Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
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kompany
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Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Message par kompany »

Didier Reynders arrive ce soir dans un pays paralysé après les fraudes électorales. Trouver une majorité autour du parti présidentiel au Congo coûtera cher

BRUXELLES Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), embarque ce lundi pour une visite controversée au Congo, quatre mois après des élections présidentielle et législatives marquées par des fraudes massives. Sous sa direction, la Belgique a pris une position de pointe dans la reconnaissance d’un régime que les autres capitales "amies du Congo" s’accordent à considérer comme profondément affecté par le " manque de crédibilité " (dixit le Centre Carter) des scrutins du 28 novembre dernier.


Depuis l’affront subi par Joseph Kabila, le 20 décembre, jour de sa prestation de serment à laquelle n’a assisté qu’un seul de ses pairs invités (Robert Mugabe, le président du Zimbabwe), le pays semble paralysé et les fonctionnaires sont nombreux à ne plus se présenter au travail qu’un temps minimal. "On ne sent pas qu’il y a une direction, notent de nombreux Congolais, et le chef de l’Etat est pratiquement absent."

Du côté de l’opposition, cela ne va guère mieux. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi - qui s’est proclamé vainqueur du scrutin présidentiel sans autre suite visible que sa mise de facto en résidence surveillée - se divise sur la question de savoir si ceux de ses élus qui ont été reconnus par la Commission électorale (Ceni, très critiquée pour sa mauvaise gestion des scrutins et dont certains dirigeants sont accusés de s’être enrichis), au nombre de 41, doivent ou non siéger dans un Parlement issu d’élections non crédibles.

La Cour suprême, dont les juges ont été nommés par Joseph Kabila et qui est chargée de trancher les contestations électorales, est jugée peu crédible. Elle a déclaré irrecevables ou non fondés la majorité des recours déposés contre les résultats des législatives qu’elle a déjà examinés.


" Par réalisme, pas parce que nous approuvons ce qui s’est passé ", expliquait jeudi dernier à Bruxelles Mgr Banga, vice-président de la Conférence épiscopale congolaise, l’Eglise "tente d’engager le dialogue entre politiciens. On ne peut pas rester dans le blocage actuel. Or, nous pensons qu’il est impossible de refaire les élections. Recompter les bulletins ? Personne n’a confiance dans les procès-verbaux de la Ceni. L’Eglise a donc rencontré diverses personnalités politiques pour attirer leur attention sur le blocage", poursuit l’évêque de Buta .

Mais les démarches de la Conférence épiscopale ne sont guère encourageantes pour l’instant. Joseph Kabila se dit prêt à rencontrer les autres acteurs politiques mais refuse tout gouvernement d’union nationale, présenté par d’aucuns comme une solution pour sortir de la paralysie actuelle.

Etienne Tshisekedi, arrivé officiellement deuxième à la présidentielle, dit que tout le monde sait qu’il a gagné les élections et qu’il prépare sa prochaine installation au pouvoir en conscientisant l’armée.

Kamerhe, officiellement troisième, est disponible pour discuter de tout avec tous en profondeur, rapportent des sources religieuses. "Ce n’est pas à l’Eglise de leur dire comment faire", souligne Mgr Banga. "Notre souci est qu’ils trouvent une solution pour que le pays fonctionne et qu’on ne retourne pas à la violence."


Le président Kabila a nommé un formateur, Charles Mwando Simba, pour explorer les possibilités de constituer une majorité. M. Mwando a rencontré une cinquantaine de partis politiques. La tâche n’est, en effet, pas facile alors que le parti présidentiel PPRD, officiellement la principale formation du nouveau Parlement, ne représente que 12 % de celui-ci. Dans ces conditions et compte tenu des mœurs politiques congolaises, constituer une majorité demandera d’acheter constamment l’appui des multiples micro-partis qui se rallieront au PPRD. Ces dépenses s’ajouteront à celles de la campagne électorale léonine du régime, qui ont déjà entraîné des retards de plusieurs mois dans le paiement des fonctionnaires de plusieurs ministères.


Cette crise politique survient alors que le pays connaît déjà une situation socio-économique difficile. A l’Est, le nombre de déplacés en raison de la violence a augmenté de 67 000 personnes depuis les élections, pour arriver à un total de 1,7 million de personnes. Dans tout le pays, les prix ont augmenté sous l’effet de la crise mondiale et des tensions internes.

Les Congolais doivent faire face, selon les régions, à des épidémies de rougeole, de choléra, de rage canine, alors qu’ils sont sous-alimentés. La distribution d’eau potable et d’électricité est encore plus problématique que d’habitude en raison de la mauvaise gestion de la compagnie nationale d’électricité.

"Le diocèse de Kinshasa continue la formation des fidèles à la non-violence. Car si on continue à ne pas s’occuper du social, les gens vont bouger. Qu’on le veuille ou pas ", note Mgr Banga.

Savoir Plus
"Ma visite n'est un pas un soutien à J.Kabila. J'y vais pour venir en aide à la population", a déclaré Didier Reynders sur les ondes de Matin Première. Le ministre des Affaires étrangères a plaidé pour l'ouverture. "Regardons chaque pays avec ses mérites propres", a-t-il poursuivi, insistant par ailleurs sur l'importance de la bonne organisation des prochaines élections.

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kompany a écrit :
Didier Reynders arrive ce soir dans un pays paralysé après les fraudes électorales. Trouver une majorité autour du parti présidentiel au Congo coûtera cher

BRUXELLES Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), embarque ce lundi pour une visite controversée au Congo, quatre mois après des élections présidentielle et législatives marquées par des fraudes massives. Sous sa direction, la Belgique a pris une position de pointe dans la reconnaissance d’un régime que les autres capitales "amies du Congo" s’accordent à considérer comme profondément affecté par le " manque de crédibilité " (dixit le Centre Carter) des scrutins du 28 novembre dernier.


Depuis l’affront subi par Joseph Kabila, le 20 décembre, jour de sa prestation de serment à laquelle n’a assisté qu’un seul de ses pairs invités (Robert Mugabe, le président du Zimbabwe), le pays semble paralysé et les fonctionnaires sont nombreux à ne plus se présenter au travail qu’un temps minimal. "On ne sent pas qu’il y a une direction, notent de nombreux Congolais, et le chef de l’Etat est pratiquement absent."

Du côté de l’opposition, cela ne va guère mieux. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi - qui s’est proclamé vainqueur du scrutin présidentiel sans autre suite visible que sa mise de facto en résidence surveillée - se divise sur la question de savoir si ceux de ses élus qui ont été reconnus par la Commission électorale (Ceni, très critiquée pour sa mauvaise gestion des scrutins et dont certains dirigeants sont accusés de s’être enrichis), au nombre de 41, doivent ou non siéger dans un Parlement issu d’élections non crédibles.

La Cour suprême, dont les juges ont été nommés par Joseph Kabila et qui est chargée de trancher les contestations électorales, est jugée peu crédible. Elle a déclaré irrecevables ou non fondés la majorité des recours déposés contre les résultats des législatives qu’elle a déjà examinés.


" Par réalisme, pas parce que nous approuvons ce qui s’est passé ", expliquait jeudi dernier à Bruxelles Mgr Banga, vice-président de la Conférence épiscopale congolaise, l’Eglise "tente d’engager le dialogue entre politiciens. On ne peut pas rester dans le blocage actuel. Or, nous pensons qu’il est impossible de refaire les élections. Recompter les bulletins ? Personne n’a confiance dans les procès-verbaux de la Ceni. L’Eglise a donc rencontré diverses personnalités politiques pour attirer leur attention sur le blocage", poursuit l’évêque de Buta .

Mais les démarches de la Conférence épiscopale ne sont guère encourageantes pour l’instant. Joseph Kabila se dit prêt à rencontrer les autres acteurs politiques mais refuse tout gouvernement d’union nationale, présenté par d’aucuns comme une solution pour sortir de la paralysie actuelle.

Etienne Tshisekedi, arrivé officiellement deuxième à la présidentielle, dit que tout le monde sait qu’il a gagné les élections et qu’il prépare sa prochaine installation au pouvoir en conscientisant l’armée.

Kamerhe, officiellement troisième, est disponible pour discuter de tout avec tous en profondeur, rapportent des sources religieuses. "Ce n’est pas à l’Eglise de leur dire comment faire", souligne Mgr Banga. "Notre souci est qu’ils trouvent une solution pour que le pays fonctionne et qu’on ne retourne pas à la violence."


Le président Kabila a nommé un formateur, Charles Mwando Simba, pour explorer les possibilités de constituer une majorité. M. Mwando a rencontré une cinquantaine de partis politiques. La tâche n’est, en effet, pas facile alors que le parti présidentiel PPRD, officiellement la principale formation du nouveau Parlement, ne représente que 12 % de celui-ci. Dans ces conditions et compte tenu des mœurs politiques congolaises, constituer une majorité demandera d’acheter constamment l’appui des multiples micro-partis qui se rallieront au PPRD. Ces dépenses s’ajouteront à celles de la campagne électorale léonine du régime, qui ont déjà entraîné des retards de plusieurs mois dans le paiement des fonctionnaires de plusieurs ministères.


Cette crise politique survient alors que le pays connaît déjà une situation socio-économique difficile. A l’Est, le nombre de déplacés en raison de la violence a augmenté de 67 000 personnes depuis les élections, pour arriver à un total de 1,7 million de personnes. Dans tout le pays, les prix ont augmenté sous l’effet de la crise mondiale et des tensions internes.

Les Congolais doivent faire face, selon les régions, à des épidémies de rougeole, de choléra, de rage canine, alors qu’ils sont sous-alimentés. La distribution d’eau potable et d’électricité est encore plus problématique que d’habitude en raison de la mauvaise gestion de la compagnie nationale d’électricité.

"Le diocèse de Kinshasa continue la formation des fidèles à la non-violence. Car si on continue à ne pas s’occuper du social, les gens vont bouger. Qu’on le veuille ou pas ", note Mgr Banga.

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Re: Reynders, une visite controversée à Kinshasa

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busa a écrit :
kompany a écrit :
Didier Reynders arrive ce soir dans un pays paralysé après les fraudes électorales. Trouver une majorité autour du parti présidentiel au Congo coûtera cher

BRUXELLES Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), embarque ce lundi pour une visite controversée au Congo, quatre mois après des élections présidentielle et législatives marquées par des fraudes massives. Sous sa direction, la Belgique a pris une position de pointe dans la reconnaissance d’un régime que les autres capitales "amies du Congo" s’accordent à considérer comme profondément affecté par le " manque de crédibilité " (dixit le Centre Carter) des scrutins du 28 novembre dernier.


Depuis l’affront subi par Joseph Kabila, le 20 décembre, jour de sa prestation de serment à laquelle n’a assisté qu’un seul de ses pairs invités (Robert Mugabe, le président du Zimbabwe), le pays semble paralysé et les fonctionnaires sont nombreux à ne plus se présenter au travail qu’un temps minimal. "On ne sent pas qu’il y a une direction, notent de nombreux Congolais, et le chef de l’Etat est pratiquement absent."

Du côté de l’opposition, cela ne va guère mieux. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi - qui s’est proclamé vainqueur du scrutin présidentiel sans autre suite visible que sa mise de facto en résidence surveillée - se divise sur la question de savoir si ceux de ses élus qui ont été reconnus par la Commission électorale (Ceni, très critiquée pour sa mauvaise gestion des scrutins et dont certains dirigeants sont accusés de s’être enrichis), au nombre de 41, doivent ou non siéger dans un Parlement issu d’élections non crédibles.

La Cour suprême, dont les juges ont été nommés par Joseph Kabila et qui est chargée de trancher les contestations électorales, est jugée peu crédible. Elle a déclaré irrecevables ou non fondés la majorité des recours déposés contre les résultats des législatives qu’elle a déjà examinés.


" Par réalisme, pas parce que nous approuvons ce qui s’est passé ", expliquait jeudi dernier à Bruxelles Mgr Banga, vice-président de la Conférence épiscopale congolaise, l’Eglise "tente d’engager le dialogue entre politiciens. On ne peut pas rester dans le blocage actuel. Or, nous pensons qu’il est impossible de refaire les élections. Recompter les bulletins ? Personne n’a confiance dans les procès-verbaux de la Ceni. L’Eglise a donc rencontré diverses personnalités politiques pour attirer leur attention sur le blocage", poursuit l’évêque de Buta .

Mais les démarches de la Conférence épiscopale ne sont guère encourageantes pour l’instant. Joseph Kabila se dit prêt à rencontrer les autres acteurs politiques mais refuse tout gouvernement d’union nationale, présenté par d’aucuns comme une solution pour sortir de la paralysie actuelle.

Etienne Tshisekedi, arrivé officiellement deuxième à la présidentielle, dit que tout le monde sait qu’il a gagné les élections et qu’il prépare sa prochaine installation au pouvoir en conscientisant l’armée.

Kamerhe, officiellement troisième, est disponible pour discuter de tout avec tous en profondeur, rapportent des sources religieuses. "Ce n’est pas à l’Eglise de leur dire comment faire", souligne Mgr Banga. "Notre souci est qu’ils trouvent une solution pour que le pays fonctionne et qu’on ne retourne pas à la violence."


Le président Kabila a nommé un formateur, Charles Mwando Simba, pour explorer les possibilités de constituer une majorité. M. Mwando a rencontré une cinquantaine de partis politiques. La tâche n’est, en effet, pas facile alors que le parti présidentiel PPRD, officiellement la principale formation du nouveau Parlement, ne représente que 12 % de celui-ci. Dans ces conditions et compte tenu des mœurs politiques congolaises, constituer une majorité demandera d’acheter constamment l’appui des multiples micro-partis qui se rallieront au PPRD. Ces dépenses s’ajouteront à celles de la campagne électorale léonine du régime, qui ont déjà entraîné des retards de plusieurs mois dans le paiement des fonctionnaires de plusieurs ministères.


Cette crise politique survient alors que le pays connaît déjà une situation socio-économique difficile. A l’Est, le nombre de déplacés en raison de la violence a augmenté de 67 000 personnes depuis les élections, pour arriver à un total de 1,7 million de personnes. Dans tout le pays, les prix ont augmenté sous l’effet de la crise mondiale et des tensions internes.

Les Congolais doivent faire face, selon les régions, à des épidémies de rougeole, de choléra, de rage canine, alors qu’ils sont sous-alimentés. La distribution d’eau potable et d’électricité est encore plus problématique que d’habitude en raison de la mauvaise gestion de la compagnie nationale d’électricité.

"Le diocèse de Kinshasa continue la formation des fidèles à la non-violence. Car si on continue à ne pas s’occuper du social, les gens vont bouger. Qu’on le veuille ou pas ", note Mgr Banga.

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"Ma visite n'est un pas un soutien à J.Kabila. J'y vais pour venir en aide à la population", a déclaré Didier Reynders sur les ondes de Matin Première. Le ministre des Affaires étrangères a plaidé pour l'ouverture. "Regardons chaque pays avec ses mérites propres", a-t-il poursuivi, insistant par ailleurs sur l'importance de la bonne organisation des prochaines élections.

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Tony yave;madi et enigme. :D
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Re: Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Message par Santoss »

Ils se foutent complètement de nos états d'âmes.
Ecolo, MR, PS, CDH, ils s'accordent tous sur la politique Belge en RDC.
Kabila doit rester au pouvoir pour bien démoraliser les RDCongolais avant de nous asséner le coup fatal.
Modifié en dernier par Santoss le 26 mars 2012, 16:41, modifié 2 fois.
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
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Re: Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Message par lola ghislain »

Qu'il y va à kin ou pas, ceci (cette visite) ne leur rendra pas le Kongo!( c'est ça leurs soucis )

kONGOLAIS YA LELO MISO GAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!! 2006 BOSANAKI TROP,DEPUIS TO TELEMELA MBOKA NA BISO COMME UN SEUL HOMME,EPESI BINO KIPELEKESE!.


Albert CONTANDOR a perdu son titre pour avoir tricher (se dopant) lors de la tour de France 2010 (Et quand il dit "Didier REYNDERS" :malgré les irrégularités,la triche,les bourrages des urnes,tous ceci ne remets pas en cause l'ordre d'arrivée!!!) est ce qu'il nous prend pour des cons ou des abroutis?

Toutefois, ils (UE,CI) ne nous ferons pas gober cette pilule enrobé de mensonges car to timbela complot na bino (likita na bino ebima na mpuasa)
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Re: Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Message par Erick Ross »

Alors que Didier Reynders a rencontré tous les candidats déchus à la présidentielle en RDC, le nº3 du scrutin regrette de ne pas avoir été reçu par le ministre belge des Affaires étrangères.
Ce que Vital Kamerhe aurait dit à Didier Reynders

« C’est une occasion ratée… M. Reynders assure qu’il n’a voulu rencontrer que des élus, des secrétaires généraux de partis, et non des candidats à la présidence. Cependant, M. Kengo wa Dondo, président du Sénat, était lui aussi candidat… Et aujourd’hui, on cite encore son nom comme Premier ministre possible… »

Vital Kamerhe, candidat à l’élection présidentielle congolaise sous la bannière de l’UNC (Union pour la nation congolaise) ne cache pas sa déception : il était resté à Kinshasa dans l’espoir de rencontrer le ministre belge des Affaires étrangères, en visite officielle au Congo cette semaine. Mais l’entretien n’a pas eu lieu.

Si l’entrevue avec le chef de la diplomatie belge avait eu lieu, l’ancien président de l’Assemblée nationale aurait tout d’abord confié à son interlocuteur que « promettre une enquête sur le comportement des forces de sécurité au moment des élections n’est qu’une réponse dilatoire, qui n’aura pas de suite ». Il aurait aussi tenté d’expliquer les raisons de la colère de la diaspora congolaise en Europe, et particulièrement en Belgique, et souligné qu’à l’issue des élections, le Congo dispose aujourd’hui, non pas d’une majorité présidentielle ou parlementaire, mais d’une « majorité mosaïque », de plus de 340 députés sur 500, extrêmement hétérogène.

Pour lui, la crise de légitimité née de la contestation des élections exige que l’on mette en place un gouvernement de coalition, dont les membres seraient recherchés parmi les partisans du pouvoir mais aussi au sein de l’opposition. « Le poste de Premier ministre devrait revenir à un membre de l’opposition », estime M. Kamerhe.
Contre-pouvoir

Il faut aussi, à ses yeux, « restructurer la Commission électorale, y faire entrer des experts, des représentants de la société civile, réformer la Cour constitutionnelle… » M. Kamerhe espère que le futur Sénat, qui sera mis en place après les élections provinciales, représente un contre-pouvoir à la nouvelle majorité parlementaire et puisse bloquer de nouvelles tentatives de révision de la Constitution, par exemple pour accorder un troisième mandat au chef de l’Etat. M. Kamerhe plaide aussi pour un statut de l’opposition, afin que celle-ci soit protégée et incarnée par un porte-parole.

Alors qu’Etienne Tshisekedi, qui se considère comme le président élu n’est demandeur d’aucun compromis avec le pouvoir, Vital Kamerhe se veut plus constructif : il estime que si le poste de Premier ministre revenait à une personnalité de l’opposition, ce geste pourrait décrisper la situation et « rendre le pays gouvernable » et il propose même une « réunion tripartite, réunissant le président Kabila, Etienne Tshisekedi et lui-même… »

Mais on est loin d’un tel dialogue au sommet, les deux autres protagonistes n’en voulant pas. En outre, au sortir de ses divers entretiens, M. Reynders a eu le sentiment que « le nouveau Premier ministre serait jeune, et qu’il créerait la surprise… » tandis que, dans le camp présidentiel, personne ne se dit convaincu de la nécessité de partager le pouvoir…

C’est au balcon que Vital Kamerhe assistera sans doute aux prochains épisodes : la mise en place de la nouvelle Assemblée et de son bureau, et la nomination d’un « formateur »…

http://www.lesoir.be/actualite/monde/20 ... 906024.php
Jonas Balela-Pour l'amour de mon pays :

http://www.youtube.com/watch?v=RBIHCwBYELo
Santoss
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Re: Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Message par Santoss »

La Belgique est entrain de réécrire l’histoire.

Vous qui vivez en Belgique, avez-vous eu le loisir de suivre la série "Congo" qui passe sur la deux ?

Dans cette série, le réalisateur, Vincent Rouffaer revient sur le bienfait des nos colonisateurs.
Comme par enchantement, l’histoire se passe dans le Massisi, on parle des Grands Lacs et non du Congo-RwandaUrundi.
Le réalisateur ne s’arrête pas là, dans son film, les autochtones s’expriment en Kiniaruanda et non en Swahili.
Depuis quand parle-t-on le Kinia machin dans le Masisi ?

Vous pouvez fouiller les archives coloniales, en aucun cette région de l’Est était nommée " les Grands Lacs".
La Belgique serait-elle déjà tournée vers l’après Congo ?

Le mépris de la classe politique Belge, l’imposture qui dirige la RDC, les créations des nouvelles villes fantoches sont des témoins indicateurs.
La remise en cause des frontières coloniales, la fronde via du Burundi et bientôt le Ruanda va suivre.

La coalition internationale passe à la vitesse supérieure.

Congolais, soyez vigilants.
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Re: Reynders, une visite controversée à Kinshasa

Message par Mike »

Ce qui m'agace, c'est l'importance que nous Congolais accordons a cette petite Belgique(n'en deplaise a ceux qui ont opté pour son passeport).
Un petit pays, sans influence, qui a eu la chance d'avaler plus gros que soi. Regardez comment nos politiciens du pouvoir comme de l'oppososition s'agitent au moindre passage d'un quelconque monsieur de ce royaume divisé.
Meme une mouche qui debarquerait par erreur d'un avion SN bruxels venant de la Belgique est capable de s'attirer les projecteurs de tous nos journaux et classe politique.
Ne pourrons nous pas vivre en se passant de ce payscule?
Dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience. 1 Timothee 4:1-2
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