La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Ilunga
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http://www.rfi.fr/afrique/20120722-etat ... aul-kagame




ETATS-UNIS / RWANDA / RDC - Article publié le : dimanche 22 juillet 2012 - Dernière modification le : dimanche 22 juillet 2012
Les Etats-Unis suspendent leur aide militaire au Rwanda


Les Etats-Unis ont longtemps entretenu des relations privilégiées avec le président Paul Kagame, ici en septembre 2011.
© AFP/Thomas Samson
Par RFI
Washington a décidé de suspendre l’aide militaire américaine au Rwanda en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23, a déclaré un porte-parole du département d'Etat. Les Etats-Unis, qui ont longtemps entretenu des relations privilégiées avec le président Paul Kagame, font également savoir qu'ils ont demandé, au plus haut niveau, au Rwanda de cesser son soutien aux mutins congolais actifs dans l'est de la RDC. Kigali accuse réception et nie être venu en aide aux mutins.

La diplomatie n'ayant pas eu d'effets, Washington franchit donc un cran, et le département d'Etat va droit au but pour justifier la suspension de son aide militaire au Rwanda. « Le gouvernement des Etats-Unis est gravement préoccupé par les preuves selon lesquelles le Rwanda est impliqué dans la fourniture d'un soutien aux rebelles congolais, dont le M23 », écrit la porte-parole du département d'Etat, Darby Holladay.

Le mois dernier, un rapport de l'ONU signalait que le M23 avait reçu des armes, des munitions et des recrues par des hauts responsables rwandais. Le rapport citait le ministre de la Défense, le général James Kabarebe. L'aide militaire américaine ne porte guère que sur 200 000 dollars, censés financer une académie militaire.

La mesure marque néanmoins une inflexion. Les Etats-Unis ont longtemps compté parmi les plus solides alliés du président Kagame. Kigali d'ailleurs a immédiatement réagi. « Nos amis à Washington ont pris cette mesure après avoir été mal informés », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. Kigali a toujours nié être à l'origine de l'instabilité dans l'est de la RDC. Les autorités rwandaises promettent de démonter une par une toute les allégations qui les mettent en cause lors d'une réunion avec des experts onusiens prévue cette semaine.
Ilunga
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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7429



Nord-Kivu : Le M23 et la "tentation sécessionniste"



Comme annoncé, les mutins du «Mouvement du 23 mars» ont tenu samedi 21 juillet leur conférence de presse à... Bunagana, province du Nord Kivu. Dans son mot introductif, Jean-Marie Runiga Lugerero, promu «Coordonnateur» - Dieu seul sait pas qui -, a dit tout le mal qu’il pense de la décision de l’Union Africaine de déployer une «force neutre» à la frontière congolo-rwandaise. Pour lui, cette nouvelle donne ne résout rien. Comme pour disculper le Rwanda de Paul Kagame dans l’instabilité qui règne dans les provinces du Kivu, Runiga de déplorer que le régime de Kinshasa accepte de discuter avec les «pays voisins» tout «en ignorant les vrais acteurs sur terrain». L’homme n’a pas n’exclu que le M23 recourt à des «stratégies alternatives» pour contraindre les autorités de Kinshasa à honorer les «engagements» contenus dans l’Accord de paix du 23 mars 2009 entre le gouvernement de «Joseph Kabila» et des bandes armées dont le CNDP.

Après le sommet d’Addis Abeba au cours duquel les chefs d’Etat présents ont arrêté le 15 juillet le «principe» du déploiement d’une «force neutre» à la frontière entre le Congo-Kinshasa et le Rwanda, il fallait s’attendre à ce que le M23 prenne position. Cette "force" dont la mise en oeuvre reste hypothétique a reçu pour «mission» d’«éradiquer» les forces dites négatives - dont le M23 - qui font plus la pluie que le beau temps dans la partie orientale du Congo en général et dans les provinces du Kivu en particulier.

Revendiquant le statut de «partenaire» du gouvernement de Kinshasa dans l’Accord du 23 mars 2009, le M23, par la bouche de son frais émoulu Coordonnateur Jean-Marie Runiga Lugerero, craint que «l’appui militaire» obtenu par les autorités congolais se mue en «un chèque en blanc accordé à la violation tous azimuts d’un accord que la même communauté Internationale a parrainé et une répression rigoureuse et ferme contre celui qui en revendique le respect». Dans cette hypothèse, Runiga n’exclut pas que lui et ses "amis" recourent à des «stratégies alternatives». Lesquelles? Le M23 compte-il proclamer la sécession des territoires sous son contrôle? Et d’ajouter : «Recourir à l’appui des troupes étrangères pour régler une crise interne aura toujours un caractère limité dans le temps et dans l’espace et ne saurait constituer qu’un expédient humiliant pour le peuple congolais qui, le moment venu, saura s’en souvenir».

En lisant la déclaration de Runiga entre les lignes, le M23 semble remettre à l’ordre du jour l’idée défendu jadis par Walter Kansteiner. Sous-sécrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines au début des années 90, cet officiel US était favorable à une «yougoslavisation» de l’ex-Zaïre sous le fallacieux prétexte que le pays était ingouvernable du fait de son immensité. Sans user des mêmes mots, Runiga Lugerero note que «la classe politique congolaise n’est pas en mesure de gérer correctement et efficacement la RDC, dans sa configuration actuelle». Il poursuit : «(…) l’immensité du pays jointe à une gouvernance centralisée à outrance, c’est-à-dire dans laquelle le peuple n’est jamais consulté sur les choix politiques faits en son nom, alors qu’il est concerné au premier chef (…). Il faut donc oser innover profondément et radicalement». Innover en faisant quoi ? Toute la question est là.

Kagame exaspéré

Les propos tenus par le Coordonnateur du M23 trahi un désarroi certain. Un désarroi perceptible d’ailleurs dans le premier cercle du pouvoir à Kigali. Depuis plusieurs mois, le satrape rwandais est accusé de toutes parts de fournir la logistique aux combattants du CNDP-M23. Les dénégations des dirigeants rwandais peinent à convaincre. Le rapport publié récemment par des experts onusiens a laissé Paul Kagame sans voix. Dimanche 22 juillet, la télévision publique française «France 24» a publié un reportage sur le chef d’Etat rwandais. Interrogé sur l’implication de son pays dans des actions de déstabilisation à l’Est du Congo, le numéro un Rwandais dissimulait mal son exaspération : «Ce qui se passe au Congo est une affaire congolo-congolaise, a-t-il répondu au journalisme français. Je n’en sais rien du tout. J’aimerai que vous me posiez des questions sur le Rwanda…».

Dans son mot introductif, Runiga a égrené les griefs habituels articulés à l’encontre du régime incarné par «Joseph Kabila». Un régime au demeurant unanimement rejeté par la population. L’orateur cite notamment : la mauvaise gestion des affaires militaires, la mauvaise gouvernance, la prédation et la corruption. Il ajoute au passage les soupçons qui planent sur «des membres du clan présidentiel» d’avoir négocié la vente de l’uranium avec l’Iran ou la Corée du Nord. Et de souligner qu’«en lieu et place de s’occuper des affaires du pays, le régime actuel s’acharne à la destruction physique de l’opposition politique interne pour se pérenniser au pouvoir.»

Lassitude

Faisant feu de tout bois, le «Bishop» Runiga de regretter l’absence de démocratie et d’un «Etat impartial» où il y a une «appropriation civique par les administrés des fondamentaux de la démocratie qui se nomment : paix, sécurité, stabilité, promotion des vertus citoyennes d’unité et de solidarité nationales, de tolérance et d’acceptation mutuelles, d’intégrité et d’honnêteté, respect des droits humains et des libertés publiques, égalité de tous devant la loi et égale protection de tous par la loi, primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers, souci du développement et du bien-être de la population». Ouf !

Ancien membre du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie), qui n’est rien d’autre qu’un avatard de l’AFDL, Jean-Marie Runiga feint d’ignorer tous les méfaits commis en 1997-1998 par les "libérateurs", ivres de leur "victoire". On ne serait peut-être pas là si l’AFDL avait honoré ses promesses de promouvoir l’Etat de droit et d’achever le processus de démocratisation amorcée le 24 avril 1990 par Mobutu Sese Seko. Runiga - qui parle de l’actuel numéro un Congolais avec une certaine déférence en articulant bien «le président de la République, Joseph Kabila Kabange» - a sans doute oublié que la crise actuelle au Nord Kivu n’aurait pas eu lieu n’eut été la décision de la Cour pénale internationale de juger Bosco Ntaganda. La crise actuelle a un arrière-goût maffieux. «La population congolaise est résignée face au régime de Kinshasa», note-t-il. Sans aucun doute. Cette même population congolaise ne cache plus une certaine lassitude. Elle est fatiguée par une décennie de menées subversives dans la partie orientale du Congo par le voisin rwandais. Et ce, par l’entremise de quelques "agents de l’étranger". Voilà pourquoi le M23 et «Joseph Kabila» sont renvoyés dos à dos par la grande majorité des citoyens…

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
Ilunga
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http://afrique.kongotimes.info/rdc/echo ... riste.html




M23 : Un mouvement terroriste !
22/07/2012 14:20:00KongoTimes!


Le Mouvement du 23 mars (M23) devrait être considéré comme un mouvement terroriste, afin de décourager des politiciens véreux à se livrer à l’aventure.

Chaque jour vient avec son lot d’actes cruels et barbares commis sur la population civile habitant les territoires de deux provinces de Nord-Kivu et Sud-Kivu, par des personnes qui animent des groupes armés sous différents noms. Le dernier à naître s’appelle Mouvement du 23 Mars (M23). Ces différents mouvements, et le M23 en particulier, emploient systématiquement de la violence pour atteindre leur objectif politique. M23 s’attaque aux civils et vient de se doter d’une aile politique pour contraindre l’Etat congolais et toute sa population à des négociations, de forcer le gouvernement de la RDC à adhérer à son idéologie politique.

En effet, après la condamnation de Thomas Lubanga par la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2012, le procureur Louis Moreno Ocampo avait demandé au président de la RDC, Joseph Kabila, d’arrêter et livrer le général Bosco Ntaganda à la Cour. Celui-ci est sous le coup du mandat d’arrêt de la CPI depuis 2006, accusé de complicité avec Thomas Lubanga reconnu coupable de crimes graves, notamment l’enrôlement des enfants dans sa milice et de les avoir fait participer activement aux combats durant la guerre entre les tribus Hema et Lendu, en Ituri, dans la Province Orientale. Bosco Ntaganda avait ensuite formé sa propre milice avant d’intégrer le groupe armé du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), et plus tard intégrer les FARDC lors de l’opération de mixage.

Pour échapper à cette arrestation imminente, général Bosco avait procédé, durant la première semaine d’avril 2012, à la mobilisation de ses troupes fidèles dont il avait toujours gardé contrôle au sein même des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), à travers des régiments basés au Sud-Kivu et au Nord-Kivu, constitués en un commandement militaire parallèle. Des semaines plus tard, il avait créé le Mouvement du 23 mars appelé M23 qui exige à ce jour des négociations avec le gouvernement de Kinshasa. Le M23 est animé et s’est inscrit dans la logique idéologique de mêmes personnes membres du CNDP, RCD et AFDL qui toutes avaient bénéficié de l’appui substantiel du Rwanda.

Le M23 et ses forces alliées s’activent à intimider gravement la population des territoires qu’ils occupent dans le Nord-Kivu les contraignant aux déplacements massifs, créant ainsi une crise humanitaire. Ils recrutent de force des enfants à Jomba, Busanza et Rwanda; s’activent à déstabiliser les pouvoirs publics, détruire les structures fondamentales mises en place. Dans la nuit du 09 au 10 juillet, ils avaient causé des destructions massives à l’entrepôt de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) et emporter des ordinateurs ainsi que des groupes électrogènes. Au cours de la première quinzaine du mois de juin 2012, ils avaient procédé à l'interruption de l'approvisionnement en eau potable à Bunagana et ses environs ayant pour effet de déplacer la population et rendre invivable les territoires.

Face à la menace de s’attaquer à la ville de Goma et commettre des crimes à grande échelle, trois hélicoptères de la Mission onusienne de stabilisation de la RDC (Monusco) avaient du bombarder, le jeudi 12 juillet 2012, des positions du M23 pour empêcher sa progression. Un Casque bleu indien y avait perdu la vie. En réaction à cet acte de protection de la population civile par la Monusco, le M23 menace de s’attaquer aux Casques bleus, exigeant des explications sur le mandat de la Monusco et, ce dans une lettre datée du vendredi 13 juillet 2012 adressée au Conseil de sécurité des Nations unies, citée par d’Associeted press (AP) dans un article publié par Washington Post.

La représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies en RDC, Leila Zérouigoui avait déjà invité depuis le vendredi 6 avril, le gouvernement de la RDC à prendre des sanctions contre les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) qui avaient fait défection dans les territoires d’Uvira et de Fizi (Sud-Kivu).

Au cours d’un point de presse qu’elle avait tenu à Bukavu, elle avait exhorté aux «autorités militaires […] de ne pas permettre la perpétuation de ce jeu dangereux pour la stabilité des institutions», avait-elle déclaré à Radiookapi.net. Selon elle, il était temps pour l’Etat congolais de dire «ça suffit» aux fauteurs de troubles et autres militaires à problèmes. Elle estimait qu’«ils ne doivent pas revenir négocier à rentrer dans l’armée et ensuite exiger des grades».

GUERRE INJUSTE, IMPOPULAIRE ET ILLEGITIME : LE PEUPLE A SA VOIE
La légitimité se définie comme la qualité d’autorité fondée sur des bases juridiques, éthiques ou morales, et permet de recevoir le consentement des membres d'un groupe. Autrement, la légitimité est un accord tacite subjectif et consensuel axé selon des critères éthiques et de mérite quant au bien-fondé existentiel d'une action humaine naturellement opposable au tiers.

Ainsi, d’un côté, elle donne lieu au droit revendiqué, et de l’autre, elle fait apparaître le devoir de l'autre partie. La légitimité confronte une attitude de respect des principes du droit (avec l'idée que ceux-ci doivent être primés) à une situation ou cette attitude est remise en cause au nom des principes posés comme supérieurs, soit de manière particulière, soit d'une manière systématique. 6 juillet 2012, quarante et un chefs religieux de l’Eglise catholique de la RDC, y compris son Eminence Laurent Cardinal Monsengwo avaient signé un communiqué condamnant la guerre en RDC et les attaques contre la population civile. Les Evêques avaient exprimé leur compassion à la population sinistrée, les victimes survivant des affres de cette guerre injuste et injustifiable menée par «des milices et des groupes armés étrangers qui tuent, violent et pillent, entraînant le déplacement forcé de la population congolaise […]». Cette voix s’associe à celle unanime des autres structures, corporations et organisations non gouvernementales (ONG) a travers la RDC : Bukavu, Goma, Butembo, Kinshasa, etc.

La population congolaise dénonce la guerre illégitime et impopulaire. Elle exige aux acteurs politiques de respecter la constitution ayant cours en RDC, car issue de la leçon de l’expérience douloureuse de l’histoire qu’elle rend dans son exposé de motif en ces termes : «Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la République démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des Institutions et de leurs animateurs. Cette contestation a pris un relief particulier avec les guerres qui ont déchiré le pays de 1996 à 2003».

LA VOIE DE LA CONSTITUTION NEGOCIEE
La Constitution de la RDC rappelle un sentiment de frustration du peuple congolais qui avait conduit à des crises politiques. Elle reconnaît et justifie des contestations qui avaient fait autre fois l’usage de la violence (les guerres) qui avait déchiré le pays de 1996 à 2003, en tire une leçon et ouvre une voie de sortie définitive : «En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la Société civile, forces vives de la Nation, réunis en Dialogue inter congolais, ont convenu, dans l’Accord global et inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles».

La constitution de la RDC nie l’exercice du pouvoir contre la volonté du peuple, réaffirme «le principe démocratique selon lequel tout pouvoir émane du peuple en tant que souverain primaire» et condamne les contre-valeurs en «considérant que l’injustice avec ses corollaires, l’impunité, le népotisme, le régionalisme, le tribalisme, le clanisme et le clientélisme, par leurs multiples vicissitudes, sont à l’origine de l’inversion générale des valeurs et de la ruine du pays».

La constitution intègre les droits humains et libertés fondamentaux dans son corps et rattache la RDC aux instruments juridiques internationaux auxquels elle a adhéré. Elle déclare en son article 16 que «la personne humaine est sacrée. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger» et fait obligation à chaque citoyen de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prennent et exercent le pouvoir en violation de la Constitution.

Le respect des droits humains et des libertés fondamentales consacrés s’impose de manière absolue aux pouvoirs publics et à toute personne vivant en RDC et en aucun cas, et même lorsque l’Etat de siège ou l’Etat d’urgence aura été proclamé, il ne peut être dérogé aux droits et principes fondamentaux, notamment la liberté de pensée et de conscience. De même, elle lui donne «le devoir de protéger la propriété, les biens et intérêts publics et de respecter la propriété d’autrui».

La constitution de la RDC exige au citoyen congolais de défendre ses droits par tous les moyens et en même temps lui prévient que seul le gouvernement a le monopole légal de détenir de la force. Autant qu’elle organise aussi le droit de révolte et fixe des mécanismes d’opposition au gouvernement qu’elle érige en un droit plus élevé. Sans l’organisation de ce droit supérieur contre «l’ordre existant», la RDC court le risque de revivre la barbarie primitive des guerres généralisées de 1996-2003.

Il se dégage que les leçons douloureuses du passées ont conduit à une sagesse collective, coulée sous forme de volonté du peuple congolais dans sa constitution qui renvoie en définitif au bon sens individuel; à la capacité individuelle de comprendre et d’apprécier les situations avant d’agir de bonne foi; à la responsabilité individuelle du citoyen congolais face a son destin. Il y a là une opportunité de soutenir le sens de responsabilité citoyenne individuelle de chacun des membres de la famille congolaise, face à un mode de vie qui n’a rien d’humain. Une vie dans laquelle des millions de membres de la communauté sont réduits aux statistiques de survivants des massacres et viols pendant des années, et des déplacés/réfugiés fuyant dans la brousse, sans abris et exposés a toute forme d’intempérie, dans un état de peur constante du M23 et autres groupes armés. Une famille congolaise dont des personnes ayant obligation de protéger la communauté se livrent à la massacrer et lui dénient toute autre forme de justice. Une société qui finalement ne sait pas encore tirer de leçons du passé douloureux qui a abouti à la sagesse d’instaurer des principes démocratiques permettant au peuple de se choisir ses dirigeants en toute liberté et transparence.

LES CONDITIONS DU DROIT DE REVOLTE
Le troisième paragraphe du préambule de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) considère la révolte contre la tyrannie et l'oppression comme un suprême recours. C’est des leçons des guerres immondes que les esprits révoltés qui animaient les nations, à la rédaction de la Charte de l’Organisation des Nations unies (ONU) s’étaient fait cette promesse de respecter désormais les droits fondamentaux, la dignité et des valeurs de la personne humaine partout au monde. Cette promesse est constamment rappelée dans toutes les actions de l’ONU, à travers la Charte et autres instruments qui en découlent, à l’instar de la DUDH.

Au-delà de la DUDH, la constitution de la RDC organise la résistance politique à deux niveaux. Premièrement, elle consacre la lutte interne en ce que «l’opposition politique est reconnue […]. Les droits liés à son existence, à ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacrés [...]». Cette disposition s’adapte à la situation d’une dynamique politique et laisse la latitude à la classe politique de développer des stratégies adaptées à influencer «l’ordre institutionnel interne». Deuxièmement, la constitution congolaise reconnaît à chaque citoyen, individuellement, le droit de penser, s’associer a n’importe quelle autre personne et d’exprimer ses opinions politiques. De même, chaque individu, dans les limites des lois qui protègent tout le monde, a le droit de développer des stratégies pour conquérir, exercer et conserver le pouvoir politique. La Constitution de la RDC se base sur des leçons tirées de la révolte des consciences des Congolais suite aux guerres ayant causé d’énormes pertes en vies humaines. A cette fin, le législateur congolais a adopté la nouvelle constitution en février 2006 et la motive avec des promesses de mettre fin à «la crise chronique de légitimité» en mettant sur pied un «nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, au terme des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles.»

LE TERRORISME DU M23 N’EST PAS UNE REVOLUTION
Le terrorisme est une idéologie, mais surtout «un ensemble d'actes violents et illégaux commis avec l'objectif de provoquer un climat de terreur au sein de l'opinion publique ou d'ébranler la force d'un gouvernement ou d'un groupe». Les terroristes procèdent par des assassinats, massacres ou autres crimes qui choquent l’esprit humain. Les actes terroristes sont aveugles, ils ne tiennent aucunement compte des considérations humaines, ne respectent pas la dignité humaine et n’écoutent que leurs propres vues. Ils se présentent comme des résistants et se considèrent comme des héros auprès des adhérents ou sympathisants.

Comme le M23, les groupes terroristes sont habituellement le fruit des groupes restreints, organisés selon des principes militaires par des criminels qui n’ont rien à perdre et souvent ne pouvant se reconvertir à une vie normale. Leur action s'oppose à la révolution qui suppose un mouvement de masse et une ingéniosité des partis politiques. Dans les cas ou ils se prétendent être un mouvement politique, les terroristes n’ont aucune adhésion populaire si ce n‘est des fanatiques, ou par la force des armes (exemple du (CNDP), ou encore par l’adhésion des individus véreux, opportunistes et cyniques. Les terroristes n’ont de force qu’a travers la victimisation de la population civile avec espoir de s’en servir contre des gouvernements à la table de négociation à l’instar des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) au Rwanda, Lord resistance army (LRA) en Ouganda, les Shebab en Somalie, le Boko Haram au Nigeria, l’Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), etc.

La création du M23 pose plus de question qu’elle ne donne de réponse. Que peut offrir à la population congolaise le M23 si ce n’est exiger des avantages matériels à court terme en faveur de ses animateurs ? Quelles valeurs morales, principes universels de vie en société que peut donner un groupe qui est animé par des personnes poursuivies pour des crimes de masse? Que peut gagner l’humanité en s’associant à une organisation qui défend une idéologie de donner la mort au lieu de contribuer à la prospérité du monde?

Que peut-on gagner d’un groupe de personnes qui ont tué des masses, pas une seule fois, mais plusieurs fois sur une longue période dans la même zone géographique? Que va devenir la société congolaise si ces groupes se développent et s’associent aux groupes incontrôlés qui sont en action et qui tuent en série dans des villes? Qui a la moindre idée de l’état mental des membres du M23 quand on sait qu’ils ont vécu trop longtemps dans une situation de non droit ou tout leur était permis, et que seul leurs armes parlaient?

Il y a beaucoup de raison de craindre des groupes des personnes qui ne croient trouver de sécurité que dans une sorte d’organisation criminelle constituée exclusivement de membres de leur groupe ethnique dont le chef doit exclusivement être un membre très proche de leur tribu. Il y a aussi lieu de craindre des sérieuses difficultés pour le reste de la société autant que pour les membres du M23 eux-mêmes. Comment peuvent-ils vivre avec leurs victimes quand on sait que les crimes de masses traumatisent plus les victimes et créent une peur permanente chez le bourreau? La meilleures solution n’est vivement que de déclarer «terroriste» le M23, pour décourager d’autres politiciens véreux à rentrer dans l’aventure; contraindre ses fondateurs à se conformer a la constitution; et réintégrer ses membres individuellement dans la société, en tirant des leçons de l’expérience de l’échec du mixage et son coût en termes financiers, humains temporels sur toute communauté internationale.

Tshiswaka Masoka Hubert, Johannesburg, le 18 juillet 2012.
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En marge de la sanction américaine - Le M23 s’improvise avocat du Rwanda
LUNDI, 23 JUILLET 2012 12:43




Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires Etrangères, est montée au créneau hier dimanche pour confier à plusieurs médias périphériques que son pays était injustement sanctionné par l’administration américaine. Selon elle le Département d’Etat s’est fondé sur de mauvaises informations en circulation au sujet de l’appui du Rwanda au M.23. Elle a martelé que le gouvernement congolais est confronté à une rébellion interne. « Comme nous l’avons dit depuis le début, le Rwanda n’est ni la cause, ni le complice de l’instabilité dans l’Est de la République Démocratique du Congo », a-t-elle souligné.

Fait bizarre : c’est le même dimanche qu’a choisi le Bishop Jean-Marie Lugerero, qui se fait passer pour le Coordonnateur du « Mouvement du 23 Mars » (M23) pour s’improviser avocat du Rwanda. Dans une conférence de presse qu’il a animée à Bunagana, il a réaffirmé que la guerre de l’Est était un problème congolo-congolais. En clair, le régime de Kigali serait accusé à tort d’être le sponsor du M 23.
Les observateurs constatent que le porte-parole de mutins est sorti du bois pour tenter de desserrer l’étau qui continue de se resserrer autour du cou de Paul Kagame. Car, d’autres capitales occidentales ne vont pas manquer d’emboîter le pas aux USA.
Pour assurer la défense des parrains de son mouvement rebelle, le Bishop Jean-Marie Lugerero a opté pour le raccourci. A l’en croire, la République Démocratique du Congo, dans sa configuration actuelle - à savoir 4 fois la superficie de la France, 80 fois celle de la Belgique et 90 fois celle du Rwanda- ressemble à un « non-Etat ». Mal gouverné depuis 52 ans par des régimes de prédation à répétition, sa situation s’est aggravée, selon le même dirigeant rebelle, avec l’organisation en 2006 et 2011 d’élections non libres, non démocratiques et non transparentes. Il a épinglé également le bradage des ressources naturelles nationales, à travers des contrats léonins qui occasionnent leur exploitation et leur commercialisation à vil prix par des «vautours » de tous bords, internes comme externes. Poursuivant ce qu’il considère comme un état des lieux, Jean-Marie Lugerero a soutenu que la classe politique ainsi que la classe dirigeante congolaises ne sont pas en mesure de gérer efficacement et correctement le Congo. Il s’est gardé de conclure que ce pays aux dimensions continentales ne mérite un sort autre que celui de son éclatement en micros Etats. Mais l’on a compris, à travers son insistance sur la non viabilité de la RDC dans ses dimensions actuelles, que te M23 s’est résolument inscrit dans la logique de la balkanisation, conformément à la mission lui assignée par son mentor, à savoir l’homme fort de Kigali.

Des interrogations

Si pour sauver le Congo, il faut absolument passer par son découpage en Républiquettes, l’on peut affirmer qu’il n’y a plus de mystère sur les intentions réelles que le M 23 et son parrain, le Rwanda, nourrissent sur notre pays. Surtout, l’on devrait s’interroger sur la contradiction que l’on observe dans les discours des individus qui, pour obtenir un changement de gouvernance, construire un Etat de droit, rechercher le bien-être des populations congolaises, ont curieusement pris les armes ... Pour impulser un Congo nouveau, faut-il massacrer des populations civiles, piller les ressources naturelles du Nord-Kivu, faire le troc des armes contre les minerais du sang?
La balkanisation constitue-t-elle la réponse que des millions de Congolaises et Congolais attendent face à leurs aspirations à la paix, à la démocratie, à la bonne gouvernance, au bien-être social ?
Compte tenu de l’état d’esprit qui prévaut dans les rangs des responsables politiques et militaires du M23, les vrais patriotes devraient continuer à exprimer, avec force, leur volonté de vouloir vivre ensemble, dans un Congo uni, en dépit de ses faiblesses de tous ordres. La mobilisation générale décrétée contre l’agresseur devrait s’affirmer au jour et le jour, à travers des manifestations diverses : prières, marches de colère, matinées politiques, meetings, collectes des fonds, messages de soutien aux compatriotes exilés dans leur propre pays, tec.
Des appels du genre de ceux exhortant nos compatriotes à signer des pétitions réclamant un fédéralisme new look, aux contours des plus fous, sont de nature à conforter le Mouvement du 23 Mars dans sa démarche visant l’éclatement du pays en plusieurs Etats autonomes. Les apprentis sorciers qui travaillent dans ce sens devraient savoir qu’ils risquent d’entraîner des millions de nos concitoyens dan le piège du M23 et de nos agresseurs à l’Est de la République.
Kimp
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Suspension de l’aide militaire des USA au Rwanda - Faux pas interdit pour Kinshasa
LUNDI, 23 JUILLET 2012 12:43




La grande surprise du week-end est sans conteste l’annonce, par les Etats-Unis d’Amérique, de leur décision de suspendre leur aide militaire au Rwanda. Motif invoqué : le soutien du régime de Paul Kagame aux groupes armés opérant présentement en République Démocratique du Congo, tel que consigné dans le tout récent rapport du panel des experts des Nations Unies.
Concrètement, Kigali perd le bénéfice d’un fond évalué à 200.000 dollars américains pour l’exercice 2012, lequel devait être alloué au fonctionnement d’une académie militaire devant servir à la formation d’officiers. Selon le département d’Etat, cette aide va prendre la direction d’un autre pays. Par ailleurs, Washington se réserve le droit de prendre des mesures supplémentaires contre le Rwanda au cas où ce pays persisterait à entretenir l’insécurité en territoire congolais.

En principe, il s’agit là d’une appréciable victoire diplomatique pour la République Démocratique du Congo, dont les plaidoyers sur l’instrumentalisation, par le pays de Paul Kagame, des rébellions qui perturbent incessamment la paix dans sa partie Est, ont souvent fait flop, aussi bien dans les instances internationales que dans les capitales occidentales. Cette fois-ci est peut-être la bonne.
Encore faudra-t-il que Kinshasa prenne soin de capitaliser le changement de perception de la crise politico-militaire congolaise par Washington. Tout faux pas est désormais interdit pour la diplomatie congolaise. Pour ce faire, les décideurs politiques congolais et ceux qui parlent au nom de la RDCongo à l’extérieur devraient éviter de relancer le Rwanda à travers des initiatives malheureuses telle celle enregistrée dernièrement au Sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Addis-Abeba.
Il n’était pas normal que la délégation congolaise, qui était porteuse d’un message spécifique, à savoir obtenir la condamnation du Rwanda comme pays agresseur, ait avalisé, de commun accord avec son belliqueux voisin, le projet de mise en place d’une force neutre le long de la frontière commune. C’était une passe en or faite à Kagame pour « le but de l’égalisation », dans un « match » où il n’avait aucune chance de revenir au «score ».
Il y a aussi l’acceptation, par la délégation congolaise, de l’invitation de Yoweri Museveni, promoteur d’une rencontre, le mois prochain à Kampala, des Etats membres de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL). Ici aussi, on perd son latin en cherchant à connaître les dividendes que la RDCongo pourrait tirer d’un forum dont l’organisateur a publiquement pris position contre notre pays, en soutenant devant des émissaires du président Barack Obama, présents à Addis-Abeba, que la question de l’insécurité à l’Est de la RDC était congolo-congolaise, rejoignant étrangement l’argumentaire en vogue à Kigali.
A la lumière de l’évolution de l’attitude américaine dans la lecture des événements de l’Est du Congo démocratique, la diplomatie congolaise devrait revisiter, de fond en comble, sa manière de communiquer. Condamner formellement les autorités rwandaises dans les discours livrés aux Congolais puis donner l’impression de reculer sur les tribunes internationales et africaines a de quoi susciter des interrogations. Nos concitoyens veulent que les messages destinés aussi bien à la consommation intérieure qu’extérieure soient conformes à la défense des intérêts vitaux de la Nation, notamment de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.
Si la RDC parvient à surmonter la diplomatie de la contradiction aux Nations Unies, à l’Union Africaine, à la SADC, à la CIRGL et à l’Union Européenne, mais aussi à Washington, Londres, Paris, Bruxelles, Berlin, Moscou et Beijing … la voie sera largement ouverte à de nouvelles victoires diplomatiques contre le Rwanda. A l’inverse, Paul Kagame risque de renverser la vapeur au moment où l’on s’y attendra le moins.
Kimp
Ilunga
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Pour dire non à la balkanisation de la RD Congo Les évêques et les chrétiens catholiques dans la rue pour une marche populaire !
LUNDI, 23 JUILLET 2012 12:52


Abbé Santedi

Les évêques catholiques vont organiser le 1er août prochain une marche de protestation pour ” dénoncer la déstabilisation et la balkanisation du pays “. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo, l’abbé Santedi, au cours d’une conférence de presse, samedi dernier.


Il a en outre promis que les évêques catholiques vont faire un plaidoyer en faveur de la paix en RDC auprès des « acteurs nationaux et internationaux influents. Et ’ajouter que les évêques prévoient aussi d’organiser trois journées de prière “ pour la paix, l’unité et l’intégrité du territoire », du 30 juillet au 1er août, dans toutes les paroisses catholiques.

Les évêques projettent enfin d’organiser, dans les prochains jours, une visite pastorale dans les diocèses touchés par la guerre. L’appel des prélats catholiques s’inscrit dans la droite ligne de leur assemblée plénière du lundi 9 juillet au cours de laquelle ils avaient dénoncé un plan macabre de balkanisation et d’émiette de la RDC “, appelant le peuple congolais au sursaut populaire” pour sauver la patrie en danger “. Ci-dessous l’intégralité de ce communiqué.
Communiqué de la Cenco sur la situation de guerre dans le pays
Les évêques 1. Le Cardinal, les Archevêques et les Evêques membres de la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) réunis en Assemblée plénière à Kinshasa du 2 au 6 juillet 2012, expriment leur profonde consternation sur la guerre qui sévit encore dans le Nord et Sud Kivu et qui est l’illustration du plan de balkanisation maintes fois dénoncé dans leurs déclarations et messages antérieurs.
2. Ce plan est en exécution sous plusieurs formes. Sur le plan économique, par la présence de réseaux d’exploitation illégale des ressources naturelles et sur le plan politique, par une intensification de la présence inacceptable des milices et des groupes armés étrangers qui tuent, violent et pillent, entraînant le déplacement forcé des populations congolaises et une occupation irrégulière de notre territoire. Les Evêques expriment leur compassion aux populations sinistrées, victimes des affres de cette guerre injuste et injustifiable.
3. Attachés au plus haut point à l’unité de la nation congolaise toujours mise à mal par des guerres successives et des rébellions, les Evêques réaffirment l’unité et l’indivisibilité’ de la RD Congo dans ses frontières issues de la colonisation et reconnues par la communauté internationale le 30 juin 1960. Il doit être clair l’intégrité du territoire de la RD Congo n’est pas négociable.
4. Les Evêques stigmatisent énergiquement ce plan de balkanisation. Ils condamnent publiquement ses acteurs. Ils condamnent fermement la reprise de la guerre dans le Kivu. Ils affirment leur soutien aux sacrifices des soldats congolais et à la diplomatie pour défendre l’intégrité territoriale de la RD Congo.
5. Ils invitent les élus du peuple ainsi que le peuple congolais tout entier à un sursaut patriotique pour ne pas être complice de ce plan macabre d’émiettement et d’occupation de notre territoire national. Ils leur demandent de dénoncer toutes les stratégies visant l’affaiblissement de l’unité nationale, l’exploitation anarchique et illégale de nos ressources naturelles ainsi que tout ce qui vise à dresser les groupes ethniques ou les provinces les unes contre les autres. Les ressources naturelles du Congo appartiennent au peuple congolais et doivent d’abord servir à son développement et au bien-être de sa population.
6. La CENCO appelle instamment tous les Congolais vivant en RD Congo et ceux de la diaspora à se mobiliser pour faire échec à ce plan ennemi et destructeur. A cet effet, des actions seront menées concomitamment dans toutes les paroisses des diocèses de la RD Congo et dans les aumôneries des Congolais à l’étranger pour exprimer notre refus catégorique de ce plan et implorer la grâce de la paix.
7. La CENCO appelle les pays voisins à la RD Congo à cesser toute ingérence et toute agression et à privilégier la voix de la paix et la cohabitation pacifique pour permettre un développement durable dans la sous-région des Grands lacs.
8. Les Evêques tirent la sonnette d’alarme et ils lancent un vibrant appel aux Nations- Unies et à tous les pays épris de paix pour qu’ils mettent fin à la guerre et à ce plan de balkanisation en appliquant sans délai les décisions déjà prises. Qu’ils appuient franchement la RD Congo dans la sauvegarde de son unité nationale, en vue d’une paix véritable et durable.
LP
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RDC : recherche armée désespérément
Joseph Kabila(415) - FARDC(92) - Nord Kivu(67) - Sultani Makenga(19)

23/07/2012 à 15h:04 Par Philippe Perdrix

La retraite des militaires congolais face à l'avancée d'un nouveau mouvement rebelle dans le Nord-Kivu confirme encore une fois l'état préoccupant des forces de sécurité congolaises.
« Que la population reste tranquille, qu'elle fasse confiance à son armée. C'est la seule armée qu'elle a de toutes les façons. » Derrière cet appel au calme lancé le 10 juillet depuis Goma par Didier Etumba, le chef d'état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), il y a comme un aveu. En effet, les Congolais n'ont que cette armée. Et c'est loin d'être une assurance-vie. En moins de trois jours, du 6 au 8 juillet, une colonne rebelle composée au grand maximum de 2 000 hommes a bousculé 4 000 militaires déployés sur une étroite bande du Nord-Kivu frontalière de l'Ouganda et du Rwanda. Le mouvement du M23, créé et commandé par un colonel séditieux depuis début mai, Sultani Makenga, a conquis une demi-douzaine de localités avant de se replier sur Bunagana. Sans coup férir.
« Après la défaite de Bunagana, le seul endroit où il y a eu véritablement des combats, il y a eu l'abandon de Rutshuru, où l'armée a plié bagage », résume un haut fonctionnaire international chargé des questions de sécurité en RDC. Pourquoi ? « La combativité supposée des FARDC s'est évanouie dès que le M23 a musclé son jeu. L'histoire tourne en rond, c'est désespérant », lance Thierry Vircoulon, le directeur d'International Crisis Group (ICG) en Afrique centrale. Le moral, la discipline et l'équipement des troupes sont en cause. Encore une fois, certains soldats s'en sont pris aux populations. Mais la plus grosse lacune concerne le commandement.
Une intégration des ex-rebelles "imposée"
« Des unités valables, formées par la Belgique et l'Afrique du Sud, étaient sur le front. Mais la coordination a fait défaut. Les échelons intermédiaires ne sont pas à la hauteur », explique notre expert, qui pointe notamment l'insuffisance en moyens de communication. « Il est difficile de faire des merveilles avec seulement des puces pour téléphone portable ! » C'est le fruit de l'Histoire dans un pays qui se reconstruit péniblement depuis une dizaine d'années. Les derniers officiers sont sortis des écoles militaires il y a vingt ans. Et cela fait seulement deux ou trois ans que les programmes de formation ont repris.

L'intégration à marche forcée des anciens rebelles au sein de l'armée congolaise contribue à la démobiliser.

Autre aspect, et pas des moindres, le « brassage » à marche forcée des ex-rebelles depuis les accords de paix de Sun City, signés en 2002. La dernière intégration au sein des FARDC, début 2009, a concerné les 4 500 hommes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dirigés par Bosco Ntaganda après la mise sur la touche de Laurent Nkunda. Dans la foulée, Bosco Ntaganda est catapulté général, malgré un mandat d'arrêt lancé, en 2006, par la Cour pénale internationale (voir encadré ci-dessous). Trois ans plus tard, celui que l'on appelle Terminator a pris le maquis avec un carré de fidèles, qui pour certains ont rejoint Makenga. « Parmi ceux qui sont restés au sein de l'armée, un bon nombre compose une sorte de cinquième colonne renseignant le M23 », assure un diplomate européen en poste à Kinshasa. Un proche collaborateur du président Joseph Kabila ne dément pas : « La communauté internationale nous a imposé d'intégrer des mutins et des rebelles sans formation, cela a été un coup fatal. » De fait, les grades ont été généreusement distribués à d'ex-chefs de guerre dont la principale occupation a consisté à détourner les soldes versées à la troupe. Si on ajoute à cela les commandements parallèles court-­circuitant l'état-major de Kinshasa, les alliances nouées entre officiers dans les Kivus pour contrôler les mines de cassitérite..., c'est la chronique d'un désastre annoncé.
Quatorze ans de prison pour Lubanga
La Cour pénale internationale (CPI) a prononcé son premier verdict, le 10 juillet. L'ancien chef de l'Union des patriotes congolais (UPC), Thomas Lubanga, a été condamné à quatorze ans de prison pour enrôlement d'enfants-soldats en Ituri, entre 2002 et 2003. Cette condamnation est un nouveau signal envoyé au général mutin Bosco Ntaganda, qui a fait défection en avril dernier. Il était en Ituri avec Lubanga. La CPI a émis un mandat d'arrêt contre lui en 2006. Et après l'avoir protégé dans le cadre des accords de paix avec le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) en 2009, Kinshasa se dit déterminé à l'arrêter. Cette condamnation devrait également être méditée par le colonel Sultani Makenga, le chef du nouveau mouvement rebelle M23. Lui aussi était en Ituri, lui aussi a ensuite rejoint le CNDP avant d'intégrer les FARDC, en janvier 2009. Il était même le numéro deux des opérations militaires dans le Sud-Kivu. Les ex-chefs de guerre reconvertis en militaires en RDC ont un horizon moins dégagé..
« Seuls des pourparlers régionaux peuvent offrir une issue »
Même si le M23 a la « politesse » de ne pas vouloir prendre Goma, le rapport des forces sur le terrain lui est favorable. Il contrôle la zone frontalière avec le Rwanda, le parc de la Virunga, et dispose d'appuis dans les montagnes du Masisi. Entre les deux, la route de Goma. De quoi poser ses conditions : « Le retour des réfugiés congolais qui sont au Rwanda, une bonne démocratie, et nos grades militaires qui doivent être confirmés », a rappelé Makenga. Passons sur le deuxième point, qui relève de la posture, et sur le troisième, tout aussi improbable pour des mutins qui ont été radiés par le Conseil supérieur de la défense, présidé par Joseph Kabila. Mais le retour des réfugiés est un enjeu lourd. Selon les chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), ce sont 57 000 personnes qui doivent rentrer au pays. Leur région d'origine est le Masisi, mais leurs terres ont été récupérées par d'autres groupes communautaires, notamment les Hundes. « Seuls des pourparlers régionaux peuvent offrir une issue », résume notre diplomate, pour qui il ne fait aucun doute que le Rwanda a les moyens d'agir. Selon un groupe d'experts sur la RDC qui a remis ses conclusions au Conseil de sécurité de l'ONU, le 21 juin, le voisin a apporté une assistance au M23, en hommes et en armes. Depuis, Bruxelles, New York, Paris, Washington envoient des messages à Kigali. Le 11 juillet, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelait les présidents Kabila et Kagamé pour leur demander de « mettre fin à la crise ».
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http://www.lepotentielonline.com/78-pol ... mobilisent





Lutte contre la balkanisation de la RDC : les Congolais se mobilisent

Catégorie : Politique
Publié le lundi 23 juillet 2012 05:37

La lutte contre la balkanisation de la République démocratique du Congo devient une question nationale. La prise de conscience qui gagne du terrain au quotidien et l’appel à la mobilisation générale en est une illustration éloquente.



La République démocratique du Congo est parmi les pays africains qui regorgent de nombreuses ressources tant du sol que du sous-sol. C’est grâce à ses richesses qu’elle est appelée «scandale géologique».

Avec ses multiples richesses dont elle dispose, la RDC devrait être classée parmi les Etats développés de l’Afrique centrale. Ce n’est pas le cas, malheureusement.

Pire encore, les richesses de la RDC font l’objet d’une convoitise de la part de grandes puissances qui alimentent des conflits pour accéder illicitement aux minerais et autres ressources du pays. C’est ce qui explique les guerres à répétition enregistrées depuis des années dans les deux provinces du Kivu.

La raison cachée de tous ces conflits armés, c’est scruter des voies et moyens de morceler la partie Est de la RDC. Elaboré par des multinationales occidentales, ce plan a été démasqué par des compatriotes déterminés à faire échec aux ennemis du Congo. C’est pourquoi la lutte contre la balkanisation du pays intéresse, de nos jours, la quasi-totalité de la population congolaise. Illustration : des médias, des organisations de la Société civile en font leur cheval de bataille.

MISE EN GARDE

Le gouvernement n’est pas resté en marge de cette lutte qui est en train de prendre des dimensions nationales, compte tenu de la gravité du problème. Pour preuve, l’Exécutif congolais a lancé dernièrement, un appel à la mobilisation générale. Dans cet appel, il invite le peuple congolais à barrer la route à ceux qui cherchent à diviser la RDC comme on vient de le faire avec le Soudan.

Préoccupée par la situation de guerre qui sévit dans le Kivu, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a, dans un communiqué de presse publié à Kinshasa, déploré le plan consistant à balkaniser le Congo.

Dans ce communiqué, les évêques catholiques ont exprimé leur profonde consternation sur la guerre qui sévit encore dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu et qui est l'illustration du plan de balkanisation maintes fois dénoncé dans leurs déclarations et messages.

Attachés au plus haut point à l'unité de la nation congolaise les évêques ont, au cours d’un point de presse animé le samedi 21 juillet par le secrétaire général de la CENCO, réaffirmé l'unité et l'indivisibilité de la RDC dans ses frontières héritées de la colonisation et reconnues par la communauté internationale, le 30 juin 1960. /

Ils ont pris l’engagement de mener des actions concrètes pour traduire dans les faits, leur refus de balkanisation de la RDC.

Comme on peut le constater, ce refus n’est pas une lutte engagée contre un Etat, ni encore moins contre qui que ce soit mais plutôt une prise de conscience collective d’une population qui voit son pays menacé de morcellement par ceux qui le convoitent pour des raisons d’intérêts économiques.

La RDC est une et indivisible. Tout plan tendant à la diviser ne rencontrera pas l’assentiment des Congolais. Mobilisé derrière un seul idéal, le peuple congolais dit non à la balkanisation de son pays et met en garde quiconque chercherait à le diviser en passant par le truchement des conflits armés.
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http://afrique.kongotimes.info/rdc/just ... onale.html




RDC : L'holocauste Congolais oublié par la justice internationale ?
23/07/2012 14:39:00KongoTimes!

Femmes - A woman and her child burned to death in the Congo

L’holocauste congolais ne peut jamais espérer mieux car la justice internationale fonctionne a priori avec les dirigeants du pays où les crimes sont commis. Ce qui revient à dire que les dirigeants actuels de la RD Congo sont en partie les pyromanes de cette guerre. Et que dirons-nous de la Cour Pénal International qui opère avec une faiblesse budgétivore l’astreignant à mener ses propres enquêtes et en même temps étendre son action sur toute la région de Grands lacs. Donc le pouvoir fantoche de Kinshasa trouvera toujours de prétexte fallacieux de diligenter une enquête objective au risque de tomber dans son propre piège. C’est surtout au peuple congolais de mener tant bien que mal ce combat qui dure plus d’une décennie déjà, pour le rétablissement de la vérité aux âmes fauchées et aux mémoires blessées...

La vie en société a toujours été source de conflits. Tant au niveau individuel qu’au niveau interétatique c’est-à-dire dans la communauté internationale, si au moins elle-existe. Mais au-delà de cette considération, les hommes ses sont toujours efforcé de trouver un remède aux conflits. C’est pourquoi, le Droit intervient pour rétablir l’ordre dans les relations et les droits de chaque victime qui s’est senti leurrer par une tierce personne ou une administration; mais aussi pour protéger les intérêts des individus et de la société. En plus, le Droit revêt aussi un caractère universel, grâce à sa compétence de régler les litiges entre les Etats. Est-ce que les deux genres de justice sont-ils profitable au peuple africain, en général et congolais en particulier ?

Répondre à cette question, c’est crever l’abcès pour que certains observateurs de la scène politique congolaise demeurés dans le labyrinthe de l’illusion rationnelle, se meuvent afin que l’élimination systématique d’un peuple s’arrête.

Il est universellement connu que la justice internationale, si elle en a une, a un mode de fonctionnement spécifique car elle est à juste titre l’expression d’un rapport de force, d’intérêts économico-financières, géopolitiques et géostratégiques. En effet, il est aussi facile de constater le bémol que suscite la justice internationale concernant la géographie des mises en accusation car elle s’est occupée depuis sa création en 2002 de sept cas, tous ayant traits au pays africains (Rd Congo, République Centre Africain, Soudan, Côte d’Ivoire, Libye, Kenya, Ouganda). Alors pourquoi cette différence si particulière à une typologie d’un peuple ? L’artiste musicien ivoirien Alpha Blondy a trouvé des mots justes à cette interrogation : « les ennemis de l’Afrique ce sont les africains… ». En d’autres termes, la décadence de la solidarité africaine a atteint son paroxysme pour ponctuer le cynisme de l’homme africain à trahir sans état d’âme son frère.

Quant à la RD Congo, elle ne se déroge pas à cette réalité de rapports de forces de puissances occidentales en connivence avec leurs antennes de relais africains qui ruinent péremptoirement son espace vital au détriment des règles d’intangibilité des frontières. En même temps, le monde entier assiste à un holocauste sans précédent dans l’histoire moderne de l’humanité attisé par une guerre de basse intensité. Il s’agit donc à cet effet, de préciser que le conflit qui sévit dans la région des grands lacs, oppose l’Etat congolais à des acteurs non-étatiques. Depuis 1996, la Rd Congo a été agressée par une coalition militaire puissante savamment concoctée par Kigali et ses vassaux Ougandais et Burundais avec le concours conséquent des mercenaires somaliens et érythréens. Quoi dire alors de l’implication indirecte des dirigeants étatsuniens, londoniens, canadiens, français et belges qui brillent par leur mutisme interrogatif ?

L’holocauste congolais s’est illustré d’abord par le meurtre d’une figure emblématique de l’Eglise catholique du Congo, en la personne de l’archevêque de Bukavu, Monseigneur Christophe Munzihirwa. Il fut froidement assassiné sur la route par les militaires de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) alors qu’il se rendait paisiblement chez lui après une journée laborieuse dévouée à sauver des vies et à donner l’espoir à la population en détresse. Aujourd’hui les bourreaux de Mgr Munzihirwa ont successivement intégré FPR/AFDL/CNDP, FARDC et aujourd’hui M23. Cet assassinat constituait déjà le premier crime de guerre perpétré sur un prince de l’Eglise, bref un homme sans défense. C’est donc un acte prémédité, voulu, exécuté en connaissance de cause. N’est-ce pas là, le prélude de l’holocauste congolais qui s’en suivra avec les massacres à grande échelle des populations civiles congolaise et hutu rwandais ayant trouvé refuge sur le sol hospitalier congolais, à l’instar des massacres de Makobola, Tingi-Tingi, Mwenga, Kamanyola, Kasese, Kibumba, Kabatika, Mbandaka, Bas-Congo avec les adeptes de Bundu dia Kongo; sans oublier le débâcle de Mushake qui a vu les vaillants militaires congolais de souche tombèrent comme de pommes sur un pommier grâce à la clémence météorologique ? Cette réalité même de la violence révèle un dessein caché de l’anéantissement d’un peuple puisque ces massacres s’accommodent par le bombardement des civils, décapitations, exécutions sommaires, mutilations des organes génitaux à des fins occultistes, enterrements de personnes vivantes, viols systématiques, empoisonnement, etc… Le sang ne cesse de couler et on dénombre plusieurs méfaits, en l’occurrence : la mort, les veuves, les orphelins, des femmes mutilées, de divorce, de gémissements et de pleurs.

D’après les estimations récentes des organismes humanitaires et de droits de l’homme, on a atteint soit près de 7 millions des morts dans ce conflit. Et il n’y a aucun doute de souligner que la machine de l’extermination du peuple congolais est toujours en branle car les vampires du temps modernes s’abreuvent du sang congolais car disent-ils, il est pur et sert à la pratique ésotérique des lois secrètes de la nature. C’est dire que le peuple congolais est sacrifié à l’autel de la gouvernance occultiste des maîtres à penser avec la collaboration étroite de ses propres dirigeants.

Au final, l’holocauste congolais ne peut jamais espérer mieux car la justice internationale fonctionne a priori avec les dirigeants du pays où les crimes sont commis. Ce qui revient à dire que les dirigeants actuels de la RD Congo sont en partie les pyromanes de cette guerre. Et que dirons-nous de la Cour Pénal International qui opère avec une faiblesse budgétivore l’astreignant à mener ses propres enquêtes et en même temps étendre son action sur toute la région de Grands lacs. Donc le pouvoir fantoche de Kinshasa trouvera toujours de prétexte fallacieux de diligenter une enquête objective au risque de tomber dans son propre piège. C’est surtout au peuple congolais de mener tant bien que mal ce combat qui dure plus d’une décennie déjà, pour le rétablissement de la vérité aux âmes fauchées et aux mémoires blessées. Le peuple congolais souverain atteindra le pic de son effort qu’à une éventuelle libération de son pays de mains des lobbies maffieux car les crimes commis en RD Congo sont considérés comme imprescriptibles c'est-à-dire qu’ils pourront faire l’objet des poursuites judiciaires jusqu’à la fin de temps. C’est pour dire que la « justice sans la force est impuissante». Cette force apparaîtra par la détermination des congolais de refonder la République en mettant des institutions républicaines fortes qui étudieront les options permettant de juger les responsables de crimes qui sont tapis au sein de gouvernements congolais et rwandais.

Jean-Lucien NGUENI
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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7430




Washington suspend son aide militaire au Rwanda? Et alors?


"Les Congolais sont vite contents et vite déçus", aime ironiser un membre du microcosme politique kinois. A tort?

Samedi 21 juillet, une dépêche de l’associated press (AP), citant un communiqué du département d’Etat, annonçait que l’Administration américaine "retire sa promesse d’aide militaire au Rwanda" pour l’exercice 2006. Et ce suite aux accusations articulées notamment par les Nations Unies selon lesquelles des officiels rwandais apporteraient un soutien logistique aux mutins du "Mouvement du 23 mars" dans la province du Nord Kivu. Des accusations contestées par les dirigeants rwandais.

Selon ce communiqué, "les États-Unis ont été intensement engagés aux plus hauts niveaux pour exhorter le Rwanda à cesser et empêcher la démonstration d’un tel soutien, qui menace de mettre en péril la stabilité dans la région". Montant de l’aide : 200.000 $ US. L’hyperpuissance américaine découvre donc ce que la terre entière sait depuis près d’une décennie. A savoir, la menace que le très belliqueux Paul Kagame fait planer sur la paix et la sécurité internationale dans cette partie du continent.

Pourquoi l’Amérique se préoccupe-t-elle maintenant de la "stabilité" de la région des Grands lacs alors que les menées subversives du Rwanda dans les provinces du Kivu n’ont pas commencé avec les mutins du M23 en avril 2012 mais bien depuis l’année 1998? Quelle est la signification de ce "réveil tardif" des décideurs américains quand on sait que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton s’était rendue à Goma en 2009 et qu’un diplomate américain a même été détaché au Kivu? Duplicité? Est-ce une action pour se donner bonne conscience au moment où les organisations non gouvernementales et les Nations Unies donnent de la voix?

Inutile de dire que l’annonce de la suspension de cette aide a été accueillie avec "satisfaction" dans les milieux congolais de la diaspora. Des "analyses" ont fusé dans tout les sens. Certains "analystes" n’ont pas hésité de conclure que cette mesure sans précédent sonnait "le début de la fin" de l’homme fort de Kigali. Erreur.

L’Administration américaine a certes annulé son aide pour l’exercice en cours. Mais, elle n’a pas rompu sa coopération militaire avec le régime de Kagame. Une coopération qui a débuté en juillet 1994, dès le lendemain de la prise de Kigali par le Front patriotique rwandais. Les Congolais ont-ils, dès lors, de motif pour "festoyer"? Assurément pas.

S’il est vrai que la "symbolique" paraît "forte", il n’en demeure pas moins vrai que cette annonce est un pseudo-événement. Le Rwandais Paul Kagame et son ex-mentor ougandais Yoweri Museveni sont et restent, pour le moment du moins, les "meilleurs alliés" des Etats-Unis d’Amérique dans la région des Grands lacs. Et pour cause?

Depuis la nuit des temps, la diplomatie américaine - contrairement à la diplomatie zaïro-congolaise qui fait l’éloge de l’amitié dans les rapports entre Etats - n’a jamais eu qu’un seul but : la préservation des "intérêts vitaux" des USA. En 1960, le déploiement des forces onusiennes au Congo a commencé deux jours après le vote de la résolution ad hoc au Conseil de sécurité. Recevant le chef d’Etat zaïrois à la Maison Blanche, en juillet 1989, le président George H. Bush présentait ce dernier comme étant le "fidèle allié" des Etats-Unis d’Amérique en Afrique noire.

Pendant la Guerre froide, Mobutu était utile à la stratégie américaine d’endiguement du Bloc soviétique. Le président zaïrois a été, à ce titre, "utilisé" comme "passeur" de l’aide américaine destinée à l’Angolais Jonas Savimbi qui combattait le régime marxiste du MPLA. En 1990, assurant la présidence du Conseil de sécurité, le représentant du Zaïre aux Nations Unies - Bagbeni Adeito Nzengeya - a été instruit de s’aligner sur la position américaine contre l’Irak de Saddam Hussein.

Après la Guerre froide, l’intérêt de l’Amérique pour l’Afrique a évolué. la préservation de l’approvisionnement des Industries américaines en pétrole, gaz et minerais rares est devenue la nouvelle priorité. A cela, il faut ajouter la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et le prosélytisme islamique. Mieux, l’Amérique tourne la page de l’"aide" pour inaugurer le temps des "échanges commerciaux". Adieu le Congo-Zaïre malade du "mismanagement". Un Congo-Zaïre qui compte sur l’"aide" des "pays amis" au lieu d’assainir son environnement économique pour devenir un véritable partenaire dans le commerce mondial. L’ouganda et le Rwanda l’ont compris. L’ex-Zaïre leur sert de caverne d’Ali Baba. N’est-il pas étrange que l’instabilité politique qui secoue le Congo-Zaïre depuis bientôt une décennie n’ait jamais influé sur le cours mondial de métaux et minerai au niveau mondial?

L’Amérique a encore besoin de l’Ouganda et du Rwanda pour promouvoir ses intérêts vitaux en Afrique centrale et dans la Région des Grands lacs. La CIA a installé un grand centre d’écoute à Kampala pour "surveiller" le Soudan d’Omar Al Béchir qui entretient des relations exécrables avec le Soudan du Sud riche en pétrole. Les satrapes au pouvoir en Ouganda et au Rwanda jouent le rôle d"alliés majeurs". Les Congolais seraient mieux inspirés d’amorcer une auto-révolution culturelle. Il s’agit de rompre avec la culture de dépendance. Il s’agit de prendre le destin collectif en mains en lieu et place de passer le temps à contempler les faits et gestes des prétendus "pays amis" dans l’espoir d’obtenir le "salut". Le salut national sera l’oeuvre des Congolais ou ne le sera pas. L’Amérique a suspendu son aide militaire au Rwanda? Et alors?

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
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