La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Erka
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Erka »

Fourmi-Rouge: Manifestation à Ottawa contre la tenue de la francophonie en RDCongo le 27/07/2012
http://www.youtube.com/watch?v=DIQwXH12 ... ture=share
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Ilunga
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

Bukavu se mobilise contre les rebelles et met en garde l'ONU

Les manifestants se sont rendus jusqu'au quartier général de La Mission des Nations unies pour protester contre la mutinerie de rebelles regroupés au sein du Mouvement du 23 mars (le M23), qui sème le trouble au Nord-Kivu

http://www.youtube.com/watch?v=m6a-17Uh ... r_embedded
Ilunga
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

http://afrique.kongotimes.info/rdc/echo ... ender.html




Agression tutsi : Les Congolais doivent se defender
20/07/2012 11:29:00KongoTimes!

Joseph KABILA et Paul KAGAME, le 30 JUin 2012 a Kin

Les élans génocidaires qu’on prête à l’avance aux Congolais sont en réalité une arme de guerre. Accuser les Congolais d’inciter à la haine anti-tutsi pendant que cette haine est clairement semée dans les cœurs des Congolais par le dictateur Paul Kagamé et les autres tueurs tutsi de son entourage, c’est empêcher les Congolais de se defender et de prendre les mesures qui s’imposent face à une agression dont le moteur est essentiellement raciste. Les Congolais doivent prendre conscience de réalité et ne pas se laisser faire face à la technique de propagande de guerre que leur dictent les maîtres de « ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise ».

Pour la quatrième fois après l’AFDL, le RCD et le CNDP, le plus grand criminel de l’histoire encore en vie, le dictateur Paul Kagamé, vient de réunir des membres de son ethnie en un groupe armé, le M23, lancé à l’assaut du Congo dans un élan dicté par le seul appétit de domination au nom de l’idée qu’il se fait de son ethnie. Une fois de plus, tout se passe comme si le droit international avait évolué à un point tel qu’on peut se permettre de dire : «Heureux les peuples ayant subi un génocide médiatisé, car tout leur sera permis». En effet, pendant que d’innocents citoyens congolais d’autres ethnies sont massacrés ou jetés sur les chemins de l’errance, leur drame réel ne suscite aucune attention parmi les dirigeants nationaux et internationaux. Seul compte le drame éventuel qui pourrait s’abattre sur les Tutsi. Ainsi, le chef du M23 dénonce et condamne avec la dernière énergie les exactions sélectives qui seraient perpétrées dans la ville de Goma contre les Tutsi. Silencieux depuis le début des hostilités, le gouverneur de la province du Nord-Kivu est sorti de sa réserve seulement après avoir appris « avec beaucoup d’amertume » qu’il y aurait à Goma certains jeunes gens qui s’en prendraient aux Tutsi ; ce qui, pour lui, serait « un jeu auquel se livreraient les ennemis de la paix ». A Kinshasa, le plus grand Cheval de Troie rwandais, Joseph Kabila, qui semblait hiberner s’est soudainement réveillé non pas pour condamner l’invasion dont le pays est une fois de plus victime de la part de mêmes tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise, mais pour suspendre le directeur de la RTNC qui aura commis le péché de diffuser des scènes de mobilisation du parti au pouvoir au cours desquelles la nouvelle invasion tutsi aura été dénoncée et condamnée. Une semaine plus tôt, le flatteur récidiviste Mende Omalanga suspendait « jusqu’à nouvel ordre » un quotidien kinois pour le même crime. La haine des Tutsi gagne du terrain dans les cœurs des Congolais d’autres ethnies. Ceci est plus qu’une certitude. Mais à qui en incombe la responsabilité ?

Pour répondre à la question ci-dessus, il faut remonter à l’invasion de la dictature tutsi rwandaise de 1998, camouflée dans la tenue de rébellion du RCD. Pour les dirigeants et journalistes occidentaux, les choses étaient très claires. Une semaine après le début des hostilités, on lisait dans la presse belge que « la Belgique s’inquiétait de la dérive ethnique du conflit, et en particulier de la chasse aux Tutsi lancée à Kinshasa et dans d’autres villes » (La Dernière Heure, 8-9 août 1998). Se préoccupant de la sécurité de ses concitoyens vivant au Congo, Erik Derycke, le ministre belge des Affaires étrangères d’alors, soutenait que le danger qu’ils couraient était réel compte tenu de « l’élément d’ethnicité introduit dans le conflit par Kabila » (La Libre Belgique, 14 août 1998). Aussi lançait-il cet avertissement: « L’intimidation sur base ethnique contre les Tutsi doit cesser » (Le Courrier de l’Escaut, 8-9 août 1998). En perspective de la visite de Kabila à Bruxelles, du 25 au 26 août 1998, le même message fut martelé par ce ministère : « Nous n’acceptons pas, déclarait-on aux Affaires étrangères, de discours du type incitation à la haine raciale ou ethnique. C’est un point qui sera soulevé lors des entretiens avec Kabila » (Le Courrier de l’Escaut, 25 août 1998).

A peine deux jours après le déclenchement des hostilités, le journaliste belge Gérald Papy titrait: « Les Banyamulenge ou le spectre de l’extermination ». Pour lui, il ne faisait l’ombre d’aucun doute que « les nouveaux troubles que connaissait le Kivu apparaissaient comme une réplique au séisme génocidaire qu’avait connu le Rwanda en 1994 » (La Libre Belgique, 4 août 1998). Sa consœur Marie-France Cros avait une explication pour le moins curieuse. Les Tutsi congolais étaient «persuadés que le renvoi des soldats rwandais par le président Kabila allait donner le signal de leur extermination » (La Libre Belgique, 31 août 1998). Cette journaliste fut sans conteste la meilleure croisée contre le caractère ethnique de la guerre. Pour elle, « la progression de l’idéologie raciste anti-tutsi est née à la faveur de l’incapacité du régime Kabila à améliorer la situation » (La Libre Belgique, 26 août 1998) ; ce qui n’était qu’un mensonge monumental. Marie-France Cros ira jusqu’à introduire dans l’esprit des lecteurs l’idée de l’extermination des Tutsi non seulement par le pouvoir congolais, mais également dans tous les Etats de la région: « Y a-t-il un rempart contre le génocide des Tutsi ? » (La Libre Belgique, 4 septembre 1998). Pour accréditer ses affabulations, elle interrogea les manuels de droit international pour « rappeler aux autorités de Kinshasa » ce que signifiait le terme génocide (La Libre Belgique, 11 septembre 1998).

Dans tous les médias du « monde libre », des espaces considérables furent réservés à des ragots sans le moindre commencement de preuve. « Pour le général Kagamé », écrivait Laurent Bijard, le renvoi des soldats rwandais, qu’il présentait à tort comme une éviction, « ne pouvait qu’annoncer une menace pour la minorité banyamulenge congolaise » (Le Nouvel Observateur, 3-9 septembre 1998). Stephen Smith informait les lecteurs que « le Rwanda accusait le président Kabila d’un projet génocidaire pour exterminer tous ceux qu’il tenait pour des Tutsi » (Libération, 28 août 1998). On pouvait encore lire : « Kabila prépare un génocide comme celui au Rwanda en 1994, a déclaré le chef de la diplomatie rwandaise, Anastase Gasana » (Libération, 17 septembre 1998) ; « si Kabila persiste dans son initiative de décimer tous ceux qu’il qualifie de Tutsi, de Rwandais, nous allons intervenir » (Le Courrier de l’Escaut, 23-24 août 1998).

La reconnaissance et la médiatisation du seul génocide de 1994 contre les Tutsi sont une véritable aubaine pour la dictature tutsi rwandaise. Au Rwanda, où le pouvoir FPR reconnaît lui-même que l’accusation de participation au génocide est utilisée dans des buts politiques et des règlements de comptes (La Libre Belgique, 11 juin 1999), l’Occident semble avoir investi l’hégémonie tutsi pour l’éternité. « Malgré leurs déclarations sur la démocratie, écrivait Pierre Prier, les dirigeants hutu savent bien qu’en reprenant le pouvoir, ils fourniraient le cadre à une véritable solution finale » (Le Figaro, 26 août 1998). Colette Braeckman, la journaliste belge qu’on ne présente plus aux Congolais, partageait la même conviction : « La mise en déroute du régime actuel de Kigali ne pourra être que la poursuite, sinon la fin du génocide entamé en 1994 » (Le Soir, 16 septembre 1998). Pourquoi ces deux experts des questions africaines restaient-ils silencieux sur le rôle du régime FPR dans cette tragédie ? Pourquoi ne reconnaissaient-ils pas les génocides perpétrés contre les Hutu ? Pourquoi n’en tiraient-ils pas le même enseignement ? Pourquoi ne dénonçaient-ils pas l’obstacle majeur à la paix dans la « région » des Grands Lacs, à savoir l’appétit de domination des élites d’un sous-groupe racial minoritaire au Rwanda, hier décriée dans le cas du groupe racial blanc en Afrique du Sud ?

Les dividendes du génocide des Tutsi en 1994 se récoltent davantage dans les conflits récurrents au Congo où ce crime, totalement étranger aux Congolais, a servi et continue de servir de ferment à la volonté des Etats-Unis de faire imploser le Congo à travers le rêve expansionniste et hégémonique d’une certaine élite tutsi. Que les Tutsi au pouvoir à Kigali se servent de l’existence des Tutsi congolais pour agresser le Congo et masquer leur guerre d’invasion en rébellion, le conflit est clairement ethnique dans sa conception et dans son exécution. Dès lors, la haine anti-tutsi ne peut être envisagée que comme un aboutissement logique de l’agression tutsi, celle-ci étant elle-même le résultat de l’idéologie raciste que les colonisateurs belges avaient inculquée aux Tutsi. Mais le mensonge et l’hypocrisie étant de grandes valeurs dans la culture politique occidentale, cette vérité doit être absolument couverte par un écran de fumée présentant les Congolais d’autres ethnies, victimes de l’idéologie raciste tutsi, comme les responsables de la haine anti-tutsi.

Les élans génocidaires qu’on prête à l’avance aux Congolais sont en réalité une arme de guerre. Accuser les Congolais d’inciter à la haine anti-tutsi pendant que cette haine est clairement semée dans les cœurs des Congolais par le dictateur Paul Kagamé et les autres tueurs tutsi de son entourage, c’est empêcher les Congolais de se defender et de prendre les mesures qui s’imposent face à une agression dont le moteur est essentiellement raciste. Les Congolais doivent prendre conscience de réalité et ne pas se laisser faire face à la technique de propagande de guerre que leur dictent les maîtres de « ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise ». Pour défendre son pays contre l’agression japonaise pendant la seconde guerre mondiale, par exemple, le Président Franklin Delano Roosevelt signa, le 19 février 1942, l’ordre exécutif n° 9066 qui aboutit à la création des centres dits de relocation dans lesquels furent enfermés 120.000 Américains d’origine japonaise et immigrés japonais qui pouvaient combattre les Etats-Unis de l’intérieur. A cet égard, confronté à une agression tutsi, il est irresponsable pour le Congo d’être dirigé par un Tutsi d’origine rwandaise devenu congolais par adoption. Il est également irresponsable pour le Congo que les Tutsi de l’AFDL, du RDC et du CNDP, congolais et infiltrés rwandais partageant la même idéologie raciste que le M23 et le chef de bande Paul Kagamé, continuent tranquillement d’occuper des postes à responsabilité dans l’appareil de l’Etat. Souligner cela n’équivaut nullement à inciter à la haine anti-tutsi. Paul Kagamé et tous les autres « tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise » font déjà si bien ce travail qu’il ne serait pas nécessaire d’appuyer leurs efforts. C’est plutôt rester vigilant et défendre la nation agressée pour l’énième fois pour la même raison raciste.

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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7423




Heureux les peuples ayant subi un génocide médiatisé



Le potentat rwandais Paul Kagame. Photo d’archives

Pour la quatrième fois après l’AFDL, le RCD et le CNDP, le plus grand criminel de l’histoire encore en vie, le dictateur Paul Kagamé, vient de réunir des membres de son ethnie en un groupe armé, le M23, lancé à l’assaut du Congo dans un élan dicté par le seul appétit de domination au nom de l’idée qu’il se fait de son ethnie. Une fois de plus, tout se passe comme si le droit international avait évolué à un point tel qu’on peut se permettre de dire : «Heureux les peuples ayant subi un génocide médiatisé, car tout leur sera permis». En effet, pendant que d’innocents citoyens congolais d’autres ethnies sont massacrés ou jetés sur les chemins de l’errance, leur drame réel ne suscite aucune attention parmi les dirigeants nationaux et internationaux. Seul compte le drame éventuel qui pourrait s’abattre sur les Tutsi. Ainsi, le chef du M23 dénonce et condamne avec la dernière énergie les exactions sélectives qui seraient perpétrées dans la ville de Goma contre les Tutsi. Silencieux depuis le début des hostilités, le gouverneur de la province du Nord-Kivu est sorti de sa réserve seulement après avoir appris « avec beaucoup d’amertume » qu’il y aurait à Goma certains jeunes gens qui s’en prendraient aux Tutsi ; ce qui, pour lui, serait « un jeu auquel se livreraient les ennemis de la paix ». A Kinshasa, le plus grand Cheval de Troie rwandais, Joseph Kabila, qui semblait hiberner s’est soudainement réveillé non pas pour condamner l’invasion dont le pays est une fois de plus victime de la part de mêmes tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise, mais pour suspendre le directeur de la RTNC qui aura commis le péché de diffuser des scènes de mobilisation du parti au pouvoir au cours desquelles la nouvelle invasion tutsi aura été dénoncée et condamnée. Une semaine plus tôt, le flatteur récidiviste Mende Omalanga suspendait « jusqu’à nouvel ordre » un quotidien kinois pour le même crime. La haine des Tutsi gagne du terrain dans les cœurs des Congolais d’autres ethnies. Ceci est plus qu’une certitude. Mais à qui en incombe la responsabilité ?

Pour répondre à la question ci-dessus, il faut remonter à l’invasion de la dictature tutsi rwandaise de 1998, camouflée dans la tenue de rébellion du RCD. Pour les dirigeants et journalistes occidentaux, les choses étaient très claires. Une semaine après le début des hostilités, on lisait dans la presse belge que « la Belgique s’inquiétait de la dérive ethnique du conflit, et en particulier de la chasse aux Tutsi lancée à Kinshasa et dans d’autres villes » (La Dernière Heure, 8-9 août 1998). Se préoccupant de la sécurité de ses concitoyens vivant au Congo, Erik Derycke, le ministre belge des Affaires étrangères d’alors, soutenait que le danger qu’ils couraient était réel compte tenu de « l’élément d’ethnicité introduit dans le conflit par Kabila » (La Libre Belgique, 14 août 1998). Aussi lançait-il cet avertissement: « L’intimidation sur base ethnique contre les Tutsi doit cesser » (Le Courrier de l’Escaut, 8-9 août 1998). En perspective de la visite de Kabila à Bruxelles, du 25 au 26 août 1998, le même message fut martelé par ce ministère : « Nous n’acceptons pas, déclarait-on aux Affaires étrangères, de discours du type incitation à la haine raciale ou ethnique. C’est un point qui sera soulevé lors des entretiens avec Kabila » (Le Courrier de l’Escaut, 25 août 1998).
A peine deux jours après le déclenchement des hostilités, le journaliste belge Gérald Papy titrait: « Les Banyamulenge ou le spectre de l’extermination ». Pour lui, il ne faisait l’ombre d’aucun doute que « les nouveaux troubles que connaissait le Kivu apparaissaient comme une réplique au séisme génocidaire qu’avait connu le Rwanda en 1994 » (La Libre Belgique, 4 août 1998). Sa consœur Marie-France Cros avait une explication pour le moins curieuse. Les Tutsi congolais étaient
«persuadés que le renvoi des soldats rwandais par le président Kabila allait donner le signal de leur extermination » (La Libre Belgique, 31 août 1998). Cette journaliste fut sans conteste la meilleure croisée contre le caractère ethnique de la guerre. Pour elle, « la progression de l’idéologie raciste anti-tutsi est née à la faveur de l’incapacité du régime Kabila à améliorer la situation » (La Libre Belgique, 26 août 1998) ; ce qui n’était qu’un mensonge monumental. Marie-France Cros ira jusqu’à introduire dans l’esprit des lecteurs l’idée de l’extermination des Tutsi non seulement par le pouvoir congolais, mais également dans tous les Etats de la région: « Y a-t-il un rempart contre le génocide des Tutsi ? » (La Libre Belgique, 4 septembre 1998). Pour accréditer ses affabulations, elle interrogea les manuels de droit international pour « rappeler aux autorités de Kinshasa » ce que signifiait le terme génocide (La Libre Belgique, 11 septembre 1998).

Dans tous les médias du « monde libre », des espaces considérables furent réservés à des ragots sans le moindre commencement de preuve. « Pour le général Kagamé », écrivait Laurent Bijard, le renvoi des soldats rwandais, qu’il présentait à tort comme une éviction, « ne pouvait qu’annoncer une menace pour la minorité banyamulenge congolaise » (Le Nouvel Observateur, 3-9 septembre 1998). Stephen Smith informait les lecteurs que « le Rwanda accusait le président Kabila d’un projet génocidaire pour exterminer tous ceux qu’il tenait pour des Tutsi » (Libération, 28 août 1998). On pouvait encore lire : « Kabila prépare un génocide comme celui au Rwanda en 1994, a déclaré le chef de la diplomatie rwandaise, Anastase Gasana » (Libération, 17 septembre 1998) ; « si Kabila persiste dans son initiative de décimer tous ceux qu’il qualifie de Tutsi, de Rwandais, nous allons intervenir » (Le Courrier de l’Escaut, 23-24 août 1998).

La reconnaissance et la médiatisation du seul génocide de 1994 contre les Tutsi sont une véritable aubaine pour la dictature tutsi rwandaise. Au Rwanda, où le pouvoir FPR reconnaît lui-même que l’accusation de participation au génocide est utilisée dans des buts politiques et des règlements de comptes (La Libre Belgique, 11 juin 1999), l’Occident semble avoir investi l’hégémonie tutsi pour l’éternité. « Malgré leurs déclarations sur la démocratie, écrivait Pierre Prier, les dirigeants hutu savent bien qu’en reprenant le pouvoir, ils fourniraient le cadre à une véritable solution finale » (Le Figaro, 26 août 1998). Colette Braeckman, la journaliste belge qu’on ne présente plus aux Congolais, partageait la même conviction : « La mise en déroute du régime actuel de Kigali ne pourra être que la poursuite, sinon la fin du génocide entamé en 1994 » (Le Soir, 16 septembre 1998). Pourquoi ces deux experts des questions africaines restaient-ils silencieux sur le rôle du régime FPR dans cette tragédie ? Pourquoi ne reconnaissaient-ils pas les génocides perpétrés contre les Hutu ? Pourquoi n’en tiraient-ils pas le même enseignement ? Pourquoi ne dénonçaient-ils pas l’obstacle majeur à la paix dans la « région » des Grands Lacs, à savoir l’appétit de domination des élites d’un sous-groupe racial minoritaire au Rwanda, hier décriée dans le cas du groupe racial blanc en Afrique du Sud ?

Les dividendes du génocide des Tutsi en 1994 se récoltent davantage dans les conflits récurrents au Congo où ce crime, totalement étranger aux Congolais, a servi et continue de servir de ferment à la volonté des Etats-Unis de faire imploser le Congo à travers le rêve expansionniste et hégémonique d’une certaine élite tutsi. Que les Tutsi au pouvoir à Kigali se servent de l’existence des Tutsi congolais pour agresser le Congo et masquer leur guerre d’invasion en rébellion, le conflit est clairement ethnique dans sa conception et dans son exécution. Dès lors, la haine anti-tutsi ne peut être envisagée que comme un aboutissement logique de l’agression tutsi, celle-ci étant elle-même le résultat de l’idéologie raciste que les colonisateurs belges avaient inculquée aux Tutsi. Mais le mensonge et l’hypocrisie étant de grandes valeurs dans la culture politique occidentale, cette vérité doit être absolument couverte par un écran de fumée présentant les Congolais d’autres ethnies, victimes de l’idéologie raciste tutsi, comme les responsables de la haine anti-tutsi.

Les élans génocidaires qu’on prête à l’avance aux Congolais sont en réalité une arme de guerre. Accuser les Congolais d’inciter à la haine anti-tutsi pendant que cette haine est clairement semée dans les cœurs des Congolais par le dictateur Paul Kagamé et les autres tueurs tutsi de son entourage, c’est empêcher les Congolais de se defender et de prendre les mesures qui s’imposent face à une agression dont le moteur est essentiellement raciste. Les Congolais doivent prendre conscience de réalité et ne pas se laisser faire face à la technique de propagande de guerre que leur dictent les maîtres de « ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise ». Pour défendre son pays contre l’agression japonaise pendant la seconde guerre mondiale, par exemple, le Président Franklin Delano Roosevelt signa, le 19 février 1942, l’ordre exécutif n° 9066 qui aboutit à la création des centres dits de relocation dans lesquels furent enfermés 120.000 Américains d’origine japonaise et immigrés japonais qui pouvaient combattre les Etats-Unis de l’intérieur. A cet égard, confronté à une agression tutsi, il est irresponsable pour le Congo d’être dirigé par un Tutsi d’origine rwandaise devenu congolais par adoption. Il est également irresponsable pour le Congo que les Tutsi de l’AFDL, du RDC et du CNDP, congolais et infiltrés rwandais partageant la même idéologie raciste que le M23 et le chef de bande Paul Kagamé, continuent tranquillement d’occuper des postes à responsabilité dans l’appareil de l’Etat. Souligner cela n’équivaut nullement à inciter à la haine anti-tutsi. Paul Kagamé et tous les autres « tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise » font déjà si bien ce travail qu’il ne serait pas nécessaire d’appuyer leurs efforts. C’est plutôt rester vigilant et défendre la nation agressée pour l’énième fois pour la même raison raciste.

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http://www.lepotentiel.com/afficher_art ... ion=100170





S’insurgeant contre le projet de Balkanisation du Congo

Les élus du Nord-Kivu dénoncent Kigali
Par Le Potentiel

Les élus du Nord-Kivu, lèvent le ton, décèlent les causes du piétinement du commandement opérationnel et font des révélations. Un flou enveloppe la gestion de la logistique et des fonds destinés aux brigades au front. Quant à la force internationale neutre, elle ne serait pas la bienvenue, l’histoire récente servant de jurisprudence. Le drame de l’Est, lequel plonge le pays dans le choc et l’humiliation, porte la signature de Kigali.

Lue par le doyen Konde Vila Kikanda, la déclaration des députés du Nord-Kivu lève plusieurs coins de voile sur la situation militaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les causes des contre-performances et des défections enregistrées tout comme la situation humanitaire sont révélées avec précision. En contact avec les populations soumises à des affres de la guerre, les élus de la province du Nord-Kivu «constatent que la situation sécuritaire actuelle au Nord-Kivu est préoccupante, critique et dramatique, surtout après la prise des localités de Jomba et Bunagana ainsi que des cités de Rutshuru, Kiwanja et Rumagabo par des rebelles du M23». Et d’ajouter : «A ce jour, l’espace sous opérations militaires est aussi grand que le Rwanda».

Sans ambages, ils affirment : «Les rebelles du M23 bénéficient clairement de l’appui du Rwanda et probablement d’autres pays voisins qui n’ont exprimé aucune alerte à l’entrée du M23 à Bunagana.» Le plus dramatique sur le terrain des opérations est également mis à la disposition du public : «Les militaires des FARDC ont manqué de renforts nécessaires à Bunagana avant que cette localité important poste douanier à la frontière avec l’Uganda ne passe entre les mains du M23.»

Les révélations que font les députés du Nord-Kivu montrent que la situation va de mal en pis : «Walikale et Ndjingala sont passée entre les mains de Raiha Mutomboki, faute de moyens humains et logistiques nécessaires.» Ils notent que «des défections dans les rangs des FARDC ont précédé cette dégradation de la situation sécuritaire ». Selon eux, le gouvernement devait prendre davantage des mesures préventives pour éviter pareilles situations à l’avenir, soutenant que « plusieurs officiers ont rejoint et continuent à rejoindre les rangs du M23.»

Cette évolution en dents de scie au front poussent les élus du Nord-Kivu à déplorer «une gestion insuffisante financière et humaine de brigades sur le terrain et particulièrement celles engagées dans les opérations militaires en cours à l’Est de la République démocratique du Congo.» Ils déplorent aussi des actes isolés d’indiscipline : «Certains militaires des FARDC commencent eux-mêmes à exiger à la population la contribution de 1$ proposée, il y a quelques jours, par la société civile du Nord-Kivu comme effort de guerre volontaire notamment pour renforcer la ration des militaires.»

Quant aux agents causaux de cette insécurité, les élus les égrènent : «Plusieurs groupes armés tant étrangers que locaux écument actuellement la province du Nord-Kivu et sèment la désolation dans la population ; tel est le cas des FDLR dans les territoires de Walikale, Masisi, Lubero et Rusthuru ; des ADF/Nalu dans le territoire de Beni ; des Mai-Mai de Kakule Sikuli alias La Fontaine dans les territoires de Lubero et Beni, du M23, des Mai-Mai PCLS de Janvier Karani, des Mai-Mai NDC de Ntabo Ntaberi Sheka, des Mai-Mai FDC, des Mai-Mai Raiha Mutomboki.»

A noter que depuis un temps, les FDLR sont revenus actifs sur le terrain : «Les FDLR toujours actifs dans le territoire de Walikale ont lancé ces derniers jours des attaques sur les populations civiles habitant les localités occupées par les Mai-Mai Sheka. L’on signale plusieurs morts dans les villages de Misau, Munjuli et Kasumba dans le territoire de Walikale.»

Forte opposition à la force internationale neutre

L’envoi d’une force internationale neutre aux frontières RDC-Rwanda n’enchante pas les élus du Nord-Kivu. D’expérience, estiment-ils, la mise en place des opérations militaires de cette envergure ne se fait pas toujours de manière aisée. Il se pose des difficultés de mise en place. L’éradication du M23, des FDLR ainsi que de toutes les forces négatives opérant dans cette partie du pays visée par la mise en service de cette force neutre risque de n’être que poursuite du vent.

Ils en font mention dans leur document : «L’expérience de gestion des conflits en Afrique démontre que la constitution d’une force neutre ou pas, se butte généralement, si pas toujours, aux problèmes de définition juridique du mandat, de mobilisation des hommes et des moyens aussi bien financiers que logistiques, au point que le temps de mise en place d’une telle force ne sera pas compatible à l’urgence et à la gravité que requiert la situation.»

Il est vrai que l’organisation continentale ne dispose pas de moyens financiers et logistiques suffisants pour concurrencer des forces telles que la Monusco. Sa capacité opérationnelle est limitée. Elle est sujette à caution au regard des réalités vécues sur d’autres champs des conflits. Raison pour laquelle les signataires de la déclaration relèvent que «Cette force neutre viendrait se superposer ou opérer sur le même espace opérationnel que la Monusco, alors que la taille gigantesque et le budget colossal de cette dernière, pour des résultats mitigés, continuent à susciter des interrogations au sein de nos populations sur sa neutralité et son efficacité.»

N’ont-ils pas raison de se montrer septiques ? La composition et le commandement de cette force constituent à eux-seuls des sujets de préoccupation. Les combattants des pays voisins de la RDC ont régulièrement opéré à l’intérieur des frontières congolaises sans toutefois mettre un terme aux forces négatives de la sous-région. De quoi dire que le vieux démon de l’exploitation illégale des ressources ne cessera pas de si tôt de prendre pas le dessus sur toutes les incitatives de paix ?

L’autre point d’achoppement c’est le choix de Kampala pour discuter des modalités de déploiement de cette force. Le passé récent est douloureux pour les populations. «Le choix de Kampala, pour y discuter la constitution et la neutralité d’une force à déployer à l’Est de la RDC suscite d’interrogations dans le chef des populations du Nord-Kivu compte tenu de l’histoire récente marquée par l’agression de 1998 condamnée par ailleurs par la Cour internationale de justice.», indiquent les élus du Nord-Kivu.

Avec le doute qui s’installe et l’accueil, plutôt froid réservé à la mise en place de cette force neutre, il y a lieu de ne pas accorder une longue vie à cette opération dont l’efficacité est une gageure. Les élus du Nord-Kivu en ont la certitude.
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http://www.lepotentiel.com/afficher_art ... cle=125002





Le M23 contrôle un espace à la taille du Rwanda
Par Le Potentiel

Les élus du Nord-Kivu, lèvent le ton, décèlent les causes du piétinement du commandement opérationnel et font des révélations. Un flou enveloppe la gestion de la logistique et des fonds destinés aux brigades au front. Quant à la force internationale neutre, elle ne serait pas la bienvenue, l’histoire récente servant de jurisprudence. Le drame de l’Est, concluent-ils, c’est ce positionnement du M23 qui contrôle jusqu’à ce jour un espace dont la taille est équivalente au territoire rwandais.

Lue par le doyen Konde Vila Kikanda, la déclaration des députés du Nord-Kivu lève plusieurs coins de voile sur la situation militaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Les causes des contre-performances et des défections enregistrées tout comme la situation humanitaire sont révélées avec précision.

En contact permanent avec les populations soumises aux affres de la guerre, les élus de la province du Nord-Kivu «constatent que la situation sécuritaire actuelle au Nord-Kivu est préoccupante, critique et dramatique, surtout après la prise des localités de Jomba et Bunagana ainsi que des cités de Rutshuru, Kiwanja et Rumagabo par des rebelles du M23».

Et, cerise sur le gâteau : «A ce jour, l’espace sous opérations militaires est aussi grand que le Rwanda». Révélation choquante qui atteste que le projet de balkanisation du Congo est bel et bien en marche et que ses initiateurs ne veulent pas lâcher prise. La marche du M23 est, on n’en peut plus douter, une humiliation de la RDC qui porte la signature du Rwanda. Et derrière ce pays, toutes les multinationales qui semblent déterminées à garder la mainmise sur les ressources naturelles de la RDC.

Il est évident que les lignes se dessinent peu à peu, mieux elles se détachent comme de la craie blanche sur un tableau noir. Dans les jours qui viennent, il n’est pas surprenant que Kinshasa soit obligé d’accepter le M23 comme interlocuteur et de négocier avec lui. Cela parce que ce mouvement rebelle aura réussi à se positionner confortablement sur le terrain. Alors que, il n’a jamais été fait pareille obligation à Kigali concernant les FDLR.

Les révélations que font les députés du Nord-Kivu montrent que la situation va de mal en pis : «Walikale et Ndjingala sont passées entre les mains de Raiha Mutomboki, faute de moyens humains et logistiques nécessaires». Ils notent que «des défections dans les rangs des FARDC ont précédé cette dégradation de la situation sécuritaire». Selon eux, le gouvernement devait prendre davantage des mesures préventives pour éviter pareilles situations à l’avenir, soutenant que «plusieurs officiers ont rejoint et continuent à rejoindre les rangs du M23».

Sans ambages, ces derniers affirment : «Les rebelles du M23 bénéficient clairement de l’appui du Rwanda et probablement d’autres pays voisins qui n’ont exprimé aucune alerte à l’entrée du M23 à Bunagana». De révélation en révélation, le public est informé de ce qui se trame sur le terrain des opérations : «Les militaires des FARDC ont manqué de renforts nécessaires à Bunagana avant que cette localité, important poste douanier à la frontière avec l’Uganda, ne passe entre les mains du M23».

Cette évolution en dents de scie au front poussent les élus du Nord-Kivu à déplorer «une gestion insuffisante financière et humaine de brigades sur le terrain et particulièrement celles engagées dans les opérations militaires en cours à l’Est de la République démocratique du Congo».

Quant aux agents causaux de cette insécurité, les élus les égrènent : «Plusieurs groupes armés tant étrangers que locaux écument actuellement la province du Nord-Kivu et sèment la désolation dans la population ; tel est le cas des FDLR dans les territoires de Walikale, Masisi, Lubero et Rusthuru ; des ADF/Nalu dans le territoire de Beni ; des Maï-Maï de Kakule Sikuli alias La Fontaine dans les territoires de Lubero et Beni, du M23, des Maï-Maï PCLS de Janvier Karani, des Maï-Maï NDC de Ntabo Ntaberi Sheka, des Maï-Maï FDC, des Maï-Maï Raiha Mutomboki».

FORTE OPPOSITION A LA FORCE INTERNATIONALE NEUTRE

L’envoi d’une force internationale neutre aux frontières RDC-Rwanda n’enchante pas les élus du Nord-Kivu. D’expérience, estiment-ils, la mise en place des opérations militaires de cette envergure ne se fait pas toujours de manière aisée. Il se pose des difficultés de mise en place. L’éradication du M23, des FDLR ainsi que de toutes les forces négatives opérant dans cette partie du pays visée par la mise en service de cette force neutre risque de n’être que poursuite du vent.

Ils en font mention dans leur document : «L’expérience de gestion des conflits en Afrique démontre que la constitution d’une force neutre ou pas, se butte généralement, si pas toujours, aux problèmes de définition juridique du mandat, de mobilisation des hommes et des moyens aussi bien financiers que logistiques, au point que le temps de mise en place d’une telle force ne sera pas compatible à l’urgence et à la gravité que requiert la situation».

L’exemple de la Monusco est illustratif de l’inefficacité des forces internationales. Alors qu’elle ne cesse de chanter à tout vent qu’elle a pour mission de protection des civils, le porte-parole militaire ai de la Monusco a mis à nu l’inutilité de sa mission en RDC. Au cours du point de presse hebdomadaire de mercredi 18 juillet 2012, le commandant DeLacoste a déclaré, en réponse à la préoccupation des chevaliers de la plume sur la progression du M23 sur le terrain : «La protection des localités ne revient pas à la Monusco. Elle relève des FARDC». Il s’est évertué à vouloir faire admettre qu’il existerait une différence entre la protection des populations civiles et celle des localités.

Or, notre expert onusien semble oublier que la Monusco a empêché le M23 de rentrer dans la ville de Goma. Et là encore, il s’est perdu dans des circonlocutions qui ne peuvent convaincre que des naïfs ou des incrédules. Prophète militaire, DeLacoste a balancé sa vision : «Notre mission est de protéger des populations civiles. Le combat à Goma aura plus de sérieuses répercussions que dans des localités. Voilà nous protégeons». Point barre. De qui se moque-t-on ?

La Monusco voudrait faire avaler à l’opinion congolaise que seule la ville de Goma serait habitée par des populations civiles dignes d’être protégées et en revanche, toutes les localités du Nord-Kivu ne seraient que des forêts et des savanes qui ne méritent pas l’attention de la force onusienne. Tout est clair désormais et nous prenons acte.

Pour revenir à la déclaration des députés du Nord-Kivu, il en ressort que l’UA ne dispose pas de moyens financiers et logistiques suffisants pour concurrencer des forces telles que la Monusco. Sa capacité opérationnelle est limitée. Elle est sujette à caution au regard des réalités vécues sur d’autres champs des conflits. Ces relèvent que «Cette force neutre viendrait se superposer ou opérer sur le même espace opérationnel que la Monusco, alors que la taille gigantesque et le budget colossal de cette dernière, pour des résultats mitigés, continuent à susciter des interrogations au sein de nos populations sur sa neutralité et son efficacité».

N’ont-ils pas raison de se montrer septiques ? La composition et le commandement de cette force constituent, à eux seuls, des sujets de préoccupation. Les combattants des pays voisins de la RDC ont régulièrement opéré à l’intérieur des frontières congolaises sans toutefois mettre un terme aux forces négatives de la sous-région. De quoi dire que le vieux démon de l’exploitation illégale des ressources ne cessera pas de si tôt de prendre le dessus sur toutes les initiatives de paix.

L’autre point d’achoppement c’est le choix de Kampala pour discuter des modalités de déploiement de cette force. Le passé récent est douloureux pour les populations. «Le choix de Kampala, pour y discuter la constitution et la neutralité d’une force à déployer à l’Est de la RDC suscite d’interrogations dans le chef des populations du Nord-Kivu compte tenu de l’histoire récente marquée par l’agression de 1998 condamnée par ailleurs par la Cour internationale de justice», indiquent les élus du Nord-Kivu.

Avec le doute qui s’installe et l’accueil, plutôt froid réservé à la mise en place de cette force neutre, il y a lieu de ne pas accorder une longue vie à cette opération dont l’efficacité est une gageure. Les élus du Nord-Kivu en ont la certitude.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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http://www.lepotentiel.com/afficher_art ... ion=100170




Au Kivu, l’enfer c’est les autres
Par Le Potentiel

Il est inexact de dire que le gouvernement de la RDC ne s’occupe pas du Kivu. Avec une célérité qu’on ne lui connaît guère, d’ordinaire, quand il s’agit du Kivu, il vient d’autoriser— au mépris des engagements pris il y a un an — la compagnie pétrolière britannique Soco International à procéder aux premiers repérages des sites qu’elle pourrait exploiter dans le parc national des Virunga, classé par l’Unesco au patrimoine mondial depuis 1979.

Les concessions —octroyées à Soco International, mais aussi au français Total et à l’italien ENI — couvrent 85 % de la superficie du parc dont l’existence est par là même condamnée, mais peu importe, car les revenus du pétrole qu’une élite congolaise s’apprête à empocher pèsent bien plus que l’avenir des populations, de la faune –les derniers gorilles des montagnes y vivent - et de la flore de ces huit cent mille hectares d’une nature encore préservée comme par miracle, malgré la guerre et le braconnage.

En réalité, du Kivu, Kinshasa a l’air de s’en ficher comme d’une guigne. Comment comprendre autrement la paix bâclée du 23 mars 2009 qui, en intégrant les ex-CNDP, gang armé au service du Rwanda, dans l’armée nationale, leur donnait le contrôle du Kivu et de ses mines ? En échange de quoi, les ex-CNDP, menés alors par le successeur de Nkunda (destitué et, depuis 2009, en résidence plus ou moins surveillée au Rwanda), Bosco Ntaganda, marionnette de Kigali recherchée par la Cour pénale internationale.

Maladroitement, sans qu’il s’assure d’en avoir les moyens, le gouvernement congolais eut quelques velléités de reprendre un semblant de contrôle sur sa province de l’Est, après la réélection de Kabila. Il a ainsi tenté de se débarrasser des officiers de l’ex-CNDP, intégrés dans les forces armées congolaises (FARDC), en voulant les affecter dans d’autres unités réparties dans toute la RDC.

Cette tentative régalienne de Kinshasa était déjà plus que n’en pouvait supporter le Rwanda de Kagame, toujours à son idée de mettre la main sur le Kivu qu’il considère comme son Lebensraum, sa réserve de profits et de territoire, lui qui étouffe, dans ses exigus 20 000 km² dépourvus de ressources naturelles. Sans le Kivu et ses richesses, le Rwanda n’est pas un État viable et n’a aucun avenir autre que de finir, un jour, en sous-province congolaise.

Les Rwandais ont donc suscité la rébellion dite du « M23 » (23, en rappel de l’accord du 23 mars 2009), activée depuis le 30 avril 2012, l’entraînant, l’encadrant, la finançant et l’armant, comme l’établit un rapport de l’ONU (juin 2012). Ce faisant, ils ravivent une guerre qui n’a, en réalité, jamais cessé depuis 1996. Les centaines de milliers de déplacés, les villageois du Kivu, n’ont jamais connu autre chose que la peur, le malheur et la mort. Ils savent, mieux que personne, que la paix n’existe pas dans leur province.

L’État congolais est inexistant au Kivu, ses forces armées, corrompues, sont d’une insigne faiblesse, cela explique pourquoi le « M23 » (700 hommes au départ, 2 000 aujourd’hui grâce au renfort rwandais) commandé depuis peu, sur ordre de Kigali, par Jules Makenga, lequel a pris la suite de Ntaganda, tombé en disgrâce —ce criminel est devenu trop compromettant pour le Rwanda —, peut aussi facilement se rendre maître d’un poste frontière important (celui de Bunagana, les 7 et 8 juillet), de la ville de Rutshuru (au Nord-est de Goma) — qu’il quitte avec la même aisance qu’il eût à l’investir —, de tout le Masisi, et menacer la capitale régionale, Goma.

D’aucuns craignent que, Goma une fois conquise par le « M23 », la guerre interétatique RDC/Rwanda n’éclate de nouveau. Crainte infondée, le Rwanda ne donnera pas l’ordre au « M23 » de prendre Goma, car il ne veut pas d’une telle guerre dont la «communauté internationale», très silencieuse jusque-là, le tiendrait pour responsable, et dont l’effet serait de priver la petite Prusse des Grands Lacs de la manne financière qu’elle lui octroie avec une générosité coupable depuis l’arrivée au pouvoir de Kagame.

Ce que le Rwanda veut, et qu’il finira bien par obtenir — n’a-t-il pas toujours obtenu ce qu’il a voulu des autorités de Kinshasa ? —, c’est encore un peu plus de mainmise sur le Kivu, jusqu’à la rendre irréversible. Quant au gouvernement congolais, il est bien incapable de mener une guerre dont, à la vérité, il ne veut pas non plus, étant plus intéressé par la captation de la rente pétrolière espérée de l’exploitation du parc des Virunga. En effet, hormis le problème conjoncturel du « M23 » qui finira bien par se résoudre au prix de renoncements supplémentaires au profit du Rwanda, il apparaît que, malheureusement, les autorités congolaises s’accommodent fort bien de la situation dans laquelle se trouve plongée le Kivu depuis près de vingt ans, sinon comment expliquer leur léthargie.

Se laver les mains du problème « M23 » en imaginant confier sa solution au déploiement d’une force internationale – à quoi sert donc la Monusco ? – est une faute. C’est pourtant le remède préconisé, avec l’accord de la RDC, par la Conférence internationale des chefs d’États et de gouvernements des Grands Lacs (CIRGL) réunie à Addis-Abeba, le 15 juillet. Agir de la sorte revient à «neutraliser» le Kivu, en l’internationalisant et c’est, pour la RDC, reconnaître, au vu et au su du monde, qu’elle abandonne toute idée de souveraineté sur la province.

La seule solution, connue depuis longtemps, est tout autre : il appartient au gouvernement congolais de mobiliser sans tarder les instances internationales pour qu’elles agissent effectivement, non en déployant une autre force internationale dont l’inefficacité s’ajouterait, à coup sûr, à celle de la Monusco, mais en s’adressant au Rwanda, directement, car tout vient du Rwanda : le « M23 » est sa création, l’instabilité chronique au Kivu est son œuvre. Le Rwanda doit être contraint, une fois pour toutes, de changer sa politique dans la région ; c’est à cette seule condition qu’elle trouvera la paix.

Pour l’instant et dans la réalité de son quotidien, le Kivu est une bête sur laquelle se paient tous ensemble le Rwanda, les élites congolaises, les chefs de guerre divers qui infestent la région, et bien entendu les sociétés étrangères, sans que quiconque ait le moindre souci des habitants de cette région si belle, si fertile et si dévastée, qui subissent, sans prise sur leur destin, la volonté de leurs prédateurs.

Alain Bischoff (auteur de Congo-Kinshasa, la décennie 1997-2007, Éditions du Cygne, Paris, 2008).
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Paul Kagame accusé de financer le génocide au Congo fait diversion en multipliant des sorties pour soigner son image

http://banamikili.skyrock.com/310365728 ... on-en.html
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Message par Ilunga »

http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7425





«Kabila»-Kagame : De Mushaki à Bunagana...



La poignée de mains "Kabila"-Kagame. Photo d’archives

Dans un communiqué pour le moins inhabituel daté du 19 juillet 2012, le
«Mouvement du 23 mars», convie «les chevaliers de la plume» à une conférence de presse qu’il organise ce samedi 21 juillet à «12 heures précises» à… Bunagana, dans la province du Nord Kivu. C’est dans cette localité que les mutins du CNDP-M23 ont installé leur quartier général à la suite de la débâcle des FARDC. L’orateur du jour n’est autre que le tout nouveau «porte-parle politique» de ce mouvement. Il s’agit du «Bishop» Jean-Marie Runiga Lugerero. Pour souligner l’importance de l’événement, le M23 invite non seulement les représentants de la presse nationale mais aussi internationale. Une manière de dire que le message du jour en vaut la chandelle.

Sans être célèbre, Runiga n’est pas vraiment un inconnu du microcosme politique kinois post-«libération» du 17 mai 1997. L’homme fait partie de ces personnages issus de la communauté tutsie - surnommés, par dérision, «Zaïrwa» par les Kinois - que Paul Kagame, alors vice-président et ministre de la Défense du Rwanda, avait eu la «vigilance» d’inclure tant dans l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) que dans le RCD (Rassemblement des Congolais pour la démocratie), deux mouvements «rebelles» zaïro-congolais créés …à Kigali. Objectif : «Surveiller» leurs collègues congolais de souche. Ancien membre du RCD-Goma, Jean-Marie Runiga Lugerero a été propulsé, en août 2005, au poste de président du Conseil d’administration du FPI (Fonds de promotion de l’Industrie). C’était dans le cadre du «partage équitable et équilibré» du pouvoir entre les ex-belligérants, l’opposition politique et la «société civile» réunis dans le gouvernement de transition dit «1+4». Il s’agit donc d’un homme qui connaître les acteurs et le système.

Va-t-on assister à un coup d’éclat ou à un coup de théâtre?

La rencontre prévue avec la presse a lieu, en effet, près d’une semaine après le tête-à-tête Kabila-Kagame qui a eu lieu le dimanche 15 juillet en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine en Ethiopie. De quoi ont-ils parlé avant d’élargir leur entretien aux ministres des Affaires étrangères des deux pays ? Mystère. A Addis Abéba, "Joseph" et "Paul" ont officiellement accepté le «principe» du déploiement d’une «force internationale neutre» pour surveiller la frontière entre leurs deux pays.

On imagine que l’homme fort de Kigali, tel un magicien, a déjà trouvé la «parade» pour contourner la venue de cette «force neutre» aux contours flous. Il va sortir un pigeon de son chapeau. A voir la sérénité affichée par «Joseph Kabila» après «Addis», on peut gager que les deux tyrans restent, dans l’histoire, «gagnant-gagnant». L’un garde la haute main sur le trafic des minerais entre les provinces du Kivu et le Rwanda. En contrepartie, l’autre a reçu des «assurances» pour sa survie politique. Après Addis, «Joseph Kabila» a mis le cap sur la ville congolaise de Kindu où il a passé quatre heures pour "inspecter" ses "chantiers". Quels sont les gages que «Joseph» a dû donner à son mentor rwandais dont l’implication dans les actions subversives dans les provinces du Kivu est plus que patente?

Depuis l’arrivée de «Joseph Kabila» au pouvoir en janvier 2001, l’homme peine à rétablir l’autorité de l’Etat dans la partie orientale de l’ex-Zaïre en général et dans les deux provinces du Kivu en particulier. En juin 2004, il y a eu l’occupation de la ville de Bukavu par des soldats fidèles à Laurent Nkunda et Jules Mutebusi. But avoué : «protéger les Banyamulenge». C’était durant le régime de Transition. N’étant pas le maître du jeu à l’époque, «Joseph» n’a pas été en mesure de passer un «deal secret» avec le Rwanda. Le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) a vu le jour en 2005.

Après la défaite humiliante des FARDC à Mushaki, fin 2008, face aux combattants du CNDP, «Joseph Kabila» s’est empressé de conclure un «accord secret» avec Kagame. Un accord qui ne peut s’analyser qu’en termes de «capitulation». Depuis lors, le «président» congolais obéit au doigt et à l’œil à son homologue rwandais. Laurent Nkunda a été évincé au profit d’un certain Bosco Ntaganda.

Dès le mois de janvier 2009, les troupes rwandaises ont pris la mauvaise habitude de se déployer sur le territoire congolais comme si les deux Kivu et le Rwanda ne faisaient plus qu’un seul et même territoire. «Umoja Wetu», «Kimya», «Amani léo» sont autant d’«opérations conjointes» qui ont servi de prétextes pour camoufler l’infiltration des soldats rwandais au Congo. Que dire des mixages et autres brassages qui ont permis au satrape rwandais de jeter les bases d’une occupation de facto du Kivu, voire du Congo tout entier?

Questions : Après la défaite des FARDC à Bunagana, que va exiger le très fourbe Paul Kagame à sa marionnette qui se prend pour un chef d’Etat à Kinshasa? Sultani Makenga va-t-il céder sa place à Runiga Lugerero qui a un «look» moins typé pour amorcer des négociations avec Kinshasa ? A quel jeu se livrent en définitive "Joseph Kabila", Paul Kagame, Sultani Makenga, Jean-Marie Runiga Lugerero et le fameux M23? Tous ces hommes risquent d’apprendre à leur dépens qu’ils ont trompé les Congolais un certain temps. Ils ne peuvent plus tromper les Congolais tout le temps…

Baudouin Amba Wetshi
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Message par Ilunga »

ERKA,

Qu'en penses-tu de ceci?












http://www.jeuneafrique.com/actu/201207 ... wanda.html

Les Etats-Unis suspendent leur aide militaire au Rwanda

22/07/2012 à 11h:47 | AFP

Les Etats-Unis ont décidé de suspendre leur aide militaire au Rwanda en raison du soutien de ce pays africain à un soulèvement armé dans la République Démocratique du Congo RDC) voisine, a-t-on appris dimanche de source officielle américaine.
Une porte-parole du Département d'Etat, Darby Holladay, a déclaré dans un communiqué envoyé par mail à l'AFP que son ministère "avait décidé qu'il ne pouvait plus continuer à fournir le financement approprié pour l'aide militaire (au Rwanda) durant l'année fiscale actuelle".
Ces fonds, d'un montant de 200. 000 dollars (164. 000 euros) étaient destinés à financer une académie militaire rwandaise pour des officiers non gradés, a précisé la porte-parole. Ils vont désormais être réaffectés sur un autre pays qu'elle n'a pas nommé.
"Le gouvernement des Etats-Unis est gravement préoccupé par les preuves selon lesquelles le Rwanda est impliqué dans la fourniture d'un soutien aux rebelles congolais, dont le M23", a ajouté Mme Holladay.
La porte-parole du Département d'Etat a par ailleurs indiqué que les Etats-Unis ont agi activement aux plus hauts niveaux pour demander au Rwanda de cesser son soutien au M23", qui, selon elle, "menace de déstabiliser la région".
Des rapports de l'ONG Human Rights Watch (HRW) puis d'experts de l'ONU ont ensuite confirmé que le M23 avait reçu une "aide directe" (armes, munitions, recrues. . . ) de la part de hauts responsables rwandais, dont le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, et le chef d'état-major des armées, le général Charles Kayonga.
Kigali a toujours démenti tout soutien aux mutins.
Le M23 est formé principalement d'ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans l'armée congolaise dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Le CNDP était soutenu par le Rwanda.
Les mutins s'opposent depuis mai à l'armée congolaise dans l'est du Nord-Kivu où ils ont leurs bases dans le parc national des Virunga, frontalier avec le Rwanda et l'Ouganda. Ils ont récemment pris plusieurs villes de la province près de ces bases.
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