RIP KATUMBA MWANKE!!!
-
Ilunga
- Entraîneur

- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Kabila gravement malade apparait 4 minutes aux obsèques de Katumba Mwanke
http://banamikili.skyrock.com/306935830 ... tumba.html
http://banamikili.skyrock.com/306935830 ... tumba.html
-
Santoss
- Léopard A

- Messages : 9818
- Enregistré le : 11 janv. 2008, 17:02
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Ilunga a écrit :Kabila gravement malade apparait 4 minutes aux obsèques de Katumba Mwanke
http://banamikili.skyrock.com/306935830 ... tumba.html
Soyons sérieux, notre lutte est noble mais ne versons pas dans la radio trottoire .
Kabila est bien portant, n'en déplaise à ceux qui ne veulent pas l'entendre.
Modifié en dernier par Santoss le 14 févr. 2012, 13:17, modifié 3 fois.
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
- tony yave
- Professionnel

- Messages : 3603
- Enregistré le : 16 oct. 2007, 07:26
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Santoss a écrit :Ilunga a écrit :Kabila gravement malade apparait 4 minutes aux obsèques de Katumba Mwanke
http://banamikili.skyrock.com/306935830 ... tumba.html
Soyons sérieux, notre lutte est noble mais ne versons pas dans le radio trotoire .
Kabila est bien portant, n'en déplaise à ceux qui ne veulent pas l'entendre.
- BXL
- Professionnel

- Messages : 3947
- Enregistré le : 20 oct. 2007, 12:42
- Localisation : MONTREAL/QUEBEC/CANADA
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Révélations sur la mort d'Augustin Katumba Mwanke
by Franck Mbula on Monday, 13 February 2012 at 17:25 ·
La mort du Parrain de la pègre politique congolaise n'a pas que suscité l'émoi et la panique au sein de ses protégés, voire la jubilation et le soulagement dans l'ensemble de la population congolaise meurtrie par le système maffieux mis en place par ce gourou politique, mais a posé aussi pleines de questions sur les contours exacts de ce périple mortel.
Comme on le sait déjà, l'ex ingénieur, ex Pdg de la Gécamines, ex gouverneur du Katanga, ex ministre d'état à la présidence, ex ambassadeur itinérant, ex député de Pweto, Katumba Mwanke n'était pas un vétéran de la politique congolaise mais il est pourtant devenu le pilier névralgique du pouvoir en RDC et ce, depuis la mort de Mzee Laurent Désiré Kabila en 2001. L'homme qui s'est investi en "autorité morale" du pouvoir de Hyppolite Kanambe, dirigeait en fait les "affaires" officieuses de l'Etat depuis ses villas du Katanga. D'aucuns ont remarqué cependant que ces derniers jours l'homme s'est installé plus régulièrement à Kinshasa. En fait, la disparititon sur la scène publique de son poulain Hyppolite Kanamabe n'est pas étrangère à cette décision. Selon ses proches, il aurait décidé désormais de veiller au plus près au contrôle du système qu'il a tissé depuis des années et qui consistait à placer des hommes de main à des postes clés touchant à la finance, l'économie, la sécurité, la diplomatie et la politique intérieure.
Cependant, beaucoup de questions se posent sur la raison de son escapade improvisée au Sud-Kivu, en cette période post électorale très contestée (même dans son Katanga natal) et particulièrement marqué par une absence prolongée plus que suspecte du président Joseph Kabila (on ne l'a pas revu depuis près d'un mois et demi). Trop de spéculations ont été avancées, à juste titre, d'autant plus que le Parrain était fort occupé à organiser des conciliabules pour pallier la vacance du pouvoir au sommet de l'Etat et surtout à trouver une formule qui ne nuirait pas aux intérêts de sa "causa nostra". Il n' y avait donc pas une urgence impérieuse (politique ni sécuritaire) pour le pousser à effectuer personnellement ce déplacement au Sud-Kivu. Ces considérations interpellent évidemment certains de ses fidèles lieutenants qui n'hésitent plus à dénoncer en sourdine des thèses de complot, de vengeance politique, de règlement de compte voire de conflit de succession etc. Car l'homme n'était pas qu'aimé, adoré et loué, y compris dans son propre camp. Son omniprésence dans les instances décisionnelles de la nébuleuse majorité présidentielle (alors qu'il n'y avait aucune fonction officielle) et ses méthodes peu orthodoxes dans la gestion de la chose publique (il avait carrément institué un système de gouvernement parallèle) ne faisaient pas que des heureux parmi tous les collabos d'Hyppolite Kanambe qui comptaient aussi recevoir des miettes du gâteau national.
Même s'il y a des raisons politiques et personnelles évidentes pour certains de se débarrasser de l'encombrant Parrain qu'était devenu Katumba Mwanke (il avait de plus en plus des relations difficiles avec d'autres chefs de clan de la cour du raïs, dont le chef de la maison civile l'ambassadeur Mugalu et le conseiller spécial Pierre Lumbi), il ne faut pas minimiser le fait que l'instinct de sa boulimie pour les affaires juteuses et son activisme incontrôlé pour le bradage des ressources naturelles de la RDC prenaient souvent le dessus sur son sens de stratège politique. En effet, aucun contrat de grande envergure financière ne pouvait échapper au contrôle du Parrain, qui devait donner son aval ou non avant sa signature. Il en est ainsi des fameux contrats miniers chinois. Quelle messe noire allait alors célébrer le Parrain ce dimanche 12 février 2012 lorsqu'il décida de se rendre dans le Sud-Kivu?
Selon des informations concordantes émanant de son entourage, Augustin Katumba Mwanke se rendait à une mission d'affaires très importante qu'il devait conclure à l'île d'Idjwi, sur le lac Kivu. Cette affaire sulfureuse aurait un rapport avec l'exploitation du gaz méthane contenu dans le lac Kivu. Le lac Kivu présente, en effet, une spécificité unique au monde : ses eaux profondes contiennent une énorme quantité de gaz dissout. C'est 65 milliards de m3 de méthane, soit l'équivalent de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), qui dorment sous 250 m d'eau au fond du lac.
On se souviendra que le Rwanda, qui partage les eaux du lac Kivu avec la République démocratique du Congo avait signé en juillet 2009, à Kinshasa, un avenant pour l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu en vue de produire de l’énergie électrique d’une capacité de 200 mégawatts. Dans l’accord, les deux pays s’étaient convenus de se partager 100 mégawatts, chacun, pour résoudre le déficit en électricité dans cette partie de la Région des Grands Lacs. Mais, depuis la signature de cet accord et en dépit d'un versement de 3 millions USD alloués par la Banque Mondiale au gouvernement congolais, fin 2009, pour le dégazage préalable de la presqu'île de Kabundo, rien de concret n'a été fait du côté de la RDC.
Le Rwanda, par contre, avec la collaboration d'une société américaine Contour Global et l'apport de plusieurs investisseurs occidentaux a entrepris la construction d'une usine d'extraction et de production de gaz méthane intégrée et une centrale électrique associée d'une capacité de 25 MW situées sur le Lac Kivu à Kibuye, au Rwanda. Trois autres phases suivront pour aboutir à une capacité de 100 MW en 2013. C’est le plus grand investissement jamais réalisé dans l'histoire du Rwanda (325 millions USD).
Katumba Mwanke avait rendez-vous à l'ile d'Idjwi, sur le lac Kivu, avec le Mwami (chef coutumier local) ainsi que des mystérieux interlocuteurs venus vraisemblablement du Rwanda. D'où la présence inexpliquée dans cet avion de Barthelémy Bisengimana, fils de l'ancien directeur de cabinet du président Mobutu et homme d'affaires tutsi actif sur les deux rives du lac Kivu (dont la famille possède une villa sur l'île), qui aurait servi d'entremetteur entre les deux parties. Si Augustin Katumba s'est fait accompagner de l'argentier du gouvernement, le ministre des finances Matata Ponyo c'est qu'il y avait un contrat à gros sous à signer. Le "premier ministre" Adolphe Muzito en était-il au courant?
L'on peut également ne pas s'empêcher de se demander si cet appât du gain facile et rapide n'était pas un piège mortel pour attirer le mentor du raïs vers le lieu du rendez-vous avec son destin? Des interrogations évidentes se posent en fait sur l'accompagnement d'Antoine Ghonda qui, en dehors de son rôle de porte malette, n'a pas de fonction officielle qui engagerait l'Etat dans cette mission officieuse. Il y a aussi la présence de ce sénateur congolais non autrement identifié (un certain NGEMA???) parmi les 8 personnes à bord, dont on ne parle presque pas. Et enfin, il y a le retour surprise du gouverneur du Sud Kivu Marcellin Cisambo qui, selon ses propres confidences, attendait son avion à Goma (pour Kinshasa) en vue de se rendre à une cérémonie familiale (mariage) en Belgique. Qui lui a intimé l'ordre de revenir avec "l'honorable" Katumba à Bukavu? D'après toujours le gouverneur Cisambo, ils auraient échappé à la mort parce qu'ils avaient attaché leur ceinture de sécurité, pourquoi celle de Katumba n'a pas fonctionné au moment du choc? La version officielle qui nous est servie c'est que les pilotes, dont c'était le premier voyage à Bukavu, ne connaissant pas les reliefs de la zone autour de l'aéroport de Kavumu, auraient attéri au beau milieu de la piste (alors que la météo était bonne). Mais, y a t-il une tour de contrôle à l'aéroport de Kavumu ou pas? Une autre question plus ou moins étonnante est celle de la célérité avec laquelle la RTNC a annoncé la nouvelle de ce crash de Bukavu, et surtout le décès d'Augustin Katumba Mwanke. Ce porte-voix de la kabilie est pourtant connu pour sa langue de bois légendaire sur tout ce qui touche à la cour du raïs.
Le sieur Katumba a t-il été victime d'une conspiration des réseaux de la maffia politico-financière qu'il a lui-même contribués à mettre en place en RDC ou s'agit-il d'un accident fortuit et malheureux? A chacun de se forger son opinion selon ses éléments d'analyse et ses considérations. Dans tous les cas, pour le peuple congolais c'est une page noire de l'histoire de son pays qui vient de se tourner avec la disparition de ce personnage controversé et "mystérieux", qui s'en va comme il est apparu et a vécu : incognito. Car aucune autopsie ni une enquête sur les circonstances réelles de cet accident mortel ne seront ordonnées par les tenants du pouvoir moribond de Kinshasa.
Le carnet de Colette Braeckman
Un site utilisant les blogs du soir.be
aller au contenu
13 février 2012
Le secret de la visite au Kivu se trouve sur l’île d’Idjui
Catégorie Non classé
Mais que diable une délégation composée des hommes les plus influents du pays (le conseiller Katumba Mwanke, le ministre des Finances, l’ambassadeur itinérant Antoine Ghonda, accompagnés par le gouverneur du Sud Kivu Marcellin Cishambo) allait elle faire sur l’île d’Idjui ? Entre le Rwanda et le Congo, à plus de 2000 kilomètres de la capitale, plantée au milieu du lac, cette grande île de 230.000 km2 est l’un des lieux les plus discrets de la République.
Dimanche après midi, nous accueillant dans le guest house de Katchovu, sur la pointe sud de l’île, le journaliste Eustache Kashinzwe, animateur d’une radio communautaire et Benoït Miruho, membre d’une association paysanne, assuraient que leur île était la « grande oubliée » de la République et qu’ils se battaient pour sensibiliser l’opinion à un risque de famine due à la maladie des bananiers, la principale ressource des 800.000 habitants de cette terre surpeuplée. C’est d’ailleurs pour constater de visu les ravages de cette épidémie, le « wild » du bananier, que nous avions fait trois heures de traversée. Depuis un an, une sorte de feu noircit les feuilles, ronge les troncs, fait pourrir les fruits dont même les oiseaux se détournent. La terre, empoisonnée par ces bananiers morts, ne porte même plus les courges ou les colocases. « Si rien n’est fait, nous allons mourir de faim » assuraient les paysans, reprochant aux autorités de ne pas prendre la mesure de leur nouveau malheur.
Alors que le responsable local de l’agence nationale de renseignements assurait que, le jour même, une délégation du plus haut niveau était attendue, un appel nous apprit en milieu d’après midi que l’avion qui amenait les personnalités de haut niveau venait de s’écraser. Quelques instants plus tard, un appel du Mwami confirma l’annulation de la visite…
Depuis lors, alors que les blessés ont été transportés en Afrique du Sud par vol spécial (la Belgique aussi avait fait des offres) plusieurs hypothèses circulent à propos de la raison de cette visite, qui avait pris au dépourvu le gouverneur du Sud Kivu lui-même : alors que Marcellin Cishambo assistait à un mariage à Goma, il fut « embarqué » à l’improviste par la délégation dont il ignorait les objectifs. La première des hypothèses serait celle de contacts militaires, extrêmement discrets, avec le Rwanda, qui ne se trouve qu’à quelques encablures d’Idjui.
A côté d’Idjui se trouve l’île rwandaise d’Iwawa, transformée en base militaire, en centre derééducation pour les enfants de la rue et où sont abritées quelques vedettes rapides de l’armée rwandaise. Quoi de plus facile que franchir l’étroite bande d’eau pour tenir une réunion au sommet sur l’une des deux rives ? Comme par hasard, une agitation inhabituelle avait été remarquée cet après midi là à Iwawa…Entre Rwandais et Congolais, les sujets de discussion ne manquent pas : alors que les troupes congolaises déployées au Sud Kivu sont presque toutes dirigées par des officiers tutsis proches de Kigali, une nouvelle rébellion est en gestation dans la région. En outre, il est de notoriété publique que la cassitérite en provenance de Kalehe(Sud Kivu) transite par Idjui avant d’être débarquée à Kibuye au Rwanda. Or Kigali vient de placer en résidence surveillée quatre généraux, accusés de trafics en complicité avec des Congolais… Si cette hypothèse se confirmait, elle expliquerait que ce sont des impératifs de sécurité nationale qui incitèrent le puissant Katumba Mwanke, chargé des contacts préliminaires à la formation d’un gouvernement, d’abandonner pour quelques heures sa tâche de « faiseur de rois ».
Une autre hypothèse porte sur le fait que, via cette délégation, le président aurait voulu remercier l’un des Bami d’Idjui, qui, présidant l’association des chefs coutumiers du Sud Kivu, l’avait fortement aidé dans sa campagne électorale.
Mais en ville, nul ne croit en d’aussi innocentes intentions, et la présence dans la délégation du Ministre des Finances Matata Mponyo, le grand argentier du pays, autorise d’autres suppositions. Sur Idjui en effet, la délégation devait être accueillie par Bertrand Bisengimana, qui possède au nord de l’île un vaste domaine qui avait été offert à son père par le président Mobutu lors de la zaïrianisation. Dans ce domaine qui s’ouvre sur le lac se trouve l’ancienne propriété des princes de Ligne, un lieu lorgné par les promoteurs qui rêvent de le transformer en complexe immobilier de luxe, même si Bisengimana a toujours déclaré à des proches que jamais il ne vendrait ce bâtiment en ruines mais emblématique. Sachant que via son conseiller Katumba Mwanke le chef de l’Etat n’hésite pas à investir dans les plus beaux sites du pays, la visite de la délégation avait peut-être, aussi, l’allure d’une prospection…Hospitalisé à Kigali, ce n’est pas demain que Bertrand Bisengimana s’expliquera sur les raisons de l’invitation adressée à des hôtes aussi prestigieux…
Au début de la semaine, la délégation devait aussi s’entretenir avec la société canadienne Banro, qui exploite l’or du gisement de Twangiza et va bientôt produire son premier lingot et elle devait examiner une nouvelle fois les conséquences de la paralysie du secteur minier, due à la mise en œuvre d’une loi américaine. A Bukavu en effet, on estime que la province perd 30 millions par mois en recettes fiscales et que l’embargo de fait sur les produits miniers risque de repousser vers les mouvements armés de nombreux jeunes qui aujourd’hui se trouvent parmi les 200.000 « creuseurs » de la province.
La conviction de la rue est, quant à elle, beaucoup plus radicale: parlant de Katumba Mwanke et refusant de reconnaître les services rendus au pays par l’ « éminence grise » un étudiant résumait le sentiment général en disant « c’est la main de Dieu qui a enlevé celui que le président n’arrivait pas à faire partir… »
by Franck Mbula on Monday, 13 February 2012 at 17:25 ·
La mort du Parrain de la pègre politique congolaise n'a pas que suscité l'émoi et la panique au sein de ses protégés, voire la jubilation et le soulagement dans l'ensemble de la population congolaise meurtrie par le système maffieux mis en place par ce gourou politique, mais a posé aussi pleines de questions sur les contours exacts de ce périple mortel.
Comme on le sait déjà, l'ex ingénieur, ex Pdg de la Gécamines, ex gouverneur du Katanga, ex ministre d'état à la présidence, ex ambassadeur itinérant, ex député de Pweto, Katumba Mwanke n'était pas un vétéran de la politique congolaise mais il est pourtant devenu le pilier névralgique du pouvoir en RDC et ce, depuis la mort de Mzee Laurent Désiré Kabila en 2001. L'homme qui s'est investi en "autorité morale" du pouvoir de Hyppolite Kanambe, dirigeait en fait les "affaires" officieuses de l'Etat depuis ses villas du Katanga. D'aucuns ont remarqué cependant que ces derniers jours l'homme s'est installé plus régulièrement à Kinshasa. En fait, la disparititon sur la scène publique de son poulain Hyppolite Kanamabe n'est pas étrangère à cette décision. Selon ses proches, il aurait décidé désormais de veiller au plus près au contrôle du système qu'il a tissé depuis des années et qui consistait à placer des hommes de main à des postes clés touchant à la finance, l'économie, la sécurité, la diplomatie et la politique intérieure.
Cependant, beaucoup de questions se posent sur la raison de son escapade improvisée au Sud-Kivu, en cette période post électorale très contestée (même dans son Katanga natal) et particulièrement marqué par une absence prolongée plus que suspecte du président Joseph Kabila (on ne l'a pas revu depuis près d'un mois et demi). Trop de spéculations ont été avancées, à juste titre, d'autant plus que le Parrain était fort occupé à organiser des conciliabules pour pallier la vacance du pouvoir au sommet de l'Etat et surtout à trouver une formule qui ne nuirait pas aux intérêts de sa "causa nostra". Il n' y avait donc pas une urgence impérieuse (politique ni sécuritaire) pour le pousser à effectuer personnellement ce déplacement au Sud-Kivu. Ces considérations interpellent évidemment certains de ses fidèles lieutenants qui n'hésitent plus à dénoncer en sourdine des thèses de complot, de vengeance politique, de règlement de compte voire de conflit de succession etc. Car l'homme n'était pas qu'aimé, adoré et loué, y compris dans son propre camp. Son omniprésence dans les instances décisionnelles de la nébuleuse majorité présidentielle (alors qu'il n'y avait aucune fonction officielle) et ses méthodes peu orthodoxes dans la gestion de la chose publique (il avait carrément institué un système de gouvernement parallèle) ne faisaient pas que des heureux parmi tous les collabos d'Hyppolite Kanambe qui comptaient aussi recevoir des miettes du gâteau national.
Même s'il y a des raisons politiques et personnelles évidentes pour certains de se débarrasser de l'encombrant Parrain qu'était devenu Katumba Mwanke (il avait de plus en plus des relations difficiles avec d'autres chefs de clan de la cour du raïs, dont le chef de la maison civile l'ambassadeur Mugalu et le conseiller spécial Pierre Lumbi), il ne faut pas minimiser le fait que l'instinct de sa boulimie pour les affaires juteuses et son activisme incontrôlé pour le bradage des ressources naturelles de la RDC prenaient souvent le dessus sur son sens de stratège politique. En effet, aucun contrat de grande envergure financière ne pouvait échapper au contrôle du Parrain, qui devait donner son aval ou non avant sa signature. Il en est ainsi des fameux contrats miniers chinois. Quelle messe noire allait alors célébrer le Parrain ce dimanche 12 février 2012 lorsqu'il décida de se rendre dans le Sud-Kivu?
Selon des informations concordantes émanant de son entourage, Augustin Katumba Mwanke se rendait à une mission d'affaires très importante qu'il devait conclure à l'île d'Idjwi, sur le lac Kivu. Cette affaire sulfureuse aurait un rapport avec l'exploitation du gaz méthane contenu dans le lac Kivu. Le lac Kivu présente, en effet, une spécificité unique au monde : ses eaux profondes contiennent une énorme quantité de gaz dissout. C'est 65 milliards de m3 de méthane, soit l'équivalent de 50 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), qui dorment sous 250 m d'eau au fond du lac.
On se souviendra que le Rwanda, qui partage les eaux du lac Kivu avec la République démocratique du Congo avait signé en juillet 2009, à Kinshasa, un avenant pour l’exploitation commune du gaz méthane du lac Kivu en vue de produire de l’énergie électrique d’une capacité de 200 mégawatts. Dans l’accord, les deux pays s’étaient convenus de se partager 100 mégawatts, chacun, pour résoudre le déficit en électricité dans cette partie de la Région des Grands Lacs. Mais, depuis la signature de cet accord et en dépit d'un versement de 3 millions USD alloués par la Banque Mondiale au gouvernement congolais, fin 2009, pour le dégazage préalable de la presqu'île de Kabundo, rien de concret n'a été fait du côté de la RDC.
Le Rwanda, par contre, avec la collaboration d'une société américaine Contour Global et l'apport de plusieurs investisseurs occidentaux a entrepris la construction d'une usine d'extraction et de production de gaz méthane intégrée et une centrale électrique associée d'une capacité de 25 MW situées sur le Lac Kivu à Kibuye, au Rwanda. Trois autres phases suivront pour aboutir à une capacité de 100 MW en 2013. C’est le plus grand investissement jamais réalisé dans l'histoire du Rwanda (325 millions USD).
Katumba Mwanke avait rendez-vous à l'ile d'Idjwi, sur le lac Kivu, avec le Mwami (chef coutumier local) ainsi que des mystérieux interlocuteurs venus vraisemblablement du Rwanda. D'où la présence inexpliquée dans cet avion de Barthelémy Bisengimana, fils de l'ancien directeur de cabinet du président Mobutu et homme d'affaires tutsi actif sur les deux rives du lac Kivu (dont la famille possède une villa sur l'île), qui aurait servi d'entremetteur entre les deux parties. Si Augustin Katumba s'est fait accompagner de l'argentier du gouvernement, le ministre des finances Matata Ponyo c'est qu'il y avait un contrat à gros sous à signer. Le "premier ministre" Adolphe Muzito en était-il au courant?
L'on peut également ne pas s'empêcher de se demander si cet appât du gain facile et rapide n'était pas un piège mortel pour attirer le mentor du raïs vers le lieu du rendez-vous avec son destin? Des interrogations évidentes se posent en fait sur l'accompagnement d'Antoine Ghonda qui, en dehors de son rôle de porte malette, n'a pas de fonction officielle qui engagerait l'Etat dans cette mission officieuse. Il y a aussi la présence de ce sénateur congolais non autrement identifié (un certain NGEMA???) parmi les 8 personnes à bord, dont on ne parle presque pas. Et enfin, il y a le retour surprise du gouverneur du Sud Kivu Marcellin Cisambo qui, selon ses propres confidences, attendait son avion à Goma (pour Kinshasa) en vue de se rendre à une cérémonie familiale (mariage) en Belgique. Qui lui a intimé l'ordre de revenir avec "l'honorable" Katumba à Bukavu? D'après toujours le gouverneur Cisambo, ils auraient échappé à la mort parce qu'ils avaient attaché leur ceinture de sécurité, pourquoi celle de Katumba n'a pas fonctionné au moment du choc? La version officielle qui nous est servie c'est que les pilotes, dont c'était le premier voyage à Bukavu, ne connaissant pas les reliefs de la zone autour de l'aéroport de Kavumu, auraient attéri au beau milieu de la piste (alors que la météo était bonne). Mais, y a t-il une tour de contrôle à l'aéroport de Kavumu ou pas? Une autre question plus ou moins étonnante est celle de la célérité avec laquelle la RTNC a annoncé la nouvelle de ce crash de Bukavu, et surtout le décès d'Augustin Katumba Mwanke. Ce porte-voix de la kabilie est pourtant connu pour sa langue de bois légendaire sur tout ce qui touche à la cour du raïs.
Le sieur Katumba a t-il été victime d'une conspiration des réseaux de la maffia politico-financière qu'il a lui-même contribués à mettre en place en RDC ou s'agit-il d'un accident fortuit et malheureux? A chacun de se forger son opinion selon ses éléments d'analyse et ses considérations. Dans tous les cas, pour le peuple congolais c'est une page noire de l'histoire de son pays qui vient de se tourner avec la disparition de ce personnage controversé et "mystérieux", qui s'en va comme il est apparu et a vécu : incognito. Car aucune autopsie ni une enquête sur les circonstances réelles de cet accident mortel ne seront ordonnées par les tenants du pouvoir moribond de Kinshasa.
Le carnet de Colette Braeckman
Un site utilisant les blogs du soir.be
aller au contenu
13 février 2012
Le secret de la visite au Kivu se trouve sur l’île d’Idjui
Catégorie Non classé
Mais que diable une délégation composée des hommes les plus influents du pays (le conseiller Katumba Mwanke, le ministre des Finances, l’ambassadeur itinérant Antoine Ghonda, accompagnés par le gouverneur du Sud Kivu Marcellin Cishambo) allait elle faire sur l’île d’Idjui ? Entre le Rwanda et le Congo, à plus de 2000 kilomètres de la capitale, plantée au milieu du lac, cette grande île de 230.000 km2 est l’un des lieux les plus discrets de la République.
Dimanche après midi, nous accueillant dans le guest house de Katchovu, sur la pointe sud de l’île, le journaliste Eustache Kashinzwe, animateur d’une radio communautaire et Benoït Miruho, membre d’une association paysanne, assuraient que leur île était la « grande oubliée » de la République et qu’ils se battaient pour sensibiliser l’opinion à un risque de famine due à la maladie des bananiers, la principale ressource des 800.000 habitants de cette terre surpeuplée. C’est d’ailleurs pour constater de visu les ravages de cette épidémie, le « wild » du bananier, que nous avions fait trois heures de traversée. Depuis un an, une sorte de feu noircit les feuilles, ronge les troncs, fait pourrir les fruits dont même les oiseaux se détournent. La terre, empoisonnée par ces bananiers morts, ne porte même plus les courges ou les colocases. « Si rien n’est fait, nous allons mourir de faim » assuraient les paysans, reprochant aux autorités de ne pas prendre la mesure de leur nouveau malheur.
Alors que le responsable local de l’agence nationale de renseignements assurait que, le jour même, une délégation du plus haut niveau était attendue, un appel nous apprit en milieu d’après midi que l’avion qui amenait les personnalités de haut niveau venait de s’écraser. Quelques instants plus tard, un appel du Mwami confirma l’annulation de la visite…
Depuis lors, alors que les blessés ont été transportés en Afrique du Sud par vol spécial (la Belgique aussi avait fait des offres) plusieurs hypothèses circulent à propos de la raison de cette visite, qui avait pris au dépourvu le gouverneur du Sud Kivu lui-même : alors que Marcellin Cishambo assistait à un mariage à Goma, il fut « embarqué » à l’improviste par la délégation dont il ignorait les objectifs. La première des hypothèses serait celle de contacts militaires, extrêmement discrets, avec le Rwanda, qui ne se trouve qu’à quelques encablures d’Idjui.
A côté d’Idjui se trouve l’île rwandaise d’Iwawa, transformée en base militaire, en centre derééducation pour les enfants de la rue et où sont abritées quelques vedettes rapides de l’armée rwandaise. Quoi de plus facile que franchir l’étroite bande d’eau pour tenir une réunion au sommet sur l’une des deux rives ? Comme par hasard, une agitation inhabituelle avait été remarquée cet après midi là à Iwawa…Entre Rwandais et Congolais, les sujets de discussion ne manquent pas : alors que les troupes congolaises déployées au Sud Kivu sont presque toutes dirigées par des officiers tutsis proches de Kigali, une nouvelle rébellion est en gestation dans la région. En outre, il est de notoriété publique que la cassitérite en provenance de Kalehe(Sud Kivu) transite par Idjui avant d’être débarquée à Kibuye au Rwanda. Or Kigali vient de placer en résidence surveillée quatre généraux, accusés de trafics en complicité avec des Congolais… Si cette hypothèse se confirmait, elle expliquerait que ce sont des impératifs de sécurité nationale qui incitèrent le puissant Katumba Mwanke, chargé des contacts préliminaires à la formation d’un gouvernement, d’abandonner pour quelques heures sa tâche de « faiseur de rois ».
Une autre hypothèse porte sur le fait que, via cette délégation, le président aurait voulu remercier l’un des Bami d’Idjui, qui, présidant l’association des chefs coutumiers du Sud Kivu, l’avait fortement aidé dans sa campagne électorale.
Mais en ville, nul ne croit en d’aussi innocentes intentions, et la présence dans la délégation du Ministre des Finances Matata Mponyo, le grand argentier du pays, autorise d’autres suppositions. Sur Idjui en effet, la délégation devait être accueillie par Bertrand Bisengimana, qui possède au nord de l’île un vaste domaine qui avait été offert à son père par le président Mobutu lors de la zaïrianisation. Dans ce domaine qui s’ouvre sur le lac se trouve l’ancienne propriété des princes de Ligne, un lieu lorgné par les promoteurs qui rêvent de le transformer en complexe immobilier de luxe, même si Bisengimana a toujours déclaré à des proches que jamais il ne vendrait ce bâtiment en ruines mais emblématique. Sachant que via son conseiller Katumba Mwanke le chef de l’Etat n’hésite pas à investir dans les plus beaux sites du pays, la visite de la délégation avait peut-être, aussi, l’allure d’une prospection…Hospitalisé à Kigali, ce n’est pas demain que Bertrand Bisengimana s’expliquera sur les raisons de l’invitation adressée à des hôtes aussi prestigieux…
Au début de la semaine, la délégation devait aussi s’entretenir avec la société canadienne Banro, qui exploite l’or du gisement de Twangiza et va bientôt produire son premier lingot et elle devait examiner une nouvelle fois les conséquences de la paralysie du secteur minier, due à la mise en œuvre d’une loi américaine. A Bukavu en effet, on estime que la province perd 30 millions par mois en recettes fiscales et que l’embargo de fait sur les produits miniers risque de repousser vers les mouvements armés de nombreux jeunes qui aujourd’hui se trouvent parmi les 200.000 « creuseurs » de la province.
La conviction de la rue est, quant à elle, beaucoup plus radicale: parlant de Katumba Mwanke et refusant de reconnaître les services rendus au pays par l’ « éminence grise » un étudiant résumait le sentiment général en disant « c’est la main de Dieu qui a enlevé celui que le président n’arrivait pas à faire partir… »
Nazala en forme Nazala en forme te nakoki kozanga leopardsfoot te!!!
-
Ilunga
- Entraîneur

- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
kie kie kie kie kie kie kie kie kie...
Le Gargantua et Pantagruel a mordu dans l'hameçon à cause de son appetit plus que "surdimensionné"...Il se lêchait les babinnes pour ce contrat qualifié de "juteux"...Voilà que mnt son cerveau est réduit en bouilli pour chat...
"Même s'il y a des raisons politiques et personnelles évidentes pour certains de se débarrasser de l'encombrant Parrain qu'était devenu Katumba Mwanke (il avait de plus en plus des relations difficiles avec d'autres chefs de clan de la cour du raïs, dont le chef de la maison civile l'ambassadeur Mugalu et le conseiller spécial Pierre Lumbi), il ne faut pas minimiser le fait que l'instinct de sa boulimie pour les affaires juteuses et son activisme incontrôlé pour le bradage des ressources naturelles de la RDC prenaient souvent le dessus sur son sens de stratège politique. En effet, aucun contrat de grande envergure financière ne pouvait échapper au contrôle du Parrain, qui devait donner son aval ou non avant sa signature. Il en est ainsi des fameux contrats miniers chinois. Quelle messe noire allait alors célébrer le Parrain ce dimanche 12 février 2012 lorsqu'il décida de se rendre dans le Sud-Kivu?"
Le Gargantua et Pantagruel a mordu dans l'hameçon à cause de son appetit plus que "surdimensionné"...Il se lêchait les babinnes pour ce contrat qualifié de "juteux"...Voilà que mnt son cerveau est réduit en bouilli pour chat...
"Même s'il y a des raisons politiques et personnelles évidentes pour certains de se débarrasser de l'encombrant Parrain qu'était devenu Katumba Mwanke (il avait de plus en plus des relations difficiles avec d'autres chefs de clan de la cour du raïs, dont le chef de la maison civile l'ambassadeur Mugalu et le conseiller spécial Pierre Lumbi), il ne faut pas minimiser le fait que l'instinct de sa boulimie pour les affaires juteuses et son activisme incontrôlé pour le bradage des ressources naturelles de la RDC prenaient souvent le dessus sur son sens de stratège politique. En effet, aucun contrat de grande envergure financière ne pouvait échapper au contrôle du Parrain, qui devait donner son aval ou non avant sa signature. Il en est ainsi des fameux contrats miniers chinois. Quelle messe noire allait alors célébrer le Parrain ce dimanche 12 février 2012 lorsqu'il décida de se rendre dans le Sud-Kivu?"
- TUPAC MOUDJAHIDINE
- Entraîneur

- Messages : 15773
- Enregistré le : 09 nov. 2007, 10:49
- Localisation : Bruxelles / Belgique
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Je pari qu'il était assis à l'avant de l'Appareil ( Balela ba honneur )
non loin des pilotes et lorsque l'avion a plongé dans le ravin, ceux qui était à l'avant ont été broyés.
« Quiconque en août s'endormira, en janvier s'en repentira ».
-
madi
- Professionnel

- Messages : 3815
- Enregistré le : 28 nov. 2007, 12:44
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Sa mort est accidentelle il ne faut pas chercher le diable derriere cela. Vrai sa mort a plutot contenté beaucoup meme dans l'entourage proche du president car pour beaucoup cet homme le prennait en otage
- Mom Boucher
- Messages : 102
- Enregistré le : 01 janv. 2010, 21:22
- Localisation : T.O
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
http://digitalcongo.net/article/81415
Je comprends plus rien, c'etait le jet prive du gars ou l'avion d'une compagnie aerienne. A ce que je sache le Gulfstream 200 est un jet de 8-18 passagers.
Je comprends plus rien, c'etait le jet prive du gars ou l'avion d'une compagnie aerienne. A ce que je sache le Gulfstream 200 est un jet de 8-18 passagers.
-
Kansebu
- Professionnel

- Messages : 3931
- Enregistré le : 23 nov. 2007, 00:41
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
TUPAC MOUDJAHIDINE a écrit :Je pari qu'il était assis à l'avant de l'Appareil ( Balela ba honneur )![]()
non loin des pilotes et lorsque l'avion a plongé dans le ravin, ceux qui était à l'avant ont été broyés.
Mudiayidin,
Il parait qu'il etait assis en arriere et qu'il n'avait pas sa ceinture de securite ... Lors de l'impact il a fait un vol planne vers l'avant de l'appareil ....
-
Santoss
- Léopard A

- Messages : 9818
- Enregistré le : 11 janv. 2008, 17:02
- Contact :
Re: RIP KATUMBA MWANKE!!!
Kansebu a écrit :TUPAC MOUDJAHIDINE a écrit :Je pari qu'il était assis à l'avant de l'Appareil ( Balela ba honneur )![]()
non loin des pilotes et lorsque l'avion a plongé dans le ravin, ceux qui était à l'avant ont été broyés.
Mudiayidin,
Il parait qu'il etait assis en arriere et qu'il n'avait pas sa ceinture de securite ... Lors de l'impact il a fait un vol planne vers l'avant de l'appareil ....
Vanité des vanités, tout est vanité.
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité