Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

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Ilunga
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http://kongolibre.over-blog.com/article ... 42858.html






Dimanche 17 juin 2012
LE FSCD-RDC PROCÈDE AU FINANCEMENT D’UN PREMIER PROJET DÉDIÉ AU CHANGEMENT DÉMOCRATIQUE EN RDC
Ottawa, le 15 juin 2012

COMMUNIQUÉ

Ottawa, le 15 juin 2012 – Le Fonds de Soutien au Changement Démocratique en République démocratique du Congo (FSCD-RDC) a approuvé le financement d’un premier projet dédié au changement démocratique en RDC. Le Bureau Exécutif du FSCD-RDC, après examen minutieux du projet présenté par le Bureau de Son Excellence Monsieur Étienne Tshisekedi wa Mulumba, a décidé de procéder au transfert du financement requis et ce, conformément à sa mission et sa politique de gouvernance.
Plus de 1,500 Congolaises et Congolais de partout dans le monde ont répondu jusqu’à présent à l’appel du FSCD-RDC en s’inscrivant au Fonds dont plus de 400 ont déjà contribué massivement pour promouvoir la démocratie dans leur pays d’origine ravagé par plusieurs années de guerres d’invasion et dont les dernières élections ont été entachées de graves irrégularités et fraudes. Les contributions sont venues principalement du Canada, de la Grande-Bretagne, de l’Irlande, de la Belgique et de l’Afrique du Sud; la contribution la plus élevée étant de mille (1,000) euros.
« Par leurs contributions, les Congolaises et Congolais prouvent qu’ils veulent un changement démocratique qui émane du peuple et non dicté de l’extérieur. Ils en font la preuve en soutenant financièrement l’élu du peuple, S.E. Monsieur Étienne Tshisekedi wa Mulumba», a déclaré le mandataire du président du FSCD-RDC, Dr Tharcisse Loseke Nembalemba.
« Par ses contributions quotidiennes, le peuple congolais montre l’attachement qu’il a pour la démocratie et l’amour qu’il a pour son pays. C’est un geste très fort en ce temps de crise économique », a renchéri le Chef du Bureau Exécutif du FSCD-RDC, Monsieur Alidor Dumbi.
Le Fonds de Soutien au Changement Démocratique (FSCD-RDC) est un projet mis en place par le Bureau International d’Études pour la Paix et le Développement (BIEPD), un organisme de droit canadien. Le FSCD-RDC a pour mission de recueillir et de gérer des fonds populaires et privés dans le but de soutenir une alternance démocratique en République Démocratique du Congo (RDC). Le BIEPD a pour mandat d’informer, de sensibiliser et de soutenir les efforts de paix et de développement à travers la planète. Le BIEPD entend contribuer à la gestion et à la prévention des conflits armés à travers la planète et aider les populations éprises par la guerre à se prendre en charge.

#####

Renseignements :
info@fscd-rdc.org

Tél. : 1-613-407-8933

Note: Ces documents sont disponibles sur le site internet du FSCD-RDC en cliquant sur:
http://www.fscd-rdc.org/pages/comm_05.html ou
http://www.fscd-rdc.org/images/divers4/merci_o1.jpg


1,500 CONGOLAIS ENGAGES

AU FSCD-RDC

Par Fungula Fumu Ngondji lemaniKongo



Dans un communique publie a Ottawa, capitale de l’État Fédéral du Canada, le 15 juin 2012 – Le Fonds de Soutien au Changement Démocratique en République démocratique du Congo (FSCD-RDC) annonce qu’un transfert de fonds a été approuvé par le Bureau Exécutif de cette organisation au profit du Bureau de Son Excellence Monsieur Étienne Tshisekedi wa Mulumba, populairement élu président de la république aux élections de novembre 2011 en RDC – élections malheureusement truquées en faveur de Kabange Kanambe Mutwale alias Joseph Kabila.



Un premier pas géant



Selon ce communique, 1,500 patriotes Congolais de partout dans le monde ont répondu jusqu’à présent à l’appel du FSCD-RDC de verser leurs contributions financières a cette organisation dont le but est de promouvoir la démocratie en République Démocratique du Congo qui a été et continue à être victime d’invasions et de guerres atroces depuis des années.

A ce jour, 400 patriotes Congolais ont déjà concrétise leur engagement. Nous disons ici que l’engagement de ces 1,500 patriotes Congolais est un premier pas géantdans l’histoire de notre pays. Ce premier pas, qui coïncide avec le 30 juin 2012, jour de la proclamation de l’indépendance du Congo doit être une occasion de grande célébration pour tous parce qu’il rappellera a ceux qui ont vécu a Kinshasa sous la colonisation Belge cette chanson de Papa Wendo :

Ata ndele…oh…Ata ndele…oh…Ata ndele…oh..Ata ndele mokili ekobaluka… Ata ndele…oh..Ata ndele…oh…Ata ndele biso tokolamuka…Ata ndele…oh…Ata ndele…oh…Ata ndele mokili ekoningana..Ata ndele..Ata ndele..Ata ndele…

(Je laisse à notre frère Djamba Yowe, l’expert des traditions Kinoises de compléter ce refrain).

Mais que faut-il retenir de cette chanson de Papa Wendo ? Le message annonçant aux Congolais et au monde, que tôt ou tard, le colonise Africain du Congo, traite à l’époque comme un esclave de l’homme blanc Belge, sortira de la nuit de l’ignorance et gagnera le pouvoir scientifique et spirituel, ce pouvoir annonce par le prophète Tata Simon Kimbangu.

Pendant des décennies, le Congolais, dirige par une classe d’intellectuels médiocres n’a jamais compris qu’il n’est pas possible de sortir de la nuit de l’ignorance sans des structures de mobilisation des énergies intellectuelles et physiques, des moyens financiers et matériels qui permettent d’imposer notre voix sur l’échiquier mondial.

Maintenant, comme le message de Papa Wendo nous prévient, le Congolais, a travers le FSCD-RDC et le FONDS ISIDORE BAKANJA (FIB) auxquels j’ai fait allusion plusieurs fois dans mes écrits, l’éléphant Congolais va, lentement mais surement se relever et le monde ne tardera pas à le remarquer.

Espérons que ceux qui iront au Colloque de Washington le 7 juillet prochain comprendront que le temps de rêver est, désormais, révolu. L’heure est à l’engagement et a l’action décisive.
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Nommer l’agresseur
Par Le Potentiel

La mutinerie, enclenchée par le général renégat Bosco Ntaganda et ses hommes, bénéficie du soutien de Kigali. La forme importe peu. Qu’il s’agisse d’un appui en logistique ou en hommes, ou qu’il s’agisse d’un soutien passif, en laissant faire des recrutements, facilitant par la même occasion des infiltrations sur le sol congolais,… Tout cela s’appelle agression. Le dire c’est bien identifier la source de l’instabilité récurrente dans l’Est de la RDC.

Le Rwanda est pointé du doigt par le gouvernement de la République, à la suite d’une enquête menée de manière «professionnelle». Sur le terrain militaire et des renseignements, les services congolais ont réalisé des progrès indéniables. Les résultats des investigations et des enquêtes menées, de main de maître, illustrent parfaitement des avancées obtenues. La reprise de la situation par les Congolais est présentement une réalité.

Sur le terrain diplomatique, les choses semblent battre de l’aile. Sur la question de l’instabilité dans l’Est de la RDC, un consensus minimal existe au sein de la population. L’adhésion sans faille aux thèses contre les attaques répétées organisées et planifiées à partir du Rwanda ne souffre d’aucun doute dans la tête des Congolais de tous les âges, sexes et condition sociale. Tous savent que le gouvernement rwandais fait de l’instabilité permanente de la RDC, sa stratégie de maintenance et de prospérité économique.

Plutôt que d’embrayer dans le même sens, le gouvernement semble se rétracter, en embouchant de nouveau, la langue des bois dont il est friand lorsqu’il s’agit des accusations contre le Rwanda. La mutinerie de Bosco Ntaganda est soutenue par «un pays voisin», dixit le ministre Raymond Tshibanda. Un recul par rapport à la prestation du porte-parole Lambert Mende qui a usé du même langage que le Rwanda, à la satisfaction générale des Congolais. Lorsque la ministre rwandaise des Affaires étrangères charge le gouvernement congolais, le qualifiant d’incapable à résoudre des problèmes internes, elle ignore certainement l’existence des sensibilités diplomatiques. Pourquoi s’interdire de lui rendre la pareille en nommant clairement le Rwanda comme pays agresseur et tirer toutes les conséquences ? M’Zee Laurent-Désiré Kabila avait-il tergiversé quant à ce ? Serait-ce une déclaration de guerre que de rappeler le rôle néfaste que joue ce pays voisin dans l’instabilité dans l’Est de la RDC ? Le déclarer publiquement constitue plutôt un appel lancé en direction de la communauté internationale qui, souvent, applique une politique difficilement cernée lorsqu’il s’agit des rapports sécuritaires entre le Rwanda et la RDC. Le coupable est connu voire condamné d’avance. Cette tendance doit s’inverser.

Le Rwanda doit être nommé et considéré comme agresseur de son voisin. C’est aux Congolais de le marteler sur tous les toits.
Ilunga
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Le Canada dans les guerres en Afrique centrale : génocide et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé (*)
Par Le Potentiel

Le texte ci-dessous est la préface du livre du Congolais Patrick Mbeko intitulé : «Le Canada dans les guerres en Afrique centrale : génocide et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé», publié aux Editions Le Nègre Editeur, Montréal, 2012. L’ouvrage a été présenté le 12 mai 2012 au Canada et pour lequel nous avons présenté la recension dans notre édition du 21 mai 2012. Aujourd'hui, nous nous sommes intéressé la préface qui, comme tout le contenu d'ouvrage, «plonge le lecteur dans les méandres de l’économie du crime qui sévit en... Afrique centrale, particulièrement en RD Congo». Ce, en dévoilant «l’existence d’opérations concertées entre le Canada, les puissances occidentales et leurs multinationales, par le Rwanda interposé, pour dépouiller la RDC de ses ressources stratégiques, quitte à la démembrer en de micro-Etats». Le préfacier, un Canadien blanc, fait d'abord le récit de son voyage en Afrique avant de souligner la complicité des médias occidentaux et le rôle joué et continuer de jouer Paul Kagame et Yoweri Museveni dans la dramatique situation que vit la RD Congo. Ci-après l'intégralité de la préface.

A la fin du printemps de 1991, je traversai l'Ouganda sur un vélo de montagne et je fis une incursion dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), qui se nommait alors le Zaïre. A l'époque, je ne m'intéressais pas à la politique et je ne savais rien à propos des relations interraciales et de l'impérialisme. Encore moins à propos des génocides. L'Afrique était une aventure. Je voulais la vivre en plongeant au milieu des cultures tribales et de la nature que j'avais aperçue dans les pages du magazine National Geographic. J'avais commencé par quelques safaris au Kenya et en Tanzanie. J'avais fait l'ascension du Kilimandjaro (dont la partie supérieure, toute blanche, était couverte de glaciers, à l'époque). Alors, l'esprit imprégné des portraits de l'Afrique sortis de l'imagination des médias occidentaux, je décidai de m'enfoncer «au coeur des ténèbres» jusqu'au Zaïre.

Dans l'Ouest de l'Ouganda, je traversai le parc national du Lac Victoria, mais j'y vis peu d'animaux. L'Ouganda venait de subir, de 1980 à 1990, l'autorité d'une guerre que l'on qualifie aujourd'hui de "guerre civile" entre tribus africaines, comme on le faisait alors. Issue du Mouvement patriotique ougandais, l'Armée de résistance nationale avait déclenché cette guerre et l'avait gagnée, sous le commandement de Yoweri Museveni, qui devint "président" de l'Ouganda et qui l'est encore aujourd'hui, soit depuis 24 ans. Cette armée était appuyée par des intérêts anglo-étatsuniens. Mais je ne savais rien de tout cela et je ne m'y intéressais aucunement.

En outre, je n'avais jamais entendu le nom de Paul Kagame, le soi-disant "président" actuel du Rwanda, qui y dirige un régime dictatorial depuis qu'il s'est emparé du pouvoir par un coup d'Etat, en 1994, avec l'aide de Museveni. Kagame fut d'abord le directeur du renseignement militaire de Museveni et, pendant le bain de sang qui permit à l'Armée de résistance nationale de prendre le pouvoir (1980-1985) et de le consolider impitoyablement (1985-1990), les deux hommes furent responsables de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de crimes de génocide en Ouganda.

PAUL KAGAMÉ POUR LE TERRORISME DE LA TERRE BRÛLÉE

En 1990, le major-général Paul Kagame était aux Etats-Unis, plus précisément au collège de commandement et d'Etat-major général de Fort Leavenworth, au Kansas. Il y suivait les programmes de formation d'élite du Pentagone sur les opérations psychologiques et les mesures anti-insurrectionnelles. En septembre, on le rappela en Ouganda pour y prendre le commandement de l'armée de guérilla qui allait envahir le Rwanda le 1er octobre 1990.

Or, compte tenu de l'oeuvre de Paul Kagame en Ouganda (de 1983 à 1988 environ), au Rwanda (de 1990 à 1994) et au Congo (de 1995 à 2010), nul doute que les "opérations psychologiques" et les "mesures anti-insurrectionnelles" qu'on lui a enseignées lui ont permis de pratiquer le terrorisme de la terre brûlée, la torture, les assassinats et les exécutions massives. Au cours de leur campagne militaire en Ouganda, puis au Rwanda et enfin au Congo, Kagame et Museveni sont demeurés fidèles à leur modus operandi : faire régner la terreur et procéder à des exécutions massives pour dépeupler le territoire, en éliminer ceux qui le gouvernent, et s'emparer des ressources qui s'y trouvent ou les piller.

Evidemment, même si j'avais voulu savoir la vérité au sujet de Kagame et de Museveni, j'aurais eu beaucoup de peine à découvrir les faits profondément ensevelis par le bulldozer du capitalisme international et dissimulés par la machine de propagande de la grande entreprise. L'invasion du Rwanda par le Front patriotique rwandais (FPR), alias l'Armée patriotique rwandaise, à partir d'octobre 1990, constituait une violation majeure du droit international, mais, dans la véritable mise en scène que devint ce conflit, on dépeignit les guérilléros terroristes du FPR comme des libérateurs, tandis qu'on fit passer pour des terroristes les soldats, les agents et les alliés de l'Etat rwandais, dirigé par le président Juvénal Habyarimana. Le FPR était principalement composé de militaires d'expérience des Forces de défense populaires de l'Ouganda, nouveau nom de l'Armée de résistance nationale. Dès 1991, on commença à parler de génocide, mais en imputant la faute aux Forces armées rwandaises (FAR), qui étaient obligées de défendre le Rwanda et son peuple contre l'invasion et l'occupation étrangères commandées par Paul Kagame et Yoweri Museveni, avec leurs commanditaires occidentaux, notamment le Pentagone et ses partenaires canadiens.

Dans le double langage orwellien de la propagande occidentale, la guerre devient la paix, une insurrection est une lutte anti-insurrectionnelle, les victimes sont des tueurs, les tueurs sont des victimes et les massacreurs, c'est-à-dire Paul Kagame et Yoweri Museveni, sont des "entrepreneurs" et des représentants de la "nouvelle génération de dirigeants africains".

UN DRAME COLLECTIF MARQUÉ PAR LA DOULEUR ET LA SOUFFRANCE

Le bain de sang en Ouganda et au Rwanda, dont l'origine remonte à la guérilla insurrectionnelle de l'Armée de résistance nationale, de 1980 à 1985, n'est pas qu'une histoire passée, mais une histoire encore bien actuelle. Ce n'est pas qu'un simple élément de la mémoire collective, mais un drame collectif marqué par la douleur et la souffrance. C'est un traumatisme collectif qui a dévasté des générations entières d'enfants, qui se poursuit en ce moment même et qui a gagné le Congo.

En juillet 1991, j'arrive dans le triangle où se rencontrent les territoires ougandais, rwandais et zaïrois, Paul Kagame avait pris la tête du FPR, qui commettait des atrocités à grande échelle dans le Nord du Rwanda. Je passe la nuit dans la petite ville de Kasese, à la frontière ouest de l'Ouganda, avant de poursuivre mon voyage à vélo encore plus à l'Ouest, dans les monts Ruwenzori. Après quelques rencontres peu rassurantes avec des soldats incontrôlables des Forces armées zaïroises (FAZ), j'arrive dans la petite ville frontalière de Kasindi, dans l'Est du Zaïre (Congo). Je traverse des kilomètres et des kilomètres de forêt tropicale humide, dans la boue et encore la boue, puis, après une savane de montagne, je débouche sur un lieu nommé Beni, l'une des villes principales du Nord-Kivu, une province dont je n'avais jamais entendu parler. Je n'en connaissais même pas le nom. Ma peau blanche et mon arrogance me confèrent une autorité supérieure.

A partir de Beni, j'enfourche de nouveau mon vélo et je prends la route de Kisangani, vers le Nord-Ouest. Puis, je me dirige à l'Est vers Bunia. Je parcours ainsi une boucle de 400 kilomètres au Zaïre et j'en ressors trois semaines après y être entré, en passant par Bunia, puis en descendant dans la vallée du lac Mobutu (Albert). Je regagne l'Ouganda en traversant le lac sur un petit bateau de bois.

VICTIMES DIRECTES ET INDIRECTES

Si vous m'aviez dit à ce moment que je retournerais sur les mêmes routes quinze ans plus tard, en tant que journaliste indépendant, que je serais arrêté par une milice rwandaise incontrôlable connue sous le nom de Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), encore sur la route entre Kasindi et Beni, et que j'allais être arrêté non pas une fois, mais deux fois par des troupes de la MONUC (Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo), à Bunia, je vous aurais pris pour un fou. Pourtant, la folie réside plutôt dans la quantité énorme de reportages trompeurs et racistes sur l'Afrique que diffusent les grands médias occidentaux. C'est en consommant cette information, ne serait-ce qu'occasionnellement, comme je le faisais, qu'on perd la raison.

Il est temps maintenant d'entrer dans le vif du sujet. Ma brève préface vise à présenter l'oeuvre d'un fils du Congo qui a toutes les raisons d'être indigné. Il n'est pas difficile d'imaginer l'affront ressenti par les Canadiens moyens lorsqu'ils apprendront que le présent livre et les accusations qu'il contient portent sur eux. Ce sont eux qui tuent, et leurs victimes directes sont les Congolais. Mais ils font aussi des victimes indirectes dans l'ensemble de la région des Grands Lacs africains ainsi que parmi tous les Africains de race noire et les gens de couleur du reste du monde.

Ce qui peut être dit de la participation canadienne à la guerre et au pillage en RDC s'applique également à la responsabilité canadienne dans la guerre et le pillage affligeant le reste de l'Afrique. Pourquoi d'ailleurs devrions-nous limiter la portée de nos accusations ? Au Canada, des sociétés minières, des sociétés militaires privées, des institutions bancaires, des organismes "d'aide" humanitaire, des sociétés de conservation de la faune et des organes de l'Etat s'emploient également à piller l'Asie, l'Amérique Latine et le Canada lui-même.

Bien que les Canadiens moyens soient, dans le présent ouvrage, accusés de tuer des gens, nous pouvons également leur manifester une certaine compassion et les présenter comme des victimes (de leur propre système de prédation). Dans la hiérarchie du pouvoir et de la souffrance, les dirigeants de l'Etat canadien et les cadres supérieurs des sociétés canadiennes occupent le sommet. Ils constituent les élites riches et privilégiées. Ce sont eux qui peuplent les conseils d'administration et les directions des ministères, où se trouvent surtout des Blancs, mais aussi quelques Noirs de service. Au bas de l'échelle, enfouie sous un tas de fumier, croupissent dans la misère les premières nations du Canada. Elles subissent un traitement semblable à celui des Congolais, bien que les violations commises contre elles soient passablement moins flagrantes.

L'IMPÉRIALISME VENGEUR, SANGUINAIRE ET IMPUDIQUE DE L'OCCIDENT

Peu importe ce qu'on cherche sous terre - les diamants du Nunavut pour De Beers, le nickel de Voisey Bay pour Diamond Fields et International Nickel (Inco), l'or du Sud-Kivu pour Banro - l'histoire fait toujours sur le terrain, par le génocide des populations autochtones, avec la participation de Canadiens de race blanche. C'est une histoire qui concerne le sol et les substances minérales qu'il contient, comme le pétrole, les diamants, le cobalt, le cuivre, l'uranium, l'étain, le tantale, le coltan, le gernanium, le nobium, l'or et le manganèse. Elle concerne aussi les forêts, les primates, la faune et la flore. Elle est faite de biopiratage et d'accusations de vol de propriété intellectuelle portées par les grandes sociétés agro-industrielles. C'est une histoire où l'eau est un enjeu qui devient de plus en plus important.

C'est autant l'histoire des terres d'Amérique du Nord appartenant aux nations amérindiennes que celle des terres du Congo qui appartiennent aux Congolais. Les mêmes facteurs structurels qui maintiennent, voire accélèrent le déracinement des premières nations du Canada sont partout à l'oeuvre contre les gens de couleur.

Pourtant, le Canadien moyen ne semble pas pouvoir comprendre le sens du mot "déracinement", peu importe comment on s'y prend pour lui expliquer. C'est comme si personne n'avait pu lire, un jour ou l'autre, les grandes réflexions morales de Léon Tolstoï, Martin Luther King, Frantz Fanon, Walter Rodney, Malcolm X Chinweizu, Ward Churchill, Wilhelm Reich, Thomas Sankara ainsi que Monica Sjöö et Barbara Mor (The Great Cosmic Mother). Les Canadiens qui connaissent Arundhati Roy se sont bornés, pour la plupart, à lire ses ouvrages de fiction. Les fidèles lecteurs de cette illustre écrivaine du Sud asiatique sont nombreux à avoir renvoyé ses livres par la poste lorsque après le 11 septembre 2001, elle a rompu avec la majorité silencieuse et complaisante pour devenir tout à coup une autochtone au teint foncé, libre de ses pensées, qui n'acceptait plus l'impérialisme vengeur, sanguinaire et impudique de l'Occident.

PROCLAMER L'HUMANITARISME ET L'ALTRUISME CARACTÉRISANT L'OEUVRE DES BLANCS

Des noms comme George Washington Williams, Roger Casement et Edmund Dene Morel ne veulent rien dire pour le Canadien moyen. Tout comme ils ne veulent rien dire pour l'Etatsunien moyen, parce que le Congo ne veut rien dire pour eux, ou pour nous, à moins que nous n'ayons un emploi là-bas. Ceci nous donne une excuse pour participer plus directement au pillage, pour faire du prosélytisme parmi les autochtones, pour aider les sauvages noirs et s'extirper de leur sauvagerie africaine, de leurs traditions africaines, de leur religion africaine ou encore pour les réduire à l'état de bêtes de somme ou de squelettes empilés, en train de sécher sous le soleil, au milieu de nulle part, comme à Bogoro ou Cyangugu. Tandis que nous continuons de proclamer bien haut l'humanitarisme et l'altruisme caractérisant l'oeuvre des Blancs.

Nous arborons notre peau blanche ou parfois simplement notre drapeau (par exemple, dans le cas de Colin Powell, Susan Rice, Andrew Young et Barack Obama) comme des symboles nous conférant une autorité supérieure et comme un permis pour tuer des gens sans renoncer au privilège de retourner faire du yoga ou siroter un gin tonic au bord de la piscine aseptisée d'un chic club pour ressortissants étrangers à Kinshasa, Kigali, Goma ou Naïrobi, ou encore dans un lieu confortable de Washington, Paris, Bruxelles, Ottawa, Montréal ou Vancouver.

Le Canadien moyen est-il coupable de ces génocides ? Comment se produisent-ils sinon avec le concours du Canadien moyen ? Les "bons Canadiens" ne sont-ils pas complices de ces crimes, eux qui leur permettent de se dérouler à l'échelle de la planète simplement parce qu'ils ne font pas l'effort de s'intéresser à ce qui se passe, ne savent pas comment résoudre le problème, aiment se dire qu'ils achètent des diamants par amour ou sont tellement incapables de gérer leurs propres affaires personnelles, ensevelis qu'ils sont sous la camelote, qu'il est hors de question pour eux de se mettre à s'intéresser aux affaires des sauvages noirs de l'Afrique centrale ?

L'INCONSCIENCE N'EST PAS ACCEPTABLE, ET C'EST À CE PROBLÈME QU'IL FAUT S'ATTAQUER

Dans son essai Managing Ignorance, l'universitaire Elizabeth Spellman se penche sur la caractérisation de l'Amérique blanche faite par l'intellectuel étatsunien de race noire James Baldwin, qui nous explique comment nous demeurons insensibles aux critiques qui pourraient nous aider à remédier à notre incompréhension du racisme. En somme, Baldwin est d'avis que les Blancs ne connaissent pas et ne veulent pas connaître les préjudices qu'ils ont fait subir aux Noirs par l'esclavage et par d'autres manifestations du racisme (comme la poursuite des guerres et du pillage en Afrique), qui font partie de la vie habituelle des Noirs d'Amérique (et des gens de couleur partout ailleurs).

Les Blancs ne savent pas et ne veulent pas savoir ce qui, dans leur comportement et leurs institutions, a complètement bouleversé la vie des Noirs. Ils sont à court d'imagination quand vient le temps d'envisager le monde tel qu'il serait si un tel pouvoir horrible avait été empêché de sévir. Au sujet des manques de connaissance, de sensibilité et d'imagination, Baldwin ajoute qu'il est intolérable que les gens qui sont les auteurs de cette dévastation soient de surcroît considérés comme innocents. Selon lui, c'est cette innocence qui constitue le crime.

Ce qui vaut pour les Canadiens vaut certainement aussi pour les Etatsuniens. Pourquoi l'auteur du présent ouvrage vise-t-il seulement les Canadiens ? Est-ce parce qu'ils se supposent innocents ? Est-ce parce que, d'un côté, ils demandent au fabricant d'armes de livrer une commande d'engins de mort en Afrique ? Les gens du Kansas, du Texas, du Massachusetts ou de la Floride participeraient-ils à des assassinats collectifs, mais pas les gens de la Saskatchewan, ni ceux du Québec et de la Nouvelle Ecosse ? Devons-nous croire que les Etats-Unis, puissance impérialiste suprême, ont l'exclusivité de vilaines politiques étrangères et d'opérations secrètes pour répandre leur terrorisme partout sur terre, profondément que partout ailleurs ? Le Canada, est-il étranger à tout cela ? Devons-nous souscrire à la croyance que les Canadiens sont bien trop vertueux par nature pour avoir de tels crimes sur la conscience ?

METTRE LA FAUTE SUR LA VICTIME: LA RUSE LA PLUS ANCIENNE DE L'HOMME BLANC

Les multinationales canadiennes protesteront certainement, elles aussi, contre une telle caractérisation. Elles déploieront leurs moyens considérables pour se livrer à la propagande, pour se draper dans la conscience écologiste ou, à défaut d'obtenir des résultats autrement, pour employer la force brute comme elles le font bien davantage au Congo qu'au Canada, où elles sont loin de jouir de la même impunité. Comble de l'insulte, les exterminations qu'elles offrent en cadeau aux populations autochtones seront mises sur le compte de ces dernières, c'est-à-dire les brutes du Nord (les premières nations) ou les brutes de là-bas (les Congolais). Mettre la faute sur la victime. C'est la ruse la plus ancienne de l'homme blanc, et le Canadien moyen, qui a été bien dressé, est susceptible de gober parfaitement l'idée que le tueur (le Canadien) est une victime et que la victime (le Congolais) est un tueur. N'est-ce pas l'idée dont nous nourrit sans cesse la presse ? Les troupes congolaises commettent viol après viol et tous les hommes congolais sont des violeurs, n'est-ce pas ? Qui sont les victimes ? Qui sont les tueurs?

Nous pouvons rapidement nommer des noms canadiens, comme certaines d'entre nous l'ont fait en vain puisque, dans les économies du pouvoir blanc, au sein des populations qui décident du destin de millions et de millions d'Africains, peu de gens tendent l'oreille. De Beers, Barrick Gold, Heritage Oil & Gas, Banro Mining, Anvil Mining, Diamond Fields Resources, Adastra (anciennement American Mineral Fields International), First Quantum, Tenke Mining Corporation, Lundin Mining : la liste est longue et scandaleuse, et elle contient de noms pour la plupart inconnus du public. Il est impossible de demeurer sains d'esprit lorsqu'on se fait ensevelir de propagande, de relations publiques, de gestion de la perception ou d'opérations psychologiques.

Par conséquent, la maladie mentale, l'amnésie généralisée, l'égoïsme, l'arrogance et l'hstérie collective - notamment à propos du massacre des Tutsis par les Hutus, au cours du génocide en 100 jours au Rwanda - sont devenus la norme.

RAIDS MINIERS DE BARRICK DANS L'ITURI

Parmi les membres du conseil d'administration de la société Barrick Gold figure l'ancien Premier ministre du Canada Brian Mulroney. L'ancien sénateur canadien John Trevor Eyton a fait partie du même conseil d'administration de 1990 à 2000, alors qu'il siégeait au Sénat. Edward N. Ney en a fait partie également, lui qui a été ambassadeur des Etats-Unis au Canada de 1989 à 1992 et qui compte parmi les principaux dirigeants de la société Burton-Marsteller, spécialiste entre autres de la gestion de la perception (c'est-à-dire de la propagande). Il reste beaucoup de zones d'ombre sur le rôle de Barrick dans l'invasion du Congo, en 1996, et sur le lien avec les raids miniers de Barrick dans l'Ituri, région ensanglantée au Nord-est du pays. C'est un sujet qui n'a assurément fait l'objet d'aucune enquête. Personne n'a été inculpé ou poursuivi chez Barrick. Personne n'a été même eu à témoigner sous serment, dans quelque pays que ce soit.

La société minière Banro et ses administrateurs, comme Arnold Kondrat, constituent un autre triste exemple de l'implication canadienne. Au Congo, Banro se livre à un pillage intégral et vide le territoire de sa population en sachant qu'elle peut compter sur l'appui de ceux qui tiennent les fusils.

En Amérique du Nord, elle a recours aux menaces et aux poursuites judiciaires pour bâillonner quiconque ose la dénoncer. Les seules activités minières de Banro dans le monde se trouvent au Sud-Kivu, province martyre de la RDC, et elles ont, bien entendu, l'aval des Nations unies. Banro est blanchie par le système de propagande occidental. Elle brille du même éclat qu'un téléphone cellulaire tout neuf.

BANRO POURTANT ENCOURAGÉ PAR LE GOUVERNEMENT CONGOLAIS

Corruption, extorsion, pots-de-vin, assassinats collectifs : Banro ne semble reculer devant aucune bassesse au Sud-Kivu. Mais, compte tenu du silence obscène des médias occidentaux au service du capital, on ne peut pas dénoncer Banro en Occident sans avoir l'air d'inventer de toutes pièces un scénario sableux, voire de délirer complètement. A l'inverse, aux yeux des Congolais du Sud-Kivu qui ont été dépossédés de leur terre et de leur droit à la vie, de telles accusations sont bien la moindre des choses et elles arrivent trop tard.

«Nous félicitons Banro pour son approche professionnelle et nous entendons travailler ensemble et leur apporter notre soutien afin de créer un environnement gagnant/gagnant pour toutes les parties», a déclaré Emile Bongeli, vice-Premier ministre de la RDC chargé de la Reconstruction, selon un communiqué du département des relations publiques de Banro.

Pourtant, le portrait de la réalité que dressent la vraie Société civile et les vrais défenseurs des droits de la personne au Sud-Kivu est très différent du portrait fabriqué par les avocats sans état d'âme, les bricoleurs à gages de communiqués et les boîtes occidentales qui se prostituent en faisant du renseignement pour leur maître. Parmi ces dernières se trouvent de faux groupes de défense des droits de la personne, comme l'International Rescue Committee, l'International Crisis Group, le projet Enought ! et l'organisme Raise Hope for Congo. Dans les trois derniers cas, on a affaire à des projets séduisants mais hypocrites qui ont été créés ou qui sont financés par le Center for American Progress (CAP), un centre d'étude nationaliste étatsunien voué aux activités de renseignement, qui oeuvre secrètement pour étendre la domination étatsunienne et l'hégémonie de grandes entreprises dans le monde. John Prendergast, John Podesta et Madeleine Albright figurent parmi les experts et les fondateurs du CAP. Ils ont tous les trois été au coeur du gouvernement Clinton, qui a appuyé les projets de génocide de Kagame et Museveni en Ouganda, au Rwanda et au Congo (ainsi que le projet de génocide au Soudan, qui se poursuit actuellement).

INTÉRÊTS GÉNÉRALEMENT CONVERGENTS DES GRANDES SOCIÉTÉS ET DU CRIME ORGANISÉ

Les bricoleurs de communiqués à la solde de Banro ont peut-être bien rodé leur numéro d'illusionnisme, mais le Canadien moyen devient complice de génocide lorsqu'il les laisse faire leur cirque sans poser la moindre question. Les valeurs morales ne peuvent être maintenues si elles ne sont pas sous-tendues par un ensemble solide de convictions. Or, grâce aux récompenses que distribue le capitalisme, aux punitions qu'il inflige et à l'omnipotente culture blanche de l'indifférence qui le caractérise, il a détruit la fibre morale de la société, tout comme il a anéanti des milliards de vies sur terre depuis ses débuts.

La première invasion du Zaïre (1996-1997) a été soutenue par le Pentagone, avec le concours des plus énergiques du Canada, qui a joué un rôle crucial dans cette guerre en défendant les intérêts généralement convergents des grandes sociétés et du crime organisé, ce qu'il fait, du reste, encore aujourd'hui. Le lieutenant-général Maurice Baril incarne bien les machinations canadiennes dans la région des Grands Lacs africains.

En 1994, Maurice Baril était chef de la Division militaire des opérations de "maintien de la paix" de l'ONU et supérieur du commandant de la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR), le Général Roméo Dallaire, un autre Canadien, qui fut un acteur clé de l'orchestration du génocide rwandais par le FPR. En 1996 et 1997, Maurice Baril commanda la Force multinationale au Zaïre, qui devait accomplir, elle aussi, ce qu'on qualifia d'opération de "maintien de la paix". Cette force était basée en Ouganda et à Kigali et relevait en pratique du commandement de l'armée des Etats-Unis pour l'Europe, dont le quartier général se trouve à Stutgart, en Allemagne.

APPUI DU CANADA AUX DICTATEURS KAGAME ET MUSEVENI

Evidemment, le gouvernement du Canada appuie les dictatures de Paul Kagame et Yoweri Museveni. Un grand nombre d'intellectuels, de gens d'affaires, de journalistes et de représentants de l'Etat s'emploient à perpétuer les récits officiels sur les génocides au Rwanda, au Burundi, en Ouganda, au Soudan et au Congo. Sur les rivières de sang qui coulent en Afrique vogue l'Agence canadienne de développement international (ACDI), qui a financé les projets de Kagame au Rwanda, mais n'a jamais dit un mot sur les agissements de cet homme, qui font de lui le "boucher" de Kigali. Pourquoi ce silence ? Parce que le gouvernement du Canada a participé à la boucherie et y participe encore.

En 2007-2008 seulement, l'ACDI a distribué environ 19,95 millions de dollars étasuniens en aide au "développement". Peu importe ce que raconte la propagande, nous savons bel et bien aujourd'hui que cet argent est lié à la défense des intérêts du Canada. "A travers sa programmation régionale et sa collaboration avec les organisations multinationales, clairement les bricoleurs de communiqués à la solde du gouvernement, l'ACDI travaille également avec le Rwanda pour promouvoir la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs". On s'étouffe de rage lorsqu'on entend un pareil mensonge, à moins d'être un Congolais ou une Congolaise, et d'avoir été soit décapité, soit violée par des troupes rwandaises qui font semblant d'être Congolaises pour mettre la violence sur le compte des Congolais.

SECTEUR MINIER : LE RWANDA POUR UNE AUGMENTATION DE 250 % DES EXPORTATIONS EN 2012

En septembre 2007, le Rwanda s'est doté d'une stratégie de développement économique et de réduction de la pauvreté pour 2008-2012. Cette stratégie a été élaborée de concert avec le Fonds monétaire international (FMI), dont les politiques économiques ont pour effet avéré de miner les économies en développement et d'institutionnaliser les inégalités en matière de commerce et de finance internationaux. Le FMI, l'ACDI, USAID, l'UNICEF, Save the Children et d'autres encore perpétuent la violence structurelle, c'est-à-dire littéralement une agression contre les gens ordinaires. Le document décrivant la stratégie du Rwanda contient des statistiques sur le secteur minier, mais ne dit mot de la provenance des exportations minières, qui sont, en fait, le fruit du pillage du Congo.

Sur une période cinq ans, de 1996 à 2000 (les années pendant lesquelles le Rwanda a commencé à piller le Congo en pratiquant le terrorisme parrainé par l'Etat), le secteur minier rwandais a connu une augmentation moyenne de 24,5% par année. Puis, de 2001 à 2006, l'augmentation moyenne a été de 41,3% par année. Le document ne mentionne même pas le Congo, sinon pour dire laconiquement que "la frontière entre les deux pays est instable", une affirmation qui relève de la fourberie et de l'insulte. Peu importe, le FMI est d'avis que le Rwanda augmentera sa production minière : "Dans le secteur minier, l'objectif est une augmentation de 250% des exportations, qui devraient passer de 38 millions de dollars étatsuniens en 2005 à 106 millions de dollars en 2012".

DES PERSONNALITÉS CANADIENNES INDEXÉES

Le terrorisme parrainé par l'Etat est un concept plus large que le terrorisme d'Etat. Ainsi, nous ne devrions pas oublier les nombreux Canadiens qui ont joué un rôle déterminant dans la genèse et la perpétuation des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et des génocides dans la région des Grands Lacs africains.

L'un de ces Canadiens se nomme William Schabas. C'est un agent du FPR qui se fait passer pour un avocat spécialisé dans le domaine des droits de la personne et qu'on a incorporé à la Commission internationale d'enquête sur les violations des droits de l'homme au Rwanda depuis le 1er octobre 1990, qui a séjourné au Rwanda en janvier 1993. Le rapport de cette commission a été l'un des premiers instruments d'importance ayant servi à tisser la toile de fausses accusations contre le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, et contre son gouvernement. Il a permis le lancement de l'opération psychologique réalisée avec l'aide du Pentagone (Etats-Unis) et du Commandement des forces armées (Canada), en vue de faire passer les victimes pour des tueurs, au Rwanda, et de cacher les crimes de guerre et le complot en vue de commettre un génocide auquel participaient le Front patriotique rwandais, les Forces de défense populaire de l'Ouganda et leurs commanditaires (USAID, ACDI, Banro, Adastra, et ainsi de suite). William Schabas s'est mis au service du terrorisme parrainé par l'Etat lorsqu'il a participé à la préparation de montages de fausses accusations dans le but d'extrader des réfugiés rwandais ayant bel et bien fui le régime et se trouvant aux Etats-Unis et au Canada.

Le Général Roméo Dallaire est un autre Canadien ayant joué un rôle central. C'est lui qui était à la tête de la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR). Il a secrètement aidé le Front patriotique rwandais à réaliser sa conquête génocidaire, son double assassinat présidentiel et son coup d'Etat au Rwanda (1990-1994), ce qui a préparé le terrain au cataclysme du Zaïre/Congo et pour les quinze années subséquentes de terrorisme parrainé par l'Etat à l'intérieur du Rwanda (1994-2010).

Gerald Caplan, quant à lui, est un intellectuel et un activiste canadien ayant oeuvré dans les cercles gouvernementaux. Il a co-présidé le Groupe de travail sur la politique de la radiodiffusion mis sur pied par le Premier ministre Brian Mulroney, mais il a aussi joué un rôle central dans la dissimulation des crimes de guerre et du crime de génocide en Afrique. Salué un peu partout comme un expert du génocide rwandais faisant autorité, Gerard Caplan est l'auteur du Rapport sur le génocide au Rwanda, rédigé pour le compte du Groupe International d'éminentes personnalités pour enquêter sur le génocide de 1994 au Rwanda et ses conséquences, un organe d'enquête qui fut créé par l'Organisation pour l'Unité africaine et qui ne fut rien d'autre qu'un écran de fumée. Gerald Caplan publie des articles de propagande dans toute la presse canadienne. Il a lancé "Rappelons-nous du Rwanda", un projet prétendument "non gouvernemental" destiné à déverser de la propagande dans le monde entier pour bien cimenter dans la mémoire collective les récits fallacieux sur les génocides et les crimes de guerre dans la région des Grands Lacs africains et au Soudan. Les services rendus à l'Empire par M. Caplan lui ont valu d'être nommé membre d'un groupe d'experts de haut niveau par le coordonnateur spécial des Nations unies pour l'Afrique.

DES BARONS DE L'INDUSTRIE MINIÈRE DISSIMULENT LEURS ACTIVITÉS CRIMINELLES

Beaucoup de gens trempent dans des activités occultes de crime organisé qui mettent en cause directement ou indirectement le Canada en Afrique. Il se trouve parmi eux des gros bonnets intouchables comme Jean-Raymond et Max Boulle. Robert Friedland, Lukas Lundin, George Herbert Walker Bush, Peter Munk et Adnan Khashoggi. Les barons de l'industrie minière sont nombreux à dissimuler leurs activités criminelles au milieu d'un enchevêtrement tentaculaire de conseils d'administration, de paradis fiscaux et de réseaux de blanchiment d'argent. Souvent, ils sont, en outre, liés à des fournisseurs privés de services militaires (c'est-à-dire des entreprises de mercenaires).

Robert Friedland et Tony Buckingham sont deux cas notoires d'élites qui brillent au firmament de la réussite grâce à leurs réseaux de crime organisé et de mercenaires, réseaux qu'ils exploitent dans l'impunité. Robert Friedland, surnommé "Toxic Bob", possède les citoyennetés canadienne et étasunienne. Il est parvenu à décrocher des contrats miniers de la Mongolie au Canada, à grand renfort de pots-de-vin et d'autres formes de corruption. Son investissement dans les guerres au Congo a été payant pour lui, mais a coûté la vie à des millions de Congolais.

Après avoir vu ce qui se dessinait derrière les manoeuvres répugnantes de M. Friedland, qui usait de pots-de-vin et de mensonges pour faire exproprier les habitants, le peuple mongol a manifesté et a brûlé l'effigie de M. Friedland sur la place publique. Mais le mécontentement du peuple mongol n'a pas arrêté M. Friedland. Pas plus que la position nationaliste de Laurent-Désiré Kabila, figure de proue, au Zaïre, de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération (AFDL) de 1996 à 1998. M. Friedland ayant de solides appuis aux Etats-Unis et au Canada, ces deux pays l'ont aidé à truquer les élections nationales de 2008, en Mongolie, et à obtenir les droits d'exploitation de l'énorme gisement de cuivre et d'or d'Oyu Tolgoi, dans le désert de Gobi, tandis que Laurent-Désiré Kabila était assassiné et remplacé par un président plus malléable, Joseph Kabila, ce qui a permis à Adastra (AMFU) de mettre la main sur quelques-unes des concessions minières les plus lucratives du Congo. Il s'agit de gisements de la ceinture cuprifère qui recèlent du cobalt, le gros lot tant convoité qui explique que le Canada ait appuyé Mobutu pendant plus de 30 ans. Les superalliages sont essentiels au développement du complexe militaro-spatio-cancéro-nucléaro-industriel et ne peuvent être fabriqués sans le cobalt du Congo.

Le citoyen britannique Tony Buckingham est lié à de nombreuses entreprises mercenaires actives en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Sierra Leone et en Afrique du Sud, notamment la société Héritage et ses sociétés affiliées. Pourtant, même si ces entreprises ont des liens qui crèvent les yeux avec des terroristes en Afrique, comme le demi-frère de Yoweri Museveni, le Général Salim Saleh, en Ouganda, personne n'en dit mot, ni dans les gouvernements occidentaux, ni m^meme aux Nations unies. Les Canadiens Michael Hibberd et Gregory Tumbull siègent au conseil d'administration de la société Héritage, où l'on n'est pas surpris de trouver également le Général Sir Michael Wilkes, qui était encore récemment le directeur des forces spéciales britanniques. Heritage Oil, Hardman Resources et H and H oil & Gas sont littéralement complices de meurtres, mais s'en tirent sans une égratignure.

Le citoyen britannique Tony Buckingham est lié à de nombreuses entreprises mercenaires actives en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Sierra Leone et en Afrique du Sud, notamment la société Héritage et ses sociétés affiliées. Pourtant, même si ces entreprises ont des liens qui crèvent les yeux avec des terroristes en Afrique, comme le demi-frère de Yoweri Museveni, le Général Salim Saleh, en Ouganda, personne n'en dit mot, ni dans les gouvernements occidentaux, ni même aux Nations unies. Les Canadiens Michael Hibberd et Gregory Tumbull siègent au conseil d'administration de la société Héritage, où l'on n'est pas surpris de trouver également le Général Sir Michael Wilkes, qui était encore récemment le directeur des forces spéciales britanniques. Heritage Oil, Hardman Resources et H and H oil & Gas sont littéralement complices de meurtres, mais s'en tirent sans une égratignure. Dans le bassin de la rivière Semliki, de chaque côté de la frontière entre la RDC et l'Ouganda, les caïds mangeurs de pauvres, Yoweri Museveni et Joseph Kabila, leur ont concédé des gisements de pétrole qu'elles exploitent goulûment.

Depuis plus de 135 ans, les économies du pouvoir blanc pillent le Royaume du Congo et en éliminent la population. Pourtant, de premières incursions d'Henry Morton Stanley, vers 1880, jusqu'aux opérations militaires récentes de la Mission d'observation des Nations unies au Congo dans la province de l'Equateur (décembre 2009), on n'entend parler que de bonnes oeuvres de l'Occident : aide humanitaire et missions de maintien de la paix. Or, rien n'est plus faux, en dépit de ce que nous, les Blancs, pouvons croire à propos de notre bonté et de notre charité. L'enfer est bel et bien pavé de bonnes intentions.

Les complices de cette exploitation sont impliqués à divers degrés de forment une sorte de hiérarchie, à l'instar des degrés de conscience et de souffrance. Tandis qu'au Canada, les Premières Nations souffrent, et qu'on leur jette les restes dérisoires de l'exploitation du monde par l'Occident, le peuple congolais est soumis aux plus abominables souffrances, et les grands médias au service du capital tiennent ces souffrances loin des regards. La question n'occupe pas les esprits des populations qui auraient le pouvoir de changer le sort des Congolais et qui, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada, sont responsables de ce qui se passe. Cela suffit-il à expliquer que tant de gens parmi nous ne font rien pour aider le peuple congolais à se libérer du joug de l'impérialisme ?

Conscients de machinations issues, en Afrique, du capitalisme prédateur des temps modernes et du suprémacisme blanc, de nombreux Canadiens se sont néanmoins employés à les étaler au grand jour et méritent qu'on leur rende hommage. Parmi eux se trouvent Phil Taylor, John Philpot et Christopher Black, trois avocats de la défense qui, à l'instar de nombre de leurs collègues, se sont dévoués sans compter pour dissiper les écrans de fumée créés par les médias propagandistes occidentaux et par la justice des vainqueurs du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Robin Philpot a démasqué les agresseurs, ça ne s'est pas passé comme ça à Kigali, l'un des rares livres qui remet franchement en question le récit du génocide rwandais diffusé par l'establishment. Ces nombreux Canadiens se sont faits défenseurs de la vérité. Ce sont des gens aussi extraordinaires que méconnus, comme Roxy Statish et Charles Boylan. Certains sont allés au Congo et d'autres non. Guidés par leur sens moral, ils refusent de se laisser séduire par les sirènes du capitalisme et de vendre leur âme à l'ignoble système de propagande.

LE ZAÏRE DE MOBUTU, UN ETAT EN DÉROUTE

Lorsque je suis arrivé au Zaïre, en 1991, cela faisait plus de 25 ans que le président Mobutu Sese seko était au pouvoir. Le pays était qualifié d'Etat en déroute, qu'un dictateur impitoyable avait conduit à la ruine. La vie y était rude. Les infrastructures étaient en décomposition ou simplement inexistantes. J'ai rencontré des missionnaires étatsuniens de race blanche qui semblaient vivre confortablement dans la brousse, tandis que le citoyen zaïrois moyen manquait de tout : produits de base, services sociaux, transport, éducation et soins de santé. Des gens se faisaient expulser de leur terre par des associations occidentales de conservation de la faune, en particulier le Fonds mondial pour la nature, le fonds Dian Fossey pour les gorilles et Wildlife Conservation Intenational. Qui eût cru que, quinze ans plus tard, je découvrirais que l'organisme de mon héroïne, le Jane Goodall Institute, agissait comme un commanditaire de la guerre en finançant directement l'une des milices sévissant dans les lointaines forêts de Walikale, au Nord-Kivu ?

J'étais allé au Zaïre pour voir les gorilles, mais j'y vécus une aventure et une épreuve que je souhaite ne jamais revivre. La vie des habitants du pays était cruelle et brève. L'endroit était aussi d'une beauté incroyable, à de nombreux égards, tout comme les gens eux-mêmes. Sur la route boueuse, après avoir quitté Béni, je rencontrai une famille de paysans qui me soigna lorsque je tombai malade des suites d'une piqûre d'insecte qui s'était infectée, derrière une oreille. Pour la première fois de ma vie, je fus profondément touché de voir des gens faire preuve d'un profond d'un désintéressement, d'une bonté, d'un courage et d'une dignité inébranlables. Alors qu'ils étaient parmi les plus pauvres de la terre, ils partagèrent le peu qu'ils avaient avec moi, un Etatsunien de race blanche, arrogant, inconscient et riche, qui traversait leur village et leur région en faisant du tourisme à vélo. Loin de me reprocher mon arrogance sans borne, la famille de Yafali kulu-kulu se montra d'une grande générosité.

En 1996, cette famille fut assassinée de sang-froid, du grand-père jusqu'aux nouveau-nés, par les troupes venues du Rwanda, qui en étaient à leur première invasion du Zaïre, avec l'appui de leurs parrains occidentaux. Voilà pourquoi je suis en train d'écrire au sujet du Congo. Voilà pourquoi je suis en train d'écrire au sujet du Congo. Voilà pourquoi j'ai consacré plus de dix ans de ma vie à dénoncer la désinformation, la tromperie et le mensonge pur et simple entourant ce qui s'est passé en Afrique centrale et ce qui s'y passe encore. Voilà pourquoi l'auteur du présent livre m'a demandé d'en écrire la préface, lui qui vient du Congo et qui a vu le sang couler dans son pays.

BRAQUER LES PROJECTEURS SUR LES TIREURS DES FICELLES

Quelle que fût la situation au Zaïre lorsque j'y étais, en 1991, ce n'était rien comparativement à la souffrance, aux viols et au pillage qui ont ravagé le pays depuis ce temps. On n'a jamais vraiment braqué les projecteurs comme on le devrait sur les gens qui tirent les ficelles dans les guerres du Congo et qui appuyaient Mobutu. Toute l'époque Mobutu est résumée comme ceci : il était corrompu, son compte bancaire en Suisse était bien garni, il a causé la ruine du Zaïre, il est parti, et la page est tournée.

"Nous voulons travailler avec des gens qui pensent à l'avenir, a déclaré la secrétaire d'Etat Hillary Clinton au peuple congolais, lors de son passage à Kinshasa, en 2009, et non avec ceux qui ressassent le passé". Les intellectuels congolais en furent indignés. Que diraient les New Yorkais, écrirent les Congolais, si les responsables des attentats du 11 septembre 2001 débarquaient chez eux et leur disaient d'oublier le passé et de penser à l'avenir ? Comment réagiraient les juifs si un chef nazi allemand leur conseillait d'oublier le passé et de penser à l'avenir ? Quelle élégance de la part de Mme Clinton ! Elle demande à un pays de tourner la page et d'oublier la responsabilité de son mari dans les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les actes génocidaires dont a souffert la population de ce pays. N'est-ce pas encore plus élégant de sa part lorsqu'on sait qu'elle a des liens personnels avec le réseau tempelsman d'exploitation des diamants, qui manipule le Congo et élimine ses dirigeants depuis le temps de Patrice Lumumba ? L'arrogance de Hillary Clinton n'a d'égal que sa sournoiserie : si elle s'est rendue à Kinshasa, c'est entre autres pour négocier avec Joseph Kabila, au nom du baron des diamants Maurice Tempelsman et de la société de Beers. Rappelons-nous la menace infâme qu'a souvent brandie le colonel Joseph Mobutu. Maintenu au pouvoir pendant 312 années au cours desquelles il a servi bassement les intérêts de ses partenaires d'affaires blancs : "Après moi, le déluge", disait-il. Voilà que la prophétie s'est réalisée.

Le "coeur des ténèbres" fait toujours partie de notre imagination à nous, les Blancs, et de l'imaginaire de ceux qui sont contaminés par la mythologie qui nous rend aveugles et nous empêche de nous rendre compte que nous sommes complices d'un véritable massacre. Les Noirs ne sont pas à l'abri de l'influence de cette mythologie, ce qui fait qu'il y en a beaucoup qui participent à la folie collective et aux économies de carnage qui font des ravages en Afrique et en minent les populations, derrière les paravents du développement, de l'aide humanitaire, de la conservation de la faune, du tourisme et du prétendu maintien de la paix. Environ 10 millions de personnes sont mortes au Congo depuis 1996, et la raison est claire : les économies du pouvoir blanc ne veulent pas s'encombrer des sales nègres. Que ce soit au Congo, au Soudant, au Rwanda ou en Somalie, on applique la politique du dépeuplement pour le plus grand bien des actionnaires qui engrangent les profits.

Il faut que ça cesse. J'espère que vous lirez le présent livre. Après, vous pourrez faire des choix qui sont hors de portée de la responsabilité qui nous incombe, puis vous demander ce que vous pouvez faire, au lieu d'attendre que quelqu'un vous le dise. L'une des personnes qui m'ont le plus aidé à comprendre les problèmes engendrés par le suprémacisme blanc, le professeur Enoch Page, nous invite à nous questionner sur nos privilèges et notre statut. Un jour, s'adressant à un groupe de Blancs à la conscience aiguë, qui avaient manifestement entrepris une démarche critique envers leur race et qui refusaient la destruction de la beauté du monde par le système capitaliste dont nous sommes les bénéficiaires, le professeur Page leur a demandé : "Seriez-vous prêts à sacrifier vos enfants pour sauver votre corps ?"

C'et en ces termes que se pose le problème du Congo. Le premier obstacle que vous devez franchir est celui de votre consommation de la propagande au service du capital. Cette consommation est intrinsèquement liée à l'absence de gestes concrets pour appuyer le vrai journalisme indépendant. L'impunité est le pire des problèmes : personne n'est tenu responsable, car il y a beaucoup de monde parmi nous qui participent au carnage, que ce soient nos amis ou des personnes de notre famille. C'est dans la nature du capitalisme et du rêve américain. Et, c'est le plus gros des mensonges.

Un monde juste est possible. Qu'attendez-vous ? Combien de Congolais devront encore mourir avant que vous ne leviez le petit doigt pour les aider ? Combien de millions de personnes devront être exterminées au milieu des cris d'horreur qui montent du Congo avant qu'on commence à vous entendre murmurer votre indignation?

Keith Harmon Snow Massachusetts, Août 2010

tiré du Livre «Le Canada dans les guerres en Afrique» Centrale, Génocides & Pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé, Edition "Le Nègre Editeur", mai 2012 Pages 9 - 27 (*) Les intertitres sont de la Rédaction

(*) Préfacé de l’ouvrage de Patrick Mbeko publié aux Editions "Le Nègre Editeur, Montréal, mai 2012
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7358




Questions directes à Félix Tshisekedi Tshilombo




L’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, l’Apareco d’Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba et l’ARP (Armée de résistance populaire) qui se réclame du général Faustin Munene ont créé jeudi 14 juin 2012 l’événement en annonçant, au cours d’une conférence de presse à Paris, leur volonté de «conjuguer» leurs «efforts et moyens en vue d’aboutir à l’objectif commun de libération de notre pays de l’occupation étrangère, de rétablissement de la souveraineté du peuple congolais et d’instauration d’une véritable démocratie» au Congo-Kinshasa. Les trois organisations invitent les citoyens congolais à "faire usage de l’article 64 de la constitution" lequel "leur confère le droit de recourir à tous les moyens lorsque ses droits fondamentaux sont violés". Objectif : mettre un terme définitif au "régime fantoche et prédateur de l’imposteur" « Joseph Kabila». Les trois groupements accusent les «plus hautes autorités politiques et militaires» d’être les complices des milices et «rébellions» qui sèment la mort, la désolation et qui participent activement au pillage des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema et Province orientale. Des milices créées, organisées, soutenues et manipulées par certains pays voisins de la RDC. Ils ont par ailleurs fustigé «la situation de privation de liberté de mouvement imposée à Monsieur Etienne Tshisekedi wa Mulumba, "véritable vainqueur" du dernier scrutin électoral présidentiel organisé le 28 novembre 2011» tout en exigeant «l’annulation ou la délocalisation» du XIVè Sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012. Secrétaire national de l’UDPS chargé des Relations extérieures, Félix Tshisekedi Tshilombo a bien voulu répondre à quelques questions de Congo Indépendant.

"Nous sommes engagés dans un combat politique. C’est une lutte de longue haleine"


Sept mois après les élections présidentielle et législatives au Congo, vous êtes toujours en Belgique. Quel est le motif de la prolongation de votre séjour?

Je ne suis pas toujours qu’en Belgique. La Belgique représente pour moi une sorte de «Quartier général». C’est ici que vit ma famille. C’est également ici j’ai fourbi mes armes en politique. En dehors du Congo, la Belgique constitue un peu «l’autre chez moi». J’ai été obligé de prolonger mon séjour à l’extérieur dans le but de mener des actions de «sensibilisation» auprès de nos «partenaires». Il s’agit de les éclairer sur l’imposture qui s’est produite au Congo. Je m’inscris dans la logique de notre Président. Logique qui vise à prendre possession de l’imperium.

Comment se porte le président Etienne Tshisekedi ?

Il va très bien. Je l’ai eu au téléphone le jeudi 14 juin. Lorsqu’il est injoignable au téléphone, mes proches se chargent de me donner de ses nouvelles. Il va très bien au plan de la santé. Au plan politique, son moral est très haut. Il est très conscient de l’aboutissement heureux de la recherche de l’imperium. Nous nous inscrivons résolument dans la logique de chasser Kabila l’imposteur de la place qu’il occupe de manière illégale. Nous veillerons à ce qu’il n’aille pas au bout du mandat de cinq ans comme il le croit. Toute la vérité des urnes sera dite et reconnue.

Depuis sa création, l’UDPS a toujours revendiqué un combat politique fondé sur «la non-violence». Par quels moyens votre parti pourra-t-il «chasser» «Joseph Kabila» dont le pouvoir s’impose par la force des armes ?

Nous allons œuvrer à ce que tous les «instruments» du pouvoir se retrouvent entre les mains du président élu Etienne Tshisekedi. C’est un tort de penser que la voie des armes reste la meilleure pour atteindre cet objectif. Nous pouvons inciter la population congolaise à contester pacifiquement Kabila. Nous pouvons mener des actions analogues en direction de l’armée et de la police. L’objectif est de faire reconnaître le Président élu. D’ailleurs, le «clan kabiliste» est entrain de nous «aider» en multipliant des bévues en termes de décisions impopulaires. C’est tout ça qui fait notre force.

Revenons à Etienne Tshisekedi. Depuis plus de six mois, il se trouve en «résidence surveillée» de facto. N’avez-vous pas le sentiment que sa situation quasi-carcérale est en passe d’être «banalisée» dans la mesure où plus personne n’en parle?

Effectivement ! C’est notamment pour cette raison que nous parcourons le monde pour mener des actions de sensibilisation. Il y a eu une mobilisation internationale pour la Birmane Aung San Suu Kyi lorsque les dirigeants militaires de son pays l’avaient assignée à résidence. Il est surprenant de constater le silence complet dans le cas qui nous occupe. J’ai été reçu dernièrement au Parlement européen. J’en ai profité pour dénoncer le mutisme de la communauté internationale à ce sujet. Mes interlocuteurs m’ont promis l’adoption prochaine d’une «position ferme» par l’Union européenne. Je peux vous assurer que nous ne baisserons pas les bras. La lutte va continuer. La situation que vit le président Tshisekedi ne date pas d’aujourd’hui. Sous le régime du président Mobutu, le président de l’UDPS a été relégué pendant neuf mois dans son village avant que les pressions internationales s’exercent sur le pouvoir de l’époque. Moi qui vous parle, je faisais partie de sa suite. C’est suite aux pressions internationales que le pouvoir de l’époque avait commencé par relâcher les enfants dont moi-même. S’il est vrai que la voie diplomatique souffre souvent d’une certaine lenteur, il n’en demeure pas moins qu’elle reste la plus efficace. Je trouve que ce «combat» est beaucoup plus intéressant que d’aller faire le "mariole" à l’Assemblée nationale.

L’UDPS, l’Apareco et l’Armée de résistance populaire (ARP) ont organisé le jeudi 14 juin une conférence de presse conjointe à Paris. Que répondez-vous à ceux qui doutent de la participation effective de votre parti à cette rencontre?

Je vous confirme la participation de notre parti à cette rencontre. Le président de notre parti avait donné son aval.

Par contre, vous étiez absent alors que votre présence a été annoncée…

J’ai été retenu à Bruxelles pour répondre à un rendez-vous politique tout aussi important prévu au même moment. Comme vous pouvez l’imaginer, c’est nous qui sollicitons des entrevues avec des personnalités de la communauté internationale. Il arrive souvent que notre emploi du temps soit tributaire des rendez-vous qui nous sont fixés. J’ai été informé 48 heures plus tôt. C’est la raison pour laquelle j’avais demandé au représentant du parti en France, Edouard Olito, d’occuper ma place.

Qui est l’initiateur de ce «cartel» ou «plate-forme»?

J’ai cru comprendre que l’initiative émane de l’Apareco. Lorsque l’Apareco a pris langue avec notre parti, elle a constaté que l’UDPS partage les mêmes préoccupations. Je suppose qu’il en est de même de l’ARP. Je dois souligner que je n’ai pas eu de contacts avec ce mouvement. Voilà pourquoi, nous avons décidé de prendre cette position commune. Au plan diplomatique, je peux vous dire que l’acte posé, jeudi 14 juin, à Paris, présente un intérêt indéniable. Cette démarche aura pour effet de nous ouvrir d’autres portes. Il est désormais clair qu’il n’y a pas que l’UDPS qui réclame la vérité des urnes, dénonce l’insécurité à l’Est et demande la «délocalisation» du sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa. C’est un excellent signal de voir les forces politiques du pays faire la même lecture des événements. C’est une avancée qui ne pourrait qu’engendrer des retombées positives.

Comment allez-vous concilier vos actions avec l’Apareco et l’ARP alors que l’UDPS ne cesse de clamer son ancrage dans la lutte politique non-violente ?

C’est exact !. Je tiens à préciser que les trois mouvements n’ont pas constitué une «alliance». Il n’est pas question non plus d’une «plate-forme» des organisations qui vont cheminer ensemble. Les moyens pour parvenir à nos objectifs sont différents. Ils resteront différents. Ce qui s’est passé à Paris c’est comme une «photo instantanée» prise à un moment donné de l’Histoire. Les trois organisations partagent la même lecture de la situation générale de notre pays. Elles ont fait trois constats. Primo : le Président élu Etienne Tshisekedi est privé de sa victoire. Il y a une imposture qui s’est installée à la tête du pays et dont il faut absolument «chasser» du sommet de l’Etat congolais. Secundo : Nous avons déploré très vivement l’insécurité qui prévaut l’Est du pays. Une situation qui dure depuis une quinzaine d’années. Une situation intolérable d’autant plus que nous avons de plus en plus des preuves attestant la complicité du pouvoir de Kinshasa. Enfin : Nous avons fortement déconseillé à la France, laquelle constitue le fer de lance de la Francophonie, de tenir le prochain sommet de cette Organisation, prévu au mois d’octobre, à Kinshasa. Toute action contraire serait non seulement interprétée comme une «légitimation» d’un despote mais aussi une injure à la mémoire des victimes de la brutalité du régime en place.

Allez-vous désigner un "coordonnateur"?

Il n’y aura pas de coordonnateur. Nous nous sommes réunis pour dire haut et fort notre désaprobation sur la situation du pays. Désormais, chacune des organisations va regagner ses «quartiers» pour vaquer à ses occupations. Pour moi, la polémique n’a pas lieu d’être. J’insiste : il n’y a ni alliance ni coordination !

Allez-vous mettre en place au moins un «cadre de concertation» ?

Aucune décision n’a été prise dans ce sens par nos directions politiques respectives.

Vous allez peut-être sourire en apprenant que la nouvelle «rébellion» dite M23, réclame, elle aussi, la «vérité des urnes»…

(Rires). J’espère que les membres de ce mouvement ont été «touchés» par le saint esprit et veulent maintenant revenir à des «bons sentiments». Il reste que personne n’est dupe au point d’oublier que le CNDP appartenaient encore récemment à la MP (majorité présidentielle). Nous en avons assez de tous ces scénarios où le tragique le dispute au comique. Plus personne n’est dupe…

Y a-t-il eu des contacts entre la direction de l’UDPS et les responsables du
«M23» ?

Pas du tout !

Que répondez-vous à ceux des Congolais qui plaident pour la tenue du sommet de la Francophonie à Kinshasa arguant que le reste du monde aura ainsi l’occasion de constater les violations des droits et libertés ?

C’est une analyse qui ne résiste pas à l’examen. Dans ce monde où règne l’Internet, les représentants des pays membres de la Francophonie n’ont nullement besoin d’aller à Kinshasa pour prendre conaissance des excès du régime en place. Politiquement, le sommet de la Francophonie à Kinshasa ce serait plutôt un satisfecit pour Kabila. Celui-ci subirait en revanche un camouflet dans le cas où l’Organisation internationale de la Francophonie se détournerait de lui. Les forces politiques et sociales du pays seront ainsi renforcées.

Revenons au communiqué conjoint publié à Paris. Les trois organisations demandent aux Congolais «de faire usage de l’article 64 de la constitution». Or – je le cite de mémoire - cet article invite les Congolais à barrer la route à tout individu ou groupe d’individus qui tente d’exercer le pouvoir par la force ou en violation de la Constitution. Concrètement, que va-t-il se passer alors que, selon vous, chaque organisation rentre désormais dans ses «quartiers». Devrait-on conclure qu’à Paris, l’objectif visé se limitait à un «effet d’annonce»?

Nullement! Il n’y a pas eu d’effet d’annonce. La conférence organisée par les trois mouvements avait pour but de sensibiliser la communauté internationale sur les trois points cités précédemment. Aujourd’hui, cette communauté internationale paraît très sensible à ce qui se passe en Syrie. S’agissant du Congo, le désintérêt est manifeste. C’est du deux poids, deux mesures. Un candidat à la Présidence de la République a été élu par son peuple et c’est lui qui se retrouve dans le rôle de victime ; c’est lui que le président sortant enferme et prive de liberté. C’est totalement inacceptable ! Maintenant, chacune des trois organisations va rentrer dans ses «quartiers» afin de poursuivre le combat. Il n’y a donc pas d’effet d’annonce…

Des informations non-officielles laissent entendre que «Joseph Kabila» et son «clan» seraient tentés par l’idée de modifier l’article 70 de la Constitution pour instaurer une Présidence de la République sans limitation de mandat. Quelle est votre commentaire ?

C’est tout simplement inacceptable. Kabila peut toujours rêver de le faire. Nous ne le laisserons pas faire. A l’UDPS, nous nous sommes battus depuis trois décennies avec abnégation et esprit de sacrifice. L’objectif est d’enrayer toute dictature dans notre pays. Notre parti est né sous le régime Mobutu. Notre combat ne se limitait pas à combattre Monsieur Mobutu. A preuve, nous avons opposé la même résistance à Laurent-Désiré Kabila au lendemain de sa prise du pouvoir en 1997. Cette résistance va continuer avec Joseph Kabila. Notre combat ne va pas s’arrêter. Voilà pourquoi notre parti ne siège pas l’Assemblée nationale. Nous savions que celle-ci ne sera qu’une "foire", une simple «chambre d’enregistrement». Je peux vous assurer que nous nous battrons jusqu’au bout pour mettre fin à la dictature dans notre pays. Nous y mettrons fin d’une manière ou d’une autre.

A vous de conclure…

Je voudrais m’adresser à mes compatriotes congolais de la diaspora. Il y a comme un essoufflement de la grande mobilisation qui a eu lieu aux quatre coins du monde au lendemain des élections du 28 novembre dernier. Je voudrais les exhorter à ne pas baisser les bras et à rester déterminés. Nous sommes engagés dans un combat politique. C’est une lutte de longue haleine. Dans un combat, il y a toujours des hauts et des bas. Il ne faudrait surtout pas qu’ils se laissent envahir par le découragement du fait que, par une imposture, Joseph Kabila est encore à la tête du pays...

Propos recueillis par Baudouin Amba Wetshi
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http://7sur7.cd/index.php?option=com_co ... lerte-plus







Etienne Tshisekedi crucifie le pouvoir de Joseph Kabila
LUNDI, 18 JUIN 2012 13:34




Le président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba estime que rien ne marche au pays depuis sa confiscation du pouvoir. Le Président national a évoqué, à ce propos, parmi tant d’insuffisances du régime de Joseph Kabila, l’incapacité de celui-ci à pacifier la République Démocratique du Congo (RDC), dans son ensemble.

Il a, à ce propos, tablé sur la persistance des foyers des tensions à l’Est, voilà 17 ans que le sang congolais ne fait que couler, qu’on ne fait que pleurer dans les partie Est du pays. Il s’agit, en fait, là d’une illustration patente du défaut même d’Etat.

Car, l’un des rôles de l’Etat consiste à sécuriser les personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. Il y aurait d’Etat, au vrai sens du terme, si et seulement si le régime avait une armée véritablement républicaine pouvant sécuriser les frontières pour éviter ou renvoyer les agressions.

De plus, la violence, la force étant l’argument des faibles, le Gouvernement, s’il en existait un R.D. Congo, il fallait qu’il y ait une diplomatie agissante à même de négocier correctement pour déboucher sur la paix dans les Grands Lacs.

Devant l’incapacité du régime J. Kabila à pacifier l’Est depuis plusieurs années, soit 17 ans, son inefficacité devient claire. Voilà pourquoi Etienne Tshisekedi demande haut la main qu’on ne s’écarte pas de la vérité des urnes en lui remettant son pouvoir de sorte qu’il remette les choses sur les rails.

L’échec de J. Kabila, selon Etienne Tshisekedi émerge également dans son incapacité à réaliser un travail de proximité pour découvrir toutes les couches économiques inexploitées et/ou détournée de façon à maximiser davantage, les recettes fiscales, parafiscales et douanières pour réaliser des travaux d’intérêt public et de réajustement des enveloppes de la Fonction publique.

Le recours à la planche à biller avec l’injection de nouvelles coupures à valeur faciale élevée ne résoud pas les problèmes susmentionnés, estime Etienne Tshisekedi.

Pour lui, le recours à la planche à billet va envenimer la situation en l’aggravant dans un pays où les populations sont meurtries. L’inflation va les écraser, a-t-il indiqué, revendiquant, encore une fois son pouvoir par une gestion rigoureuse de la chose publique. “Avec la corruption, la mauvaise gouvernance à la base de la déconfiture économico-financière, a-t-il souligné.

D’après Etienne Tshisekedi, Joseph Kabila a échoué sur toute la ligne : insécurité persistante, économie obsolète, mauvaise appréciation monétaire... Il faut donc lui remettre son pouvoir pour qu’il harmonise la vie au pays.

Charles Kalombo
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Le Rwanda et le « gouvernement » de Kinshasa : la main dans la main.

http://www.udps.be/udps/index.php/utili ... ns-la-main
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Message par Ilunga »

Alliance de Paris : «Les Combattants» de Belgique contre Le TERMINATOR Honoré NGBANDA
18/06/2012 11:48:00KongoTimes!

Combattants - Les Combattants de Belgique

Les Patriotes de la Résistance Congolaise de Belgique Contre l'alliance UDPS d’Etienne TSHISEKEDI - APARECO d’Honoré NGBANDA - ARP (Armée de résistance populaire) qui se réclame du général Faustin MUNENE. Honoré NGBANDA, est un « criminel et assassin », confirment « Les Combattants » de Belgique. On ne s'associera pas avec un criminel !

http://afrique.kongotimes.info/rdc/dias ... banda.html
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Message par Ilunga »

http://www.reveil-fm.com/index.php/2012 ... a-kinshasa




François Hollande au sommet de la Francophonie à Kinshasa ?
Par Freddy Mulongo, lundi 18 juin 2012 à 16:23 :: radio :: #2644 :: rss

Une vraie patate chaude pour François Hollande, faut-il aller à Kinshasa ? C'est la question que posent les défenseurs des droits de l'homme, alors que la capitale congolaise espère (de moins en moins sûr) accueillir en octobre prochain le 14ème sommet de la Francophonie. Les ONG reprochent au régime congolais de graves violations des droits humains. Certaines estiment que la visite de François Hollande donnerait du crédit au régime en place ; d’autres pensent le contraire.A quatre mois de l’événement, certaines ONG attendent de la France qu'elle boycotte le 14e sommet de la Francophonie qui doit se tenir à Kinshasa du 12 au 14 octobre prochains. « Pas de Hollande pour le Congo », c'est ce qu'attend par exemple l'ACAT, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture. Et Jean Kalama Ilunga du Front Civil Populaire est dans la logique que les ONG fran4aises qui appellent au boycott.


Francophonie à Kinshasa : Toboyi ! Toboyi ! Toboyi !

Jean-Kalama Ilunga du Front Civil Populaire répond !



Sans concéssion Jean-Kalama Ilunga réfute la présence de François Hollande, président de la République française au XIVè Sommet de la Francophonie à Kinshasa en octobre prochain.

Sans la France de François Hollande, le sommet de la Francophonie chez Kabila à Kinshasa perdrait de sa superbe. L’avenir de la «Francafrique» a de mauvais jours devant elle. François Hollande est le Président de la République française, le XIVè sommet de la Francophonie prévu au mois d’Octobre à Kinshasa va en prendra un coup fatal. En cause, les différents rapports accablants sur le déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier. Une frange de l’opinion française voit en ce choix de la République démocratique du Congo un cadeau empoisonné pour la démocratie.

Joseph Kabila et sa bande ne doivent pas jouir de ce privilège exceptionnel au moment où on met en cause le recul dans e respect de droits de l’homme, les assassinats multiples et la gouvernance peu orthodoxe.

Durant la campagne électorale, le candidat qui avait les faveurs des sondages, François Hollande, a promis de rompre avec les relations ambiguës entre la France et l’Afrique sous couvert de la fameuse «Francafrique». Il pense développer un rapport bilatéral responsable dans un style d’échanges bénéfiques pour chacun des pays amis de la France. La cellule africaine, plaque tournante de cette machine en décadence, doit disparaître pour laisser jouer pleinement ce rôle aux Affaires étrangères. Il est à rappeler que cette attitude a été également soutenue par Sarkozy avant son accession à l’Elysée. Sous la pression des puissants cercles garants de la nébuleuse «Francafrique», le président très fragile au début du mandat s’était vite ravisé pour replonger dans la marre aux contours protectionnistes qui contredisent parfois les principes démocratiques. François Hollande n’est pas Nicolas Sarkozy. C’est vrai !

François Hollande ne partage pas la vision de la "Françafrique" de Nicolas Sarkozy, ils n'ont pas la même philosophie politique.

Mais, tous les analystes estiment que François Hollande aurait de la peine à déboulonner la République des mallettes très enracinée depuis le beau vieux temps d’Houphouët Boigny jusqu’à l’écurie des derniers produits Alassane Dramane Ouattara de la Cote d’Ivoire, Faure Eyadema du Togo, Ali Bongo du Gabon ou Boni Yayi du Bénin...

Sans compter de nombreux coups d’Etat avec une bénédiction larvée de la métropole de la Francafrique à l’exemple du Mali et de la Guinée Bissau. Pour certains détracteurs de cette amicale des chefs d’Etats en quête de la protection du pouvoir tenu des mains de fer, la Francafrique est une institution de soutien aux dictateurs amis de la France. Tant que ceux-ci servent, comme il se doit, les intérêts du Maître de l’Hexagone, ils peuvent être assurés des accords militaires pour passer des nuits apaisées.

Les Forces françaises sont en alerte maximale pour barrer la routé’ toute tentative de déstabilisation du pouvoir de tout dirigeant africain encore ami. Sinon, on laisse faire au profit des opposants à qui l’on attribue des qualificatifs gentils de «manifestants de la liberté». Ce rapport obscur basé sur une exploitation coupable des ressources naturelles africaines est appelé à disparaître, selon de nombreux politologues qui exigent la fin du néocolonialisme. Parmi les travers de la Francafrique, bien d’historiens dénoncent les éliminations ciblées des leaders politiques hostiles aux intérêts des protégés africains et du protecteur de l’Hexagone.

Les ONG françaises se lèvent pour dénoncer le XIVè Sommet de la Francophonie à Kinshasa, ce que n'a jamais cessé de dénoncer les Résistants-Patriotes-Combattants Congolais. L'interview de jean-Kalama Ilunga en est une illustration.

La crainte de l’instrumentalisation

L'ACAT-France redoute de voir Joseph Kabila instrumentaliser la présence française lors du sommet pour redorer son blason. Clément Boursin, le responsable Afrique de l'ACAT, demande à François Hollande et à son gouvernement de boycotter le sommet. « Il nous semble important, prévient-il, de mettre en garde les autorités françaises sur le risque d’instrumentalisation par les autorités de Kinshasa qui servirait à légitimer leur régime qui est, malheureusement, de plus en plus isolé ».

« En tous cas, poursuit Clément Boursin, les autorités congolaises s’inquiètent un peu et elles ont eu des entretiens avec l’ambassadeur de France à Kinshasa. Et on sent (qu'elles) veulent absolument que François Hollande se rende à Kinshasa »
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

http://www.apareco-rdc.com/89-diapo-onl ... congo.html





La tension sécuritaire augmente partout en République démocratique du Congo!



La résidence de «Kabila» à Goma attaquée par un commando invisible
La MONUSCO occupe la RTNC et l’Aéroport de Ndjili
«Kabila» demande l’aide de l’Angola et du Zimbabwe

Il règne actuellement en RDC un véritable climat de veillée d’arme pour une fin de règne. L’évolution du processus de mobilisation au sein des FARDC contre l’occupation porte ses fruits et donne de l’insomnie au fils d’Adrien Kanambe qui ne sait plus où donner de la tête. Sa méfiance est telle qu’il a quitté son paisible bunker de Kingakati et s’est éloigné encore 50KM plus loin de Kinshasa dans l’espoir d’ échapper à une action commando au sein même de sa garde républicaine dont il se méfie désormais à cause, selon lui, du degré d’infiltration par les forces patriotiques de la résistance. Cette phobie s’est encore accentuée depuis ce week-end lorsque sa résidence de Goma a été attaquée par un commando invisible qui a liquidé les éléments de la garde républicaine qui assuraient la protection de sa résidence. D’autres éléments de la garde républicaine sont portés disparus. Kanambe est convaincu que ces disparus sont justement les éléments infiltrés de la résistance. D’où sa panique ! Les corps des six officiers tués dans cette attaque sont arrivés discrètement à Kinshasa ce lundi à l’Aéroport de Ndjili.

Le climat d’insécurité et d’instabilité à Kinshasa est tellement inquiétant que les troupes de la MONUSCO occupent les points stratégiques de l’Aéroport de Ndjili et de la station de la radio et de la télévision nationale. Nous ignorons si elles y sont à la demande du pouvoir en place ou à leur propre initiative pour sécuriser et rassurer les diplomates occidentaux. La sécurité des Africains n’a jamais embarrassé l’ONU. Les troupes de l’ONU ont-elles reçu mission de sécuriser le pouvoir dictatorial d’occupation en place à Kinshasa ? C’est ce que nous allons tenter d’élucider.

Quant à l’imposteur Kanambe, il sent l’étau se resserrer irrémédiablement sur lui. Comme d’habitude, il vient de lancer un S.O.S. aux deux pays traditionnellement alliés pour venir à son aide en lui envoyant leurs armées pour «pacifier» l’Est de la République Démocratique du Congo et «sécuriser» la Capitale Kinshasa contre la montée fulgurante du patriotisme congolais au sein des FARDC. La signature à Paris d’une déclaration commune par trois mouvements phares de l’opposition et de la résistance congolaise a sonné comme le glas dans les oreilles d’Hyppolite Kanambe qui en a perdu son sommeil, malgré les manœuvres pitoyables de Monsieur Shabani dont nous venons d’apprendre la suspension de ses fonctions de Secrétaire Général par Monsieur Etienne Tshisekedi. Si l’Angola ne se montre pas très empressé à l'idée de voler au secours de Kanambe, Dos Santos étant lui-même préoccupé par le climat électoral interne très tendu, le Zimbabwéen Mugabe trop heureux de continuer à s’empiffrer à sa guise de nos matières précieuses depuis le début de l’occupation de la RDC, a envoyé son ministre de la Défense qui séjourne depuis deux jours à Kinshasa pour examiner les modalités d’un envoi des troupes en RDC. C’est certain qu’il s’agit de fixer les conditions des nouveaux avantages en minerais pour couvrir « l’effort de guerre», selon le jargon utilisé pour justifier le pillage.

Tous les observateurs avertis s’inquiètent déjà du tableau insolite qu’offre désormais la RDC depuis la fin des prétendues « élections ». En effet, celui qui a réellement gagné le scrutin chaotique orchestré par Ngoy Mulunda, est mis en résidence surveillée comme pour le punir de sa victoire. Pendant ce temps celui dont tout le monde sait aujourd’hui qu’il est rwandais et non congolais, qui a été reconnu comme le « roi de la triche » dans ce processus électoral par tous les organismes internationaux et par le peuple congolais , et aurait été disqualifié illico sous d’autres cieux , celui-là s’est auto-proclamé président une arme à la main et avec des chars dans les rues !

Mais, force est de constater que c’est également lui qui vit désormais comme un hors-la-loi dont la tête a été mis à prix, et qui erre dans le pays en sachant que le peuple congolais qui a largement compris son imposture n’en fera qu’une bouchée à la première occasion.

Eh oui, quoi qu’il fasse, Kanambe n’arrêtera plus jamais la roue de l’histoire de la libération de la RDC. Pour tous les congolais l’heure est à l’unité, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les femmes et les hommes se lèvent chaque jour plus nombreux pour rejoindre les rangs des patriotes civils et militaires engagés depuis des années dans cette noble bataille pour leur souveraineté, leur dignité et l’intégrité totale de leur territoire national.

Et à l’approche du 52ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, chaque congolais quel qu’il soit est plus conscient que jamais du fait que nous n’avons pas refusé la colonisation belge pour nous laisser coloniser par le Rwanda et ses alliés !
Paris , le 19 juin 2012

Candide OKEKE
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

Félix Tshisekedi parle de Bosco Ntaganda & CNDP

http://www.youtube.com/watch?v=ihvNneh3kCM
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