Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
ETIENNE TSHISEKEDI WA MULUMBA PARLE A LA RADIOLISOLO FONDS DE SOUTIEN AU CHANGEMENT DEMOCRATIQUE
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Le Far West
25 mars, 2012
Notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine ressemble de plus en plus au Far West, soit en traduction simultanée et en quadriphonie : Ouest Lointain. Pour ceux qui l’ignorent, lors de la conquête de l’Ouest américain, il s’en est passé des histoires. C’était au 19ème siècle sur un territoire vaste s’étendant du Mississipi à l’Océan Pacifique. Les cow boys exterminèrent les Indiens. Les bandits pullulèrent, s’attaquant aux banques, au bétail, au commerce etc. C’était l’époque de Jesse James, de Billy the Kid, des frères Dalton, de Butch Cassidy etc. Ceci expliquant cela, nous assistons depuis un certain temps dans Kinshasa la pourrie à des attaques des banques et des guichets de Western Union par des bandits armés jusqu’aux fesses. Stupeur et tremblements ! Le mercredi 21 mars 2012, un guichet de Western Union fut attaqué en plein jour au centre ville. Une semaine plus tôt, ce fut sur l’avenue des Huileries non loin du camp de police Lufungula. Enfer et damnation ! Avant cela, les bandits planifiaient de dévaliser CITIBANK. Heureusement, un indic de la police fit déjouer le hold-up. Stupeur et tremblements ! Qui sont donc ces supers prédateurs ? Généralement, les Congolais se contentent de menus larcins et se comportent comme des gibiers peureux. D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la pourrie, ces bandits sont des Nigérians. Enfer et damnation ! Après avoir écumé le Nigéria et l’Afrique du Sud, les voilà dans notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine. Ceci expliquant peut-être cela, une coalition qui regroupe des ONG de développement et de défense des droits humains, ainsi que des syndicats de différents secteurs réclament la démission du Bureau de la CENI que dirige de main de diable le pasteur Daniel Mulunda. Une pétition circule pour récolter les signatures nécessaires afin de soumettre le cas à l’Assemblée Nationale. Mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la pourrie me dit que depuis son forfait du 28 novembre 2011, comme la foudre qui ne tombe jamais deux fois au même endroit, le pasteur du Diable Daniel Mulunda ne dort jamais deux nuits de suite dans une même maison. Par ailleurs, il circule avec un cortège de six voitures pleines de garde-corps à la gâchette facile. Enfer et damnation ! Enfin, mon ami qui connaît tout m’annonce que qui vous savez a convoqué, ce dimanche 25 mars 2012, les membres de la Majorité présidentielle dans sa ferme de Kingakati qui comme vous le savez sans doute ne produit ni lait, ni maïs, ni œufs … mais des enveloppes. La réunion doit porter sur la désignation du formateur du gouvernement et des membres du Bureau de l’Assemblée Nationale. On dit chez nous que quelque soit la maigreur de l’éléphant, ses couilles remplissent toujours la marmite.
Mokossa Disu
25 mars, 2012
Notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine ressemble de plus en plus au Far West, soit en traduction simultanée et en quadriphonie : Ouest Lointain. Pour ceux qui l’ignorent, lors de la conquête de l’Ouest américain, il s’en est passé des histoires. C’était au 19ème siècle sur un territoire vaste s’étendant du Mississipi à l’Océan Pacifique. Les cow boys exterminèrent les Indiens. Les bandits pullulèrent, s’attaquant aux banques, au bétail, au commerce etc. C’était l’époque de Jesse James, de Billy the Kid, des frères Dalton, de Butch Cassidy etc. Ceci expliquant cela, nous assistons depuis un certain temps dans Kinshasa la pourrie à des attaques des banques et des guichets de Western Union par des bandits armés jusqu’aux fesses. Stupeur et tremblements ! Le mercredi 21 mars 2012, un guichet de Western Union fut attaqué en plein jour au centre ville. Une semaine plus tôt, ce fut sur l’avenue des Huileries non loin du camp de police Lufungula. Enfer et damnation ! Avant cela, les bandits planifiaient de dévaliser CITIBANK. Heureusement, un indic de la police fit déjouer le hold-up. Stupeur et tremblements ! Qui sont donc ces supers prédateurs ? Généralement, les Congolais se contentent de menus larcins et se comportent comme des gibiers peureux. D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la pourrie, ces bandits sont des Nigérians. Enfer et damnation ! Après avoir écumé le Nigéria et l’Afrique du Sud, les voilà dans notre pays convoité par tous les pays voisins et la Chine. Ceci expliquant peut-être cela, une coalition qui regroupe des ONG de développement et de défense des droits humains, ainsi que des syndicats de différents secteurs réclament la démission du Bureau de la CENI que dirige de main de diable le pasteur Daniel Mulunda. Une pétition circule pour récolter les signatures nécessaires afin de soumettre le cas à l’Assemblée Nationale. Mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la pourrie me dit que depuis son forfait du 28 novembre 2011, comme la foudre qui ne tombe jamais deux fois au même endroit, le pasteur du Diable Daniel Mulunda ne dort jamais deux nuits de suite dans une même maison. Par ailleurs, il circule avec un cortège de six voitures pleines de garde-corps à la gâchette facile. Enfer et damnation ! Enfin, mon ami qui connaît tout m’annonce que qui vous savez a convoqué, ce dimanche 25 mars 2012, les membres de la Majorité présidentielle dans sa ferme de Kingakati qui comme vous le savez sans doute ne produit ni lait, ni maïs, ni œufs … mais des enveloppes. La réunion doit porter sur la désignation du formateur du gouvernement et des membres du Bureau de l’Assemblée Nationale. On dit chez nous que quelque soit la maigreur de l’éléphant, ses couilles remplissent toujours la marmite.
Mokossa Disu
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Arnaud Zatman parle des exécutions des prisonniers politiques au Congo et du silence des médias occidentaux complice
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
RDC – Joseph Kabila fait-il des affaires avec le Hezbollah?
Publié le 26 mars 2012
LONDRES (Reuters) – Le gouvernement de Joseph Kabila a octroyé de lucratives concessions d’exploitation forestière à une société contrôlée par un homme d’affaires libanais qui possède également une entreprise qui est passible de sanctions des États-Unis pour être une couverture pour le Hezbollah.
Les concessions de 2011 consenties par le ministre de l’Environnement du Congo à la société Trans-M, comment Reuters, pourrait compliquer les efforts de Washington pour contenir ce qu’elle considère comme l’accroissement des activités commerciales du mouvement militant libanais en Afrique.
Les concessions couvrent le loyer pour une période de 25 ans des centaines de milliers d’hectares de forêt indigène dans ce pays d’Afrique centrale, le deuxième «poumon» du monde après l’Amazonie. Selon les experts forestiers, en 25 ans elles pourraient générer des centaines de millions de dollars de revenus si elles sont pleinement exploitées.
Trans-M est contrôlée par le businessman Ahmed Tajideen (dont le nom est également cité comme “Tajeddine» dans les documents du Trésor des États-Unis). Tajideen a aussi une autre société, Congo Futur, que le gouvernement américain qualifie de façade pour le Hezbollah. Congo Futur affirme que les scieries font partie de ses activités.
Le département du Trésor américain a mis Congo Futur sous le coup de sanctions ciblées en 2010, disant que la compagnie faisait partie d’un réseau d’entreprises contrôlées par les trois frères Tajideen, Kassim, Ali et Hussein, et qu’il a généré «des millions de dollars dans le financement » au Hezbollah.
Washington considère le Hezbollah comme “l’un des groupes terroristes les plus dangereux dans le monde.” Le groupe, à son tour, a nié les accusations d’être liée au blanchiment d’argent et le commerce international des stupéfiants.
Ahmed Tajideen, qui ne fait pas l’objet de sanctions par le Trésor américain, a déclaré que ses frères n’ont pas de participation à Congo Futur ou Trans-M et que les entreprises ne sont pas directement liées l’une à l’autre, ni agissent comme une couverture pour le Hezbollah.
«Je suis l’actionnaire majoritaire des deux sociétés,» a déclaré Tajideen à Reuters cette mois.
«J’ai créé deux sociétés indépendamment l’une de l’autre. Mes frères n’ont rien à voir avec mes affaires,” a-t-il ajouté.
Embarrassant pour Kabila
Cependant, aux États-Unis, un câble diplomatique divulgué et produit en 2000, a cité Tajideen Ahmed disant que Congo Futur a établi Trans-M, qui est aussi décrite comme une «filiale» de Congo Futur auprès de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissement du Congo, ANAPI.
“La question pour le gouvernement congolais est de savoir s’il veut vraiment continuer à faire affaire avec une entreprise liée à une organisation terroriste”, a déclaré un responsable américain qui surveille le Congo, mais qui a requis l’anonymat.
Le porte-parole du Trésor américain, John Sullivan, a déclaré à Reuters que si Trans-M est détenue en majorité par Congo Futur, cette dernière est passible de sanctions.
Les concessions forestières allouées à Trans-M sont un embarras pour le gouvernement du président Joseph Kabila.
Séraphin Ngwej, un conseiller principal au président Kabila, a déclaré à Reuters que le gouvernement américain n’avait pas communiqué officiellement au Congo sur une quelconque concession.
L’Afrique occidentale et centrale est abrite un bon nombre de communautés de la diaspora libanaise établie il y a bien longtemps.
Un responsable du Hezbollah a refusé de commenter les accusations américaines.
Israël a également exprimé sa préoccupation sur ce qu’il appelle la croissance des intérêts financiers en Afrique.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor, a déclaré le mois dernier, qu’il est particulièrement préoccupé que l’Afrique occidentale soit devenu un «centre» pour le Hezbollah, mais ne se réfère pas spécifiquement à l’Afrique centrale ou au Congo.
(Reportage additionnel par Jonny Hogg à Kinshasa, l’édition espagnole par Patrick Abusleme, traduit de l’anglais par Direct.cd)
Publié le 26 mars 2012
LONDRES (Reuters) – Le gouvernement de Joseph Kabila a octroyé de lucratives concessions d’exploitation forestière à une société contrôlée par un homme d’affaires libanais qui possède également une entreprise qui est passible de sanctions des États-Unis pour être une couverture pour le Hezbollah.
Les concessions de 2011 consenties par le ministre de l’Environnement du Congo à la société Trans-M, comment Reuters, pourrait compliquer les efforts de Washington pour contenir ce qu’elle considère comme l’accroissement des activités commerciales du mouvement militant libanais en Afrique.
Les concessions couvrent le loyer pour une période de 25 ans des centaines de milliers d’hectares de forêt indigène dans ce pays d’Afrique centrale, le deuxième «poumon» du monde après l’Amazonie. Selon les experts forestiers, en 25 ans elles pourraient générer des centaines de millions de dollars de revenus si elles sont pleinement exploitées.
Trans-M est contrôlée par le businessman Ahmed Tajideen (dont le nom est également cité comme “Tajeddine» dans les documents du Trésor des États-Unis). Tajideen a aussi une autre société, Congo Futur, que le gouvernement américain qualifie de façade pour le Hezbollah. Congo Futur affirme que les scieries font partie de ses activités.
Le département du Trésor américain a mis Congo Futur sous le coup de sanctions ciblées en 2010, disant que la compagnie faisait partie d’un réseau d’entreprises contrôlées par les trois frères Tajideen, Kassim, Ali et Hussein, et qu’il a généré «des millions de dollars dans le financement » au Hezbollah.
Washington considère le Hezbollah comme “l’un des groupes terroristes les plus dangereux dans le monde.” Le groupe, à son tour, a nié les accusations d’être liée au blanchiment d’argent et le commerce international des stupéfiants.
Ahmed Tajideen, qui ne fait pas l’objet de sanctions par le Trésor américain, a déclaré que ses frères n’ont pas de participation à Congo Futur ou Trans-M et que les entreprises ne sont pas directement liées l’une à l’autre, ni agissent comme une couverture pour le Hezbollah.
«Je suis l’actionnaire majoritaire des deux sociétés,» a déclaré Tajideen à Reuters cette mois.
«J’ai créé deux sociétés indépendamment l’une de l’autre. Mes frères n’ont rien à voir avec mes affaires,” a-t-il ajouté.
Embarrassant pour Kabila
Cependant, aux États-Unis, un câble diplomatique divulgué et produit en 2000, a cité Tajideen Ahmed disant que Congo Futur a établi Trans-M, qui est aussi décrite comme une «filiale» de Congo Futur auprès de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissement du Congo, ANAPI.
“La question pour le gouvernement congolais est de savoir s’il veut vraiment continuer à faire affaire avec une entreprise liée à une organisation terroriste”, a déclaré un responsable américain qui surveille le Congo, mais qui a requis l’anonymat.
Le porte-parole du Trésor américain, John Sullivan, a déclaré à Reuters que si Trans-M est détenue en majorité par Congo Futur, cette dernière est passible de sanctions.
Les concessions forestières allouées à Trans-M sont un embarras pour le gouvernement du président Joseph Kabila.
Séraphin Ngwej, un conseiller principal au président Kabila, a déclaré à Reuters que le gouvernement américain n’avait pas communiqué officiellement au Congo sur une quelconque concession.
L’Afrique occidentale et centrale est abrite un bon nombre de communautés de la diaspora libanaise établie il y a bien longtemps.
Un responsable du Hezbollah a refusé de commenter les accusations américaines.
Israël a également exprimé sa préoccupation sur ce qu’il appelle la croissance des intérêts financiers en Afrique.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Ron Prosor, a déclaré le mois dernier, qu’il est particulièrement préoccupé que l’Afrique occidentale soit devenu un «centre» pour le Hezbollah, mais ne se réfère pas spécifiquement à l’Afrique centrale ou au Congo.
(Reportage additionnel par Jonny Hogg à Kinshasa, l’édition espagnole par Patrick Abusleme, traduit de l’anglais par Direct.cd)
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Amelina March 25, 2012 at 11:28 am
Belgium
La dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la république en prévision des élections en 2011 n’est pas une « pression isolée ». Elle appuie la Résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité de Nations unies. Plus spécialement en son chapitre 13 : « Soulignant que le gouvernement de la République démocratique du Congo devra consentir des efforts soutenus à long terme en vue de fixer le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ».
Mais au-delà, il y a une approche plus importante dans la quête d’un nouvel ordre mondial, de la nouvelle géostratégie sur le plan mondial. Compte tenu de leur position géopolitique, la République démocratique du Congo, en ce qui concerne l’Afrique, et l’Afghanistan, pour la partie, sont désormais les « zones névralgiques », au goût du pétrole et du coltan. Les vainqueurs d’hier se livrent actuellement une guerre pour avoir la main mise sur ces deux zones. Question de contrer déjà les pays émergents, notamment la Chine.
LE POTENTIEL
Les signataires de la dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la République démocratique du Congo jouent un rôle important dans cette quête de la paix et la sécurité internationales. Il s’agit des Etats-Unis, de l’Espagne, de l’ONU et de l’Union européenne. Ils appellent donc à l’organisation des élections en 2011, conformément au processus électoral initial.
Et pourtant, cette nouvelle pression sur les autorités de la RDC découle de la résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité qui insistait pour que le Gouvernement de la RDC « fixe le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’état de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ».
Comme on peut le constater, cette nouvelle pression répond bel et bien à une certaine logique de la Communauté internationale. Au moment où la MONUC s’apprête à plier bagage, l’ONU ne peut que s’accrocher à cette résolution 1906 pour parachever son œuvre.
BILDERBERG ET NABUCCO : DEUX NOMS A RETENIR
Cette nouvelle pression n’aurait pas suscité d’interrogations si la République démocratique du Congo n’était pas au centre des convoitises et des enjeux divergents. De nombreux analystes ont déjà souligné la « guerre » que se livrent certaines puissances en RDC pour le contrôle des minerais, soulignant ainsi les causes profondes de cette guerre interminable en RDC.
Cette guerre interminable s’inscrit effectivement dans cette quête de la mise en place d’un « Nouvel ordre mondial », de la « Nouvelle géostratégie », c’est selon. Si la RDC, de par sa position géopolitique est la plaque tournante de l’Afrique, l’Afghanistan l’est pour la zone Asie. Il s’affirme de plus en plus que celui qui contrôle l’Afghanistan, aura la main mise sur toute l’Asie. Il en est de même de la République démocratique du Congo pour toute l’Afrique.
Or, lorsque l’on jette un coup d’œil sur les signataires de cette lettre au Président Joseph Kabila, on découvre que ce sont les mêmes pays qui partagent les mêmes convictions politiques avec les Etats-Unis tant en Afghanistan qu’en RDC. L’Espagne (qui assure la présidence de la Commission des ministres de l’Union européenne), les pays de l’Union européenne, avec la France et la Grande-Bretagne sont présents à la fois en Afghanistan et en RDC avec les Etats-Unis de plus en plus omniprésents dans l’Afrique des Grands Lacs.
Il est un fait que cette présence américaine dans l’Afrique des Grands Lacs considérée comme la plate-bande des pays de l’Union européenne ne se passe sans affrontement. Les Anglo-saxons qui tiennent à avoir la main mise sur la position géopolitique de la RDC, avec à leur tête les Américains, les Britanniques et les Canadiens, sont opposés aux Français, aux Belges.
Mais ces deux camps trouvent leurs comptes au sein de l’OTAN. A en croire certaines indiscrétions, le « Groupe BILDERBERG » aurait été chargé de gérer leurs intérêts. Ce groupe rassemble l’élite mondiale européenne, américaine et canadienne de la finance, de l’économie, de la politique et des médias, pour le compte de l’OTAN. En juin 2008, ce groupe se serait retrouvé à l’Hôtel Westfield Marriott, à Chantily, dans l’Etat de Virginie pour apprécier la poursuite des opérations militaires spécifiques dans l’une des « zones névralgiques », à savoir l’Afghanistan. D’où l’existence de la « Force internationale d’assistance à la sécurité », FIAS, active en Afghanistan.
En Afrique, le « Projet NABUCCO » vise à permettre aux Anglo-saxons d’avoir la main mise sur l’Afrique des Grands Lacs. Ce projet consiste à renforcer la capacité militaire de la RDC tout en la contrôlant pour ne pas affaiblir les Etats anglophones africains de la région. Entre-temps, il est question de construire un réseau d’oléoducs et de gazoducs qui s’étendra des frontières somaliennes à la RDC en passant par le Darfour, le Tchad, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Kenya et la Tanzanie.
Il est un fait que le Groupe BILDERBERG et le Projet NABUCCO ont vu le jour avant l’investiture du président Barack Obama. D’où la question fondamentale de savoir si le président des Etats-Unis, malgré ses premiers discours, poursuit les objectifs fixés dans ces « deux plans ». Ce qui demeure vrai, c’est que les Etats-Unis ont renforcé leur présence en Afrique des Grands Lacs et qu’ils viennent de confier la formation des militaires des FARDC à l’AFRICOM, ce commandement militaire américain pour l’Afrique.
Quelle que soit la réponse, elle prendra toujours en compte la position géopolitique et géostratégique de la RDC. En Asie, les Etats-Unis concentrent aujourd’hui tous leurs efforts militaires en Afghanistan, officiellement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international.
ODEUR DU PETROLE, DU COLTAN… ET L’OMBRE DE LA CHINE
Si la RDC et l’Afghanistan constituent des « zones névralgiques, » à cause de l’importance de leur position géostratégique, mais c’est grâce aussi à leurs richesses, à ces matières premières susceptibles de soutenir les économies des grandes puissances. Le « coltan de sang » permet aujourd’hui aux industries de la téléphonie mobile, des consoles vidéo, des ordinateurs, à l’industrie aérospatiale de tourner à plein rendement. Mais il y a aussi le pétrole de l’Est, jusqu’au Soudan, particulièrement au Darfour à partir d’où l’on peut atteindre le Canal de Suez qui est déjà la porte de l’ Europe.
Le contrôle de l’Afghanistan, c’est le contrôle de la Mer Caspienne avec son pétrole et ses immenses réserves de gaz. L’Irak étant déjà soumis, l’Iran sous pression occidentale, le contrôle des réserves du pétrole et du gaz ne pose quasiment plus de problème au bloc occidental.
Seul problème manifeste est l’émergence de la Chine de plus en plus présente en Afrique. C’est la Chine qui a trouvé du pétrole au Darfour, plus près de l’Europe, et elle est en train de prendre pied en République démocratique du Congo.
Décidément, les enjeux sont très importants. La RDC et l’Afghanistan sont pris dans le piège des grandes puissances et des pays émergents
Belgium
La dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la république en prévision des élections en 2011 n’est pas une « pression isolée ». Elle appuie la Résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité de Nations unies. Plus spécialement en son chapitre 13 : « Soulignant que le gouvernement de la République démocratique du Congo devra consentir des efforts soutenus à long terme en vue de fixer le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ».
Mais au-delà, il y a une approche plus importante dans la quête d’un nouvel ordre mondial, de la nouvelle géostratégie sur le plan mondial. Compte tenu de leur position géopolitique, la République démocratique du Congo, en ce qui concerne l’Afrique, et l’Afghanistan, pour la partie, sont désormais les « zones névralgiques », au goût du pétrole et du coltan. Les vainqueurs d’hier se livrent actuellement une guerre pour avoir la main mise sur ces deux zones. Question de contrer déjà les pays émergents, notamment la Chine.
LE POTENTIEL
Les signataires de la dernière lettre de la Communauté internationale au Président de la République démocratique du Congo jouent un rôle important dans cette quête de la paix et la sécurité internationales. Il s’agit des Etats-Unis, de l’Espagne, de l’ONU et de l’Union européenne. Ils appellent donc à l’organisation des élections en 2011, conformément au processus électoral initial.
Et pourtant, cette nouvelle pression sur les autorités de la RDC découle de la résolution 1906 du 23 décembre 2009 du Conseil de sécurité qui insistait pour que le Gouvernement de la RDC « fixe le calendrier des élections locales, générales et présidentielles, en totale conformité avec la Constitution, afin de consolider la démocratie et de promouvoir l’état de droit, la bonne gouvernance, le relèvement et le développement, avec l’appui de ses partenaires internationaux ».
Comme on peut le constater, cette nouvelle pression répond bel et bien à une certaine logique de la Communauté internationale. Au moment où la MONUC s’apprête à plier bagage, l’ONU ne peut que s’accrocher à cette résolution 1906 pour parachever son œuvre.
BILDERBERG ET NABUCCO : DEUX NOMS A RETENIR
Cette nouvelle pression n’aurait pas suscité d’interrogations si la République démocratique du Congo n’était pas au centre des convoitises et des enjeux divergents. De nombreux analystes ont déjà souligné la « guerre » que se livrent certaines puissances en RDC pour le contrôle des minerais, soulignant ainsi les causes profondes de cette guerre interminable en RDC.
Cette guerre interminable s’inscrit effectivement dans cette quête de la mise en place d’un « Nouvel ordre mondial », de la « Nouvelle géostratégie », c’est selon. Si la RDC, de par sa position géopolitique est la plaque tournante de l’Afrique, l’Afghanistan l’est pour la zone Asie. Il s’affirme de plus en plus que celui qui contrôle l’Afghanistan, aura la main mise sur toute l’Asie. Il en est de même de la République démocratique du Congo pour toute l’Afrique.
Or, lorsque l’on jette un coup d’œil sur les signataires de cette lettre au Président Joseph Kabila, on découvre que ce sont les mêmes pays qui partagent les mêmes convictions politiques avec les Etats-Unis tant en Afghanistan qu’en RDC. L’Espagne (qui assure la présidence de la Commission des ministres de l’Union européenne), les pays de l’Union européenne, avec la France et la Grande-Bretagne sont présents à la fois en Afghanistan et en RDC avec les Etats-Unis de plus en plus omniprésents dans l’Afrique des Grands Lacs.
Il est un fait que cette présence américaine dans l’Afrique des Grands Lacs considérée comme la plate-bande des pays de l’Union européenne ne se passe sans affrontement. Les Anglo-saxons qui tiennent à avoir la main mise sur la position géopolitique de la RDC, avec à leur tête les Américains, les Britanniques et les Canadiens, sont opposés aux Français, aux Belges.
Mais ces deux camps trouvent leurs comptes au sein de l’OTAN. A en croire certaines indiscrétions, le « Groupe BILDERBERG » aurait été chargé de gérer leurs intérêts. Ce groupe rassemble l’élite mondiale européenne, américaine et canadienne de la finance, de l’économie, de la politique et des médias, pour le compte de l’OTAN. En juin 2008, ce groupe se serait retrouvé à l’Hôtel Westfield Marriott, à Chantily, dans l’Etat de Virginie pour apprécier la poursuite des opérations militaires spécifiques dans l’une des « zones névralgiques », à savoir l’Afghanistan. D’où l’existence de la « Force internationale d’assistance à la sécurité », FIAS, active en Afghanistan.
En Afrique, le « Projet NABUCCO » vise à permettre aux Anglo-saxons d’avoir la main mise sur l’Afrique des Grands Lacs. Ce projet consiste à renforcer la capacité militaire de la RDC tout en la contrôlant pour ne pas affaiblir les Etats anglophones africains de la région. Entre-temps, il est question de construire un réseau d’oléoducs et de gazoducs qui s’étendra des frontières somaliennes à la RDC en passant par le Darfour, le Tchad, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Kenya et la Tanzanie.
Il est un fait que le Groupe BILDERBERG et le Projet NABUCCO ont vu le jour avant l’investiture du président Barack Obama. D’où la question fondamentale de savoir si le président des Etats-Unis, malgré ses premiers discours, poursuit les objectifs fixés dans ces « deux plans ». Ce qui demeure vrai, c’est que les Etats-Unis ont renforcé leur présence en Afrique des Grands Lacs et qu’ils viennent de confier la formation des militaires des FARDC à l’AFRICOM, ce commandement militaire américain pour l’Afrique.
Quelle que soit la réponse, elle prendra toujours en compte la position géopolitique et géostratégique de la RDC. En Asie, les Etats-Unis concentrent aujourd’hui tous leurs efforts militaires en Afghanistan, officiellement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international.
ODEUR DU PETROLE, DU COLTAN… ET L’OMBRE DE LA CHINE
Si la RDC et l’Afghanistan constituent des « zones névralgiques, » à cause de l’importance de leur position géostratégique, mais c’est grâce aussi à leurs richesses, à ces matières premières susceptibles de soutenir les économies des grandes puissances. Le « coltan de sang » permet aujourd’hui aux industries de la téléphonie mobile, des consoles vidéo, des ordinateurs, à l’industrie aérospatiale de tourner à plein rendement. Mais il y a aussi le pétrole de l’Est, jusqu’au Soudan, particulièrement au Darfour à partir d’où l’on peut atteindre le Canal de Suez qui est déjà la porte de l’ Europe.
Le contrôle de l’Afghanistan, c’est le contrôle de la Mer Caspienne avec son pétrole et ses immenses réserves de gaz. L’Irak étant déjà soumis, l’Iran sous pression occidentale, le contrôle des réserves du pétrole et du gaz ne pose quasiment plus de problème au bloc occidental.
Seul problème manifeste est l’émergence de la Chine de plus en plus présente en Afrique. C’est la Chine qui a trouvé du pétrole au Darfour, plus près de l’Europe, et elle est en train de prendre pied en République démocratique du Congo.
Décidément, les enjeux sont très importants. La RDC et l’Afghanistan sont pris dans le piège des grandes puissances et des pays émergents
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Pétitions contre la CENI : le Sénat avait raison
Par Le Potentiel
Pétitions en cours de la Société civile et des ONG pour la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante, CENI. La classe politique est désormais prise dans son propre piège. La suite des événements donne raison au Sénat qui voulait d’un bureau représentatif des forces vives de la Nation.
La nomination d’un informateur et la recherche d’un consensus pour anticiper toute impasse politique sont entre autres indices sérieux qui caractérisent cette période postélectorale. Bien plus, la dernière rencontre de Kingakati entre le président de la République et les parties de la Mouvance présidentielle suscite des interrogations qui confirment certaines appréhensions observées jusqu’ici. Lesquelles indiquent que le travail politique n’a pas été bien fait jusqu’ici.
En toute responsabilité, le président de la République a désigné un informateur pour identifier la «nouvelle majorité parlementaire», refusant de se fier aux apparences. Et maintenant, à battre le rappel des troupes en ce début d’une nouvelle législature.
Certes, le pan de voile n’est pas encore levé sur le travail de l’informateur. Mais le fait que le président de la République ait nommé un informateur prouve à suffisance, mieux confirme le bien-fondé de toutes les observations pertinentes faites à l’endroit de la CENI. C’est-à-dire, que son travail technique a été entaché de graves irrégularités dès lors que les résultats proclamés n’ont fait qu’apparaître une majorité virtuelle, moins rassurante.
Cette nouvelle majorité conduira inévitablement à un consensus autour de la constitution du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Mais aussi à la formation d’un gouvernement. Déjà, on parle d’un «gouvernement d’union nationale, de cohésion nationale ou d’ouverture», c’est selon. Il s’agit là d’un jeu de mots qui disent quasiment la même chose pour parler d’un gouvernement inclusif composé de délégués de la majorité et de l’opposition.
On ne peut parvenir à un tel constat, à ces cas de figure que parce que les résultats proclamés par la CENI ne reflètent pas nécessairement la vérité des urnes. Que toutes les tendances politiques en sont conscientes et s’emploient à s’accorder pour corriger les erreurs et éviter une impasse politique. A surmonter des divergences de vue tant au sein de la Majorité que l’Opposition pour assainir l’environnement politique.
C’est dans cette brèche que la Société civile, les ONG se sont engouffrées pour exiger la démission du bureau de la CENI. Des pétitions sont en circulation depuis quelques semaines pour arriver à cette fin.
Méga procès politique
Que l’on ne s’y méprenne pas. Tous les faits énumérés ci-haut constituent le prélude d’un méga procès politique en RDC à travers la CENI. Loin d’être un simple fait mineur destiné à régulariser une quelconque situation politique, cette démarche relative à la démission du bureau de la CENI réunit des éléments constitutifs d’un procès politique; le procès de la classe politique congolaise.
En effet, la classe politique est aujourd’hui rattrapée par l’histoire. D’abord, pour avoir minimisé des aspects importants de la mise en place de vraies institutions de la République. Ensuite, pour avoir refusé de se projeter dans l’histoire afin d’éviter des décisions sur mesure. Au contraire, elle s’est employée à chercher des raccourcis pour la conservation du pouvoir.
En son temps, le Sénat avait eu la sage idée d’insister sur l’intégration de la Société civile dans le bureau de la CENI de manière qu’il soit représentatif de la société congolaise. Cette suggestion buta à un rejet catégorique de l’Assemblée nationale d’alors.
Lors de la dernière rentrée politique, le Sénat est revenu à la charge, sollicitant que tout soit mis en œuvre en vue d’arriver à une «décrispation la vie politique». Le vice-président du Sénat disait textuellement ceci : «Le Sénat reste convaincu que la présence de la Société civile ainsi que l’institution d’un organe collégial plus élargi de décisions et de contrôle amélioreront l’indépendance, l’efficacité et la neutralité de la CENI». Ce n’est pas moins une reconnaissance de l’existence d’une crise politique consécutive à la mauvaise gestion du processus électoral.
Des analystes politiques avertis ne sont pas du tout surpris. Aux temps forts de la dernière législature, des voix s’étaient élevées pour réclamer une CENI réellement indépendante et représentative de trois composantes de la société congolaise, à savoir la Majorité, l’Opposition et la Société civile. Mais, obsédée par la politique des résultats immédiats dans le but de se servir, la classe politique s’est servie, excluant la Société civile, dans cette boulimie de conservation du pouvoir. En outre, le temps que cette commission a mis pour être opérationnelle procédait des calculs politiciens.
D’où cette triste réalité d’un processus électoral contesté. La CENI portait déjà les germes de sa propre destruction. Des germes de la contestation. Elle a ignoré superbement le peuple congolais, souverain primaire, détenteur de la légalité et de la légitimité.
Comme il fallait s’y attendre, la CENI est maintenant l’objet de critiques des plus dures. Elle est accusée tant sur le plan interne qu’externe d’avoir commis de graves irrégularités ; d’avoir publié des résultats qui ne reflètent pas la vérité des urnes. Avec ce risque d’isoler diplomatiquement la RDC.
Ce procès politique qui a démarré ne se limitera pas seulement à la CENI. Son onde de choc touchera toute la classe politique. Plus particulièrement celle qui a été au pouvoir. Toutes les tendances politiques à l’époque ont fait preuve d’une étroitesse d’esprit en noyautant la CENI. Elles se sont crues inamovibles.
Aussi l’indépendance de la CENI était-elle une chimère, dès lors qu’elle était assujettie dès le départ et opposait une résistance à toute nouvelle donne, à toute nouvelle initiative. C’est le cas de son refus de faire auditer son serveur central. Elle ne s’est pas gênée de la perturbation de son calendrier électoral. Elle a versé dans la précipitation en ce qui concerne l’organisation du processus électoral dont la suite devient une gageure. C’est bien malheureux que certains esprits prennent le vilain plaisir de justifier toutes les irrégularités de la CENI au motif qu’elle serait «une jeune institution».
Gouverner c’est prévoir
Ce méga procès politique en perspective pose toute la problématique de la gestion politique au Congo qui se veut démocratique. L’insuffisance caractérisée de la classe politique congolaise ne présage nullement de bons augures pour ce pays. Il y a toujours cette marche à reculons qui retarde le développement de ce pays du fait d’une approche politique dégradante. Une approche politique sans vision, sans ambitions légitimes fondatrices d’un Etat de droit, prospère et compétitif. A chaque échéance politique, plutôt que d’avancer, l’on revient toujours à la case départ, avec les mêmes effets produits par les mêmes causes.
Certes, la CENI a commis des erreurs qui portent atteinte à la bonne poursuite tant du processus électoral que politique. On a beau réaffirmer que les provinciales, les municipales et les locales auront lieu, mais tant que le mal est profond, qu’il y a rupture de confiance entre le peuple et la CENI et que le fossé s’est agrandi entre le peuple et la classe politique, le ciel demeure toujours nuageux. Tout simplement parce qu’on a oublié que gouverner c’est prévoir.
Si la panacée passe par ce méga procès politique, ce «Procès de l’Histoire» pour sauver le Congo, il faut alors se faire violence. Absolument. Intérêts supérieurs de la Nation obligent.
Par Le Potentiel
Pétitions en cours de la Société civile et des ONG pour la démission du bureau de la Commission électorale nationale indépendante, CENI. La classe politique est désormais prise dans son propre piège. La suite des événements donne raison au Sénat qui voulait d’un bureau représentatif des forces vives de la Nation.
La nomination d’un informateur et la recherche d’un consensus pour anticiper toute impasse politique sont entre autres indices sérieux qui caractérisent cette période postélectorale. Bien plus, la dernière rencontre de Kingakati entre le président de la République et les parties de la Mouvance présidentielle suscite des interrogations qui confirment certaines appréhensions observées jusqu’ici. Lesquelles indiquent que le travail politique n’a pas été bien fait jusqu’ici.
En toute responsabilité, le président de la République a désigné un informateur pour identifier la «nouvelle majorité parlementaire», refusant de se fier aux apparences. Et maintenant, à battre le rappel des troupes en ce début d’une nouvelle législature.
Certes, le pan de voile n’est pas encore levé sur le travail de l’informateur. Mais le fait que le président de la République ait nommé un informateur prouve à suffisance, mieux confirme le bien-fondé de toutes les observations pertinentes faites à l’endroit de la CENI. C’est-à-dire, que son travail technique a été entaché de graves irrégularités dès lors que les résultats proclamés n’ont fait qu’apparaître une majorité virtuelle, moins rassurante.
Cette nouvelle majorité conduira inévitablement à un consensus autour de la constitution du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Mais aussi à la formation d’un gouvernement. Déjà, on parle d’un «gouvernement d’union nationale, de cohésion nationale ou d’ouverture», c’est selon. Il s’agit là d’un jeu de mots qui disent quasiment la même chose pour parler d’un gouvernement inclusif composé de délégués de la majorité et de l’opposition.
On ne peut parvenir à un tel constat, à ces cas de figure que parce que les résultats proclamés par la CENI ne reflètent pas nécessairement la vérité des urnes. Que toutes les tendances politiques en sont conscientes et s’emploient à s’accorder pour corriger les erreurs et éviter une impasse politique. A surmonter des divergences de vue tant au sein de la Majorité que l’Opposition pour assainir l’environnement politique.
C’est dans cette brèche que la Société civile, les ONG se sont engouffrées pour exiger la démission du bureau de la CENI. Des pétitions sont en circulation depuis quelques semaines pour arriver à cette fin.
Méga procès politique
Que l’on ne s’y méprenne pas. Tous les faits énumérés ci-haut constituent le prélude d’un méga procès politique en RDC à travers la CENI. Loin d’être un simple fait mineur destiné à régulariser une quelconque situation politique, cette démarche relative à la démission du bureau de la CENI réunit des éléments constitutifs d’un procès politique; le procès de la classe politique congolaise.
En effet, la classe politique est aujourd’hui rattrapée par l’histoire. D’abord, pour avoir minimisé des aspects importants de la mise en place de vraies institutions de la République. Ensuite, pour avoir refusé de se projeter dans l’histoire afin d’éviter des décisions sur mesure. Au contraire, elle s’est employée à chercher des raccourcis pour la conservation du pouvoir.
En son temps, le Sénat avait eu la sage idée d’insister sur l’intégration de la Société civile dans le bureau de la CENI de manière qu’il soit représentatif de la société congolaise. Cette suggestion buta à un rejet catégorique de l’Assemblée nationale d’alors.
Lors de la dernière rentrée politique, le Sénat est revenu à la charge, sollicitant que tout soit mis en œuvre en vue d’arriver à une «décrispation la vie politique». Le vice-président du Sénat disait textuellement ceci : «Le Sénat reste convaincu que la présence de la Société civile ainsi que l’institution d’un organe collégial plus élargi de décisions et de contrôle amélioreront l’indépendance, l’efficacité et la neutralité de la CENI». Ce n’est pas moins une reconnaissance de l’existence d’une crise politique consécutive à la mauvaise gestion du processus électoral.
Des analystes politiques avertis ne sont pas du tout surpris. Aux temps forts de la dernière législature, des voix s’étaient élevées pour réclamer une CENI réellement indépendante et représentative de trois composantes de la société congolaise, à savoir la Majorité, l’Opposition et la Société civile. Mais, obsédée par la politique des résultats immédiats dans le but de se servir, la classe politique s’est servie, excluant la Société civile, dans cette boulimie de conservation du pouvoir. En outre, le temps que cette commission a mis pour être opérationnelle procédait des calculs politiciens.
D’où cette triste réalité d’un processus électoral contesté. La CENI portait déjà les germes de sa propre destruction. Des germes de la contestation. Elle a ignoré superbement le peuple congolais, souverain primaire, détenteur de la légalité et de la légitimité.
Comme il fallait s’y attendre, la CENI est maintenant l’objet de critiques des plus dures. Elle est accusée tant sur le plan interne qu’externe d’avoir commis de graves irrégularités ; d’avoir publié des résultats qui ne reflètent pas la vérité des urnes. Avec ce risque d’isoler diplomatiquement la RDC.
Ce procès politique qui a démarré ne se limitera pas seulement à la CENI. Son onde de choc touchera toute la classe politique. Plus particulièrement celle qui a été au pouvoir. Toutes les tendances politiques à l’époque ont fait preuve d’une étroitesse d’esprit en noyautant la CENI. Elles se sont crues inamovibles.
Aussi l’indépendance de la CENI était-elle une chimère, dès lors qu’elle était assujettie dès le départ et opposait une résistance à toute nouvelle donne, à toute nouvelle initiative. C’est le cas de son refus de faire auditer son serveur central. Elle ne s’est pas gênée de la perturbation de son calendrier électoral. Elle a versé dans la précipitation en ce qui concerne l’organisation du processus électoral dont la suite devient une gageure. C’est bien malheureux que certains esprits prennent le vilain plaisir de justifier toutes les irrégularités de la CENI au motif qu’elle serait «une jeune institution».
Gouverner c’est prévoir
Ce méga procès politique en perspective pose toute la problématique de la gestion politique au Congo qui se veut démocratique. L’insuffisance caractérisée de la classe politique congolaise ne présage nullement de bons augures pour ce pays. Il y a toujours cette marche à reculons qui retarde le développement de ce pays du fait d’une approche politique dégradante. Une approche politique sans vision, sans ambitions légitimes fondatrices d’un Etat de droit, prospère et compétitif. A chaque échéance politique, plutôt que d’avancer, l’on revient toujours à la case départ, avec les mêmes effets produits par les mêmes causes.
Certes, la CENI a commis des erreurs qui portent atteinte à la bonne poursuite tant du processus électoral que politique. On a beau réaffirmer que les provinciales, les municipales et les locales auront lieu, mais tant que le mal est profond, qu’il y a rupture de confiance entre le peuple et la CENI et que le fossé s’est agrandi entre le peuple et la classe politique, le ciel demeure toujours nuageux. Tout simplement parce qu’on a oublié que gouverner c’est prévoir.
Si la panacée passe par ce méga procès politique, ce «Procès de l’Histoire» pour sauver le Congo, il faut alors se faire violence. Absolument. Intérêts supérieurs de la Nation obligent.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Dernière minute
L’UDPS refuse de rencontrer Didier Reynders
Par BIENVENU MARIE BAKUMANYA
Revirement à l’UDPS, les dernières déclarations du vice-Premier ministre belge en charge des Affaires étrangères en visite à Kinshasa, Didier Reynders, ont eu raison de la rencontre projetée entre lui et une délégation de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale. En effet, le principal parti d’opposition contre le président Joseph Kabila estime qu’ «il s’agit purement et simplement d’une provocation de la part du chef de la diplomatie belge», a confié un cadre du parti d’Etienne Tshisekedi tard dans la nuit. Et pourtant pendant la journée, à l’interne, une délégation de trois personnes était constituée pour prendre langue avec l’officiel belge. «Considérer que l’ordre d’arrivée ne changerait rien aux élections du 28 novembre 2011, c’est apporter un soutien public supplémentaire à Kabila, malgré les graves irrégularités dénoncées par tout le monde», précise le même cadre. Le vice-Premier ministre belge compte rencontre l’ensemble de la classe politique congolaise. Ce revirement est un tournant sur la visite du chef de la diplomatie belge.
L’UDPS refuse de rencontrer Didier Reynders
Par BIENVENU MARIE BAKUMANYA
Revirement à l’UDPS, les dernières déclarations du vice-Premier ministre belge en charge des Affaires étrangères en visite à Kinshasa, Didier Reynders, ont eu raison de la rencontre projetée entre lui et une délégation de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale. En effet, le principal parti d’opposition contre le président Joseph Kabila estime qu’ «il s’agit purement et simplement d’une provocation de la part du chef de la diplomatie belge», a confié un cadre du parti d’Etienne Tshisekedi tard dans la nuit. Et pourtant pendant la journée, à l’interne, une délégation de trois personnes était constituée pour prendre langue avec l’officiel belge. «Considérer que l’ordre d’arrivée ne changerait rien aux élections du 28 novembre 2011, c’est apporter un soutien public supplémentaire à Kabila, malgré les graves irrégularités dénoncées par tout le monde», précise le même cadre. Le vice-Premier ministre belge compte rencontre l’ensemble de la classe politique congolaise. Ce revirement est un tournant sur la visite du chef de la diplomatie belge.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Attendu hier soir à Kinshasa
Visite laborieuse de D. Reynders en RDC
Par Le Potentiel
Pour la deuxième dans l’histoire de deux pays, la RDC et la Belgique auront une «rencontre de vérité». La première a eu lieu au lendemain de l’affaire du «Campus de Lubumbashi» et la seconde, celle qui doit en principe intervenir ce lundi 26 mars après les élections du 28 novembre 2011. Le ministre belge des Affaires étrangères est arrivé hier lundi à Kinshasa pour une visite d’Etat au moment où les classes politiques belge et congolaise sont partagées autour de cette visite pendant que la communauté internationale, figée, persiste dans une attitude prudente. Visite qui s’annonce laborieuse.
Freddy Monsa Iyaka D.-
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, devrait arriver dans la soirée d’hier lundi 26 mars à Kinshasa. Il devra effectuer une visite d’Etat qui s’étend jusqu’au 29 mars.
Il est vrai que cette visite a été programmée depuis longtemps. Elle devrait en principe intervenir le 20 décembre 2011, jour de l’investiture du chef de l’Etat, le président Joseph Kabila Kabange. Aussi, à la suite des observations pertinentes des missions d’observations tant nationales qu’internationales autour de l’organisation des élections du 28 novembre 2011, lesquelles observations faisaient ressortir de graves irrégularités dont ces élections étaient entachées, le ministre belge a dû reporter sine die sa visite. Son déplacement dépendait désormais des élections législatives.
C’est à la suite de la publication des résultats des législatives que le ministre belge a enfin décidé d’effectuer une visite en République démocratique du Congo, du 26 au 29 mars 2012. Outre l’état de la coopération bilatérale entre la Belgique et la RDC, le ministre belge s’apprête certainement à signer des accords économiques avec la RDC. Aussi, fait-on allusion à la mise en service d’une nouvelle compagnie aérienne dénommée «Korongo Airlines».
Un débat houleux
Seulement voilà. L’annonce de cette visite a suscité un débat houleux tant au sein des classes politiques belge et congolaise. Particulièrement, la classe politique belge qui est divisée. Ce qui explique ce fait que le ministre belge des Affaires étrangères a été entendu au moins à deux reprises au sein de la commission parlementaire ad hoc belge pour expliquer les vraies raisons qui le poussent à venir à Kinshasa. Surtout qu’il sera la première personnalité étrangère à se rendre dans la capitale congolaise alors qu’il ne s’était pas déplacé le jour de l’investiture du président Kabila. Des parlementaires belges avaient même demandé à Didier Reynders de brandir les changements intervenus pour qu’il se décide à effectuer ce déplacement.
A ces interrogations, le ministre belge avait répondu qu’il s’était appuyé sur le rapport du Centre Carter pour repousser sa visite. Et qu’en plus, les élections législatives venaient d’avoir lieu, tout en notant qu’aucun rapport des missions d’observations internationales n’avait remis en cause l’ordre d’arrivée de l’élection présidentielle. Il avait estimé qu’il n’y avait plus de motif valable qu’il ne vienne pas à Kinshasa.
Décision saluée par une partie de la classe politique belge qui estime que la Belgique ne devrait plus continuer à adopter cette attitude attentiste. Laquelle attitude a permis à la Chine de marcher sur ses plates-bandes, reléguant ainsi la Belgique au second rang alors qu’elle a toujours été à la première loge de ces partenaires privilégiés de la RDC. Au-delà du rôle de charnière qu’elle jouait au plan multilatéral.
D’autres répliquent en faisant savoir que cette visite de Reynders «légitimerait» l’élection de Kabila. Qu’il y a donc lieu de prendre du recul et attendre des signaux forts de Kinshasa suite à la pression internationale. C’est dans ces conditions que l’on a assisté à des manifestations à Bruxelles, notamment celles d’un groupe de la Communauté congolaise en Belgique qui n’apprécie pas du tout l’attitude du ministre belge des Affaires étrangères. Ce groupe s’oppose à cette visite d’Etat. Même les ONG flamandes s’inscrivent dans cette logique et condamnent cette attitude de Didier Reynders. Bien plus, celui-ci a déclaré à Mations Première que sa visite» n’est pas un soutien à J. Kabila». « J’y vais pour venir en aide à la population», a-t-il soutenu. Déclaration simpliste. Comment venir en aide à la population congolaise sans reconnaître le régime en place ? Par quelle manière la Belgique fera-t-elle passer son aide sans l’autorisation du pouvoir en place ? Déclaration contradictoire et controversée.
Visite éprouvante, disions-nous dans la mesure où elle intervient juste au moment où les Nations unies ont décidé de rendre public leur rapport sur les violations des droits de l’Homme en RDC. Violations attribuées aux forces de sécurité et qui portent atteinte à la crédibilité du pouvoir congolais. Simple coïncidence ou s’agit-il là d’un message fort envoyé à la Belgique à l’occasion justement de cette visite ? Didier Reynders est bien obligé de répondre à cette interrogation.
L’on assiste d’ailleurs à un échange épique des propos entre la Monusco et le gouvernement congolais autour de ce rapport que les pouvoirs publics de Kinshasa qualifient de partisan comportant des faussetés.
Un véritable test
Il s’agit effectivement d’une visite éprouvante. Voire laborieuse. En effet, Reynders devra jouer franc jeu. C’est-à-dire, reconnaître officiellement le régime de Kinshasa après les élections du 28 novembre. Kinshasa n’attend que cela et rien d’autre. Ou alors, transmettre seulement un message de l’Union européenne s’il en est porteur. Dans ce cas, recevoir de Kinshasa la réponse attendue par les partenaires extérieurs traditionnels.
En cas d’échec, il n’est pas surprenant que Didier Reynders paiera la facture politique au risque même de porter un coup brutal à la longévité du gouvernement Di Ruppo. Le Premier ministre belge, on le sait, a été obligé de préciser ses propos à la suite d’un message qu’il venait d’envoyer au président Kabila. Aussi, si cette visite de Reynders se solde par un «échec politique», il y aura des effets d’entraînement sur le gouvernement belge. Il s’agit alors d’un véritable test.
Marc Eyskens et Léon Tindemans, deux grandes personnalités politiques belges des années 80-90, s’étaient prêtés au même exercice au temps fort de Mobutu au lendemain de l’affaire du Campus de Lubumbashi. Ils avaient lamentablement échoué. Il a fallu l’intervention de feu le Roi du Maroc, Hassan II, avec les accords de Rabat, pour relancer la coopération entre la RDC et la Belgique, d’une part, entre la RDC et la Communauté internationale, d’autre part. C’est tout dire.
Visite laborieuse de D. Reynders en RDC
Par Le Potentiel
Pour la deuxième dans l’histoire de deux pays, la RDC et la Belgique auront une «rencontre de vérité». La première a eu lieu au lendemain de l’affaire du «Campus de Lubumbashi» et la seconde, celle qui doit en principe intervenir ce lundi 26 mars après les élections du 28 novembre 2011. Le ministre belge des Affaires étrangères est arrivé hier lundi à Kinshasa pour une visite d’Etat au moment où les classes politiques belge et congolaise sont partagées autour de cette visite pendant que la communauté internationale, figée, persiste dans une attitude prudente. Visite qui s’annonce laborieuse.
Freddy Monsa Iyaka D.-
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, devrait arriver dans la soirée d’hier lundi 26 mars à Kinshasa. Il devra effectuer une visite d’Etat qui s’étend jusqu’au 29 mars.
Il est vrai que cette visite a été programmée depuis longtemps. Elle devrait en principe intervenir le 20 décembre 2011, jour de l’investiture du chef de l’Etat, le président Joseph Kabila Kabange. Aussi, à la suite des observations pertinentes des missions d’observations tant nationales qu’internationales autour de l’organisation des élections du 28 novembre 2011, lesquelles observations faisaient ressortir de graves irrégularités dont ces élections étaient entachées, le ministre belge a dû reporter sine die sa visite. Son déplacement dépendait désormais des élections législatives.
C’est à la suite de la publication des résultats des législatives que le ministre belge a enfin décidé d’effectuer une visite en République démocratique du Congo, du 26 au 29 mars 2012. Outre l’état de la coopération bilatérale entre la Belgique et la RDC, le ministre belge s’apprête certainement à signer des accords économiques avec la RDC. Aussi, fait-on allusion à la mise en service d’une nouvelle compagnie aérienne dénommée «Korongo Airlines».
Un débat houleux
Seulement voilà. L’annonce de cette visite a suscité un débat houleux tant au sein des classes politiques belge et congolaise. Particulièrement, la classe politique belge qui est divisée. Ce qui explique ce fait que le ministre belge des Affaires étrangères a été entendu au moins à deux reprises au sein de la commission parlementaire ad hoc belge pour expliquer les vraies raisons qui le poussent à venir à Kinshasa. Surtout qu’il sera la première personnalité étrangère à se rendre dans la capitale congolaise alors qu’il ne s’était pas déplacé le jour de l’investiture du président Kabila. Des parlementaires belges avaient même demandé à Didier Reynders de brandir les changements intervenus pour qu’il se décide à effectuer ce déplacement.
A ces interrogations, le ministre belge avait répondu qu’il s’était appuyé sur le rapport du Centre Carter pour repousser sa visite. Et qu’en plus, les élections législatives venaient d’avoir lieu, tout en notant qu’aucun rapport des missions d’observations internationales n’avait remis en cause l’ordre d’arrivée de l’élection présidentielle. Il avait estimé qu’il n’y avait plus de motif valable qu’il ne vienne pas à Kinshasa.
Décision saluée par une partie de la classe politique belge qui estime que la Belgique ne devrait plus continuer à adopter cette attitude attentiste. Laquelle attitude a permis à la Chine de marcher sur ses plates-bandes, reléguant ainsi la Belgique au second rang alors qu’elle a toujours été à la première loge de ces partenaires privilégiés de la RDC. Au-delà du rôle de charnière qu’elle jouait au plan multilatéral.
D’autres répliquent en faisant savoir que cette visite de Reynders «légitimerait» l’élection de Kabila. Qu’il y a donc lieu de prendre du recul et attendre des signaux forts de Kinshasa suite à la pression internationale. C’est dans ces conditions que l’on a assisté à des manifestations à Bruxelles, notamment celles d’un groupe de la Communauté congolaise en Belgique qui n’apprécie pas du tout l’attitude du ministre belge des Affaires étrangères. Ce groupe s’oppose à cette visite d’Etat. Même les ONG flamandes s’inscrivent dans cette logique et condamnent cette attitude de Didier Reynders. Bien plus, celui-ci a déclaré à Mations Première que sa visite» n’est pas un soutien à J. Kabila». « J’y vais pour venir en aide à la population», a-t-il soutenu. Déclaration simpliste. Comment venir en aide à la population congolaise sans reconnaître le régime en place ? Par quelle manière la Belgique fera-t-elle passer son aide sans l’autorisation du pouvoir en place ? Déclaration contradictoire et controversée.
Visite éprouvante, disions-nous dans la mesure où elle intervient juste au moment où les Nations unies ont décidé de rendre public leur rapport sur les violations des droits de l’Homme en RDC. Violations attribuées aux forces de sécurité et qui portent atteinte à la crédibilité du pouvoir congolais. Simple coïncidence ou s’agit-il là d’un message fort envoyé à la Belgique à l’occasion justement de cette visite ? Didier Reynders est bien obligé de répondre à cette interrogation.
L’on assiste d’ailleurs à un échange épique des propos entre la Monusco et le gouvernement congolais autour de ce rapport que les pouvoirs publics de Kinshasa qualifient de partisan comportant des faussetés.
Un véritable test
Il s’agit effectivement d’une visite éprouvante. Voire laborieuse. En effet, Reynders devra jouer franc jeu. C’est-à-dire, reconnaître officiellement le régime de Kinshasa après les élections du 28 novembre. Kinshasa n’attend que cela et rien d’autre. Ou alors, transmettre seulement un message de l’Union européenne s’il en est porteur. Dans ce cas, recevoir de Kinshasa la réponse attendue par les partenaires extérieurs traditionnels.
En cas d’échec, il n’est pas surprenant que Didier Reynders paiera la facture politique au risque même de porter un coup brutal à la longévité du gouvernement Di Ruppo. Le Premier ministre belge, on le sait, a été obligé de préciser ses propos à la suite d’un message qu’il venait d’envoyer au président Kabila. Aussi, si cette visite de Reynders se solde par un «échec politique», il y aura des effets d’entraînement sur le gouvernement belge. Il s’agit alors d’un véritable test.
Marc Eyskens et Léon Tindemans, deux grandes personnalités politiques belges des années 80-90, s’étaient prêtés au même exercice au temps fort de Mobutu au lendemain de l’affaire du Campus de Lubumbashi. Ils avaient lamentablement échoué. Il a fallu l’intervention de feu le Roi du Maroc, Hassan II, avec les accords de Rabat, pour relancer la coopération entre la RDC et la Belgique, d’une part, entre la RDC et la Communauté internationale, d’autre part. C’est tout dire.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Réaction de l’UDPS sur la visite du vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères
Par Le Potentiel
La visite du vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders à Kinshasa suscite des réactions au sein de la classe politique congolaise. C’est le cas de l’UDPS qui, dans une déclaration, indique : « La Belgique ne devrait pas se montrer complice et complaisante des égarements du régime en place, ce qui contribue à perpétuer l’impunité».
Le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, est arrivé, depuis hier lundi 26 mars, à Kinshasa, pour une visite officielle de trois jours en République démocratique du Congo.
Quelques heures avant son atterrissage dans la capitale congolaise, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, annonce déjà ses couleurs. Ce parti politique n’a pas tardé à réagir à la visite de M. Didier Reynders.
Dans un document signé par le secrétaire général a.i de l’UDPS, Raymond Kahungu Mbemba, parvenu, hier lundi 26 mars, à la rédaction du journal Le Potentiel, ce parti politique « attire l’attention » du chef de la diplomatie belge sur plusieurs questions de l’heure en RDC.
En effet, la famille politique d’Etienne Tshisekedi souligne à l’attention de Didier Reynders, qu’ « il y a une grave crise de confiance entre le peuple et les dirigeants proclamés par la CENI d’une part et le peuple et la CENI d’autre part, avec comme conséquence désormais, la répugnance du citoyen congolais à recourir de nouveau aux élections comme mode de désignation de ses dirigeants».
Elle lui affirme que le régime en place «recourt comme toujours à des violations systématiques et massives des droits humains comme vient de le confirmer le dernier rapport des Nations unies sur les violences qui ont émaillé le processus électoral ».
L’UDPS déplore le fait que son président national «Etienne Tshisekedi wa Mulumba, apôtre de la non-violence, se voit privé de l’imperium et son parti, empêché d’exercer ses activités».
Selon ce parti de l’Opposition, la Belgique « ne devrait pas se montrer complice et complaisante des égarements » du régime en place. « Ce qui contribue à perpétuer l’impunité ».
L’UDPS estime que « la Belgique doit, par contre, avec la communauté internationale, exercer les pressions les plus vives et les plus diversifiées sur le pouvoir de Kinshasa pour le contraindre à respecter la volonté du peuple (…)».
Par ailleurs, elle réaffirme « sa détermination inébranlable à lutter sans relâche avec le peuple jusqu’au rétablissement de la vérité des urnes du scrutin du 28 novembre 2011».
La famille politique de sphinx de la 10ème rue de Limete s’insurge contre le gouvernement belge qui, «par la voix de son Premier ministre et de son ministre des Affaires étrangères, ont été les seuls au monde à accorder du crédit aux résultats du soutien du 28 novembre 2011 tels que publiés par la CENI ». Et cela « en contradiction absolue avec les rapports concordants des organisations nationales et internationales les plus crédibles qui ont déployé leurs observateurs sur le terrain».
L’UDPS cite le message de la CENCO du 11 janvier 2011 : « L’on ne construit pas un Etat de droit dans une culture de tricherie, de mensonge et de terreur, de militarisation et d’atteinte flagrante à la liberté d’expression » pour « exprimer le refus catégorique du peuple congolais de voir la Belgique s’ériger en obstacle à l’émergence d’un Etat de droit et de démocratie en RDC».
Ce parti de l’Opposition rappelle qu’ « il a, dès le début du processus électoral, dénoncé fermement le manque de transparence qui le caractérisait et a exigé que chaque étape soit suivie par les partis politiques , les partenaires de ce processus, y compris les organisations de la Société civile. Notamment par l’audit du serveur central et du fichier électoral ».
Cette formation politique accuse le régime en place « de refuser catégoriquement de libérer le serveur central et le fichier électoral pour un audit exhaustif par les forces politiques acquises au changement » et « de réprimer avec une rare cruauté les manifestations pacifiques organisées par l’UDPS à cet effet ».
Elle en veut pour preuve, la publication du récent rapport de l’ONU sur les violations des droits de l’Homme perpétrées entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011.
« Les observateurs crédibles et dignes de foi des organisations nationales, comme la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et internationales, comme le Centre Carter et l’Union européenne, ont démontré avec clarté la subtilité de la tricherie et de la fraude qui ont prévalu durant tout le processus électoral et qui ont culminé le jour du scrutin et, surtout, durant la période de compilation des résultats des élections », rappelle l’UDPS dans sa communication.
L.C
Par Le Potentiel
La visite du vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders à Kinshasa suscite des réactions au sein de la classe politique congolaise. C’est le cas de l’UDPS qui, dans une déclaration, indique : « La Belgique ne devrait pas se montrer complice et complaisante des égarements du régime en place, ce qui contribue à perpétuer l’impunité».
Le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, est arrivé, depuis hier lundi 26 mars, à Kinshasa, pour une visite officielle de trois jours en République démocratique du Congo.
Quelques heures avant son atterrissage dans la capitale congolaise, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, annonce déjà ses couleurs. Ce parti politique n’a pas tardé à réagir à la visite de M. Didier Reynders.
Dans un document signé par le secrétaire général a.i de l’UDPS, Raymond Kahungu Mbemba, parvenu, hier lundi 26 mars, à la rédaction du journal Le Potentiel, ce parti politique « attire l’attention » du chef de la diplomatie belge sur plusieurs questions de l’heure en RDC.
En effet, la famille politique d’Etienne Tshisekedi souligne à l’attention de Didier Reynders, qu’ « il y a une grave crise de confiance entre le peuple et les dirigeants proclamés par la CENI d’une part et le peuple et la CENI d’autre part, avec comme conséquence désormais, la répugnance du citoyen congolais à recourir de nouveau aux élections comme mode de désignation de ses dirigeants».
Elle lui affirme que le régime en place «recourt comme toujours à des violations systématiques et massives des droits humains comme vient de le confirmer le dernier rapport des Nations unies sur les violences qui ont émaillé le processus électoral ».
L’UDPS déplore le fait que son président national «Etienne Tshisekedi wa Mulumba, apôtre de la non-violence, se voit privé de l’imperium et son parti, empêché d’exercer ses activités».
Selon ce parti de l’Opposition, la Belgique « ne devrait pas se montrer complice et complaisante des égarements » du régime en place. « Ce qui contribue à perpétuer l’impunité ».
L’UDPS estime que « la Belgique doit, par contre, avec la communauté internationale, exercer les pressions les plus vives et les plus diversifiées sur le pouvoir de Kinshasa pour le contraindre à respecter la volonté du peuple (…)».
Par ailleurs, elle réaffirme « sa détermination inébranlable à lutter sans relâche avec le peuple jusqu’au rétablissement de la vérité des urnes du scrutin du 28 novembre 2011».
La famille politique de sphinx de la 10ème rue de Limete s’insurge contre le gouvernement belge qui, «par la voix de son Premier ministre et de son ministre des Affaires étrangères, ont été les seuls au monde à accorder du crédit aux résultats du soutien du 28 novembre 2011 tels que publiés par la CENI ». Et cela « en contradiction absolue avec les rapports concordants des organisations nationales et internationales les plus crédibles qui ont déployé leurs observateurs sur le terrain».
L’UDPS cite le message de la CENCO du 11 janvier 2011 : « L’on ne construit pas un Etat de droit dans une culture de tricherie, de mensonge et de terreur, de militarisation et d’atteinte flagrante à la liberté d’expression » pour « exprimer le refus catégorique du peuple congolais de voir la Belgique s’ériger en obstacle à l’émergence d’un Etat de droit et de démocratie en RDC».
Ce parti de l’Opposition rappelle qu’ « il a, dès le début du processus électoral, dénoncé fermement le manque de transparence qui le caractérisait et a exigé que chaque étape soit suivie par les partis politiques , les partenaires de ce processus, y compris les organisations de la Société civile. Notamment par l’audit du serveur central et du fichier électoral ».
Cette formation politique accuse le régime en place « de refuser catégoriquement de libérer le serveur central et le fichier électoral pour un audit exhaustif par les forces politiques acquises au changement » et « de réprimer avec une rare cruauté les manifestations pacifiques organisées par l’UDPS à cet effet ».
Elle en veut pour preuve, la publication du récent rapport de l’ONU sur les violations des droits de l’Homme perpétrées entre le 26 novembre et le 25 décembre 2011.
« Les observateurs crédibles et dignes de foi des organisations nationales, comme la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et internationales, comme le Centre Carter et l’Union européenne, ont démontré avec clarté la subtilité de la tricherie et de la fraude qui ont prévalu durant tout le processus électoral et qui ont culminé le jour du scrutin et, surtout, durant la période de compilation des résultats des élections », rappelle l’UDPS dans sa communication.
L.C
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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Hold-up électoral en RDC:
Qu’est-ce qui a fait
reculer l’Eglise catholique?
Décidément, les puissances infernales qui s’acharnent sur la RDC et son peuple viennent de démontrer une fois de plus qu’elles ne reculeront devant aucune résistance d’où qu’elle vienne. Pour cela, elles ont recours à l’extrême malice et pouvoir de persuasion que possède le dieu «Mammon» ! Ce dieu qui divise les familles les plus unies, les couples les plus solides, … voir les églises réputées les plus intègres!
Après la consommation du hold-up électoral que l’APARECO avait pourtant prédit aux Congolais bien avant les élections, et devant l’incapacité programmée des partis politiques de l’opposition de faire front commun pour rejeter cette énième manifestation d’imposture dans notre pays, les yeux du peuple congolais étaient tournés vers les prélats de l’Église catholique qui avaient déployés 32000 témoins dans tous les bureaux de vote, et dont la Conférence s’était dressée courageusement pour dénoncer la mascarade électorale. Tout le peuple avait alors compris qu’enfin, le mensonge, le vol et la tricherie ne passeront plus ! Tellement la position de la CENCO était ferme et sans équivoque : « "les résultats de l’élection présidentielle en RDC ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice" »
Mais quelle ne fut pas la déception du peuple congolais et son angoisse, lorsque les mêmes prélats, après avoir été voir l’imposteur « Joseph Kabila », ont commencé à tenir un discours alambiqué et flou, dissimulé dans une rhétorique bourrée de sophisme qui échappe totalement au commun des mortels, mais qui annonçait clairement un revirement, mieux, un recul total par apport à leur position offensive du début.
Aujourd’hui, sous la plume de la journaliste Marie Cros de La Libre Belgique qui rend publique la déclaration de Monseigneur BANGA du diocèse de Buta et vice-président de la CENCO, les masques viennent enfin de tomber. Les choses deviennent beaucoup plus claires. Selon la journaliste belge, Mgr BANGA explique la motivation de la démarche de la CENCO par le «réalisme, pas parce que nous approuvons ce qui s’est passé»! Voilà ce que nous appelons du sophisme: selon les maximes de la morale chrétienne, lorsqu’on reconnait l’état de péché et qu’on s’accommode avec des rangements et des raisonnements humains pour cohabiter avec ce péché, la fraude en est un et Mgr BANGA reconnaît qu’il ne l’approuve pas, cela ne s’appelle donc pas le «réalisme» Mon Seigneur, mais bien la «compromission». Et c’est un péché devant Dieu.
Chose plus grave, alors qu’hier les évêques congolais réunis dans la CENCO défendaient urbi et orbi la Vérité qui est la nature même de Christ, à travers ce qu’ils ont appelé « la vérité des urnes », voilà qu’aujourd’hui, le vice-président de la CENCO déclare à la presse « qu’il est impossible de refaire les élections … et de recompter les voix… parce que personne n’a confiance aux procès-verbaux de la CENI ». Comment alors la CENCO entendait-elle faire connaître la vérité des urnes ? Cette vérité qu’elle détient pourtant parce qu’elle a les documents authentiques des copies des procès verbaux fraichement sorties des bureaux de vote. La CENCO a-t-elle besoin des documents falsifiés de la CENI pour faire connaître la vérité des urnes ? Pourquoi la CENCO n’a jamais communiqué les résultats en sa possession? Pourquoi a-t-elle choisi d’enterrer la vérité aujourd’hui ? Qui lui a fait changer d’avis? Pourquoi ? Des questions qui resteront certainement sans réponse pour les nombreux chrétiens congolais qui attendaient des orientations pour s’approprier leurs élections. La CENCO a changé de cap : « notre souci est qu’ils (ndlr : les politiciens) trouvent une solution pour que le pays fonctionnent et qu’on ne retourne pas à la violence », dixit MR BANGA.
Mais va-t-il contenir la profonde colère d’un peuple dépossédé de tout et trahi par ses dirigeants et ses « pasteurs » ? Monseigneur BANGA ne se fait pas d’illusion. Car il reconnait dans sa conclusion : « si on continue à ne pas s’occuper du social, les gens vont bouger. Qu’on le veuille ou pas ».
Précisons cependant que le social n’est qu’une conséquence, la cause première de la misère des Congolais aujourd’hui est ce pouvoir d’imposture qui n’a pour seule préoccupation que l’expropriation du peuple congolais de sa terre et de ses richesses. Oui, ce peuple qui a compris l’origine première de ses souffrances finira par bouger. Qu’on le veuille ou pas, simplement parce qu’il a enfin compris qu’il n’a plus d’autres choix.
Paris, le 26 Mars 2012
Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE
Hold-up électoral en RDC:
Qu’est-ce qui a fait
reculer l’Eglise catholique?
Décidément, les puissances infernales qui s’acharnent sur la RDC et son peuple viennent de démontrer une fois de plus qu’elles ne reculeront devant aucune résistance d’où qu’elle vienne. Pour cela, elles ont recours à l’extrême malice et pouvoir de persuasion que possède le dieu «Mammon» ! Ce dieu qui divise les familles les plus unies, les couples les plus solides, … voir les églises réputées les plus intègres!
Après la consommation du hold-up électoral que l’APARECO avait pourtant prédit aux Congolais bien avant les élections, et devant l’incapacité programmée des partis politiques de l’opposition de faire front commun pour rejeter cette énième manifestation d’imposture dans notre pays, les yeux du peuple congolais étaient tournés vers les prélats de l’Église catholique qui avaient déployés 32000 témoins dans tous les bureaux de vote, et dont la Conférence s’était dressée courageusement pour dénoncer la mascarade électorale. Tout le peuple avait alors compris qu’enfin, le mensonge, le vol et la tricherie ne passeront plus ! Tellement la position de la CENCO était ferme et sans équivoque : « "les résultats de l’élection présidentielle en RDC ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice" »
Mais quelle ne fut pas la déception du peuple congolais et son angoisse, lorsque les mêmes prélats, après avoir été voir l’imposteur « Joseph Kabila », ont commencé à tenir un discours alambiqué et flou, dissimulé dans une rhétorique bourrée de sophisme qui échappe totalement au commun des mortels, mais qui annonçait clairement un revirement, mieux, un recul total par apport à leur position offensive du début.
Aujourd’hui, sous la plume de la journaliste Marie Cros de La Libre Belgique qui rend publique la déclaration de Monseigneur BANGA du diocèse de Buta et vice-président de la CENCO, les masques viennent enfin de tomber. Les choses deviennent beaucoup plus claires. Selon la journaliste belge, Mgr BANGA explique la motivation de la démarche de la CENCO par le «réalisme, pas parce que nous approuvons ce qui s’est passé»! Voilà ce que nous appelons du sophisme: selon les maximes de la morale chrétienne, lorsqu’on reconnait l’état de péché et qu’on s’accommode avec des rangements et des raisonnements humains pour cohabiter avec ce péché, la fraude en est un et Mgr BANGA reconnaît qu’il ne l’approuve pas, cela ne s’appelle donc pas le «réalisme» Mon Seigneur, mais bien la «compromission». Et c’est un péché devant Dieu.
Chose plus grave, alors qu’hier les évêques congolais réunis dans la CENCO défendaient urbi et orbi la Vérité qui est la nature même de Christ, à travers ce qu’ils ont appelé « la vérité des urnes », voilà qu’aujourd’hui, le vice-président de la CENCO déclare à la presse « qu’il est impossible de refaire les élections … et de recompter les voix… parce que personne n’a confiance aux procès-verbaux de la CENI ». Comment alors la CENCO entendait-elle faire connaître la vérité des urnes ? Cette vérité qu’elle détient pourtant parce qu’elle a les documents authentiques des copies des procès verbaux fraichement sorties des bureaux de vote. La CENCO a-t-elle besoin des documents falsifiés de la CENI pour faire connaître la vérité des urnes ? Pourquoi la CENCO n’a jamais communiqué les résultats en sa possession? Pourquoi a-t-elle choisi d’enterrer la vérité aujourd’hui ? Qui lui a fait changer d’avis? Pourquoi ? Des questions qui resteront certainement sans réponse pour les nombreux chrétiens congolais qui attendaient des orientations pour s’approprier leurs élections. La CENCO a changé de cap : « notre souci est qu’ils (ndlr : les politiciens) trouvent une solution pour que le pays fonctionnent et qu’on ne retourne pas à la violence », dixit MR BANGA.
Mais va-t-il contenir la profonde colère d’un peuple dépossédé de tout et trahi par ses dirigeants et ses « pasteurs » ? Monseigneur BANGA ne se fait pas d’illusion. Car il reconnait dans sa conclusion : « si on continue à ne pas s’occuper du social, les gens vont bouger. Qu’on le veuille ou pas ».
Précisons cependant que le social n’est qu’une conséquence, la cause première de la misère des Congolais aujourd’hui est ce pouvoir d’imposture qui n’a pour seule préoccupation que l’expropriation du peuple congolais de sa terre et de ses richesses. Oui, ce peuple qui a compris l’origine première de ses souffrances finira par bouger. Qu’on le veuille ou pas, simplement parce qu’il a enfin compris qu’il n’a plus d’autres choix.
Paris, le 26 Mars 2012
Candide OKEKE
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