La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEYA?
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La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEYA?
Les témoignages s'accumulent et sont tous plus accablants les uns que les autres...John NUMBI est fait dans la nasse de la Mâât, Vérité et Justice, comme un rat ! Il ne s'en tirera pas et le muet au sommet de l'Etat sera contraint de le lâcher pour sauver sa peau...C'est ça la mafia, chacun pour sa peau...C'est la fin de ce régime, comme le disait Vladimir Illich OULIANOV, alias LENINE, c'est la putréfaction du régime...Terminus, tout le monde descend !
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... numbi.html
RDC - Affaire Chebeya : un nouveau témoignage met en cause le général Numbi
11/07/2012 à 16h:49 Par Vincent Duhem
Refoulé dimanche à son arrivée à l’aéroport de Kinshasa par les autorités congolaises, le réalisateur belge Thierry Michel, auteur du film "L’Affaire Chebeya", a rendu public, mardi 10 juillet, le témoignage d’un policier affirmant avoir assisté à l’assassinat du directeur de l’ONG La voix des sans voix. Un témoignage qui pourrait relancer le procès en appel qui doit rependre le 17 juillet.
Ce nouveau témoignage, s’il était authentifié, pourrait changer la donne du procès en appel des accusés du meurtre de Floribert Chebeya, qui doit reprendre mardi 17 juillet. Recueilli par le réalisateur belge et auteur du documentaire L’affaire Chebeya, Thierry Michel, il met directement en cause l’ex-inspecteur général de la police, John Numbi. La Haute cour militaire de Kinshasa, seule institution habilitée à le juger, doit statuer le 17 juillet sur la demande des parties civiles de le voir comparaître comme prévenu.
Le témoin est un policier, il s'appelle Paul Mwilambwe. En fuite dans un pays d’Afrique, il a été jugé par contumace dans la même affaire, le 23 juin 2011, pour association de malfaiteurs, assassinat, terrorisme et désertion. Aujourd'hui, il affirme s’être trouvé dans les locaux de l’inspection générale de la police (IGP) lors de l’assassinat de Floribert Chebeya, le 1er juin 2010. Un assassinat qu’il décrit de manière très détaillée et dont il assure qu'il a été intégralement filmé.
Selon Paul Mwilambwe, Chebeya a été assassiné parce qu’il comptait transmettre au roi Albert II, lors de sa visite à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC, des informations sur les massacres des adeptes de la secte Bundu dia Kongo, tués par des policiers en 2007 et 2008. Ces documents mettaient directement en cause le bataillon Simba commandé par le second de Numbi, le Major Christian Ngoy, dit-il.
C’est en possession de ces preuves que Floribert Chebeya, accompagné par son chauffeur Fidèle Bazana, se présente à l’Inspection générale de la police, le 1er juin 2010 à 16 H45. Paul Mwilambwe raconte avoir reçu le militant des droits de l’homme seul dans son bureau pendant près d’une heure et demi.
Étouffé avec des sacs plastiques
Les deux hommes sont ensuite rejoints par Christian Ngoy. Ce dernier informe Chebeya que John Numbi n’a pu se déplacer mais qu’il peut l’emmener à son domicile, ce qu’accepte Floribert Chebeya, poursuit le policier. Les deux hommes sortent. Dans les minutes qui suivent, le directeur de la Voix des sans voix est étouffé avec des sacs plastiques dans un hangar de l’inspection. Resté dans son bureau, Mwilambwe raconte avoir assisté à la scène via des caméras de surveillance et dit s'être rendu immédiatement sur le lieu du crime. Il va y découvrir les corps de Floribert, à l’agonie, et de son chauffeur, dont il assure qu’il a été assassiné pendant son entretien avec Chebeya. Il est environ 19 heures 30.
Les corps auraient été ensuite placés dans deux voitures distinctes, puis celui de Bazana finalement enterré. Paul Mwilambwe affirme que les restes de ce dernier se trouvent dans une parcelle appartenant au général Numbi, dont il indique le lieu avec une grande précision.
S’il n’était pas présent lors de l’assassinat, c’est John Numbi qui tirait les ficelles, assure Paul Mwilambwe dans son témoignage. C’est lui qui aurait donné l’ordre au Major Christian Ngoy, aujourd’hui en fuite, d’exécuter Floribert Chebeya contre la somme de 500 000 dollars. Lui aussi qui récompenserait les huit hommes ayant participé aux assassinats. Ou encore lui qui organiserait la fuite de Ngoy. Joint par Jeune Afrique, Thiery Michel assure détenir d’autres témoignages corroborant encore cette version des faits.
"Que toute la lumière soit faite"
Le réalisateur insiste cependant sur le fait que ce témoignage, qu’il a transmis aux avocats et aux autorités congolaises, doit être « vérifié ». Mais il estime qu’il permet d’éclairer « toutes les zones d’ombre de l’affaire. Car les policiers suspectés ont toujours nié que Chebeya ait été assassiné. Les avocats de l’État ont même nié qu’il soit venu dans les bureaux de l’inspection militaire »
Et de conclure : « Je donne au gouvernement des documents pour que la vérité éclate sur une affaire dont le ministre de la Justice congolais a récemment déclaré vouloir que toute la lumière soit faite ».
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... numbi.html
RDC - Affaire Chebeya : un nouveau témoignage met en cause le général Numbi
11/07/2012 à 16h:49 Par Vincent Duhem
Refoulé dimanche à son arrivée à l’aéroport de Kinshasa par les autorités congolaises, le réalisateur belge Thierry Michel, auteur du film "L’Affaire Chebeya", a rendu public, mardi 10 juillet, le témoignage d’un policier affirmant avoir assisté à l’assassinat du directeur de l’ONG La voix des sans voix. Un témoignage qui pourrait relancer le procès en appel qui doit rependre le 17 juillet.
Ce nouveau témoignage, s’il était authentifié, pourrait changer la donne du procès en appel des accusés du meurtre de Floribert Chebeya, qui doit reprendre mardi 17 juillet. Recueilli par le réalisateur belge et auteur du documentaire L’affaire Chebeya, Thierry Michel, il met directement en cause l’ex-inspecteur général de la police, John Numbi. La Haute cour militaire de Kinshasa, seule institution habilitée à le juger, doit statuer le 17 juillet sur la demande des parties civiles de le voir comparaître comme prévenu.
Le témoin est un policier, il s'appelle Paul Mwilambwe. En fuite dans un pays d’Afrique, il a été jugé par contumace dans la même affaire, le 23 juin 2011, pour association de malfaiteurs, assassinat, terrorisme et désertion. Aujourd'hui, il affirme s’être trouvé dans les locaux de l’inspection générale de la police (IGP) lors de l’assassinat de Floribert Chebeya, le 1er juin 2010. Un assassinat qu’il décrit de manière très détaillée et dont il assure qu'il a été intégralement filmé.
Selon Paul Mwilambwe, Chebeya a été assassiné parce qu’il comptait transmettre au roi Albert II, lors de sa visite à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC, des informations sur les massacres des adeptes de la secte Bundu dia Kongo, tués par des policiers en 2007 et 2008. Ces documents mettaient directement en cause le bataillon Simba commandé par le second de Numbi, le Major Christian Ngoy, dit-il.
C’est en possession de ces preuves que Floribert Chebeya, accompagné par son chauffeur Fidèle Bazana, se présente à l’Inspection générale de la police, le 1er juin 2010 à 16 H45. Paul Mwilambwe raconte avoir reçu le militant des droits de l’homme seul dans son bureau pendant près d’une heure et demi.
Étouffé avec des sacs plastiques
Les deux hommes sont ensuite rejoints par Christian Ngoy. Ce dernier informe Chebeya que John Numbi n’a pu se déplacer mais qu’il peut l’emmener à son domicile, ce qu’accepte Floribert Chebeya, poursuit le policier. Les deux hommes sortent. Dans les minutes qui suivent, le directeur de la Voix des sans voix est étouffé avec des sacs plastiques dans un hangar de l’inspection. Resté dans son bureau, Mwilambwe raconte avoir assisté à la scène via des caméras de surveillance et dit s'être rendu immédiatement sur le lieu du crime. Il va y découvrir les corps de Floribert, à l’agonie, et de son chauffeur, dont il assure qu’il a été assassiné pendant son entretien avec Chebeya. Il est environ 19 heures 30.
Les corps auraient été ensuite placés dans deux voitures distinctes, puis celui de Bazana finalement enterré. Paul Mwilambwe affirme que les restes de ce dernier se trouvent dans une parcelle appartenant au général Numbi, dont il indique le lieu avec une grande précision.
S’il n’était pas présent lors de l’assassinat, c’est John Numbi qui tirait les ficelles, assure Paul Mwilambwe dans son témoignage. C’est lui qui aurait donné l’ordre au Major Christian Ngoy, aujourd’hui en fuite, d’exécuter Floribert Chebeya contre la somme de 500 000 dollars. Lui aussi qui récompenserait les huit hommes ayant participé aux assassinats. Ou encore lui qui organiserait la fuite de Ngoy. Joint par Jeune Afrique, Thiery Michel assure détenir d’autres témoignages corroborant encore cette version des faits.
"Que toute la lumière soit faite"
Le réalisateur insiste cependant sur le fait que ce témoignage, qu’il a transmis aux avocats et aux autorités congolaises, doit être « vérifié ». Mais il estime qu’il permet d’éclairer « toutes les zones d’ombre de l’affaire. Car les policiers suspectés ont toujours nié que Chebeya ait été assassiné. Les avocats de l’État ont même nié qu’il soit venu dans les bureaux de l’inspection militaire »
Et de conclure : « Je donne au gouvernement des documents pour que la vérité éclate sur une affaire dont le ministre de la Justice congolais a récemment déclaré vouloir que toute la lumière soit faite ».
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Re: La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEY
http://www.rfi.fr/afrique/20120711-rdc- ... re-chebeya
RDC - Article publié le : mercredi 11 juillet 2012 - Dernière modification le : mercredi 11 juillet 2012
RDC : révélations dans l’affaire Chebeya
Le réalisateur belge Thierry Michel lors de sa conférence de presse du 10 juillet 2012, révélant un témoignage inédit dans l'affaire Chebeya.
AFP Photo/Thierry Charlier
Par RFI
C'est un témoignage inédit qui pourrait relancer l'affaire Chebeya en République démocratique du Congo. Le réalisateur belge Thierry Michel, auteur du film « L’Affaire Chebeya : Crime d’Etat ? », refoulé dimanche à l’aéroport de Kinshasa, a présenté mardi 10 juillet 2012, dans une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles, le témoignage compromettant d'un policier qui dit avoir assisté à l'assassinat du directeur de l'ONG La Voix des sans voix, retrouvé mort le 1er juin 2010.
Dolly Ibéfo Mbunga
le secrétaire exécutif de la voix des sans voix
11/07/2012
par Olivier Rogez
Écouter (00:53)
Lambert Mendé
Porte-parole du gouvernement congolais et ministres des Médias
11/07/2012
par Olivier Rogez
Écouter (00:53)
Paul Mwilambwe, jugé par contumace au procès Chebeya et en fuite dans un pays d'Afrique, met en cause directement le chef de la police John Numbi dans les entretiens qu'il a pu avoir avec le réalisateur belge via internet, la dernière interview datant d'il y a seulement quelques jours. Son témoignage, qui doit être pris avec toutes les précautions d'usage, éclaircit de nombreuses zones d'ombre.
Paul Mwilwambwe est formel : le donneur d'ordre est le patron de la police. C'est lui, John Numbi, qui promet 500 000 dollars au major Christian Ngoy en échange de l'élimination de Floribert Chebeya.
Au moment des faits, Paul Mwilambwe se trouve à l'inspection générale de la police, où a été convoqué le défenseur des droits de l'homme. Il s'entretient avec lui avant d'assister à son assassinat, dit-il, depuis son bureau, via les caméras de surveillance. Il voit Floribert Chebeya se faire étouffer par des sacs en plastique scotchés sur la tête.
Le procès reprend le 17 juillet
Thierry Michel, réalisateur de «L’Affaire Chebeya : Crime d’Etat ?»
Cela rejoint beaucoup d'autres témoignages anonymes.
Écouter (01:16)
11/07/2012 par Joana Hostein
Paul Mwilambwe se déplace, il trouve Floribert à l'agonie et son chauffeur tué un peu plus tôt. Le policier assure que le corps de Fidèle Bazana sera ensuite déshabillé, enveloppé dans un imperméable militaire puis enterré dans une fosse commune. Il indique le lieu avec précision.
Paul Mwilambwe assure qu'on a voulu faire taire Floribert Chebeya parce qu'il détenait des informations sur les massacres des adeptes de la secte Bundu dia Kongo, perpétrés par des policiers en 2007 et 2008. Des informations qu'il avait l'intention de transmettre au roi Albert II à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance.
Un témoignage qui reste à valider. Le procès en appel des accusés dans l'affaire Chebeya doit reprendre mardi 17 juillet. Le tribunal doit alors statuer sur la demande des parties civiles de voir John Numbi comparaitre comme prévenu.
RDC - Article publié le : mercredi 11 juillet 2012 - Dernière modification le : mercredi 11 juillet 2012
RDC : révélations dans l’affaire Chebeya
Le réalisateur belge Thierry Michel lors de sa conférence de presse du 10 juillet 2012, révélant un témoignage inédit dans l'affaire Chebeya.
AFP Photo/Thierry Charlier
Par RFI
C'est un témoignage inédit qui pourrait relancer l'affaire Chebeya en République démocratique du Congo. Le réalisateur belge Thierry Michel, auteur du film « L’Affaire Chebeya : Crime d’Etat ? », refoulé dimanche à l’aéroport de Kinshasa, a présenté mardi 10 juillet 2012, dans une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles, le témoignage compromettant d'un policier qui dit avoir assisté à l'assassinat du directeur de l'ONG La Voix des sans voix, retrouvé mort le 1er juin 2010.
Dolly Ibéfo Mbunga
le secrétaire exécutif de la voix des sans voix
11/07/2012
par Olivier Rogez
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Lambert Mendé
Porte-parole du gouvernement congolais et ministres des Médias
11/07/2012
par Olivier Rogez
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Paul Mwilambwe, jugé par contumace au procès Chebeya et en fuite dans un pays d'Afrique, met en cause directement le chef de la police John Numbi dans les entretiens qu'il a pu avoir avec le réalisateur belge via internet, la dernière interview datant d'il y a seulement quelques jours. Son témoignage, qui doit être pris avec toutes les précautions d'usage, éclaircit de nombreuses zones d'ombre.
Paul Mwilwambwe est formel : le donneur d'ordre est le patron de la police. C'est lui, John Numbi, qui promet 500 000 dollars au major Christian Ngoy en échange de l'élimination de Floribert Chebeya.
Au moment des faits, Paul Mwilambwe se trouve à l'inspection générale de la police, où a été convoqué le défenseur des droits de l'homme. Il s'entretient avec lui avant d'assister à son assassinat, dit-il, depuis son bureau, via les caméras de surveillance. Il voit Floribert Chebeya se faire étouffer par des sacs en plastique scotchés sur la tête.
Le procès reprend le 17 juillet
Thierry Michel, réalisateur de «L’Affaire Chebeya : Crime d’Etat ?»
Cela rejoint beaucoup d'autres témoignages anonymes.
Écouter (01:16)
11/07/2012 par Joana Hostein
Paul Mwilambwe se déplace, il trouve Floribert à l'agonie et son chauffeur tué un peu plus tôt. Le policier assure que le corps de Fidèle Bazana sera ensuite déshabillé, enveloppé dans un imperméable militaire puis enterré dans une fosse commune. Il indique le lieu avec précision.
Paul Mwilambwe assure qu'on a voulu faire taire Floribert Chebeya parce qu'il détenait des informations sur les massacres des adeptes de la secte Bundu dia Kongo, perpétrés par des policiers en 2007 et 2008. Des informations qu'il avait l'intention de transmettre au roi Albert II à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance.
Un témoignage qui reste à valider. Le procès en appel des accusés dans l'affaire Chebeya doit reprendre mardi 17 juillet. Le tribunal doit alors statuer sur la demande des parties civiles de voir John Numbi comparaitre comme prévenu.
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Re: La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEY
Dans le cas échéant le
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 09:06.
Dans le cas échéant le président a tout fait pour entraver le cours de la justice, Numbi est en plus son bras droit armé et important pour sa base (in) populaire au Katanga, le président dépend de Numbi et le président détestait Chebeya car ce dernier avait plein de dossiers sur les disparitions dans son entourage familial et sur le fait que Joseph n aurait pas été le fils de Kabila... cela fait pas mal comme motif de complicité
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 09:06.
Dans le cas échéant le président a tout fait pour entraver le cours de la justice, Numbi est en plus son bras droit armé et important pour sa base (in) populaire au Katanga, le président dépend de Numbi et le président détestait Chebeya car ce dernier avait plein de dossiers sur les disparitions dans son entourage familial et sur le fait que Joseph n aurait pas été le fils de Kabila... cela fait pas mal comme motif de complicité
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Re: La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEY
Au regard des violations
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 12:11.
Au regard des violations massives et répétées des droits de l homme,de la liberté d 'expression et de la dignité humaine,je ne vois pas comment François Hollande pourra assister au sommet de la Francophonie à Kinshasa car sa présence pourra cautionner le régime sanguinaire et dictatorial de joseph "kabila".
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 12:11.
Au regard des violations massives et répétées des droits de l homme,de la liberté d 'expression et de la dignité humaine,je ne vois pas comment François Hollande pourra assister au sommet de la Francophonie à Kinshasa car sa présence pourra cautionner le régime sanguinaire et dictatorial de joseph "kabila".
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Re: La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEY
crime d'état
Par sa majesté (non vérifié), le mer, 2012-07-11 12:28.
Et c'est ce genre de régime qu'Abdou Diouf et sa francophonie veulent honorer en présence de Fr Hollande...SVP, un peu de pitié et de respect pour les familles de victimes. Je dégoûte cette francophonie
John Numbi ne pourrait prendre une telle décision seule...c'est la raison pour laquelle il s'avère intouchable. Il a le soutient de tout le régime de la mort, dont le chef n'est autre que le soi-disant KABILA.
Par sa majesté (non vérifié), le mer, 2012-07-11 12:28.
Et c'est ce genre de régime qu'Abdou Diouf et sa francophonie veulent honorer en présence de Fr Hollande...SVP, un peu de pitié et de respect pour les familles de victimes. Je dégoûte cette francophonie
John Numbi ne pourrait prendre une telle décision seule...c'est la raison pour laquelle il s'avère intouchable. Il a le soutient de tout le régime de la mort, dont le chef n'est autre que le soi-disant KABILA.
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Quand le chef de la police
Par metropolis10 (non vérifié), le mer, 2012-07-11 12:40.
Quand le chef de la police tus froidement un militant des droits de l'homme tel Chebeya on se pose la question de savoir pourquoi?
Et merci a Thierry Michel qui nous dit que c'est pour étouffer l'affaire sur les assassinat des membres d'un groupe religieux et ce qui est sure c'est que Numbi n'est qu'un homme de main a la solde de Kabila qui ne voulait pas que cette affaire éclate. Donc arrêtons de revendiquer seulement la présence de Numbi a la barre mais celle de Kabila aussi.
Par metropolis10 (non vérifié), le mer, 2012-07-11 12:40.
Quand le chef de la police tus froidement un militant des droits de l'homme tel Chebeya on se pose la question de savoir pourquoi?
Et merci a Thierry Michel qui nous dit que c'est pour étouffer l'affaire sur les assassinat des membres d'un groupe religieux et ce qui est sure c'est que Numbi n'est qu'un homme de main a la solde de Kabila qui ne voulait pas que cette affaire éclate. Donc arrêtons de revendiquer seulement la présence de Numbi a la barre mais celle de Kabila aussi.
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JUSTICE
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 15:44.
C'est triste, triste pour le Congo de Lumumba. Mais, un jour on demandera des compte à Kabila et à sa bande.
Oui, un jour justice sera rendu à la veuve et aux orphélins .
Sachez que le vrai commanditaire de ce crime c'est Kabila, bien qu'il aie utlisé son terminator John Numbi.
Voilà que la vérité a éclaté au grand jour. Merci Thierry Michel pour ta lutte pour la vérité.
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 15:44.
C'est triste, triste pour le Congo de Lumumba. Mais, un jour on demandera des compte à Kabila et à sa bande.
Oui, un jour justice sera rendu à la veuve et aux orphélins .
Sachez que le vrai commanditaire de ce crime c'est Kabila, bien qu'il aie utlisé son terminator John Numbi.
Voilà que la vérité a éclaté au grand jour. Merci Thierry Michel pour ta lutte pour la vérité.
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kabila est le vrai commanditaire de cet assassinat
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 17:28.
Tous ceux qui ont vu le film sur les assassins de Chebeya ont été frappe par une chose : le niveau de mensonge des responsables de la police : personne n'a rien vu, personne n'a rien fait. Les kabilistes sont maitres dans l'art de mentir: on l'a vu lors des tricheries aux dernieres elections. Ils n'ont pas froid aux yeux, ils mentent et ils trichent comme ils respirent. une culture dangereuse qu'ils sont en train d'inculquer a toute une jeunesse. Kabila est le vrai assassin de Chebeya ...
Par Anonyme (non vérifié), le mer, 2012-07-11 17:28.
Tous ceux qui ont vu le film sur les assassins de Chebeya ont été frappe par une chose : le niveau de mensonge des responsables de la police : personne n'a rien vu, personne n'a rien fait. Les kabilistes sont maitres dans l'art de mentir: on l'a vu lors des tricheries aux dernieres elections. Ils n'ont pas froid aux yeux, ils mentent et ils trichent comme ils respirent. une culture dangereuse qu'ils sont en train d'inculquer a toute une jeunesse. Kabila est le vrai assassin de Chebeya ...
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laisser la francophonie avoir lieu a kinshasa
Par nash (non vérifié), le mer, 2012-07-11 18:32.
Laissez 7 francophonie avoir lieu a kinshasa, hollande sra bien humulié quand il dormira sur les coups d feux e c reveille sur ls bruit ds plus d 4000000 d'habitants d kinshasa,ça sra chaud les surprises sont enormes
Par nash (non vérifié), le mer, 2012-07-11 18:32.
Laissez 7 francophonie avoir lieu a kinshasa, hollande sra bien humulié quand il dormira sur les coups d feux e c reveille sur ls bruit ds plus d 4000000 d'habitants d kinshasa,ça sra chaud les surprises sont enormes
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Re: La fin de John NUMBI, criminel des kasaïens et de CHEBEY
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7404
Double crime d’Etat :
Chebeya & Bazana : John Numbi n’a pas dit la vérité...
L’Inspecteur divisionnaire en chef (suspendu?) de la Police nationale congolaise, John Numbi Banza Tambo
C’est un élément nouveau qui vient d’être versé dans le dossier relatif à l’assassinat du défenseur des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire ainsi qu’à la «disparition» de son chauffeur et bras droit Fidèle Bazana Edadi. Il s’agit du témoignage du sous-commissaire de police Paul Mwilambwe, un des membres du «commando» qui a procédé, sous la supervision du colonel Daniel Mukalay wa Mateso, à l’exécution de ces deux membres de la «VSV» (La Voix des Sans Voix). Au cours d’un point de presse qu’il a animé, mardi 10 juillet, dans la salle de presse du Parlement européen, le cinéaste belge Thierry Michel a fait projeter quelques extraits de l’interview que lui a accordée le policier en cavale. Celui-ci confirme que les deux militants des droits humains ont été exécutés par «étouffement». L’ordre émanait bel et bien de l’Inspecteur divisionnaire en chef John Numbi Banza Tambo. Quid du commanditaire de ce double crime d’Etat? De qui Numbi a-t-il reçu l’instruction d’«éliminer» Chebeya? A en croire Mwilambe, John Numbi aurait remis une somme de 10.000 dollars aux assassins de Chebeya. Une "prime"?
Il n’y a pas de crime parfait. A voir le nombre d’énigmes criminelles qui jalonnent les annales de la justice congolaise au cours de ces dix dernières années, la tentation est forte d’affirmer haut et fort que la très mal nommée République «démocratique» du Congo est dirigée par un psychopathe. Un psychopathe entouré par une meute de «tueurs de la République». Des tueurs, bêtes et méchants, prêts à broyer des vies humaines sous prétexte d’obéissance aux «ordres militaires». Leur mission tient en quelques mots : éliminer physiquement tout «contradicteur» ou adversaire politique suspecté de représenter une «menace» pour le pouvoir du «raïs».
«Ordre militaire»
Mardi 10 juillet, le public venu écouter le cinéaste Thierry Michel - de retour de son voyage mouvementé à Kinshasa - a eu froid dans le dos en écoutant le témoignage - les aveux ? - du sous-commissaire Paul Mwilabwe. Contrairement aux dénégations acharnées du colonel Daniel Mukalay et ses collaborateurs - lesquels ont soutenu tout au long du procès devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe n’avoir jamais «vu» Chebeya et Bazana au Quartier général de la Police lors du rendez-vous fatal du 1er juin 2010 -, Mwilambwe confirme quelques faits essentiels de cet épineux dossier. Primo : Chebeya avait effectivement rendez-vous, le 1er juin 2010, avec l’Inspecteur divisionnaire en chef de la police nationale congolaise, John Numbi. Secundo : Le directeur exécutif de la « VSV » était accompagné de son chauffeur Fidèle Bazana. Tertio : les exécutions ont été accomplies au plan matériel par une équipe dirigée par le major Christian Ngoy, le commandant du «Bataillon Simba», une unité spciale de la police nationale. Quarto : les deux hommes ont été exécutés successivement par «étouffement». «Bazana a été le premier à subir le supplice. Il est décédé cinq minutes après». Pourquoi Bazana ? «L’ordre a été donné de faire subir le même sort à toute personne qui accompagne Chebeya». Quinto : Chebeya a agonisé pendant 25 minutes. C’est sans doute pour cette raison que Chebeya avait le cou tordu. Ses tortionnaires voulaient sans doute "accélérer" son décès. Sexto : Numbi avait remis une «prime» de 10.000 dollars aux «tueurs».
Paul Milambwe a confié au réalisateur belge que Bazana est décédé à 18h30. «Puis le major Christian et 8 de ses hommes sont entrés dans mon bureau pour chercher Chebeya, dit-il. Ils l’ont cagoulé à partir de la réception». Apparemment, le policier n’était pas dans le coup. «J’ai dit (Ndlr : au major Christian) que Chebeya devait être reçu par le général Numbi, souligne-t-il. On m’a répondu qu’il devait être tué». Il lui a été demandé de se taire. Selon Mwilambwe, les deux corps devaient être ensevelis ensemble, conformément aux «ordres». Ordre donné par qui ? L’interviewé ne donne pas de réponse. C’est le colonel Mukalay qui a décidé «d’enterrer seulement Bazana». Histoire de faire croire que le chauffeur a disparu après avoir «liquidé» son patron. Milambwe se dit prêt à témoigner devant les juridictions congolaises compétentes pour autant que sa sécurité «soit garantie». De son côté, Thierry Michel n’a pas encore transmis ce témoignage à la justice.
Jacques Migabo, alias «Amisi Mugangu», alias «Maikekilo»
Les assertions du sous-commissaire Paul Milambwe semblent corroborer pas mal d’éléments fournis à l’auteur de ces lignes par l’autre policier fugitif. Celui-ci détenait un vrai-faux passeport de service au nom d’Amisi Mugangu. Ses courriers électroniques étaient signés : «Maikekilo». Après avoir visionné le film-documentaire de Thierry Michel, le 29 février dernier, on peut gager que le sieur Amisi Mugangu et Jacques Migabo ne seraient en réalité qu’une seule et même personne.
Quelques rappels des faits. Le 2 juin 2010, le corps sans vie de Chebeya est découvert au Quartier Mitendi sur la route de Matadi. Le 4 juin, plusieurs policiers sont arrêtés en incriminant le colonel Daniel Mukalay. L’officier, à son tour, avoue n’avoir fait qu’exécuter l’ordre reçu du général John Numbi. Aidé, selon ses propres dires, par John Numbi, «Amisi» prend un vol d’Ethiopian à Brazzaville. Destination : Kampala, en Ouganda. Il envoie, dès le 16 juin, plusieurs courriels à des diplomates en poste à Kinshasa : «Je suis un commissaire de la Police nationale congolaise du département des renseignements généraux. Je suis le seul officier qui a échappé à la prison et seul officier qui a assisté et voire participé aux assassinats de deux activistes de la Voix des sans Voix. Je suis un des proches du colonel Daniel Mukalay. Je lui servais même de chauffeur. Je suis prêt à témoigner à condition que ma sécurité soit assurée».
Au cours d’un long entretien téléphonique avec l’auteur de ces lignes, le policier, mis en confiance, devient volubile : «Nous l’avons tué (Ndlr : Chebeya) par «étouffement» en lui privant d’oxygène. Nous étions en service commandé». Il ajoute : «C’est le colonel Daniel qui nous avait donné cet ordre qu’il avait reçu de l’IG John Numbi. John Numbi avait reçu cette instruction de la «haute hiérarchie». Au Congo-Kinshasa, "Joseph Kabila" est généralement désigné sous l’appelation de "la haute hiérarchie". Amisi de se confesser littéralement en énumérant les meurtres, les enlèvements et les cas de torture. «Une liste des gens à liquider se trouve au bureau de l’Inspecteur principal, Colonel Daniel Mukalay. Parmi ces gens, nous citons Floribert Chebeya et son chauffeur. Je ne peux pas cacher ça car j’allais me retrouver en prison en ce moment mais Dieu m’a sauvé et c’est John Numbi l’IG lui-même qui m’a payé le billet Brazaville-Kampala via Addis Abéba.»
Qui a tué Chebeya ? «Nous étions au nombre de cinq le jour de l’assassinat. Le colonel Daniel notre chef direct, un inspecteur adjoint, une commissaire principale et deux autres sous-commissaires.» Selon lui, Chebeya devait être abattu, chez lui, le dimanche 23 mai 2010 à 20 heures. «Nous sommes arrivés chez lui le dimanche la nuit pour l’attendre dans sa rue. Nos sources nous avaient dit que monsieur Floribert n’est pas chez lui et doit venir vers 20 heures alors qu’il était déjà rentré. L’opération a échoué.» Il poursuit : «Lundi 31 mai, vers 10 heures, l’Inspecteur général lui-même, le général John Numbi, a appelé le colonel Daniel dans son bureau. Le protocole de l’IG peut en témoigner. Au retour du bureau de l’IG, le colonel nous a réunit, nous les proches. Il nous a dit ceci : sur ordre du général John Numbi et de la hiérarchie vous devez en finir avec le fameux Floribert Chebeya de "La Voix des Sans Voix. Sans laisser des traces".
Qui a ordonné l’exécution de Chebeya? «C’est bel et bien John Numbi qui a instruit le colonel Daniel d’éliminer Floribert. Et moi je fais partie de ces assassins bien sûr (…), car c’est un service commandé.» Qui a commandité ce crime? «Comme je l’ai dit, l’ordre a été donné par la haute hiérarchie». Quel en est le mobile? «Pour le Pouvoir et pour l’IG y compris mon chef «colonel Daniel», «Floribert» est un élément dangereux qui faisait voir au monde les «points négatifs» du régime. Floribert est mort à cause des rapports qu’il a remis aux organisations de défense des Droits de l’homme impliquant le Pouvoir». Il est vrai que, dès le début mars 2010, "Floribert" ne faisait plus mystère de sa détermination à faire déférer notamment John Numbi et Christian Ngoy devant la Cour pénale internationale pour le massacre des adeptes de Bundu dia Kongo commis en 2007 et 2008. Qu’en est-il du corps du chauffeur Fidèle Bazana ? «Quant au chauffeur, son corps a été jeté dans le fleuve vers Kinsuka. Nous avions attaché le corps du chauffeur avec une corde et un gros caillou pour qu’il ne remonte pas».
Depuis le 26 novembre 2011, le sous-commissaire Jacques Migabo, alias «Amisi Mugangu», alias "Maïkekilo, n’a plus été revu en vie. La dernière fois qu’il a été aperçu, il se trouvait à Kampala. Il devait, disait-il, rejoindre son «chef» qui n’est autre que le très redouté major Christian Ngoy, un adepte des arts martiaux. Il faut espérer que les organisations de la société civile congolaise - la vraie - vont saisir la justice internationale non seulement sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana mais aussi sur la «disparition» du sous-commissaire Jacques Migabo, alias Amisi Mugangu.
Le jeudi 23 juin 2011, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe avait prononcé la condamnation de cinq policiers à des peines ci-après : colonel Daniel Mukalay Wa Mateso (peine de mort) ; major Christian Ngoy Kenga Kenga (peine de mort) ; Jacques Migabo (peine de mort) ; Paul Muilambwe (peine de mort). Michel Mwila Wa Kubambo (prison à perpétuité). Les policiers Blaise Mandiangu Buleri, François Ngoy Mulongoy et Georges Amisi Kitungwa ont été acquittés. Dans le film-documentaire «Affaire Chebeya, crime d’Etat ?», le «colonel Daniel» ne cesse de clamer : «Je n’ai jamais vu Chebeya. Je n’ai jamais vu Bazana. On veut me faire le chapeau d’une affaire dont je ne suis pas responsable…». Dans le même documentaire, Numbi de marteler : "Je ne sais pas pourquoi Chebeya devait de me rencontrer. Il n’y a jamais eu d’invitation ou convocation". Vivement la vérité!
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
Double crime d’Etat :
Chebeya & Bazana : John Numbi n’a pas dit la vérité...
L’Inspecteur divisionnaire en chef (suspendu?) de la Police nationale congolaise, John Numbi Banza Tambo
C’est un élément nouveau qui vient d’être versé dans le dossier relatif à l’assassinat du défenseur des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire ainsi qu’à la «disparition» de son chauffeur et bras droit Fidèle Bazana Edadi. Il s’agit du témoignage du sous-commissaire de police Paul Mwilambwe, un des membres du «commando» qui a procédé, sous la supervision du colonel Daniel Mukalay wa Mateso, à l’exécution de ces deux membres de la «VSV» (La Voix des Sans Voix). Au cours d’un point de presse qu’il a animé, mardi 10 juillet, dans la salle de presse du Parlement européen, le cinéaste belge Thierry Michel a fait projeter quelques extraits de l’interview que lui a accordée le policier en cavale. Celui-ci confirme que les deux militants des droits humains ont été exécutés par «étouffement». L’ordre émanait bel et bien de l’Inspecteur divisionnaire en chef John Numbi Banza Tambo. Quid du commanditaire de ce double crime d’Etat? De qui Numbi a-t-il reçu l’instruction d’«éliminer» Chebeya? A en croire Mwilambe, John Numbi aurait remis une somme de 10.000 dollars aux assassins de Chebeya. Une "prime"?
Il n’y a pas de crime parfait. A voir le nombre d’énigmes criminelles qui jalonnent les annales de la justice congolaise au cours de ces dix dernières années, la tentation est forte d’affirmer haut et fort que la très mal nommée République «démocratique» du Congo est dirigée par un psychopathe. Un psychopathe entouré par une meute de «tueurs de la République». Des tueurs, bêtes et méchants, prêts à broyer des vies humaines sous prétexte d’obéissance aux «ordres militaires». Leur mission tient en quelques mots : éliminer physiquement tout «contradicteur» ou adversaire politique suspecté de représenter une «menace» pour le pouvoir du «raïs».
«Ordre militaire»
Mardi 10 juillet, le public venu écouter le cinéaste Thierry Michel - de retour de son voyage mouvementé à Kinshasa - a eu froid dans le dos en écoutant le témoignage - les aveux ? - du sous-commissaire Paul Mwilabwe. Contrairement aux dénégations acharnées du colonel Daniel Mukalay et ses collaborateurs - lesquels ont soutenu tout au long du procès devant la Cour militaire de Kinshasa/Gombe n’avoir jamais «vu» Chebeya et Bazana au Quartier général de la Police lors du rendez-vous fatal du 1er juin 2010 -, Mwilambwe confirme quelques faits essentiels de cet épineux dossier. Primo : Chebeya avait effectivement rendez-vous, le 1er juin 2010, avec l’Inspecteur divisionnaire en chef de la police nationale congolaise, John Numbi. Secundo : Le directeur exécutif de la « VSV » était accompagné de son chauffeur Fidèle Bazana. Tertio : les exécutions ont été accomplies au plan matériel par une équipe dirigée par le major Christian Ngoy, le commandant du «Bataillon Simba», une unité spciale de la police nationale. Quarto : les deux hommes ont été exécutés successivement par «étouffement». «Bazana a été le premier à subir le supplice. Il est décédé cinq minutes après». Pourquoi Bazana ? «L’ordre a été donné de faire subir le même sort à toute personne qui accompagne Chebeya». Quinto : Chebeya a agonisé pendant 25 minutes. C’est sans doute pour cette raison que Chebeya avait le cou tordu. Ses tortionnaires voulaient sans doute "accélérer" son décès. Sexto : Numbi avait remis une «prime» de 10.000 dollars aux «tueurs».
Paul Milambwe a confié au réalisateur belge que Bazana est décédé à 18h30. «Puis le major Christian et 8 de ses hommes sont entrés dans mon bureau pour chercher Chebeya, dit-il. Ils l’ont cagoulé à partir de la réception». Apparemment, le policier n’était pas dans le coup. «J’ai dit (Ndlr : au major Christian) que Chebeya devait être reçu par le général Numbi, souligne-t-il. On m’a répondu qu’il devait être tué». Il lui a été demandé de se taire. Selon Mwilambwe, les deux corps devaient être ensevelis ensemble, conformément aux «ordres». Ordre donné par qui ? L’interviewé ne donne pas de réponse. C’est le colonel Mukalay qui a décidé «d’enterrer seulement Bazana». Histoire de faire croire que le chauffeur a disparu après avoir «liquidé» son patron. Milambwe se dit prêt à témoigner devant les juridictions congolaises compétentes pour autant que sa sécurité «soit garantie». De son côté, Thierry Michel n’a pas encore transmis ce témoignage à la justice.
Jacques Migabo, alias «Amisi Mugangu», alias «Maikekilo»
Les assertions du sous-commissaire Paul Milambwe semblent corroborer pas mal d’éléments fournis à l’auteur de ces lignes par l’autre policier fugitif. Celui-ci détenait un vrai-faux passeport de service au nom d’Amisi Mugangu. Ses courriers électroniques étaient signés : «Maikekilo». Après avoir visionné le film-documentaire de Thierry Michel, le 29 février dernier, on peut gager que le sieur Amisi Mugangu et Jacques Migabo ne seraient en réalité qu’une seule et même personne.
Quelques rappels des faits. Le 2 juin 2010, le corps sans vie de Chebeya est découvert au Quartier Mitendi sur la route de Matadi. Le 4 juin, plusieurs policiers sont arrêtés en incriminant le colonel Daniel Mukalay. L’officier, à son tour, avoue n’avoir fait qu’exécuter l’ordre reçu du général John Numbi. Aidé, selon ses propres dires, par John Numbi, «Amisi» prend un vol d’Ethiopian à Brazzaville. Destination : Kampala, en Ouganda. Il envoie, dès le 16 juin, plusieurs courriels à des diplomates en poste à Kinshasa : «Je suis un commissaire de la Police nationale congolaise du département des renseignements généraux. Je suis le seul officier qui a échappé à la prison et seul officier qui a assisté et voire participé aux assassinats de deux activistes de la Voix des sans Voix. Je suis un des proches du colonel Daniel Mukalay. Je lui servais même de chauffeur. Je suis prêt à témoigner à condition que ma sécurité soit assurée».
Au cours d’un long entretien téléphonique avec l’auteur de ces lignes, le policier, mis en confiance, devient volubile : «Nous l’avons tué (Ndlr : Chebeya) par «étouffement» en lui privant d’oxygène. Nous étions en service commandé». Il ajoute : «C’est le colonel Daniel qui nous avait donné cet ordre qu’il avait reçu de l’IG John Numbi. John Numbi avait reçu cette instruction de la «haute hiérarchie». Au Congo-Kinshasa, "Joseph Kabila" est généralement désigné sous l’appelation de "la haute hiérarchie". Amisi de se confesser littéralement en énumérant les meurtres, les enlèvements et les cas de torture. «Une liste des gens à liquider se trouve au bureau de l’Inspecteur principal, Colonel Daniel Mukalay. Parmi ces gens, nous citons Floribert Chebeya et son chauffeur. Je ne peux pas cacher ça car j’allais me retrouver en prison en ce moment mais Dieu m’a sauvé et c’est John Numbi l’IG lui-même qui m’a payé le billet Brazaville-Kampala via Addis Abéba.»
Qui a tué Chebeya ? «Nous étions au nombre de cinq le jour de l’assassinat. Le colonel Daniel notre chef direct, un inspecteur adjoint, une commissaire principale et deux autres sous-commissaires.» Selon lui, Chebeya devait être abattu, chez lui, le dimanche 23 mai 2010 à 20 heures. «Nous sommes arrivés chez lui le dimanche la nuit pour l’attendre dans sa rue. Nos sources nous avaient dit que monsieur Floribert n’est pas chez lui et doit venir vers 20 heures alors qu’il était déjà rentré. L’opération a échoué.» Il poursuit : «Lundi 31 mai, vers 10 heures, l’Inspecteur général lui-même, le général John Numbi, a appelé le colonel Daniel dans son bureau. Le protocole de l’IG peut en témoigner. Au retour du bureau de l’IG, le colonel nous a réunit, nous les proches. Il nous a dit ceci : sur ordre du général John Numbi et de la hiérarchie vous devez en finir avec le fameux Floribert Chebeya de "La Voix des Sans Voix. Sans laisser des traces".
Qui a ordonné l’exécution de Chebeya? «C’est bel et bien John Numbi qui a instruit le colonel Daniel d’éliminer Floribert. Et moi je fais partie de ces assassins bien sûr (…), car c’est un service commandé.» Qui a commandité ce crime? «Comme je l’ai dit, l’ordre a été donné par la haute hiérarchie». Quel en est le mobile? «Pour le Pouvoir et pour l’IG y compris mon chef «colonel Daniel», «Floribert» est un élément dangereux qui faisait voir au monde les «points négatifs» du régime. Floribert est mort à cause des rapports qu’il a remis aux organisations de défense des Droits de l’homme impliquant le Pouvoir». Il est vrai que, dès le début mars 2010, "Floribert" ne faisait plus mystère de sa détermination à faire déférer notamment John Numbi et Christian Ngoy devant la Cour pénale internationale pour le massacre des adeptes de Bundu dia Kongo commis en 2007 et 2008. Qu’en est-il du corps du chauffeur Fidèle Bazana ? «Quant au chauffeur, son corps a été jeté dans le fleuve vers Kinsuka. Nous avions attaché le corps du chauffeur avec une corde et un gros caillou pour qu’il ne remonte pas».
Depuis le 26 novembre 2011, le sous-commissaire Jacques Migabo, alias «Amisi Mugangu», alias "Maïkekilo, n’a plus été revu en vie. La dernière fois qu’il a été aperçu, il se trouvait à Kampala. Il devait, disait-il, rejoindre son «chef» qui n’est autre que le très redouté major Christian Ngoy, un adepte des arts martiaux. Il faut espérer que les organisations de la société civile congolaise - la vraie - vont saisir la justice internationale non seulement sur l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana mais aussi sur la «disparition» du sous-commissaire Jacques Migabo, alias Amisi Mugangu.
Le jeudi 23 juin 2011, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe avait prononcé la condamnation de cinq policiers à des peines ci-après : colonel Daniel Mukalay Wa Mateso (peine de mort) ; major Christian Ngoy Kenga Kenga (peine de mort) ; Jacques Migabo (peine de mort) ; Paul Muilambwe (peine de mort). Michel Mwila Wa Kubambo (prison à perpétuité). Les policiers Blaise Mandiangu Buleri, François Ngoy Mulongoy et Georges Amisi Kitungwa ont été acquittés. Dans le film-documentaire «Affaire Chebeya, crime d’Etat ?», le «colonel Daniel» ne cesse de clamer : «Je n’ai jamais vu Chebeya. Je n’ai jamais vu Bazana. On veut me faire le chapeau d’une affaire dont je ne suis pas responsable…». Dans le même documentaire, Numbi de marteler : "Je ne sais pas pourquoi Chebeya devait de me rencontrer. Il n’y a jamais eu d’invitation ou convocation". Vivement la vérité!
Baudouin Amba Wetshi
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