La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Les rwandais enrôlés dans la rébellion M23 refusent le rapatriement par Kigali.
http://www.youtube.com/watch?v=9KeEXrHu ... r_embedded#!
http://www.youtube.com/watch?v=9KeEXrHu ... r_embedded#!
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... congo.html
James Kabarebe à Azarias Ruberwa :
« Soyez déterminé (…) il faut que nous dirigions la RD Congo »
Correspondance extrait du livre "Crimes organisés en Afrique centrale"/ Honoré NGBANDA
Dans son livre « Crimes organisés en Afrique centrale », paru à la fin de l’année 2004 aux Editions Duboiris, le Président national de l’APARECO Monsieur Honoré NGBANDA a mis à la disposition de tous depuis bientôt 8 ans, les preuves du projet de balkanisation de la RDC par le Rwanda et leurs différents complices. Les mécanismes utilisés par Kagamé et les siens pour l’accomplissement de ce projet funeste pour le peuple congolais y sont clairement dévoilés.
A l’approche de la date du 2 Août, date anniversaire de la deuxième agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda , la Rédaction de L’ŒIL DU PATRIOTE a jugé opportun de diffuser un certain nombre d’extraits de ce livre qui regorge de documents et de révélations sur les véritables enjeux de la tragédie que vit le peuple congolais depuis plus d’une décennie.
Pendant que Paul Kagamé, pris la main dans le sac à travers le dernier rapport de l’ONU, tente en vain de soigner son image en clamant auprès de qui veut l’entendre et à travers divers médias que la RDC n’est pas au cœur de ses préoccupations, ses propos ne peuvent évidemment convaincre personne tant la flagrance de ses actes parle par elle-même. Les faits dévoilent sans ambiguïtés les véritables objectifs et intentions cachés du régime de Kigali et de leurs complices en RDC et ailleurs dans le monde. Les projets de balkanisation, d’occupation et de pillage de la RDC par le Rwanda sont désormais un secret de polichinelle.
Le livre de Monsieur Honoré NGBANDA qui, il faut le noter, depuis sa parution en 2004 n’a jusqu’à ce jour été contesté par personne, rapporte des faits et produit à la fois un certain nombre de correspondances secrètes, officielles et privées échangées entre des complices de Kagame … loin des caméras ! Leur contenu est édifiant sur les véritables intentions du régime de Kigali.
C’est ainsi que dans l’un des messages mails intercepté par les réseaux de renseignements de Monsieur Honoré NGBANDA, un message de James Kabarebe daté du 8 mai 2004 et adressé à Azarias Ruberwa qui était alors l’un des Vice-Président de la RDC, ne souffre d’aucune ambigüité sur le véritable rôle de ce dernier au sein des institutions congolaises: « Soyez déterminés (…) » lui dit –il, « Il faut que nous dirigions la RDCongo » (Cfr Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations des réseaux rwandais et occidentaux (voir annexe n° 11 / pg 416 ).
Les faits parlent aujourd’hui d’eux-mêmes. La RDC est victime du cheval de Troie introduit par Paul Kagamé et ses complices africains et occidentaux dans nos différentes institutions et particulièrement au sein de notre armée. Azarias Ruberwa, Président du groupe terroriste du RCD-Goma , ancien étudiant rwandais à Lubumbashi , et qui s’est retrouvé propulsé, grâce à la complicité de certains congolais, comme Vice-Président en charge de la sécurité et de la défense de la RDC, n’a pas eu de mal à saboter profondément de l’intérieur, l’armée congolaise avec l’aide d’un autre imposteur rwandais, Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila ». Par la suite, Bosco Ntanganda, Laurent Nkunda, Jules Mutebusi, et tant d’autres officiers qui figurent parmi les transfuges de l’armée rwandaise en RDC grâces aux subterfuges du RCD Goma, du CNDP et du M23 etc…ont pu aisément opérer en RDC en toute impunité, avec la complicité et l’appui dont ils ont bénéficié au plus haut sommet de l’Etat.
Contre vents et marées, malgré les insultes des uns, les sarcasmes et les mensonges des autres, Honoré NGBANDA n’a cessé d’alerter les congolais contre les dangers qui guettaient la RDC. L’Histoire retiendra sans doute qu’il fait parti des rares politiciens congolais à avoir établi le bon diagnostic concernant la période tumultueuse que traverse la RDC depuis plus d’une décennie. En voici la preuve ci-dessous dans cette série d’extraits choisis de son livre. Bonne lecture …
http://www.laconscience.com/spip.php?pa ... rticle=811
Pour suivre l’interview de Mr Honoré Ngbanda à ce sujet cliquez ici :
http://www.youtube.com/results?search_q ... h&oi=spell
Paris, le 24 Juillet 2012
Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE
______________________________________________________________
Un ouvrage révélateur
Article publié le jeudi 2 décembre 2004 sur www.laconscience.com
Crimes organisés en Afrique centrale
Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux
Vérités sur un complot international. Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale. Paris, Editions Duboiris, 2004, 450p., 20 euros
Depuis la chute du président Mobutu en 1997, l’Afrique centrale, vit un cycle infernal de conflits armés, de pillages organisés et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi plusieurs rapports de l’Onu sur le pillage des ressources minières en République Démocratique du Congo sont restés sans effet jusqu’à ce jour ?
Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale.
De la nébuleuse rwandaise à la compagnie minière American Mineral Fields Inc, basée en Arkansas, fief de l’ancien président américain Bill Clinton, en passant par la Gécamines, dirigée par le représentant personnel de Robert Mugabe, Honoré Ngbanda dénonce un complot international qui trouve son origine dans le génocide du Rwanda de 1994 et le programme américain de l’Africa New Opportunities Act signé en 1995 par Bill Clinton. Documents et preuves à l’appui, Honoré Ngbanda montre comment le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, est devenu le meneur d’un plan d’occupation et d’extermination des populations civiles à l’Est du Zaïre. Un dispositif qui rassemble des terroristes et des voyous.
Témoin direct de cette horrible machination ourdie de longue date au sein du cabinet du président Mobutu, l’auteur dévoile les véritables ressorts des crimes organisés en Afrique centrale depuis sept ans.
Un ouvrage inédit et un témoignage exclusif d’un acteur de premier plan.
Morceaux choisis (sic) No comment…
La transition congolaise piégée et contrôlée par Paul Kagame (pg 317)
[…]…Kagame a savamment conçu et mis sur pied, depuis la seconde agression, un instrument de manipulation et d’instrumentalisation des marionnettes congolaises, avec la complicité des Rwandais qu’il a réussi ainsi à infiltrer au sein des structures de la transition congolaise jusqu’au niveau le plus élevé de « l’espace présidentiel. » Et cela grâce au Rassemblement Congolais pour la Démocratie en abrégé RCD. (…)… L’objectif de Kagame est désormais très clairement défini : placer une marionnette congolaise, à défaut d’un Rwandais pur-sang, à la tête de la République Démocratique du Congo, pour lui permettre d’exploiter impunément les richesses de notre pays, et d’annexer l’Est de notre territoire national…
Azarias Ruberwa, un Rwandais à la tête de la RDC (pg 318)
[…]…Il suffit simplement de parcourir la riche saga du RCD émaillée de péripéties les plus rocambolesques pour réaliser la brutalité, le cynisme et le mépris avec lesquels Paul Kagame traite tous les Congolais qui osent relever la tête pour lui résister. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je leur conseille d’aller interroger les victimes et les rescapés de cette tyrannie dont Wamba dia Wamba, Zahidi Ngoma, Lunda Bululu, Tambwe Mwamba, Endundo, Ilondo…et j’en passe. Un cas mérite cependant qu’on lui accorde une attention toute particulière. La dernière mise en scène de Kagame à laquelle tous les Congolais ont assisté, estomaqués, fut-elle du remplacement sans pudeur à la tête du RCD-Goma du Congolais Onusumba qui avait pourtant conduit toutes les négociations, par Azarias Ruberwa. L’objectif a été d’imposer Azarias Ruberwa au poste stratégique de vice-président de la République en charge de la Défense et de la Sécurité. Ce coup de force de Kagame est capital pour sa stratégie qui vise à contrôler le déroulement de la transition et de torpiller son évolution. Il veut empêcher les élections et accélérer dans le même temps l’annexion de la partie Est de la RDC…le vice-président Azarias Ruberwa constitue une pièce maîtresse dans le dispositif actuel de Paul Kagame en RDC. En effet, sous les ordres personnels du chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le général James Kabarebe, Ruberwa applique fidèlement les instructions qui lui sont données depuis Kigali par Kagame en personne. Il dicte et oriente la transition dans notre pays… …Le 6 avril 2004, le chef d’Etat-major […] James Kabarebe, envoie un courrier électronique au (…) Azarias Ruberwa pour lui dire : « Nous vous remercions infiniment car vous gardez votre position. Hima USA ont envoyé les colis concernant l’OP. Ayez d’abord le contrôle de la ville de Gombe […] N’ayez pas peur car nous sommes déjà prêts. » (voir annexe 10 / pg 414). Il s’agit du message de muleliberation@voilà.fr (adresse électronique de James Kabarebe) à ruga6@hotmail.com (adresse électronique de Azarias Ruberwa). Dans cet échange, il est également question de corruption et de manipulation des autorités politiques et militaires de la transition en RDC : « Vous connaissez bien leur situation, si vous leur donnez un montant suffisant, ils seront vite ravis. » Il ajoute un propos encore plus méprisant, voire raciste à l’égard des Congolais en disant : « Leur sang est toujours infidèle à la parole. »
Le 8 mai 2004, le même James Kabarebe renvoie un message codé au […] Azarias Ruberwa pour lui dire : « A présent, nous allons envoyer Ali Luschombo, l’office de Ciribanya. Ils vont se retrouver avec le groupe des Ethiopiens (léopards) chez George Mirindi qui leur donnera le programme venant de Kagame. Ce sont eux qui s’occuperont de Joseph Kabila. Ce programme est subdivisé en huit parties. Rappelle-toi la lettre XX507. Il y a un changement d’heure. Ce sera à minuit. C001 dirigera les opérations contre Zahidi Ngoma, il a reçu tout le programme. C’est Bizima Karaha qui s’occupera de Yerodia et des autres […] Soyez déterminés (esprit vainqueur). Il faut que nous dirigions la RDCongo. Relis les courriers que tu as reçus de Kagame. Prompte réponse. »(voir annexe n° 11 / pg 416 ).
Comme on le voit, la RDC est dirigée et contrôlée par Kigali à travers Azarias Ruberwa. Il exécute des ordres et des directives de Paul Kagame.
Mais, Ruberwa n’est pas seul. Il est à la tête d’un réseau politico-militaire au sein duquel Bizima Karaha, Kundabatware et Obed Rwabasira sont des pions stratégiques aux ordres de Kagame et de James Kabarebe. [ …] Bizima Karaha est une pièce importante de la stratégie du Rwanda comme en témoigne cette lettre de félicitation et d’encouragement du 15 août 2004, qui lui est adressée par Mukezamfura Alfred, député du parlement rwandais.(voir annexe n) 12). Le député lui exprime sa « satisfaction », car, il a « pu suivre à la lettre les instructions qui [lui] ont été données. » Cette lettre fait suite à la décision de Bizima Karaha et de sa clique de se retirer du parlement de transition et de se consacrer exclusivement à l’annexion de l’Est de la RDC.
L’armée de la RDC minée par le président du Rwanda (pg 323)
Dans la stratégie de Paul Kagame, l’armée reste l’instrument de conquête par excellence, car sa méthode repose essentiellement sur la violence et le crime. Dans les instructions et les remarques qu’il faisait à Ruberwa au travers de l’un des documents intercepté par nos réseaux de renseignement, Kagame lui dit sèchement : « je vous ai déjà dit que personne n’a jamais réussi à régner en Afrique sans verser du sang. De qui avez-vous donc pitié ? Vous avez pitié des gens au moment où vous voulez régner ? » Ces paroles résument toute la pensée de Paul Kagame.
[…] Le piège dans lequel le président rwandais est en train d’enfermer le peuple congolais n’est donc pas à sous-estimer. Pour preuve, cette lettre du général Gatsinzi Marcel, ministre le la Défense du gouvernement rwandais adressée le 12 août 2004 au général Obed Rwabasira, commandant de la région militaire du RCD/Goma. […] « Nous vous envoyons des militaires Banya qui viennent de terminer leur formation », écrit le ministre rwandais à son collaborateur du RCD, « et également les nôtres qui sont bien aguerris au combat. Prenez bien soin d’eux. Veuillez recevoir en attendant ces fusils (armes) monté(e)s, nous vous enverrons le reste dès qu’ils(elles) seront monté(e)s. Veuillez nous envoyer ce que vous nous avez promis. » (Voir la copie de la lettre ne kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 13/ pg 422).
Ceci montre à quel point l’armée dite congolaise du RCD/Goma est complètement inféodée au Rwanda. C’est cette armée-là qui sera demain versée au sein de notre armée nationale ! C’est aussi cette armée-là qui a tenté de reprendre le contrôle de la ville de Bukavu et de la région du Kivu, sous le commandement du général rwandais Kundabatware et du colonel Mutebwisi, lui aussi rwandais. Ce dernier est le propre cousin germain du vice-président de La RDC Azarias Ruberwa.
[…] Voici une autre […] une note du ministère de la Défense du Rwanda adressée à […] Kundabatware en 2004 . […] « Nous avons le plaisir de vous exprimer notre satisfaction pour le travail que vous accomplissez. Nous avons reçu vos rapports ainsi que ceux des personnes avec lesquelles vous travailliez… Nous vous envoyons ce que vous avez demandé y compris les hommes afin d’atteindre l’effectif souhaité. Ayez donc la patience d’attendre ceux qui sont encore en formation. Concernant le colonel Mutebuzi, il faut qu’il attende lui aussi les instructions pour poursuivre son travail. Il faut que vous vous apprêtiez à accueillir James Kabarebe qui viendra voir comment se déroulent les préparatifs. Nous vous envoyons ce que vous nous avez demandé. Pour le reste, veuillez communiquer au porteur de ce courrier. Nous vous attendons ce 30 août pour la réunion de stratégie de travail » (Voir la copie de note en kinyarwanda ainsi que sa traduction libre en annexe n° 14 / Pg 425).
Lors de la répartition des quotas au sein de l’armée […], Kagame a pesé de tout son poids, […] pour se tailler la part du lion. […] les officiers rwandais ou à défaut pro-Kagame, occupent aujourd’hui des postes de commandement hautement stratégiques au sein des états-majors de l’armée congolaise. […] Au niveau de l’état-major général, le commandement de l’état-major des Forces terrestres est assuré par le général Buki, de père katangais et de mère rwandaise. Il est le protégé de James Kabarebe qui l’avait imposé, à l’époque, à Laurent-Désiré Kabila au début de la guerre. Le commandement de l’état-major de la logistique est confié au général Malick qui est un officier de l’APR (l’Armée Patriotique Rwandaise) […].
Au niveau des régions militaires, le commandement de la région militaire du Kasaï Oriental est confié au général Amisi alias « Tango-Tango », […] l’auteur des massacres de civils congolais à Kisangani. Le commandement de la région militaire du Nord Kivu a été confié à Laurent Kunda […]. Il fut, avec Amisi Tango-Tango, co-auteur des massacres de civils à Kisangani. Il est officier de renseignement de l’APR …
Je dis à tous mes compatriotes que la situation est grave, qu’il n’est plus question de parler, de parler, de parler encore. Kagame est vraiment décidé à prendre notre pays par la force avec ses principaux soutiens. Si vous en doutez toujours, je vous en apporte une preuve supplémentaire. Le 15 mai 2004, nos réseaux de renseignement ont intercepté un autre message de James Kabarebe (muleliberation@voilà.fr) à Azarias Ruberwa ( ruga6@hotmail.com).
Voici son contenu : « A l’issue de la rencontre avec Kagame (01RK), il a donné l’ordre de déclencher les opérations à la fin de ce mois. On commencera à Beth selon son programme. Ce sont ceux qui se trouvent à HED-CAT qui mèneront l’opération. Selon l’ordre de Kagame les lions (Erythréens) qui se trouvent chez nous arriveront chez vous déguisés en fourmis. Dès qu’ils seront sur place, les opérations pourront être déclenchées. Que Bizima Karaha (02C) continue ce qu’il est en train de faire. J’attends ta réponse. Renvoie-moi ma femme (copine), elle a trop traîné. Mais ne lui passe pas mon numéro de téléphone. » (voir annexe n° 15).
Création d’un nouveau territoire pour les Rwandais du Congo
[…] Cette nouvelle entité administrative destinée essentiellement aux Banyamulenge, arrache une partie du territoire de MWENGA, une partie du territoire de FIZI, dont ils ont longtemps prétendu être originaires, et une partie du territoire d’UVIRA. […]…ce rapport de l’administrateur Mugaza à Azarias Ruberwa expose clairement les quatre objectifs que se sont fixés les Rwandais qui habitent dorénavant cette partie de la RDC. En effet, M. Mugaza Ruseruka Théo, administrateur du territoire de Minembwe, écrit ceci dans son rapport au vice-président Ruberwa :
« Suite aux lettres que nous vous avions écrites, vous informant de quelques points décidés pendant la réunion tenue à Minembwe le 24 décembre 2003 et à Kigali le 06 janvier 2004, nous vous signalons que nous sommes prêts à exécuter ces points. A savoir :
- L’installation du Territoire de Minembwe dans la Province du Sud Kivu ;
- Imposer nos autorités partout dans la Province du Sud Kivu ;
- Prendre le contrôle du Lac Tanganyika et du lac Kivu ;
- Contrôler tous les minerais de la Province du Sud Kivu »
(voir annexe n° 17 pg 434 )
Azarias Ruberwa offre des passeports congolais à James Kabarebe, chef d’état-major rwandais à Kigali !
[…] Ainsi, dans le courrier électronique du 23 mai 2004, James Kabarebe (adresse électronique : « James Kahindo » James-k02r@hotmail.com) envoie à Azarias Ruberwa (adresse électronique : az_rb2001@yahoo.fr) un message de remerciement en swahili […] pour les passeports diplomatiques congolais qu’il venait de lui envoyer au nom de « James kahindo ». James Kabarebe écrit à Ruberwa ce qui suit : « Je te suis très reconnaissant pour ton courrier et son contenu. Kagame (01RK) est très content. Ce que je te demande, c’est d’être courageux (faire preuve d’un cœur d’hommes). J’ai reçu le rapport de 020C qui rencontre tes souhaits. Le passeport est bien arrivé. Essaie d’en obtenir d’autres pour 04R et 09R avec des noms luba (kassaïens). Mon nom (pseudonyme) de Kahindo sera désormais mon nouveau nom. « Grand-lac » fait savoir que ses troupes sont fin prêtes. Les commandos qui sont partis hier sont bien arrivés à bon port, ils viennent de me téléphoner. Je voulais simplement te dire que j’ai bien reçu le colis accompagnant ton courrier. Je t’écrirai demain quand j’aurai terminé le travail que vous m’avez demandé » (Voir document en kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 20 pg 441).
[…] Nous avons mis beaucoup de temps à découvrir la clé de leur système de codage qui cache souvent les noms de leurs complices ou de leurs cibles. A titre d’exemple : Kagame est désigné par le code (01K ; Museveni (01U) ; Joseph Kabila (KYK ou 001 ; Jean-Pierre Bemba (Grand fourmi) ; le général Kabulo (Popo 11) ; James Kabarebe (02R) ; Yerodia (yeux larmoyants) ; Zahidi Ngoma (22,9 ;20 ;11) ; Mgr Marini (13.1.18) ; Bizima Karaha (02C) et tant d’autres personnalités congolaise sont désignées par des codes …
[…] Dans le courrier électronique du 18 mai 2004, James Kabarebe transmet les chaleureuses félicitations de Kagame à Ruberwa pour la qualité de son travail : « Maintenant, nous nous rendons compte que tu mérites ta place. Même Kagame est très satisfait… »(voir annexe n°21). Voilà pourquoi Kagame a remplacé Onusumba à la tête du RCD à la dernière minute ! […] A la lecture de ces documents électroniques, il apparaît clairement que le vice-président congolais Azarias Ruberwa est sous les ordres de Kagame qui le manipule à travers James Kabarebe.
[…] Toutefois, je suis convaincu au fond de moi que les occupants de notre pays et leurs complices externes et internes n’ont aucun intérêt à ce que nous entrions dans la phase effective de la démocratie. Nous avons le devoir primordial de reconquérir notre pays dévasté pour le rebâtir dans sa dignité, dans ses frontières, dans la paix et dans son droit.
[…] j’estime que chaque responsable ou leader politique doit reconnaître et assumer la responsabilité collective et individuelle de toutes les fautes et de toutes les erreurs commises par le passé. Car nous avons une dette morale vis-à-vis du peuple congolais que nous devons aider à sortir de la situation de misère et de honte dans laquelle nous l’avons plongé. Quant à moi, je me suis engagé résolument dans ce processus difficile de remise en question de moi-même, du pardon, de la confiance à l’égard de mes compatriotes congolais pour qu’ensemble, nous libérions notre pays. […]
Le lecteur apprendra plus en lisant l’ouvrage.
Honoré Ngbanda Nzambo, ambassadeur du Zaïre en Israël (1982-1985), ministre de la Défense (1990-1992) et conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu (1992-1997). Il a contribué aux négociations secrètes pour la libération de Nelson Mandela
James Kabarebe à Azarias Ruberwa :
« Soyez déterminé (…) il faut que nous dirigions la RD Congo »
Correspondance extrait du livre "Crimes organisés en Afrique centrale"/ Honoré NGBANDA
Dans son livre « Crimes organisés en Afrique centrale », paru à la fin de l’année 2004 aux Editions Duboiris, le Président national de l’APARECO Monsieur Honoré NGBANDA a mis à la disposition de tous depuis bientôt 8 ans, les preuves du projet de balkanisation de la RDC par le Rwanda et leurs différents complices. Les mécanismes utilisés par Kagamé et les siens pour l’accomplissement de ce projet funeste pour le peuple congolais y sont clairement dévoilés.
A l’approche de la date du 2 Août, date anniversaire de la deuxième agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda , la Rédaction de L’ŒIL DU PATRIOTE a jugé opportun de diffuser un certain nombre d’extraits de ce livre qui regorge de documents et de révélations sur les véritables enjeux de la tragédie que vit le peuple congolais depuis plus d’une décennie.
Pendant que Paul Kagamé, pris la main dans le sac à travers le dernier rapport de l’ONU, tente en vain de soigner son image en clamant auprès de qui veut l’entendre et à travers divers médias que la RDC n’est pas au cœur de ses préoccupations, ses propos ne peuvent évidemment convaincre personne tant la flagrance de ses actes parle par elle-même. Les faits dévoilent sans ambiguïtés les véritables objectifs et intentions cachés du régime de Kigali et de leurs complices en RDC et ailleurs dans le monde. Les projets de balkanisation, d’occupation et de pillage de la RDC par le Rwanda sont désormais un secret de polichinelle.
Le livre de Monsieur Honoré NGBANDA qui, il faut le noter, depuis sa parution en 2004 n’a jusqu’à ce jour été contesté par personne, rapporte des faits et produit à la fois un certain nombre de correspondances secrètes, officielles et privées échangées entre des complices de Kagame … loin des caméras ! Leur contenu est édifiant sur les véritables intentions du régime de Kigali.
C’est ainsi que dans l’un des messages mails intercepté par les réseaux de renseignements de Monsieur Honoré NGBANDA, un message de James Kabarebe daté du 8 mai 2004 et adressé à Azarias Ruberwa qui était alors l’un des Vice-Président de la RDC, ne souffre d’aucune ambigüité sur le véritable rôle de ce dernier au sein des institutions congolaises: « Soyez déterminés (…) » lui dit –il, « Il faut que nous dirigions la RDCongo » (Cfr Crimes organisés en Afrique centrale. Révélations des réseaux rwandais et occidentaux (voir annexe n° 11 / pg 416 ).
Les faits parlent aujourd’hui d’eux-mêmes. La RDC est victime du cheval de Troie introduit par Paul Kagamé et ses complices africains et occidentaux dans nos différentes institutions et particulièrement au sein de notre armée. Azarias Ruberwa, Président du groupe terroriste du RCD-Goma , ancien étudiant rwandais à Lubumbashi , et qui s’est retrouvé propulsé, grâce à la complicité de certains congolais, comme Vice-Président en charge de la sécurité et de la défense de la RDC, n’a pas eu de mal à saboter profondément de l’intérieur, l’armée congolaise avec l’aide d’un autre imposteur rwandais, Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila ». Par la suite, Bosco Ntanganda, Laurent Nkunda, Jules Mutebusi, et tant d’autres officiers qui figurent parmi les transfuges de l’armée rwandaise en RDC grâces aux subterfuges du RCD Goma, du CNDP et du M23 etc…ont pu aisément opérer en RDC en toute impunité, avec la complicité et l’appui dont ils ont bénéficié au plus haut sommet de l’Etat.
Contre vents et marées, malgré les insultes des uns, les sarcasmes et les mensonges des autres, Honoré NGBANDA n’a cessé d’alerter les congolais contre les dangers qui guettaient la RDC. L’Histoire retiendra sans doute qu’il fait parti des rares politiciens congolais à avoir établi le bon diagnostic concernant la période tumultueuse que traverse la RDC depuis plus d’une décennie. En voici la preuve ci-dessous dans cette série d’extraits choisis de son livre. Bonne lecture …
http://www.laconscience.com/spip.php?pa ... rticle=811
Pour suivre l’interview de Mr Honoré Ngbanda à ce sujet cliquez ici :
http://www.youtube.com/results?search_q ... h&oi=spell
Paris, le 24 Juillet 2012
Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE
______________________________________________________________
Un ouvrage révélateur
Article publié le jeudi 2 décembre 2004 sur www.laconscience.com
Crimes organisés en Afrique centrale
Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux
Vérités sur un complot international. Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale. Paris, Editions Duboiris, 2004, 450p., 20 euros
Depuis la chute du président Mobutu en 1997, l’Afrique centrale, vit un cycle infernal de conflits armés, de pillages organisés et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi plusieurs rapports de l’Onu sur le pillage des ressources minières en République Démocratique du Congo sont restés sans effet jusqu’à ce jour ?
Dans cet ouvrage riche en informations et documents, Honoré Ngbanda, ancien ministre de la Défense et ancien conseiller spécial du Maréchal Mobutu, lève le voile sur les différents réseaux occultes, les multinationales et les chefs d’Etat, qui se livrent à la prédation minière, au financement de l’instabilité et de la pauvreté en Afrique centrale.
De la nébuleuse rwandaise à la compagnie minière American Mineral Fields Inc, basée en Arkansas, fief de l’ancien président américain Bill Clinton, en passant par la Gécamines, dirigée par le représentant personnel de Robert Mugabe, Honoré Ngbanda dénonce un complot international qui trouve son origine dans le génocide du Rwanda de 1994 et le programme américain de l’Africa New Opportunities Act signé en 1995 par Bill Clinton. Documents et preuves à l’appui, Honoré Ngbanda montre comment le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame, est devenu le meneur d’un plan d’occupation et d’extermination des populations civiles à l’Est du Zaïre. Un dispositif qui rassemble des terroristes et des voyous.
Témoin direct de cette horrible machination ourdie de longue date au sein du cabinet du président Mobutu, l’auteur dévoile les véritables ressorts des crimes organisés en Afrique centrale depuis sept ans.
Un ouvrage inédit et un témoignage exclusif d’un acteur de premier plan.
Morceaux choisis (sic) No comment…
La transition congolaise piégée et contrôlée par Paul Kagame (pg 317)
[…]…Kagame a savamment conçu et mis sur pied, depuis la seconde agression, un instrument de manipulation et d’instrumentalisation des marionnettes congolaises, avec la complicité des Rwandais qu’il a réussi ainsi à infiltrer au sein des structures de la transition congolaise jusqu’au niveau le plus élevé de « l’espace présidentiel. » Et cela grâce au Rassemblement Congolais pour la Démocratie en abrégé RCD. (…)… L’objectif de Kagame est désormais très clairement défini : placer une marionnette congolaise, à défaut d’un Rwandais pur-sang, à la tête de la République Démocratique du Congo, pour lui permettre d’exploiter impunément les richesses de notre pays, et d’annexer l’Est de notre territoire national…
Azarias Ruberwa, un Rwandais à la tête de la RDC (pg 318)
[…]…Il suffit simplement de parcourir la riche saga du RCD émaillée de péripéties les plus rocambolesques pour réaliser la brutalité, le cynisme et le mépris avec lesquels Paul Kagame traite tous les Congolais qui osent relever la tête pour lui résister. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je leur conseille d’aller interroger les victimes et les rescapés de cette tyrannie dont Wamba dia Wamba, Zahidi Ngoma, Lunda Bululu, Tambwe Mwamba, Endundo, Ilondo…et j’en passe. Un cas mérite cependant qu’on lui accorde une attention toute particulière. La dernière mise en scène de Kagame à laquelle tous les Congolais ont assisté, estomaqués, fut-elle du remplacement sans pudeur à la tête du RCD-Goma du Congolais Onusumba qui avait pourtant conduit toutes les négociations, par Azarias Ruberwa. L’objectif a été d’imposer Azarias Ruberwa au poste stratégique de vice-président de la République en charge de la Défense et de la Sécurité. Ce coup de force de Kagame est capital pour sa stratégie qui vise à contrôler le déroulement de la transition et de torpiller son évolution. Il veut empêcher les élections et accélérer dans le même temps l’annexion de la partie Est de la RDC…le vice-président Azarias Ruberwa constitue une pièce maîtresse dans le dispositif actuel de Paul Kagame en RDC. En effet, sous les ordres personnels du chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le général James Kabarebe, Ruberwa applique fidèlement les instructions qui lui sont données depuis Kigali par Kagame en personne. Il dicte et oriente la transition dans notre pays… …Le 6 avril 2004, le chef d’Etat-major […] James Kabarebe, envoie un courrier électronique au (…) Azarias Ruberwa pour lui dire : « Nous vous remercions infiniment car vous gardez votre position. Hima USA ont envoyé les colis concernant l’OP. Ayez d’abord le contrôle de la ville de Gombe […] N’ayez pas peur car nous sommes déjà prêts. » (voir annexe 10 / pg 414). Il s’agit du message de muleliberation@voilà.fr (adresse électronique de James Kabarebe) à ruga6@hotmail.com (adresse électronique de Azarias Ruberwa). Dans cet échange, il est également question de corruption et de manipulation des autorités politiques et militaires de la transition en RDC : « Vous connaissez bien leur situation, si vous leur donnez un montant suffisant, ils seront vite ravis. » Il ajoute un propos encore plus méprisant, voire raciste à l’égard des Congolais en disant : « Leur sang est toujours infidèle à la parole. »
Le 8 mai 2004, le même James Kabarebe renvoie un message codé au […] Azarias Ruberwa pour lui dire : « A présent, nous allons envoyer Ali Luschombo, l’office de Ciribanya. Ils vont se retrouver avec le groupe des Ethiopiens (léopards) chez George Mirindi qui leur donnera le programme venant de Kagame. Ce sont eux qui s’occuperont de Joseph Kabila. Ce programme est subdivisé en huit parties. Rappelle-toi la lettre XX507. Il y a un changement d’heure. Ce sera à minuit. C001 dirigera les opérations contre Zahidi Ngoma, il a reçu tout le programme. C’est Bizima Karaha qui s’occupera de Yerodia et des autres […] Soyez déterminés (esprit vainqueur). Il faut que nous dirigions la RDCongo. Relis les courriers que tu as reçus de Kagame. Prompte réponse. »(voir annexe n° 11 / pg 416 ).
Comme on le voit, la RDC est dirigée et contrôlée par Kigali à travers Azarias Ruberwa. Il exécute des ordres et des directives de Paul Kagame.
Mais, Ruberwa n’est pas seul. Il est à la tête d’un réseau politico-militaire au sein duquel Bizima Karaha, Kundabatware et Obed Rwabasira sont des pions stratégiques aux ordres de Kagame et de James Kabarebe. [ …] Bizima Karaha est une pièce importante de la stratégie du Rwanda comme en témoigne cette lettre de félicitation et d’encouragement du 15 août 2004, qui lui est adressée par Mukezamfura Alfred, député du parlement rwandais.(voir annexe n) 12). Le député lui exprime sa « satisfaction », car, il a « pu suivre à la lettre les instructions qui [lui] ont été données. » Cette lettre fait suite à la décision de Bizima Karaha et de sa clique de se retirer du parlement de transition et de se consacrer exclusivement à l’annexion de l’Est de la RDC.
L’armée de la RDC minée par le président du Rwanda (pg 323)
Dans la stratégie de Paul Kagame, l’armée reste l’instrument de conquête par excellence, car sa méthode repose essentiellement sur la violence et le crime. Dans les instructions et les remarques qu’il faisait à Ruberwa au travers de l’un des documents intercepté par nos réseaux de renseignement, Kagame lui dit sèchement : « je vous ai déjà dit que personne n’a jamais réussi à régner en Afrique sans verser du sang. De qui avez-vous donc pitié ? Vous avez pitié des gens au moment où vous voulez régner ? » Ces paroles résument toute la pensée de Paul Kagame.
[…] Le piège dans lequel le président rwandais est en train d’enfermer le peuple congolais n’est donc pas à sous-estimer. Pour preuve, cette lettre du général Gatsinzi Marcel, ministre le la Défense du gouvernement rwandais adressée le 12 août 2004 au général Obed Rwabasira, commandant de la région militaire du RCD/Goma. […] « Nous vous envoyons des militaires Banya qui viennent de terminer leur formation », écrit le ministre rwandais à son collaborateur du RCD, « et également les nôtres qui sont bien aguerris au combat. Prenez bien soin d’eux. Veuillez recevoir en attendant ces fusils (armes) monté(e)s, nous vous enverrons le reste dès qu’ils(elles) seront monté(e)s. Veuillez nous envoyer ce que vous nous avez promis. » (Voir la copie de la lettre ne kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 13/ pg 422).
Ceci montre à quel point l’armée dite congolaise du RCD/Goma est complètement inféodée au Rwanda. C’est cette armée-là qui sera demain versée au sein de notre armée nationale ! C’est aussi cette armée-là qui a tenté de reprendre le contrôle de la ville de Bukavu et de la région du Kivu, sous le commandement du général rwandais Kundabatware et du colonel Mutebwisi, lui aussi rwandais. Ce dernier est le propre cousin germain du vice-président de La RDC Azarias Ruberwa.
[…] Voici une autre […] une note du ministère de la Défense du Rwanda adressée à […] Kundabatware en 2004 . […] « Nous avons le plaisir de vous exprimer notre satisfaction pour le travail que vous accomplissez. Nous avons reçu vos rapports ainsi que ceux des personnes avec lesquelles vous travailliez… Nous vous envoyons ce que vous avez demandé y compris les hommes afin d’atteindre l’effectif souhaité. Ayez donc la patience d’attendre ceux qui sont encore en formation. Concernant le colonel Mutebuzi, il faut qu’il attende lui aussi les instructions pour poursuivre son travail. Il faut que vous vous apprêtiez à accueillir James Kabarebe qui viendra voir comment se déroulent les préparatifs. Nous vous envoyons ce que vous nous avez demandé. Pour le reste, veuillez communiquer au porteur de ce courrier. Nous vous attendons ce 30 août pour la réunion de stratégie de travail » (Voir la copie de note en kinyarwanda ainsi que sa traduction libre en annexe n° 14 / Pg 425).
Lors de la répartition des quotas au sein de l’armée […], Kagame a pesé de tout son poids, […] pour se tailler la part du lion. […] les officiers rwandais ou à défaut pro-Kagame, occupent aujourd’hui des postes de commandement hautement stratégiques au sein des états-majors de l’armée congolaise. […] Au niveau de l’état-major général, le commandement de l’état-major des Forces terrestres est assuré par le général Buki, de père katangais et de mère rwandaise. Il est le protégé de James Kabarebe qui l’avait imposé, à l’époque, à Laurent-Désiré Kabila au début de la guerre. Le commandement de l’état-major de la logistique est confié au général Malick qui est un officier de l’APR (l’Armée Patriotique Rwandaise) […].
Au niveau des régions militaires, le commandement de la région militaire du Kasaï Oriental est confié au général Amisi alias « Tango-Tango », […] l’auteur des massacres de civils congolais à Kisangani. Le commandement de la région militaire du Nord Kivu a été confié à Laurent Kunda […]. Il fut, avec Amisi Tango-Tango, co-auteur des massacres de civils à Kisangani. Il est officier de renseignement de l’APR …
Je dis à tous mes compatriotes que la situation est grave, qu’il n’est plus question de parler, de parler, de parler encore. Kagame est vraiment décidé à prendre notre pays par la force avec ses principaux soutiens. Si vous en doutez toujours, je vous en apporte une preuve supplémentaire. Le 15 mai 2004, nos réseaux de renseignement ont intercepté un autre message de James Kabarebe (muleliberation@voilà.fr) à Azarias Ruberwa ( ruga6@hotmail.com).
Voici son contenu : « A l’issue de la rencontre avec Kagame (01RK), il a donné l’ordre de déclencher les opérations à la fin de ce mois. On commencera à Beth selon son programme. Ce sont ceux qui se trouvent à HED-CAT qui mèneront l’opération. Selon l’ordre de Kagame les lions (Erythréens) qui se trouvent chez nous arriveront chez vous déguisés en fourmis. Dès qu’ils seront sur place, les opérations pourront être déclenchées. Que Bizima Karaha (02C) continue ce qu’il est en train de faire. J’attends ta réponse. Renvoie-moi ma femme (copine), elle a trop traîné. Mais ne lui passe pas mon numéro de téléphone. » (voir annexe n° 15).
Création d’un nouveau territoire pour les Rwandais du Congo
[…] Cette nouvelle entité administrative destinée essentiellement aux Banyamulenge, arrache une partie du territoire de MWENGA, une partie du territoire de FIZI, dont ils ont longtemps prétendu être originaires, et une partie du territoire d’UVIRA. […]…ce rapport de l’administrateur Mugaza à Azarias Ruberwa expose clairement les quatre objectifs que se sont fixés les Rwandais qui habitent dorénavant cette partie de la RDC. En effet, M. Mugaza Ruseruka Théo, administrateur du territoire de Minembwe, écrit ceci dans son rapport au vice-président Ruberwa :
« Suite aux lettres que nous vous avions écrites, vous informant de quelques points décidés pendant la réunion tenue à Minembwe le 24 décembre 2003 et à Kigali le 06 janvier 2004, nous vous signalons que nous sommes prêts à exécuter ces points. A savoir :
- L’installation du Territoire de Minembwe dans la Province du Sud Kivu ;
- Imposer nos autorités partout dans la Province du Sud Kivu ;
- Prendre le contrôle du Lac Tanganyika et du lac Kivu ;
- Contrôler tous les minerais de la Province du Sud Kivu »
(voir annexe n° 17 pg 434 )
Azarias Ruberwa offre des passeports congolais à James Kabarebe, chef d’état-major rwandais à Kigali !
[…] Ainsi, dans le courrier électronique du 23 mai 2004, James Kabarebe (adresse électronique : « James Kahindo » James-k02r@hotmail.com) envoie à Azarias Ruberwa (adresse électronique : az_rb2001@yahoo.fr) un message de remerciement en swahili […] pour les passeports diplomatiques congolais qu’il venait de lui envoyer au nom de « James kahindo ». James Kabarebe écrit à Ruberwa ce qui suit : « Je te suis très reconnaissant pour ton courrier et son contenu. Kagame (01RK) est très content. Ce que je te demande, c’est d’être courageux (faire preuve d’un cœur d’hommes). J’ai reçu le rapport de 020C qui rencontre tes souhaits. Le passeport est bien arrivé. Essaie d’en obtenir d’autres pour 04R et 09R avec des noms luba (kassaïens). Mon nom (pseudonyme) de Kahindo sera désormais mon nouveau nom. « Grand-lac » fait savoir que ses troupes sont fin prêtes. Les commandos qui sont partis hier sont bien arrivés à bon port, ils viennent de me téléphoner. Je voulais simplement te dire que j’ai bien reçu le colis accompagnant ton courrier. Je t’écrirai demain quand j’aurai terminé le travail que vous m’avez demandé » (Voir document en kinyarwanda et sa traduction libre en annexe n° 20 pg 441).
[…] Nous avons mis beaucoup de temps à découvrir la clé de leur système de codage qui cache souvent les noms de leurs complices ou de leurs cibles. A titre d’exemple : Kagame est désigné par le code (01K ; Museveni (01U) ; Joseph Kabila (KYK ou 001 ; Jean-Pierre Bemba (Grand fourmi) ; le général Kabulo (Popo 11) ; James Kabarebe (02R) ; Yerodia (yeux larmoyants) ; Zahidi Ngoma (22,9 ;20 ;11) ; Mgr Marini (13.1.18) ; Bizima Karaha (02C) et tant d’autres personnalités congolaise sont désignées par des codes …
[…] Dans le courrier électronique du 18 mai 2004, James Kabarebe transmet les chaleureuses félicitations de Kagame à Ruberwa pour la qualité de son travail : « Maintenant, nous nous rendons compte que tu mérites ta place. Même Kagame est très satisfait… »(voir annexe n°21). Voilà pourquoi Kagame a remplacé Onusumba à la tête du RCD à la dernière minute ! […] A la lecture de ces documents électroniques, il apparaît clairement que le vice-président congolais Azarias Ruberwa est sous les ordres de Kagame qui le manipule à travers James Kabarebe.
[…] Toutefois, je suis convaincu au fond de moi que les occupants de notre pays et leurs complices externes et internes n’ont aucun intérêt à ce que nous entrions dans la phase effective de la démocratie. Nous avons le devoir primordial de reconquérir notre pays dévasté pour le rebâtir dans sa dignité, dans ses frontières, dans la paix et dans son droit.
[…] j’estime que chaque responsable ou leader politique doit reconnaître et assumer la responsabilité collective et individuelle de toutes les fautes et de toutes les erreurs commises par le passé. Car nous avons une dette morale vis-à-vis du peuple congolais que nous devons aider à sortir de la situation de misère et de honte dans laquelle nous l’avons plongé. Quant à moi, je me suis engagé résolument dans ce processus difficile de remise en question de moi-même, du pardon, de la confiance à l’égard de mes compatriotes congolais pour qu’ensemble, nous libérions notre pays. […]
Le lecteur apprendra plus en lisant l’ouvrage.
Honoré Ngbanda Nzambo, ambassadeur du Zaïre en Israël (1982-1985), ministre de la Défense (1990-1992) et conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu (1992-1997). Il a contribué aux négociations secrètes pour la libération de Nelson Mandela
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... lices.html
COMMUNIQUE DE L’APARECO
L’APARECO exige des sanctions plus sévères de l’ONU contre le Rwanda et ses complices au sein du gouvernement congolais
L’Alliance des Patriotes pour la refondation du Congo (APARECO en sigle) appelle la Communauté internationale à plus de fermeté à l’encontre du Rwanda et de ses différentes milices terroristes du M23 et autres qui sévissent en RDC. Elle dénonce une fois de plus la complicité de l’actuel gouvernement de la RDC avec Kigali.
Paris, le 23 juillet 2012 / L’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo, APARECO en sigle, a appris avec satisfaction la décision du gouvernement américain de suspendre l’aide militaire américaine au Rwanda en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23. Bien qu’elle salue cette décision, l’APARECO appelle néanmoins toute la Communauté internationale et notamment l’ONU à sanctionner plus sévèrement le Rwanda ainsi que ses différents complices tapis au sein même des institutions rd congolaises, et qui menacent l’intégrité de la RDC et la paix dans cette région d’Afrique.
En effet , au vu à la fois de toutes les preuves contenues dans les multiples rapports des différentes ONG ainsi que de l’ONU elle-même , et de l’ampleur du désastre humanitaire dont sont particulièrement victimes les populations de l’Est de la RDC, rien ne peut plus justifier les atermoiements de la Communauté internationale à user des dispositions statutaires qui régissent l’ONU pour sanctionner les véritables acteurs connus de cette tragédie.
Après la publication du dernier rapport de l’ONU, l’APARECO estime que les Etats-Unis d’Amérique devraient appliquer les sanctions prévues par la « Loi Obama » contre ceux qui pillent la RDC et sont déjà clairement identifiés comme étant les pyromanes de la région des Grands Lacs. D’après le récent rapport de l’ONU, il s’avère que le Rwanda viole de manière flagrante l’embargo contre les armes institué par l’ONU contre les milices qui pullulent en RDC. Par ailleurs, l’ONU et de nombreuses ONG ont produits des preuves de la participation active du Rwanda au pillage des ressources de la République démocratique du Congo. Dès lors, pourquoi les mêmes criminels déjà cités entre autres, dans le rapport Mapping de l’ONU publié en Octobre 2010, doivent –ils continuer à sévir en toute impunité dans la région des Grands Lacs au vu et au su de tous ?
L’actuel gouvernement congolais qui a couvert pendant des années des criminels rwandais tels que Laurent Nkunda ou Bosco Ntanganda et tant d’autres qu’il a gratifié au lieu de les arrêter et les traduire en justice, a largement prouvé à ce jour sa véritable complicité avec ceux qui pillent, violent ou tuent en RDC. Par conséquent, les autorités politiques au plus au sommet de l’Etat congolais méritent largement d’être sanctionnés, car ils constituent désormais les premières sources d’insécurité pour le peuple congolais.
Comme beaucoup d’observateurs de la situation politique de la RDC, l’APARECO appelle les USA et le reste de la Communauté internationale à plus de Justice pour la RDC. Car le peuple congolais ne s’explique pas comment la Communauté internationale se mobilise autant pour le cas de la Syrie aujourd’hui comme elle l’a fait hier pour la Lybie et le Soudan, et qu’elle se montre aussi peu réactive lorsqu’il s’agit de la RDC alors que le conflit y perdure depuis plus d’une décennie et que l’on estime aujourd’hui le nombre de morts aux chiffres effarant d’une moyenne de 1500 morts par jour, 1000 femmes violées par jour et plus de 2 millions de personnes déplacées. Et d’après les chiffres de l’IRC et de l’ONU, 5 à 8 millions de congolais ont été exterminées depuis le début de l’agression rwandaise en 1996.
L’APARECO considère, sur base des preuves fournies par plus d’un observateur indépendant, que le M23 est une milice terroriste au service du gouvernement rwandais. Par conséquent, elle réclame que l’ONU et les Etats-Unis prennent des véritables sanctions contre le régime de Kigali. L’armement et la logistique dont disposent ces différentes milices à la solde du Rwanda se chiffrent largement en plusieurs dizaines de millions de dollars.
L’APARECO estime donc que le régime rwandais dont près de la moitié du budget dépend de l’aide extérieure ne devrait pas continuer à utiliser l’argent des contribuables européens et américains pour financer les viols et les massacres en RDC.
Paris, le 23 juillet 2012
Candide OKEKE
Directrice du Cabinet du Président national de l’APARECO
COMMUNIQUE DE L’APARECO
L’APARECO exige des sanctions plus sévères de l’ONU contre le Rwanda et ses complices au sein du gouvernement congolais
L’Alliance des Patriotes pour la refondation du Congo (APARECO en sigle) appelle la Communauté internationale à plus de fermeté à l’encontre du Rwanda et de ses différentes milices terroristes du M23 et autres qui sévissent en RDC. Elle dénonce une fois de plus la complicité de l’actuel gouvernement de la RDC avec Kigali.
Paris, le 23 juillet 2012 / L’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo, APARECO en sigle, a appris avec satisfaction la décision du gouvernement américain de suspendre l’aide militaire américaine au Rwanda en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23. Bien qu’elle salue cette décision, l’APARECO appelle néanmoins toute la Communauté internationale et notamment l’ONU à sanctionner plus sévèrement le Rwanda ainsi que ses différents complices tapis au sein même des institutions rd congolaises, et qui menacent l’intégrité de la RDC et la paix dans cette région d’Afrique.
En effet , au vu à la fois de toutes les preuves contenues dans les multiples rapports des différentes ONG ainsi que de l’ONU elle-même , et de l’ampleur du désastre humanitaire dont sont particulièrement victimes les populations de l’Est de la RDC, rien ne peut plus justifier les atermoiements de la Communauté internationale à user des dispositions statutaires qui régissent l’ONU pour sanctionner les véritables acteurs connus de cette tragédie.
Après la publication du dernier rapport de l’ONU, l’APARECO estime que les Etats-Unis d’Amérique devraient appliquer les sanctions prévues par la « Loi Obama » contre ceux qui pillent la RDC et sont déjà clairement identifiés comme étant les pyromanes de la région des Grands Lacs. D’après le récent rapport de l’ONU, il s’avère que le Rwanda viole de manière flagrante l’embargo contre les armes institué par l’ONU contre les milices qui pullulent en RDC. Par ailleurs, l’ONU et de nombreuses ONG ont produits des preuves de la participation active du Rwanda au pillage des ressources de la République démocratique du Congo. Dès lors, pourquoi les mêmes criminels déjà cités entre autres, dans le rapport Mapping de l’ONU publié en Octobre 2010, doivent –ils continuer à sévir en toute impunité dans la région des Grands Lacs au vu et au su de tous ?
L’actuel gouvernement congolais qui a couvert pendant des années des criminels rwandais tels que Laurent Nkunda ou Bosco Ntanganda et tant d’autres qu’il a gratifié au lieu de les arrêter et les traduire en justice, a largement prouvé à ce jour sa véritable complicité avec ceux qui pillent, violent ou tuent en RDC. Par conséquent, les autorités politiques au plus au sommet de l’Etat congolais méritent largement d’être sanctionnés, car ils constituent désormais les premières sources d’insécurité pour le peuple congolais.
Comme beaucoup d’observateurs de la situation politique de la RDC, l’APARECO appelle les USA et le reste de la Communauté internationale à plus de Justice pour la RDC. Car le peuple congolais ne s’explique pas comment la Communauté internationale se mobilise autant pour le cas de la Syrie aujourd’hui comme elle l’a fait hier pour la Lybie et le Soudan, et qu’elle se montre aussi peu réactive lorsqu’il s’agit de la RDC alors que le conflit y perdure depuis plus d’une décennie et que l’on estime aujourd’hui le nombre de morts aux chiffres effarant d’une moyenne de 1500 morts par jour, 1000 femmes violées par jour et plus de 2 millions de personnes déplacées. Et d’après les chiffres de l’IRC et de l’ONU, 5 à 8 millions de congolais ont été exterminées depuis le début de l’agression rwandaise en 1996.
L’APARECO considère, sur base des preuves fournies par plus d’un observateur indépendant, que le M23 est une milice terroriste au service du gouvernement rwandais. Par conséquent, elle réclame que l’ONU et les Etats-Unis prennent des véritables sanctions contre le régime de Kigali. L’armement et la logistique dont disposent ces différentes milices à la solde du Rwanda se chiffrent largement en plusieurs dizaines de millions de dollars.
L’APARECO estime donc que le régime rwandais dont près de la moitié du budget dépend de l’aide extérieure ne devrait pas continuer à utiliser l’argent des contribuables européens et américains pour financer les viols et les massacres en RDC.
Paris, le 23 juillet 2012
Candide OKEKE
Directrice du Cabinet du Président national de l’APARECO
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
ERKA,
ça se confirme...OBAMA se moque des congolais...
http://www.rfi.fr/afrique/20120724-etat ... -militaire
RWANDA/RDC/ETATS-UNIS - Article publié le : mardi 24 juillet 2012 - Dernière modification le : mardi 24 juillet 2012
Les Etats-Unis, fidèles alliés du Rwanda malgré la suspension de leur aide militaire
Le président américain Barack Obama.
REUTERS/Kevin Lamarque
Par RFI
Après la décision des Etats-Unis de sanctionner le Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23 en RDC, peut-on parler d'un fossé qui se creuse entre ces deux pays ? Sans doute pas. Malgré la décision de Washington de suspendre une enveloppe de 200.000 dollars d'aide militaire à Kigali, les Etats-Unis restent un des plus fidèles alliés du Rwanda.
Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
En annonçant la suspension de leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont envoyé un signal fort, ce dimanche, à Kigali. Washington ne peut accepter que l’un de ses alliés déroge aux règles du droit international.
C’est en tout cas ce que l’administration Obama souhaite afficher, forcée de réagir au rapport des Nations unies publié il y un mois, selon lequel Kigali apporte son aide aux mutins congolais du M23. Ce que le Rwanda dément.
Washington doublement forcé de réagir, que les Etats-Unis avaient été accusés par le gouvernement congolais de retarder la publication du dit rapport. Mais aussi symboliques qu’elles soient, les sanctions annoncées ce dimanche par le Département d’Etat n’ont finalement qu’une portée assez limitée.
Dans le temps d’abord, puisque l’aide militaire apportée par Washington à Kigali est suspendue pour un an, seulement. Sanctions limitées dans leur profondeur, également. Elles se résument, pour le Rwanda, à une perte de 200.000 dollars destinés à une école de formation de sous-officiers.
Et si Washington n’exclut pas de prendre des mesures complémentaires, les Etats-Unis ont pour l’instant fait savoir que toutes les autres aides étaient maintenues, notamment la formation des troupes rwandaises participant à des forces de maintien de la paix.
Revenant sur la décision par Washington de suspendre son aide militaire au Rwanda, en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23 en RDC, Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique Centrale à l'International crisis group, évoque une sanction symbolique, et plus au plan politique que militaire, le manque à gagner n'étant pas très important. Il rappelle que la plupart des acteurs de la scène internationale ont pris le parti de Kinshasa dans cette crise et, selon lui, Washington était forcée de suivre dans cette direction. Il évoque aussi une inflexion dans la politique américaine envers Kigali du fait que Washington commence à prendre conscience du problème de la liberté politique au Rwanda.
Thierry Vircoulon
Directeur du programme Afrique centrale à l'International crisis group
C’est une décision surtout symbolique au plan politique plus qu’au plan militaire. Un message plutôt politique envoyé dans l’arène internationale.
ça se confirme...OBAMA se moque des congolais...
http://www.rfi.fr/afrique/20120724-etat ... -militaire
RWANDA/RDC/ETATS-UNIS - Article publié le : mardi 24 juillet 2012 - Dernière modification le : mardi 24 juillet 2012
Les Etats-Unis, fidèles alliés du Rwanda malgré la suspension de leur aide militaire
Le président américain Barack Obama.
REUTERS/Kevin Lamarque
Par RFI
Après la décision des Etats-Unis de sanctionner le Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23 en RDC, peut-on parler d'un fossé qui se creuse entre ces deux pays ? Sans doute pas. Malgré la décision de Washington de suspendre une enveloppe de 200.000 dollars d'aide militaire à Kigali, les Etats-Unis restent un des plus fidèles alliés du Rwanda.
Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
En annonçant la suspension de leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont envoyé un signal fort, ce dimanche, à Kigali. Washington ne peut accepter que l’un de ses alliés déroge aux règles du droit international.
C’est en tout cas ce que l’administration Obama souhaite afficher, forcée de réagir au rapport des Nations unies publié il y un mois, selon lequel Kigali apporte son aide aux mutins congolais du M23. Ce que le Rwanda dément.
Washington doublement forcé de réagir, que les Etats-Unis avaient été accusés par le gouvernement congolais de retarder la publication du dit rapport. Mais aussi symboliques qu’elles soient, les sanctions annoncées ce dimanche par le Département d’Etat n’ont finalement qu’une portée assez limitée.
Dans le temps d’abord, puisque l’aide militaire apportée par Washington à Kigali est suspendue pour un an, seulement. Sanctions limitées dans leur profondeur, également. Elles se résument, pour le Rwanda, à une perte de 200.000 dollars destinés à une école de formation de sous-officiers.
Et si Washington n’exclut pas de prendre des mesures complémentaires, les Etats-Unis ont pour l’instant fait savoir que toutes les autres aides étaient maintenues, notamment la formation des troupes rwandaises participant à des forces de maintien de la paix.
Revenant sur la décision par Washington de suspendre son aide militaire au Rwanda, en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23 en RDC, Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique Centrale à l'International crisis group, évoque une sanction symbolique, et plus au plan politique que militaire, le manque à gagner n'étant pas très important. Il rappelle que la plupart des acteurs de la scène internationale ont pris le parti de Kinshasa dans cette crise et, selon lui, Washington était forcée de suivre dans cette direction. Il évoque aussi une inflexion dans la politique américaine envers Kigali du fait que Washington commence à prendre conscience du problème de la liberté politique au Rwanda.
Thierry Vircoulon
Directeur du programme Afrique centrale à l'International crisis group
C’est une décision surtout symbolique au plan politique plus qu’au plan militaire. Un message plutôt politique envoyé dans l’arène internationale.
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7433
Troubles au Kivu : les enjeux de l’heure et la souffrance du peuple congolais. Kigali et Kinshasa complices ?
C’est depuis bien longtemps que les troupes rwandaises ont pris l’habitude de s’infiltrer en RDC. Hélas, le pouvoir de Kinshasa et même la communauté internationale semblaient ne pas se préoccuper de cet état de chose. Le recrutement des rwandais et leurs envoies pour appuyer des insurrections à l’Est du Congo ne date pas d’hier. Qui ignore par exemple que Mutebusi, Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda ont, chacun à son tour, bénéficié d’une « attention » particulière du Rwanda ?
Dieu seul sait si tous les militaires rwandais entrés au Congo en 2009, sur invitation de Kinshasa, avaient, tous, rebrousser chemin. Les rebellions successives de l’AFDL et du RCD étaient soutenues par des contingents rwandais.
Les vrais observateurs de la situation prévalant au Kivu savent pertinemment bien que les rwandais s’infiltrent toujours en RDC. Ce n’est donc pas du neuf.
Que, de manière subite, le gouvernement congolais et la communauté internationale condamnent avec acharnement l’appui rwandais aux « mutins » de M23 suscite des interrogations dans certains cercles de réflexions.
Qu’est ce qui a changé dans les sphères politiques internationales pour expliquer ce que l’on peut qualifier, à juste titre, de « volte-face » ?
Des divergences entre Kinshasa et Kigali s’agissant da la gestion de la situation de l’Est
Dès le début de la mutinerie M23 en Avril 2012, Kinshasa et Kigali agissaient dans le sens de retirer Bosco Ntaganda du circuit actif dans les Kivu suite à la pression de la communauté internationale. Ce possible retrait de Bosco va susciter une certaine émulation dans son entourage où certains commandants voulaient bien le remplacer dans son rôle de l’homme à tout faire (économiquement et militairement) pour les deux régimes.
C’est ainsi que la première vague des mutins conduite par les colonels Zimurinda et Innocent Kayna va se retirer de camps militaires de Rutshuru espérant que la mise à l’écart de Bosco leur permettrait de se faire remarquer par les deux pays afin de continuer l’œuvre de Bosco : constituer un rempart contre les activités déstabilisatrices des FARDC et leurs « alliés » FDLR. Malheureusement pour eux, cette insurrection n’était pas cautionnée par les services rwandais qui n’avaient donc pas une réelle mainmise sur elle.
Devant ce fait accompli, Kigali va convaincre Makenga Sultani de récupérer le mouvement insurrectionnel en lieu et place de Bosco (disqualifié par la communauté internationale). Au fait le Rwanda soupçonnait la RDC de vouloir profiter de ce désordre pour frapper un coup dur au noyau des ex-CNDP qui constituait une armée au sein des Fardc dans les Kivu. Et c’est bien là où les divergences entre Kinshasa et Kigali ont commencé à apparaître.
Pour Kigali, les ex-CNDP ont toujours joué un double rôle stratégique :
- un bouclier contre l’avancée des Fdlr vers les frontières poreuses entre la RDC et le Rwanda
- une facilitation dans les transactions commerciales dont les retombées permettent au régime Kagame de supporter certaines dépenses extra budgétaires pour le maintien et le fonctionnement des services rwandais de sécurité très dépensiers.
Face à la monté d’une haine des autochtones que Kigali a suscitée sciemment contre les populations Tutsi congolais, les dirigeants rwandais ont su se présenter comme les protecteurs d’une minorité menacée et en même temps comme les seuls capables d’aider Kinshasa au rétablissement de la paix dans la région. A ce titre, ils ont attiré les responsables congolais dans un accord de partenariat de paix où ils avaient la possibilité de manipuler les leviers à leurs guises.
Les fameuses révélations de l’implication de soldats rwandais dans la récente mutinerie du Nord Kivu mettent mal à l’aise le régime Kabila plus que celui de Kagame. Kinshasa doit expliquer à sa population les raisons de son attachement à un pays qui joue au pyromane-pompier. Pris dans le piège rwandais, Kabila laisse faire son Premier ministre; lequel est décidé à revoir les accords signés avec Kigali considéré désormais comme le fauteur de troubles à l’Est de la RDC.
La situation est assez délicate pour le gouvernement congolais qui n’a pas les moyens de sa politique sécuritaire malgré certaines assurances données par les partenaires occidentaux. Il va de soit que le régime de Kigali ne se laissera pas faire, la sécurité du Rwanda étant sa priorité absolue.
Les Fardc, qui ont de la peine à récupérer les quelques collines tenues par les M23, semblent ne plus se préoccuper du danger que représentent les Fdlr et alliés qui ont repris les positions avancées des gouvernementaux.
La configuration actuelle des évènements pourrait entraîner l’embrasement de la région si les deux pays ne dépassent pas le simple cadre des rapports des commissions mises en place pour vérifier si réellement Kigali a aidé les mutins (secret de polichinelle).
La récupération de la situation par Kinshasa
Les réactions actuelles du régime Kabila que certaines langues qualifient d’irréfléchies font partie, en fait, d’une stratégie globale de récupération de la situation socio-politique actuellement en sa défaveur depuis les élections truquées de novembre 2011.
Comme les populations congolaises ne veulent plus de lui et que la pression internationale le pousse à plus d’ouverture démocratique, Kabila doit se féliciter de l’apparition des M23 et autres Mayi-Mayi pro-Kigali afin de se présenter à la face du monde comme une victime et ainsi attirer la compassion de tout le monde y compris de son peuple.
Depuis l’apparition des M23, c’est tous les Congolais qui veulent parler d’une même voix et Kabila essaye de récupérer la grogne populaire afin de se positionner comme le seul capable de solutionner le dossier.
Il ne manque pas, pour cela, certains occidentaux (France, Belgique) derrière lui et qui cherchent la moindre faille, erreur de Kigali et Kampala, pour faire pression sur le grand Tonton Obama.
Dans l’entre-temps, cette situation inquiète au plus haut point les autorités ougandaises qui voient grandir l’espace d’influence rwandaise dans le Nord-Est de la RD Congo. Les services ougandais seraient, selon certaines sources, à la recherche d’un leader responsable qui pourrait prendre en charge une milice congolaise capable de défendre les intérêts ougandais à l’Est de la RD Congo où les gisements de pétrole situés à la frontière commune seront prochainement mis en exploitation par l’Ouganda. Des contacts sérieux seraient déjà en cours entre des responsables UPDF (dont CMI) et certains milieux congolais.
Les intérêts géostratégiques de la région
Dans la région, les intérêts géostratégiques font bouger tous les partenaires occidentaux potentiellement capables de financer les Fdlr, Mayi-Mayi, Nalu/ADF, Kony, Al Shabab, Kayumba, etc...
C’est en essayant de mettre tous ces groupes et leurs parrains dans un sac et en le bougeant dans tous les sens que l’on peut arriver à déceler les intérêts convergents des uns et des autres ainsi que les alliances possibles. Et, il y en a en perspective compte tenu de la région, ses richesses et sa position géostratégique entre l’Afrique centrale, Orientale et de l’Est.
Celui qui aura saisi la hauteur de ses enjeux, comprendra facilement que toutes les réactions dites "favorables" que le régime Kabila est en train d’engranger présentement ne sont que du vernis sur ongles.
La dernière en date est la suspension de l’aide militaire destinée à financer une académie militaire. Pour peu qu’on ne puisse réfléchir, les aides bilatérales passent par plusieurs canaux et dans le cadre des relations privilégiées que les USA entretiennent avec des partenaires comme l’Israël et le Rwanda, les interventions sensibles passent souvent par un circuit fermé et sont géré par les services secrets ou par des fondations.
Face aux enjeux géostratégiques de la région des Grands Lacs, le régime Kagame reste un appui certain de la politique américaine malgré les erreurs d’appréciation (la forme et le temps choisi pour le lancement des M23) commises par les services rwandais qui viennent d’être restructurés. Les informations en notre possession confirment que, pour Washington, le régime Kabila reste un danger pour l’équilibre de la paix dans la région et la seule façon de contenir ce danger, c’est de le gérer à l’Ouest par Luanda et à l’Est par Kigali. Ne pas comprendre cette réalité, c’est se voiler la face en se comportant comme ses intellectuels congolais qui rivalisent dans des propositions risibles du genre : construire un mur entre la RDC et le Rwanda, déposer une plainte au Conseil de sécurité, etc…
Rappelons-nous de la réponse d’un diplomate occidental acculé par les questions des journalistes sur l’indifférence de son pays face à la tragédie des congolais de l’Est : « N’attendez pas que des contingents des soldats occidentaux viennent faire votre travail. Si vous étiez des ARABES, la RD Congo aurait déjà été libérée de ses leaders corrompus ».
Le Congo doit arrêter de pleurnicher et s’engager dans une lutte pour la pacification réelle de sa partie orientale. Il appartient à son peuple de prendre de se prendre en charge pour sa véritable libération.
L’anéantissement des FDLR encore présents en RDC : une piste de solution.
Il n’y a pas de magie à faire pour restaurer la paix à l’Est du Congo, estiment certains observateurs de la situation prévalant à l’Est de la RDC. Les politiques congolais le savent pertinemment bien. Mais pour des raisons qu’ils sont seuls à connaître, ils font perdurer l’insécurité dans cette partie de la RDC. Il est connu de tous que c’est l’entrée des rwandais du FDLR sur le sol congolais à la suite du génocide rwandais de 1994 qui a plongé cette région dans des conflits devenus presque interminables. Il va de soi que pour restaurer la paix dans cette région, ces FDLR soient neutralisés. Hélas Kigali et Kinshasa donnent l’impression de se soucier très peu de l’anéantissement de ces rebelles rwandais présents sur le sol congolais. C’est à croire que les deux régimes ont un agenda caché sur l’avenir de la région orientale de la RDC. Sinon, comment comprendre que pendant 18 ans (de 1994 à ces jours) la capacité de nuisance de FDLR au Congo soit restée presque intacte ? Les contingents rwandais ont accompagné successivement les rebellions de l’AFDL et du RCD sans jamais se soucier de l’anéantissement des FDLR. Un sujet rwandais, James Kabarebe, a été même propulsé chef d’Etat Major de l’armée congolaise sans que la situation des FDLR ne change sur terrain au Congo. En 2009 des troupes rwandaises ont été invitées par Kinshasa pour des opérations de traque contre les FDLR dont les résultats ont été très maigres. Les insurrections de Mutebusi, Laurent Nkunda, CNDP et autres ne sont jamais venus à bout des FDLR que Kigali ne cesse d’utiliser comme prétexte pour justifier l’entrée de ses troupes en RDC.
Les défenseurs de la thèse d’anéantissement des FDLR estiment qu’il revient au gouvernement congolais de mettre tout en œuvre pour réduire au silence ces rebelles rwandais présents en RDC. Pour eux, il y a deux manières de venir à bout de ces fauteurs de trouble : les désarmer ou les affronter militairement jusqu’à leur anéantissement à défaut de leur retour au Rwanda. Une fois anéantis ou boutés hors de la RDC, les populations congolaises seront mises à l’abri de leurs exactions. Du Rwanda, ils pourront faire fléchir le régime de Kigali et, pourquoi pas, obtenir de lui des négociations politiques.
Pour que la paix soit solide à l’Est du Congo, il faut diminuer la capacité de nuisance des FDLR tant pour les populations congolaises que pour le régime de Kigali.
Joska Kaninda NKole
© Congoindépendant 2003-2012
Troubles au Kivu : les enjeux de l’heure et la souffrance du peuple congolais. Kigali et Kinshasa complices ?
C’est depuis bien longtemps que les troupes rwandaises ont pris l’habitude de s’infiltrer en RDC. Hélas, le pouvoir de Kinshasa et même la communauté internationale semblaient ne pas se préoccuper de cet état de chose. Le recrutement des rwandais et leurs envoies pour appuyer des insurrections à l’Est du Congo ne date pas d’hier. Qui ignore par exemple que Mutebusi, Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda ont, chacun à son tour, bénéficié d’une « attention » particulière du Rwanda ?
Dieu seul sait si tous les militaires rwandais entrés au Congo en 2009, sur invitation de Kinshasa, avaient, tous, rebrousser chemin. Les rebellions successives de l’AFDL et du RCD étaient soutenues par des contingents rwandais.
Les vrais observateurs de la situation prévalant au Kivu savent pertinemment bien que les rwandais s’infiltrent toujours en RDC. Ce n’est donc pas du neuf.
Que, de manière subite, le gouvernement congolais et la communauté internationale condamnent avec acharnement l’appui rwandais aux « mutins » de M23 suscite des interrogations dans certains cercles de réflexions.
Qu’est ce qui a changé dans les sphères politiques internationales pour expliquer ce que l’on peut qualifier, à juste titre, de « volte-face » ?
Des divergences entre Kinshasa et Kigali s’agissant da la gestion de la situation de l’Est
Dès le début de la mutinerie M23 en Avril 2012, Kinshasa et Kigali agissaient dans le sens de retirer Bosco Ntaganda du circuit actif dans les Kivu suite à la pression de la communauté internationale. Ce possible retrait de Bosco va susciter une certaine émulation dans son entourage où certains commandants voulaient bien le remplacer dans son rôle de l’homme à tout faire (économiquement et militairement) pour les deux régimes.
C’est ainsi que la première vague des mutins conduite par les colonels Zimurinda et Innocent Kayna va se retirer de camps militaires de Rutshuru espérant que la mise à l’écart de Bosco leur permettrait de se faire remarquer par les deux pays afin de continuer l’œuvre de Bosco : constituer un rempart contre les activités déstabilisatrices des FARDC et leurs « alliés » FDLR. Malheureusement pour eux, cette insurrection n’était pas cautionnée par les services rwandais qui n’avaient donc pas une réelle mainmise sur elle.
Devant ce fait accompli, Kigali va convaincre Makenga Sultani de récupérer le mouvement insurrectionnel en lieu et place de Bosco (disqualifié par la communauté internationale). Au fait le Rwanda soupçonnait la RDC de vouloir profiter de ce désordre pour frapper un coup dur au noyau des ex-CNDP qui constituait une armée au sein des Fardc dans les Kivu. Et c’est bien là où les divergences entre Kinshasa et Kigali ont commencé à apparaître.
Pour Kigali, les ex-CNDP ont toujours joué un double rôle stratégique :
- un bouclier contre l’avancée des Fdlr vers les frontières poreuses entre la RDC et le Rwanda
- une facilitation dans les transactions commerciales dont les retombées permettent au régime Kagame de supporter certaines dépenses extra budgétaires pour le maintien et le fonctionnement des services rwandais de sécurité très dépensiers.
Face à la monté d’une haine des autochtones que Kigali a suscitée sciemment contre les populations Tutsi congolais, les dirigeants rwandais ont su se présenter comme les protecteurs d’une minorité menacée et en même temps comme les seuls capables d’aider Kinshasa au rétablissement de la paix dans la région. A ce titre, ils ont attiré les responsables congolais dans un accord de partenariat de paix où ils avaient la possibilité de manipuler les leviers à leurs guises.
Les fameuses révélations de l’implication de soldats rwandais dans la récente mutinerie du Nord Kivu mettent mal à l’aise le régime Kabila plus que celui de Kagame. Kinshasa doit expliquer à sa population les raisons de son attachement à un pays qui joue au pyromane-pompier. Pris dans le piège rwandais, Kabila laisse faire son Premier ministre; lequel est décidé à revoir les accords signés avec Kigali considéré désormais comme le fauteur de troubles à l’Est de la RDC.
La situation est assez délicate pour le gouvernement congolais qui n’a pas les moyens de sa politique sécuritaire malgré certaines assurances données par les partenaires occidentaux. Il va de soit que le régime de Kigali ne se laissera pas faire, la sécurité du Rwanda étant sa priorité absolue.
Les Fardc, qui ont de la peine à récupérer les quelques collines tenues par les M23, semblent ne plus se préoccuper du danger que représentent les Fdlr et alliés qui ont repris les positions avancées des gouvernementaux.
La configuration actuelle des évènements pourrait entraîner l’embrasement de la région si les deux pays ne dépassent pas le simple cadre des rapports des commissions mises en place pour vérifier si réellement Kigali a aidé les mutins (secret de polichinelle).
La récupération de la situation par Kinshasa
Les réactions actuelles du régime Kabila que certaines langues qualifient d’irréfléchies font partie, en fait, d’une stratégie globale de récupération de la situation socio-politique actuellement en sa défaveur depuis les élections truquées de novembre 2011.
Comme les populations congolaises ne veulent plus de lui et que la pression internationale le pousse à plus d’ouverture démocratique, Kabila doit se féliciter de l’apparition des M23 et autres Mayi-Mayi pro-Kigali afin de se présenter à la face du monde comme une victime et ainsi attirer la compassion de tout le monde y compris de son peuple.
Depuis l’apparition des M23, c’est tous les Congolais qui veulent parler d’une même voix et Kabila essaye de récupérer la grogne populaire afin de se positionner comme le seul capable de solutionner le dossier.
Il ne manque pas, pour cela, certains occidentaux (France, Belgique) derrière lui et qui cherchent la moindre faille, erreur de Kigali et Kampala, pour faire pression sur le grand Tonton Obama.
Dans l’entre-temps, cette situation inquiète au plus haut point les autorités ougandaises qui voient grandir l’espace d’influence rwandaise dans le Nord-Est de la RD Congo. Les services ougandais seraient, selon certaines sources, à la recherche d’un leader responsable qui pourrait prendre en charge une milice congolaise capable de défendre les intérêts ougandais à l’Est de la RD Congo où les gisements de pétrole situés à la frontière commune seront prochainement mis en exploitation par l’Ouganda. Des contacts sérieux seraient déjà en cours entre des responsables UPDF (dont CMI) et certains milieux congolais.
Les intérêts géostratégiques de la région
Dans la région, les intérêts géostratégiques font bouger tous les partenaires occidentaux potentiellement capables de financer les Fdlr, Mayi-Mayi, Nalu/ADF, Kony, Al Shabab, Kayumba, etc...
C’est en essayant de mettre tous ces groupes et leurs parrains dans un sac et en le bougeant dans tous les sens que l’on peut arriver à déceler les intérêts convergents des uns et des autres ainsi que les alliances possibles. Et, il y en a en perspective compte tenu de la région, ses richesses et sa position géostratégique entre l’Afrique centrale, Orientale et de l’Est.
Celui qui aura saisi la hauteur de ses enjeux, comprendra facilement que toutes les réactions dites "favorables" que le régime Kabila est en train d’engranger présentement ne sont que du vernis sur ongles.
La dernière en date est la suspension de l’aide militaire destinée à financer une académie militaire. Pour peu qu’on ne puisse réfléchir, les aides bilatérales passent par plusieurs canaux et dans le cadre des relations privilégiées que les USA entretiennent avec des partenaires comme l’Israël et le Rwanda, les interventions sensibles passent souvent par un circuit fermé et sont géré par les services secrets ou par des fondations.
Face aux enjeux géostratégiques de la région des Grands Lacs, le régime Kagame reste un appui certain de la politique américaine malgré les erreurs d’appréciation (la forme et le temps choisi pour le lancement des M23) commises par les services rwandais qui viennent d’être restructurés. Les informations en notre possession confirment que, pour Washington, le régime Kabila reste un danger pour l’équilibre de la paix dans la région et la seule façon de contenir ce danger, c’est de le gérer à l’Ouest par Luanda et à l’Est par Kigali. Ne pas comprendre cette réalité, c’est se voiler la face en se comportant comme ses intellectuels congolais qui rivalisent dans des propositions risibles du genre : construire un mur entre la RDC et le Rwanda, déposer une plainte au Conseil de sécurité, etc…
Rappelons-nous de la réponse d’un diplomate occidental acculé par les questions des journalistes sur l’indifférence de son pays face à la tragédie des congolais de l’Est : « N’attendez pas que des contingents des soldats occidentaux viennent faire votre travail. Si vous étiez des ARABES, la RD Congo aurait déjà été libérée de ses leaders corrompus ».
Le Congo doit arrêter de pleurnicher et s’engager dans une lutte pour la pacification réelle de sa partie orientale. Il appartient à son peuple de prendre de se prendre en charge pour sa véritable libération.
L’anéantissement des FDLR encore présents en RDC : une piste de solution.
Il n’y a pas de magie à faire pour restaurer la paix à l’Est du Congo, estiment certains observateurs de la situation prévalant à l’Est de la RDC. Les politiques congolais le savent pertinemment bien. Mais pour des raisons qu’ils sont seuls à connaître, ils font perdurer l’insécurité dans cette partie de la RDC. Il est connu de tous que c’est l’entrée des rwandais du FDLR sur le sol congolais à la suite du génocide rwandais de 1994 qui a plongé cette région dans des conflits devenus presque interminables. Il va de soi que pour restaurer la paix dans cette région, ces FDLR soient neutralisés. Hélas Kigali et Kinshasa donnent l’impression de se soucier très peu de l’anéantissement de ces rebelles rwandais présents sur le sol congolais. C’est à croire que les deux régimes ont un agenda caché sur l’avenir de la région orientale de la RDC. Sinon, comment comprendre que pendant 18 ans (de 1994 à ces jours) la capacité de nuisance de FDLR au Congo soit restée presque intacte ? Les contingents rwandais ont accompagné successivement les rebellions de l’AFDL et du RCD sans jamais se soucier de l’anéantissement des FDLR. Un sujet rwandais, James Kabarebe, a été même propulsé chef d’Etat Major de l’armée congolaise sans que la situation des FDLR ne change sur terrain au Congo. En 2009 des troupes rwandaises ont été invitées par Kinshasa pour des opérations de traque contre les FDLR dont les résultats ont été très maigres. Les insurrections de Mutebusi, Laurent Nkunda, CNDP et autres ne sont jamais venus à bout des FDLR que Kigali ne cesse d’utiliser comme prétexte pour justifier l’entrée de ses troupes en RDC.
Les défenseurs de la thèse d’anéantissement des FDLR estiment qu’il revient au gouvernement congolais de mettre tout en œuvre pour réduire au silence ces rebelles rwandais présents en RDC. Pour eux, il y a deux manières de venir à bout de ces fauteurs de trouble : les désarmer ou les affronter militairement jusqu’à leur anéantissement à défaut de leur retour au Rwanda. Une fois anéantis ou boutés hors de la RDC, les populations congolaises seront mises à l’abri de leurs exactions. Du Rwanda, ils pourront faire fléchir le régime de Kigali et, pourquoi pas, obtenir de lui des négociations politiques.
Pour que la paix soit solide à l’Est du Congo, il faut diminuer la capacité de nuisance des FDLR tant pour les populations congolaises que pour le régime de Kigali.
Joska Kaninda NKole
© Congoindépendant 2003-2012
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoforum.be/fr/interviewsd ... s=selected
Interviews
24 07 12 Afrikarabia: «Kabila est le seul obstacle à la paix » selon le général Munene
Le retour de la guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) fragilise une fois de plus le régime de Kinshasa. Pour Faustin Munene, entré en dissidence contre Joseph Kabila depuis 2010, le président congolais est le principal responsable du regain de violence au Nord-Kivu. Le président de l'Armée de résistance populaire (ARP) confirme également dans cette interview accordée à Afrikarabia, les alliances qui se nouent actuellement sur le terrain entre les différents groupes armés à l'Est du pays.
- Afrikarabia : Faustin Munene, depuis 3 mois le Nord-Kivu est le théâtre de violents affrontements entre la rébellion du M23 et l’armée congolaise, comment analysez-vous la situation ?
- Faustin Munene : Pourquoi la situation s’est dégradée dans ce secteur ? C’est là qu’a lieu le pillage organisé de nos richesses, c’est là que les populations connaissent le pire de ce qu’a connu l’humanité depuis la seconde guerre mondiale, tout cela cautionné par le gouvernement congolais. C’est dans cette régions que l’on risque de connaître le pire, c’est à dire la balkanisation de notre pays. Et c’est donc dans cette zone que s’organise une forte résistance contre un gouvernement illégal et illégitime. La seule personne qui est responsable de cette explosion à l’Est s’appelle Joseph Kabila. Plusieurs raisons à cela : sa mauvaise gouvernance et la mise en place d’un régime dictatorial sans justice sociale. C’est un régime où toutes les institutions sont prises en otages. Il engage la République dans des accords secrets (avec le Rwanda, ndlr), il prend ses décisions seul, personne ne sait ce qu’il fait. Le conflit à l’Est ne s’explique pas par les « forces négatives » (FDLR, Maï-Maï et maintenant M23, selon Kinshasa, ndlr). Ce terme est un concept erroné qui n’est pas acceptable juridiquement. Dans ce conflit, nous avons d’un côté, un gouvernement illégitime, avec l’armée congolaise, la police nationale, les services de renseignement et des mercenaires engagés à partir des pays des Grands lacs, et de l’autre côté vous avez le peuple qui n’a d’autre moyen que l’auto-défense et la résistance. Lorsque l’on dit « forces négatives », il s’agit donc d’une mascarade pour en faire ce que l’on veut.
- Afrikarabia : Que pensez-vous du projet d’envoi d’une « force internationale neutre » dans la région pour stabiliser la frontière entre la RDC et le Rwanda ? C’est une solution selon vous ?
- Faustin Munene : C’est une violation très grave du droit. Cette décision a été prise seule, en ignorant le peuple d’abord et la Constitution ensuite. Kinshasa est seulement en quête de légitimité internationale (après les élections contestées de novembre 2011, ndlr) et l’Union africaine a été prise en otage. Sur le plan technique, nous avons déjà une force internationale qui s’appelle la Monusco (mission des Nations unies en RDC, ndlr) forte de 18.000 hommes. Pour moi, la « force neutre » est simplement destinée à mettre notre pays sous tutelle. Je voudrais adresser un message à l'Union africain : il faut une solution plus durable et un cadre juridique. Il faudrait aussi y inclure la résistance, nous avons des propositions à faire.
- Afrikarabia : Est-ce que votre mouvement, l’Armée de résistance populaire (ARP), est déjà engagée sur le terrain et mène des actions ?
- Faustin Munene : A l’Est, la population s’est dressée comme un seul homme contre le régime. L’auto-défense est un des principes de la résistance. L’auto-défense est d’ailleurs autorisée par l’article 63 et 64 de la Constitution. Dans notre cas, il s’agit de légitime défense. Nous nous battons contre ce génocide qui a eu lieu à cause de notre hospitalité pour avoir reçu des réfugiés rwandais (après le génocide de 1994, ndlr). Nous payons le prix fort. Et maintenant les Congolais ne veulent plus de Kabila. Joseph Kabila est le seul obstacle à la paix. La résistance est présente sur le terrain, dans toutes ces formes. Il ne faut pas oublier que le M23, c’est l’ancien CNDP, qui compose une partie des FARDC (l’armée régulière congolaise, ndlr). Le CNDP s’est rallié au PPRD, (le parti majoritaire de Joseph Kabila, ndlr). Nkunda, Ntaganda et les autres… ont été promus aux grades d'officiers supérieurs par le président Kabila lui-même. Le CNDP constitue donc pour moi une composante du gouvernement. Les gens du M23 ont compris cela et ont tourné casaque. Ils intègrent donc le camp que nous appelons celui de la résistance. En ce qui nous concerne, la résistance n’a pas de couleur.
- Afrikarabia : Est-ce que cela veut dire que l’ARP est présente sur le terrain à l’Est, à Walikale par exemple et dans d’autres endroits ?
- Faustin Munene : Oui, nous sommes présents depuis longtemps, avant même le M23, juste après ce que l’on appelle le « hold-up électoral » de Joseph Kabila. Nous avons alors pris la décision ferme de défendre notre territoire. Dès le mois de janvier 2012, nous nous sommes positionnés auprès de nos populations pour l’auto-défense. Nous sommes présents dans 4 provinces : Province orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Nord-Katanga.
- Afrikarabia : Qui sont les alliés de l'ARP sur le terrain ?
- Faustin Munene : La résistance comme principe de légitime défense engage l'ensemble des résistants, de l'intérieur et de l'extérieur. Il n'y a pas d'alliance, tout le monde qui prend position contre ce régime fait partie de cette résistance. Tous les moyens sont bons pour que Kabila parte. Nous ne faisons aucune discrimination.
- Afrikarabia : Cela veut dire que vous pouvez vous allier au Nord-Kivu au groupe Maï-Maï Raïa Mutomboki par exemple ?
- Faustin Munene : Tout ceux que vous citez font partis de ce que nous appelons les forces de résistances. Je le répète, le terme de « forces négatives » est très méprisant et cache la vérité des choses. L'ARP, sur le terrain, est représentée par tous ces groupes d'auto-défense. Le terme Maï-Maï est très mal utilisé. Pour moi, les Maï-Maï sont tout simplement des résistants qui refusent la terreur, les pillages et tout ce que l'on connaît de mal. Maï-Maï, c'est un état d'esprit, nous n'avons pas de tribu qui s'appelle Maï-Maï.
- Afrikarabia : Quels sont les alliés politiques de l'ARP ?
- Faustin Munene : Nous faisons partis de la grande famille de l'opposition. Nos alliés sont tout ceux combattent le régime de Joseph Kabila. Tous les partis politiques d'opposition sont nos alliés naturels.
- Afrikarabia : Pouvez-vous nous dire où vous êtes actuellement et dans quelles conditions vous vivez ?
- Faustin Munene : J'ai échappé à maintes reprises à des tentatives d'assassinat. J'ai donc traversé chez nos voisins (au Congo-Brazzaville, ndlr). On m'a condamné par contumace en RDC, on a même arrêté des gens qui ont travaillé avec moi il y a plus de 10 ans. Beaucoup de mes collaborateurs ont perdu la vie. Je devais être liquidé avant le chef de l'Etat (Laurent-Désiré Kabila a été assassiné le 16 janvier 2001). J'ai donc trouvé protection auprès du gouvernement du Congo-Brazzaville.
Mais vous savez, j'ai participé au coeur du pouvoir, pendant la guerre contre régime de Mobutu, j'étais aux côtés du président assassiné, Laurent-Désiré Kabila et je connais tellement bien Joseph Kabila... peut-être mieux que tout le monde. Le président Sassou (président du Congo-Brazzaville, ndlr), en grand sage, n'a pas accepté la demande d'extradition de la RDC.
- Afrikarabia : Cela veut dire que vous êtes libre de vos mouvements au Congo-Brazzaville ?
- Faustin Munene : Ici je suis protégé car l'ennemi est partout. L'ennemi me cherche à la loupe. Tous les services de Joseph Kabila cherchent à m'assassiner, je suis donc protégé ici.
Propos recueillis par Christophe RIGAUD
Interviews
24 07 12 Afrikarabia: «Kabila est le seul obstacle à la paix » selon le général Munene
Le retour de la guerre dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) fragilise une fois de plus le régime de Kinshasa. Pour Faustin Munene, entré en dissidence contre Joseph Kabila depuis 2010, le président congolais est le principal responsable du regain de violence au Nord-Kivu. Le président de l'Armée de résistance populaire (ARP) confirme également dans cette interview accordée à Afrikarabia, les alliances qui se nouent actuellement sur le terrain entre les différents groupes armés à l'Est du pays.
- Afrikarabia : Faustin Munene, depuis 3 mois le Nord-Kivu est le théâtre de violents affrontements entre la rébellion du M23 et l’armée congolaise, comment analysez-vous la situation ?
- Faustin Munene : Pourquoi la situation s’est dégradée dans ce secteur ? C’est là qu’a lieu le pillage organisé de nos richesses, c’est là que les populations connaissent le pire de ce qu’a connu l’humanité depuis la seconde guerre mondiale, tout cela cautionné par le gouvernement congolais. C’est dans cette régions que l’on risque de connaître le pire, c’est à dire la balkanisation de notre pays. Et c’est donc dans cette zone que s’organise une forte résistance contre un gouvernement illégal et illégitime. La seule personne qui est responsable de cette explosion à l’Est s’appelle Joseph Kabila. Plusieurs raisons à cela : sa mauvaise gouvernance et la mise en place d’un régime dictatorial sans justice sociale. C’est un régime où toutes les institutions sont prises en otages. Il engage la République dans des accords secrets (avec le Rwanda, ndlr), il prend ses décisions seul, personne ne sait ce qu’il fait. Le conflit à l’Est ne s’explique pas par les « forces négatives » (FDLR, Maï-Maï et maintenant M23, selon Kinshasa, ndlr). Ce terme est un concept erroné qui n’est pas acceptable juridiquement. Dans ce conflit, nous avons d’un côté, un gouvernement illégitime, avec l’armée congolaise, la police nationale, les services de renseignement et des mercenaires engagés à partir des pays des Grands lacs, et de l’autre côté vous avez le peuple qui n’a d’autre moyen que l’auto-défense et la résistance. Lorsque l’on dit « forces négatives », il s’agit donc d’une mascarade pour en faire ce que l’on veut.
- Afrikarabia : Que pensez-vous du projet d’envoi d’une « force internationale neutre » dans la région pour stabiliser la frontière entre la RDC et le Rwanda ? C’est une solution selon vous ?
- Faustin Munene : C’est une violation très grave du droit. Cette décision a été prise seule, en ignorant le peuple d’abord et la Constitution ensuite. Kinshasa est seulement en quête de légitimité internationale (après les élections contestées de novembre 2011, ndlr) et l’Union africaine a été prise en otage. Sur le plan technique, nous avons déjà une force internationale qui s’appelle la Monusco (mission des Nations unies en RDC, ndlr) forte de 18.000 hommes. Pour moi, la « force neutre » est simplement destinée à mettre notre pays sous tutelle. Je voudrais adresser un message à l'Union africain : il faut une solution plus durable et un cadre juridique. Il faudrait aussi y inclure la résistance, nous avons des propositions à faire.
- Afrikarabia : Est-ce que votre mouvement, l’Armée de résistance populaire (ARP), est déjà engagée sur le terrain et mène des actions ?
- Faustin Munene : A l’Est, la population s’est dressée comme un seul homme contre le régime. L’auto-défense est un des principes de la résistance. L’auto-défense est d’ailleurs autorisée par l’article 63 et 64 de la Constitution. Dans notre cas, il s’agit de légitime défense. Nous nous battons contre ce génocide qui a eu lieu à cause de notre hospitalité pour avoir reçu des réfugiés rwandais (après le génocide de 1994, ndlr). Nous payons le prix fort. Et maintenant les Congolais ne veulent plus de Kabila. Joseph Kabila est le seul obstacle à la paix. La résistance est présente sur le terrain, dans toutes ces formes. Il ne faut pas oublier que le M23, c’est l’ancien CNDP, qui compose une partie des FARDC (l’armée régulière congolaise, ndlr). Le CNDP s’est rallié au PPRD, (le parti majoritaire de Joseph Kabila, ndlr). Nkunda, Ntaganda et les autres… ont été promus aux grades d'officiers supérieurs par le président Kabila lui-même. Le CNDP constitue donc pour moi une composante du gouvernement. Les gens du M23 ont compris cela et ont tourné casaque. Ils intègrent donc le camp que nous appelons celui de la résistance. En ce qui nous concerne, la résistance n’a pas de couleur.
- Afrikarabia : Est-ce que cela veut dire que l’ARP est présente sur le terrain à l’Est, à Walikale par exemple et dans d’autres endroits ?
- Faustin Munene : Oui, nous sommes présents depuis longtemps, avant même le M23, juste après ce que l’on appelle le « hold-up électoral » de Joseph Kabila. Nous avons alors pris la décision ferme de défendre notre territoire. Dès le mois de janvier 2012, nous nous sommes positionnés auprès de nos populations pour l’auto-défense. Nous sommes présents dans 4 provinces : Province orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Nord-Katanga.
- Afrikarabia : Qui sont les alliés de l'ARP sur le terrain ?
- Faustin Munene : La résistance comme principe de légitime défense engage l'ensemble des résistants, de l'intérieur et de l'extérieur. Il n'y a pas d'alliance, tout le monde qui prend position contre ce régime fait partie de cette résistance. Tous les moyens sont bons pour que Kabila parte. Nous ne faisons aucune discrimination.
- Afrikarabia : Cela veut dire que vous pouvez vous allier au Nord-Kivu au groupe Maï-Maï Raïa Mutomboki par exemple ?
- Faustin Munene : Tout ceux que vous citez font partis de ce que nous appelons les forces de résistances. Je le répète, le terme de « forces négatives » est très méprisant et cache la vérité des choses. L'ARP, sur le terrain, est représentée par tous ces groupes d'auto-défense. Le terme Maï-Maï est très mal utilisé. Pour moi, les Maï-Maï sont tout simplement des résistants qui refusent la terreur, les pillages et tout ce que l'on connaît de mal. Maï-Maï, c'est un état d'esprit, nous n'avons pas de tribu qui s'appelle Maï-Maï.
- Afrikarabia : Quels sont les alliés politiques de l'ARP ?
- Faustin Munene : Nous faisons partis de la grande famille de l'opposition. Nos alliés sont tout ceux combattent le régime de Joseph Kabila. Tous les partis politiques d'opposition sont nos alliés naturels.
- Afrikarabia : Pouvez-vous nous dire où vous êtes actuellement et dans quelles conditions vous vivez ?
- Faustin Munene : J'ai échappé à maintes reprises à des tentatives d'assassinat. J'ai donc traversé chez nos voisins (au Congo-Brazzaville, ndlr). On m'a condamné par contumace en RDC, on a même arrêté des gens qui ont travaillé avec moi il y a plus de 10 ans. Beaucoup de mes collaborateurs ont perdu la vie. Je devais être liquidé avant le chef de l'Etat (Laurent-Désiré Kabila a été assassiné le 16 janvier 2001). J'ai donc trouvé protection auprès du gouvernement du Congo-Brazzaville.
Mais vous savez, j'ai participé au coeur du pouvoir, pendant la guerre contre régime de Mobutu, j'étais aux côtés du président assassiné, Laurent-Désiré Kabila et je connais tellement bien Joseph Kabila... peut-être mieux que tout le monde. Le président Sassou (président du Congo-Brazzaville, ndlr), en grand sage, n'a pas accepté la demande d'extradition de la RDC.
- Afrikarabia : Cela veut dire que vous êtes libre de vos mouvements au Congo-Brazzaville ?
- Faustin Munene : Ici je suis protégé car l'ennemi est partout. L'ennemi me cherche à la loupe. Tous les services de Joseph Kabila cherchent à m'assassiner, je suis donc protégé ici.
Propos recueillis par Christophe RIGAUD
- Erka
- Léopard A
- Messages : 7263
- Enregistré le : 05 févr. 2008, 18:40
- Localisation : Ottawa/Ontario/Canada
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
À propos de la fameuse DRC Obama's law
http://www.anngarrison.com/audio/obama- ... -obama-law
Faites circuler!
http://www.anngarrison.com/audio/obama- ... -obama-law
Faites circuler!
Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.slateafrique.com/91613/la-re ... kanisation
La RDC, un pays rogné par ses voisins
La rébellion du M23 et les guerres récurrentes en République démocratique du Congo font craindre une forme de balkanisation de ce pays qui partage ses frontières avec neuf autres Etats.
L'AUTEUR
Jacques Matand
Dans une tribune parue dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, Albert Rudatsimbura, le patron de la radio rwandaise Contact FM, affirme que «si Kabila ne comprend pas que la sécurité de toutes les communautés, y compris celle des rwandophones, doit être garantie en priorité (…) alors, à long terme, Kinshasa perdra les Kivus et probablement davantage».
Faut-il voir dans ces déclarations une prédiction de la partition de la République démocratique du Congo?
Le mot «balkanisation» est même lancé. Et il se murmure que les guerres récurrentes que connait ce pays, à l’instar de la récente rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu, seraient organisées dans cette optique.
Le clergé monte au front
L’Eglise catholique, réunie au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), s’est fermement opposée à ce qu’elle considère comme un plan de balkanisation exécuté sous plusieurs formes:
«Sur le plan économique, par la présence de réseaux d’exploitation illégale des ressources naturelles et sur le plan politique, par une intensification de la présence inacceptable des milices et des groupes armés étrangers qui tuent, violent et pillent, entraînant le déplacement forcé des populations congolaises et une occupation irrégulière de notre territoire.»
Le clergé congolais ajoute, dans un communiqué publié le 6 juillet, que l’intégrité du territoire national n’est pas négociable.
En réalité, c’est le Rwanda qui est ainsi pointé du doigt. Car, comme l’explique Diangitukwa Fweley, un politologue, spécialiste de la région des Grands Lacs, «les Rwandais se sentent étouffés à l’intérieur de leur pays qui est petit par rapport à la densité de la population au kilomètre carré. Ils ne seraient pas indifférents à l’élargissement de leur territoire vers l’Est de la RDC».
Dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la RDC évoque ces visées du Rwanda à l’est du Congo démocratique.
A la suite à ce rapport, le quotidien kinois Le Phare s’est, lui aussi, inquiété des velléités sécessionnistes du Rwanda dans l’est de la RDC:
«Deux objectifs sont poursuivis dans l’immédiat: la sécession du Nord-Kivu, suivie, peu après, de celle du Sud-Kivu», écrit le journal.
Ce que confirme Honoré Ngbanda, président de l’Apareco, Alliance des patriotes pour la refondation du Congo et ancien conseiller spécial de l’ex-président Mobutu Sese Seko:
«Nous sommes en train de vivre l’épopée finale d’un plan d’occupation de l’est de la RDC par le Rwanda. Ce processus a commencé depuis 1996 et a continué avec l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila (père de l’actuel président congolais Joseph Kabila, Ndlr).»
Le Rwanda n'est pas le seul
Seulement d’autres pays frontaliers à la RDC semblent également vouloir tirer profit de l’instabilité dans l’est du Congo.
«Le Burundi comme l’Ouganda ne rêvent que d'un espace de plus, fleuron de minerais et d'agriculture. L'Angola veut prendre le territoire Kahemba, province du Bandundu, et ses parages, détaille une source basée à Kinshasa.
En 2007, les militaires angolais ont envahi le territoire de Kahemba, situé à la frontière avec l’Angola, remettant ainsi en cause les bornes frontalières entre les deux pays, héritées de la colonisation.
Deux ans après, en 2009, les militaires angolais ont encore occupé Sava Ina et Kuzi, deux villages du territoire de Mbanza-Ngungu dans la province du Bas-Congo, cette fois. Ils décideront de se retirer près d’un mois après.
En 2010, c’était au tour des militaires sud-soudanais d’occuper le village de Kimba. Ce village du territoire d’Aru, dans le district de l’Ituri, est revendiqué par les autorités sud-soudanaises du district de Morobu.
Les troupes rwandaises et ougandaises se sont affrontées à Kisangani, sur le sol congolais en juin 2000, pour le contrôle de cette partie de la RDC.
L'impuissance de Kabila
Cette guerre fera encore des victimes civiles du côté congolais et est connue sous le nom de la guerre des six jours.
En 2001, les troupes ougandaises se retirent du sol congolais, un retrait de façade, alors qu’elles sont accusées de pillage des ressources.
Une plainte des autorités congolaises sera déposée auprès de la Cour internationale de justice en 2005.
Dans sa requête, la République démocratique du Congo prie la cour de juger l’Ouganda pour des actes d’agression armée perpétrés par ce dernier au Congo.
Pour les autorités congolaises:
«L’Ouganda s’est livrée à des actions militaires et paramilitaires en occupant le territoire congolais et en soutenant activement, sur les plans militaire, logistique, économique et financier, des forces irrégulières qui y opéraient».
En 2007, les troupes ougandaises occuperont une partie du parc de Virunga en RDC. La même année, dans le sud-est de la RDC, la province du Katanga va connaître la crise avec la Zambie voisine.
Toute chose qui amène Honoré Ngbanda de l’Apareco à être très critique vis-à-vis du régime de Kinshasa:
«On ne peut même pas parler d’Etat dans ce pays. Un Etat ne peut pas laisser une partie de son territoire aller à vau-l’eau, précise-t-il. Tout le gaz que nous partageons en commun avec le Rwanda dans le lac Kivu est déjà exploité par le Rwanda seul. Le pétrole des lacs Albert et Edouard, c’est l’Ouganda qui négocie son exploitation. Aujourd’hui, la RDC n’existe que sur papier.»
Dans la province du Bas-Congo, l’exploitation du pétrole est en grande partie assurée par l’Angola.
D’après le professeur Kasongo-Numbi Kashemukunda, géologue et professeur à l’université de Kinshasa, «l’Angola qui produit autour de 2 millions de barils par jour, occupe, depuis 1989, tout l’espace maritime constituant le prolongement naturel du territoire terrestre de la RDC. Ce pays a même découpé cet espace revenant à la RDC en blocs pétroliers confiés à des sociétés qui l’explorent et l’exploitent à son compte.»
La pression des Occidentaux
Les ONG Human Rights Watch et Global Witness ont même interpellé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en leur suggérant de réduire ou carrément couper l’aide au développement qu’ils accordent annuellement au Rwanda, à hauteur de 350 millions de dollars américains.
La suspension ou la suppression de l’aider serait, selon elles, l’unique message que pourrait comprendre Paul Kagame, décrypte le quotidien le Phare.
C’est chose faite. L’aide militaire américaine au Rwanda vient d’être suspendue depuis ce samedi 21 juillet.
Une aide d’un montant symbolique de 164.000 euros destinée à financer une académie militaire rwandaise, suspendue en raison du soutien du Rwanda à la rébellion du M23 en République démocratique du Congo.
Soutien que le Rwanda nie toujours. L’Agence France Presse qui reprend les propos de Darby Holladay, porte-parole du département d’Etat américain indique que «le gouvernement des Etats-Unis est gravement préoccupé par les preuves selon lesquelles le Rwanda est impliqué dans la fourniture d'un soutien aux rebelles congolais, dont le M23».
Faut-il y voir un signe de changement de vent de la politique américaine? Ou bien un désaveu de l’objectif du Rwanda de sécession des deux Kivus à l’est de la RDC?
Politiquement, c’est plus qu’un message que les Etats-Unis envoient au Rwanda et à d’autres membres de la communauté internationale. C’est une réelle prise de distance.
Jacques Matand
La RDC, un pays rogné par ses voisins
La rébellion du M23 et les guerres récurrentes en République démocratique du Congo font craindre une forme de balkanisation de ce pays qui partage ses frontières avec neuf autres Etats.
L'AUTEUR
Jacques Matand
Dans une tribune parue dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, Albert Rudatsimbura, le patron de la radio rwandaise Contact FM, affirme que «si Kabila ne comprend pas que la sécurité de toutes les communautés, y compris celle des rwandophones, doit être garantie en priorité (…) alors, à long terme, Kinshasa perdra les Kivus et probablement davantage».
Faut-il voir dans ces déclarations une prédiction de la partition de la République démocratique du Congo?
Le mot «balkanisation» est même lancé. Et il se murmure que les guerres récurrentes que connait ce pays, à l’instar de la récente rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu, seraient organisées dans cette optique.
Le clergé monte au front
L’Eglise catholique, réunie au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), s’est fermement opposée à ce qu’elle considère comme un plan de balkanisation exécuté sous plusieurs formes:
«Sur le plan économique, par la présence de réseaux d’exploitation illégale des ressources naturelles et sur le plan politique, par une intensification de la présence inacceptable des milices et des groupes armés étrangers qui tuent, violent et pillent, entraînant le déplacement forcé des populations congolaises et une occupation irrégulière de notre territoire.»
Le clergé congolais ajoute, dans un communiqué publié le 6 juillet, que l’intégrité du territoire national n’est pas négociable.
En réalité, c’est le Rwanda qui est ainsi pointé du doigt. Car, comme l’explique Diangitukwa Fweley, un politologue, spécialiste de la région des Grands Lacs, «les Rwandais se sentent étouffés à l’intérieur de leur pays qui est petit par rapport à la densité de la population au kilomètre carré. Ils ne seraient pas indifférents à l’élargissement de leur territoire vers l’Est de la RDC».
Dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la RDC évoque ces visées du Rwanda à l’est du Congo démocratique.
A la suite à ce rapport, le quotidien kinois Le Phare s’est, lui aussi, inquiété des velléités sécessionnistes du Rwanda dans l’est de la RDC:
«Deux objectifs sont poursuivis dans l’immédiat: la sécession du Nord-Kivu, suivie, peu après, de celle du Sud-Kivu», écrit le journal.
Ce que confirme Honoré Ngbanda, président de l’Apareco, Alliance des patriotes pour la refondation du Congo et ancien conseiller spécial de l’ex-président Mobutu Sese Seko:
«Nous sommes en train de vivre l’épopée finale d’un plan d’occupation de l’est de la RDC par le Rwanda. Ce processus a commencé depuis 1996 et a continué avec l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila (père de l’actuel président congolais Joseph Kabila, Ndlr).»
Le Rwanda n'est pas le seul
Seulement d’autres pays frontaliers à la RDC semblent également vouloir tirer profit de l’instabilité dans l’est du Congo.
«Le Burundi comme l’Ouganda ne rêvent que d'un espace de plus, fleuron de minerais et d'agriculture. L'Angola veut prendre le territoire Kahemba, province du Bandundu, et ses parages, détaille une source basée à Kinshasa.
En 2007, les militaires angolais ont envahi le territoire de Kahemba, situé à la frontière avec l’Angola, remettant ainsi en cause les bornes frontalières entre les deux pays, héritées de la colonisation.
Deux ans après, en 2009, les militaires angolais ont encore occupé Sava Ina et Kuzi, deux villages du territoire de Mbanza-Ngungu dans la province du Bas-Congo, cette fois. Ils décideront de se retirer près d’un mois après.
En 2010, c’était au tour des militaires sud-soudanais d’occuper le village de Kimba. Ce village du territoire d’Aru, dans le district de l’Ituri, est revendiqué par les autorités sud-soudanaises du district de Morobu.
Les troupes rwandaises et ougandaises se sont affrontées à Kisangani, sur le sol congolais en juin 2000, pour le contrôle de cette partie de la RDC.
L'impuissance de Kabila
Cette guerre fera encore des victimes civiles du côté congolais et est connue sous le nom de la guerre des six jours.
En 2001, les troupes ougandaises se retirent du sol congolais, un retrait de façade, alors qu’elles sont accusées de pillage des ressources.
Une plainte des autorités congolaises sera déposée auprès de la Cour internationale de justice en 2005.
Dans sa requête, la République démocratique du Congo prie la cour de juger l’Ouganda pour des actes d’agression armée perpétrés par ce dernier au Congo.
Pour les autorités congolaises:
«L’Ouganda s’est livrée à des actions militaires et paramilitaires en occupant le territoire congolais et en soutenant activement, sur les plans militaire, logistique, économique et financier, des forces irrégulières qui y opéraient».
En 2007, les troupes ougandaises occuperont une partie du parc de Virunga en RDC. La même année, dans le sud-est de la RDC, la province du Katanga va connaître la crise avec la Zambie voisine.
Toute chose qui amène Honoré Ngbanda de l’Apareco à être très critique vis-à-vis du régime de Kinshasa:
«On ne peut même pas parler d’Etat dans ce pays. Un Etat ne peut pas laisser une partie de son territoire aller à vau-l’eau, précise-t-il. Tout le gaz que nous partageons en commun avec le Rwanda dans le lac Kivu est déjà exploité par le Rwanda seul. Le pétrole des lacs Albert et Edouard, c’est l’Ouganda qui négocie son exploitation. Aujourd’hui, la RDC n’existe que sur papier.»
Dans la province du Bas-Congo, l’exploitation du pétrole est en grande partie assurée par l’Angola.
D’après le professeur Kasongo-Numbi Kashemukunda, géologue et professeur à l’université de Kinshasa, «l’Angola qui produit autour de 2 millions de barils par jour, occupe, depuis 1989, tout l’espace maritime constituant le prolongement naturel du territoire terrestre de la RDC. Ce pays a même découpé cet espace revenant à la RDC en blocs pétroliers confiés à des sociétés qui l’explorent et l’exploitent à son compte.»
La pression des Occidentaux
Les ONG Human Rights Watch et Global Witness ont même interpellé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne en leur suggérant de réduire ou carrément couper l’aide au développement qu’ils accordent annuellement au Rwanda, à hauteur de 350 millions de dollars américains.
La suspension ou la suppression de l’aider serait, selon elles, l’unique message que pourrait comprendre Paul Kagame, décrypte le quotidien le Phare.
C’est chose faite. L’aide militaire américaine au Rwanda vient d’être suspendue depuis ce samedi 21 juillet.
Une aide d’un montant symbolique de 164.000 euros destinée à financer une académie militaire rwandaise, suspendue en raison du soutien du Rwanda à la rébellion du M23 en République démocratique du Congo.
Soutien que le Rwanda nie toujours. L’Agence France Presse qui reprend les propos de Darby Holladay, porte-parole du département d’Etat américain indique que «le gouvernement des Etats-Unis est gravement préoccupé par les preuves selon lesquelles le Rwanda est impliqué dans la fourniture d'un soutien aux rebelles congolais, dont le M23».
Faut-il y voir un signe de changement de vent de la politique américaine? Ou bien un désaveu de l’objectif du Rwanda de sécession des deux Kivus à l’est de la RDC?
Politiquement, c’est plus qu’un message que les Etats-Unis envoient au Rwanda et à d’autres membres de la communauté internationale. C’est une réelle prise de distance.
Jacques Matand
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7436
Pourquoi le Rwanda n’est-il pas sanctionné ?
Paul Kagame et "Joseph Kabila", photographiés le 15 juillet 2012 à Addis Abeba.
Dans son Communiqué exigeant «des sanctions plus sévères de l’ONU contre le Rwanda et ses complices au sein du gouvernement congolais», l’APARECO souligne que « le peuple congolais ne s’explique pas comment la Communauté internationale se mobilise autant pour le cas de la Syrie aujourd’hui comme elle l’a fait hier pour la Libye et le Soudan, et qu’elle se montre aussi peu réactive lorsqu’il s’agit de la RDC alors que le conflit y perdure depuis plus d’une décennie et que l’on estime aujourd’hui le nombre de morts aux chiffres effarants d’une moyenne de 1500 morts par jour, 1000 femmes violées par jour et plus de 2 millions de personnes déplacées. Et d’après les chiffres de l’IRC et de l’ONU, 5 à 8 millions de Congolais ont été exterminés depuis le début de l’agression rwandaise en 1996 ». Pourquoi le Rwanda, premier responsable de cette tragédie n’est-il pas sanctionné ? Répondre à cette question, c’est aussi designer la responsabilité des Congolais eux-mêmes dans leur malheur.
On se souviendra que pour Platon et Aristote, la politique et la morale sont confondues puisqu’elles tendent toutes les deux vers le bien, que celui-ci soit personnel ou collectif. Mais il faudra attendre que Machiavel écrive « Le Prince » en 1513 pour que l’humanité comprenne qu’en politique, le résultat a une place prépondérante, et ce jusqu’à l’extrême. Pour lui, il faut abandonner toute considération morale pour prendre le pouvoir et maintenir cet état ; ce qui n’exclut pas la vertu de l’exercice politique, mais celle-ci est reléguée au niveau des apparences. Aujourd’hui, les apparences voudraient que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux soutiennent l’hégémonie tutsi du Rwanda parce que dans ce pays, cette ethnie ou sous-groupe racial aura été victime d’un génocide. Pourtant, comme nous allons le démontrer, les Etats-Unis ont bien laissé faire le génocide que tous les dirigeants occidentaux semblent décrier aujourd’hui.
« Le 11 janvier 1994, le général canadien Roméo Dallaire, commandant des Casques bleus au Rwanda, envoyait au siège de l’ONU à New York un câble dans lequel, sur la foi des informations d’un certain Jean-Pierre, il annonçait des massacres à venir. Au bout de la chaîne à New York se trouvait Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU alors chef des opérations de maintien de la paix » (Libération, 18 mars 1998). Laissons-le s’expliquer: « Lorsque ces informations nous sont parvenues, le Conseil de sécurité a été informé de ce qui se passait. Mon prédécesseur, Boutros Boutros-Ghali, est monté au créneau sur cette question du Rwanda et a tenté d’embarrasser la communauté internationale pour l’amener à agir. Certains pays membres du Conseil de sécurité avaient même de meilleures informations que nous, mais la volonté d’agir n’existait pas. La volonté politique nécessaire pour dépêcher une force n’existait pas » (Libération, 18 mars 1998). Or, comme l’a déclaré le général Dallaire, le 25 février 1998, lors de sa comparution devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPR) à Arusha, en Tanzanie, avec « une force équipée, mandatée, structurée avec pour objectif principal de s’opposer à toute personne armée qui tenterait de tuer les civils innocents, on avait un créneau de deux ou trois semaines où on aurait pu intervenir » (La Libre Belgique, 26 février 1998) et éviter le génocide.
Le génocide rwandais aurait pu être évité. Pourquoi ne l’a-t-il pas été alors ? Parce que le résultat que les Etats-Unis recherchaient dans le conflit rwandais était plus important que la défense des Tutsi contre un génocide prévisible et même annoncé. Le résultat recherché était de placer la rébellion tutsi du Front Patriotique Rwandais (FPR) au pouvoir. Comme l’a si bien observé un lecteur belge en parlant de l’intérêt des puissances occidentales dans la crise de la Région des Grands Lacs, « certains milieux de [ces pays] aimeraient bien recommencer le petit jeu fructueux du colonialisme par Tutsi interposés. Car ces Tutsi sont devenus des marionnettes dans les mains de groupes financiers. Et comme on ne peut plus utiliser de mercenaires blancs, on a trouvé des Noirs qui méprisent les autres Africains et qui les remplacent avantageusement (et de plus, c’est moins cher) » (Pan, 3 septembre 1998).
Pour atteindre leur objectif, les Etats-Unis, l’un des pays membres du Conseil de sécurité auxquels Kofi Annan faisait allusion et qui « avaient même de meilleures informations que l’ONU » sur ce qui se passait au Rwanda avant et au début du génocide, avaient intérêt à ce que l’ONU ne s’en mêle pas. L’administration Clinton ira jusqu’à interdire aux plus hauts responsables américains de prononcer le mot génocide, car le prononcer aurait signifié inviter de toute urgence une force onusienne au Rwanda et barrer la route du pouvoir au FPR. Ainsi, l’hyperpuissance planétaire avait réagi exactement comme le président François Mitterrand qui avait confié à des proches durant l’été 1994 : « Dans ces pays-là, un génocide, c’est pas trop important ». (La Françafrique : le plus long scandale de la République, Paris, Stock, 1998). C’est seulement après la prise du pouvoir par le FPR que le mot génocide sera enfin prononcé par l’administration Clinton pour légitimer l’hégémonie d’une ethnie minoritaire ou d’un régime allié.
Tant que les Etats-Unis auront besoin de la dictature tutsi rwandaise non certes pour les beaux yeux du dictateur Paul Kagamé mais pour leur propre agenda impérial dans la Région des Grands Lacs, ils fermeront les yeux sur tous les crimes que ce régime commet au Congo. Ainsi, cinq à huit millions de Congolais exterminés depuis le début de la sous-traitance de l’agression américano-occidentale par le Rwanda en 1996 ne pèsent pas lourd face à la politique que les Etats-Unis mènent dans la région. Pour revenir à Machiavel, tout en poursuivant un objectif criminel, les Etats-Unis sont tenus de soigner les apparences. Aussi, après avoir tenté d’étouffer la voix des experts de l’ONU sur l’implication du Rwanda dans la création de l’énième rébellion tutsi au Congo, le M23, l’hyperpuissance planétaire vient de décider de suspendre son aide à la formation militaire au Rwanda.
Il y a cependant des limites dans les soins apportés aux apparences. Quand Paul Kagamé deviendra encombrant pour les Etats-Unis, ceux-ci le lâcheraient sans le moindre état d’âme. Le rôle de la diplomatie congolaise devrait donc consister à embarrasser les Etats-Unis en dévoilant le véritable visage de leur meilleur pion dans la Région des Grands Lacs, le plus grand criminel de l’histoire encore en vie. Malheureusement, à l’instar du pays, pris en otage par le plus grand Cheval de Troie rwandais au Congo, Joseph Kabila, la diplomatie congolaise ne peut réussir une telle mission. Faut-il pour autant désespérer ? Oui, quand on pense à la classe politique congolaise, pouvoir et opposition confondus, embourbée dans la politique du ventre et la politique spectacle.
Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on. Ce qui se joue au Kivu, c’est bien l’existence même de la nation congolaise à laquelle les Congolais tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. A moins d’un coup d’Etat par des Congolais dont la fidélité à un Congo uni ne peut être remise en cause, seuls les évêques congolais pourraient aider la nation à faire bouger les lignes dans le sens de la justice. Qu’ils sortent de leur rôle traditionnel consistant à faire publier des
«messages aux fidèles et aux hommes de bonne volonté » sur la crise multiforme de la société congolaise. Qu’ils dénoncent clairement l’agression américaine sous-traitée par le Rwanda. Qu’ils fassent au besoin un setting devant l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa. Qu’ils aillent jusqu’à faire une grève de la faim devant ce même ambassade s’il le faut. Qu’ils y restent nuits et jours. Qu’ils exigent ce que Joseph Kabila ne peut exiger par solidarité avec ses frères tutsi membres de l’actuel « Akazu » rwandais : la mise en place d’un Tribunal pénal international pour le Congo. Ainsi, les évêques congolais attireraient enfin les caméras des médias occidentaux, qui excellent dans l’art du mentir-vrai, sur le plus grand drame humain depuis la Deuxième Guerre mondiale, à savoir cinq à huit millions de Congolais qui sont morts et continuent à mourir dans la partie est de leur pays. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a été décidé au Département d’Etat américain que « le Kivu fait partie du Rwanda ».
Confrontée à sa propre opinion publique, l’hyperpuissance américaine, qui en dehors de ses frontières et surtout chez les « sauvages » d’hier ne s’embarrasse d’aucun scrupule, ne connaît et ne reconnaît aucun principe moral, aucun droit de l’homme, aucune règle du droit international, si ce n’est son « droit » à dicter sa loi au reste de l’humanité, lâchera son nouveau Joker dans la Région des Grands Lacs. Comme elle a lâché sans sourciller un certain Mobutu Sese Keko.
Ceci n’est qu’un rêve. Le rêve d’un homme natif d’un pays aux immenses richesses source de misère. Le rêve d’un homme issu d’un peuple victime de la barbarie occidentale et de la folie de ses propres dirigeants. Mais peut-on s’interdire de rêver quand on n’a pas sa conscience tranquille face à la tragédie de son pays ? Yes, Evêques congolais, you can.
Nkwa Ngolo Zonso
© Congoindépendant 2003-2012
Pourquoi le Rwanda n’est-il pas sanctionné ?
Paul Kagame et "Joseph Kabila", photographiés le 15 juillet 2012 à Addis Abeba.
Dans son Communiqué exigeant «des sanctions plus sévères de l’ONU contre le Rwanda et ses complices au sein du gouvernement congolais», l’APARECO souligne que « le peuple congolais ne s’explique pas comment la Communauté internationale se mobilise autant pour le cas de la Syrie aujourd’hui comme elle l’a fait hier pour la Libye et le Soudan, et qu’elle se montre aussi peu réactive lorsqu’il s’agit de la RDC alors que le conflit y perdure depuis plus d’une décennie et que l’on estime aujourd’hui le nombre de morts aux chiffres effarants d’une moyenne de 1500 morts par jour, 1000 femmes violées par jour et plus de 2 millions de personnes déplacées. Et d’après les chiffres de l’IRC et de l’ONU, 5 à 8 millions de Congolais ont été exterminés depuis le début de l’agression rwandaise en 1996 ». Pourquoi le Rwanda, premier responsable de cette tragédie n’est-il pas sanctionné ? Répondre à cette question, c’est aussi designer la responsabilité des Congolais eux-mêmes dans leur malheur.
On se souviendra que pour Platon et Aristote, la politique et la morale sont confondues puisqu’elles tendent toutes les deux vers le bien, que celui-ci soit personnel ou collectif. Mais il faudra attendre que Machiavel écrive « Le Prince » en 1513 pour que l’humanité comprenne qu’en politique, le résultat a une place prépondérante, et ce jusqu’à l’extrême. Pour lui, il faut abandonner toute considération morale pour prendre le pouvoir et maintenir cet état ; ce qui n’exclut pas la vertu de l’exercice politique, mais celle-ci est reléguée au niveau des apparences. Aujourd’hui, les apparences voudraient que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux soutiennent l’hégémonie tutsi du Rwanda parce que dans ce pays, cette ethnie ou sous-groupe racial aura été victime d’un génocide. Pourtant, comme nous allons le démontrer, les Etats-Unis ont bien laissé faire le génocide que tous les dirigeants occidentaux semblent décrier aujourd’hui.
« Le 11 janvier 1994, le général canadien Roméo Dallaire, commandant des Casques bleus au Rwanda, envoyait au siège de l’ONU à New York un câble dans lequel, sur la foi des informations d’un certain Jean-Pierre, il annonçait des massacres à venir. Au bout de la chaîne à New York se trouvait Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU alors chef des opérations de maintien de la paix » (Libération, 18 mars 1998). Laissons-le s’expliquer: « Lorsque ces informations nous sont parvenues, le Conseil de sécurité a été informé de ce qui se passait. Mon prédécesseur, Boutros Boutros-Ghali, est monté au créneau sur cette question du Rwanda et a tenté d’embarrasser la communauté internationale pour l’amener à agir. Certains pays membres du Conseil de sécurité avaient même de meilleures informations que nous, mais la volonté d’agir n’existait pas. La volonté politique nécessaire pour dépêcher une force n’existait pas » (Libération, 18 mars 1998). Or, comme l’a déclaré le général Dallaire, le 25 février 1998, lors de sa comparution devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPR) à Arusha, en Tanzanie, avec « une force équipée, mandatée, structurée avec pour objectif principal de s’opposer à toute personne armée qui tenterait de tuer les civils innocents, on avait un créneau de deux ou trois semaines où on aurait pu intervenir » (La Libre Belgique, 26 février 1998) et éviter le génocide.
Le génocide rwandais aurait pu être évité. Pourquoi ne l’a-t-il pas été alors ? Parce que le résultat que les Etats-Unis recherchaient dans le conflit rwandais était plus important que la défense des Tutsi contre un génocide prévisible et même annoncé. Le résultat recherché était de placer la rébellion tutsi du Front Patriotique Rwandais (FPR) au pouvoir. Comme l’a si bien observé un lecteur belge en parlant de l’intérêt des puissances occidentales dans la crise de la Région des Grands Lacs, « certains milieux de [ces pays] aimeraient bien recommencer le petit jeu fructueux du colonialisme par Tutsi interposés. Car ces Tutsi sont devenus des marionnettes dans les mains de groupes financiers. Et comme on ne peut plus utiliser de mercenaires blancs, on a trouvé des Noirs qui méprisent les autres Africains et qui les remplacent avantageusement (et de plus, c’est moins cher) » (Pan, 3 septembre 1998).
Pour atteindre leur objectif, les Etats-Unis, l’un des pays membres du Conseil de sécurité auxquels Kofi Annan faisait allusion et qui « avaient même de meilleures informations que l’ONU » sur ce qui se passait au Rwanda avant et au début du génocide, avaient intérêt à ce que l’ONU ne s’en mêle pas. L’administration Clinton ira jusqu’à interdire aux plus hauts responsables américains de prononcer le mot génocide, car le prononcer aurait signifié inviter de toute urgence une force onusienne au Rwanda et barrer la route du pouvoir au FPR. Ainsi, l’hyperpuissance planétaire avait réagi exactement comme le président François Mitterrand qui avait confié à des proches durant l’été 1994 : « Dans ces pays-là, un génocide, c’est pas trop important ». (La Françafrique : le plus long scandale de la République, Paris, Stock, 1998). C’est seulement après la prise du pouvoir par le FPR que le mot génocide sera enfin prononcé par l’administration Clinton pour légitimer l’hégémonie d’une ethnie minoritaire ou d’un régime allié.
Tant que les Etats-Unis auront besoin de la dictature tutsi rwandaise non certes pour les beaux yeux du dictateur Paul Kagamé mais pour leur propre agenda impérial dans la Région des Grands Lacs, ils fermeront les yeux sur tous les crimes que ce régime commet au Congo. Ainsi, cinq à huit millions de Congolais exterminés depuis le début de la sous-traitance de l’agression américano-occidentale par le Rwanda en 1996 ne pèsent pas lourd face à la politique que les Etats-Unis mènent dans la région. Pour revenir à Machiavel, tout en poursuivant un objectif criminel, les Etats-Unis sont tenus de soigner les apparences. Aussi, après avoir tenté d’étouffer la voix des experts de l’ONU sur l’implication du Rwanda dans la création de l’énième rébellion tutsi au Congo, le M23, l’hyperpuissance planétaire vient de décider de suspendre son aide à la formation militaire au Rwanda.
Il y a cependant des limites dans les soins apportés aux apparences. Quand Paul Kagamé deviendra encombrant pour les Etats-Unis, ceux-ci le lâcheraient sans le moindre état d’âme. Le rôle de la diplomatie congolaise devrait donc consister à embarrasser les Etats-Unis en dévoilant le véritable visage de leur meilleur pion dans la Région des Grands Lacs, le plus grand criminel de l’histoire encore en vie. Malheureusement, à l’instar du pays, pris en otage par le plus grand Cheval de Troie rwandais au Congo, Joseph Kabila, la diplomatie congolaise ne peut réussir une telle mission. Faut-il pour autant désespérer ? Oui, quand on pense à la classe politique congolaise, pouvoir et opposition confondus, embourbée dans la politique du ventre et la politique spectacle.
Aux grands maux, les grands remèdes, dit-on. Ce qui se joue au Kivu, c’est bien l’existence même de la nation congolaise à laquelle les Congolais tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. A moins d’un coup d’Etat par des Congolais dont la fidélité à un Congo uni ne peut être remise en cause, seuls les évêques congolais pourraient aider la nation à faire bouger les lignes dans le sens de la justice. Qu’ils sortent de leur rôle traditionnel consistant à faire publier des
«messages aux fidèles et aux hommes de bonne volonté » sur la crise multiforme de la société congolaise. Qu’ils dénoncent clairement l’agression américaine sous-traitée par le Rwanda. Qu’ils fassent au besoin un setting devant l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa. Qu’ils aillent jusqu’à faire une grève de la faim devant ce même ambassade s’il le faut. Qu’ils y restent nuits et jours. Qu’ils exigent ce que Joseph Kabila ne peut exiger par solidarité avec ses frères tutsi membres de l’actuel « Akazu » rwandais : la mise en place d’un Tribunal pénal international pour le Congo. Ainsi, les évêques congolais attireraient enfin les caméras des médias occidentaux, qui excellent dans l’art du mentir-vrai, sur le plus grand drame humain depuis la Deuxième Guerre mondiale, à savoir cinq à huit millions de Congolais qui sont morts et continuent à mourir dans la partie est de leur pays. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a été décidé au Département d’Etat américain que « le Kivu fait partie du Rwanda ».
Confrontée à sa propre opinion publique, l’hyperpuissance américaine, qui en dehors de ses frontières et surtout chez les « sauvages » d’hier ne s’embarrasse d’aucun scrupule, ne connaît et ne reconnaît aucun principe moral, aucun droit de l’homme, aucune règle du droit international, si ce n’est son « droit » à dicter sa loi au reste de l’humanité, lâchera son nouveau Joker dans la Région des Grands Lacs. Comme elle a lâché sans sourciller un certain Mobutu Sese Keko.
Ceci n’est qu’un rêve. Le rêve d’un homme natif d’un pays aux immenses richesses source de misère. Le rêve d’un homme issu d’un peuple victime de la barbarie occidentale et de la folie de ses propres dirigeants. Mais peut-on s’interdire de rêver quand on n’a pas sa conscience tranquille face à la tragédie de son pays ? Yes, Evêques congolais, you can.
Nkwa Ngolo Zonso
© Congoindépendant 2003-2012
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
A écouter :
http://www.rfi.fr/emission/20120726-gen ... jor-armees
JEUDI 26 JUILLET 2012
Général Faustin Munene, ancien chef d’état-major des armées de RDC
Écouter (05:10) Ajouter à ma playlist Télécharger Embed
Le logo de l'Armée de Résistance Populaire (ARP).
reveil-fm.com
Par Christophe Boisbouvier
« Depuis le début, c’est-à-dire le 17 mai 1997, j’ai fait partie de ceux qui ont libéré la RDC du régime dictatorial du président Mobutu. Et déjà, à l’époque du feu président Mzee Laurent-Désiré Kabila, j’ai découvert les non-dits de ceux qui prétendaient être nos alliés, c’est-à-dire, le cas précis, les Rwandais… »
Au Congo-Kinshasa, certains opposants ne croient plus à l’alternance par les urnes. C’est le cas du général Faustin Munene, ancien chef d’état-major des armées, qui a fui Kinshasa il y a deux ans, et s’est réfugié à Brazzaville, où il a créé l’Armée de résistance populaire (ARP).
Cet opposant congolais ne s’exprime pas souvent. Un mois après sa condamnation par contumace à la prison à perpétuité, Faustin Munene répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
http://www.rfi.fr/emission/20120726-gen ... jor-armees
JEUDI 26 JUILLET 2012
Général Faustin Munene, ancien chef d’état-major des armées de RDC
Écouter (05:10) Ajouter à ma playlist Télécharger Embed
Le logo de l'Armée de Résistance Populaire (ARP).
reveil-fm.com
Par Christophe Boisbouvier
« Depuis le début, c’est-à-dire le 17 mai 1997, j’ai fait partie de ceux qui ont libéré la RDC du régime dictatorial du président Mobutu. Et déjà, à l’époque du feu président Mzee Laurent-Désiré Kabila, j’ai découvert les non-dits de ceux qui prétendaient être nos alliés, c’est-à-dire, le cas précis, les Rwandais… »
Au Congo-Kinshasa, certains opposants ne croient plus à l’alternance par les urnes. C’est le cas du général Faustin Munene, ancien chef d’état-major des armées, qui a fui Kinshasa il y a deux ans, et s’est réfugié à Brazzaville, où il a créé l’Armée de résistance populaire (ARP).
Cet opposant congolais ne s’exprime pas souvent. Un mois après sa condamnation par contumace à la prison à perpétuité, Faustin Munene répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 2 invités