Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7390







Parjure :

«Joseph Kabila». Vous avez dit «garant de la nation»?



"Joseph Kabila". Photo tirée du GLM
A l’occasion du 52ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo, «Joseph Kabila» est sorti brièvement de son silence assourdissant. Un silence qui suscite des commentaires en sens divers au moment où la province du Nord Kivu est transformée, depuis trois mois, en "zone de guerre" où s’affrontent des mutins étiquetés CNDP et l’armée congolaise (FARDC). Dans un message à la nation - comme à l’accoutumée insipide, incolore et sans saveur -, l’homme qui s’accroche au poste de président de la République a déclaré, sans rire, que la sécurité des personnes et des biens constitue, pour lui, «la priorité des priorités». Il est tentant de se demander si «Joseph» et ses «plumes» prennent la peine de peser le poids des mots à utiliser. Il est tentant également de s’interroger si l’homme qui trône au sommet de l’Etat congolais est conscient de l’ampleur de ses responsabilités en tant que chef d’un Etat.

Garant de la nation

«Le président de la République est le chef de l’Etat. (…). Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale (…)», énonce l’article 69 de la Constitution du Congo démocratique. C’est quoi donc un «garant» ? «Personne dont l’obligation consiste à assurer à une autre (le garanti) la possession utile et paisible d’une chose et à lui payer une indemnité dans le cas où cette possession viendrait à être troublée», peut-on lire dans le dictionnaire Quillet. Le vocable «garant» renvoie à l’idée de "défense".

Garantir la paix et la tranquillité. Protéger le territoire national contre toute invasion étrangère. Ce sont là les fonctions fondamentales de l’Etat. Pour accomplir ces missions, le chef d’Etat français porte le titre de «chef des armées». Aux Etats-Unis, le président devient, en temps de guerre, le «commandement en chef» des armées. La loi fondamentale congolaise ne dit pas autre chose. «Le président de la République est le commandant suprême des Forces armées (…) », proclame le premier alinéa de l’article 83.

Depuis bientôt trois mois, l’armée congolaise (FARDC) affronte des mutins, étiquetés CNDP, regroupés au sein d’une organisation dénommée «Mouvement du 23 mars» (M23). Selon des organisations non gouvernementales et des experts onusiens, ces mutins sont soutenus par des officiels rwandais. Les "forces loyalistes" peinent à mettre ces insurgés hors d’état de nuire. «On suspecte le Rwanda de soutenir les mutins simplement parce que les FARDC sont incapables d’en venir à bout», ricanait, mercredi 27 juin, le chef de la diplomatie rwandaise Louise Mushikiwabo. La guerre qui se déroule dans la province du Nord Kivu est manifestement mal gérée par «Joseph Kabila» et tous les «généraux» affairistes, mafieux et incompétents qui l’entourent. C’est le cas particulièrement du chef d’état-major des Forces terrestres, le «général» Amisi Kumba.

"La sécurité, priorité des priorités"

Pendant que "du sang et des larmes" coulent au Nord Kivu, «Joseph Kabila», lui, se fait invisible. Il se prélasse dans ses nombreux "ranchs". Sous d’autres cieux, le chef de l’Etat, en sa qualité de «garant de la nation», serait monté au créneau pour rassurer la population par sa présence constante. Il tiendra l’opinion amplement et régulièrement informé pour décrire la situation de crise et les actions menées sur le terrain pour rétablir la paix civile. Rien de tel n’a été fait. Le président reste aphone. On l’a vu arborer un grand sourire à Bujumbura aux côtés du Prince Philippe et la Princesse Mathilde.

Avant de prendre son avion pour aller au Burundi, "Joseph" s’est adressé aux Congolais. A l’occasion du 52ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Congo, il est sorti de manière furtive de son silence pour prononcer une brève allocution à la nation. C’était le jeudi 29 juin. A en croire
«Kabila», la guerre qui secoue la province du Nord-Kivu serait l’œuvre «des inciviques, manipulés par des forces obscures, nationales et étrangères». Qui sont ces inciviques? Ils sont manipulés par qui ? Silence radio. Quelles sont les mesures prises par les pouvoirs publics pour neutraliser ces "inciviques" et rétablir la paix et l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays? Pas un mot. «Joseph Kabila» s’est contenté d’assurer «les frères et sœurs ainsi déstabilisés de notre compassion, de notre soutien et de notre solidarité». C’est tout? Ajoutant qu’il rassure «les uns et les autres qu’en sa qualité de garant de la nation, la sécurité n’a pas de prix et demeure», pour lui, «la priorité de ses priorités». «Nous défendrons notre pays et nous en ferons un havre de paix», a-t-il ajouté en soulignant que «les actions militaires, politiques et diplomatiques vont se poursuivre, (…)». Il est vrai que la "guerre" a toujours constitué un bel alibi pour "saigner" le trésor public sous l’imputation de "dépense de souveraineté".

Ancien bras droit de l’actuel ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, à l’époque où celui-ci dirigeait les opérations militaires de l’AFDL dans l’ex-Zaïre, «Joseph Kabila» fait preuve d’une extrême frilosité chaque fois qu’il s’agit de regarder le Rwanda de Paul Kagame dans le blanc des yeux. L’homme a envoyé au charbon quelques «aboyeurs de la Répiblique» - tel que Lambert Mende – pendant que, lui, reste muet. Dans un communiqué daté du mardi 3 juillet 2012, l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix» s’est fait le «porte-parole» de l’opinion nationale en invitant «le chef de l’Etat (…) à s’assumer en tant que garant de la nation et de l’intégrité territoriale en s’investissant, sans faille et avec une forte détermination pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat à l’Est de la RD Congo sinon il porterait sur ses épaules les lourdes conséquences des crimes y perpétrés et surtout de toute matérialisation de la partition de la RDCongo». Dans ses recommandations, la «VSV» a exhorté la population congolaise à «demeurer vigilante, solidaire et mobilisée à tout moment en vue de faire échec aux conspirateurs de la partition de la RDCongo».

Quelle est la situation sur le terrain ? Dans un communiqué daté du 1er juillet 2012, revêtu de la signature de Vianney Kazarama, le « M23 » indique que «l’armée gouvernementale (Ndlr : les FARDC) a repris son offensive contre les positions tenues par nos forces dans le territoire de Rutshuru». Le samedi 1er juillet, poursuit le texte, «un bataillon FARDC appuyé par une unité d’artillerie a attaqué par surprise nos positions à Ntamugenga. (…), les forces d’agression ont été mises en déroute (…) ». «Nous rappelons que notre position n’a pas changé : nous n’avons pas l’intention de poursuivre cette guerre ni de conquérir des espaces sauf si les forces en face nous y contraignent et que la précarité de la sécurité de nos populations se prolonge. Nous continuons à exiger une solution négociée au différend qui nous oppose au gouvernement pour épargner nos populations des affres de la guerre».

Vous avez dit, "garant de la nation"?

Cela fait trois mois déjà que les FARDC tentent sans succès de déloger les insurgés du M23 de leur "sanctuaire". Le soutien du Rwanda à ces "rebelles" n’explique pas tout. En réalité, les FARDC sont infiltrées, à divers échelons, par des individus à la loyauté douteuse. Des individus qui n’ont aucune attache psychologique avec le pays. Un pays qui n’est pas le leur. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire «Jeune Afrique» n°2686 daté du 1er juillet 2012, le ministre congolais des Affaires étrangères confirme de manière implicite cette "infiltration" en déclarant que l’opération militaire en cours au Nord Kivu «est notamment conduite par d’anciens éléments du CNDP». L’état-major général des FARDC a donc confié à des éléments du CNDP la mission stratégique de pourchasser des mutins qui sont en réalité leurs «frères d’armes». Naïveté? Betîse? On apprend par ailleurs que les FARDC avaient intégré dans leurs rangs «près de 4.500 éléments du CNDP».

On ne le dira jamais assez que la crise qui prévaut au Nord Kivu est gérée par des mains inexpertes. Des apprenti-sorciers civils et militaires qui ont engagé le redoutable pari de prendre le Congo en otage. A quelque chose , malheur est bon. «Joseph Kabila» vient une fois de plus de confirmer son inaptitude à assumer la fonction de chef de l’Etat. L’homme parait s’accrocher à un poste dont il n’a ni la compétence encore moins les ressources morales et intellectuelles. Peut-on se prévaloir du titre de président de la République juste pour jouir des privilèges et avantages qui s’y attachent? Vous avez dit, «garant de la nation»?

Baudouin Amba Wetshi
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Conciliabules autour du sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa en octobre


04/07/2012 à 11h:34 Par Jeune Afrique

Les entretiens entre officiels français et congolais, entre ces derniers et les représentants de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), se multuplient à l'approche du Sommet de la francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre. Objet des discussions : la participation de François Hollande et la possibilité de délocaliser le sommet.
François Hollande doit recevoir Abdou Diouf, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), le 9 juillet à l'Élysée. L'entretien portera essentiellement sur le Sommet de la francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre. Raymond Tshibanda, le ministre congolais des Affaires étrangères, a lui aussi rencontré Diouf, le 27 juin à Paris. Ce dernier a insisté sur la nécessité pour la RDC de faire des progrès en matière de transparence électorale, d'État de droit et de respect des libertés. Quant à Bernard Valcourt, le ministre canadien de la Francophonie, il a fait un crochet par Paris, les 27 et 28 juin, après un séjour à Kinshasa. Au programme : un entretien avec Diouf et avec Yamina Benguigui, son homologue française. L'objet de ces conciliabules ? « Décider si le sommet aura bien lieu à Kinshasa, et quand ; et statuer sur l'éventuelle participation de Hollande », explique une source proche du dossier. Si Kinshasa se montre optimiste, Paris et l'OIF restent prudents. Élément de poids dans la balance : si le sommet devait être reporté, déplacé ou se tenir en l'absence de François Hollande, « ce serait très mal perçu dans toute l'Afrique centrale », explique un diplomate. Et Kinshasa aurait alors toute latitude pour se jeter dans les bras sud-africains et chinois.
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http://www.culturecongolaise.net/?p=10184






Vérité des urnes et moralisation de la vie publique
04 juillet, 2012

«La tricherie et la fraude dans le processus électoral entraînent des conséquences catastrophiques dans la société, car en instaurant le mensonge dans la conquête du pouvoir, on rend impossible l’éducation des jeunes », dénonce le cardinal Monsengwo (photo).

« La vérité des urnes et la moralisation de la vie publique » : c’est en effet le thème de l’allocution du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa, à Berlin, le 5 juin, à l’occasion du Prix des ONG œcuméniques.

Ne privez pas vos peuples de l’espérance

L’archevêque, qui a prêché cette année la retraite de carême au Vatican, a cité le discours de Benoît XVI au palais présidentiel de Cotonou : « En ce moment, il y a trop de scandales et d’injustices, trop de corruption et d’avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort. Ces maux certes affligent votre continent, mais également le reste du monde. Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom. Il saisit la manipulation et sa revanche est parfois violente ».

Et le Pape lançait cet appel à la responsabilité des décideurs, souligne le cardinal Monsengwo: « De cette tribune, je lance un appel à tous les responsables politiques et économiques des pays africains et du reste du monde . Ne privez pas vos peuples de l’espérance! Ne les amputez de leur avenir en mutilant leur présent ! Ayez une approche éthique courageuse de vos responsabilités et , si vous êtes croyants, priez Dieu de vous accorder la sagesse. (…) il faut devenir de vrais serviteurs de l’espérance (…) Le pouvoir, quel qu’il soit , aveugle avec facilité, et surtout lorsque sont en jeu des intérêts privés, familiaux, éthiques ou religieux. Dieu seul purifie les cœurs et les intentions » (Benoît XVI, Discours au Palais présidentiel à Cotonou).

Il a affirmé sa conviction, en ce qui concerne les élections, que « la seule voie défendable est la vérité des urnes si, l’on veut bâtir une démocratie solide, exempte de tares que sont la fraude, le mensonge, la corruption érigés en système de gouvernement ».

Il conclut : « Respecter la vérité des urnes, refuser de tricher aux élections, c’est faire preuve d’un sens élevé de l’Etat et de la gouvernance ».

Le contraire, est une « catastrophe » pour l’éducation des jeunes, dénonce l’archevêque : « La tricherie et la fraude dans le processus électoral entraînent des conséquences catastrophiques dans la société, car en instaurant le mensonge dans la conquête du pouvoir, on rend impossible l’éducation des jeunes. On apprend à ceux-ci à conquérir leurs diplômes non seulement par des voies autres que académiques, par exemple par la corruption, mais en plus par la loi du moindre effort ».

« S’engager dans le mensonge dans le scrutin entraîne des conséquences sociales dans l’éducation des jeunes qui finissent par intérioriser des anti-valeurs qui les rendent incapables de servir dûment la nation », a dénoncé le cardinal lauréat.

Il dénonce cet autre abus des titres universitaires: « En outre, on remplit un pays de « faux docteurs » – médecins, avocats, magistrats, ingénieurs, architectes, fonctionnaires -, qui se contenteraient de résultats faux ou médiocres. Qui ne voit le danger que courent les nations à être gouvernées, administrées ou assistées par le service de tels énergumènes nullement préparés à assumer ces tâches ».

L’archevêque a dit sa « gratitude à l’association des Organisations œcuméniques pour l’Afrique centrale » pour l’attribution de ce « prix de la paix », en reconnaissant sa « contribution pour la paix ». « Les paroles me manquent pour vous témoigner mes sentiments intérieurs », a confié le cardinal congolais.
Il a achevé par cette prière : « Fasse le Ciel que les jeunes démocraties voire les plus anciennes soient fondées sur la vérité des urnes, la justice et la paix, bref sur une démocratie des valeurs ».

ZENIT.org
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http://kongolibre.over-blog.com/article ... 65407.html




Mercredi 4 juillet 2012

AL JAZEERA STREAM FOCUSES ON RWANDA'S ROLE IN THE CONGO
Al Jazeera Stream Focuses on Rwanda's Role in the Congo

Al Jazeera will address the reports of Rwanda's support of rebel groups inside Congo on its Al Jazeera Stream show today at 3:30 PM EST.
Congo specialist, Jason Stearns and Friends of the Congo, Spokesperson Kambale Musavuli will discuss the issue with a global audience.
Tune in and be a part of the discussion at http://stream.aljazeera.com/ and submit questions via twitter @AJStream
See the below sources for background information:
Group of Experts Addendum to Interim Report
http://congofriends.blogspot.com/

Africa Great Lakes Coalition Statement
http://congofriends.blogspot.com/2012/0 ... o-end.html
US State Department Statement Calling on Rwanda to Cease its support of Rebels in the Congo
http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2012/06/194329.htm
Petition to Hillary Clinton to Help End Impunty in the Congo
http://www.change.org/petitions/secreta ... -the-congo
Crisis in the Congo: Uncovering the Truth (Short film with background to the crisis)
http://congojustice.org
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http://www.congoone.net/one/index.php?o ... &Itemid=54






De l’assassinat de Lumumba aux élections de 2011. Apprendre de nos échecs et de nos défaites
Écrit par Mbelu Babanya Kabudi
Mercredi, 04 Juillet 2012 17:43

Reprendre cette histoire dans ses grandes lignes peut paraître ennuyeux et même inutile. Néanmoins, ce travail voudrait moins chercher à indiquer des boucs émissaires de notre misère anthropologique qu’ à jeter un peu de lumière sur les questions essentielles dont le traitement a coûté la vie à certains de nos héros, sur le mode opératoire des acteurs pléniers de notre commune histoire, sur leur capacité de travailler, pendant plus de cinq décennies sur les mêmes questions, en recourant à ce même mode opératoire. Reprendre cette histoire peut nous inciter à nous questionner sur les véritables leçons que nous en avons tirées collectivement pour sa réécriture responsable. Mais aussi sur notre capacité collective d’apprendre de nos échecs et de nos défaites.
Plus de cinq décennies après l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba, le 17 janvier 1961, notre pays peine à décoller comme plusieurs d’entre nous l’auraient souhaité. Il n’est pas rare que « l’immaturité » de notre héros national, Patrice-Emery Lumumba, soit évoquée parmi « les péchés capitaux » retardant le développement intégral de notre pays jusqu’à ce jour. Les protagonistes de la thèse de « l’immaturité politique » de notre héros national s’en prennent, pour la plupart, à son discours du 30 juin 1960. Ils font comme si l’engagement politique de Lumumba dans le camp de patriotes, de nationalistes et de panafricanistes datait de ce jour où notre pays a accédé à son indépendance formelle.
Souvent, le cadre idéologue mondial où les Frantz Fanon, les Nkrumah, les Gamal Abdel Nasser, les Sékou Touré, etc. évoluaient n’est pas pris en compte. La propension pour « les actions concrètes » a conduit plusieurs d’entre nous à mépriser le thème de la fécondation réciproque entre la théorie et la pratique. Plusieurs d’entre eux soutiennent que Lumumba a été beaucoup plus un théoricien qu’un pragmatique, en ignorant le poids de la théorie nationaliste et panafricaine au moment où le capitalisme montant se voulait triomphant. Et puis, le fait que Lumumba ait été engagé dans l’action syndicale est de plus en plus ignoré par ses détracteurs oubliant que ce digne fils du Congo était en avance par rapport à son temps…

Théoriquement, Lumumba avait réussi à pointer du doigt le véritable ennemi de la lutte d’émancipation pour notre pays et pour les populations africaines : l’impérialisme porté par l’économie politique capitaliste. Il avait réussi à identifier son modus operandi : « Diviser pour régner. » Il avait indiqué sa visée dans les guerres de conquêtes : la terre (des autres) et ce dont elle regorge.
Lumumba a, tant soit peu, réussi à mettre en pratique son savoir (rassembleur) en créant des alliances permettant à son parti de remporter les élections de 1960.
Citons à titre d’exemple deux textes témoignant de ce savoir :
« Plus nous serons unis, mieux nous résisterons à l’oppression, à la corruption et aux manœuvres de division auxquelles se livrent les spécialistes de la politique du « diviser pour régner » ». En homme averti, Lumumba disait : « Ces divisions, sur lesquelles se sont toujours appuyées les puissances coloniales pour mieux asseoir leur domination, ont largement contribué – et elles contribueront encore- au suicide de l’Afrique. » (« Africains, levons-nous ! » Discours de Patrice Lumumba, prononcé à Ibadan (Nigeria), 22 mars 1959, Editions Points, 2010, p. 10 )
Dans ce même discours, Lumumba aborde la question de la terre africaine. « Le Créateur, dit-il, nous a donné cette portion de la terre qu’est le continent africain ; elle nous appartient et nous en sommes les seuls maîtres. C’est notre droit de faire de ce continent un continent de la justice, du droit et de la paix. » L’un des crimes majeurs de Lumumba est là : oser affirmer que les Africains sont les maîtres de leur terre. Or, la division géographique de cette terre à la Conférence de Berlin avait conduit à la partager entre plusieurs « propriétaires occidentaux » qui ne l’ont pas quittée joyeusement après que le vent des indépendances ait balayé l’Afrique.
Le savoir de Lumumba et son usage convainquant de la Parole en ont fait « un élément dangereux » dans un contexte où tous les porteurs des idéologies contraires à celle du capitalisme étaient des candidats à la mort. Ils commençaient par être qualifiés de « communistes » -aujourd’hui, ils seraient qualifiés de terroristes- avant qu’ils puissent être mis hors d’état d’agir. Pourquoi ont-ils été associés aux communistes et pourquoi le communisme faisaient-ils peur aux impérialistes capitalistes ?
« Lorsqu’en 1917, les nouvelles de la révolution russe parviennent de l’autre côté de l’Atlantique, l’opinion publique américaine se polarise. Assez naturellement, les élites politiques et socio-économiques, c’est-à-dire ceux qui profitaient du système capitaliste, rejetèrent de toutes leurs forces un mouvement qui proclamait son ambition de renverser le capitalisme, non seulement en Russie mais dans le monde entier. D’autre part, parmi les classes sociales américaines inférieures et moyennes, un enthousiasme considérable se manifesta pour un mouvement révolutionnaire qui proclamait son intention de remplacer le système capitaliste par une alternative basée sur l’égalité sociale et économique. » (J. R. PAWELS, Le mythe de la bonne guerre. Les Etats-Unis et la deuxième guerre mondiale, Aden, 2005, p.51-52)
Aux USA, « des pacifistes, des intellectuels et d’autres représentants des classes moyennes réagirent également positivement à l’annonce de la révolution communiste en Russie. » (Ibidem, p. 52) Jacques R. Pauwels écrit bien « à l’annonce » et non à la mise en pratique de la révolution communiste. La lutte idéologique est première. Elle va durer pendant longtemps.

Et « les « Rouges » (…) constituaient une véritable épine dans le pied du gouvernement et de l’estabilishment américains qui détestaient le bolchevisme et craignaient que celui-ci en suscite en Amérique un mouvement révolutionnaire similaire ou, pour le moins, une demande de changements radicaux. (Une même crainte obsédait également l’élite au pouvoir des pays européens. » (Ibidem)
Tel est le contexte dans lequel s’engage la chasse aux communistes réels ou imaginaires. Elle est portée par la presse américaine et européenne dominante.
Un américain, James R. Millat témoigne que « si l’Union soviétique était considérée comme une menace, il s’agissait d’une menace idéologique. On avait peur que les travailleurs, et surtout les chômeurs, ne perçoivent la Russie bolchevique comme une alternative préférable au capitalisme. » (Ibidem, p.56) La deuxième guerre mondiale a contribué à l’affaiblissement de la Russie mais aussi à celui de ses adversaires et leurs alliés auxquels les USA livraient le matériel de guerre à crédit. « Quelques dirigeants alliés de l’époque, comme Camille Gutt, le ministre des Finances du gouvernement belge en exil, comprirent que le but du pré-bail était de permettre aux Etats-Unis, dans l’après guerre, d’imposer aux autres pays les conditions commerciales et économiques de leurs relations bilatérales, et qu’il en résulterait une dépendance grandissante vis-à-vis de l’Amérique. Dès lors, il était sage d’utiliser avec parcimonie les crédits octroyés par le pré-bail. Les Belges bénéficiaient de l’avantage de pouvoir financer leurs achats aux Etats-Unis par les importantes ressources minérales de leur colonie du Congo, tels le cuivre, le cobalt et, surtout, l’uranium qui sera utilisé par les Américaines pour constituer leur bombe atomique. » (Ibidem, p.75-76)
La deuxième guerre mondiale a permis aux élites socio-économiques et politiques américaines de développer leur commerce extérieur en suivant les normes capitalistes (du profit maximal en exploitant le travail ouvrier) et de sortir de la grande dépression de 1929 en soumettant plusieurs pays européens (et cela jusqu’à ce jour). Le prix à payer pour l’expansion du capitalisme : la chasse aux communistes réels ou imaginaires dans les pays où ils pouvaient devenir « un mauvais exemple » et faire tache d’huile.
Lumumba assassiné le 17 janvier 1961, Mobutu est choisi par « ses parrains » pour prendre la relève jusqu’au moment où la maladie convainc ces derniers qu’il était devenu « une créateur de l’histoire ».
Quand à la chute du mur de Berlin en 1989, les USA cherchent à se débarrasser d’un Mobutu malade en recréant des alliances dans l’Afrique des Grands-Lacs, ils s’en prennent aussi aux intérêts des Français et des Belges dans cette partie du monde ayant contribué à la montée de leur puissance militaire et de leur pouvoir économique. Mobutu donne l’impression d’avoir obtempéré au discours de François Mitterrand tenu à la Baule ; discours au cours duquel il liait l’aide au développement à l’ouverture démocratique. Même si les pressions internes ont aussi beaucoup joué pour le pousser à l’ouverture « démocratique »…
Diminuer l’influence belgo-française en Afrique centrale et/ou soumettre la Belgique et la France à l’orientation géopolitique et géostratégique des USA dans la sous-région des Grands-Lacs a été et est encore l’un des enjeux majeurs de la guerre de prédation que notre pays connaît jusqu’à ce jour. (Quand nous parlons de la Belgique et de la France , nous n’impliquons pas le commun de mortels de ces pays. Nous faisons allusion « la classe supérieure » , le 1% de ces pays travaillant en réseau avec les multinationales , avec certains lobbies et avec les tyrans des pays de l’Afrique des Grands-Lacs ; avec l’appui des médias dominants.)
Sans refaire toute cette histoire, soulignons que Museveni et Kagame ont joué un grand rôle dans cette réorientation géopolitique et géostratégique de l’impérialisme américain sur fond des normes néolibérales. Ils ont instrumentalisé Laurent-Désiré Kabila et se sont débarrassés de lui quand il a repris certains thèmes chers à Lumumba dont celui de l’invitation lancée aux Congolais pour qu’ils puissent être « maîtres chez nous, là ». Au mois de mars 2012, à Bruxelles, un ex-secrétaire général du FPR, le Dr Théogène Rudasingwa, a soutenu, lors d’une conférence, que la mort de Laurent-Désiré Kabila a été orchestrée par Paul Kagame.

L’ouverture du Congo au marché néolibéral garantie par Joseph Kabila aux dépens des populations congolaises lui évite, pour un certain temps, les ennuis. Mais qui dit ouverture au néolibéralisme dit aussi violence et viol des droits humains et des libertés fondamentales des citoyens. Les différents rapports des experts de l’ONU sont suffisamment clairs sur ce point. Cette violence et ce viol permanents (des droits humains et des libertés fondamentales) ont poussé nos populations à exprimer leur désir de changement aux cours des élections de novembre er décembre 2011. Le mouvement porté par ce changement a été brisé par un coup d’Etat électoral et administratif à l’issue desdites élections.
N’étant pas satisfait de ce coup d’Etat, Paul Kagame et ses escadrons de la mort ont soutenu six mouvements rebelles à l’Est de notre pays. L’addendum du rapport des experts de l’ONU étalant cette outrecuidance a failli être bloqué par un membre influent du Conseil de sécurité de l’ONU : les USA.

Reprendre cette histoire dans ses grandes lignes peut paraître ennuyeux et même inutile. Néanmoins, ce travail cherche à jeter un peu de lumière sur les questions essentielles dont le traitement a coûté la vie à certains de nos héros, sur le mode opératoire des acteurs pléniers de notre commune histoire, sur leur capacité de travailler sur les mêmes questions, pendant plus de cinq décennies, en recourant à ce même mode opératoire. Il consiste entre autres en ceci : avoir des objectifs économiques à atteindre sur fond d’une idéologie capitaliste (sauvage) et/ou néolibérale ; les poursuivre en s’accaparant des terres d’autrui par la violence et la guerre tout en qualifiant « les intellectuels subversifs » les défendant de « communistes » ou de « terroristes » ; diviser les populations habitant ces terres en créant en leur sein des nègres de service capables d’un ensauvagement sans borne; quand ceux-ci ne servent plus à grand-chose, s’en débarrasser et en susciter d’autres. Et être toujours capables, à travers les médias dominants, de soutenir que tout cela se fait au nom de « la démocratie » et « des droits de l’homme ». Reprendre cette histoire peut nous questionner sur les véritables leçons que nous en avons tirées collectivement pour la réécrire. (A suivre)
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http://www.afriqueredaction.com/article ... 67957.html





Mercredi 4 juillet 2012
Guerre dans l’Est de la RDC - La VSV invite la communauté internationale à condamner le Rwanda


Crée le 04-07-2012-13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 04-07-2012 -13h10 PAR : LE POTENTIEL
Au sujet des guerres qui persistent dans l’Est de la RD Congo, l’ONGDH «La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV)» soutient que pour la paix, la stabilité et la sécurité sous-régionale, la communauté internationale est appelée à condamner sans retenue le président Paul Kagame du Rwanda.

Dans un point de presse tenu hier mardi 3 juillet à son siège de l’avenue des Ecuries dans la commune de Ngaliema, l’ONGDH «La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme» (VSV) a souligné l’importance de la communauté internationale pour la condamnation du président rwandais Paul Kagame quant à la guerre qui sévit actuellement dans l’Est de la RD Congo.

De prime abord, M. Rostin Mankenda, directeur exécutif adjoint de la VSV, a déclaré qu’au lendemain de la prolongation, par le Conseil de sécurité des Nations unies, du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilité en République démocratique du Congo (MONUSCO) et la célébration, dans la méditation et la tristesse, du 52ème anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale et internationale de la République démocratique du Congo, la Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) condamne et dénonce pour la énième fois, les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire en cours de perpétration dans l’Est de la République démocratique du Congo, plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu.

L’orateur a aussi relevé que les viols systématiques des femmes, jeunes et petites filles, les massacres perpétuels et autres tueries, les incendies des maisons, le déplacement forcé des personnes et familles entières ayant pour corollaires l’errance des familles, le non accès à la nourriture, aux soins médicaux, la non scolarisation des enfants du fait des affrontements à l’Est de la RD Congo ne peuvent que choquer la conscience de tout être humain.

Au regard de la passivité de la communauté internationale en ce qui concerne la RDC, la VSV fait remarquer qu’il y a quelques décennies, les génocides perpétrés dans certains pays du monde - dont le Rwanda en 1994 - ont choqué et bouleversé la conscience de l’humanité tout entière au regard des crimes internationaux y commis.

Le génocide de 1994 au Rwanda, pays frontalier de la RDC, a été condamné à travers le monde et a suscité la commisération de la communauté internationale, y compris de la RDC envers le Rwanda, dont la population a toujours vécu en solidarité et en harmonie avec celle de la RDC.

Au regard des crimes internationaux commis dans ce pays, ajoute la VSV, les autorités rwandaises devraient de facto et de jure et surtout en tant qu’humains être les premières à condamner et même à prévenir la commission des crimes internationaux dans d’autres pays du monde en général et les pays voisins en particulier. D’où, cette question : « Que dire des massacres de plus de cinq millions de personnes perpétrés en République démocratique du Congo ?».

Pourtant, regrette la VSV, il s’avère aujourd’hui et de manière irréfutable que le Rwanda, à travers les velléités expansionnistes, les intérêts économiques (exploitation illicite des ressources naturelles et autres richesses de la RDC) et la pérennisation à souhait, en RDC, de la présence des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), est le principal soutien en terme d’hommes et de la logistique à certains groupes armés et aux mutins du Mouvement du 23 mars (M23) soutenant un général (Bosco Ntaganda) accusé des crimes internationaux pour lesquels la Cour pénale internationale a lancé un mandat contre lui.

REVELATIONS DE LA MONUSCO

Ainsi, la VSV salue les Nations unies qui, à travers la MONUSCO, ont pris le courage de dévoiler l’appui net et clair du Rwanda aux soldats qui font défection au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), notamment les troupes du M23. Elle félicite également l’ONG International Human Rights Watch qui a clairement et avec professionnalisme dénoncé cet appui dont bénéficient les mutins à partir du Rwanda.

Néanmoins, la VSV insiste : «Mais le fait pour la MONUSCO ou mieux les Nations unies de dénoncer le soutien du Rwanda aux mutins ne suffit pas pour amener le président Paul Kagame à la raison en vue de sauvegarder la paix, la stabilité et la sécurité en Afrique centrale. Le plus important serait que toute la communauté internationale éprise du respect des droits humains, du droit international humanitaire et de la stabilité et la paix dans le monde condamne sans retenue ni ambages le président Paul Kagame et le pousse à privilégier un dialogue franc et sincère avec la République démocratique du Congo dont la population de l’Est est meurtrie depuis plusieurs années».

De même, dit la VSV, pour mettre fin au fond de commerce consécutif à la présence des FDLR en République démocratique du Congo, le président Paul Kagame doit ouvrir l’espace démocratique au Rwanda et dialoguer avec ses compatriotes, FDLR soient-ils, qui sèment la désolation dans un pays qui n’est pas le leur.

Selon la VSV en effet, le président Paul Kagame, pour des raisons économiques et politiques, ne veut pas à priori de la stabilité et de la paix en République démocratique du Congo, favorisant ainsi «l’inimitié et les suspicions» entre les peuples congolais et rwandais condamnés pourtant à vivre ensemble comme il en fut le cas il y a plusieurs décennies.

PROJET DE BALKANISATION, DES COMPLICITES

S’agissant de la République démocratique du Congo, la VSV, tout en appréciant et en encourageant les dernières positions du gouvernement sur l’appui avéré du Rwanda aux mutins ainsi que les efforts déployés militairement, politiquement et au niveau diplomatique, attire néanmoins l’attention des autorités congolaises sur les allégations de complicité de balkanisation de la République démocratique du Congo à partir non seulement de Kigali, mais également de Kinshasa.

Sinon, fait remarquer la VSV, comment expliquer que ce soit la MONUSCO et Human Rights Watch qui soient les premières à dénoncer l’appui du Rwanda aux mutins, alors que la République démocratique du Congo dispose de nombreux services de sécurité civils et militaires auxquels un budget conséquent est toujours alloué chaque année.

Pour cette ONGDH, le manque - par la RDC - de maîtrise du contrôle des questions de sécurité à ses frontières repose avec acuité la problématique de l’échec depuis plusieurs années de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire congolais en général et à l’Est en particulier.

Elle renchérit : «Aussi, l’opinion publique invite-t-elle le chef de l’Etat, M. Joseph Kabila, à s’assumer en tant que garant de la nation et de l’intégrité territoriale en s’investissant, sans faille et avec une forte détermination pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat à l’Est de la République démocratique du Congo. Sinon, il porterait sur ses épaules les lourdes conséquences des crimes y perpétrés et surtout de toute matérialisation de la partition de la République démocratique du Congo».

Toutes proportions gardées, la VSV encourage le gouvernement congolais pour les efforts déployés qu’il faudra absolument renforcer en vue d’obtenir, sans coup férir, la condamnation et des sanctions contre le Rwanda par le Conseil de sécurité des Nations unies, à cause de son implication planifiée et avérée dans la nouvelle rébellion.

En définitive, dans le souci de consolider la paix, d’instaurer l’autorité de l’Etat et de préserver l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, la VSV recommande aux Nations Unies d’œuvrer positivement en faveur de la tenue des dialogues politiques internes, dont l’un au Rwanda et l’autre en Ouganda aux fins de régler définitivement les problèmes sérieux de la gouvernance démocratique dans ces deux Etats, de manière à y assurer un retour apaisé et sécurisé de leurs citoyens respectifs dont certains enfants à l’époque du génocide ou nés après le génocide ne peuvent nullement être traités des génocidaires ; de poursuivre leur appui aux FARDC engagées au front contre les mutins, les groupes armés et les Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ; de continuer à assurer effectivement la protection des civils dans les zones des affrontements armés et de sécuriser les convois humanitaires ; de faciliter l’organisation d’un dialogue franc et sincère entre le Rwanda et la République démocratique du Congo en général et les présidents Paul Kagame et Joseph Kabila en particulier, traitant d’égal à égal.

Elle prie le gouvernement de la République démocratique du Congo de motiver et renforcer davantage en logistique les troupes des FARDC, de manière à mettre les mutins hors l’état de nuire ; ne plus intégrer, désormais au sein des FARDC, des rebelles ou mutins qui finissent par trahir la nation congolaise ; mettre en place une armée républicaine en assainissant les FARDC infiltrées par des ennemis de la paix et de la stabilité en RDC ; faire valoir à coté des velléités expansionnistes et hégémonistes du Rwanda, la portée internationale de la donne démocratique à l’origine des rébellions politico-militaires du Rwanda et de l’Ouganda déversées sur le sol congolais, de sorte que des résolutions contraignantes du Conseil de sécurité obligent ces deux Etats membres des Nations unies à régler leurs causes politiques par le dialogue et non par la transplantation de leurs guerres et les incursions explosives et déstabilisatrices sur le territoire de la RDC ; poursuivre la traque, l’arrestation et le transfèrement du général Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale.

Enfin, la VSV exhorte la population congolaise à demeurer vigilante, solidaire et mobilisée à tout moment, en vue de faire échec aux conspirateurs de la partition de la RDC ; à participer à toutes manifestations publiques et pacifiques ayant pour objectif, dans le respect de la Constitution de la République démocratique du Congo et des lois de la République, la restauration de la paix et la sécurité à l’Est de la RDC.
Ilunga
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... ne-afrique






LA FRANCOPHONIE DE CONSCIENCE
JEUDI, 05 JUILLET 2012 12:38




NOUS SOUHAITONS ARDEMMENT la délocalisation du Sommet de la Francophonie prévu en RD Congo vers un autre pays, plus démocratique et respectueux des valeurs des droits de l'homme. Une telle décision serait conforme à la francophonie de conscience, un concept fondé sur la Déclaration universelle des droits de l'homme et qui, surtout, tient compte des aspirations des peuples et de l'intérêt général. Loin, donc, de la francophonie de séduction, de corruption et des parades.



Joseph Kabila caresse l'espoir que le Sommet de la Francophonie lui serve de tribune pour asseoir à l'international la légitimité qui lui fait défaut à l'intérieur. L'occasion est donnée au président français, François Hollande, de respecter sa promesse de campagne : rejeter la fraude électorale dans quelque pays que ce soit. Pour cela, non seulement il n'ira pas à la rencontre d'un président qui a triché pour se maintenir au pouvoir, mais il devra aussi peser de tout son poids pour faire délocaliser ce sommet. Il y a d'ailleurs un précédent. En 1991, sous le régime Mobutu, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) avait transféré son quatrième sommet de Kinshasa à Paris, en raison des massacres d'étudiants sur le campus universitaire de Lubumbashi, de l'insécurité généralisée et de la violation systématique des droits de l'homme.

Enfin, il nous paraît insensé de vouloir organiser la fête de la Francophonie dans un pays considéré comme la capitale mondiale du viol des femmes, en proie à une sanglante guerre fratricide dans le Nord-Kivu et dans le Sud-Kivu.

Que vive la francophonie de conscience et de développement.

MOISE MONI DELLA IDI
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http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... wanda.html





RDC : Le rapport qui "accable" le Rwanda
Publié le 4 juillet 2012/ Afrikabia


Les experts de l'ONU viennent de rendre public leur rapport sur les violations de l'embargo sur les armes. Le document accuse ouvertement Kigali d'appuyer la rébellion du M23 qui se bat contre l'armée congolaise dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). L'annexe de 43 pages du rapport, que nous nous sommes procurés, sonne comme un véritable réquisitoire contre l'ingérence du Rwanda en RDC. Changera-t-elle la donne au Nord-Kivu ? Pas dans l'immédiat.


Le doute n'est plus permis. L'implication rwandaise auprès des rebelles du M23 en RDC était encore, il y a encore quelques mois, un secret de polichinelle. Aujourd'hui les preuves sont couchées noir sur blanc et signées des Nations unies. Le rapport de l'ONU révèle les relations ambiguës entre le Rwanda et la République démocratique du Congo autour de la mutinerie lancée il y a deux mois par le général rebelle Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI). Au coeur des révélations du groupe d'experts : le soutien matériel, financier et humain aux rebelles du M23 qui affrontent l'armée régulière congolaise (FARDC) au Nord-Kivu depuis mai 2012.


"Assistance directe au M23"


Le rapport, dont vous pouvez consulter l'annexe en français (à télécharger ici), détaille par le menu de nombreuses preuves du soutien du Rwanda au M23. Les experts ont collecté un ensemble impressionnant des documents officiels, d'interceptions de communications radio, des rapports internes de l'armée congolaise, de photos, de cartes, mais également de plus de 80 témoignages directs de déserteurs du M23. Les experts de l'ONU dénoncent : "- l'assistance directe à la création du M23 en facilitant le transport des armes et des troupes à travers le territoire rwandais, - le recrutement de jeunes rwandais, - la fourniture d‟armes et de munitions au M23, - les interventions directes des Forces rwandaises de défense (FRD) sur le territoire congolais afin de renforcer le M23, - l'appui à plusieurs autres groupes armés".


Makenga à Gisenyi ?
Le rapport retrace chronologiquement l'assistance rwandaise au M23 : "le 4 mai, Makenga (le chef rebelle du M23) a traversé la frontière de Goma pour Gisenyi, au Rwanda, et a attendu que ses soldats à Goma et à Bukavu le rejoignent (…) Le commandant de la Division de l'ouest des FDR (armée rwandaise), le général Emmanuel Ruvusha, a accueilli Makenga lors de son arrivée à Gisenyi. Les mêmes sources ont indiqué que durant les jours qui ont suivi, Ruvusha a tenu une série de réunions de coordination à Gisenyi et à Ruhengeri, avec des officiers du FDR et avec Makenga (…) Toujours le 4 mai, les colonels Kazarama, Munyakazi, et Masozera, et près de 30 soldats fidèles à Makenga ont quitté Goma et ont traversé la frontière vers le Rwanda à travers les champs proches de la frontière Kanyamuyagha".


Les experts de l'ONU détaillent également les différents points de transit et de recrutement des rebelles du M23. Et c'est au Rwanda qu'ils en trouvent les traces, à Kinigi, situé à 5 petits kilomètres de la frontière congolaise. "Certaines recrues déclarent avoir reçu un repas à l'Hôtel Bishokoro, qui appartient au général Bosco Ntaganda et son frère à Kinigi. Ensuite, les soldats des FRD (armée rwandaise) escortent des groupes importants de nouvelles recrues à la frontière et les envoient en RDC", note le rapport.


Kabarebe et Nkunda à la manoeuvre


Révélations plus embarrassantes pour Kigali, 5 officiers de l'armée rwandaise dont le ministre de la Défense James Kabarebe, le chef d'état-major Charles Kayonga, l'ancien chef des renseignements militaires Jacques Nziza, et Célestin Sendoko (l'assistant personnel de Kabarebe) sont accusés d'être les principaux responsables de l'appui rwandais aux rebelles de l'Est congolais. Le 23 mai 2012, Sendoko, le bras droit de Kabarebe, a "organisé une réunion, avec la participation d‟officiers du FRD (armée rwandaise) et 32 chefs de communauté, principalement des cadres CNDP, à Gisenyi à la résidence du membre du CNDP Gafishi Ngoboka. Senkoko s'est présenté comme un représentant de Kabarebe et a relayé le message que le gouvernement rwandais soutient le M23, dont la nouvelle guerre a pour objectif d'obtenir la sécession des deux Kivus. Après avoir montré le territoire qui devait être libéré sur une carte, il a donné l'instruction aux hommes politiques de convaincre tous les officiers rwandophones dans l'armée et opérant dans les Kivus de rejoindre le M23". Le rapport de l'ONU note que pendant que les combats font rages au Nord-Kivu, "Ntaganda et Makenga ont régulièrement traversé la frontière avec le Rwanda pour participer à des réunions avec chacun des hauts officiers FRD (armée rwandaise) à Kinigi afin de coordonner les opérations et le ravitaillement". Autre découverte pour le moins étonnante des experts de l'ONU, la présence le Laurent Nkunda : "l'ancien président du CNDP, le général Laurent Nkunda, officiellement en résidence surveillée par le gouvernement rwandais depuis janvier 2009, vient souvent de Kigali pour participer à ces réunions".


Les points faibles du rapport


Si les preuves sont accablantes et irréfutables, trois petites zones d'ombres viennent tempérer le rapport de l'ONU : la fragilité des témoignages, tous anonymes (et on comprend pourquoi) ; le manque de traçabilité du trafic d'armes et de preuves des flux financiers pour soutenir le M23. Toutefois, les documents avancés dans ce rapport sont assez nombreux et solides pour démontrer l'ingérence au plus haut niveau de l'Etat du Rwanda en République démocratique du Congo.


Les accusations de l'ONU changeront-elles la donne ?


Sur le plan diplomatique, Kinshasa compte déposer une requête devant le Conseil de sécurité de l'ONU, mais elle a peu de chance d'aboutir, selon un diplomate, interrogé par RFI. Sur le terrain, au Nord-Kivu, le rapport des experts ne changera vraisemblablement rien dans l'immédiat. Les positions des belligérants sont figées, soldats et rebelles sont retranchés dans une guerre de position qui peut durer des mois. Quant à Kinshasa, elle se retrouve dans une position inédite, qu'elle n'avait pas anticipé : son allié rwandais (depuis 2009) est désormais un "Etat ennemi". Le scénario de la rébellion du M23 constitue donc une "surprise" pour Kinshasa. Et Joseph Kabila n'a ni les moyens militaires, ni l'envie d'en découdre avec Kigali. C'est d'ailleurs l'un des principaux reproches qui collent à la peau du chef de l'Etat congolais : sa "proximité" avec le Rwanda. Pour comprendre le "réveil tardif" des autorités congolaises aux ingérences rwandaises à l'Est, il faut lire le communiqué de presse de la Voix des sans voix (VSV), une ONG congolaise des droits de l'homme : "la VSV ne s’explique pas que ce soit la Monusco et Human Rights Watch qui soient les premières à dénoncer l’appui du Rwanda aux mutins alors que notre pays, la RDC, dispose de nombreux services de sécurité civils et militaires auxquels un budget conséquent est toujours alloué chaque année. Elle pense que le manque, par la RDC, de maîtrise du contrôle des questions de sécurité à ses frontière repose avec acuité la problématique de l’échec depuis plusieurs années de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire congolais en général et à l’Est de la RDC en particulier"… oui pourquoi avoir attendu si longtemps ?

Christophe RIGAUD
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http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... ecile.html






L’Imbécile
Il n’y a pas si longtemps , Mende traitait
la diaspora congolaise d’imbécile!


Il y a à peine deux mois, à son arrivée au Palais de peuple, répondant à une question de Cyprien Wetchi
http://www.youtube.com/watch?v=GPULkKGy ... r_embedded#! qui dans son émission l’ « Avocat du Diable » lui demandait sa réaction aux attaques virulentes des patriotes congolais de la Diaspora qui stigmatisaient le comportement irresponsable et « collabo » de son gouvernement devant l’implication du Rwanda dans l’occupation de la partie Est de la RDC, le perroquet national au service de «Kabila», Mende Omalanga pour ne pas le nommer, dans sa boulimie habituelle pleine d’injures et d’obscénités intellectuelles traita la diaspora congolaise d’imbécile. Injure qu’il répéta cinq fois successivement! Mais il a fallu que toute la communauté internationale indexe publiquement le Rwanda dans son implication avérée dans la prétendue rébellion du M23 pour que le même gouvernement, par la bouche de son vuvuzela Mende Omalanga , toute honte bue, reconnaisse, à travers des formules alambiquées, la responsabilité du Rwanda. Soit !

Dès lors une question se pose ipso facto: qui de Mende et de la Diaspora congolaise apparait réellement imbécile aujourd’hui? A notre avis, la réponse se trouve dans ce constat du philosophe Pascal qui comparait et distinguait l’état d’esprit d’un boiteux de celui d’un imbécile. Et l’écrivain philosophe français estimait que le boiteux a le mérite de reconnaitre que c’est lui qui boite et les autres marchent droit, tandis que l’imbécile, lui, croit que c’est lui qui marche droit et que c’est les autres qui boitent! Mende restera dans l’histoire de la RDC comme le principal prototype même de l’intellectuel décadent et du «collabo» le plus robotisé par les Rwandais. Cet intellectuel véreux incarne la honte de l’intelligentsia congolaise et constitue avec les siens actuellement une des menaces qui guettent le devenir du peuple congolais. Alors qu’hier il s’époumonait devant les micros des médias pour clamer qu’il n’y a aucune preuve contre le Rwanda concernant son implication dans le conflit à l’Est de la RDC, aujourd’hui, la lettre du gouvernement dont il est toujours et encore le porte-parole reconnait les faits et accuse même le Rwanda devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Sous d’autres cieux, Mende et ses complices au gouvernement auraient déposé leur démission pour incompétence, à défaut de haute trahison ! Mais allez donc demander cela aux ministres du gouvernement d’une République bananière!

Il était d’ailleurs pitoyable de voir le ministre congolais des Affaires Etrangères se livrer à des contorsions épistolaires piteuses pour tenter timidement d’incriminer le Rwanda sans oser impliquer clairement son gouvernement. Il est honteux de constater que c’est seulement après 17 ans d’invasion et d’occupation de la RDC par le Rwanda que le gouvernement congolais ose reconnaître très timidement l’implication du Rwanda dans les violences et les insécurités récurrentes à l’Est de la République démocratique du Congo.

Et n’allez surtout pas demander à tous ces collabos qui semblent enfin se réveiller contre l’implication du Rwanda en RDC, d’expliquer au peuple congolais comment se fait-il que des officiers rwandais authentiques de l’APR-FPR (Armée patriotique rwandaise), tels que Nkunda, Ntanganda, Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila », ainsi que des milliers d’autres soldats rwandais du CNDP se retrouvent encore aujourd’hui au sein de l’armée congolaise! Comment le Gouvernement congolais peut-il logiquement et efficacement accuser le gouvernement rwandais alors qu’il est lui-même dirigé par un imposteur rwandais avec une armée truffée de rwandais ? Ils ne sauront pas vous répondre, et pour cause, leur allégeance à Paul Kagamé, leur maître rwandais, ne leur permet pas de répondre à ce type de question- tabou!

Mais, le pathétique et minable Lambert Mende n’en est plus à un forfait près, car il y a un peu plus d’un an à peine, c’est encore et toujours lui qui était monté au créneau pour contester le nombre de femmes violées en RDC http://www.youtube.com/watch?v=MDxrjkBRdTg, poussant l’outrecuidance jusqu’à remettre en question la capacité des médecins à pouvoir constater eux-mêmes le viol d’une femme, y compris quand ceux-ci sont suivis d’atroces mutilations comme c’est souvent le cas à l’Est de la RDC. Mais maintenant que le Gouvernement a rejoint la thèse de la diaspora sur l’implication du Rwanda en RDC, une question se pose : de Mende et de la Diaspora, qui est aujourd’hui réellement imbécile ?

Paris, 5 juillet 2012

Candide OKEKE

L’ŒIL DU PATRIOTE
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http://www.ingeta.com/afrique-du-sud-et ... -de-dupes/







Afrique du Sud et Belgique, marché de dupes.

ingetaJuly 5, 2012Politique & société, TribuneNo Comments



L’analyste politique, Jean-Jacques Wondo, réagit aux déclarations de la Belgique et de l’Afrique du Sud sur leurs “préoccupations partagées” quant à la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Je vous demande de revisiter l’histoire du combat politique des actuels dirigeants de l’ANC (African National Congress) du temps de l’Apartheid.
Vous vous rendez compte qu’entre les années 1970 et 1990, certains de leurs combattants ont eu à partager des camps d’entraînement communs en Ouganda avec les dirigeants actuels au pouvoir au Rwanda et en Ouganda, avec lesquels ils ont signé des accords tacites d’entraîde mutuelle. Une sorte d’alliance à la manière de l’Otan.
Il suffit pour s’en rendre compte d’observer la position de la RSA dans la crise congolaise depuis 1996.
D’ailleurs en 2004, la Belgique s’était indignée de la manière cavalière dont la RDC avait privilégiée la réforme du secteur de sécurité (RSS) avec la RSA dans le cadre d’une coopération bilatérale assez floue au lieu de privilégier une RSS dans le cadre d’une action globale multilatérale, plus cohérente et structurante.
Je m’en tiens pour illustration, entre autres aux nombreux échanges et à la collaboration que j’ai entretenus avec lui entre 1998 et 2000 avec le feu Général Célestin Ilunga Shamanga (Ancien de Saint-Cyr, dernier ministre de l’intérieur de Mobutu, ancien chef de la Maison militaire de Mobutu, un des fondateurs de la BSP puis DSP et très proche collaborateur du feu général Mahele). Alors en exil en Afrique du Sud où il était très apprécié et approché par le SSAA: South African Secret Service (par son intelligence et sa capacité d’analyse hors norme) pour intégrer le RCD Goma (appuyé par le Rwanda) avec une franche promesse de jouer un rôle de premier plan si le RCD Goma parvenait à renverser LD Kabila. Et il m’a montré à l’époque des preuves écrites. Il a écrit un excellent ouvrage sur les FAZ: La chute de Mobutu et l’effondrement de son armée, un livre-référence qui fera l’objet de nombreuses références dans mon futur ouvrage à publier: De la Force Publique aux FARDC: Radioscopie d’une armée fantôme, pervertie et intravertie).
Personnellement, je vois mal la RSA jouer un rôle positif dans la résolution équitable de la crise congolaise, qui tienne compte des aspirations profondes des populations autochtones congolaises de l’Est, dès lors qu’elle joue en quelque sorte le rôle géostratégique de parrain régional à Kagame, Museveni et Joseph Kabila.
Ce n’est pas avec un Jacob Zuma, très proche de l’esprit et de l’axe Kampala-Kigali-Jo’Burg qu’une solution satisfaisante pour les populations congolaises du Kivu (et non pour Kabila) sera trouvée. car Zuma ne pourra difficilement trahir ses frères de maquis à Kampala.
Les soi-disant “préoccupations partagées” entre L’Afrique du Sud et la Belgique ressemble à un marché de dupes. Du moins, à mon avis personnel (qui peut aussi être faux!) et sur base de divers éléments en ma possession en provenance des sources assez dignes de foi.
D’ailleurs durant son escale en Afrique du Sud avant de regagner l’est de la RDC pour commencer sa campagne, tous les détails sur les faits et mouvements de Mr. Tshisekedi étaient rapportés aux services de renseignements congolais et aux affaires étrangères d’un pays occidental intéressé par la RDC.Il en est de même de différents déplacements de Mr. Kamerhe en Afrique du Sud.

Jean-Jacques Wondo
Analyste politique freelance
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