Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare
L’autre face d’une visite : Les erreurs de Didier Reynders
VENDREDI, 30 MARS 2012 11:07
Au cours de la conférence de presse tenue à l’hôtel Memling le jour de son retour à Bruxelles, outre les autres délégués des partis de l’opposition, Didier REYNDERS s’est vanté d’avoir eu un entretien avec des élus de l’UDPS. Or, l’on se rappelle que le jour de son arrivée dans la capitale congolaise, le parti basé à Limete avait rejeté l’invitation lui adressée par le ministre belge des Affaires Etrangères à la suite de ses déclarations faites lundi matin juste avant son départ pour Kinshasa. Des déclarations jugées partisanes et teintées de manque d’élégance et de courtoisie diplomatique par la direction politique de l’UDPS. Une décision rendue publique à l’issue d’un débat houleux avec certains alliés et qui se corsera davantage lorsque les participants à ces échanges apprendront plus tard dans la soirée que l’ambassadeur du Royaume de Belgique à Kinshasa s’était permise de confectionner la liste des délégués de l’UDPS sans avoir consulté la direction politique de celle-ci qui du reste avait déjà choisi ses plénipotentiaires pour prendre contact avec Didier REYNDERS.
Le comportement du ministre belge des Affaires Etrangères est condamnable à plus d’un titre et dénote un mépris total et insupportable d’un homme politique affiché l’endroit d’une formation politique de choix appelée pourtant à participer à la vie politique d’un pays ami de la Belgique et qui partage une histoire commune riche en évènements heureux et malheureux. Dans certains milieux, ce comportement de Didier REYNDERS est considéré comme une ingérence maladroite dan les affaires intérieures d’un parti politique. Car, d’une part, il est incroyable que le ministre belge n’ait pas été informé de l’épée de Damoclès suspendue sur les têtes de tous les « élus » de l’UDPS qui s’aventureraient à franchir l’esplanade du Palais du Peuple. Comment peut-il se vanter d’avoir eu des entretiens avec des gens se présentant comme des « élus » de l’UDPS en sachant d’avance que le Parti avait décliné dès le lundi soir son invitation ? Il s’agit là d’un comportement qui ne l’honore pas.
Distinguo entre le peuple et les élus
Un parti politique est un groupe des gens qui s’organisent pour prendre et conserver le pouvoir. En tant que personne morale, la loi électorale l’a consacré comme le seul organe habilité à présenter Vies listes de se candidats aux élections législatives. Le parti politique est donc aux termes de cette loi, la structure ou l’institution qui donne le mandat à ses mandataires pour concourir aux échéances électorales. Ce mandat peut être retiré à tout moment. Par voie de conséquence, toute personne physique même munie d’un mandat quelconque est réputée libre de s’en aller sans polir autant emporter le parti. Didier REYNDERS le sait pertinemment car il a déjà vécu des cas pareils dans son propre parti « le M.R» de l’indécrottable Louis MICHEL.
Pourquoi le ministre REYNDERS ne s’est-il pas donné la peine de faire un distinguo entre les « élus » et le peuple? Lorsque quelqu’un décide de traverser la rue pour un autre camp, il ne part pourtant pas avec le parti. La faune et la flore politique congolaise regorgent d’exemples vivants de ceux qui ont quitté leurs partis politiques pour convoler en noces libres avec leurs anciens adversaires et cela sans vergogne ni regrets. Cela s’appelle réalisme politique en RDC où, semble-t-il, le ridicule ne tue jamais. Pourquoi Didier REYNDERS peut-il faire semblant d’ignorer que toute personne qui quitte son parti n’emporte tout de même pas avec lui la base sociologique? Qu’il s’appelle Vital KAMERHE, Alexis THAMBWE Mwamba, Olivier. KAMITATU, Adam BOMBOLE, Mme Thérèse PAKASA, Antoine GHONDA, Paul-Gabriel KAPITA, José ENDUNDO, Jean-Claude BIEBIE, GIFUZA Gindey, François LUSANGA-Ngiele, Fréderic KIBASA-Maliba, les hommes passent mais les institutions demeurent. L’histoire palpitante de ce pays renseigne qu’en 1987, au lendemain des Accords dits de Gbadolite, les fondateurs de l’UDPS avaient rejoint le Comité Central du MPR-parti Etat. Seul l’un d’entre eux rejeta cette offre et le 24 avril 1990, l’opinion se rua à Limete pour congratuler celui qui était resté à la barre du bateau. Il s’appelle Etienne TSHISEKEDI. Si d’aventure ce dernier décide de prendre le large, le parti va demeurer entre les mains d’autres personnes, il n’est pas éternel et indispensable, pour preuve, le MP.R. a survécu à la disparition inopinée de son fondateur et de ceux qui l’ont dirigé par moment, notamment Mme Catherine NZUZI Wa Mbombo.
Il n’y a pas qu’en RDC où les retournements des vestes est monnaie courante. Didier REYNDERS devrait s’informer sur la légende du « Bal des chauves » qui renaît des cendres avec fracas en ce moment des manoeuvres pour la formation du gouvernement. Comme la nuit, tous les chats sont gris, il va découvrir à ses dépens que ceux-là mêmes qui l’ont approché sous diverses bannières vont se retrouver aux côtés de ceux-là qu’ils combattaient avec vigueur il y a quelque temps. La fin justifie les moyens, et l’on recourt à toute stratégie pour accéder au pouvoir et y demeurer le plus longtemps possible. N’est-ce pas dans ce pays où un leader d’un parti fraîchement créé avait eu à déclarer du haut de la tribune qu’il n’est pas venu dans l’opposition pour y faire carrière, le parti n’étant qu’un instrument pour prendre le pouvoir?
L’autre face d’une visite : Les erreurs de Didier Reynders
VENDREDI, 30 MARS 2012 11:07
Au cours de la conférence de presse tenue à l’hôtel Memling le jour de son retour à Bruxelles, outre les autres délégués des partis de l’opposition, Didier REYNDERS s’est vanté d’avoir eu un entretien avec des élus de l’UDPS. Or, l’on se rappelle que le jour de son arrivée dans la capitale congolaise, le parti basé à Limete avait rejeté l’invitation lui adressée par le ministre belge des Affaires Etrangères à la suite de ses déclarations faites lundi matin juste avant son départ pour Kinshasa. Des déclarations jugées partisanes et teintées de manque d’élégance et de courtoisie diplomatique par la direction politique de l’UDPS. Une décision rendue publique à l’issue d’un débat houleux avec certains alliés et qui se corsera davantage lorsque les participants à ces échanges apprendront plus tard dans la soirée que l’ambassadeur du Royaume de Belgique à Kinshasa s’était permise de confectionner la liste des délégués de l’UDPS sans avoir consulté la direction politique de celle-ci qui du reste avait déjà choisi ses plénipotentiaires pour prendre contact avec Didier REYNDERS.
Le comportement du ministre belge des Affaires Etrangères est condamnable à plus d’un titre et dénote un mépris total et insupportable d’un homme politique affiché l’endroit d’une formation politique de choix appelée pourtant à participer à la vie politique d’un pays ami de la Belgique et qui partage une histoire commune riche en évènements heureux et malheureux. Dans certains milieux, ce comportement de Didier REYNDERS est considéré comme une ingérence maladroite dan les affaires intérieures d’un parti politique. Car, d’une part, il est incroyable que le ministre belge n’ait pas été informé de l’épée de Damoclès suspendue sur les têtes de tous les « élus » de l’UDPS qui s’aventureraient à franchir l’esplanade du Palais du Peuple. Comment peut-il se vanter d’avoir eu des entretiens avec des gens se présentant comme des « élus » de l’UDPS en sachant d’avance que le Parti avait décliné dès le lundi soir son invitation ? Il s’agit là d’un comportement qui ne l’honore pas.
Distinguo entre le peuple et les élus
Un parti politique est un groupe des gens qui s’organisent pour prendre et conserver le pouvoir. En tant que personne morale, la loi électorale l’a consacré comme le seul organe habilité à présenter Vies listes de se candidats aux élections législatives. Le parti politique est donc aux termes de cette loi, la structure ou l’institution qui donne le mandat à ses mandataires pour concourir aux échéances électorales. Ce mandat peut être retiré à tout moment. Par voie de conséquence, toute personne physique même munie d’un mandat quelconque est réputée libre de s’en aller sans polir autant emporter le parti. Didier REYNDERS le sait pertinemment car il a déjà vécu des cas pareils dans son propre parti « le M.R» de l’indécrottable Louis MICHEL.
Pourquoi le ministre REYNDERS ne s’est-il pas donné la peine de faire un distinguo entre les « élus » et le peuple? Lorsque quelqu’un décide de traverser la rue pour un autre camp, il ne part pourtant pas avec le parti. La faune et la flore politique congolaise regorgent d’exemples vivants de ceux qui ont quitté leurs partis politiques pour convoler en noces libres avec leurs anciens adversaires et cela sans vergogne ni regrets. Cela s’appelle réalisme politique en RDC où, semble-t-il, le ridicule ne tue jamais. Pourquoi Didier REYNDERS peut-il faire semblant d’ignorer que toute personne qui quitte son parti n’emporte tout de même pas avec lui la base sociologique? Qu’il s’appelle Vital KAMERHE, Alexis THAMBWE Mwamba, Olivier. KAMITATU, Adam BOMBOLE, Mme Thérèse PAKASA, Antoine GHONDA, Paul-Gabriel KAPITA, José ENDUNDO, Jean-Claude BIEBIE, GIFUZA Gindey, François LUSANGA-Ngiele, Fréderic KIBASA-Maliba, les hommes passent mais les institutions demeurent. L’histoire palpitante de ce pays renseigne qu’en 1987, au lendemain des Accords dits de Gbadolite, les fondateurs de l’UDPS avaient rejoint le Comité Central du MPR-parti Etat. Seul l’un d’entre eux rejeta cette offre et le 24 avril 1990, l’opinion se rua à Limete pour congratuler celui qui était resté à la barre du bateau. Il s’appelle Etienne TSHISEKEDI. Si d’aventure ce dernier décide de prendre le large, le parti va demeurer entre les mains d’autres personnes, il n’est pas éternel et indispensable, pour preuve, le MP.R. a survécu à la disparition inopinée de son fondateur et de ceux qui l’ont dirigé par moment, notamment Mme Catherine NZUZI Wa Mbombo.
Il n’y a pas qu’en RDC où les retournements des vestes est monnaie courante. Didier REYNDERS devrait s’informer sur la légende du « Bal des chauves » qui renaît des cendres avec fracas en ce moment des manoeuvres pour la formation du gouvernement. Comme la nuit, tous les chats sont gris, il va découvrir à ses dépens que ceux-là mêmes qui l’ont approché sous diverses bannières vont se retrouver aux côtés de ceux-là qu’ils combattaient avec vigueur il y a quelque temps. La fin justifie les moyens, et l’on recourt à toute stratégie pour accéder au pouvoir et y demeurer le plus longtemps possible. N’est-ce pas dans ce pays où un leader d’un parti fraîchement créé avait eu à déclarer du haut de la tribune qu’il n’est pas venu dans l’opposition pour y faire carrière, le parti n’étant qu’un instrument pour prendre le pouvoir?
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G14 fidèle à Tshisekedi
VENDREDI, 30 MARS 2012 11:07
Au cours de sa réunion du 27 mars 2012, le G14 constate avec beaucoup de regret et d’indignation, la résolution du Conclave autorisant les Députés Nationaux nommés par la CENI et provenant des Forces Acquises au changement, à siéger à l’Assemblée nationale; en dépit du fait que le Peuple Congolais les identifie comme la Majorité Présidentielle du 28 novembre 011 autour de Son Excellence Monsieur Etienne TSHISEKEDI-wa-MULUMBA, Président Elu de la République Démocratique du Congo.
- Le G14 fidèle à sa ligne politique prend, des distances par rapport à cette position et au groupe concerné surtout que le Président de la République Démocratique du Congo Elu, Son Excellence Monsieur Etienne TSHISEKEDI-wa-MULUMBA, avait annulé ces Elections Législatives;
- Le G14 rappelle à l’opinion son renoncement par principe à siéger en 2003 au Parlement issu du Dialogue Intercongolais alors qu’il disposait des sièges même au sein des bureaux;
- Le G14 pense qu’il vaut mieux pratiquer la politique de la chaise vide plutôt que celle de la chaise pleine de compromissions.
Fait Kinshasa, le 27 mars 2012
Pour le Groupe des Quatorze
Mwiny Hamza Badjoko
Dr Kabamba Mbwembwe
Dr.Ir Ezulua Monzemba
Dr Bwassa-bu-Tshumbu
G14 fidèle à Tshisekedi
VENDREDI, 30 MARS 2012 11:07
Au cours de sa réunion du 27 mars 2012, le G14 constate avec beaucoup de regret et d’indignation, la résolution du Conclave autorisant les Députés Nationaux nommés par la CENI et provenant des Forces Acquises au changement, à siéger à l’Assemblée nationale; en dépit du fait que le Peuple Congolais les identifie comme la Majorité Présidentielle du 28 novembre 011 autour de Son Excellence Monsieur Etienne TSHISEKEDI-wa-MULUMBA, Président Elu de la République Démocratique du Congo.
- Le G14 fidèle à sa ligne politique prend, des distances par rapport à cette position et au groupe concerné surtout que le Président de la République Démocratique du Congo Elu, Son Excellence Monsieur Etienne TSHISEKEDI-wa-MULUMBA, avait annulé ces Elections Législatives;
- Le G14 rappelle à l’opinion son renoncement par principe à siéger en 2003 au Parlement issu du Dialogue Intercongolais alors qu’il disposait des sièges même au sein des bureaux;
- Le G14 pense qu’il vaut mieux pratiquer la politique de la chaise vide plutôt que celle de la chaise pleine de compromissions.
Fait Kinshasa, le 27 mars 2012
Pour le Groupe des Quatorze
Mwiny Hamza Badjoko
Dr Kabamba Mbwembwe
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7201
Les élections du 28 novembre 2011 : «Résultats pas crédibles»
C’est ce qui ressort des conclusions tirées par la Mission d’observation de l’Union européenne (MOE-UE) conduite au Congo-Kinshasa par l’eurodéputé bulgare Mariya Nedelcheva. La MOE-UE recommande la mise sur pied de la Cour constitutionnelle, la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) par l’inclusion de la "société civile". Le Conseil supérieur pour l’audiovisuel et la communication (CSAC) est accusé de partialité.
«La mission considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral sur ces scrutins remportés par le chef de l’Etat sortant Joseph Kabila et l’alliance de partis qui l’ont soutenu.» C’est le message essentiel contenu dans ce document de 71 pages. Intervenant trois mois après le double vote du 28 novembre, ce rapport procède d’un travail minutieux - sur les 64.000 bureaux de vote - mené par des parlementaires européennes jouissant d’un certain "détachement psychologique" par rapport au système ainsi qu’aux acteurs politiques congolais. Sans tirer des conclusions hâtives, ce document pourrait se révéler une gifle assénée à «Joseph Kabila» et ses affidés ainsi qu’à la «communauté internationale» représentée par la Mission de l’Onu dite de «stabilisation» au Congo. La Cour suprême de justice n’en sort guère grandie.
Dès mercredi 28 mars, le chef de la mission d’observation électorale de l’UE, Mariya Nedelcheva, avait annoncé la publication, jeudi 29, au Grand Hôtel Kinshasa, des conclusions et les recommandations du rapport final sur le déroulement de l’ensemble du processus sur les élections législatives et présidentielle du 28 novembre dernier au Congo démocratique. Ce même mercredi, l’eurodéputé a été reçu par le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, à qui elle a remis le plus officiellement du monde ce document. Elle s’est rendue par la suite à l’Assemblée nationale où elle a accompli la même démarche auprès de Timothée Kombo Nkisi, le président du Bureau provisoire de cette institution. A ses deux interlocuteurs, l’eurodéputé a insisté sur "l’indépendance et la neutralité" qui a caractérisé lle Parlement européen "tout au long du processus électoral".
Quels sont les «anomalies» relevées par les observateurs de l’UE ?
«Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011» au Congo-Kinshasa «ne sont pas crédibles». Les rédacteurs dudit rapport avancent à l’appui de cette thèse «de nombreuses irrégularités et fraudes» qui ont été relevées. Ils citent notamment «l’absence d’audit du fichier électoral, le manque de transparence lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d’électeur de 3,2 millions d’électeurs». Ajoutant : «de multiples incidents de fraude et de bourrages d’urnes lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats caractérisée par un profond manque de transparence».
Pour étayer les dysfonctionnements constatés, les observateurs européens ont passé au crible les résultats de la présidentielle dans la province du Katanga. La Région est considérée, à tort ou à raison, comme étant le fief du président sortant «Joseph Kabila». Celui-ci y a été crédité d’un score de près de 90% des suffrages. Les résultats de la province de Bandundu ont été également scrutés à la loupe. Lors de la présidentielle de 2006, «Kabila» avait obtenu 39,4%. En 2011, il a fait un véritable bond avec 73,4%. Pour la MOE-EU, il s’agit là «des progressions fulgurantes que l’analyse politique rationnelle a quelque mal à expliquer». De même, souligne le rapport, l’écart de 3,6 millions de voix creusé par «Kabila» face à Tshisekedi, dans ces deux provinces, est d’une ampleur telle que la lisibilité politique des résultats devient malaisée. Cette situation, note le rapport, «vient accroître le doute concernant la crédibilité du scrutin présidentiel».
Que proposent les observateurs de l’UE ?
Hormis quelques «recommandations», la mission des observateurs UE ne formule aucune exigence. Il n’entrait nullement dans sa compétence d’identifier le
«Winner» et le «looser». Aussi, s’est-elle contenté de faire des «recommandations». Elle recommande en premier lieu «la restructuration de la Céni». Une restructuration qui passe par l’inclusion de la «société civile». Pour la MOE-UE, cette réforme pourrait apporter à cette Commission électorale la «transparence», l’«indépendance» et la «fiabilité». La mission recommande également «un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle». Elle égratigne au passage la Cour suprême de justice dont «l’indépendance a souvent été mise en cause». Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) en prend également pour son grade. Cette institution d’appui à la démocratie n’a tout simplement «pas joué son rôle de régulateur avec impartialité». Elle s’est illustrée par «des mesures arbitraires et discriminatoires contre les médias d’opposition».
Concluant la présentation de ce rapport, l’eurodéputé bulgare Mariya Nedelcheva a estimé qu’«un travail important attend désormais les autorités congolaises et la société civile afin d’améliorer le déroulement des élections pour garantir la transparence et la fiabilité de la démocratie congolaise».
Notons que les élections provinciales initialement fixées au 25 mars de l’année en cours ont été reportées sine die. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication et des médias et non par la Céni. Celle-ci a annoncé sa volonté d’effectuer «une prochaine évaluation du processus électoral actuellement suspendu, avant la publication d’un nouveau calendrier pour les élections provinciales, sénatoriales et locales».
Que faire ?
C’est le 2 août dernier que l’Union européenne a annoncé le déploiement d’une mission d’observation électorale au Congo démocratique pour couvrir les élections présidentielles et législatives organisées le 28 novembre 2011. Dirigée par l’eurodéputé Mariya Nedelcheva, la mission été envoyée dans le pays une dizaine de semaines avant les consultations politiques. «Cette décision s’inscrit dans la continuité du soutien politique de l’Union européenne envers ce processus démocratique et s’ajoute au soutien financier pour le cycle électoral qui s’élève à 47,5 millions d’euros» déclarait Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission.
Le 19 août, des Ong anglophones, soutenues par des députés européens – notamment Charles Tannock, Nirj Deva, Peter Stastny - ont organisé à Bruxelles un "dîner de prise de contact" à l’occasion du lancement d’une «campagne apolitique» dénommée «Free Fair DRC». Objectif : sensibiliser les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne sur la nécessité pour la RD Congo d’organiser, en cette année 2011, des «élections libres et non partisanes». Les organisateurs de cette soirée soulignaient à cette occasion "que les consultations politiques de 2006 n’ont apporté aucun changement démocratique". L’Histoire se répète donc. Que faire? Un opposant politique joint jeudi soir au téléphone à Kinshasa de dire : «La réponse à votre question dépendra de la capacité d’indignation des Congolais face au fait accompli que certaines officines diplomatiques tentent de leur imposer. Les observateurs européens ont fait leur part de travail. Aux Congolais de faire la leur. Il leur incombe de se libérer de la frilosité ambiante pour conjurer la fatalité. Le peuple sénégalais viennent de nous montrer que ce sont les peuples qui font l’Histoire...».
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
Les élections du 28 novembre 2011 : «Résultats pas crédibles»
C’est ce qui ressort des conclusions tirées par la Mission d’observation de l’Union européenne (MOE-UE) conduite au Congo-Kinshasa par l’eurodéputé bulgare Mariya Nedelcheva. La MOE-UE recommande la mise sur pied de la Cour constitutionnelle, la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) par l’inclusion de la "société civile". Le Conseil supérieur pour l’audiovisuel et la communication (CSAC) est accusé de partialité.
«La mission considère que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante ne sont pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités et fraudes constatées lors du processus électoral sur ces scrutins remportés par le chef de l’Etat sortant Joseph Kabila et l’alliance de partis qui l’ont soutenu.» C’est le message essentiel contenu dans ce document de 71 pages. Intervenant trois mois après le double vote du 28 novembre, ce rapport procède d’un travail minutieux - sur les 64.000 bureaux de vote - mené par des parlementaires européennes jouissant d’un certain "détachement psychologique" par rapport au système ainsi qu’aux acteurs politiques congolais. Sans tirer des conclusions hâtives, ce document pourrait se révéler une gifle assénée à «Joseph Kabila» et ses affidés ainsi qu’à la «communauté internationale» représentée par la Mission de l’Onu dite de «stabilisation» au Congo. La Cour suprême de justice n’en sort guère grandie.
Dès mercredi 28 mars, le chef de la mission d’observation électorale de l’UE, Mariya Nedelcheva, avait annoncé la publication, jeudi 29, au Grand Hôtel Kinshasa, des conclusions et les recommandations du rapport final sur le déroulement de l’ensemble du processus sur les élections législatives et présidentielle du 28 novembre dernier au Congo démocratique. Ce même mercredi, l’eurodéputé a été reçu par le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, à qui elle a remis le plus officiellement du monde ce document. Elle s’est rendue par la suite à l’Assemblée nationale où elle a accompli la même démarche auprès de Timothée Kombo Nkisi, le président du Bureau provisoire de cette institution. A ses deux interlocuteurs, l’eurodéputé a insisté sur "l’indépendance et la neutralité" qui a caractérisé lle Parlement européen "tout au long du processus électoral".
Quels sont les «anomalies» relevées par les observateurs de l’UE ?
«Les résultats des élections présidentielle et législatives de fin 2011» au Congo-Kinshasa «ne sont pas crédibles». Les rédacteurs dudit rapport avancent à l’appui de cette thèse «de nombreuses irrégularités et fraudes» qui ont été relevées. Ils citent notamment «l’absence d’audit du fichier électoral, le manque de transparence lors du nettoyage de ce fichier, le vote sur simple présentation de la carte d’électeur de 3,2 millions d’électeurs». Ajoutant : «de multiples incidents de fraude et de bourrages d’urnes lors du vote le 28 novembre, ou encore une publication des résultats caractérisée par un profond manque de transparence».
Pour étayer les dysfonctionnements constatés, les observateurs européens ont passé au crible les résultats de la présidentielle dans la province du Katanga. La Région est considérée, à tort ou à raison, comme étant le fief du président sortant «Joseph Kabila». Celui-ci y a été crédité d’un score de près de 90% des suffrages. Les résultats de la province de Bandundu ont été également scrutés à la loupe. Lors de la présidentielle de 2006, «Kabila» avait obtenu 39,4%. En 2011, il a fait un véritable bond avec 73,4%. Pour la MOE-EU, il s’agit là «des progressions fulgurantes que l’analyse politique rationnelle a quelque mal à expliquer». De même, souligne le rapport, l’écart de 3,6 millions de voix creusé par «Kabila» face à Tshisekedi, dans ces deux provinces, est d’une ampleur telle que la lisibilité politique des résultats devient malaisée. Cette situation, note le rapport, «vient accroître le doute concernant la crédibilité du scrutin présidentiel».
Que proposent les observateurs de l’UE ?
Hormis quelques «recommandations», la mission des observateurs UE ne formule aucune exigence. Il n’entrait nullement dans sa compétence d’identifier le
«Winner» et le «looser». Aussi, s’est-elle contenté de faire des «recommandations». Elle recommande en premier lieu «la restructuration de la Céni». Une restructuration qui passe par l’inclusion de la «société civile». Pour la MOE-UE, cette réforme pourrait apporter à cette Commission électorale la «transparence», l’«indépendance» et la «fiabilité». La mission recommande également «un audit du fichier électoral et la mise en place de la Cour constitutionnelle». Elle égratigne au passage la Cour suprême de justice dont «l’indépendance a souvent été mise en cause». Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) en prend également pour son grade. Cette institution d’appui à la démocratie n’a tout simplement «pas joué son rôle de régulateur avec impartialité». Elle s’est illustrée par «des mesures arbitraires et discriminatoires contre les médias d’opposition».
Concluant la présentation de ce rapport, l’eurodéputé bulgare Mariya Nedelcheva a estimé qu’«un travail important attend désormais les autorités congolaises et la société civile afin d’améliorer le déroulement des élections pour garantir la transparence et la fiabilité de la démocratie congolaise».
Notons que les élections provinciales initialement fixées au 25 mars de l’année en cours ont été reportées sine die. L’annonce a été faite par le ministre de la Communication et des médias et non par la Céni. Celle-ci a annoncé sa volonté d’effectuer «une prochaine évaluation du processus électoral actuellement suspendu, avant la publication d’un nouveau calendrier pour les élections provinciales, sénatoriales et locales».
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C’est le 2 août dernier que l’Union européenne a annoncé le déploiement d’une mission d’observation électorale au Congo démocratique pour couvrir les élections présidentielles et législatives organisées le 28 novembre 2011. Dirigée par l’eurodéputé Mariya Nedelcheva, la mission été envoyée dans le pays une dizaine de semaines avant les consultations politiques. «Cette décision s’inscrit dans la continuité du soutien politique de l’Union européenne envers ce processus démocratique et s’ajoute au soutien financier pour le cycle électoral qui s’élève à 47,5 millions d’euros» déclarait Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission.
Le 19 août, des Ong anglophones, soutenues par des députés européens – notamment Charles Tannock, Nirj Deva, Peter Stastny - ont organisé à Bruxelles un "dîner de prise de contact" à l’occasion du lancement d’une «campagne apolitique» dénommée «Free Fair DRC». Objectif : sensibiliser les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne sur la nécessité pour la RD Congo d’organiser, en cette année 2011, des «élections libres et non partisanes». Les organisateurs de cette soirée soulignaient à cette occasion "que les consultations politiques de 2006 n’ont apporté aucun changement démocratique". L’Histoire se répète donc. Que faire? Un opposant politique joint jeudi soir au téléphone à Kinshasa de dire : «La réponse à votre question dépendra de la capacité d’indignation des Congolais face au fait accompli que certaines officines diplomatiques tentent de leur imposer. Les observateurs européens ont fait leur part de travail. Aux Congolais de faire la leur. Il leur incombe de se libérer de la frilosité ambiante pour conjurer la fatalité. Le peuple sénégalais viennent de nous montrer que ce sont les peuples qui font l’Histoire...».
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Gaston Médard [becaudngo@yahoo.fr] 30/03/2012 08:35:50
Pourquoi avoir attendu si longtemps: se demande t-on ???
En effet, les vautours qui mandatent ces missions se servent de ces rapports comme monnaie d’échange plutôt comme un outil de chantage futur contre leur tricheur en poste: "Laissez-nous piller, sinon nous exhibons vos fraudes et cadavres". Ce n’est donc pas du au hasard des faits que ce rapport, tout comme les autres torchons, arrive après que les mêmes puissances civilisatrices mandataires aient reconnu la réélection de leur laquai. Sachant véritablement que celui-ci ne servira plus à rien si ce n’est d’imposer une cohabitation forcée pour raisonner le maître de la braderie à grande échelle. Pendant ce temps, les enfants congolais sont réduits en esclavage et grouillent à perpétuité dans le sous-sol pour des miettes. Ainsi va la vie dans cet enfer terrestre !
Pourquoi avoir attendu si longtemps: se demande t-on ???
En effet, les vautours qui mandatent ces missions se servent de ces rapports comme monnaie d’échange plutôt comme un outil de chantage futur contre leur tricheur en poste: "Laissez-nous piller, sinon nous exhibons vos fraudes et cadavres". Ce n’est donc pas du au hasard des faits que ce rapport, tout comme les autres torchons, arrive après que les mêmes puissances civilisatrices mandataires aient reconnu la réélection de leur laquai. Sachant véritablement que celui-ci ne servira plus à rien si ce n’est d’imposer une cohabitation forcée pour raisonner le maître de la braderie à grande échelle. Pendant ce temps, les enfants congolais sont réduits en esclavage et grouillent à perpétuité dans le sous-sol pour des miettes. Ainsi va la vie dans cet enfer terrestre !
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
ndumba [ndumba55@yahoo.fr] 30/03/2012 10:30:27
La capacité d’indignation des congolais face au fait accompli que lui impose l’occident. Ces mêmes congolais se souviennent qu’à la menace de Tshi-Tshi d’envoyer le peuple dans la rue cet Occident avait brandi toute une batterie de mésures contre lui et on se souvient même de Ngoyi Mulunda martelant dans sa bouche vénimeuse la CPI contre ET cependant que Kabila tuait et faisait disparaitre nos concitoyens à ciel ouvert. Lorsque l’église catholique du congo ( institution digne de respect chez nous ) a osé dénoncer dans la rue, la réaction brutale de Kabila à ciel ouvert n’a pas affecté en quoique ce soit les meilleurs sentiments de ce même occident à son égard. L’armée et les chars contre des populations civiles avec la bénédiction de l’occident que peuvent ils réellement ces pauvres congolais qui se voient ainsi privés de leur pays ?
La capacité d’indignation des congolais face au fait accompli que lui impose l’occident. Ces mêmes congolais se souviennent qu’à la menace de Tshi-Tshi d’envoyer le peuple dans la rue cet Occident avait brandi toute une batterie de mésures contre lui et on se souvient même de Ngoyi Mulunda martelant dans sa bouche vénimeuse la CPI contre ET cependant que Kabila tuait et faisait disparaitre nos concitoyens à ciel ouvert. Lorsque l’église catholique du congo ( institution digne de respect chez nous ) a osé dénoncer dans la rue, la réaction brutale de Kabila à ciel ouvert n’a pas affecté en quoique ce soit les meilleurs sentiments de ce même occident à son égard. L’armée et les chars contre des populations civiles avec la bénédiction de l’occident que peuvent ils réellement ces pauvres congolais qui se voient ainsi privés de leur pays ?
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoone.net/one/index.php?o ... &Itemid=55
OPPOSITION CONGOLAISE, POUR QUI ROULES-TU?
Écrit par Roger Buangi Puati
Jeudi, 29 Mars 2012 19:17
Chers Compatriotes, Chers amis du Congo,
La crise politique issue des élections du 28 novembre 2011 que connaît notre pays, la RDC, a été artificiellement créée par ceux qui veulent garder le Congo comme une proie qu'ils n'entendent pas lâcher. Le Congo est le sucre du Royaume de Belgique et alliés depuis fort longtemps, et la Belgique n'est pas étrangère à la souffrance passée et présente de notre peuple. Je crois rêver lorsque je lis ces propos prêtés à M. Reynders: « si les responsables politiques congolais ne privilégiaient pas l’ouverture et le dialogue pour résoudre les problèmes du pays dont le grave déficit de légitimité, on aura raté une occasion pour la refondation de l’Etat et la cohésion nationale. » Dans la personne de ce ministre et derrière lui, je vois une bande de voyous en col blanc qui boutent le feu à la maison Congo et viennent par la suite jouer les pompiers. Oui, des voyous sans aucune morale ni valeurs humaines. La honte et l'empathie sont des mots vides de sens qui n'appartiennent pas à leur vocabulaire. Un tel cynisme est tout simplement exécrable.
Le sieur Reynders, diplomate amateur, avec un aplomb propre aux bourreaux et une mauvaise foi hors du commun, n'a de cesse de tricher avec l'herméneutique des conclusions post-électorales du rapport de la Fondation Carter. A plusieurs reprises, il a répété son refrain bien connu: "Il y a eu des irrégularités mais celles-ci ne changent pas l'ordre d'arrivée des candidats." Comme pour dire, Kabila a fraudé et triché, juste par amusement, jamais pour plier les résultats en sa faveur. Une rhétorique tordue et dangereuse propre aux démolisseurs et empoisonneurs du destin des peuples d'Afrique. Pour eux, leur dauphin Joseph Kabila doit rester en place pour défendre leurs intérêts. Le sort de notre peuple, évoqué hypocritement dans leurs discours, est le cadet de leurs soucis. M. Reynders vient du MR, parti de Louis Michel qui s'est fortement enrichi depuis l'arrivée du Rwando-tanzanien au pouvoir à Kinshasa. Les Congolais ne doivent rien attendre de ce monsieur. S'il veut être crédible, qu'il dise à leur protégé, Kabila, de partir!
A l'opposition congolaise ou celle qui se considère comme tel,
S'il y a "ceux qui ont carrément traversé la rue" pour rejoindre Kabila comme vous le dites, ceux qui sont prêts à franchir la même rue ou des ruelles de détour avec le slalom de serpent ne sont pas mieux. Vous évoquez l'exemple de vieilles démocraties pour rencontrer le pyromane et pompier Reynders. Pour notre part, nous constatons sans peine que la RDC est loin d'être une démocratie. Si nous ne désirons plus être considérés comme des Nègres de service, nous ne devons plus tricher avec nous-mêmes et louvoyer. A nous s'impose un devoir de vérité. Si vous et nous aimons le peuple congolais et si vous et nous prétendons vouloir le servir, alors battons-nous de toutes nos forces et de tout notre coeur pour que la volonté des Congolaises et des Congolais exprimée dans les urnes puisse être respectée par nos maîtres provisoires, pour parler comme Césaire.
Si la Belgique respectait le peuple congolais, elle aurait depuis fort longtemps modifié ses moeurs politiques dans sa relation avec le Congo. Ce pays a fait tant de mal aux Congolais mais n'en tire aucune leçon historique. Est-ce que M. Reynders accepterait que celui qui fraude et triche aux élections chez lui en Belgique puisse gouverner? La réponse est non. Mais une élection frelatée chez les Nègres du Congo ne lui pose aucun problème de conscience. Un homme issu d'un gouvernement qui méprise ainsi notre peuple mérite t-il notre considération? En allant le rencontrer, nous ne faisons que renforcer l'opinion qu'il a de nous: des trous d'évier, prêts à avaler l'huileux, le savonneux, le crasseux et le propre. Demain en France, dans l'hypothèse d'une victoire du candidat Hollande, qui pourrait s'imaginer un seul instant que Sarkozy se maintienne au pouvoir par défi et que par gain de paix, Hollande accepte des négociations pour laisser l'actuel président au pouvoir et se contenter de partager avec lui des postes ministériels et autres? Pourquoi l'inacceptable chez les Blancs deviendrait-il acceptable chez nous? Est-ce que le Nègre devra toujours accepter de la pénicilline périmée et du poulet avarié que le Blanc n'accepte pas? L'heure n'est-il pas encore venue pour que le Nègre cesse d'être Nègre et qu'il se mette enfin debout et réclame sa place? Pourquoi accepterions-nous de jouer le jeu de ceux qui nous manipulent? Hier encore, ils ont été cueillir Laurent Gbagbo sous le prétexte que ce dernier voulait se maintenir au pouvoir après avoir perdu les élections. Hillary Clinton parlait même d'exemple pour tous ceux qui seraient tentés de se maintenir au pouvoir par la force. Les voici en flagrant délit de duplicité en RDC. Aujourd'hui, les mêmes viennent nous dire d'accepter le dialogue avec un autre, cette fois de chez nous, qui a effectivement triché aux élections. Qui sommes-nous pour mériter un tel mépris? C'est à nous de nous interroger. Et surtout pourquoi acceptons-nous de jouer les amnésiques pour des promotions individuelles, alors que nous avons un destin commun à défendre et que notre peuple souffre le martyre? Aucune manœuvre, aucune excuse, aucun argument ne pourra demain nous mettre à l'abri de la furie du peuple qui observe la danse du ventre de certains d'entre nous devant Kabila ou ses parrains. Sous la fallacieuse raison de vouloir débloquer la situation et résorber la crise, certains travaillent à se profiler pour leurs intérêts égoïstes en associant honteusement le nom de notre peuple dans leur quête de positionnement. Le problème que nous avons après ces élections a un nom: Joseph Kabila. Qu'il parte et il n'y aura plus de crise, car la crise c'est le défi qu'il lance à notre peuple en tentant de le gouverner sans son consentement. Si nous voulons être crédibles aux yeux des Congolais, restons clairement et sans hypocrisie en-dehors du pouvoir de Kabila. Sans débauchage, il partira!
OPPOSITION CONGOLAISE, POUR QUI ROULES-TU?
Écrit par Roger Buangi Puati
Jeudi, 29 Mars 2012 19:17
Chers Compatriotes, Chers amis du Congo,
La crise politique issue des élections du 28 novembre 2011 que connaît notre pays, la RDC, a été artificiellement créée par ceux qui veulent garder le Congo comme une proie qu'ils n'entendent pas lâcher. Le Congo est le sucre du Royaume de Belgique et alliés depuis fort longtemps, et la Belgique n'est pas étrangère à la souffrance passée et présente de notre peuple. Je crois rêver lorsque je lis ces propos prêtés à M. Reynders: « si les responsables politiques congolais ne privilégiaient pas l’ouverture et le dialogue pour résoudre les problèmes du pays dont le grave déficit de légitimité, on aura raté une occasion pour la refondation de l’Etat et la cohésion nationale. » Dans la personne de ce ministre et derrière lui, je vois une bande de voyous en col blanc qui boutent le feu à la maison Congo et viennent par la suite jouer les pompiers. Oui, des voyous sans aucune morale ni valeurs humaines. La honte et l'empathie sont des mots vides de sens qui n'appartiennent pas à leur vocabulaire. Un tel cynisme est tout simplement exécrable.
Le sieur Reynders, diplomate amateur, avec un aplomb propre aux bourreaux et une mauvaise foi hors du commun, n'a de cesse de tricher avec l'herméneutique des conclusions post-électorales du rapport de la Fondation Carter. A plusieurs reprises, il a répété son refrain bien connu: "Il y a eu des irrégularités mais celles-ci ne changent pas l'ordre d'arrivée des candidats." Comme pour dire, Kabila a fraudé et triché, juste par amusement, jamais pour plier les résultats en sa faveur. Une rhétorique tordue et dangereuse propre aux démolisseurs et empoisonneurs du destin des peuples d'Afrique. Pour eux, leur dauphin Joseph Kabila doit rester en place pour défendre leurs intérêts. Le sort de notre peuple, évoqué hypocritement dans leurs discours, est le cadet de leurs soucis. M. Reynders vient du MR, parti de Louis Michel qui s'est fortement enrichi depuis l'arrivée du Rwando-tanzanien au pouvoir à Kinshasa. Les Congolais ne doivent rien attendre de ce monsieur. S'il veut être crédible, qu'il dise à leur protégé, Kabila, de partir!
A l'opposition congolaise ou celle qui se considère comme tel,
S'il y a "ceux qui ont carrément traversé la rue" pour rejoindre Kabila comme vous le dites, ceux qui sont prêts à franchir la même rue ou des ruelles de détour avec le slalom de serpent ne sont pas mieux. Vous évoquez l'exemple de vieilles démocraties pour rencontrer le pyromane et pompier Reynders. Pour notre part, nous constatons sans peine que la RDC est loin d'être une démocratie. Si nous ne désirons plus être considérés comme des Nègres de service, nous ne devons plus tricher avec nous-mêmes et louvoyer. A nous s'impose un devoir de vérité. Si vous et nous aimons le peuple congolais et si vous et nous prétendons vouloir le servir, alors battons-nous de toutes nos forces et de tout notre coeur pour que la volonté des Congolaises et des Congolais exprimée dans les urnes puisse être respectée par nos maîtres provisoires, pour parler comme Césaire.
Si la Belgique respectait le peuple congolais, elle aurait depuis fort longtemps modifié ses moeurs politiques dans sa relation avec le Congo. Ce pays a fait tant de mal aux Congolais mais n'en tire aucune leçon historique. Est-ce que M. Reynders accepterait que celui qui fraude et triche aux élections chez lui en Belgique puisse gouverner? La réponse est non. Mais une élection frelatée chez les Nègres du Congo ne lui pose aucun problème de conscience. Un homme issu d'un gouvernement qui méprise ainsi notre peuple mérite t-il notre considération? En allant le rencontrer, nous ne faisons que renforcer l'opinion qu'il a de nous: des trous d'évier, prêts à avaler l'huileux, le savonneux, le crasseux et le propre. Demain en France, dans l'hypothèse d'une victoire du candidat Hollande, qui pourrait s'imaginer un seul instant que Sarkozy se maintienne au pouvoir par défi et que par gain de paix, Hollande accepte des négociations pour laisser l'actuel président au pouvoir et se contenter de partager avec lui des postes ministériels et autres? Pourquoi l'inacceptable chez les Blancs deviendrait-il acceptable chez nous? Est-ce que le Nègre devra toujours accepter de la pénicilline périmée et du poulet avarié que le Blanc n'accepte pas? L'heure n'est-il pas encore venue pour que le Nègre cesse d'être Nègre et qu'il se mette enfin debout et réclame sa place? Pourquoi accepterions-nous de jouer le jeu de ceux qui nous manipulent? Hier encore, ils ont été cueillir Laurent Gbagbo sous le prétexte que ce dernier voulait se maintenir au pouvoir après avoir perdu les élections. Hillary Clinton parlait même d'exemple pour tous ceux qui seraient tentés de se maintenir au pouvoir par la force. Les voici en flagrant délit de duplicité en RDC. Aujourd'hui, les mêmes viennent nous dire d'accepter le dialogue avec un autre, cette fois de chez nous, qui a effectivement triché aux élections. Qui sommes-nous pour mériter un tel mépris? C'est à nous de nous interroger. Et surtout pourquoi acceptons-nous de jouer les amnésiques pour des promotions individuelles, alors que nous avons un destin commun à défendre et que notre peuple souffre le martyre? Aucune manœuvre, aucune excuse, aucun argument ne pourra demain nous mettre à l'abri de la furie du peuple qui observe la danse du ventre de certains d'entre nous devant Kabila ou ses parrains. Sous la fallacieuse raison de vouloir débloquer la situation et résorber la crise, certains travaillent à se profiler pour leurs intérêts égoïstes en associant honteusement le nom de notre peuple dans leur quête de positionnement. Le problème que nous avons après ces élections a un nom: Joseph Kabila. Qu'il parte et il n'y aura plus de crise, car la crise c'est le défi qu'il lance à notre peuple en tentant de le gouverner sans son consentement. Si nous voulons être crédibles aux yeux des Congolais, restons clairement et sans hypocrisie en-dehors du pouvoir de Kabila. Sans débauchage, il partira!
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
«KABILA» : Un décret déclencheur du processus de balkanisation du Congo
29/03/2012 17:49:00KongoTimes!
Font size:
Joseph KABILA - Président sortant de la RDC, le 20 Déc. 2011 à Kinshasa, avant sa prestation de serment devant des juges de la cours suprême de la justice de la RDC.
Les auteurs de l’éclatement du Congo ne désarment pas. Ils débordent d’imagination pour concrétiser leur vaste plan machiavélique. les observateurs sont surpris d’une chose ; le Décret 012/11 du 12 février 2012 portant création de trois villes et plusieurs communes dans la province du Nord-Kivu. Admettons que ce décret soit conforme à la loi. Pourquoi a-t-il été pris en période transitoire alors que l’on est en train de mettre en place les nouvelles institutions ? En effet, l’Assemblée nationale n’a pas encore de bureau définitif, pas de Premier ministre ni de gouvernement issus des élections. Qu’est-ce qui motive cette précipitation qui ne concerne que la province du Nord-Kivu ? Il y a anguille sous roche. De là, à conclure que l’on est en train de placer une bombe à retardement, il n’y a qu’un pas à franchir pour affirmer cette hypothèse. En effet, selon des investigations menées, ce décret a été porté à la connaissance du public juste après l’audience que le Premier ministre intérimaire a accordée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Cette coïncidence curieuse suscite de nombreuses interrogations et rejoint des analyses autour du «dépeuplement, peuplement ou implantations» dans les deux Kivu. Ces nouvelles villes et communes ont-elles été décidées à dessein ? Serait-ce en prévision de prochaines élections provinciales et municipales ou en fonction de la mise en place ou réforme de l’Administration publique et Entités territoriales ? Autant d’interrogations pertinentes.
Les auteurs de l’éclatement du Congo ne désarment pas. Ils débordent d’imagination pour concrétiser leur vaste plan machiavélique. Tel est le cas de cette «négociation» autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi. La balkanisation de la RDC est en marche.
Lorsque le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda avaient brandi le prétexte sécuritaire pour agresser la République démocratique du Congo, en s’appuyant sur la présence des Interahamwe, les FDLR, on ne s’imaginait pas qu’il s’agissait là du début du complot de la balkanisation de la RDC. Le temps a fini par donner raison aux Congolais qui dénonçaient l’occupation de leur territoire par des pays étrangers. Tout le tralala bien orchestré depuis la tribune des Nations unies et cette kyrielle de conférences, de négociations, ne visaient qu’à fatiguer les Congolais.
Mais face à la résistance de ce même peuple congolais, les faiseurs de guerre ont changé le fusil d’épaule pour se manifester sur le plan économique. Outre le pillage systématique des richesses nationales dans le but d’affaiblir davantage la RDC, ils se sont illustrés par des «plans» tout aussi funestes que le complot lui-même et s’appuient sur «le partage des ressources» sous le principe de «la commercialisation responsable des ressources» de la région des Grands Lacs. Les auteurs de ces plans n’ont même pas hésité à demander à la RDC de partager ses ressources avec ses voisins, notamment le Rwanda. Entre-temps, dans ce pays, l’on s’employait à créer une «zone franche», une sorte de «paradis fiscal» pour mieux contrôler les revenus de la vente des richesses congolaises. Et dans les couloirs du département d’Etat à Washington, l’on disait que le «Kivu appartenait déjà au Rwanda». Allusion faite aux déclarations d’Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines dans une interview postée sur Youtube.net
Pendant qu’on y réfléchit encore pour maîtriser les tenants et les aboutissants de ces «plans de partage en commun des ressources de la RDC», voilà qu’on enregistre des indices sérieux qui renforcent l’inquiétude.
Le premier, et toujours le même prétexte, est d’ordre sécuritaire. En effet, le Burundi, par la bouche du général Evariste Ndishimiye, chef de cabinet du président burundais en charge des questions militaires «demande au gouvernement congolais de renforcer le contrôle à la frontière pour ne pas servir de bases arrières aux rebelles du FNL». Selon le pouvoir de Bujumbura, les rebelles du FNL se replient dans la forêt de Rukoko, en RDC, pour s’organiser et attaquer le Burundi, en vue de déstabiliser ses institutions. Cela rappelle la question des FDLR. Il y eut des opérations militaires conjointes avec le Rwanda pour les neutraliser. Rien n’y fit jusqu’à ce jour. Les FDLR sont toujours là et l’on donne l’impression de s’accommoder avec leur présence. Une implantation déguisée, diraient certains. Aussi, cette attitude de Bujumbura n’est pas du tout un fait divers. Elle découle d’une logique bien établie avec un objectif bien précis.
DELTA DE LA RUZIZI
Deuxième indice qui renforce le premier, et c’est le plus inquiétant, c’est la discussion autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi.
Une commission mixte a déjà été mise sur pied et a tenu deux importantes séances de travail, à Bukavu et à Bujumbura. La discussion porte sur la démarcation de la frontière commune. Le point focal est bien sûr le delta de la Ruzizi au niveau de Gatumba et Kabonga, et qui accuserait une superficie d’au moins 8 000 km2.
Il serait question de «clarifier» ces zones d’ombre. D’autant que Bujumbura envisagerait la remise en cause l’Arrangement du 14 mai 1910 signé entre le Royaume de Belgique et l’Allemagne. Mais selon la Convention de Bruxelles d’août 1910 qui prend en compte cet arrangement de mai 1910, ensuite la Convention de Berlin de 26 août 1910 donnant instruction à la Commission mixte belgo-germano-britannique, cette limitation part du Lac Kivu au Lac Tanganyika, du nord au sud. Et il est souligné que cette frontière est constituée par la ligne médiane. «Cette solution, généralement bien admise, est d’ailleurs conforme aux principes de droit international public, à la déclaration de neutralité du 1er août 1885, à la déclaration de Bruxelles du 18 décembre 18 décembre 1894, à l’esprit de la Convention du 8 novembre 1894 par laquelle l’Allemagne a reconnu l’Etat Indépendant du Congo et à la convention belgo-allemande du 11 août 1910 approuvant l’arrangement de frontière du 14 mai 1910», lit-on dans les textes officiels.
La question qui préoccupe est celle de savoir les vrais mobiles qui pourraient justifier une éventuelle démarche commune de la RDC et du Burundi à remettre en cause les frontières héritées de la colonisation et lors des indépendances africaines. Pourquoi en ce moment précis ?
Des analystes voient en cette démarche subtile, une façon pour le Burundi d’exercer une pression sur la RDC au Nord-Kivu à l’image du Rwanda au Sud-Kivu où sa présence est omniprésente. Comme si déjà on se partageait la RDC à partir des deux Kivu.
Le prochain Parlement a du pain sur la planche. Car, il ne s’agit rien d’autre que des ballons d’essai en vue de porter, le moment venu, l’estocade pour réaliser le projet funeste de la balkanisation de la RDC.
NOUVELLES VILLES ET COMMUNES AU NORD-KIVU
Entre les deux indices, les observateurs sont surpris d’une autre chose ; le Décret 012/11 du 12 février 2012 portant création de trois villes et plusieurs communes dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit de nouvelles villes suivantes : Luholu (avec comme communes Kayna, Kirumba, Luofu et Mighobwe), Oïcha (avec Asefu, Mamundioma et Mbimbi), Rutshuru (avec Buzito, Katemba, Kiringa et Mahungo)…. Et les communes ci-après Bambo, Bulongo, Hombo-Nord, Kanyabayonga, Kaseghe, Kasindi, Kibirizi, Kibumba, Kilambo, Kipese, Kirungu, Kitsombiro, Kyondo, Lubero, Luoto, Mangina, Masereka, Masisi, Mubi, Ndjingala, Ngungu, Njiapanda, Nyamilima, Nyamitaba, Nyanzale, Pinga, Bushimoo, Rubaya, Sake, Tshengerero, Walikale….
Admettons que ce décret soit conforme à la loi. Pourquoi a-t-il été pris en période transitoire alors que l’on est en train de mettre en place les nouvelles institutions ? En effet, l’Assemblée nationale n’a pas encore de bureau définitif, pas de Premier ministre ni de gouvernement issus des élections. Qu’est-ce qui motive cette précipitation qui ne concerne que la province du Nord-Kivu ? Dire qu’actuellement, dans cette province, les conflits fonciers font rage avec ces mouvements massifs de déplacement et d’arrivée des populations ainsi que des réfugiés, il y a à craindre que ce découpage pose de réels problèmes.
Il y a anguille sous roche. De là, à conclure que l’on est en train de placer une bombe à retardement, il n’y a qu’un pas à franchir pour affirmer cette hypothèse. En effet, selon des investigations menées, ce décret a été porté à la connaissance du public juste après l’audience que le Premier ministre intérimaire a accordée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Cette coïncidence curieuse suscite de nombreuses interrogations et rejoint des analyses autour du «dépeuplement, peuplement ou implantations» dans les deux Kivu. Ces nouvelles villes et communes ont-elles été décidées à dessein ? Serait-ce en prévision de prochaines élections provinciales et municipales ou en fonction de la mise en place ou réforme de l’Administration publique et Entités territoriales ? Autant d’interrogations pertinentes.
Au demeurant, tout se passe comme si les événements se recoupaient. On s’emploie ainsi à tourner en bourrique toute la classe politique par des «crises politiciennes» programmées pour prouver à la face du monde son incapacité à diriger un pays aux dimensions géographiques de la RDC, aux nombreuses richesses incontrôlées. Pendant ce temps, s’effectue un travail en profondeur afin de tourner aussi tout le peuple congolais en dérision. L’effet de surprise consistera à placer les Congolais devant un fait accompli. Pilule difficile à avaler.
[Le Potentiel]
29/03/2012 17:49:00KongoTimes!
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Joseph KABILA - Président sortant de la RDC, le 20 Déc. 2011 à Kinshasa, avant sa prestation de serment devant des juges de la cours suprême de la justice de la RDC.
Les auteurs de l’éclatement du Congo ne désarment pas. Ils débordent d’imagination pour concrétiser leur vaste plan machiavélique. les observateurs sont surpris d’une chose ; le Décret 012/11 du 12 février 2012 portant création de trois villes et plusieurs communes dans la province du Nord-Kivu. Admettons que ce décret soit conforme à la loi. Pourquoi a-t-il été pris en période transitoire alors que l’on est en train de mettre en place les nouvelles institutions ? En effet, l’Assemblée nationale n’a pas encore de bureau définitif, pas de Premier ministre ni de gouvernement issus des élections. Qu’est-ce qui motive cette précipitation qui ne concerne que la province du Nord-Kivu ? Il y a anguille sous roche. De là, à conclure que l’on est en train de placer une bombe à retardement, il n’y a qu’un pas à franchir pour affirmer cette hypothèse. En effet, selon des investigations menées, ce décret a été porté à la connaissance du public juste après l’audience que le Premier ministre intérimaire a accordée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Cette coïncidence curieuse suscite de nombreuses interrogations et rejoint des analyses autour du «dépeuplement, peuplement ou implantations» dans les deux Kivu. Ces nouvelles villes et communes ont-elles été décidées à dessein ? Serait-ce en prévision de prochaines élections provinciales et municipales ou en fonction de la mise en place ou réforme de l’Administration publique et Entités territoriales ? Autant d’interrogations pertinentes.
Les auteurs de l’éclatement du Congo ne désarment pas. Ils débordent d’imagination pour concrétiser leur vaste plan machiavélique. Tel est le cas de cette «négociation» autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi. La balkanisation de la RDC est en marche.
Lorsque le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda avaient brandi le prétexte sécuritaire pour agresser la République démocratique du Congo, en s’appuyant sur la présence des Interahamwe, les FDLR, on ne s’imaginait pas qu’il s’agissait là du début du complot de la balkanisation de la RDC. Le temps a fini par donner raison aux Congolais qui dénonçaient l’occupation de leur territoire par des pays étrangers. Tout le tralala bien orchestré depuis la tribune des Nations unies et cette kyrielle de conférences, de négociations, ne visaient qu’à fatiguer les Congolais.
Mais face à la résistance de ce même peuple congolais, les faiseurs de guerre ont changé le fusil d’épaule pour se manifester sur le plan économique. Outre le pillage systématique des richesses nationales dans le but d’affaiblir davantage la RDC, ils se sont illustrés par des «plans» tout aussi funestes que le complot lui-même et s’appuient sur «le partage des ressources» sous le principe de «la commercialisation responsable des ressources» de la région des Grands Lacs. Les auteurs de ces plans n’ont même pas hésité à demander à la RDC de partager ses ressources avec ses voisins, notamment le Rwanda. Entre-temps, dans ce pays, l’on s’employait à créer une «zone franche», une sorte de «paradis fiscal» pour mieux contrôler les revenus de la vente des richesses congolaises. Et dans les couloirs du département d’Etat à Washington, l’on disait que le «Kivu appartenait déjà au Rwanda». Allusion faite aux déclarations d’Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines dans une interview postée sur Youtube.net
Pendant qu’on y réfléchit encore pour maîtriser les tenants et les aboutissants de ces «plans de partage en commun des ressources de la RDC», voilà qu’on enregistre des indices sérieux qui renforcent l’inquiétude.
Le premier, et toujours le même prétexte, est d’ordre sécuritaire. En effet, le Burundi, par la bouche du général Evariste Ndishimiye, chef de cabinet du président burundais en charge des questions militaires «demande au gouvernement congolais de renforcer le contrôle à la frontière pour ne pas servir de bases arrières aux rebelles du FNL». Selon le pouvoir de Bujumbura, les rebelles du FNL se replient dans la forêt de Rukoko, en RDC, pour s’organiser et attaquer le Burundi, en vue de déstabiliser ses institutions. Cela rappelle la question des FDLR. Il y eut des opérations militaires conjointes avec le Rwanda pour les neutraliser. Rien n’y fit jusqu’à ce jour. Les FDLR sont toujours là et l’on donne l’impression de s’accommoder avec leur présence. Une implantation déguisée, diraient certains. Aussi, cette attitude de Bujumbura n’est pas du tout un fait divers. Elle découle d’une logique bien établie avec un objectif bien précis.
DELTA DE LA RUZIZI
Deuxième indice qui renforce le premier, et c’est le plus inquiétant, c’est la discussion autour du delta de la Ruzizi, entre la RDC et le Burundi.
Une commission mixte a déjà été mise sur pied et a tenu deux importantes séances de travail, à Bukavu et à Bujumbura. La discussion porte sur la démarcation de la frontière commune. Le point focal est bien sûr le delta de la Ruzizi au niveau de Gatumba et Kabonga, et qui accuserait une superficie d’au moins 8 000 km2.
Il serait question de «clarifier» ces zones d’ombre. D’autant que Bujumbura envisagerait la remise en cause l’Arrangement du 14 mai 1910 signé entre le Royaume de Belgique et l’Allemagne. Mais selon la Convention de Bruxelles d’août 1910 qui prend en compte cet arrangement de mai 1910, ensuite la Convention de Berlin de 26 août 1910 donnant instruction à la Commission mixte belgo-germano-britannique, cette limitation part du Lac Kivu au Lac Tanganyika, du nord au sud. Et il est souligné que cette frontière est constituée par la ligne médiane. «Cette solution, généralement bien admise, est d’ailleurs conforme aux principes de droit international public, à la déclaration de neutralité du 1er août 1885, à la déclaration de Bruxelles du 18 décembre 18 décembre 1894, à l’esprit de la Convention du 8 novembre 1894 par laquelle l’Allemagne a reconnu l’Etat Indépendant du Congo et à la convention belgo-allemande du 11 août 1910 approuvant l’arrangement de frontière du 14 mai 1910», lit-on dans les textes officiels.
La question qui préoccupe est celle de savoir les vrais mobiles qui pourraient justifier une éventuelle démarche commune de la RDC et du Burundi à remettre en cause les frontières héritées de la colonisation et lors des indépendances africaines. Pourquoi en ce moment précis ?
Des analystes voient en cette démarche subtile, une façon pour le Burundi d’exercer une pression sur la RDC au Nord-Kivu à l’image du Rwanda au Sud-Kivu où sa présence est omniprésente. Comme si déjà on se partageait la RDC à partir des deux Kivu.
Le prochain Parlement a du pain sur la planche. Car, il ne s’agit rien d’autre que des ballons d’essai en vue de porter, le moment venu, l’estocade pour réaliser le projet funeste de la balkanisation de la RDC.
NOUVELLES VILLES ET COMMUNES AU NORD-KIVU
Entre les deux indices, les observateurs sont surpris d’une autre chose ; le Décret 012/11 du 12 février 2012 portant création de trois villes et plusieurs communes dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit de nouvelles villes suivantes : Luholu (avec comme communes Kayna, Kirumba, Luofu et Mighobwe), Oïcha (avec Asefu, Mamundioma et Mbimbi), Rutshuru (avec Buzito, Katemba, Kiringa et Mahungo)…. Et les communes ci-après Bambo, Bulongo, Hombo-Nord, Kanyabayonga, Kaseghe, Kasindi, Kibirizi, Kibumba, Kilambo, Kipese, Kirungu, Kitsombiro, Kyondo, Lubero, Luoto, Mangina, Masereka, Masisi, Mubi, Ndjingala, Ngungu, Njiapanda, Nyamilima, Nyamitaba, Nyanzale, Pinga, Bushimoo, Rubaya, Sake, Tshengerero, Walikale….
Admettons que ce décret soit conforme à la loi. Pourquoi a-t-il été pris en période transitoire alors que l’on est en train de mettre en place les nouvelles institutions ? En effet, l’Assemblée nationale n’a pas encore de bureau définitif, pas de Premier ministre ni de gouvernement issus des élections. Qu’est-ce qui motive cette précipitation qui ne concerne que la province du Nord-Kivu ? Dire qu’actuellement, dans cette province, les conflits fonciers font rage avec ces mouvements massifs de déplacement et d’arrivée des populations ainsi que des réfugiés, il y a à craindre que ce découpage pose de réels problèmes.
Il y a anguille sous roche. De là, à conclure que l’on est en train de placer une bombe à retardement, il n’y a qu’un pas à franchir pour affirmer cette hypothèse. En effet, selon des investigations menées, ce décret a été porté à la connaissance du public juste après l’audience que le Premier ministre intérimaire a accordée au gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku. Cette coïncidence curieuse suscite de nombreuses interrogations et rejoint des analyses autour du «dépeuplement, peuplement ou implantations» dans les deux Kivu. Ces nouvelles villes et communes ont-elles été décidées à dessein ? Serait-ce en prévision de prochaines élections provinciales et municipales ou en fonction de la mise en place ou réforme de l’Administration publique et Entités territoriales ? Autant d’interrogations pertinentes.
Au demeurant, tout se passe comme si les événements se recoupaient. On s’emploie ainsi à tourner en bourrique toute la classe politique par des «crises politiciennes» programmées pour prouver à la face du monde son incapacité à diriger un pays aux dimensions géographiques de la RDC, aux nombreuses richesses incontrôlées. Pendant ce temps, s’effectue un travail en profondeur afin de tourner aussi tout le peuple congolais en dérision. L’effet de surprise consistera à placer les Congolais devant un fait accompli. Pilule difficile à avaler.
[Le Potentiel]
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
kie kie kie kie kie kie kie
http://radiookapi.net/actualite/2012/03 ... -mondiale/
Gestion des finances publiques: la RDC toujours dans la zone rouge, selon la Banque mondiale
publié il y a 5 heures, 10 minutes, | Denière mise à jour le 30 mars, 2012 à 4:12 | sous Actualité, Économie, La Une, Nationale.
La République démocratique du Congo se retrouve toujours dans la zone rouge en matière de gestion des finances publiques. C’est ce qu’a déclaré Sissoko Fili, spécialiste en gestion financière à la Banque mondiale , lors d’un atelier tenu jeudi 29 mars à Kinshasa par le comité d’orientation de réforme des finances (Coref).
Cet atelier organisé en collaboration avec la Banque mondiale et l’agence britannique pour le développement a porté sur la présentation de l’exercice Pefa [Cadre de mesure de performance dans la gestion des finances publique].
Selon Sissoko Fili, la RDC affecte moins de ressources aux secteurs prioritaires que sont la santé et l’éducation. Le pays est aussi caractérisé par la mauvaise gouvernance. « Ce qui explique de graves dépassements budgétaires ».
Les efforts entrepris dans la réforme de ces secteurs n’ont pas encore produit des avancées significatives, explique Sissoko Fili.
Le Pefa a été mis en place depuis 2001 par la communauté internationale et expérimenté dans 200 pays au monde.
Il tient compte de 31 critères de performance parmi lesquels la crédibilité du budget depuis son élaboration à son exécution, les contrôles et les audits interne et externe.
La première évaluation du Pefa en RDC a eu lieu en 2008. Ici, seulement 8 indicateurs étaient cotés C [assez bon]. Tous les autres indicateurs étaient cotés D [la plus mauvaise note].
La deuxième évaluation est prévue en avril et mai, mais ne devra pas apporter des changements significatifs, selon l’avis de Sissoko Fili.
Plusieurs pays se retrouvent dans la zone rouge avec la RDC notamment le Congo, la République centrafricaine, le soudan, le Tchad et la Somalie.
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Gestion des finances publiques: la RDC toujours dans la zone rouge, selon la Banque mondiale
publié il y a 5 heures, 10 minutes, | Denière mise à jour le 30 mars, 2012 à 4:12 | sous Actualité, Économie, La Une, Nationale.
La République démocratique du Congo se retrouve toujours dans la zone rouge en matière de gestion des finances publiques. C’est ce qu’a déclaré Sissoko Fili, spécialiste en gestion financière à la Banque mondiale , lors d’un atelier tenu jeudi 29 mars à Kinshasa par le comité d’orientation de réforme des finances (Coref).
Cet atelier organisé en collaboration avec la Banque mondiale et l’agence britannique pour le développement a porté sur la présentation de l’exercice Pefa [Cadre de mesure de performance dans la gestion des finances publique].
Selon Sissoko Fili, la RDC affecte moins de ressources aux secteurs prioritaires que sont la santé et l’éducation. Le pays est aussi caractérisé par la mauvaise gouvernance. « Ce qui explique de graves dépassements budgétaires ».
Les efforts entrepris dans la réforme de ces secteurs n’ont pas encore produit des avancées significatives, explique Sissoko Fili.
Le Pefa a été mis en place depuis 2001 par la communauté internationale et expérimenté dans 200 pays au monde.
Il tient compte de 31 critères de performance parmi lesquels la crédibilité du budget depuis son élaboration à son exécution, les contrôles et les audits interne et externe.
La première évaluation du Pefa en RDC a eu lieu en 2008. Ici, seulement 8 indicateurs étaient cotés C [assez bon]. Tous les autres indicateurs étaient cotés D [la plus mauvaise note].
La deuxième évaluation est prévue en avril et mai, mais ne devra pas apporter des changements significatifs, selon l’avis de Sissoko Fili.
Plusieurs pays se retrouvent dans la zone rouge avec la RDC notamment le Congo, la République centrafricaine, le soudan, le Tchad et la Somalie.
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Ilunga
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Evarist Boshab temoigne que J Kabila est Rwandais au Conseil de guerre de RCK, Operation Araignée
http://www.youtube.com/watch?v=hx8ja3K5 ... re=related
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Ilunga
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http://www.ingeta.com/les-elections-les ... la-verite/
Les élections, les Congolais(es) et le courage de la vérité
by INGETA on Mar 30, 2012 • 4:38 pm
Par Jean-Pierre Mbelu.
Les rapports se succèdent et certains se rassemblent. Les fanatiques du temps « chronos » posent des questions du genre : « Pourquoi maintenant ? » Ceux habitués au temps de la méditation et de la réflexion répondent : « Mieux vaut tard que jamais. Pourvu que le courage de la vérité triomphe. »
Pour plusieurs compatriotes, le rapport final de la Mission d’observation des élections de l’Union Européenne (que nous lisons à partir de ce jeudi 29 mars 2012) est publié tardivement. Pourquoi maintenant, demandent-ils ? Pourquoi pas, pourrait rétorquer la MOE-UE ? Pour notre part, lire ce rapport (après plusieurs autres) est important. Surtout à cause des questions qu’il repose, des doutes qu’il suscite et du manque de crédibilité du processus électoral qu’il révèle, avec des preuves à l’appui. Les compatriotes ayant parcouru certains articles de fond publiés sur le processus électoral congolais de novembre et décembre 2011 liront aisément ce rapport. L’une des associations congolaises opérant à partir de la Belgique (APRODEC) a scientifiquement prouvé, à plusieurs reprises, avec des chiffres à l’appui, le côté mensonger du processus dans lequel nos compatriotes restés au pays étaient engagés.
Le premier, le Cardinal Monsengwo Pasinya, avait soutenu, à la publication des premiers résultats partiels, que ces derniers n’étaient conformes ni à la justice, ni à la vérité. Confiant en la têtutesse de la vérité, le Cardinal Monsengwo a été accusé, par les médias kinois d’avoir jeté de l’huile sur le feu.
Bizarrement, après la publication du rapport final de la MOE-UE et de celui de l’informateur désigné par le président sortant de la RDC , les mêmes médias informent que le président de la CENI , après avoir mal fait son travail, ne jouit plus du soutien ni de ses « amis » de la majorité, ni de ses « ennemis » de l’opposition. Comble d’hypocrisie ! La majorité et l’opposition rejettent le travail abattu par la CENI en coulisse. Mais, publiquement, la majorité présidentielle et une partie de l’opposition acceptent la cooptation et la nomination de certains députés par la même CENI. Elles acceptent que le président sortant réélu frauduleusement et irrégulièrement nomme un informateur et bientôt un formateur du gouvernement ; qu’il se crée une majorité artificielle pour régner sur le Congo jusqu’en 2016. Où est le sérieux ? Où est la cohérence dans cette façon de procéder et de penser ?
Comme pour la mort de nos millions de morts, de nos journalistes et autres défenseurs des droits de l’homme, il arrive que les journalistes coupagistes de Kinshasa, la majorité dite présidentielle et une certaine opposition (plus quelques hommes et femmes d’église toutes tendances confondues) trouvent des circonstances atténuantes à « Joseph Kabila » pour qu’il se maintienne au pouvoir. Tungulu est tué ; ce n’est pas lui. C’est « la garde présidentielle ». Chebeya est tué et son beau-frère disparaît, ce n’est pas « le raïs », c’est Mukalayi, Numbi et les autres. « Joseph Kabila » est réélu frauduleusement ; c’est vrai, ce n’est pas lui qui a tout arrangé, c’est Ngoyi Mulunda et sa CENI. En 2006, c’était Malu Malu et sa CEI. Tel est le cirque auquel nous assistons chez nous depuis bientôt plus de deux décennies. Mais, contrairement aux thuriféraires de ce marionnettisme honni, la vérité dans notre pays prend « les escaliers », et elle finira par s’imposer. (Lokuta eyaka na ascenseur. Vérité, na escaliers, comme on dit à Kinshasa.)
A ce point nommé, les minorités organisées et agissantes ont compris qu’il ne sert à rien de s’insérer dans les processus et le temps créés par autrui sans nous. Elles ont compris qu’elles doivent créer leurs processus et leur temps à elles. Cette nouvelle façon de percevoir la marche de notre pays accorde une importance capitale à toute vérité dite sur lui quel que soit le moment où elle advient. Cela d’autant plus qu’elles sont convaincues que les changements profonds sont moléculaires ; ils prennent du temps, beaucoup de temps à pouvoir s’imposer. (Prendre par exemple conscience de l’incohérence des médias coupagistes exige du temps.)
Aussi, le courage de la vérité n’est-il pas l’apanage de ceux qui prétendent en être les témoins privilégiés : le fait qu’un Abbé et un Pasteur aient joué des rôles néfastes au niveau de la CEI et de la CENI pour notre pays est signal d’alarme important : l’habit ne fait pas le moine (même s’il n’y a pas de moine sans habit !).
Dans un monde où triomphe la cupidité, le courage de la vérité sera assumé par ceux et celles d’entre nous qui auront compris que rien de consistant ne peut se construire sur les cadavres de nos frères et sœurs, sur la violence, sur les mensonges, sur les tricheries et les fraudes.
Un pays ne se construit pas en détruisant son fond éthique. Vouloir construire des institutions crédibles à partir d’un processus dont la crédibilité laisse à désirer, c’est trahir la vérité même si cela rapporte de l’argent. C’est vrai. Dans ce contexte, lutter mains nues devient dangereux. Oui. Dans ce contexte, lutter mains nues relève de l’idéal que le réalisme de compromission trahit.
Des compatriotes trahissant cet idéal patriotique de la lutte pour la vérité vous disent qu’ils ont engagé beaucoup d’argent au cours du processus électoral et qu’ils doivent le récupérer. Ils ont peut-être raison à condition qu’ils se rendent à l’évidence que récupérer son argent et servir sa patrie, c’est différent. Qu’est-ce que les familles qui ont perdu leurs êtres chers au nom du patriotisme vont avoir comme compensation en retour ? Et ceux et celles qui ont dépensé leur argent et qui ont été écartés d’un processus frauduleux – comme l’une des filles de Dekese- que vont-ils avoir en retour ?
Trahir une lutte aux idéaux nobles pour des raisons d’ordre individuel ne devrait pas servir de référence pour la suite des évènements chez nous.
C’est vrai. L’impression pour le moment est que les fraudeurs et les tricheurs sont les plus forts. Mais le courage de la vérité n’est pas à négliger. Il risque de vaincre dans ces milliers des Congolais(es) estimant qu’ils n’ont plus rien à perdre. Quand ? Ils vont inventer leur temps. En marge de la cupidité et de la sottise…
J.-P. Mbelu
Les élections, les Congolais(es) et le courage de la vérité
by INGETA on Mar 30, 2012 • 4:38 pm
Par Jean-Pierre Mbelu.
Les rapports se succèdent et certains se rassemblent. Les fanatiques du temps « chronos » posent des questions du genre : « Pourquoi maintenant ? » Ceux habitués au temps de la méditation et de la réflexion répondent : « Mieux vaut tard que jamais. Pourvu que le courage de la vérité triomphe. »
Pour plusieurs compatriotes, le rapport final de la Mission d’observation des élections de l’Union Européenne (que nous lisons à partir de ce jeudi 29 mars 2012) est publié tardivement. Pourquoi maintenant, demandent-ils ? Pourquoi pas, pourrait rétorquer la MOE-UE ? Pour notre part, lire ce rapport (après plusieurs autres) est important. Surtout à cause des questions qu’il repose, des doutes qu’il suscite et du manque de crédibilité du processus électoral qu’il révèle, avec des preuves à l’appui. Les compatriotes ayant parcouru certains articles de fond publiés sur le processus électoral congolais de novembre et décembre 2011 liront aisément ce rapport. L’une des associations congolaises opérant à partir de la Belgique (APRODEC) a scientifiquement prouvé, à plusieurs reprises, avec des chiffres à l’appui, le côté mensonger du processus dans lequel nos compatriotes restés au pays étaient engagés.
Le premier, le Cardinal Monsengwo Pasinya, avait soutenu, à la publication des premiers résultats partiels, que ces derniers n’étaient conformes ni à la justice, ni à la vérité. Confiant en la têtutesse de la vérité, le Cardinal Monsengwo a été accusé, par les médias kinois d’avoir jeté de l’huile sur le feu.
Bizarrement, après la publication du rapport final de la MOE-UE et de celui de l’informateur désigné par le président sortant de la RDC , les mêmes médias informent que le président de la CENI , après avoir mal fait son travail, ne jouit plus du soutien ni de ses « amis » de la majorité, ni de ses « ennemis » de l’opposition. Comble d’hypocrisie ! La majorité et l’opposition rejettent le travail abattu par la CENI en coulisse. Mais, publiquement, la majorité présidentielle et une partie de l’opposition acceptent la cooptation et la nomination de certains députés par la même CENI. Elles acceptent que le président sortant réélu frauduleusement et irrégulièrement nomme un informateur et bientôt un formateur du gouvernement ; qu’il se crée une majorité artificielle pour régner sur le Congo jusqu’en 2016. Où est le sérieux ? Où est la cohérence dans cette façon de procéder et de penser ?
Comme pour la mort de nos millions de morts, de nos journalistes et autres défenseurs des droits de l’homme, il arrive que les journalistes coupagistes de Kinshasa, la majorité dite présidentielle et une certaine opposition (plus quelques hommes et femmes d’église toutes tendances confondues) trouvent des circonstances atténuantes à « Joseph Kabila » pour qu’il se maintienne au pouvoir. Tungulu est tué ; ce n’est pas lui. C’est « la garde présidentielle ». Chebeya est tué et son beau-frère disparaît, ce n’est pas « le raïs », c’est Mukalayi, Numbi et les autres. « Joseph Kabila » est réélu frauduleusement ; c’est vrai, ce n’est pas lui qui a tout arrangé, c’est Ngoyi Mulunda et sa CENI. En 2006, c’était Malu Malu et sa CEI. Tel est le cirque auquel nous assistons chez nous depuis bientôt plus de deux décennies. Mais, contrairement aux thuriféraires de ce marionnettisme honni, la vérité dans notre pays prend « les escaliers », et elle finira par s’imposer. (Lokuta eyaka na ascenseur. Vérité, na escaliers, comme on dit à Kinshasa.)
A ce point nommé, les minorités organisées et agissantes ont compris qu’il ne sert à rien de s’insérer dans les processus et le temps créés par autrui sans nous. Elles ont compris qu’elles doivent créer leurs processus et leur temps à elles. Cette nouvelle façon de percevoir la marche de notre pays accorde une importance capitale à toute vérité dite sur lui quel que soit le moment où elle advient. Cela d’autant plus qu’elles sont convaincues que les changements profonds sont moléculaires ; ils prennent du temps, beaucoup de temps à pouvoir s’imposer. (Prendre par exemple conscience de l’incohérence des médias coupagistes exige du temps.)
Aussi, le courage de la vérité n’est-il pas l’apanage de ceux qui prétendent en être les témoins privilégiés : le fait qu’un Abbé et un Pasteur aient joué des rôles néfastes au niveau de la CEI et de la CENI pour notre pays est signal d’alarme important : l’habit ne fait pas le moine (même s’il n’y a pas de moine sans habit !).
Dans un monde où triomphe la cupidité, le courage de la vérité sera assumé par ceux et celles d’entre nous qui auront compris que rien de consistant ne peut se construire sur les cadavres de nos frères et sœurs, sur la violence, sur les mensonges, sur les tricheries et les fraudes.
Un pays ne se construit pas en détruisant son fond éthique. Vouloir construire des institutions crédibles à partir d’un processus dont la crédibilité laisse à désirer, c’est trahir la vérité même si cela rapporte de l’argent. C’est vrai. Dans ce contexte, lutter mains nues devient dangereux. Oui. Dans ce contexte, lutter mains nues relève de l’idéal que le réalisme de compromission trahit.
Des compatriotes trahissant cet idéal patriotique de la lutte pour la vérité vous disent qu’ils ont engagé beaucoup d’argent au cours du processus électoral et qu’ils doivent le récupérer. Ils ont peut-être raison à condition qu’ils se rendent à l’évidence que récupérer son argent et servir sa patrie, c’est différent. Qu’est-ce que les familles qui ont perdu leurs êtres chers au nom du patriotisme vont avoir comme compensation en retour ? Et ceux et celles qui ont dépensé leur argent et qui ont été écartés d’un processus frauduleux – comme l’une des filles de Dekese- que vont-ils avoir en retour ?
Trahir une lutte aux idéaux nobles pour des raisons d’ordre individuel ne devrait pas servir de référence pour la suite des évènements chez nous.
C’est vrai. L’impression pour le moment est que les fraudeurs et les tricheurs sont les plus forts. Mais le courage de la vérité n’est pas à négliger. Il risque de vaincre dans ces milliers des Congolais(es) estimant qu’ils n’ont plus rien à perdre. Quand ? Ils vont inventer leur temps. En marge de la cupidité et de la sottise…
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