde, et la co¬hésion nationale.
Justifications :
La personne de Joseph Ka¬bila constitue un problème, voir un drame pour le Congo aujourd’hui. Discrédité sur le plan international et national à cause du putsch électoral et des violences qui ont émaillé le processus, accusé de hau¬te trahison et de mauvaise gouvernance, et ne jouis¬sant d’aucune confiance ni crédibilité au sein de la po-pulation, il ne dispose pas de ressorts moraux nécessaires pour conduire la Nation.
Plus précisément, il lui est reproché :
l’affaiblissement de l’armée ; les militaires se sentant abandonnés à leur triste sort tant au combat que dans leur vie sociale. Ils se voient constamment tra¬his par leurs généraux qui vendent les armes aux enne¬mis et détournent leur solde pour se construire impuné¬ment des villas somptueux ;
- le refus d’organiser les élections locales ; la complicité avec les pays voisins, contre les intérêts su¬périeurs de la nation (grades militaires à des étrangers, accords secrets et flous, etc)
- des crimes économi¬ques : participation aux pillages des ressour¬ces naturelles de la RDC,
- l’impunité généralisée (voir rapport Mapping, Rap¬port Lutundula, Rapport Mayobo, les cas du Général Amici et de John Numbi, etc
- des crimes politiques et tortures : Chebeya, etc les violations récurrentes de la constitution
Dans ces conditions, Joseph Kabila doit nécessairement être écarté de la gestion du pays, afin de permettre un Dialogue Inter-Congolais se¬rein, vrai, et prometteur ; un Dialogue à même de donner une chance à la RDC de re-lever enfin le front.
2. Les participants :
a. Côté politique, deux camps clairement identi¬fiés :
- Les putschistes et leurs alliés
- Les patriotes (UDPS et les politiques et sociales acquises au changement)
b. Les groupes armés
c. La Société civile
3. Lieu : Kinshasa, de préférence ; avec comme deuxième choix potentiel Brazzaville
4. Convocation. Le Dia¬logue Inter-Congolais éventuel doit être convoqué par les Nations-Unies, et facilité par un envoyé spécial du Secrétaire Général de cette institution, ou la Communauté Saint Egidio, qui en a l’expérience. La sécurisation des participants devrait être assurée par la Monusco.
5. Ordre du jour
- Le processus électoral et la crise de légitimité
- La sécurité et la problématique des groupes ar¬més
- La situation économique et sociale en RDC
- L’Etat de droit
6. Attentes :
a. Déguerpissement du pouvoir de Joseph Kabila
b. Récupération de l’imperium par le Président élu
c. Mise en place d’un gouvernement de Salut Pu¬blic
d. Mise en place d’un parlement consensuel
e. Une transition de 36 mois, avec, à terme, des élections générales, précé¬dées par le recensement de la population, l’identification des électeurs, et commen¬çant par les élections locales et provinciales
f. La restauration de la paix sur l’ensemble du terri¬toire national
g. La consolidation de la cohésion nationale
h. L’harmonisation des relations avec tous les pays voisins de la RDC
7. Opérer une très bon¬ne sélection des délégués : compétence, expérience, loyauté et dynamisme. Ceci permettra à l’UDPS de gar¬der un contrôle sur l’évolu¬tion des négociations.
8. Garder à l’esprit que, une fois le Dialogue Inter-Congolais convoqué, l’UDPS peut récupérer la situation en rassemblant toutes les forces politiques et sociales acquises au changement et en entretenant une grande mobilisation populaire. Pour cela, il faut faire de ce Dia¬logue une affaire de tous les Congolais ; avec pour leit-motiv : « ne jamais trahir le Congo », et « le peuple d’abord ».
9. Mettre à profit la période de transition pour réorganiser l’UDPS afin de la préparer à affronter victo¬rieusement les compétitions électorales à venir.
Observations :
1. L’ordre constitution¬nel nouveau que va imposer le Dialogue Inter-Congo¬lais va créer une nouvelle opportunité pour l’UDPS et son président. En effet, ce¬lui-ci, comme tout forum, et comme le fut la CNS, aura sa propre dynamique inter¬ne. Au cours des travaux, les rapports de forces peuvent toujours changer, et le fo¬rum échapper au contrôle de ceux qui l’ont convoqué ou qui avaient compté pouvoir l’utiliser à leur profit. Gar¬dons à l’esprit que l’UDPS et son Président occupent de¬puis des décennies le haut du pavé, la place de choix dans le coeur et les esprits des Congolais.
C’est pour cette raison que l’UDPS doit envoyer au front ses meilleurs généraux, mo¬biliser l’opinion nationale et internationale, faire jouer ses propres lobbies, faire preuve d’une grande intel¬ligence et finesse politique, d’un dynamisme et d’un ac¬tivisme à toute épreuve tout au long des travaux. Elle doit maintenir à la fois la pres¬sion populaire et médiatique, rassembler et garder une grande cohésion des forces politiques patriotiques, et lancer une grande offensive diplomatique en Afrique et dans le monde.
2. Le Dialogue Inter-Congolais constitue une autre voie possible pour la conquête de l’impérium et la reconnaissance par la Com¬munauté Internationale.
3. Certes, le Chef de l’Etat élu, Monsieur Etienne Tshisekedi, mène en ce mo¬ment, et à son niveau, des actions en vue de l’allégean¬ce des forces armées, en sa qualité de Commandant Su¬prême. L’UDPS doit, avec le concours des autres forces politiques et patriotiques, mener des actions destinées à faire désavouer Joseph Kabila par le Dialogue Inter-Congolais. Ces deux actions devraient donc être menées concomitamment ; puisque complémentaires.
4. D’autre part, Il y a lieu de garder à l’esprit que c’est la classe politique qui fait la politique, et non la population. Dans cette clas¬se politique, on n’y trouve nécessairement un peu de tout ; notamment beaucoup d’opportunistes. Mais il faut savoir l’utiliser et chercher à l’améliorer par l’exemple. En tout cas, il ne faudrait pas la négliger, malgré ses faiblesses ; car, la popula¬tion peut contribuer à ren¬verser un régime politique; certes, mais ce n’est pas elle qui va gouverner au quo¬tidien la République. Cette mission reviendra toujours à la classe politique, quelle qu’elle soit, avec ses forces et ses faiblesses. Il est tout aussi vrai que la population congolaise est suffisamment aguerrie aujourd’hui. Elle saura protéger sa démocra¬tie contre toutes les tenta¬tions totalitaires.
5. Certes, le Président de la République aura moins de pouvoir que s’il avait pu être investi en décembre 2011. Mais, pour faire avan¬cer les intérêts du peuple et du Congo, la politique né¬cessite un certain réalisme et un certain pragmatisme. La stratégie politique peut imposer la prise en compte de l’environnement local, ré¬gional, et international.
6. En ce qui concerne la gouvernance, il n’y a pas trop à craindre. Certes, l’UDPS et le Président de la République devront colla¬borer avec des partenaires qu’ils n’auront pas choisis ; mais le charisme du Prési¬dent élu s’imposera, et ils pourront changer le cours des choses.
7. D’autre part, l’UDPS pourra mettre à profit cette période de transition pour se réorganiser, se restructurer, et réunir les conditions pour disposer d’une majorité de députés dans l’Assemblée Nationale issue des nouvel¬les élections générales, et un Président de la Républi¬que visionnaire, patriote et populaire.
Ainsi l’UDPS et son Président auront accompli, ne fût-ce que partiellement leur mis¬sion en léguant à la posté¬rité un grand parti politique, une population vivant dans un Etat de droit, et un pays sécurisé, pacifié, et gouver¬né dans l’intérêt du peuple congolais et de l’Afrique.
Conclusion

La cohésion nationale est une condition sine qua non à remplir pour permettre au peuple congolais de relever le défi de la pauvreté, de dé¬veloppement, et de moder¬nisation du pays ;
Afin de faciliter cette cohé¬sion nationale, Joseph Kabila doit être écarté du pouvoir ; car il constitue aujourd’hui un boulet, un frein. Il est devenu un problème pour la RDC. Son effacement offrira de nouvelles opportunités pour le Congo et l’Afrique centrale.
La cohésion nationale ne peut se concevoir qu’autour des leaders politiques en qui le peuple a confiance ; en qui il croit, et qui rassurent ; ce qui n’est pas le cas de Jo¬seph Kabila.
Ce n’est que dans ces condi¬tions qu’un Dialogue Inter-Congolais vrai, franc et fruc¬tueux peut être attendu.
Un dialogue vrai nécessi¬te que les vrais problèmes soient posés et que des so¬lutions soient recherchées en toute sincérité et hors de toute passion ; avec pour seul fil conducteur, l’intérêt supérieur du peuple congo¬lais.
Fait à Kinshasa, le 2 janvier 2013
Corneille MULUMBA
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

Pourquoi Kabila ne met jamais Tshisekedi en prison?

http://www.youtube.com/watch?v=QpGa2FOFmXg
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