La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congo-libre.blogspot.fr/2012 ... -john.html
DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
ECCE HOMO : LIEUTENANT GENERAL JOHN TSHIBANGU
Lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait la défection à Kananga, au Kasaï-Occidental, du Colonel John Tshibangu, Commandant adjoint et Chef d’état-major de la 4ième Région militaire, accompagné d’un groupe des militaires des FARDC.
Quelques jours plus tard, les auditeurs de la Radio Okapi suivait sur la voix des ondes la première déclaration publique de celui qui se présente désormais comme Lieutenant Général : « Je vous apprends que je suis Lieutenant Général Tshibangu, je ne suis plus colonel. Je fais défection et avec un bon nombre des nos militaires. Je vous informe que nous sommes le mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. Quand nous luttons contre toute forme de balkanisation de notre très beau pays, le Congo, c'est-a-dire que nous sommes contre tous ceux-là qui cherchent à amener notre pays à une balkanisation ! »
Cette actualité qui a été par la suite relayée par la Radio France International est un vrai pavé dans la mare : les congolais au pays et dans la diaspora ont commencé à se poser des questions sur cet homme et ses motivations…
Samedi 18 août 2012, John Tshibangu tente d’apporter quelques réponses lors d’un entretien téléphonique avec le site d’information ‘Congo Indépendant’. Voici la teneur dette interview :
« Le mouvement que je dirige procède de l’initiative d’un Congolais à cent pour cent», lance-t-il en liminaire. Pourquoi a-t-il attendu huit mois après l’organisation des élections pour lancer son "mouvement pour la vérité des urnes" ? «Nous espérions que le personnel politique allait trouver une solution politique aux problèmes nés après l’élection présidentielle chahutée du 28 novembre 2011. Rien n’a été fait. Nous nous sommes concertés avec des amis avant de prendre notre décision…». Quels sont les objectifs de son mouvement ? «La population congolaise demande le changement. Le 28 novembre dernier, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été élu président de la République. Notre objectif est de l’installer à la tête de l’Etat». A-t-il été contacté par des officiels à Kinshasa après son «départ» ? «Il y a eu une tentative d’amorcer des négociations avec moi mais ma décision est irrévocable. J’ai levé l’option de lutter pour l’avènement de la démocratie»…
Quel est le fait ou événement qui a joué le rôle de «détonateur» à sa défection ? «John» dit garder encore quelques «détails secrets» qu’il divulguera «prochainement». Revenant sur la naissance de la mutinerie du M-23, il dit : «Au commencement, les mutins étaient à peine une trentaine d’hommes, curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le -feu pour permettre aux insurgés de gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?». Autre grief articulé par le colonel Tshibangu: «Joseph Kabila devait faire une déclaration de la guerre dès que la communauté internationale a confirmé l’implication du Rwanda dans l’agression contre le Congo. En ne le faisant pas, il a bradé la souveraineté nationale en transformant le Congo en un pays de pleurnicheurs du soutien de la communauté internationale… ». [Source : http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7480]
Voici l’homme
Mais, qui est réellement John Tshibangu ? Comment en est-il arrivé à devenir Lieutenant Général et Chef d’état-major de l’Armée Populaire pour le Changement et la Démocratie (A.C.P.D.), un mouvement ‘patriotique’ qui revendique la « vérité des urnes » et qui est contre toute forme de « balkanisation » de la R.D.C ? Et pourtant, cet officier de l’armée a servi le Congo-Zaïre pendant 24 ans et s’est distingué par sa loyauté, son humilité et surtout sa bravoure !
Né en 1970, cet ancien Commandant second, Colonel et Chef des opérations de la 4ième Région Militaire des FARDC basé à Kananga, est un militaire de formation doté des expériences de guerre de l’armée nationale et de la rébellion.
Formation de commando anti-terrorisme et renseignements militaires
John Tshibangu est né dans cette même ville de Kananga où il a fait ses études primaires et secondaires. En 1988, il s’est enrôlé à l’Ecole de formation militaire (EFO). Ayant passé un concours de sélection, il rejoint le camp de Kitona… Ensuite, il sera envoyé en Israël pour une formation de ‘Commando Anti-terroriste’ pendant une année, avant de revenir au pays au Centre d’entrainement des troupes aéroportés (CETA) pour une autre formation de para-commando et renseignements militaires. Le Sous-lieutenant John Tshibangu fut affecté aux Services d’action et de renseignements militaires (SARM) à Kinshasa et par la suite, il intégra la Division spéciale présidentielle (DSP). Plus tard devenu ‘Lieutenant’, cet officier avait participé dans différents séminaires sur le commandement de bataillons et de compagnies.
L’art de la guerre
A l’avènement de Mzee Laurent Désiré Kabila avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) en 1996, il se trouvait à Kinshasa. Les Forces Armées Zaïroises étaient désormais les Forces Armées Congolaises (FAC) : le Lieutenant John Tshibangu fut nommé Commandant du Régiment Kongolo I par ‘Mzee’ qui préférait travailler avec les jeunes officiers… Il partit à Mwene-Ditu, Kongolo, puis Uvira. C’est là qu’il fut placé comme ‘Commandant de Bataillon’, basé à Baraka.
En 1998, un mouvement rebelle créé par le Rwanda pour combattre le Président Laurent Désiré Kabila voyait le jour à Goma, il s’agissait du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Ce mouvement qui commença par conquérir les provinces de l’Est de la République fit face aux troupes loyalistes dirigé par le Commandant John Tshibangu et 4 autres officiers qui organisèrent une résistance à Uvira attendant en vain le ravitaillement d’un Commandant basé à Kalemie. A bout des munitions, John Tshibangu et ses compagnons d’armes finirent par se ‘rendre’ à l’ennemi qui les intégra dans l’armée du RCD-Goma. Cependant, ces officiers loyalistes entretenaient encore des contacts secrets avec la ‘haute hiérarchie militaire’ à Kinshasa – on dit qu’ils étaient en contact direct avec le Président de la République Mzee Laurent Désiré Kabila !
Un ‘rebelle’ malgré lui
Redoutant John Tshibangu et les autres militaires ayant tenté une résistance contre l’armée du RCD et Alliés, le mouvement rebelle choisit d’éloigner ces soldats qu’il juge peu malléables : ils furent envoyés à pied de Bukavu à Kasongo, au Maniema, pour faire face au front contre les Zimbabwéens. Plus tard, certains soldats dont John Tshibangu furent ramenés à Goma en attendant une éventuelle réaffectation…
Cependant, John ‘le commando’ qui n’a jamais rompu le contact avec sa hiérarchie militaire à Kinshasa se refuse d’être dompté par le RDC & Alliés : il prépara en toute discrétion une ‘opération commando’ et patiemment, il attendit son heure pour ‘frapper’. Mzee en était informé et se préparait à recevoir son homme du camp ennemi. Un beau jour de l’an 2000, au cœur de la rébellion, un Antonov de la compagnie rwandaise CAGEL opérant un vol de routine entre Goma et Kindu pour amener des militaires RDC & Alliés au front fut détourné par un certain John Tshibangu infiltré à son bord avec un commando. Il ‘neutralisa’ les passagers à bord et instruit l’équipage de mettre le cap sur Kinshasa, via Mbuji-Mayi ! N’ayant pas suffisamment de carburant, l’Antonov atterrît en catastrophe à Sala-Mabila, au Maniema.
La traversée du désert
Le commando John Tshibangu fut arrêté, torturé et ramené à Goma où il fut jugé et condamné à mort. Il fut emprisonné à Rwanda, mais il parvint à s’évader six mois plus tard. Il rentra à Goma et fut de nouveau arrêté. Cette fois, il fut déféré devant un tribunal qui siégea en audience publique dans la salle de la Banque de développement des pays de grands lacs (BDGL) : il fut encore condamné à mort, et en attendant la sentence, il était incarcéré à la Prison centrale de Munzenze. John Tshibangu parvint une fois de plus à s’évader… Ne pouvant plus rester à Goma où il est recherché par les services du RCD-Goma et alliés, John a connu quelques semaines de vie clandestine dans cette ville avant de prendre contact avec des officiers amis d’un mouvement dissident du RCD-Goma, le RCD/KML dirigé par Mbusa Nyamwisi. Ce dernier entretenait déjà des relations de collaboration avec le nouveau Gouvernement de Joseph Kabila à Kinshasa.
La guérilla des rebellions
John Tshibangu décida de quitter Goma afin de rejoindre le territoire de Beni-Lubero sous l’administration du RCD/KML pour des raisons de sécurité. Dans ce territoire, il prit de nouveau part aux combats pour gagner et défendre la cité Kanyabayonga contre les troupes du RCD-Goma et Alliés dans leur tentative de percer vers le nord de la Province du Nord-Kivu contrôlée par le Groupe rival du RCD/KML. Il participa aussi aux batailles contre le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, dont les forces tentèrent de conquérir Bunia et Isiro dans le cadre de la fameuse opération « Effacer le tableau ». Dans cette partie du pays, John Tshibangu s’est distingué dans les méthodes de la guérilla et l’organisation des forces d’auto-défense populaire, communément appelé Maï-Maï. En guise de gratification il fut nommé Commandant de la brigade de Butembo.
Le soldat de la Res Publica
A la suite de la conclusion des accords de Sun City de 2003 qui consacrèrent la réunification du pays, John Tshibangu ‘réintègre’ l’armée nationale et fut nommé Commandant de la Brigade de Beni. Il prit également part à Kisangani en 2005 au processus de brassage et de formation de nouvelles brigades pour la mise sur pied de la nouvelle armée nationale et devint Commandant de la 14e Brigade intégrée basée à Shabunda. (A suivre…)
Publié par Dominique Kasongo à l'adresse 22:37
DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2012
ECCE HOMO : LIEUTENANT GENERAL JOHN TSHIBANGU
Lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait la défection à Kananga, au Kasaï-Occidental, du Colonel John Tshibangu, Commandant adjoint et Chef d’état-major de la 4ième Région militaire, accompagné d’un groupe des militaires des FARDC.
Quelques jours plus tard, les auditeurs de la Radio Okapi suivait sur la voix des ondes la première déclaration publique de celui qui se présente désormais comme Lieutenant Général : « Je vous apprends que je suis Lieutenant Général Tshibangu, je ne suis plus colonel. Je fais défection et avec un bon nombre des nos militaires. Je vous informe que nous sommes le mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. Quand nous luttons contre toute forme de balkanisation de notre très beau pays, le Congo, c'est-a-dire que nous sommes contre tous ceux-là qui cherchent à amener notre pays à une balkanisation ! »
Cette actualité qui a été par la suite relayée par la Radio France International est un vrai pavé dans la mare : les congolais au pays et dans la diaspora ont commencé à se poser des questions sur cet homme et ses motivations…
Samedi 18 août 2012, John Tshibangu tente d’apporter quelques réponses lors d’un entretien téléphonique avec le site d’information ‘Congo Indépendant’. Voici la teneur dette interview :
« Le mouvement que je dirige procède de l’initiative d’un Congolais à cent pour cent», lance-t-il en liminaire. Pourquoi a-t-il attendu huit mois après l’organisation des élections pour lancer son "mouvement pour la vérité des urnes" ? «Nous espérions que le personnel politique allait trouver une solution politique aux problèmes nés après l’élection présidentielle chahutée du 28 novembre 2011. Rien n’a été fait. Nous nous sommes concertés avec des amis avant de prendre notre décision…». Quels sont les objectifs de son mouvement ? «La population congolaise demande le changement. Le 28 novembre dernier, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été élu président de la République. Notre objectif est de l’installer à la tête de l’Etat». A-t-il été contacté par des officiels à Kinshasa après son «départ» ? «Il y a eu une tentative d’amorcer des négociations avec moi mais ma décision est irrévocable. J’ai levé l’option de lutter pour l’avènement de la démocratie»…
Quel est le fait ou événement qui a joué le rôle de «détonateur» à sa défection ? «John» dit garder encore quelques «détails secrets» qu’il divulguera «prochainement». Revenant sur la naissance de la mutinerie du M-23, il dit : «Au commencement, les mutins étaient à peine une trentaine d’hommes, curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le -feu pour permettre aux insurgés de gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?». Autre grief articulé par le colonel Tshibangu: «Joseph Kabila devait faire une déclaration de la guerre dès que la communauté internationale a confirmé l’implication du Rwanda dans l’agression contre le Congo. En ne le faisant pas, il a bradé la souveraineté nationale en transformant le Congo en un pays de pleurnicheurs du soutien de la communauté internationale… ». [Source : http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7480]
Voici l’homme
Mais, qui est réellement John Tshibangu ? Comment en est-il arrivé à devenir Lieutenant Général et Chef d’état-major de l’Armée Populaire pour le Changement et la Démocratie (A.C.P.D.), un mouvement ‘patriotique’ qui revendique la « vérité des urnes » et qui est contre toute forme de « balkanisation » de la R.D.C ? Et pourtant, cet officier de l’armée a servi le Congo-Zaïre pendant 24 ans et s’est distingué par sa loyauté, son humilité et surtout sa bravoure !
Né en 1970, cet ancien Commandant second, Colonel et Chef des opérations de la 4ième Région Militaire des FARDC basé à Kananga, est un militaire de formation doté des expériences de guerre de l’armée nationale et de la rébellion.
Formation de commando anti-terrorisme et renseignements militaires
John Tshibangu est né dans cette même ville de Kananga où il a fait ses études primaires et secondaires. En 1988, il s’est enrôlé à l’Ecole de formation militaire (EFO). Ayant passé un concours de sélection, il rejoint le camp de Kitona… Ensuite, il sera envoyé en Israël pour une formation de ‘Commando Anti-terroriste’ pendant une année, avant de revenir au pays au Centre d’entrainement des troupes aéroportés (CETA) pour une autre formation de para-commando et renseignements militaires. Le Sous-lieutenant John Tshibangu fut affecté aux Services d’action et de renseignements militaires (SARM) à Kinshasa et par la suite, il intégra la Division spéciale présidentielle (DSP). Plus tard devenu ‘Lieutenant’, cet officier avait participé dans différents séminaires sur le commandement de bataillons et de compagnies.
L’art de la guerre
A l’avènement de Mzee Laurent Désiré Kabila avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) en 1996, il se trouvait à Kinshasa. Les Forces Armées Zaïroises étaient désormais les Forces Armées Congolaises (FAC) : le Lieutenant John Tshibangu fut nommé Commandant du Régiment Kongolo I par ‘Mzee’ qui préférait travailler avec les jeunes officiers… Il partit à Mwene-Ditu, Kongolo, puis Uvira. C’est là qu’il fut placé comme ‘Commandant de Bataillon’, basé à Baraka.
En 1998, un mouvement rebelle créé par le Rwanda pour combattre le Président Laurent Désiré Kabila voyait le jour à Goma, il s’agissait du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Ce mouvement qui commença par conquérir les provinces de l’Est de la République fit face aux troupes loyalistes dirigé par le Commandant John Tshibangu et 4 autres officiers qui organisèrent une résistance à Uvira attendant en vain le ravitaillement d’un Commandant basé à Kalemie. A bout des munitions, John Tshibangu et ses compagnons d’armes finirent par se ‘rendre’ à l’ennemi qui les intégra dans l’armée du RCD-Goma. Cependant, ces officiers loyalistes entretenaient encore des contacts secrets avec la ‘haute hiérarchie militaire’ à Kinshasa – on dit qu’ils étaient en contact direct avec le Président de la République Mzee Laurent Désiré Kabila !
Un ‘rebelle’ malgré lui
Redoutant John Tshibangu et les autres militaires ayant tenté une résistance contre l’armée du RCD et Alliés, le mouvement rebelle choisit d’éloigner ces soldats qu’il juge peu malléables : ils furent envoyés à pied de Bukavu à Kasongo, au Maniema, pour faire face au front contre les Zimbabwéens. Plus tard, certains soldats dont John Tshibangu furent ramenés à Goma en attendant une éventuelle réaffectation…
Cependant, John ‘le commando’ qui n’a jamais rompu le contact avec sa hiérarchie militaire à Kinshasa se refuse d’être dompté par le RDC & Alliés : il prépara en toute discrétion une ‘opération commando’ et patiemment, il attendit son heure pour ‘frapper’. Mzee en était informé et se préparait à recevoir son homme du camp ennemi. Un beau jour de l’an 2000, au cœur de la rébellion, un Antonov de la compagnie rwandaise CAGEL opérant un vol de routine entre Goma et Kindu pour amener des militaires RDC & Alliés au front fut détourné par un certain John Tshibangu infiltré à son bord avec un commando. Il ‘neutralisa’ les passagers à bord et instruit l’équipage de mettre le cap sur Kinshasa, via Mbuji-Mayi ! N’ayant pas suffisamment de carburant, l’Antonov atterrît en catastrophe à Sala-Mabila, au Maniema.
La traversée du désert
Le commando John Tshibangu fut arrêté, torturé et ramené à Goma où il fut jugé et condamné à mort. Il fut emprisonné à Rwanda, mais il parvint à s’évader six mois plus tard. Il rentra à Goma et fut de nouveau arrêté. Cette fois, il fut déféré devant un tribunal qui siégea en audience publique dans la salle de la Banque de développement des pays de grands lacs (BDGL) : il fut encore condamné à mort, et en attendant la sentence, il était incarcéré à la Prison centrale de Munzenze. John Tshibangu parvint une fois de plus à s’évader… Ne pouvant plus rester à Goma où il est recherché par les services du RCD-Goma et alliés, John a connu quelques semaines de vie clandestine dans cette ville avant de prendre contact avec des officiers amis d’un mouvement dissident du RCD-Goma, le RCD/KML dirigé par Mbusa Nyamwisi. Ce dernier entretenait déjà des relations de collaboration avec le nouveau Gouvernement de Joseph Kabila à Kinshasa.
La guérilla des rebellions
John Tshibangu décida de quitter Goma afin de rejoindre le territoire de Beni-Lubero sous l’administration du RCD/KML pour des raisons de sécurité. Dans ce territoire, il prit de nouveau part aux combats pour gagner et défendre la cité Kanyabayonga contre les troupes du RCD-Goma et Alliés dans leur tentative de percer vers le nord de la Province du Nord-Kivu contrôlée par le Groupe rival du RCD/KML. Il participa aussi aux batailles contre le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, dont les forces tentèrent de conquérir Bunia et Isiro dans le cadre de la fameuse opération « Effacer le tableau ». Dans cette partie du pays, John Tshibangu s’est distingué dans les méthodes de la guérilla et l’organisation des forces d’auto-défense populaire, communément appelé Maï-Maï. En guise de gratification il fut nommé Commandant de la brigade de Butembo.
Le soldat de la Res Publica
A la suite de la conclusion des accords de Sun City de 2003 qui consacrèrent la réunification du pays, John Tshibangu ‘réintègre’ l’armée nationale et fut nommé Commandant de la Brigade de Beni. Il prit également part à Kisangani en 2005 au processus de brassage et de formation de nouvelles brigades pour la mise sur pied de la nouvelle armée nationale et devint Commandant de la 14e Brigade intégrée basée à Shabunda. (A suivre…)
Publié par Dominique Kasongo à l'adresse 22:37
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congo-libre.blogspot.fr/2012 ... bangu.html
VENDREDI 17 AOÛT 2012
LIEUTENANT GENERAL JOHN TSHIBANGU S'EXPRIME...
Dans son Journal de ce matin, vendredi 17 août 2012, RADIO OKAPI annonce dans les titres :
« La 4ième Région Militaire privée de son Chef d’Etat-major, le Lieutenant Général John Tshibangu fait défection pour conduire ce qu’il l’appelle le Mouvement pour la revendication de la vérité des urnes ».
Au cours du développement des titres des nouvelles de la matinale, la RADIO OKAPI rapporte que « la défection du Chef d’Etat-major de la 4ième Région Militaire des FARDC se confirme, le Lieutenant Général John Tshibangu a confié hier à Radio Okapi qu’il n’a pas fait défection en faveur du M23. Cet Officier FARDC affirme qu’il est plutôt à la tête d’un groupe dénommé Mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. On écoute John Tshibangu (s’adressant au téléphone de Radio Okapi) : -
JE VOUS APPRENDS QUE JE SUIS LIEUTENANT GENERAL TSHIBANGU, JE NE SUIS PLUS COLONEL. JE FAIS DEFECTION ET AVEC UN BON NOMBRE DES NOS MILITAIRES. JE VOUS INFORME QUE NOUS SOMMES LE MOUVEMENT POUR LA REVENDICATION DE LA VERITE DES URNES. QUAND NOUS LUTTONS CONTRE TOUTE FORME DE BALKANISATION DE NOTRE TRES BEAU PAYS, LE CONGO, C'EST-A-DIRE QUE NOUS SOMMES CONTRE TOUS CEUX-LA QUI CHERCHENT A AMENER NOTRE PAYS A UNE BALKANISATION ! ».
Publié par Dominique Kasongo à l'adresse 20:18
VENDREDI 17 AOÛT 2012
LIEUTENANT GENERAL JOHN TSHIBANGU S'EXPRIME...
Dans son Journal de ce matin, vendredi 17 août 2012, RADIO OKAPI annonce dans les titres :
« La 4ième Région Militaire privée de son Chef d’Etat-major, le Lieutenant Général John Tshibangu fait défection pour conduire ce qu’il l’appelle le Mouvement pour la revendication de la vérité des urnes ».
Au cours du développement des titres des nouvelles de la matinale, la RADIO OKAPI rapporte que « la défection du Chef d’Etat-major de la 4ième Région Militaire des FARDC se confirme, le Lieutenant Général John Tshibangu a confié hier à Radio Okapi qu’il n’a pas fait défection en faveur du M23. Cet Officier FARDC affirme qu’il est plutôt à la tête d’un groupe dénommé Mouvement pour la revendication de la vérité des urnes. On écoute John Tshibangu (s’adressant au téléphone de Radio Okapi) : -
JE VOUS APPRENDS QUE JE SUIS LIEUTENANT GENERAL TSHIBANGU, JE NE SUIS PLUS COLONEL. JE FAIS DEFECTION ET AVEC UN BON NOMBRE DES NOS MILITAIRES. JE VOUS INFORME QUE NOUS SOMMES LE MOUVEMENT POUR LA REVENDICATION DE LA VERITE DES URNES. QUAND NOUS LUTTONS CONTRE TOUTE FORME DE BALKANISATION DE NOTRE TRES BEAU PAYS, LE CONGO, C'EST-A-DIRE QUE NOUS SOMMES CONTRE TOUS CEUX-LA QUI CHERCHENT A AMENER NOTRE PAYS A UNE BALKANISATION ! ».
Publié par Dominique Kasongo à l'adresse 20:18
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Anonyme19 août 2012 22:09
I
NGETA MON GENERAL !
Que les tous les FARDC se decicent une fois pour toute, et bobimisa soni oyo Congolais akomi na yango,Rwanda anyokoli biso plus de 15 ans !!!!! BA HIBOUX, BA BERET ROUGE, BA RANGEURS,BERET VERT WAPI BINO ?
Soki Congo ekeyi tokozala na kanda na bino nyoso bokendeki mboka mopaya na ecole militaire na mbongo ya CONGO. INGETA
I
NGETA MON GENERAL !
Que les tous les FARDC se decicent une fois pour toute, et bobimisa soni oyo Congolais akomi na yango,Rwanda anyokoli biso plus de 15 ans !!!!! BA HIBOUX, BA BERET ROUGE, BA RANGEURS,BERET VERT WAPI BINO ?
Soki Congo ekeyi tokozala na kanda na bino nyoso bokendeki mboka mopaya na ecole militaire na mbongo ya CONGO. INGETA
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VENDREDI 17 AOÛT 2012
QUAND LA PEUR CHANGE DE CAMP
Au cours du Journal Français de Midi du 16 août 2012, Radio Okapi affirme qu’un journaliste et un chef de groupement sont arrêtés à Miabi, territoire situé à 30 Km au Sud de Mbuji-Mayi, et ils sont accusés d’avoir hébergé un officier de l’armée en défection à la 4ième Région militaire au Kasaï-Occidental.
Dans son reportage, Nickey Mputu, journaliste de Radio Okapi déclare : « Des sources de services de renseignements, l’on apprend que le nommé Fortunat Kasonga, journaliste à la Radio-Télé Autonome du Sud-Kasaï de Miabi aurait hébergé John Tshibangu, Commandant second de la 4ième Région Militaire du Kasaï-Occidental en défection ».
Et elle poursuit sa chronique qui relate les propos de M. Alphonse Ngoy Kasanji, Gouverneur du Kasaï-Oriental, en disant : « Pour sa part, le Gouverneur du Kasaï-Oriental a indiqué que le journaliste a reconnu les faits et révélait que l’officier déserteur avait pour mission de recruter dans le groupement de Bakwa-Tshiya, à Miabi, des jeunes gens. Ces recrues devaient servir dans un mouvement insurrectionnel pour le compte d’un homme politique bien connu au pays ».
La même Radio Okapi rapporte les propos d’Alphonse Ngoy Kasanji qui se veut rassurant quant à la situation sécuritaire dans sa province : « La défection s’est faite au Kasaï-Occidental, l’information nous est parvenu et nous sommes déjà sur les traces de ce monsieur, nous avons déjà des arrestations. Nous croyons que les mesures prises chez nous sont efficaces. Très prochainement, nous allons mettre la main sur Monsieur Tshibangu. Mais déjà la population peut être tranquille, parce que nous avons pris des dispositions sécuritaires appropriées… ».
Des effets militaires tels que les insignes, les bottines et quelques munitions, ont été présentés à la presse par les services de renseignements comme preuves du soit disant passage du Colonel John TSHIBANGU à Miabi.
Dégâts collatéraux
Selon les témoignages recueillis par J.E.D. (Journaliste en Danger), une organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de la presse, Fortunat Kasonga a été arrêté le mardi 14 août 2012 vers 16 heures, à Tshilundu, une localité du territoire de Miabi, par des éléments de la Police et des FARDC. Le lendemain, en route vers Mbuji-Mayi où il est détenu dans lieu secret, les agents de l’ordre ont saccagé les installations de la Radio Télévision Autonome du Sud-Kasaï (RTAS), emporté certains matériels – notamment le mixeur et l’émetteur de la radio – avant de le contraindre à signer un document reconnaissant avoir publié une information portant atteinte au « Chef de l’Etat » Joseph Kabila.
Dans la matinée de jeudi 16 août 2012, le gouverneur Alphonse Ngoy Kasanji présente à la presse de Mbuji-Mayi Fortunat Kasonga, officiellement accusé d’avoir « collaboré » avec un Colonel ayant fait défection. L’autorité provinciale a annoncé que le journaliste aurait reçu à son domicile, le lundi 13 août 2012, le Colonel Tshibangu de la 4ième Région Militaire, recherché par la hiérarchie pour désertion des rangs des FARDC. Séance tenante, le journaliste a reconnu avoir reçu l’ancien officier sur demande de Roger Lumbala, député national de l’opposition. [Source : www.jed-afrique.org/fr]
Des sources sécuritaires, on rapporte que des patrouilles de l’armée et de la police sont organisées dans le territoire de Miabi où il est signalé la présence de l’officier « fugitif ».
Mwene Ditu, à plus ou moins 200 Kilomètre de Miabi
Apparemment, le Colonel John Tshibangu se retrouverait partout dans la Province du Kasaï-Oriental : depuis le 15 août 2012, la ville de Mwene-Ditu est sous la surveillance des agents des services de sécurité. D’après plusieurs sources concordantes, on apprend que des policiers et militaires sont dans le grand parking et à la gare ferroviaires de la ville.
Au cours du Journal Français Midi du 16 août 2012, Donat Madimba, Reporter de Radio Okapi, fait le point : « Fouilles systématiques des voyageurs depuis hier matin à Mwene-Ditu. Selon des sources locales, les éléments des forces armées de la RDC contrôlent les entrées et sorties de la ville. Ils interpellent toutes les personnes n’ayant pas de cartes d’identités. Une dizaine de personnes interpellées au péage de Mwene-Ditu sont détenues depuis hier par les FARDC. Les voyageurs à bord du train marchandise arrivés hier dans cette ville en provenance de Kananga sont passés à un interrogatoire des services de sécurité locaux. Selon des témoins, l’interrogatoire est intervenu dans la salle d’attente de la SNCC Mwene-Ditu. Et pour ceux qui interrogent, il s’agit pour eux d’un travail de routine. Les sources politico-administratives ne mâchent pas les mots, sous le sceau de l’anonymat, elles parlent des dispositions sécuritaires circonstancielles. Selon elles, le pays traverse une situation difficile, les services de sécurité ne doivent pas croiser les bras. Les militaires aussi parlent de contrôle de routine à la gare pour aider la Société nationale de chemin de fer à lutter contre le voyage des clandestins dans les trains marchandises. Selon ses sources, les interpellations au péage sont en rapport avec certaines informations sécuritaires, tout en rassurant que la situation est calme à Mwene-Ditu. Pour rappel, depuis 2 jours, la police nationale est en alerte, annonce faite lors de la réunion de commandement dirigé par le Commandant de la Police de Mwene-Ditu, et selon les sources policières locales, cette situation fait suite à la défection en début de semaine du Commandant second FARDC chargé des opérations au Kasaï-Occidental ».
Genèse d’une révolution
Digitalcongo.net a publié le 14 août 2012 un article paru le même jour dans Le Potentiel relatant [au paragraphe 5] la défection de Kananga en ces termes :
« Selon des témoignages non encore confirmés par des sources officielles, une trentaine d’éléments FARDC basés à Kananga serait portée disparue depuis samedi dernier. Une opération de recherche aurait même été lancée dans les alentours du chef-lieu du Kasaï Occidental pour les retrouver. En attendant la confirmation officielle, cette information est à prendre très au sérieux ».
Maintenant que l’information sur le « Colonel John Tshibangu et ses vaillants militaires » s’avèrent véridique et la panique du régime Kabila étant perceptible (on n’a pas vu ni entendu des actions d’une telle envergure pour mater les désertions des ex-CNDP), nous pouvons donc affirmer sans peur d’être contredit que nous assistons à la genèse d’un ‘Mouvement authentique des Congolais’ !
Chers compatriotes, la lutte continue… pour la vérité des urnes et contre la balkanisation !
Seules la lutte et la vérité libèrent !!!
Bibliographies :
1. http://radiookapi.net/actualite/2012/08 ... deserteur/
2. http://www.jed-afrique.org/fr/ [Cfr. Alertes du 15 et 16 aout 2012]
3. http://www.digitalcongo.net/article/85949 [Cfr. Paragraphe 5]
VENDREDI 17 AOÛT 2012
QUAND LA PEUR CHANGE DE CAMP
Au cours du Journal Français de Midi du 16 août 2012, Radio Okapi affirme qu’un journaliste et un chef de groupement sont arrêtés à Miabi, territoire situé à 30 Km au Sud de Mbuji-Mayi, et ils sont accusés d’avoir hébergé un officier de l’armée en défection à la 4ième Région militaire au Kasaï-Occidental.
Dans son reportage, Nickey Mputu, journaliste de Radio Okapi déclare : « Des sources de services de renseignements, l’on apprend que le nommé Fortunat Kasonga, journaliste à la Radio-Télé Autonome du Sud-Kasaï de Miabi aurait hébergé John Tshibangu, Commandant second de la 4ième Région Militaire du Kasaï-Occidental en défection ».
Et elle poursuit sa chronique qui relate les propos de M. Alphonse Ngoy Kasanji, Gouverneur du Kasaï-Oriental, en disant : « Pour sa part, le Gouverneur du Kasaï-Oriental a indiqué que le journaliste a reconnu les faits et révélait que l’officier déserteur avait pour mission de recruter dans le groupement de Bakwa-Tshiya, à Miabi, des jeunes gens. Ces recrues devaient servir dans un mouvement insurrectionnel pour le compte d’un homme politique bien connu au pays ».
La même Radio Okapi rapporte les propos d’Alphonse Ngoy Kasanji qui se veut rassurant quant à la situation sécuritaire dans sa province : « La défection s’est faite au Kasaï-Occidental, l’information nous est parvenu et nous sommes déjà sur les traces de ce monsieur, nous avons déjà des arrestations. Nous croyons que les mesures prises chez nous sont efficaces. Très prochainement, nous allons mettre la main sur Monsieur Tshibangu. Mais déjà la population peut être tranquille, parce que nous avons pris des dispositions sécuritaires appropriées… ».
Des effets militaires tels que les insignes, les bottines et quelques munitions, ont été présentés à la presse par les services de renseignements comme preuves du soit disant passage du Colonel John TSHIBANGU à Miabi.
Dégâts collatéraux
Selon les témoignages recueillis par J.E.D. (Journaliste en Danger), une organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de la presse, Fortunat Kasonga a été arrêté le mardi 14 août 2012 vers 16 heures, à Tshilundu, une localité du territoire de Miabi, par des éléments de la Police et des FARDC. Le lendemain, en route vers Mbuji-Mayi où il est détenu dans lieu secret, les agents de l’ordre ont saccagé les installations de la Radio Télévision Autonome du Sud-Kasaï (RTAS), emporté certains matériels – notamment le mixeur et l’émetteur de la radio – avant de le contraindre à signer un document reconnaissant avoir publié une information portant atteinte au « Chef de l’Etat » Joseph Kabila.
Dans la matinée de jeudi 16 août 2012, le gouverneur Alphonse Ngoy Kasanji présente à la presse de Mbuji-Mayi Fortunat Kasonga, officiellement accusé d’avoir « collaboré » avec un Colonel ayant fait défection. L’autorité provinciale a annoncé que le journaliste aurait reçu à son domicile, le lundi 13 août 2012, le Colonel Tshibangu de la 4ième Région Militaire, recherché par la hiérarchie pour désertion des rangs des FARDC. Séance tenante, le journaliste a reconnu avoir reçu l’ancien officier sur demande de Roger Lumbala, député national de l’opposition. [Source : www.jed-afrique.org/fr]
Des sources sécuritaires, on rapporte que des patrouilles de l’armée et de la police sont organisées dans le territoire de Miabi où il est signalé la présence de l’officier « fugitif ».
Mwene Ditu, à plus ou moins 200 Kilomètre de Miabi
Apparemment, le Colonel John Tshibangu se retrouverait partout dans la Province du Kasaï-Oriental : depuis le 15 août 2012, la ville de Mwene-Ditu est sous la surveillance des agents des services de sécurité. D’après plusieurs sources concordantes, on apprend que des policiers et militaires sont dans le grand parking et à la gare ferroviaires de la ville.
Au cours du Journal Français Midi du 16 août 2012, Donat Madimba, Reporter de Radio Okapi, fait le point : « Fouilles systématiques des voyageurs depuis hier matin à Mwene-Ditu. Selon des sources locales, les éléments des forces armées de la RDC contrôlent les entrées et sorties de la ville. Ils interpellent toutes les personnes n’ayant pas de cartes d’identités. Une dizaine de personnes interpellées au péage de Mwene-Ditu sont détenues depuis hier par les FARDC. Les voyageurs à bord du train marchandise arrivés hier dans cette ville en provenance de Kananga sont passés à un interrogatoire des services de sécurité locaux. Selon des témoins, l’interrogatoire est intervenu dans la salle d’attente de la SNCC Mwene-Ditu. Et pour ceux qui interrogent, il s’agit pour eux d’un travail de routine. Les sources politico-administratives ne mâchent pas les mots, sous le sceau de l’anonymat, elles parlent des dispositions sécuritaires circonstancielles. Selon elles, le pays traverse une situation difficile, les services de sécurité ne doivent pas croiser les bras. Les militaires aussi parlent de contrôle de routine à la gare pour aider la Société nationale de chemin de fer à lutter contre le voyage des clandestins dans les trains marchandises. Selon ses sources, les interpellations au péage sont en rapport avec certaines informations sécuritaires, tout en rassurant que la situation est calme à Mwene-Ditu. Pour rappel, depuis 2 jours, la police nationale est en alerte, annonce faite lors de la réunion de commandement dirigé par le Commandant de la Police de Mwene-Ditu, et selon les sources policières locales, cette situation fait suite à la défection en début de semaine du Commandant second FARDC chargé des opérations au Kasaï-Occidental ».
Genèse d’une révolution
Digitalcongo.net a publié le 14 août 2012 un article paru le même jour dans Le Potentiel relatant [au paragraphe 5] la défection de Kananga en ces termes :
« Selon des témoignages non encore confirmés par des sources officielles, une trentaine d’éléments FARDC basés à Kananga serait portée disparue depuis samedi dernier. Une opération de recherche aurait même été lancée dans les alentours du chef-lieu du Kasaï Occidental pour les retrouver. En attendant la confirmation officielle, cette information est à prendre très au sérieux ».
Maintenant que l’information sur le « Colonel John Tshibangu et ses vaillants militaires » s’avèrent véridique et la panique du régime Kabila étant perceptible (on n’a pas vu ni entendu des actions d’une telle envergure pour mater les désertions des ex-CNDP), nous pouvons donc affirmer sans peur d’être contredit que nous assistons à la genèse d’un ‘Mouvement authentique des Congolais’ !
Chers compatriotes, la lutte continue… pour la vérité des urnes et contre la balkanisation !
Seules la lutte et la vérité libèrent !!!
Bibliographies :
1. http://radiookapi.net/actualite/2012/08 ... deserteur/
2. http://www.jed-afrique.org/fr/ [Cfr. Alertes du 15 et 16 aout 2012]
3. http://www.digitalcongo.net/article/85949 [Cfr. Paragraphe 5]
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congo-libre.blogspot.fr/2012 ... e-dun.html
MARDI 14 AOÛT 2012
Genèse d'une révolution
Depuis le début de la "mutinerie" d’un groupe des militaires ex-CNDP et la création du Mouvement du 23 Mars (M23), on assiste à une série des défections au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), particulièrement dans les provinces de l’Est – le Nord Kivu, le Sud Kivu et l’Ituri. La plupart de ces défections vont grossir les rangs du M23 qui a organisé un mouvement rebelle appuyé et encouragé par le Gouvernement et les Forces de défense du Rwanda. A ce jour, le M23 et alliés contrôlent les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et une partie du Masisi dans la Province du Nord-Kivu ; cependant la ville de Goma et ses abords restent sous le contrôle des FARDC et des Forces de la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo). Toutefois, le régime Kabila n'exprime aucune volonté réelle d'assumer ses fonctions régaliennes en matière de sécurité des personnes et de leurs biens et de défense du territoire national, que ce soit par complicité ou par incompétence, le résultat reste le même: le peuple se retrouve abandonné à son triste sort entre une oppression interne et une agression externe!
Mais le lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait sur ces ondes un énième mouvement de défection des militaires FARDC en ces termes: «… des cas de défections sont aussi enregistrés à Kananga, au Kasaï-Occidental. Certaines sources indiquent que cette situation s’est produite dans la nuit du 11 au 12 août dernier. A la tête de ce mouvement se trouve le Chef d’Etat-major de la 4ième Région Militaire FARDC, le Colonel Tshibangu John, accompagné d’un groupe d’autres militaires dont le nombre varie entre 17 militaires ou plus. Pour l’heure, le motif réel de cette défection et la destination prise par ces éléments ne sont pas encore connus. Cependant, d’autres sources indiquent qu’ils seraient entrés en rébellion, qu’ils auraient été aperçus à une soixantaine de kilomètres de Kananga. Ils auraient aussi l’intention de perpétrer des attaques sans préciser leurs positions, leurs objectifs et leurs lieux… ».
[Source : Emission Dialogue entre Congolais du 13 août 2012 intitulée ‘Les défections de poursuivent au sein des FARDC’ – Téléchargez et suivez de 3 min 54 sec à 4 min 39 sec].
En quoi cette énième défection sort-elle de l’ordinaire ? Ce mouvement des militaires FARDC se passe plutôt loin des provinces de l’Est et du M23 (c'est-à-dire, quelque part à Kananga, au Kasaï-Occidental), et il serait dirigé par un Congolais ‘authentique’, de surcroît, officier supérieur ! Nous osons croire qu'il s'agit de la genèse d'une révolution congolaise, par les congolais et pour les congolais.
Ainsi, nous lançons un appel à toutes les forces politiques et sociales, de l'intérieur comme de l'extérieur, à l'union autour de l'idéal de la liberté et à la synergie des actions contre la dictature et l'exploitation qui sévissent notre Peuple: chers compatriotes, mobilisons-nous et préparons-nous à soutenir tout mouvement nationaliste et patriotique, authentiquement congolais, engagé dans la lutte pour la libération totale de notre peuple et notre république.
Notre lutte de libération doit se poursuivre jusqu'à l'établissement de la paix et de la démocratie, à la reconstruction de notre indépendance et notre souveraineté, à la restauration de l'intégrité territoriale et de notre dignité...
Congolais, levons-nous!
Congolais, unissons-nous!
Que vive la révolution congolaise!!!
MARDI 14 AOÛT 2012
Genèse d'une révolution
Depuis le début de la "mutinerie" d’un groupe des militaires ex-CNDP et la création du Mouvement du 23 Mars (M23), on assiste à une série des défections au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), particulièrement dans les provinces de l’Est – le Nord Kivu, le Sud Kivu et l’Ituri. La plupart de ces défections vont grossir les rangs du M23 qui a organisé un mouvement rebelle appuyé et encouragé par le Gouvernement et les Forces de défense du Rwanda. A ce jour, le M23 et alliés contrôlent les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et une partie du Masisi dans la Province du Nord-Kivu ; cependant la ville de Goma et ses abords restent sous le contrôle des FARDC et des Forces de la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo). Toutefois, le régime Kabila n'exprime aucune volonté réelle d'assumer ses fonctions régaliennes en matière de sécurité des personnes et de leurs biens et de défense du territoire national, que ce soit par complicité ou par incompétence, le résultat reste le même: le peuple se retrouve abandonné à son triste sort entre une oppression interne et une agression externe!
Mais le lundi 13 août 2012, Radio Okapi annonçait sur ces ondes un énième mouvement de défection des militaires FARDC en ces termes: «… des cas de défections sont aussi enregistrés à Kananga, au Kasaï-Occidental. Certaines sources indiquent que cette situation s’est produite dans la nuit du 11 au 12 août dernier. A la tête de ce mouvement se trouve le Chef d’Etat-major de la 4ième Région Militaire FARDC, le Colonel Tshibangu John, accompagné d’un groupe d’autres militaires dont le nombre varie entre 17 militaires ou plus. Pour l’heure, le motif réel de cette défection et la destination prise par ces éléments ne sont pas encore connus. Cependant, d’autres sources indiquent qu’ils seraient entrés en rébellion, qu’ils auraient été aperçus à une soixantaine de kilomètres de Kananga. Ils auraient aussi l’intention de perpétrer des attaques sans préciser leurs positions, leurs objectifs et leurs lieux… ».
[Source : Emission Dialogue entre Congolais du 13 août 2012 intitulée ‘Les défections de poursuivent au sein des FARDC’ – Téléchargez et suivez de 3 min 54 sec à 4 min 39 sec].
En quoi cette énième défection sort-elle de l’ordinaire ? Ce mouvement des militaires FARDC se passe plutôt loin des provinces de l’Est et du M23 (c'est-à-dire, quelque part à Kananga, au Kasaï-Occidental), et il serait dirigé par un Congolais ‘authentique’, de surcroît, officier supérieur ! Nous osons croire qu'il s'agit de la genèse d'une révolution congolaise, par les congolais et pour les congolais.
Ainsi, nous lançons un appel à toutes les forces politiques et sociales, de l'intérieur comme de l'extérieur, à l'union autour de l'idéal de la liberté et à la synergie des actions contre la dictature et l'exploitation qui sévissent notre Peuple: chers compatriotes, mobilisons-nous et préparons-nous à soutenir tout mouvement nationaliste et patriotique, authentiquement congolais, engagé dans la lutte pour la libération totale de notre peuple et notre république.
Notre lutte de libération doit se poursuivre jusqu'à l'établissement de la paix et de la démocratie, à la reconstruction de notre indépendance et notre souveraineté, à la restauration de l'intégrité territoriale et de notre dignité...
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
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mercredi, 05 septembre 2012
RDC : Quand Mende "débrief" Kabarebe
Nouvelle passe d'armes entre Kinshasa et Kigali. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, est revenu sur les déclarations de James Kabarebe, le ministre de la défense rwandais. Dans un entretien, James Kabarebe avait nié le soutien de Kagali aux rebelles du M23 et avait violemment attaqué l'armée et le gouvernement congolais. La réponse n'a pas tardé.
Dans une interview au journal Le Soir, le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe avait fermement réfuté tout soutien du Rwanda aux rebelles du M23. Un récent rapport de l'ONU avait accusé Kigali de fournir des hommes et des armes au M23, qui se bat contre l'armée congolaise à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Kabarebe affirmait que "chaque fois que quelque chose ne va pas au Congo, on désigne le Rwanda". Au sujet de l'armée congolaise et de son gouvernement, les attaques étaient nettement plus virulentes : "au Congo il n’y a ni gouvernement ni armée, seulement un grand vide". Ou encore concernant l'armée : "ils ont échoué parce qu’ils ne peuvent pas se battre. Dans les conditions où ils se trouvent, ils ne tueraient même pas un rat…".
Propos "arrogants"
Dans sa conférence de presse du 3 septembre, le ministre de l'information de RDC, Lambert Mende en a prfité pour "débrief" l'interview de Kabarebe : "les propos arrogants et discourtois du ministre rwandais à l’encontre du leadership congolais sont révélateurs d’un état d’esprit malsain dans les hautes sphères du pouvoir au Rwanda à l’égard de la RDC et de son peuple". Selon Lambert Mende, "le gouvernement rwandais s’agite parce qu’il digère mal son échec diplomatique dans la énième crise qu’il a suscitée chez nous". Et de s'étonner : "pourquoi de tous les neuf voisins de la RDC, seul le Rwanda souffrirait des conséquences de cette prétendue mauvaise gouvernance ?"
Contre-feu
Lambert Mende en a également profité pour immédiatement lancer un contre-feu concernant la polémique sur le retrait de plus de 300 soldats rwandais du territoire congolais. Vendredi, Kigali annonçait en grande pompe le départ de quelques centaines d'hommes de RDC, provoquant une vive controverse dans l'opinion congolaise qui croyait ces soldats partis depuis... 2009 ! L'annonce de Kigali était visiblement destinée à mettre dans l'embarras les autorités congolaises au sujet de la présence "officieuse" de troupes rwandaises chez lui. Pour Lambert Mende, l'opération de retrait menée par Kigali prouve l'existence de soldats rwandais à l'Est de la RDC (ce que Lambert Mende ne dit pas c'est si Kinshasa était courant) et donc validerait le "soutien" de Kigali aux rebelles du M23, qui se trouvent être dans la même zone. Le porte-parole du gouvernement accuse également Kigali d'avoir profité de ce retrait pour "exfiltrer" certains de ses hommes qui "soutenaient" le M23. Selon Lambert Mende, les soldats rwandais ont "préféré rentrer au Rwanda par une zone sous contrôle de la pseudo-mutinerie du M23. Pire, Kigali a refusé toute présence de la Monusco au titre de témoin international de ce mouvement de retrait"... preuve de l'ambiguïté sur la mission de ces soldats rwandais.
Double-jeu ?
L'ambiance s'est donc nettement tendue entre la RDC et Rwanda. Les alliés d'hier se sont lancés dans une course aux invectives qui ne fait (pour l'instant) que renforcer le sentiment violemment anti-rwandais qui prédomine en RDC et principalement dans la capitale, Kinshasa. Il faut dire que depuis 2009, les autorités congolaises avaient déjà toutes les peines du monde à essayer de convaincre son opinion de l'intérêt de son rapprochement avec Kigali. Car jusqu'à l'arrestation du rebelle Laurent Nkunda, le 23 janvier 2009, le Rwanda était alors soupçonné de soutenir la rébellion tutsie du CNDP (comme aujourd'hui avec le M23). Avec l'arrestation de Nkunda, Kagame et Kabila se sont rapprochés, jusqu'à mettre en place des opérations armées conjointes congolo-rwandaises à l'Est du pays. Aujourd'hui, alors qu'une nouvelle rébellion agite le Nord-Kivu, le Rwanda est de nouveau pointé du doigt. Les Congolais ont donc un peu de mal à croire leur gouvernement, lorsque, la main sur le coeur, il dénonce le plan machiavélique de Kigali pour "balkaniser" les Kivus. L'opposition croit plutôt que le pouvoir est toujours sous influence de Kigali et joue double jeu.
Haute Trahison ?
Le 4 septembre, une vingtaine de partis d'opposition demande une mise en accusation pour "haute trahison" du président Joseph Kabila. En cause : la guerre dans les Kivus. Selon les signataires du texte, Joseph Kabila est responsable du fameux accord du 23 mars, dont la rébellion du M23 revendique l'application. Pour l'opposition, "le contenu de cet accord a été délibérément caché, tant aux institutions qu'à la population congolaise". Sous-entendu : l'accord donnait trop de place aux rebelles du CNDP (devenu M23 aujourd'hui). Le texte de cette coalition d'opposition estime "totalement établie la complicité du pouvoir (Kinshasa, ndlr) avec les agresseurs (Kigali, ndlr)". En attendant, le gouvernement congolais compose un numéro d'équilibriste, qui sera de plus en plus difficile à tenir avec le temps.
Christophe RIGAUD
Plus d'infos sur www.afrikarabia.com
mercredi, 05 septembre 2012
RDC : Quand Mende "débrief" Kabarebe
Nouvelle passe d'armes entre Kinshasa et Kigali. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, est revenu sur les déclarations de James Kabarebe, le ministre de la défense rwandais. Dans un entretien, James Kabarebe avait nié le soutien de Kagali aux rebelles du M23 et avait violemment attaqué l'armée et le gouvernement congolais. La réponse n'a pas tardé.
Dans une interview au journal Le Soir, le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe avait fermement réfuté tout soutien du Rwanda aux rebelles du M23. Un récent rapport de l'ONU avait accusé Kigali de fournir des hommes et des armes au M23, qui se bat contre l'armée congolaise à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Kabarebe affirmait que "chaque fois que quelque chose ne va pas au Congo, on désigne le Rwanda". Au sujet de l'armée congolaise et de son gouvernement, les attaques étaient nettement plus virulentes : "au Congo il n’y a ni gouvernement ni armée, seulement un grand vide". Ou encore concernant l'armée : "ils ont échoué parce qu’ils ne peuvent pas se battre. Dans les conditions où ils se trouvent, ils ne tueraient même pas un rat…".
Propos "arrogants"
Dans sa conférence de presse du 3 septembre, le ministre de l'information de RDC, Lambert Mende en a prfité pour "débrief" l'interview de Kabarebe : "les propos arrogants et discourtois du ministre rwandais à l’encontre du leadership congolais sont révélateurs d’un état d’esprit malsain dans les hautes sphères du pouvoir au Rwanda à l’égard de la RDC et de son peuple". Selon Lambert Mende, "le gouvernement rwandais s’agite parce qu’il digère mal son échec diplomatique dans la énième crise qu’il a suscitée chez nous". Et de s'étonner : "pourquoi de tous les neuf voisins de la RDC, seul le Rwanda souffrirait des conséquences de cette prétendue mauvaise gouvernance ?"
Contre-feu
Lambert Mende en a également profité pour immédiatement lancer un contre-feu concernant la polémique sur le retrait de plus de 300 soldats rwandais du territoire congolais. Vendredi, Kigali annonçait en grande pompe le départ de quelques centaines d'hommes de RDC, provoquant une vive controverse dans l'opinion congolaise qui croyait ces soldats partis depuis... 2009 ! L'annonce de Kigali était visiblement destinée à mettre dans l'embarras les autorités congolaises au sujet de la présence "officieuse" de troupes rwandaises chez lui. Pour Lambert Mende, l'opération de retrait menée par Kigali prouve l'existence de soldats rwandais à l'Est de la RDC (ce que Lambert Mende ne dit pas c'est si Kinshasa était courant) et donc validerait le "soutien" de Kigali aux rebelles du M23, qui se trouvent être dans la même zone. Le porte-parole du gouvernement accuse également Kigali d'avoir profité de ce retrait pour "exfiltrer" certains de ses hommes qui "soutenaient" le M23. Selon Lambert Mende, les soldats rwandais ont "préféré rentrer au Rwanda par une zone sous contrôle de la pseudo-mutinerie du M23. Pire, Kigali a refusé toute présence de la Monusco au titre de témoin international de ce mouvement de retrait"... preuve de l'ambiguïté sur la mission de ces soldats rwandais.
Double-jeu ?
L'ambiance s'est donc nettement tendue entre la RDC et Rwanda. Les alliés d'hier se sont lancés dans une course aux invectives qui ne fait (pour l'instant) que renforcer le sentiment violemment anti-rwandais qui prédomine en RDC et principalement dans la capitale, Kinshasa. Il faut dire que depuis 2009, les autorités congolaises avaient déjà toutes les peines du monde à essayer de convaincre son opinion de l'intérêt de son rapprochement avec Kigali. Car jusqu'à l'arrestation du rebelle Laurent Nkunda, le 23 janvier 2009, le Rwanda était alors soupçonné de soutenir la rébellion tutsie du CNDP (comme aujourd'hui avec le M23). Avec l'arrestation de Nkunda, Kagame et Kabila se sont rapprochés, jusqu'à mettre en place des opérations armées conjointes congolo-rwandaises à l'Est du pays. Aujourd'hui, alors qu'une nouvelle rébellion agite le Nord-Kivu, le Rwanda est de nouveau pointé du doigt. Les Congolais ont donc un peu de mal à croire leur gouvernement, lorsque, la main sur le coeur, il dénonce le plan machiavélique de Kigali pour "balkaniser" les Kivus. L'opposition croit plutôt que le pouvoir est toujours sous influence de Kigali et joue double jeu.
Haute Trahison ?
Le 4 septembre, une vingtaine de partis d'opposition demande une mise en accusation pour "haute trahison" du président Joseph Kabila. En cause : la guerre dans les Kivus. Selon les signataires du texte, Joseph Kabila est responsable du fameux accord du 23 mars, dont la rébellion du M23 revendique l'application. Pour l'opposition, "le contenu de cet accord a été délibérément caché, tant aux institutions qu'à la population congolaise". Sous-entendu : l'accord donnait trop de place aux rebelles du CNDP (devenu M23 aujourd'hui). Le texte de cette coalition d'opposition estime "totalement établie la complicité du pouvoir (Kinshasa, ndlr) avec les agresseurs (Kigali, ndlr)". En attendant, le gouvernement congolais compose un numéro d'équilibriste, qui sera de plus en plus difficile à tenir avec le temps.
Christophe RIGAUD
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Santoss, Radiookapi a été rétablie et affiche en page Une la "woote trahison kabilèsque"...
http://radiookapi.net/actualite/2012/09 ... -trahison/
Rébellion du M23: l’opposition exige la mise en accusation de Joseph Kabila pour « haute trahison »
publié il y a 4 heures, 56 minutes, | Denière mise à jour le 5 septembre, 2012 à 12:46 | sous Actualité, Justice, La Une, Nationale, Politique.
Un groupe de partis de l’opposition politique congolaise demande au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».
«La guerre qui se passe à l’Est a comme élément déclencheur le fameux accord signé entre le gouvernement de la République et le CNDP [l’ex-rébellion du Congrès national de défense du peuple]. Et nous pensons que la mauvaise application de cet accord nous crée des problèmes. Il y a eu dans [le cadre de] cet accord, d’une manière délibérée et cachée par les institutions, le déploiement sur le territoire national des troupes rwandaises chargées officiellement de traquer les FDLR et les autres forces négatives», a déclaré le député honoraire Lisanga Bonganga porte-parole du groupe d’opposants qui demandent cette mise en accusation.
Le gouvernement congolais a signé en mars 2009 un accord de paix avec le CNDP. Le texte prévoyait notamment l’intégration des rebelles dans l’armée, l’attribution aux cadres civils du CNDP des fonctions au sein des institutions politiques. La même année, la RDC et le Rwanda ont mené des opérations militaires conjointes contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), une rébellion rwandaise basée dans l’est de la république démocratique du Congo. La rébellion du M23 lancée depuis mai dernier est conduite par des d’officiers radiés de l’armée issus du CNDP. La rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda, selon le gouvernement congolais, les ONG et l’ONU.
Vendredi dernier, les forces spéciales rwandaises déployées à Rutshuru, dans le Nord-Kivu depuis plus de deux ans, ont commencé à se retirer de ce territoire occupé en grande partie par les rebelles du M23. Les forces rwandaises étaient officiellement déployées pour traquer les FDLR.
Les opposants disent avoir suivi avec attention le ministre de la Défense du Rwanda, James Kabarebe, qui a annoncé le retrait des militaires rwandais de la RDC. «Nous ne sommes pas naïfs» a déclaré Lisanga Bonganga, avant de dénonçer «la complicité au haut niveau» de l’Etat congolais.
Dans la déclaration politique qu’ils ont faite lundi à Kinshasa, les leaders des partis de l’opposition ont affirmé que « toute approche militaire, diplomatique et politique sur la seule initiative du régime en place ne peur aboutir » à la cessation des hostilités au Nord-Kivu. Ils ont prôné un dialogue national, réunissant toutes les forces politiques et sociales afin de « débattre de la situation d’instabilité dans l’Est du pays ».
L’opposition rejette, par ailleurs l’idée de déploiement d’une force neutre le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour combattre les groupes armés, estimant qu’elle est de nature à concrétiser la balkanisation de la RDC.
Le principe de la force internationale neutre a été levé, mi-juillet, au cours d’un sommet de chefs d’Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs tenu en marge du sommet de l’Union africaine.
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale ».
«S’il y a quelqu’un qu’il faudrait accuser de haute trahison, ça ne sera surtout pas le président Joseph Kabila qui se bat pour la sécurité du pays, pour bouter dehors les ennemis de notre pays. Je pense qu’il ne convient de participer à l’œuvre de démoralisation de l’opinion nationale initiée par le ministre rwandais de la Défense», a déclaré André-Alain Atundu Liongo, cadre de la Majorité présidentielle et président de la Convention pour la démocratie et la république (CDR).
http://radiookapi.net/actualite/2012/09 ... -trahison/
Rébellion du M23: l’opposition exige la mise en accusation de Joseph Kabila pour « haute trahison »
publié il y a 4 heures, 56 minutes, | Denière mise à jour le 5 septembre, 2012 à 12:46 | sous Actualité, Justice, La Une, Nationale, Politique.
Un groupe de partis de l’opposition politique congolaise demande au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».
«La guerre qui se passe à l’Est a comme élément déclencheur le fameux accord signé entre le gouvernement de la République et le CNDP [l’ex-rébellion du Congrès national de défense du peuple]. Et nous pensons que la mauvaise application de cet accord nous crée des problèmes. Il y a eu dans [le cadre de] cet accord, d’une manière délibérée et cachée par les institutions, le déploiement sur le territoire national des troupes rwandaises chargées officiellement de traquer les FDLR et les autres forces négatives», a déclaré le député honoraire Lisanga Bonganga porte-parole du groupe d’opposants qui demandent cette mise en accusation.
Le gouvernement congolais a signé en mars 2009 un accord de paix avec le CNDP. Le texte prévoyait notamment l’intégration des rebelles dans l’armée, l’attribution aux cadres civils du CNDP des fonctions au sein des institutions politiques. La même année, la RDC et le Rwanda ont mené des opérations militaires conjointes contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), une rébellion rwandaise basée dans l’est de la république démocratique du Congo. La rébellion du M23 lancée depuis mai dernier est conduite par des d’officiers radiés de l’armée issus du CNDP. La rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda, selon le gouvernement congolais, les ONG et l’ONU.
Vendredi dernier, les forces spéciales rwandaises déployées à Rutshuru, dans le Nord-Kivu depuis plus de deux ans, ont commencé à se retirer de ce territoire occupé en grande partie par les rebelles du M23. Les forces rwandaises étaient officiellement déployées pour traquer les FDLR.
Les opposants disent avoir suivi avec attention le ministre de la Défense du Rwanda, James Kabarebe, qui a annoncé le retrait des militaires rwandais de la RDC. «Nous ne sommes pas naïfs» a déclaré Lisanga Bonganga, avant de dénonçer «la complicité au haut niveau» de l’Etat congolais.
Dans la déclaration politique qu’ils ont faite lundi à Kinshasa, les leaders des partis de l’opposition ont affirmé que « toute approche militaire, diplomatique et politique sur la seule initiative du régime en place ne peur aboutir » à la cessation des hostilités au Nord-Kivu. Ils ont prôné un dialogue national, réunissant toutes les forces politiques et sociales afin de « débattre de la situation d’instabilité dans l’Est du pays ».
L’opposition rejette, par ailleurs l’idée de déploiement d’une force neutre le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour combattre les groupes armés, estimant qu’elle est de nature à concrétiser la balkanisation de la RDC.
Le principe de la force internationale neutre a été levé, mi-juillet, au cours d’un sommet de chefs d’Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs tenu en marge du sommet de l’Union africaine.
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale ».
«S’il y a quelqu’un qu’il faudrait accuser de haute trahison, ça ne sera surtout pas le président Joseph Kabila qui se bat pour la sécurité du pays, pour bouter dehors les ennemis de notre pays. Je pense qu’il ne convient de participer à l’œuvre de démoralisation de l’opinion nationale initiée par le ministre rwandais de la Défense», a déclaré André-Alain Atundu Liongo, cadre de la Majorité présidentielle et président de la Convention pour la démocratie et la république (CDR).
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
amos5 dit :
5 septembre, 2012 à 9:18
Aussi lontemp que peux durée la nuit , le jour finit par apparaitre……..mentez mentez , il en restera quelque chose. Le pouvoir Rwandais ne veut pas mourrir seul dans ce processus de condamnation internationale….la complicité très profonde en RDC commenece à sortir au grand jour. Un jour le peuple congolais reglera le compte aux traitres …cela ne plus pour longtemp
5 septembre, 2012 à 9:18
Aussi lontemp que peux durée la nuit , le jour finit par apparaitre……..mentez mentez , il en restera quelque chose. Le pouvoir Rwandais ne veut pas mourrir seul dans ce processus de condamnation internationale….la complicité très profonde en RDC commenece à sortir au grand jour. Un jour le peuple congolais reglera le compte aux traitres …cela ne plus pour longtemp
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Kabila accusé de haute trahison
(BBC Afrique 05/09/2012)
Kabila est accusé par l'Opposition d'être de mèche avec Kigali dans la destabilisation de l'Est du pays.
Des partis de l'opposition congolaise demandent à la justice de mettre en accusation le président Joseph Kabila pour haute trahison.
Dans une déclaration, les représentants d'une vingtaine de formations politiques attaquent le Chef de l'Etat, soutenant qu'il existe une preuve d'une complicité du pouvoir de Kinshasa avec le Rwanda dans le déclenchement des récents combats dans l'est de la RDC.
Le député Rémy Masamba, issu d'une dissidence de l'UDPS, figure parmi les signataires de la déclaration adressée au parlement.
Selon le souhait des opposants, le Parlement devrait déclencher la procédure de mise en accusation de Kabila dès la rentrée parlementaire.
La rébellion du M23, à l'origine de cette initiative des opposants, a envénimé les relations toujours tendues entre la RDC et le Rwanda.
L'armée congolaise affronte cette nouvelle rébellion lancée par le général défectionnaire Bosco Ntaganda en mai dernier.
Ntaganda avait intégré l'armée congolaise en 2009 après un accord avec une partie des combattants d'un précédent mouvement rebelle, celui du CNDP de Laurent Nkunda.
Selon les opposants qui demandent la mise en examen du président, "l'élément déclencheur de la guerre qui sévit à l'est du pays est le fameux
accord."
La mutinerie est partie d'une dénonciation de cet accord dont les mutins condamnaient la non-application.
Les députés disent en vouloir au président Kabila qui, selon eux, a délibéremment caché le contenu de l'accord "tant aux institutions qu'à la population congolaise."
Ce débt lancé par l'opposition intervient le retrait annoncé vendredi par Kigali de quelques centaines de ses soldats rwandais qui étaient à Rutshuru.
Selon le Rwanda, ils y étaient dans le cadre d'opérations conjointes contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présentées par le Rwanda comme une formation des génocidaires de 1994.
Le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré à la BBC que le nombre de soldats rwandais censés avoir participé à ces opérations conjointes était bien dérisoire par rapport au plus de 200 que Kigali a annoncé.
BBC Afrique
(BBC Afrique 05/09/2012)
Kabila est accusé par l'Opposition d'être de mèche avec Kigali dans la destabilisation de l'Est du pays.
Des partis de l'opposition congolaise demandent à la justice de mettre en accusation le président Joseph Kabila pour haute trahison.
Dans une déclaration, les représentants d'une vingtaine de formations politiques attaquent le Chef de l'Etat, soutenant qu'il existe une preuve d'une complicité du pouvoir de Kinshasa avec le Rwanda dans le déclenchement des récents combats dans l'est de la RDC.
Le député Rémy Masamba, issu d'une dissidence de l'UDPS, figure parmi les signataires de la déclaration adressée au parlement.
Selon le souhait des opposants, le Parlement devrait déclencher la procédure de mise en accusation de Kabila dès la rentrée parlementaire.
La rébellion du M23, à l'origine de cette initiative des opposants, a envénimé les relations toujours tendues entre la RDC et le Rwanda.
L'armée congolaise affronte cette nouvelle rébellion lancée par le général défectionnaire Bosco Ntaganda en mai dernier.
Ntaganda avait intégré l'armée congolaise en 2009 après un accord avec une partie des combattants d'un précédent mouvement rebelle, celui du CNDP de Laurent Nkunda.
Selon les opposants qui demandent la mise en examen du président, "l'élément déclencheur de la guerre qui sévit à l'est du pays est le fameux
accord."
La mutinerie est partie d'une dénonciation de cet accord dont les mutins condamnaient la non-application.
Les députés disent en vouloir au président Kabila qui, selon eux, a délibéremment caché le contenu de l'accord "tant aux institutions qu'à la population congolaise."
Ce débt lancé par l'opposition intervient le retrait annoncé vendredi par Kigali de quelques centaines de ses soldats rwandais qui étaient à Rutshuru.
Selon le Rwanda, ils y étaient dans le cadre d'opérations conjointes contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présentées par le Rwanda comme une formation des génocidaires de 1994.
Le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré à la BBC que le nombre de soldats rwandais censés avoir participé à ces opérations conjointes était bien dérisoire par rapport au plus de 200 que Kigali a annoncé.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Dernières infos
05/09/12 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)
Si l’on mettait un titre aux revues de la presse, celle-ci pourrait s’intituler « La Guerre de l’Est fout le bordel dans tout le Congo ». L’information sur la mise aux arrêts du député Roger Lumbala sur qui pèsent les soupçons d’être en intelligence avec les rebelles du M23, la demande d’arrestation et de remise de Bosco Ntanganda à la Cpi, le retrait annoncé par les autorités militaires rwandaises de leurs troupes de Rutshuru en Rdc sont les sujets abordés ce jour par la presse congolaise. L’annonce du retrait de troupes rwandaises admises au Kivu fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’opinion. Elle mobilise l’opinion contre JKK, d’autant plus vulnérable que son élection comme chef de l’Etat a été plus douteuse.
Haute trahison ?
Lors du « renversement des alliances » de fin 2008 et de l’affaire Kamerhe qui agita la sphère politique congolaise début 2009, nous écrivions sur CongoForum, le 22/02/2009, sous le titre « Affaire Kamerhe » ou « Affaire Kabila » ?:
« Il y a de nombreuses circonstances où un homme peut s’écarter de la légalité, non pas parce qu’il cède à quelque tentation, mais parce qu’il estime que c’est ce qu’il a de mieux à faire et même qu’il est de son devoir d’agir ainsi, parce qu’il est confronté à des contingences que le prescrit strict de la loi n’avait pas prévues. De tels cas peuvent se présenter même dans la vie privée, mais ils sont surtout fréquents dans l’exercice du pouvoir politique…
Dans de telles circonstances, c’est surtout le succès ou l’échec qui font que celui qui s’y risque passe dans l’histoire soit comme « celui qui a eu l’audace de voir au-delà des arguties légales ce que l’intérêt du pays et des circonstances exceptionnelles exigeaient » ou au contraire comme un infâme conspirateur.
Bien que cela ne suffise pas forcément à faire la différence, les chances de réussites sont souvent plus fortes si celui qui prend sur lui d’imposer une décision légalement douteuse mais perçue par lui comme nécessaire, prend l’opinion publique « dans le sens du poil » et impose un progrès, désiré par le peuple, mais qui se trouvait bloqué par des institutions réactionnaires...
Le « renversement des alliances » entre le Congo et le Rwanda est une magnifique illustration du contraire : cette mesure a pris l’opinion à rebrousse-poil de manière absolue. Dans le genre, il aurait été difficile de faire pire ! »
Cette réalité vient de rattraper JKK à l’occasion du retrait annoncé par les autorités militaires rwandaises de leurs troupes de Rutshuru. Et ce n’est certainement ni par hasard ni par maladresse que le Rwanda a glissé cette « peau de banane » sous les pas de la RDC. Selon Kigali, ces hommes faisaient partie d'un bataillon conjoint avec les forces congolaises, chargé de sécuriser le Rutshuru. Des opérations ont bien été menées mais elles remontent à 2009. Aussi, selon Kinshasa, seule une centaines de soldats rwandais avaient été autorisés à venir sur le territoire congolais. Or, ce sont trois fois plus d'hommes qui en sont partis. Le porte-parole du gouvernement a dû apporter des explications ce lundi et démentir un quelconque accord. Il évoque une «invasion» de la part du Rwanda, au moment où les Nations unies accusent Kigali de soutenir la rébellion du M23 dans l'est du pays.
Le porte-parole du gouvernement explique que les Rwandais ont rapatrié des troupes dont Kinshasa ignorait la présence. Alors que seule était convenue une mission conjointe d’officiers observateurs militaires. La publicité rwandaise autour de ce retrait n’est faite que pour entamer la confiance du peuple congolais dans ses dirigeants, estime Lambert Mende : « Les Congolais peuvent se rassurer, leur gouvernement n’a aucun accord secret avec ceux qui ont agressé le pays ». Et le ministre d’appeler à l’unité de la nation : « Ce qu’il faut faire de mieux, c’est de consolider la cohésion des congolais face à l’agresseur ». Mais cet appel est rejeté par plusieurs partis d’opposition qui ont signé lundi soir une déclaration commune, lue par le député UDPS Rémi Massamba. « Vu la gravité de la situation qui prévaut dans notre pays, l’opposition politique congolaise constate que la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs est totalement établie ».
La manoeuvre rwandaise tient compte du contexte particulier dans lequel se trouve la RDC. La guere sert aussi à « rapiécer », à l’usage de JKK, la légitimité que ne lui ont pas donnée les élections.
Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Dans ce cadre, il cherche à « surfer » sur la vague de nationalisme engendrée par la guerre de l’Est. Les circonstances se prêtent à de solennels appels à l’unité nationale, au regroupement de tous autour du drapeau. Il est d’ailleurs à remarquer que JKK a sa part dans le déclenchement de l’affaire M23, puisque celle-ci a fait suite à l’annonce de sa volonté d’arrêter Bosco Ntaganda.
Cela comporte toutefois un risque, et même un risque inutile. Une République présidentielle, façon V° RF, ce qui est sur le papier le régime sous lequel vit la RDC, comporte un « fusible » : le Président n’est pas seul responsable de tout. Il partage cette responsabilité avec un gouvernement, particulièrement avec un PM, exposé à plus de risques puisqu’il peut être renversé par le Parlement. En se mettant sans cesse en avant, JKK ne s’expose pas seulement au ridicule par la faute de propagandistes trop zélés, il court le risque d’un « retour de flamme » quand on se rendra compte que ses « succès » étaient en fait des échecs.
Les allusions au Parlement rappellent aussi ce nouveau dinosaure : le « Groupe consultatif national », créé alors qu’il y a des structures établies. Cela aussi nous semble relever des tentatives d’un pouvoir mal élu pour « surfer » sur la vague d’indignation provoquée par l’agression pour se faire conférer un semblant de légitimité au nom de l’union nationale.
Car le « fait accompli » a cependant aussi des limites. On peut installer un Président mal élu, un Parlement qui ne l’est pas moins et exercer ainsi e pouvoir à ‘abri de la répression, pour autant que celle-ci soit suffisamment discrète. L’opinion réagit peu à l’intimidation. Elle ne réagit qu’au sang. Mais même si ‘on met en lace n Parement de Carnaval, on est bie obligé de lui donner les pouvoirs qui sont ceux d’un parlement : vérifier le travail de l’exécutif, l’interpeller, l’interroger, éventuellement le censurer. La vraisemblance exige que ce Parlement comporte une opposition que, par définition, la Majorité ne contrôle pas. Avec une « structure informelle », dont les membres sont évidemment sélectionnés par le pouvoir pour que l’opposition, formellement présente, y soit muette, on évite ce genre de risques, tout en se donnant l’air de « tenir beaucoup au dialogue et à la concertation ». Comme on siège dans le cadre d’une « urgence nationale », toute contestation qui tenterait malgré tout de se faire jour pourra être conspuée en criant au « sabotage de l‘union nationale en ces heures tragiques ».
05/09/12 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)
Si l’on mettait un titre aux revues de la presse, celle-ci pourrait s’intituler « La Guerre de l’Est fout le bordel dans tout le Congo ». L’information sur la mise aux arrêts du député Roger Lumbala sur qui pèsent les soupçons d’être en intelligence avec les rebelles du M23, la demande d’arrestation et de remise de Bosco Ntanganda à la Cpi, le retrait annoncé par les autorités militaires rwandaises de leurs troupes de Rutshuru en Rdc sont les sujets abordés ce jour par la presse congolaise. L’annonce du retrait de troupes rwandaises admises au Kivu fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’opinion. Elle mobilise l’opinion contre JKK, d’autant plus vulnérable que son élection comme chef de l’Etat a été plus douteuse.
Haute trahison ?
Lors du « renversement des alliances » de fin 2008 et de l’affaire Kamerhe qui agita la sphère politique congolaise début 2009, nous écrivions sur CongoForum, le 22/02/2009, sous le titre « Affaire Kamerhe » ou « Affaire Kabila » ?:
« Il y a de nombreuses circonstances où un homme peut s’écarter de la légalité, non pas parce qu’il cède à quelque tentation, mais parce qu’il estime que c’est ce qu’il a de mieux à faire et même qu’il est de son devoir d’agir ainsi, parce qu’il est confronté à des contingences que le prescrit strict de la loi n’avait pas prévues. De tels cas peuvent se présenter même dans la vie privée, mais ils sont surtout fréquents dans l’exercice du pouvoir politique…
Dans de telles circonstances, c’est surtout le succès ou l’échec qui font que celui qui s’y risque passe dans l’histoire soit comme « celui qui a eu l’audace de voir au-delà des arguties légales ce que l’intérêt du pays et des circonstances exceptionnelles exigeaient » ou au contraire comme un infâme conspirateur.
Bien que cela ne suffise pas forcément à faire la différence, les chances de réussites sont souvent plus fortes si celui qui prend sur lui d’imposer une décision légalement douteuse mais perçue par lui comme nécessaire, prend l’opinion publique « dans le sens du poil » et impose un progrès, désiré par le peuple, mais qui se trouvait bloqué par des institutions réactionnaires...
Le « renversement des alliances » entre le Congo et le Rwanda est une magnifique illustration du contraire : cette mesure a pris l’opinion à rebrousse-poil de manière absolue. Dans le genre, il aurait été difficile de faire pire ! »
Cette réalité vient de rattraper JKK à l’occasion du retrait annoncé par les autorités militaires rwandaises de leurs troupes de Rutshuru. Et ce n’est certainement ni par hasard ni par maladresse que le Rwanda a glissé cette « peau de banane » sous les pas de la RDC. Selon Kigali, ces hommes faisaient partie d'un bataillon conjoint avec les forces congolaises, chargé de sécuriser le Rutshuru. Des opérations ont bien été menées mais elles remontent à 2009. Aussi, selon Kinshasa, seule une centaines de soldats rwandais avaient été autorisés à venir sur le territoire congolais. Or, ce sont trois fois plus d'hommes qui en sont partis. Le porte-parole du gouvernement a dû apporter des explications ce lundi et démentir un quelconque accord. Il évoque une «invasion» de la part du Rwanda, au moment où les Nations unies accusent Kigali de soutenir la rébellion du M23 dans l'est du pays.
Le porte-parole du gouvernement explique que les Rwandais ont rapatrié des troupes dont Kinshasa ignorait la présence. Alors que seule était convenue une mission conjointe d’officiers observateurs militaires. La publicité rwandaise autour de ce retrait n’est faite que pour entamer la confiance du peuple congolais dans ses dirigeants, estime Lambert Mende : « Les Congolais peuvent se rassurer, leur gouvernement n’a aucun accord secret avec ceux qui ont agressé le pays ». Et le ministre d’appeler à l’unité de la nation : « Ce qu’il faut faire de mieux, c’est de consolider la cohésion des congolais face à l’agresseur ». Mais cet appel est rejeté par plusieurs partis d’opposition qui ont signé lundi soir une déclaration commune, lue par le député UDPS Rémi Massamba. « Vu la gravité de la situation qui prévaut dans notre pays, l’opposition politique congolaise constate que la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs est totalement établie ».
La manoeuvre rwandaise tient compte du contexte particulier dans lequel se trouve la RDC. La guere sert aussi à « rapiécer », à l’usage de JKK, la légitimité que ne lui ont pas donnée les élections.
Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Dans ce cadre, il cherche à « surfer » sur la vague de nationalisme engendrée par la guerre de l’Est. Les circonstances se prêtent à de solennels appels à l’unité nationale, au regroupement de tous autour du drapeau. Il est d’ailleurs à remarquer que JKK a sa part dans le déclenchement de l’affaire M23, puisque celle-ci a fait suite à l’annonce de sa volonté d’arrêter Bosco Ntaganda.
Cela comporte toutefois un risque, et même un risque inutile. Une République présidentielle, façon V° RF, ce qui est sur le papier le régime sous lequel vit la RDC, comporte un « fusible » : le Président n’est pas seul responsable de tout. Il partage cette responsabilité avec un gouvernement, particulièrement avec un PM, exposé à plus de risques puisqu’il peut être renversé par le Parlement. En se mettant sans cesse en avant, JKK ne s’expose pas seulement au ridicule par la faute de propagandistes trop zélés, il court le risque d’un « retour de flamme » quand on se rendra compte que ses « succès » étaient en fait des échecs.
Les allusions au Parlement rappellent aussi ce nouveau dinosaure : le « Groupe consultatif national », créé alors qu’il y a des structures établies. Cela aussi nous semble relever des tentatives d’un pouvoir mal élu pour « surfer » sur la vague d’indignation provoquée par l’agression pour se faire conférer un semblant de légitimité au nom de l’union nationale.
Car le « fait accompli » a cependant aussi des limites. On peut installer un Président mal élu, un Parlement qui ne l’est pas moins et exercer ainsi e pouvoir à ‘abri de la répression, pour autant que celle-ci soit suffisamment discrète. L’opinion réagit peu à l’intimidation. Elle ne réagit qu’au sang. Mais même si ‘on met en lace n Parement de Carnaval, on est bie obligé de lui donner les pouvoirs qui sont ceux d’un parlement : vérifier le travail de l’exécutif, l’interpeller, l’interroger, éventuellement le censurer. La vraisemblance exige que ce Parlement comporte une opposition que, par définition, la Majorité ne contrôle pas. Avec une « structure informelle », dont les membres sont évidemment sélectionnés par le pouvoir pour que l’opposition, formellement présente, y soit muette, on évite ce genre de risques, tout en se donnant l’air de « tenir beaucoup au dialogue et à la concertation ». Comme on siège dans le cadre d’une « urgence nationale », toute contestation qui tenterait malgré tout de se faire jour pourra être conspuée en criant au « sabotage de l‘union nationale en ces heures tragiques ».
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