Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
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Re: Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
http://direct.cd/2011/09/22/rdc-jacquem ... shisekedi/
RDC : Maitre Jacquemain SHABANI dénonce les fausses rumeurs contre l'entourage de Tshisekedi
Le secrétaire général de l’UDPS, Me Jacquemain Shabani Lukoo a démenti formellement toutes les rumeurs parues hier le 21 septembre dans un journal de Kinshasa, selon lesquelles l’argent destiné à la campagne électorale d’Etienne Tshisekedi -candidat commun et unique de l’opposition- aurait été volé par les proches de ce dernier.
«C’est faut et archifaux», a confié Jacquemain Shabani à CONGONEWS. Et le plus dynamique secrétaire général de l’UDPS de faire savoir, qu’en réalité les dirigeants sortants de ce régime sont en décadence pour avoir appris que l’UDPS a reçu de la part de ses partenaires beaucoup d’argent et un soutien total pour la victoire aux élections. «Cette nouvelle en effet, a provoqué une panique générale au sein de la famille politique du président sortant. Et Voilà, pourquoi, le pouvoir actuel recourt à des telles campagnes de mauvais goût pour tenter en vain à travers des journaux de leur obédience d’intoxiquer et distraire le peuple», a expliqué Jacquemain Shabani. Et d’indiquer que cette campagne n’aura aucun effet et n’influencera rien du tout sur la détermination du peuple congolais très décidé à porter le président Tshisekedi à la magistrature suprême le 28 novembre prochain.
«C’est de la peine perdue», a expliqué le secrétaire général de l’UDPS. Entre temps, Jacquemain Shabani a rapporté que Tshisekedi poursuit sa tournée européenne.
Le président de l’UDPS se trouve depuis hier mercredi 21 septembre à Londres. Il a quitté Berlin le mardi 20, tard dans la soirée. En Allemagne, le candidat de l’opposition, a eu des entretiens avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle et avec d’autres autorités et personnalités de la scène politique allemande. Les discussions entre Tshisekedi et Guido Westerwelle ont porté notamment sur la question de la transparence des opérations électorales ; le soutien diplomatique en cas de refus de Joseph Kabila -président sortant- de céder le pouvoir pacifiquement au cas où il perdait les élections prochaines et enfin sur l’avenir de l’Allemagne en R-dCongo pour les cinq ans à venir. Tshisekedi a également été reçu par les milieux d’affaires allemands, Par ailleurs, Tshisekedi comme à Bruxelles, à Berlin, il a été accueilli comme un chef de l’Etat. L’hebdomadaire GEOPOLISheldo de William Albert Kalengay a rapporté dans son édition du 21 septembre que c’est devenu une habitude pour Tshisekedi de se voir dérouler le tapis rouge dans les capitales européennes, et le pays de la chancelière Angela Merkel n’a pas déroger à la règle. De même, à Londres.
GEOPOLIS-heldo, appuie que les honneurs auxquels a désormais droit Etienne Tshisekedi font dire à certains observateurs que la communauté internationale a déjà choisi son camp. Tshisekedi est plus attendu en Suède où il est prévu une séance de travail avec ses partenaires de l’International socialiste à Stockholm. Les partenaires -UDPS de l’International socialiste ont programmé d’accompagner l’UDPS et son président à la victoire finale lors des élections de novembre prochain. Après l’Europe, Tshisekedi effectuera le voyage aux Etats-Unis, avant de regagner l’Afrique par l’Angola où il est attendu par le président Dos Santos.
John TSHINGOMBE
RDC : Maitre Jacquemain SHABANI dénonce les fausses rumeurs contre l'entourage de Tshisekedi
Le secrétaire général de l’UDPS, Me Jacquemain Shabani Lukoo a démenti formellement toutes les rumeurs parues hier le 21 septembre dans un journal de Kinshasa, selon lesquelles l’argent destiné à la campagne électorale d’Etienne Tshisekedi -candidat commun et unique de l’opposition- aurait été volé par les proches de ce dernier.
«C’est faut et archifaux», a confié Jacquemain Shabani à CONGONEWS. Et le plus dynamique secrétaire général de l’UDPS de faire savoir, qu’en réalité les dirigeants sortants de ce régime sont en décadence pour avoir appris que l’UDPS a reçu de la part de ses partenaires beaucoup d’argent et un soutien total pour la victoire aux élections. «Cette nouvelle en effet, a provoqué une panique générale au sein de la famille politique du président sortant. Et Voilà, pourquoi, le pouvoir actuel recourt à des telles campagnes de mauvais goût pour tenter en vain à travers des journaux de leur obédience d’intoxiquer et distraire le peuple», a expliqué Jacquemain Shabani. Et d’indiquer que cette campagne n’aura aucun effet et n’influencera rien du tout sur la détermination du peuple congolais très décidé à porter le président Tshisekedi à la magistrature suprême le 28 novembre prochain.
«C’est de la peine perdue», a expliqué le secrétaire général de l’UDPS. Entre temps, Jacquemain Shabani a rapporté que Tshisekedi poursuit sa tournée européenne.
Le président de l’UDPS se trouve depuis hier mercredi 21 septembre à Londres. Il a quitté Berlin le mardi 20, tard dans la soirée. En Allemagne, le candidat de l’opposition, a eu des entretiens avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle et avec d’autres autorités et personnalités de la scène politique allemande. Les discussions entre Tshisekedi et Guido Westerwelle ont porté notamment sur la question de la transparence des opérations électorales ; le soutien diplomatique en cas de refus de Joseph Kabila -président sortant- de céder le pouvoir pacifiquement au cas où il perdait les élections prochaines et enfin sur l’avenir de l’Allemagne en R-dCongo pour les cinq ans à venir. Tshisekedi a également été reçu par les milieux d’affaires allemands, Par ailleurs, Tshisekedi comme à Bruxelles, à Berlin, il a été accueilli comme un chef de l’Etat. L’hebdomadaire GEOPOLISheldo de William Albert Kalengay a rapporté dans son édition du 21 septembre que c’est devenu une habitude pour Tshisekedi de se voir dérouler le tapis rouge dans les capitales européennes, et le pays de la chancelière Angela Merkel n’a pas déroger à la règle. De même, à Londres.
GEOPOLIS-heldo, appuie que les honneurs auxquels a désormais droit Etienne Tshisekedi font dire à certains observateurs que la communauté internationale a déjà choisi son camp. Tshisekedi est plus attendu en Suède où il est prévu une séance de travail avec ses partenaires de l’International socialiste à Stockholm. Les partenaires -UDPS de l’International socialiste ont programmé d’accompagner l’UDPS et son président à la victoire finale lors des élections de novembre prochain. Après l’Europe, Tshisekedi effectuera le voyage aux Etats-Unis, avant de regagner l’Afrique par l’Angola où il est attendu par le président Dos Santos.
John TSHINGOMBE
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Re: Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
http://allainjules.com/2011/09/29/libye ... e-rebelle/
Libye -Nouvelles du front (29-09-2011): défaite rebelle
Publié le29 septembre 2011 parAllain Jules
271
Kadhafi-afp-543
Caramba !
Il y a six jours, dans un article que nous avions intitulé « l’OTAN n’y croit plus, le CNT aussi », le 23 septembre dernier, c’était le constat d’un blues général dans le camp de ceux qui attaquent la Libye. Signe de Dieu ? Amateurisme de l’OTAN ? Toujours est-il que, les nouvelles du front sont désastreuses. Sur tous les fronts pratiquement, malgré la propagande. Ils avaient annoncé la chute imminente de Syrte et de Bani Walid. Échec et Mat
Bani Walid : La journée a été surtout désastreuse sur le front de Bani Walid. En effet, le chef des opérations terrestres, Dan Salehim, a été tué et son corps n’a pu être amené par ses troupes mises en déroute. Eh oui, ainsi meurt un « rat » comme le dirait le leader libyen, Mouammar Kadhafi. Le gros des troupes a pris la poudre d’escampette, pris les jambes à son cou. Finalement, les bombardements de l’OTAN ne sont pas décisifs et du coup, les soldats de l’apocalypse demandent à leurs laquais du CNT de soudoyer les chefs tribaux et les habitants des villes, avec des espèces sonnantes et trébuchantes.
Ah, encore une histoire d’argent ! On comprend pourquoi le CNT veut que s’accélère le vol des fonds libyens mis de côté par Kadhafi pour le bien des générations futures de son peuple. Ne dit-on pas souvent que bien mal acquis ne profite pas ?
Syrte : ils disaient que le port de Syrte était sous leur contrôle. Il suffit de voir comment est construit le lieu de naissance de Mouammar Kadhafi. Débarquer par voie d’eau ne veut pas dire qu’on maîtrise le port où on accoste. Après de violents bombardements, par des pilotes de l’OTAN dont certains ne veulent plus bombarder les sites civils -vrai scoop-, les renégats sont entrés dans le port, avec à leur tête le commandant Mohamed Nabouss, croyant que tout leur était donné sur un plateau d’argent avant que la riposte se fasse. Nabouss a été tué. Seule issue de secours qui s’est avérée tragique: la mer. Au lieu de lâcher, avant de plonger à la mer, leurs Kalachnikov, leurs bottes de fortune, aussi, sans oublier leurs gilets pare balles, ils ont plongé, se sont noyés ou se sont suicidés. Impossible de nager avec autant de kilos, non ? Un festin pour les poissons.
Quant à ceux qui sont entrés dans la ville, ils ont été reçus par un comité d’accueil digne, puisqu’ils étaient à pied, sûrs de leur fait. Leurs chefs accusent l’OTAN de ne pas en faire assez, et veulent l’intensification des bombardements… Étonnant pour les libérateurs autoproclamés qui devaient plutôt être accueillis à bras ouvert si leur révolution par procuration était populaire. Considérant donc qu’ils étaient à pied, ils n’ont pu s’échapper. Une vraie galère, un vrai piège à rats. Allah leur a gardé semble-t-il, à chacun, cent vierges, là-haut.
Sabha : les médias « meanstream » avaient annoncé urbi et orbi que ce fief pro-Kadhafi avait été pris par les rebelles or, la vérité c’est que les populations avaient fui la ville pour se mettre à l’abri. Résultat des courses: les renégats ont pillé la ville. Tout dans la ville, jusqu’aux hôpitaux. Mais, hier, une mauvaise surprise les attendait. Revenus dans le secteur de la ville qu’ils pillent, le pire leur est arrivé. En sortant de la cité avec le fruit de leur rapine transporté dans 15 pick-up, ils ont rencontré sur leur chemin, des…Touaregs. Ils ont tous été éliminés.
Ça devient de plus en plus dure cette histoire, non ? Vous avez dit révolution ? Ils ont cru qu’il s’agissait d’un jeu vidéo. C’est à mourir de rire !
Contre-attaque : rassurez-vous, les forces loyalistes ne font pas que se défendre. Elles attaquent désormais. C’est ainsi que, dans le sud libyen, les forces Libyennes ont contre-attaqué et mis en déroute les forces de l’OTAN/CNT, tuant au passage, plus de 50 personnes. Une triste journée pour les prédateurs. Nous l’avions annoncé, hier, ils nous ont ri au nez. C’est le retour pétaradant de Mouammar Kadhafi !
Libye -Nouvelles du front (29-09-2011): défaite rebelle
Publié le29 septembre 2011 parAllain Jules
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Caramba !
Il y a six jours, dans un article que nous avions intitulé « l’OTAN n’y croit plus, le CNT aussi », le 23 septembre dernier, c’était le constat d’un blues général dans le camp de ceux qui attaquent la Libye. Signe de Dieu ? Amateurisme de l’OTAN ? Toujours est-il que, les nouvelles du front sont désastreuses. Sur tous les fronts pratiquement, malgré la propagande. Ils avaient annoncé la chute imminente de Syrte et de Bani Walid. Échec et Mat
Bani Walid : La journée a été surtout désastreuse sur le front de Bani Walid. En effet, le chef des opérations terrestres, Dan Salehim, a été tué et son corps n’a pu être amené par ses troupes mises en déroute. Eh oui, ainsi meurt un « rat » comme le dirait le leader libyen, Mouammar Kadhafi. Le gros des troupes a pris la poudre d’escampette, pris les jambes à son cou. Finalement, les bombardements de l’OTAN ne sont pas décisifs et du coup, les soldats de l’apocalypse demandent à leurs laquais du CNT de soudoyer les chefs tribaux et les habitants des villes, avec des espèces sonnantes et trébuchantes.
Ah, encore une histoire d’argent ! On comprend pourquoi le CNT veut que s’accélère le vol des fonds libyens mis de côté par Kadhafi pour le bien des générations futures de son peuple. Ne dit-on pas souvent que bien mal acquis ne profite pas ?
Syrte : ils disaient que le port de Syrte était sous leur contrôle. Il suffit de voir comment est construit le lieu de naissance de Mouammar Kadhafi. Débarquer par voie d’eau ne veut pas dire qu’on maîtrise le port où on accoste. Après de violents bombardements, par des pilotes de l’OTAN dont certains ne veulent plus bombarder les sites civils -vrai scoop-, les renégats sont entrés dans le port, avec à leur tête le commandant Mohamed Nabouss, croyant que tout leur était donné sur un plateau d’argent avant que la riposte se fasse. Nabouss a été tué. Seule issue de secours qui s’est avérée tragique: la mer. Au lieu de lâcher, avant de plonger à la mer, leurs Kalachnikov, leurs bottes de fortune, aussi, sans oublier leurs gilets pare balles, ils ont plongé, se sont noyés ou se sont suicidés. Impossible de nager avec autant de kilos, non ? Un festin pour les poissons.
Quant à ceux qui sont entrés dans la ville, ils ont été reçus par un comité d’accueil digne, puisqu’ils étaient à pied, sûrs de leur fait. Leurs chefs accusent l’OTAN de ne pas en faire assez, et veulent l’intensification des bombardements… Étonnant pour les libérateurs autoproclamés qui devaient plutôt être accueillis à bras ouvert si leur révolution par procuration était populaire. Considérant donc qu’ils étaient à pied, ils n’ont pu s’échapper. Une vraie galère, un vrai piège à rats. Allah leur a gardé semble-t-il, à chacun, cent vierges, là-haut.
Sabha : les médias « meanstream » avaient annoncé urbi et orbi que ce fief pro-Kadhafi avait été pris par les rebelles or, la vérité c’est que les populations avaient fui la ville pour se mettre à l’abri. Résultat des courses: les renégats ont pillé la ville. Tout dans la ville, jusqu’aux hôpitaux. Mais, hier, une mauvaise surprise les attendait. Revenus dans le secteur de la ville qu’ils pillent, le pire leur est arrivé. En sortant de la cité avec le fruit de leur rapine transporté dans 15 pick-up, ils ont rencontré sur leur chemin, des…Touaregs. Ils ont tous été éliminés.
Ça devient de plus en plus dure cette histoire, non ? Vous avez dit révolution ? Ils ont cru qu’il s’agissait d’un jeu vidéo. C’est à mourir de rire !
Contre-attaque : rassurez-vous, les forces loyalistes ne font pas que se défendre. Elles attaquent désormais. C’est ainsi que, dans le sud libyen, les forces Libyennes ont contre-attaqué et mis en déroute les forces de l’OTAN/CNT, tuant au passage, plus de 50 personnes. Une triste journée pour les prédateurs. Nous l’avions annoncé, hier, ils nous ont ri au nez. C’est le retour pétaradant de Mouammar Kadhafi !
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Anti otan
29 septembre 2011
Incohérents et manquant cruellement de crédibilité, les rebelles libyens semblent également l’avoir été, quand ils ont hâtivement présenté le charnier découvert à côté de la prison d’Abou Salim, comme celui de 1700 prisonniers politiques que le régime de Kadhafi, aurait exécuté en masse en 1996. Depuis, ces allégations sont apparues plus incertaines.
Après avoir fait circuler des informations selon lesquelles ils ne se trouveraient qu’à quelques deux kilomètres du centre-ville de Syrte, les rebelles libyens semblent se rétracter aujourd’hui, en lançant solennellement des appels à l’aide à l’Otan. Comme si cette dernière ne les avait pas plus qu’aidés, en contribuant activement à la chute du vieux colonel. Le ridicule des combattants du CNT devient plus criard, à leur manière pleurnicharde d’implorer l’aide de l’alliance atlantique, ou de se plaindre des armes dont disposeraient leurs ennemis.
Jusqu’ici, ils avaient plus ou moins réussi, à coups de manipulation de l’opinion via les médias, à faire croire qu’ils étaient les plus forts. Pour cela, ils maintenaient un silence sur leurs morts et braquaient abusivement les projecteurs des médias sur ceux de leurs adversaires. Mais une perte aussi symbolique et retentissante que celle de Daou al-Salihine Jadak, qui commandait le front nord de Bani Walid, ne peut être passée sous silence. Mais c’est néanmoins une perte qui en dit long sur les difficultés réelles auxquelles sont confrontés les rebelles sur les fronts de Syrte et de Bani Walid.
Mais la déception des rebelles ne vient pas que des faiblesses sur les fronts militaires. Sur le terrain strictement politique, les perspectives ne sont guère meilleures. Là, les problèmes naissent de l’incapacité manifeste et notoire des membres du CNT à se mettre d’accord pour favoriser l’émergence d’un gouvernement politique.
Quand les premières tractations avaient échoué, les soutiens occidentaux des rebelles, très embarrassés, s’étaient abrités derrière la supposée absence de tradition de débat et de concertation en Libye. Mais maintenant que les responsables du CNT disent clairement que l’identité des membres du gouvernement, ne sera révélée que lorsque le pays aura été entièrement conquis. C’est dire qu’on est reparti pour une longue période d’incertitudes.
A ces deux embarrassantes difficultés, s’ajoute désormais un certain manque de cohérence et de crédibilité des membres du CNT. Il est vrai que ce n’est pas la première fois que les communicants du CNT disent des contre-vérités. Mais si les informations hâtivement divulguées sur le prétendu charnier de la prison d’Abou Salim se révèlent fausses, on réalisera que les rebelles libyens sont prêts à aller jusqu’à dénaturer les faits historiques, pour accabler le colonel Kadhafi. Cela manque particulièrement d’élégance et d’honnêteté !
A toutes ces accusations, l’ancien dirigeant continue de répondre avec ses désormais traditionnels messages audio. Il n’en fallait pas plus pour que le CNT décrète sa présence à la frontière libyo-algérienne. Après avoir longtemps proclamé qu’il serait parmi les tribus de Bani Walid. Des incohérences qui mettent à rude épreuve la crédibilité et la confiance des nouveaux maîtres de Tripoli.
Pivi Bilivogui pour GuineeConakry.info
http://www.guineeconakry.info/index.php ... 698d5819a9
29 septembre 2011
Incohérents et manquant cruellement de crédibilité, les rebelles libyens semblent également l’avoir été, quand ils ont hâtivement présenté le charnier découvert à côté de la prison d’Abou Salim, comme celui de 1700 prisonniers politiques que le régime de Kadhafi, aurait exécuté en masse en 1996. Depuis, ces allégations sont apparues plus incertaines.
Après avoir fait circuler des informations selon lesquelles ils ne se trouveraient qu’à quelques deux kilomètres du centre-ville de Syrte, les rebelles libyens semblent se rétracter aujourd’hui, en lançant solennellement des appels à l’aide à l’Otan. Comme si cette dernière ne les avait pas plus qu’aidés, en contribuant activement à la chute du vieux colonel. Le ridicule des combattants du CNT devient plus criard, à leur manière pleurnicharde d’implorer l’aide de l’alliance atlantique, ou de se plaindre des armes dont disposeraient leurs ennemis.
Jusqu’ici, ils avaient plus ou moins réussi, à coups de manipulation de l’opinion via les médias, à faire croire qu’ils étaient les plus forts. Pour cela, ils maintenaient un silence sur leurs morts et braquaient abusivement les projecteurs des médias sur ceux de leurs adversaires. Mais une perte aussi symbolique et retentissante que celle de Daou al-Salihine Jadak, qui commandait le front nord de Bani Walid, ne peut être passée sous silence. Mais c’est néanmoins une perte qui en dit long sur les difficultés réelles auxquelles sont confrontés les rebelles sur les fronts de Syrte et de Bani Walid.
Mais la déception des rebelles ne vient pas que des faiblesses sur les fronts militaires. Sur le terrain strictement politique, les perspectives ne sont guère meilleures. Là, les problèmes naissent de l’incapacité manifeste et notoire des membres du CNT à se mettre d’accord pour favoriser l’émergence d’un gouvernement politique.
Quand les premières tractations avaient échoué, les soutiens occidentaux des rebelles, très embarrassés, s’étaient abrités derrière la supposée absence de tradition de débat et de concertation en Libye. Mais maintenant que les responsables du CNT disent clairement que l’identité des membres du gouvernement, ne sera révélée que lorsque le pays aura été entièrement conquis. C’est dire qu’on est reparti pour une longue période d’incertitudes.
A ces deux embarrassantes difficultés, s’ajoute désormais un certain manque de cohérence et de crédibilité des membres du CNT. Il est vrai que ce n’est pas la première fois que les communicants du CNT disent des contre-vérités. Mais si les informations hâtivement divulguées sur le prétendu charnier de la prison d’Abou Salim se révèlent fausses, on réalisera que les rebelles libyens sont prêts à aller jusqu’à dénaturer les faits historiques, pour accabler le colonel Kadhafi. Cela manque particulièrement d’élégance et d’honnêteté !
A toutes ces accusations, l’ancien dirigeant continue de répondre avec ses désormais traditionnels messages audio. Il n’en fallait pas plus pour que le CNT décrète sa présence à la frontière libyo-algérienne. Après avoir longtemps proclamé qu’il serait parmi les tribus de Bani Walid. Des incohérences qui mettent à rude épreuve la crédibilité et la confiance des nouveaux maîtres de Tripoli.
Pivi Bilivogui pour GuineeConakry.info
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Re: Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
http://allainjules.com/2011/09/29/libye ... populaire/
Libye – SOS des renégats de Benghazi: la révolution impopulaire.
Publié le29 septembre 2011 parAllain Jules
196
otan logo mensonge
La révolution impopulaire du CNT laisse peu à peu la place à une révolution populaire des patriotes et loyalistes libyens. Si la Libye m’était contée, la vérité me sera-t-elle dite ? Si la Libye ne connaissait pas une révolution par procuration et par conséquent qui n’existe pas, m’aurait-on ainsi menti ? Au fil des jours, la tendance est entrain de se renverser tellement, que, les limites de la propagandastaffel se font jour. Parce qu’ils ont pris les armes, c’est par les armes que le peuple fier libyen leur répond.
Le retour de Saadi Kadhafi, l’ex footeux exilé un temps au Niger, en Libye, a boosté les forces légitimes, les loyalistes et patriotes Libyens. Son arrivée a coïncidé avec l’entrée dans la guerre qui est imposée à la Libye libre, fière et souveraine, celle dépourvue des colons, pilleurs et prédateurs. Que veut donc cette chose, ce machin nommé CNT qui assiste à sa révolution par procuration et surtout impopulaire puisque l’adhésion du peuple se fait attendre ?
* Le CNT demande à Interpol de lancer un mandat d’arrêt contre Saadi Kadhafi
* Le CNT demande que l’OTAN intensifie ses bombardements à Syrte et Bani Walid
Ces aveux mettent forcément à mal, la doxa des médias « meanstream » qui sont de plus en plus en difficulté puisqu’ils chantaient la victoire de leurs poulains du CNT. Il me souvient avoir lu des verbigérations dans le style « le peuple a renversé un régime autoritaire »; « le nouveau régime » et tutti quanti.
La vérité devient vraiment palpable. Les renégats du CNT ne peut prendre la Libye, encore moins la gouverner. Enfin, c’est possible, par la terreur qu’il installe peu à peu, avec l’appui des prédateurs et suceurs du sang innocent des Libyens qui ne leur ont rien demandé. Cette révolution devient tellement populaire qu’il faut plus bombarder pur asseoir son pouvoir…inexistant.
Sur le front de la Tripolitaine, c’est la gueule de bois. Le redéploiement des forces vertes et/ou kadhafites est tellement évident qu’il y a de quoi sourire lorsque les renégats de Benghazi demandent que les villes de Syrte ou de Bani Walid soient encore plus bombardées.
Depuis le 24 juin dernier, sur la chaîne Télésud, contrairement aux éditocrates et menteurs de nos médias, nous savions plus ou moins ce qui allait se passer face à la puissance de feu disproportionnée de l’OTAN et à la force d’un peuple fier, celui de la vraie Libye éloignée des traîtres, ces félons vendus au kit-kat.
A ce soir chers résistants !
Libye – SOS des renégats de Benghazi: la révolution impopulaire.
Publié le29 septembre 2011 parAllain Jules
196
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La révolution impopulaire du CNT laisse peu à peu la place à une révolution populaire des patriotes et loyalistes libyens. Si la Libye m’était contée, la vérité me sera-t-elle dite ? Si la Libye ne connaissait pas une révolution par procuration et par conséquent qui n’existe pas, m’aurait-on ainsi menti ? Au fil des jours, la tendance est entrain de se renverser tellement, que, les limites de la propagandastaffel se font jour. Parce qu’ils ont pris les armes, c’est par les armes que le peuple fier libyen leur répond.
Le retour de Saadi Kadhafi, l’ex footeux exilé un temps au Niger, en Libye, a boosté les forces légitimes, les loyalistes et patriotes Libyens. Son arrivée a coïncidé avec l’entrée dans la guerre qui est imposée à la Libye libre, fière et souveraine, celle dépourvue des colons, pilleurs et prédateurs. Que veut donc cette chose, ce machin nommé CNT qui assiste à sa révolution par procuration et surtout impopulaire puisque l’adhésion du peuple se fait attendre ?
* Le CNT demande à Interpol de lancer un mandat d’arrêt contre Saadi Kadhafi
* Le CNT demande que l’OTAN intensifie ses bombardements à Syrte et Bani Walid
Ces aveux mettent forcément à mal, la doxa des médias « meanstream » qui sont de plus en plus en difficulté puisqu’ils chantaient la victoire de leurs poulains du CNT. Il me souvient avoir lu des verbigérations dans le style « le peuple a renversé un régime autoritaire »; « le nouveau régime » et tutti quanti.
La vérité devient vraiment palpable. Les renégats du CNT ne peut prendre la Libye, encore moins la gouverner. Enfin, c’est possible, par la terreur qu’il installe peu à peu, avec l’appui des prédateurs et suceurs du sang innocent des Libyens qui ne leur ont rien demandé. Cette révolution devient tellement populaire qu’il faut plus bombarder pur asseoir son pouvoir…inexistant.
Sur le front de la Tripolitaine, c’est la gueule de bois. Le redéploiement des forces vertes et/ou kadhafites est tellement évident qu’il y a de quoi sourire lorsque les renégats de Benghazi demandent que les villes de Syrte ou de Bani Walid soient encore plus bombardées.
Depuis le 24 juin dernier, sur la chaîne Télésud, contrairement aux éditocrates et menteurs de nos médias, nous savions plus ou moins ce qui allait se passer face à la puissance de feu disproportionnée de l’OTAN et à la force d’un peuple fier, celui de la vraie Libye éloignée des traîtres, ces félons vendus au kit-kat.
A ce soir chers résistants !
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http://allainjules.com/2011/10/01/libye ... aux-abois/
Libye – Nouvelles du front (01-10-2011): le CNT aux abois !
Publié le1 octobre 2011 parAllain Jules
Une histoire XXL est-elle entrain de s’écrire en Libye ? Si l’on en croit les membres même du CNT, c’est que les choses empirent. Mais, quelle est la nouvelle boule puante que ces losers vont nous lancer demain ? L’OTAN n’en peut plus de leurs mensonges et traîne visiblement les pieds, tandis que le CNT, lui, en veut à l’OTAN de ne pas bombarder assez. Ambiance.
Selon nos informations, un chef d’Etat parti au conflit abscons contre la Libye a dit textuellement ceci aux renégats de Benghazi, je cite: « Si on tue tous les Libyens, vous pensez gouverner des arbres ? Ajoutant, l’heure pour la paix a sonné et vous avez la responsabilité de pacifier votre pays au lieu de compter sur les armes » Ceci en réplique aux islamistes-traîtres-félons-mythomanes de Benghazi.
C’est un signe qui ne trompe pas. L’OTAN a tellement le nez dans sa propre merde qu’il devient impossible de continuer. L’autre explication vient du fait que, ce ne sont pas les pro-Kadhafi comme aime si bien le dire la presse « meanstream », mais les Libyens qui se sentent floués. L’OTAN a failli à sa mission, qui était celle de liquider le leader libyen Mouammar Kadhafi. Hélas, elle a créé des pro-Kadhafi.
Tripoli: Depuis deux jours, il y a, à Tripoli, des manifestations pro-Kadhafi. Les chasseurs de primes du CNT ne savent plus où donner de la tête. Khamis Kadhafi, l’homme aux sept vies, leur a donné un ultimatum pour déguerpir de Tripoli. En avant goût, ses troupes ont d’abord détruit les bureaux de l’OTAN et de la CIA, avant d’enchaîner avec les bureaux du CNT. Les pauvres gens qui s’y trouvaient, ont trouvé refuge à la Croix rouge….comme par hasard.
Gadhamès: cette ville du désert libyen située à 650 km de Tripoli, peuplée de Touaregs, est proche de la Tunisie et de l’Algérie. Après avoir annoncé que Mouammar Kadhafi s’y trouvait, logé dans la sublime mosquée de la ville, le CNT a demandé aux soldats de l’apocalypse de bombarder la ville. Refus de ces derniers, qui craignaient, à juste titre, que les Touaregs se réfugient dans ces pays et créent une poudrière. Du coup, le CNT a demandé à ces guerriers de rester dans leur ville sans pour autant se déplacer.
Misrata: de violents affrontements ont eu lieu ce jour, entre fractions rebelles. Revenu groggy de Syrte, le détachement militaire, au temps pour moi, les bras cassés, défaits à Syrte, ont revendiqué leurs places qu’ils avaient laissé sur place. Refus de leur suppléants, d’ou cette guerre fratricide qui a fait de nombreux ports dans leur camp. Normal, les chefs ayant été tués sur les fronts de Syrte et Bani Xwalid, il n’y a plus personne qui donne des ordres.
Sud libyen: tout le sud libyen est aux mains des pro-Kadhafi. Les gens vaquent à leurs occupations et aucun avion tueur n’ose survoler le ciel de ce coin paisible de Libye. Les populations ont dit aux renégats qui voulaient s’aventurer dans le secteur, de quitter cette région illico presto.
Zawiya: le dépôt d’armes et de munitions de l’OTAN a été dévasté, après que les loyalistes aient recupéré nombre d’armes. Du coup, les renégats ont fui la ville pour se retrancher vers l’aéroport international de Tripoli. Dans ce lieu, ils sont en compagnie des agents américain, français et britannique, qui ont fui le centre de Tripoli et s’apprêtent à prendre le premier avion car la situation est critique.
Benghazi: là, c’est le bouquet. Moustapha Abdeljalil est aux abonnés absents. Il se peut qu’il ne vit plus dans la ville. Une fatwa contre sa petite personne a été annoncée. Du moins, même s’il est à Benghazi, il ne peut plus se déplacer, cloîtré entre les quatre murs de son palais. Pire, 50% des quartiers de la ville sont désormais interdits pour les renégats. C’est le comble. Le drapeau vert y est hissé.
CNT : 1000 combattants du CNT sont introuvables depuis la débâcle de Syrte et de Bani Walid. Ce ne sont pas les tués au combat, mais plutôt des déserteurs. Normal, avec près de 8 mois de conflit ( mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre), c’est la gueule de bois. Ceux qui ont eu la chance de voler quelques objets de valeur, ne regrettent pas. Quant aux autres, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Le CNT veut recruter des….mercenaires mais en vain.
Obama, Sarkozy et Cameron, comme le disait un penseur africain : »La vérité est comme les fesses, on est obligé de s’asseoir avec ». Explication: vous êtes prisonniers de vos propres mensonges et par conséquent, il faut changer de fusil d’épaule.
Libye – Nouvelles du front (01-10-2011): le CNT aux abois !
Publié le1 octobre 2011 parAllain Jules
Une histoire XXL est-elle entrain de s’écrire en Libye ? Si l’on en croit les membres même du CNT, c’est que les choses empirent. Mais, quelle est la nouvelle boule puante que ces losers vont nous lancer demain ? L’OTAN n’en peut plus de leurs mensonges et traîne visiblement les pieds, tandis que le CNT, lui, en veut à l’OTAN de ne pas bombarder assez. Ambiance.
Selon nos informations, un chef d’Etat parti au conflit abscons contre la Libye a dit textuellement ceci aux renégats de Benghazi, je cite: « Si on tue tous les Libyens, vous pensez gouverner des arbres ? Ajoutant, l’heure pour la paix a sonné et vous avez la responsabilité de pacifier votre pays au lieu de compter sur les armes » Ceci en réplique aux islamistes-traîtres-félons-mythomanes de Benghazi.
C’est un signe qui ne trompe pas. L’OTAN a tellement le nez dans sa propre merde qu’il devient impossible de continuer. L’autre explication vient du fait que, ce ne sont pas les pro-Kadhafi comme aime si bien le dire la presse « meanstream », mais les Libyens qui se sentent floués. L’OTAN a failli à sa mission, qui était celle de liquider le leader libyen Mouammar Kadhafi. Hélas, elle a créé des pro-Kadhafi.
Tripoli: Depuis deux jours, il y a, à Tripoli, des manifestations pro-Kadhafi. Les chasseurs de primes du CNT ne savent plus où donner de la tête. Khamis Kadhafi, l’homme aux sept vies, leur a donné un ultimatum pour déguerpir de Tripoli. En avant goût, ses troupes ont d’abord détruit les bureaux de l’OTAN et de la CIA, avant d’enchaîner avec les bureaux du CNT. Les pauvres gens qui s’y trouvaient, ont trouvé refuge à la Croix rouge….comme par hasard.
Gadhamès: cette ville du désert libyen située à 650 km de Tripoli, peuplée de Touaregs, est proche de la Tunisie et de l’Algérie. Après avoir annoncé que Mouammar Kadhafi s’y trouvait, logé dans la sublime mosquée de la ville, le CNT a demandé aux soldats de l’apocalypse de bombarder la ville. Refus de ces derniers, qui craignaient, à juste titre, que les Touaregs se réfugient dans ces pays et créent une poudrière. Du coup, le CNT a demandé à ces guerriers de rester dans leur ville sans pour autant se déplacer.
Misrata: de violents affrontements ont eu lieu ce jour, entre fractions rebelles. Revenu groggy de Syrte, le détachement militaire, au temps pour moi, les bras cassés, défaits à Syrte, ont revendiqué leurs places qu’ils avaient laissé sur place. Refus de leur suppléants, d’ou cette guerre fratricide qui a fait de nombreux ports dans leur camp. Normal, les chefs ayant été tués sur les fronts de Syrte et Bani Xwalid, il n’y a plus personne qui donne des ordres.
Sud libyen: tout le sud libyen est aux mains des pro-Kadhafi. Les gens vaquent à leurs occupations et aucun avion tueur n’ose survoler le ciel de ce coin paisible de Libye. Les populations ont dit aux renégats qui voulaient s’aventurer dans le secteur, de quitter cette région illico presto.
Zawiya: le dépôt d’armes et de munitions de l’OTAN a été dévasté, après que les loyalistes aient recupéré nombre d’armes. Du coup, les renégats ont fui la ville pour se retrancher vers l’aéroport international de Tripoli. Dans ce lieu, ils sont en compagnie des agents américain, français et britannique, qui ont fui le centre de Tripoli et s’apprêtent à prendre le premier avion car la situation est critique.
Benghazi: là, c’est le bouquet. Moustapha Abdeljalil est aux abonnés absents. Il se peut qu’il ne vit plus dans la ville. Une fatwa contre sa petite personne a été annoncée. Du moins, même s’il est à Benghazi, il ne peut plus se déplacer, cloîtré entre les quatre murs de son palais. Pire, 50% des quartiers de la ville sont désormais interdits pour les renégats. C’est le comble. Le drapeau vert y est hissé.
CNT : 1000 combattants du CNT sont introuvables depuis la débâcle de Syrte et de Bani Walid. Ce ne sont pas les tués au combat, mais plutôt des déserteurs. Normal, avec près de 8 mois de conflit ( mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre), c’est la gueule de bois. Ceux qui ont eu la chance de voler quelques objets de valeur, ne regrettent pas. Quant aux autres, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Le CNT veut recruter des….mercenaires mais en vain.
Obama, Sarkozy et Cameron, comme le disait un penseur africain : »La vérité est comme les fesses, on est obligé de s’asseoir avec ». Explication: vous êtes prisonniers de vos propres mensonges et par conséquent, il faut changer de fusil d’épaule.
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Re: Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
Les nouvelles du front sont bonnes...Eteignez votre télé et allumez votre conscience...N'écoutez pas les medias dominants...
http://allainjules.com/2011/10/08/libye ... 8-10-2011/
Libye – Les dernières nouvelles du front (8-10-2011)
Publié le8 octobre 2011 parAllain Jules 213
Des discussions entre l’OTAN et le CNT ont eu lieu aujourd’hui, la première demandant au second comment venir à bout des combattants libyens qui donnent du fil à retordre aux massacreurs. Pour les traîtres à leur Nation du CNT, après avoir déclaré qu’il leur fallait deux jours pour venir à bout des patriotes et résistants libyens, ils ont promis encore deux jours tout au plus, en demandant encore une fois aux soldats de l’apocalypse et serviteurs des prédateurs pilleurs, encore plus de bombardements.
Toute cette journée, les soldats de l’apocalypse ont survolé les villes de Bani Walid et Syrte, pour lancer des tracts dans lesquels étaient inscrit: « quittez la ville rapidement car, nous allons intensifier les bombardements. » Une ruse, pour tenter de déstabiliser les vaillants combattant qui luttent pour une cause noble, celle de l’indépendance de leur pays. Kadhafi n’est pas et ne sera jamais un tigre de papier. Comme je le disais il y des mois (vidéo), ses troupes ne déposeront jamais les armes. Cette envie de faire partir le guide libyen en mettant honteusement, ne stabilisera jamais la situation libyenne.
Zawiyah : la ville a entièrement été « dératisée » ce jour. Si Syrte tombe disent-ils, ils vont proclamer la victoire ? Ce gens sont vraiment des demeurés.
Tripoli: le CNT ne sait plus où donner de la tête. Après avoir envoyé 1000 esclaves à Syrte pour donner l’assaut final à la ville, Tripoli s’embrase. Le drapeau vert recommence à flotter et, au sein des combattants, devrais-je dire les bras cassés du CNT, ces tueurs à gages et voleurs, agrégés ès rapine, docteurs ès frappe, le doute s’installe. Ce qui se passe à l’heure actuelle est surtout le fait que les renégats fuient les check-points de peur d’être tués, ce qui explique l’avancée des patriotes. De Bab Al Aziza en passant par les périphéries de la ville, arborer les couleurs du CNT devient compliqué. Les renégats ont perdu pas moins de 40 personnes aujourd’hui dans la ville.
Syrte: une résistance héroïque, malgré les bombardements, et l’entrée de chars qui pillonnent honteusement tout ce qu’il y a comme bâtiments suceptibles d’abriter les défenseurs d’une Libye libre. Toute la journée, les islamistes-félons-renégats de Benghazi, sont entrés et ressortis, victimes de leur faiblesse, n’eût été le soutien aérien de l’OTAN. Le Centre de conférence Ouagadougou aurait été bombardé par l’OTAN. Une destruction de la Libye effective. Mais, Syrte, malgré l’annonce de l’assaut final, résiste toujours. Aujourd’hui, à Syrte, plus de 50 renégats ont été tués et, leurs amis auraient été liquidés par le commandant de Misrata, car, ils refusaient de repartir sur le front. Voir vidéo de la débandade que nous venons de recevoir. Merci à Z.C. !
Bani Walid: encore un échec retentissant. 12 islamistes envoyés dans la ville sans arme pour distraire les combattants de la ville alors qu’ils étaient suivi par des mercenaires de l4OTAN/CNT, ont été capturés tandis que 20 renégats ont été tués.
Ragdaline: la paisible ville située à 130 km au sud-ouest de Tripoli, est toujours entre les mains des pro-Kadhafi. En effet, reprise hier, tôt ce matin, les renégats ont tenté de faire une incursion. Ils ont été défaits. 15 d’entres aux sont tombés et le reste s’est échappé de justesse, avant l’assaut des loyalistes qui voulaient en capturer. Leurs pick-up ont été, pour eux, d’un grand secours.
Que les bourreaux des Libyens sachent qu’un jour ou l’autre, ils payeront leurs crimes.
http://allainjules.com/2011/10/08/libye ... 8-10-2011/
Libye – Les dernières nouvelles du front (8-10-2011)
Publié le8 octobre 2011 parAllain Jules 213
Des discussions entre l’OTAN et le CNT ont eu lieu aujourd’hui, la première demandant au second comment venir à bout des combattants libyens qui donnent du fil à retordre aux massacreurs. Pour les traîtres à leur Nation du CNT, après avoir déclaré qu’il leur fallait deux jours pour venir à bout des patriotes et résistants libyens, ils ont promis encore deux jours tout au plus, en demandant encore une fois aux soldats de l’apocalypse et serviteurs des prédateurs pilleurs, encore plus de bombardements.
Toute cette journée, les soldats de l’apocalypse ont survolé les villes de Bani Walid et Syrte, pour lancer des tracts dans lesquels étaient inscrit: « quittez la ville rapidement car, nous allons intensifier les bombardements. » Une ruse, pour tenter de déstabiliser les vaillants combattant qui luttent pour une cause noble, celle de l’indépendance de leur pays. Kadhafi n’est pas et ne sera jamais un tigre de papier. Comme je le disais il y des mois (vidéo), ses troupes ne déposeront jamais les armes. Cette envie de faire partir le guide libyen en mettant honteusement, ne stabilisera jamais la situation libyenne.
Zawiyah : la ville a entièrement été « dératisée » ce jour. Si Syrte tombe disent-ils, ils vont proclamer la victoire ? Ce gens sont vraiment des demeurés.
Tripoli: le CNT ne sait plus où donner de la tête. Après avoir envoyé 1000 esclaves à Syrte pour donner l’assaut final à la ville, Tripoli s’embrase. Le drapeau vert recommence à flotter et, au sein des combattants, devrais-je dire les bras cassés du CNT, ces tueurs à gages et voleurs, agrégés ès rapine, docteurs ès frappe, le doute s’installe. Ce qui se passe à l’heure actuelle est surtout le fait que les renégats fuient les check-points de peur d’être tués, ce qui explique l’avancée des patriotes. De Bab Al Aziza en passant par les périphéries de la ville, arborer les couleurs du CNT devient compliqué. Les renégats ont perdu pas moins de 40 personnes aujourd’hui dans la ville.
Syrte: une résistance héroïque, malgré les bombardements, et l’entrée de chars qui pillonnent honteusement tout ce qu’il y a comme bâtiments suceptibles d’abriter les défenseurs d’une Libye libre. Toute la journée, les islamistes-félons-renégats de Benghazi, sont entrés et ressortis, victimes de leur faiblesse, n’eût été le soutien aérien de l’OTAN. Le Centre de conférence Ouagadougou aurait été bombardé par l’OTAN. Une destruction de la Libye effective. Mais, Syrte, malgré l’annonce de l’assaut final, résiste toujours. Aujourd’hui, à Syrte, plus de 50 renégats ont été tués et, leurs amis auraient été liquidés par le commandant de Misrata, car, ils refusaient de repartir sur le front. Voir vidéo de la débandade que nous venons de recevoir. Merci à Z.C. !
Bani Walid: encore un échec retentissant. 12 islamistes envoyés dans la ville sans arme pour distraire les combattants de la ville alors qu’ils étaient suivi par des mercenaires de l4OTAN/CNT, ont été capturés tandis que 20 renégats ont été tués.
Ragdaline: la paisible ville située à 130 km au sud-ouest de Tripoli, est toujours entre les mains des pro-Kadhafi. En effet, reprise hier, tôt ce matin, les renégats ont tenté de faire une incursion. Ils ont été défaits. 15 d’entres aux sont tombés et le reste s’est échappé de justesse, avant l’assaut des loyalistes qui voulaient en capturer. Leurs pick-up ont été, pour eux, d’un grand secours.
Que les bourreaux des Libyens sachent qu’un jour ou l’autre, ils payeront leurs crimes.
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Re: Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
http://www.atlantico.fr/decryptage/liby ... 97698.html
Chaos
Publié le 11 octobre 2011
Libye : ceux qui tirent vraiment
les ficelles sont les Qataris
La situation en Libye confine à l'anarchie la plus complète, entre les ambitions de tribus rivales et un Conseil de transition abandonné, sans gouvernement ni réel chef... Gérard de Villiers raconte son voyage au cœur du chaos.
Atlantico : Vous revenez d'un voyage en Libye. Où en est-la situation ?
Gérard de Villiers : La situation en Libye est au point mort, parce que l'éviction de Kadhafi ne s'est pas passée aussi bien qu'elle aurait dû, dans le sens où des villes tiennent encore tête. On ne sait combien de temps cela va durer. Le problème est surtout qu’il est dans la nature, et vraisemblablement dans la région des trois frontières – c'est-à-dire Algérie, Niger et Libye – avec la possibilité de passer très rapidement dans ces deux autres pays, protégé par les Touaregs qui sont ses alliés depuis toujours, et donc en embuscade.
Le processus a été que la France, comme l'Angleterre, ont rallié une partie du monde occidental autour du CNT (Conseil national de transition), dirigé par Abdel Jalil, un homme de Cyrénaïque, ancien ministre de la justice de Kadhafi, mais qui ne dispose pas de troupes à l'ouest. Les gens se sont battus à Benghazi, à Brega, à Ras Lanouf, tout cela c'est l'Est. Mais le gros des combats a été gagné par des troupes qui, du moins à Tripoli, sont dirigées par Belhadj et son groupe d'islamistes libyens anti-Kadhafi, qui contrôlent en grande partie Tripoli. C'est un grand groupe, une grande Katiba (unité pouvant varier entre 50 et 5000 personnes!). Ensuite il y a tous les berbères de Djebel Nefoussa (au sud de Tripoli), armés auparavant par les Français, qui sont hostiles aux hommes de Cyrénaïque, et suivent ainsi leur propre combat. Les habitants de Misrâtah sont ceux qui ont le plus combattu : eux ils sont un peu particuliers, parce que ce sont des descendants de colons turcs de l'époque de l'empire ottoman. Ces gens-là sont très bien organisés, continuent les combats autour de Syrte. Enfin, il y a les groupes de Zintan. En réalité il n'y a que peu de Katibas reliées à la Cyrénaïque.
La guerre civile en Libye, intensité des combats (crédits: Libyan_Uprising.svg)
Est-il totalement utopique d'espérer parvenir un jour à une union ?
Le CNT, qui a eu l'adoubement des occidentaux, a deux inconvénients : ses membres viennent de Cyrénaïque, et en outre il n'a pas de troupes, il ne contrôle pas les Katibas les plus importantes. Or les occidentaux, je m'en suis aperçu en discutant avec les Américains là-bas, n'ont pas vu le rôle du Qatar. Le Qatar et son émir ont donné énormément d'armes, d'argent et apporté leur soutien, à des groupes tels le groupe Salabi, dont le frère Ali Salabi est un conseiller de l'émir du Qatar. Aujourd'hui le Qatar a des instructeurs auprès de ces Katibas, auprès de ce qu'on appelle l'armée de libération nationale, qui n'est pas vraiment une armée mais plus une milice avec des camionnettes, des armes antiaériennes, des lance-roquettes... Au sein du CNT, ils se sont rendus compte que s'ils ne fédéraient pas une armée qui tienne la route, ils avaient perdu d'avance. Alors le président du CNT a recruté l'ancien ministre de l'intérieur de Kadhafi, le général Younès. Celui-ci a été chargé d'unifier tous ces groupes disparates (à peu près une quarantaine de Katibas), pour en faire un semblant d'armée. Or le général Younès a été assassiné le 27 juillet dans des circonstances extrêmement troubles, et tout semble indiquer que ses assassins sont des islamistes, d'une part parce qu'il était mêlé à la répression contre les islamistes du temps de Kadhafi, et d'autre part parce qu'il voulait essayer de mettre sous sa coupe les grandes Katibas islamistes.
Tous les ministres ont démissionné du CNT. Le CNT n'est plus tenu que par son président, puisque le numéro 2 aussi est parti. Le CNT, aujourd'hui, est une organisation fantôme, qui a la reconnaissance de l'occident, mais c'est tout. Alors vous avez entendu parler de la déclaration de l'islamiste Belhadj, qui s'est auto-proclamé commandant militaire de Tripoli. Belhadj, vieil islamiste combattant, qui a été en Afghanistan, est très proche d'Al-Qaida. C'est un vrai radical. Il a convoqué la chaîne de télévision Al-Jazeera et a déclaré "Je suis le commandant militaire de Tripoli". Seul problème, le CNT n'était pas au courant, et quand le CNT a voulu le faire rentrer dans le rang, il a refusé. Par conséquent, vous avez à Tripoli Belhadj, le plus puissant, mais aussi une douzaine de Katibas, chacune contrôlant un quartier.
Le problème réside donc dans l’impossibilité d'unir les Katibas. Est-il plausible de voir émerger plusieurs petits chefs, comme Belhadj à Tripoli ?
C'est surtout un risque de voir émerger les islamistes, soutenus par le Qatar, et qui se soutiennent entre eux. Pour endiguer ce phénomène, le but du CNT, poussé par les occidentaux, était de créer des ministres, un gouvernement. Et depuis Août, toutes les semaines le CNT annonce qu'il va créer un gouvernement... Pourquoi n'y en a-t-il pas ? Parce que c'est une telle anarchie... Chaque tribu, et les tribus ont une réelle importance comme par exemple la tribu Al-Obeïdi à laquelle appartenait le général Younès, veut sa part du gâteau. Elles veulent toutes avoir un membre dans le gouvernement, un représentant. Chaque ville aussi : les gens de Misrâtah, de Tripoli veulent aussi des représentants... Pour satisfaire tout le monde, il faudrait un gouvernement de 80 ministres !
Et que s'est-il passé ? La semaine dernière Abdel Jalil a déclaré qu'on ne ferait un gouvernement que le territoire entièrement libéré. C'est-à-dire aux calendes grecques !
Il faut tout de même être conscients d'une chose : aujourd'hui tout vient du Qatar (le pétrole par exemple...).
Peut-on affirmer que le Qatar tient l'avenir de la Libye?
C'est effectivement le Qatar qui, pour le moment, tient tout le futur de la Libye. Ce ne sont pas les Européens. A la base la Libye est un pays extrêmement islamiste, qui pratique la charia. Pas vraiment fondamentalistes, mais très religieux et traditionalistes. Ils ne pratiquent pas la charia féroce qui coupe la main des voleurs, mais la charia dans toute la vie sociale, politique, le droit des femmes, le mariage... Donc finalement, les islamistes purs et durs comme Belhadj ou Ismaïl Salabi, qui sont très extrémistes, auront peu de mal à convaincre les Libyens moyens. Pour ceux-ci, cela ne change presque rien : la démocratie n'a jamais existé, c'est un pays profondément islamiste, et qui va le rester. Mais je pense que ce à quoi on va assister, et on y assiste déjà, c'est un effacement progressif du CNT, qui n'a ni pouvoir militaire ni pouvoir politique, mais qui a été reconnu avec une certaine imprudence par le monde occidental, les États-Unis et le Royaume-Uni sous l'influence de la France, principalement. On est, en ce moment, dans une impasse totale.
La mission poursuivit par le CNT est-elle vouée à l'échec?
Oui. Ils n'ont pas de forces, ils n'ont pas de pouvoir. Il ne faut pas oublier que la Libye est un pays tribal.
D'après votre description de la situation actuelle, le futur de la Lybie ne résume-t-il pas à échanger un tyran qui régnait depuis 50 ans contre mille tyrans qui déchireront le pays ?
Ce ne sont pas des tyrans, mais des gens qui gouvernent chacun une tribu, une ville, qui ne se font pas forcément la guerre entre eux. On assiste "juste" à un morcellement du pays, une désunité extrême.
On sait déjà ce qui va se passer d'ici la fin de l'année. Concrètement : vont-ils réussir à conquérir totalement Syrte, Bani Oulid, et les quelques points d'ancrage de Kadhafi ? C'est le premier point important, parce que ça bloque tout. N'oublions pas qu'aujourd'hui, on ne peut pas aller de Benghazi à Tripoli par la route, parce que c'est bloqué à la hauteur de Syrte.
Deuxième point, va-t-on attraper Kadhafi ? Je crois que personne n'a vraiment envie de l'attraper, ou du moins pas vivant, parce qu'il pourrait parler. Il pourrait dire beaucoup de choses. Par exemple, j'ai été à Benghazi chez des gens extrêmement riches, qui n'ont pas fait leur fortune depuis février et la révolution !
Or Kadhafi se trouve dans une zone très difficile d'accès, du côté de Gadamès, et il est à 1 heure de chameau du Niger. Et là, il garde une capacité de nuisance grâce à ses relais en Syrie, où il fait un peu ce que faisait Ben Laden, il enregistre des messages... ce qui fait peur à tout le monde !
Et puis la Libye ne peut continuer à être sans gouvernement ! Le CNT était un conseil transitoire. Toutefois on ne voit pas la fin du transitoire, puisque le CNT lui-même est en train de se déliter. Les Américains sont très ennuyés, ils se sentent trahis par le Qatar, qui n'a pas du tout cherché à protéger leurs intérêts mais plutôt à établir en Libye un pays extrêmement islamiste, pas du tout pro-occidental.
C'est le chaos absolu. N'oubliez pas que la Libye, était composée, au départ, de trois régions différentes : la Cyrénaïque, la Tripolitaine, et le Fezzan.
De la même manière, Saddam Hussein tenait d'une main de fer les Chiites, les Sunnites et les Kurdes. Kadhafi agrégeait des groupes qui ne se sont jamais supportés.
Ce qui signifie que ce type de pays, fondé sur un amas de peuplades ou tribus hostiles les unes aux autres, doit être dirigé d'une main de fer ?
Mais bien sûr, il n'y a pas d'autre moyen. Sinon, regardez l'exemple de la Yougoslavie, en Europe. Son unité ne tenait qu'à la force et la personnalité de Tito. En Libye, ils n'ont personne actuellement pour fédérer et contrôler les groupes. Ils n'ont pas un De Gaulle, tel que la France l'a eu en 1945...
Chaos
Publié le 11 octobre 2011
Libye : ceux qui tirent vraiment
les ficelles sont les Qataris
La situation en Libye confine à l'anarchie la plus complète, entre les ambitions de tribus rivales et un Conseil de transition abandonné, sans gouvernement ni réel chef... Gérard de Villiers raconte son voyage au cœur du chaos.
Atlantico : Vous revenez d'un voyage en Libye. Où en est-la situation ?
Gérard de Villiers : La situation en Libye est au point mort, parce que l'éviction de Kadhafi ne s'est pas passée aussi bien qu'elle aurait dû, dans le sens où des villes tiennent encore tête. On ne sait combien de temps cela va durer. Le problème est surtout qu’il est dans la nature, et vraisemblablement dans la région des trois frontières – c'est-à-dire Algérie, Niger et Libye – avec la possibilité de passer très rapidement dans ces deux autres pays, protégé par les Touaregs qui sont ses alliés depuis toujours, et donc en embuscade.
Le processus a été que la France, comme l'Angleterre, ont rallié une partie du monde occidental autour du CNT (Conseil national de transition), dirigé par Abdel Jalil, un homme de Cyrénaïque, ancien ministre de la justice de Kadhafi, mais qui ne dispose pas de troupes à l'ouest. Les gens se sont battus à Benghazi, à Brega, à Ras Lanouf, tout cela c'est l'Est. Mais le gros des combats a été gagné par des troupes qui, du moins à Tripoli, sont dirigées par Belhadj et son groupe d'islamistes libyens anti-Kadhafi, qui contrôlent en grande partie Tripoli. C'est un grand groupe, une grande Katiba (unité pouvant varier entre 50 et 5000 personnes!). Ensuite il y a tous les berbères de Djebel Nefoussa (au sud de Tripoli), armés auparavant par les Français, qui sont hostiles aux hommes de Cyrénaïque, et suivent ainsi leur propre combat. Les habitants de Misrâtah sont ceux qui ont le plus combattu : eux ils sont un peu particuliers, parce que ce sont des descendants de colons turcs de l'époque de l'empire ottoman. Ces gens-là sont très bien organisés, continuent les combats autour de Syrte. Enfin, il y a les groupes de Zintan. En réalité il n'y a que peu de Katibas reliées à la Cyrénaïque.
La guerre civile en Libye, intensité des combats (crédits: Libyan_Uprising.svg)
Est-il totalement utopique d'espérer parvenir un jour à une union ?
Le CNT, qui a eu l'adoubement des occidentaux, a deux inconvénients : ses membres viennent de Cyrénaïque, et en outre il n'a pas de troupes, il ne contrôle pas les Katibas les plus importantes. Or les occidentaux, je m'en suis aperçu en discutant avec les Américains là-bas, n'ont pas vu le rôle du Qatar. Le Qatar et son émir ont donné énormément d'armes, d'argent et apporté leur soutien, à des groupes tels le groupe Salabi, dont le frère Ali Salabi est un conseiller de l'émir du Qatar. Aujourd'hui le Qatar a des instructeurs auprès de ces Katibas, auprès de ce qu'on appelle l'armée de libération nationale, qui n'est pas vraiment une armée mais plus une milice avec des camionnettes, des armes antiaériennes, des lance-roquettes... Au sein du CNT, ils se sont rendus compte que s'ils ne fédéraient pas une armée qui tienne la route, ils avaient perdu d'avance. Alors le président du CNT a recruté l'ancien ministre de l'intérieur de Kadhafi, le général Younès. Celui-ci a été chargé d'unifier tous ces groupes disparates (à peu près une quarantaine de Katibas), pour en faire un semblant d'armée. Or le général Younès a été assassiné le 27 juillet dans des circonstances extrêmement troubles, et tout semble indiquer que ses assassins sont des islamistes, d'une part parce qu'il était mêlé à la répression contre les islamistes du temps de Kadhafi, et d'autre part parce qu'il voulait essayer de mettre sous sa coupe les grandes Katibas islamistes.
Tous les ministres ont démissionné du CNT. Le CNT n'est plus tenu que par son président, puisque le numéro 2 aussi est parti. Le CNT, aujourd'hui, est une organisation fantôme, qui a la reconnaissance de l'occident, mais c'est tout. Alors vous avez entendu parler de la déclaration de l'islamiste Belhadj, qui s'est auto-proclamé commandant militaire de Tripoli. Belhadj, vieil islamiste combattant, qui a été en Afghanistan, est très proche d'Al-Qaida. C'est un vrai radical. Il a convoqué la chaîne de télévision Al-Jazeera et a déclaré "Je suis le commandant militaire de Tripoli". Seul problème, le CNT n'était pas au courant, et quand le CNT a voulu le faire rentrer dans le rang, il a refusé. Par conséquent, vous avez à Tripoli Belhadj, le plus puissant, mais aussi une douzaine de Katibas, chacune contrôlant un quartier.
Le problème réside donc dans l’impossibilité d'unir les Katibas. Est-il plausible de voir émerger plusieurs petits chefs, comme Belhadj à Tripoli ?
C'est surtout un risque de voir émerger les islamistes, soutenus par le Qatar, et qui se soutiennent entre eux. Pour endiguer ce phénomène, le but du CNT, poussé par les occidentaux, était de créer des ministres, un gouvernement. Et depuis Août, toutes les semaines le CNT annonce qu'il va créer un gouvernement... Pourquoi n'y en a-t-il pas ? Parce que c'est une telle anarchie... Chaque tribu, et les tribus ont une réelle importance comme par exemple la tribu Al-Obeïdi à laquelle appartenait le général Younès, veut sa part du gâteau. Elles veulent toutes avoir un membre dans le gouvernement, un représentant. Chaque ville aussi : les gens de Misrâtah, de Tripoli veulent aussi des représentants... Pour satisfaire tout le monde, il faudrait un gouvernement de 80 ministres !
Et que s'est-il passé ? La semaine dernière Abdel Jalil a déclaré qu'on ne ferait un gouvernement que le territoire entièrement libéré. C'est-à-dire aux calendes grecques !
Il faut tout de même être conscients d'une chose : aujourd'hui tout vient du Qatar (le pétrole par exemple...).
Peut-on affirmer que le Qatar tient l'avenir de la Libye?
C'est effectivement le Qatar qui, pour le moment, tient tout le futur de la Libye. Ce ne sont pas les Européens. A la base la Libye est un pays extrêmement islamiste, qui pratique la charia. Pas vraiment fondamentalistes, mais très religieux et traditionalistes. Ils ne pratiquent pas la charia féroce qui coupe la main des voleurs, mais la charia dans toute la vie sociale, politique, le droit des femmes, le mariage... Donc finalement, les islamistes purs et durs comme Belhadj ou Ismaïl Salabi, qui sont très extrémistes, auront peu de mal à convaincre les Libyens moyens. Pour ceux-ci, cela ne change presque rien : la démocratie n'a jamais existé, c'est un pays profondément islamiste, et qui va le rester. Mais je pense que ce à quoi on va assister, et on y assiste déjà, c'est un effacement progressif du CNT, qui n'a ni pouvoir militaire ni pouvoir politique, mais qui a été reconnu avec une certaine imprudence par le monde occidental, les États-Unis et le Royaume-Uni sous l'influence de la France, principalement. On est, en ce moment, dans une impasse totale.
La mission poursuivit par le CNT est-elle vouée à l'échec?
Oui. Ils n'ont pas de forces, ils n'ont pas de pouvoir. Il ne faut pas oublier que la Libye est un pays tribal.
D'après votre description de la situation actuelle, le futur de la Lybie ne résume-t-il pas à échanger un tyran qui régnait depuis 50 ans contre mille tyrans qui déchireront le pays ?
Ce ne sont pas des tyrans, mais des gens qui gouvernent chacun une tribu, une ville, qui ne se font pas forcément la guerre entre eux. On assiste "juste" à un morcellement du pays, une désunité extrême.
On sait déjà ce qui va se passer d'ici la fin de l'année. Concrètement : vont-ils réussir à conquérir totalement Syrte, Bani Oulid, et les quelques points d'ancrage de Kadhafi ? C'est le premier point important, parce que ça bloque tout. N'oublions pas qu'aujourd'hui, on ne peut pas aller de Benghazi à Tripoli par la route, parce que c'est bloqué à la hauteur de Syrte.
Deuxième point, va-t-on attraper Kadhafi ? Je crois que personne n'a vraiment envie de l'attraper, ou du moins pas vivant, parce qu'il pourrait parler. Il pourrait dire beaucoup de choses. Par exemple, j'ai été à Benghazi chez des gens extrêmement riches, qui n'ont pas fait leur fortune depuis février et la révolution !
Or Kadhafi se trouve dans une zone très difficile d'accès, du côté de Gadamès, et il est à 1 heure de chameau du Niger. Et là, il garde une capacité de nuisance grâce à ses relais en Syrie, où il fait un peu ce que faisait Ben Laden, il enregistre des messages... ce qui fait peur à tout le monde !
Et puis la Libye ne peut continuer à être sans gouvernement ! Le CNT était un conseil transitoire. Toutefois on ne voit pas la fin du transitoire, puisque le CNT lui-même est en train de se déliter. Les Américains sont très ennuyés, ils se sentent trahis par le Qatar, qui n'a pas du tout cherché à protéger leurs intérêts mais plutôt à établir en Libye un pays extrêmement islamiste, pas du tout pro-occidental.
C'est le chaos absolu. N'oubliez pas que la Libye, était composée, au départ, de trois régions différentes : la Cyrénaïque, la Tripolitaine, et le Fezzan.
De la même manière, Saddam Hussein tenait d'une main de fer les Chiites, les Sunnites et les Kurdes. Kadhafi agrégeait des groupes qui ne se sont jamais supportés.
Ce qui signifie que ce type de pays, fondé sur un amas de peuplades ou tribus hostiles les unes aux autres, doit être dirigé d'une main de fer ?
Mais bien sûr, il n'y a pas d'autre moyen. Sinon, regardez l'exemple de la Yougoslavie, en Europe. Son unité ne tenait qu'à la force et la personnalité de Tito. En Libye, ils n'ont personne actuellement pour fédérer et contrôler les groupes. Ils n'ont pas un De Gaulle, tel que la France l'a eu en 1945...
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Re: Match esili ! Kaddhafi a gagné la guerre ! Zenga zenga !
A lire...
http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=26727
« Je retourne en Libye. Khamis et les nôtres attendent »
Auteur : Alexandre Grigoriev - Source : Argumenti.ru
Interview d’un officier russe, conseiller militaire de Kadhafi
Tchétchénie, 9 janvier 1995.
Un camion GAZ-66 baptisé « Chichiga » entre dans la base fédérale de Khankala. La toile arrière est déchirée par des éclats. Au volant, un commandant hirsute. « Chichiga » s’immobilise près de l’hôpital de campagne, chargé de soldats blessés... C’est ainsi que nous avons fait connaissance avec le commandant du détachement opérations spéciales, Ilya Korenev. Nous l’avons ensuite rencontré plusieurs fois, à Moscou et dans le Caucase. C’est pourquoi lorsqu’au mois d’août il a téléphoné de Libye, il n’y avait rien d’étonnant. Il passe presque la moitié de l’année avec le colonel Kadhafi et sa famille. Ilya se trouve depuis une semaine en Amérique Latine pour suivre un traitement : blessures et commotion dans le désert libyen proche de la frontière algérienne.
par Alexandre Grigoriev, 5 octobre 2011
Comment t’es-tu retrouvé en Lybie ? La Russie ne prête pourtant pas son appui à Kadhafi.
– J’ai été chargé d’un voyage d’affaire au printemps de cette année à Alger, en représentation commerciale. Mais l’objectif principal était d’atteindre précisément Tripoli. En accord avec l’ambassade, par la « caravane » j’ai rejoint l’état-major de Mouammar Kadhafi. Nous nous sommes sans tarder occupés de la formation du personnel de la 32ebrigade blindée, que commandait et commande Khamis Kadhafi : formation et entraînement à la conduite de la guerre en milieu urbain. Le fait que Tripoli serait intenable est devenu clair aux alentours de juin-juillet. On a alors entraîné les brigades au combat de petits groupes autonomes, autant en milieu urbain qu’en-dehors des endroits habités. On a insisté particulièrement sur la formation aux actes de sabotage.
Les soldats et officiers de la 32e sont bien préparés. Quelques-uns ont été formés au SAS ou en France. Mais en Libye on estime beaucoup l’école militaire russe.
La tactique de combat par groupes peu nombreux a vu le jour par expérience des partisans de la Seconde guerre mondiale, et de la Tchétchénie. Ces petits groupes de 20-30 personnes trouvent des colonnes armées, minent les lieux de passage et après exécution des manoeuvres de diversion regagnent un endroit sûr.
Tu dis « nous ». S’agit-il de la Russie, ou de personnes qui étaient avec toi en Libye ?
– Je n’étais évidemment pas seul là-bas. Tout ce que je peux dire maintenant, c’est que nos gars sont avec Kadhafi. De Russie, pour l’essentiel des officiers à la retraite, ayant abrégé leur carrière dans l’armée russe, et aussi des spécialistes des territoires de l’ex-URSS.
Tu n’as finalement pas répondu, pourquoi t’a-t-on envoyé à Tripoli, alors que le pouvoir russe a officiellement déclaré que Kadhafi devait partir ?
– Qui peut interdire à un dignitaire haut placé d’envoyer un subordonné à Alger en voyage d’affaire ? Par exemple, pour une collaboration de type militaro-technique ? Ce qui se dit dans le cabinet n’est jamais destiné à toutes les oreilles. Mon travail est évalué selon ses résultats, pas selon des compte-rendus.
Les professionnels comprennent que l’attaque sur la Libye est un volet d’actions programmées. Suivent la Syrie, l’Algérie, le Yémen, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Asie Centrale et la Russie. L’ordre n’a pas d’importance. Mais la Russie y est, probablement en dernier. En attendant on l’entoure de régimes fantoches hostiles, de radars et de bases militaires, on s’affaire à la corrompre par tous les moyens et en développant un climat de protestation à l’intérieur.
Après cette mission tu es resté en service ?
– J’ai déjà envoyé une demande de mise à la retraite. Je sais qu’on est en train d’étudier mon dossier personnel. Pas forcément pour me décorer. Mais j’ai l’ancienneté, un appartement, et pas de famille. Mais je n’ai pas encore pensé à retourner en Russie. Beaucoup de choses ont évolué cette année, j’ai pris certaines décisions à mon sujet. Sans la paperasse, je n’en resterai pas moins militaire.
Tu dis que tenir Tripoli était impossible. Quelle était l’erreur dans la défense ?
– L’erreur n’était pas dans la défense, mais dans l’appréciation du conflit. Dans le fait que Kadhafi vivait dans deux mondes parallèles. Il n’a pas entretenu une politique comme, par exemple, le leader Nord-Coréen. Et il n’a pas cru à une agression de son pays, jusqu’au dernier moment. Même à la mi-août, quand les bombardements avaient commencé à Tripoli et dans d’autres villes, il s’entretenait encore avec Berlusconi, avec Sarközy. Ils lui faisaient un baratin, qu’il n’y aurait pas d’opérations terrestres sur Tripoli. Il y a quelques années, il avait été proposé à Kadhafi d’installer un puissant système de DCA intégrale. Cela aurait été possible par l’intermédiaire de quelques anciennes républiques soviétiques. Mais il considérait qu’une telle initiative ne ferait qu’irriter les Etats-Unis et l’Europe. Je le répète, l’Italie et la France, et même la Grande-Bretagne, avaient promis qu’il n’y aurait pas d’opérations militaires terrestres contre le Libye.
L’erreur résidait aussi dans le fait d’avoir voulu mettre sous surveillance trop longtemps les officiers libyens achetés. Il aurait fallu les arrêter sans attendre, ne pas laisser la contagion se répandre impunément. L’intention de Kadhafi était par-là de démasquer d’autres traîtres. L’indécision de Kadhafi quant à ses idées personnelles sur le cours de ce conflit a servi, d’ailleurs, de facteur pour convaincre certains officiers de premier rang à passer, moyennant aussi une paire de millions de dollar, du côté des rebelles. Imaginez que partout où il pleut déjà, vous vous prenez des pierres sur la tête, et vous dites que ça va aller, que ça passera. Dans ce climat comment pouvez-vous inspirer confiance ? En particulier vis-à-vis de ceux qui seront les plus utiles aux ennemis ? Le facteur humain est ce qu’il est, surtout en Afrique.
Comment avez-vous pu sortir sains et saufs de Tripoli ?
– On a été avertis par Al-Jazeera et CNN. On a vu les images de la « victoire » des insurgés, filmés au Qatar. On avait déjà entendu parler des décors de la Place verte de Tripoli, dans un désert proche de Doha. On savait ce qu’ils y faisaient. C’était pour les rebelles et les saboteurs le signal de l’attaque. Immédiatement après, dans chaque ville des « cellules dormantes » d’insurgés ont commencé à construire des barrages, à s’introduire dans les postes et appartements des officiers fidèles à Kadhafi. Dans le port, on a assisté au débarquement de troupes étrangères. Un des flancs a cessé de répondre. Le général Eshkal a cédé ses positions sans combattre. Kadhafi avait donné l’ordre de ne pas souffler sur les braises et de se replier. Ne pas transformer Tripoli en chaudron où se mélangeraient militaires et civils. Quelques centaines de kamikazes ont refusé d’exécuter cet ordre et sont restés à se battre dans la ville, en tentant de porter le plus de perte à l’ennemi, le distraire de la poursuite du leader et du commandement. Ils continuent toujours leur résistance. Cela fait plus d’un mois qu’il reste à Tripoli des quartiers où même les islamistes ne s’aventurent pas. C’est leur choix, c’est leur ville, et je les comprends.
L’assaut a commencé. On est sorti de la caserne de Bab al-Azizia vers un petit immeuble au sud de la capitale. On a alors littéralement abandonné la ville avec un groupe de véhicules pour se diriger vers un endroit sûr. Il était temps en l’occurence, trois bombes lourdes anti-bunker GBU sont tombées sur l’immeuble. Les véhicules étaient des jeeps ordinaires, aucune « mercedes » spécialement pour Kadhafi. Pourquoi attirer l’attention ? Quoique je ne doute pas que les américains à de nombreuses occasions savaient où se trouvait Kadhafi. Mais les missiles et les bombes arrivaient 5 minutes après notre départ. Comme s’ils essayaient de lui montrer qu’il pouvait être anéanti à n’importe quel moment mais que pour l’heure ils se défendaient de le faire. Dans ce conflit libyen une grosse partie est informationnelle et psychologique.
Les membres de la famille qui sont restés en Libye sont-ils ensemble ?
– Non, la famille de Kadhafi s’est séparée d’emblée. C’était la décision la plus efficace. Les habitants libyens disent que si ce n’est pas Kadhafi lui-même qui revient, ce sera quelqu’un de sa famille. Actuellement certains sont en Tunisie, certains en Algérie, certains au Niger. Mais les frontières sont poreuses. Khamis est resté dans la banlieue de Tripoli pour organiser la résistance. Saïf est à Bani-Walid. Ni le colonel même, ni ses enfants ne se trouvent à un même endroit, ils se déplacent régulièrement. Le problème le plus complexe est de rester en contact. Les ondes sont contrôlées par l’aviation militaire et les ressources techniques de la 6e flotte US, la DIA et la NSA. Je n’ai donc pas couru le risque de communiquer des images ou des vidéos. Elles prennent plus de temps que d’envoyer des « paquets » d’informations en texte. L’accès à internet est très limité, l’OTAN sait dans quelles régions on se trouve et bloque n’importe quel réseau.
Oui, les photographies des prisonniers anglais ont visiblement manqué. Comment cela s’est-il passé ? Comment saviez-vous qu’il s’agissait de membres du SAS, vu qu’ils ne portaient aucun document ?
– Il y aura des photographies. Les prisonniers eux-mêmes et l’humiliation publique de l’armée sont des arguments. La guerre est la guerre, mais il y a toujours une table de négociations. Plus on a d’atouts, plus le dialogue est facile. Il s’agissait d’un groupe de saboteurs de 30 personnes. La majorité de l’armée qatariote, et 13 anglais et français. Ils menaient une infiltration profonde de Bani-Walid, probablement pour évaluer les forces principales. Mais ils ne connaissaient pas très bien les environs. Des locaux ont reporté qu’ils vadrouillaient près de la ville. On a pu mener une opération et les capturer. Les qatariotes ont été exécutés par les libyens, qui les haïssent fortement. Comment, disent-ils, un musulman peut-il entrer dans la maison d’un autre musulman et tuer sa famille ? Donc, « yaddam » (peine de mort) et point final. Les anglais et français ont été séparés, interrogés et conduits dans un abri antiaérien. On a pris leurs noms, matricules et grades, les a photographiés et tout envoyé par mail à l’adresse des ministères des affaires étrangères britannique et français. On a proposé de les relâcher sans aucune condition, à n’importe quelle endroit de Libye.
A propos, le véhicule qui s’est chargé des transmissions a été détruit par un missile quelques heures plus tard, quand il revenait en ville. C’est dire à quel point les ondes sont contrôlées de près. Quand la Grande-Bretagne a refusé ses soldats, on a envisagé de les transférer en Algérie, de là réunir une conférence de presse pour informer le monde. Je me suis trouvé dans une unité avec les hommes de Moussa Ibrahim, en route pour l’Algérie à discuter de la conférence de presse. Il y avait des difficultés diplomatiques, on n’était pas sûrs de passer la frontière, on songeait à une localité frontalière. En cours de route des hélicoptères nous ont pris pour cible. Une explosion m’a éjecté de la plate-forme ouverte de la jeep. Des touaregs m’ont ramassé et aidé à me transporter hors du pays. D’où je me suis retrouvé ici en traitement. Tout ne s’est pas passé comme prévu, mais je suis vivant.
Y a-t-il un risque pour la Russie du côté de l’OTAN et des USA ?
– Bien sûr. Dans une première étape il n’y aura pas d’opposition ouverte. Leur tâche essentielle sera d’enflammer le Caucase à l’aide des radicaux islamistes, entraîner le sud de la Russie localement, mais de façon progressive. A cette heure-ci au Maghreb des musulmans radicaux apparaissent au pouvoir. Des combattants d’« Al-Qaida » et divers groupuscules extrémistes. Et entre la Russie et la Méditerranée l’étendue est bien moins grande qu’avec l’Afghanistan, peu de montagnes et moins hautes. C’est avantageux pour les USA, pour l’Europe et la Russie non. Abdelhakim Belhadj, commandant militaire à Tripoli, est un prétendant au pouvoir dans le nouveau gouvernement libyen. C’est le leader du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), figurant dans la liste des organisations terroristes du Département d’Etat des USA.
Il n’y a pas d’autres prétendants ?
– Si. Le colonel-transfuge Khalifa Haftar, qui a vécu 20 ans aux USA. Un ancien juge militaire sous Kadhafi, Mohamed Bachir Al-Khaddar. Pour faire court, Belhadj est une créature du Qatar ; Al-Khaddar est issu des oligarques de Misrata, soutenu par les français ; Haftar lui fait partie des oligarques promus de Benghazi, soutenu par les américains.
Si Belhadj entre au gouvernement, et il le fera, il sera reçu dans les capitales du monde entier. Belle image qu’un combattant lié aux terroristes caucasiens entre au Kremlin, serre la main du président.
Il y a aussi le problème du pillage incontrôlé des armes des dépôts de l’armée libyenne. Une grande partie part dans les cales des cargos vers le Caucase. Des ports d’Afrique du nord aux rives du Caucase il n’y a que 48 heures. Il est regrettable que ceux qui appellent à la sécurité des citoyens ne soient pas capables de lire les rapports de l’OTAN. Ceux-ci indiquent noir sur blanc que l’exportation illégale d’armes volées en Libye est un des problèmes majeurs de sécurité mondiale.
Qu’est-ce qui est propre à cette guerre libyenne ? En quoi se distingue-t-elle des conflits armés que tu as déjà connus ?
– Chaque guerre est unique. En Libye, elle est éclectique. Propagande massive de la Seconde guerre mondiale, territoires brûlés comme au Vietnam, corruption et désertion comme en Irak... Elle a ses « partisans biélorusses ». Et comme dans chaque guerre un nombre importants de civils meurent. Mais ce conflit est vraiment unique. D’un côté des guerriers touaregs du désert avec des fusils de 1908 et des amazighs en machettes. De l’autre, des bombes aériennes guidées et des missiles à guidée laser, des avions sans pilotes. Un choc des civilisations et des âges.
Le territoire sur lequel se déroule le conflit est sûrement un des plus vastes depuis la Seconde guerre mondiale, et les intérêts en jeu y sont au moins équivalents.
L’information et la psychologie jouent un rôle important. Les avions américains sont constamment en survol du territoire libyen pour tracter de la propagande. Les reportages orientés d’« Al-Jazeera », la BBC, CNN, Reuters et d’autres sont coordonnés pas le centre informationnel de l’OTAN. « Terreur et brouillard » conviendrait mieux comme devise que « Protecteur unifié ».
Quels principaux défis se posent maintenant aux partisans de Kadhafi ?
– C’est simple, ce sont des maths. Sur 100% de la population on a 5-10% d’oppositon et 5-10% de loyalistes. Quelle que soit la façon dont le leader se comporte, certains le critiqueront, d’autres seront toujours loyaux envers lui. Mais ni les uns ni les autres ne déterminent rien, ce sont les 80-90% restants, dont l’opinion peut balancer d’un côté ou de l’autre. Ici l’équilibre est rompu par une propagande habile des médias de masse occidentaux. Mais les ennemis de Kadhafi ont trop fait pencher la balance, elle pourrait rebalancer de l’autre côté avec autant de force. Et cela ne se fera pas nécessairement par l’armée ou la politique. Je dirais même : pas nécessairement sur le seul territoire libyen. Le but de partisans de la Jamahiriya sera, comme au tribunal, de présenter minutieusement des preuves et des arguments. Les gens sentent bien au fond, qui est ami ou ennemi, ce qui est bon ou mauvais. Ce n’est pas le côté militaire qui importe. La guerre aura été comme un appendice.
Sur le plan militaire beaucoup dépendra du soutien des rebelles par les forces de l’OTAN, en particulier l’aviation et la radio. S’ils réduisent le nombre de raids aériens comme ils l’ont promis et qu’ils cessent de contrôler le réseau, il n’y a plus de problème à se débarrasser des clowns du CNT. Avec les radicaux en revanche ça restera délicat. Ils savent manier la gâchette, n’ont nulle part où fuir, et la Libye leur est étrangère. Des sociétés militaires privées vont probablement faire leur entrée dans le pays pour assurer la garde des pipe-lines et des raffineries. De telles infos arrivent déjà de Brega et Ras-Lanouf : des troupes ont tenté de débarquer et de s’établir, jusqu’ici sans succès. Le défi sera de s’en prendre régulièrement à ces sites. Les protéger de roquettes venant du désert est impossible. En Europe on comprendra que chaque baril ne sera pas donné. En terme de dollars, et de vies humaines. Mais les dirigeants des SMP ne sont pas idiots, demander un tel prix pour leur service ne sera pas rentable. Et attribuer la garde à l’armée régulière est aberrant, ils ont d’autres occupations.
Qui les libyens soutiennent-ils malgré tout ? Kadhafi ou le nouveau pouvoir ?
– Je ne me presserais pas à l’appeler « nouveau pouvoir ». Evidemment le peuple soutient ceux qui leur donnent du travail, de la nourriture, et surtout la sécurité. C’est vrai que Kadhafi était critiqué en Libye. Mais c’était une opposition raisonnable, aucun d’entre eux n’aurait pensé à prendre les armes et massacrer des civils pour autant. Et ils étaient une minorité. Le soit-disant nouveau pouvoir, y compris les radicaux, ne sont pour l’instant pas en mesure d’apporter la stabilité, parce que la majorité du peuple reste, si ce n’est pour Kadhafi, du moins pour « l’époque de Kadhafi ».
Mais en Orient tout se résout traditionnellement par la force et l’argent. Si les loyalistes obtiennent une séries de victoires convaincantes, alors le peuple sera derrière. Tant que certaines villes résistent, que les kadhafistes mènent des sorties dans tout le pays, le peuple est dans l’embarras quant à la raison pour laquelle on le libère et de quoi on le libère. Il compare ce qui était avant et ce que c’est devenu maintenant, et personne n’aime les conclusions. Si les positions sont abandonnées à Syrte, à Bani-Walid, et d’autres villes de la résistance, alors l’opinion publique sera du côté du nouveau pouvoir, par peur, parce qu’il ne restera pas d’autre choix. Les développements dans la région seront très rapides. Dans les prochains mois les grandes lignes vont se dessiner. Si l’armée peut s’approvisionner et poursuivre son action normalement, la victoire sera du côté de Kadhafi et de la Jamahiriya.
Que ressentent les libyens aujourd’hui (en dehors des soldats de Kadhafi et des rebelles du CNT) ?
– Ils se sentent dupés, battus, violés, et pas plus libres qu’avant. Imaginez-vous qu’on bombarde votre pays sous prétexte d’aide humanitaire, qu’à peine les dernières bombes tombées les capitalistes se partagent les champs pétroliers et les raffineries, et que des popes radicaux pénètrent dans toutes les maisons, expliquant aux gens comment vivre, et que ceux qui ne sont pas d’accord sont fusillés. Les gens se recroquevilleraient par instinct de conservation, signeraient volontiers pour survivre quelques papiers et hisseraient de nouveaux drapeaux, pourvu qu’ils aient leur ration et l’accès à l’eau et l’électricité. Ils guetteraient le retour de l’armée, en s’enfuyant dans les bois, en attendant le retour de l’ancien temps. Voilà ce que pensent vraisemblablement les libyens aujourd’hui. Mais comme beaucoup de sang a coulé, rien ne subsistera comme avant.
Tu parles arabe ?
– « Men aaesh kouman arbaïn yaouman sar minkhoum ». C’est un proverbe arabe : « Quiconque a vécu 40 jours avec un peuple en fait partie. » Si je ne parlais pas arabe, on ne m’aurait pas envoyé.
Quand penses-tu revenir en Libye ?
– D’ici quelques jours déjà je serai dans un pays limitrophe. A 90% les frontières ne sont pas contrôlées par les rebelles. Je garde le contact avec Khamis et les nôtres. Ils m’attendent.
Source : argumenti.ru
http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=26727
« Je retourne en Libye. Khamis et les nôtres attendent »
Auteur : Alexandre Grigoriev - Source : Argumenti.ru
Interview d’un officier russe, conseiller militaire de Kadhafi
Tchétchénie, 9 janvier 1995.
Un camion GAZ-66 baptisé « Chichiga » entre dans la base fédérale de Khankala. La toile arrière est déchirée par des éclats. Au volant, un commandant hirsute. « Chichiga » s’immobilise près de l’hôpital de campagne, chargé de soldats blessés... C’est ainsi que nous avons fait connaissance avec le commandant du détachement opérations spéciales, Ilya Korenev. Nous l’avons ensuite rencontré plusieurs fois, à Moscou et dans le Caucase. C’est pourquoi lorsqu’au mois d’août il a téléphoné de Libye, il n’y avait rien d’étonnant. Il passe presque la moitié de l’année avec le colonel Kadhafi et sa famille. Ilya se trouve depuis une semaine en Amérique Latine pour suivre un traitement : blessures et commotion dans le désert libyen proche de la frontière algérienne.
par Alexandre Grigoriev, 5 octobre 2011
Comment t’es-tu retrouvé en Lybie ? La Russie ne prête pourtant pas son appui à Kadhafi.
– J’ai été chargé d’un voyage d’affaire au printemps de cette année à Alger, en représentation commerciale. Mais l’objectif principal était d’atteindre précisément Tripoli. En accord avec l’ambassade, par la « caravane » j’ai rejoint l’état-major de Mouammar Kadhafi. Nous nous sommes sans tarder occupés de la formation du personnel de la 32ebrigade blindée, que commandait et commande Khamis Kadhafi : formation et entraînement à la conduite de la guerre en milieu urbain. Le fait que Tripoli serait intenable est devenu clair aux alentours de juin-juillet. On a alors entraîné les brigades au combat de petits groupes autonomes, autant en milieu urbain qu’en-dehors des endroits habités. On a insisté particulièrement sur la formation aux actes de sabotage.
Les soldats et officiers de la 32e sont bien préparés. Quelques-uns ont été formés au SAS ou en France. Mais en Libye on estime beaucoup l’école militaire russe.
La tactique de combat par groupes peu nombreux a vu le jour par expérience des partisans de la Seconde guerre mondiale, et de la Tchétchénie. Ces petits groupes de 20-30 personnes trouvent des colonnes armées, minent les lieux de passage et après exécution des manoeuvres de diversion regagnent un endroit sûr.
Tu dis « nous ». S’agit-il de la Russie, ou de personnes qui étaient avec toi en Libye ?
– Je n’étais évidemment pas seul là-bas. Tout ce que je peux dire maintenant, c’est que nos gars sont avec Kadhafi. De Russie, pour l’essentiel des officiers à la retraite, ayant abrégé leur carrière dans l’armée russe, et aussi des spécialistes des territoires de l’ex-URSS.
Tu n’as finalement pas répondu, pourquoi t’a-t-on envoyé à Tripoli, alors que le pouvoir russe a officiellement déclaré que Kadhafi devait partir ?
– Qui peut interdire à un dignitaire haut placé d’envoyer un subordonné à Alger en voyage d’affaire ? Par exemple, pour une collaboration de type militaro-technique ? Ce qui se dit dans le cabinet n’est jamais destiné à toutes les oreilles. Mon travail est évalué selon ses résultats, pas selon des compte-rendus.
Les professionnels comprennent que l’attaque sur la Libye est un volet d’actions programmées. Suivent la Syrie, l’Algérie, le Yémen, l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Asie Centrale et la Russie. L’ordre n’a pas d’importance. Mais la Russie y est, probablement en dernier. En attendant on l’entoure de régimes fantoches hostiles, de radars et de bases militaires, on s’affaire à la corrompre par tous les moyens et en développant un climat de protestation à l’intérieur.
Après cette mission tu es resté en service ?
– J’ai déjà envoyé une demande de mise à la retraite. Je sais qu’on est en train d’étudier mon dossier personnel. Pas forcément pour me décorer. Mais j’ai l’ancienneté, un appartement, et pas de famille. Mais je n’ai pas encore pensé à retourner en Russie. Beaucoup de choses ont évolué cette année, j’ai pris certaines décisions à mon sujet. Sans la paperasse, je n’en resterai pas moins militaire.
Tu dis que tenir Tripoli était impossible. Quelle était l’erreur dans la défense ?
– L’erreur n’était pas dans la défense, mais dans l’appréciation du conflit. Dans le fait que Kadhafi vivait dans deux mondes parallèles. Il n’a pas entretenu une politique comme, par exemple, le leader Nord-Coréen. Et il n’a pas cru à une agression de son pays, jusqu’au dernier moment. Même à la mi-août, quand les bombardements avaient commencé à Tripoli et dans d’autres villes, il s’entretenait encore avec Berlusconi, avec Sarközy. Ils lui faisaient un baratin, qu’il n’y aurait pas d’opérations terrestres sur Tripoli. Il y a quelques années, il avait été proposé à Kadhafi d’installer un puissant système de DCA intégrale. Cela aurait été possible par l’intermédiaire de quelques anciennes républiques soviétiques. Mais il considérait qu’une telle initiative ne ferait qu’irriter les Etats-Unis et l’Europe. Je le répète, l’Italie et la France, et même la Grande-Bretagne, avaient promis qu’il n’y aurait pas d’opérations militaires terrestres contre le Libye.
L’erreur résidait aussi dans le fait d’avoir voulu mettre sous surveillance trop longtemps les officiers libyens achetés. Il aurait fallu les arrêter sans attendre, ne pas laisser la contagion se répandre impunément. L’intention de Kadhafi était par-là de démasquer d’autres traîtres. L’indécision de Kadhafi quant à ses idées personnelles sur le cours de ce conflit a servi, d’ailleurs, de facteur pour convaincre certains officiers de premier rang à passer, moyennant aussi une paire de millions de dollar, du côté des rebelles. Imaginez que partout où il pleut déjà, vous vous prenez des pierres sur la tête, et vous dites que ça va aller, que ça passera. Dans ce climat comment pouvez-vous inspirer confiance ? En particulier vis-à-vis de ceux qui seront les plus utiles aux ennemis ? Le facteur humain est ce qu’il est, surtout en Afrique.
Comment avez-vous pu sortir sains et saufs de Tripoli ?
– On a été avertis par Al-Jazeera et CNN. On a vu les images de la « victoire » des insurgés, filmés au Qatar. On avait déjà entendu parler des décors de la Place verte de Tripoli, dans un désert proche de Doha. On savait ce qu’ils y faisaient. C’était pour les rebelles et les saboteurs le signal de l’attaque. Immédiatement après, dans chaque ville des « cellules dormantes » d’insurgés ont commencé à construire des barrages, à s’introduire dans les postes et appartements des officiers fidèles à Kadhafi. Dans le port, on a assisté au débarquement de troupes étrangères. Un des flancs a cessé de répondre. Le général Eshkal a cédé ses positions sans combattre. Kadhafi avait donné l’ordre de ne pas souffler sur les braises et de se replier. Ne pas transformer Tripoli en chaudron où se mélangeraient militaires et civils. Quelques centaines de kamikazes ont refusé d’exécuter cet ordre et sont restés à se battre dans la ville, en tentant de porter le plus de perte à l’ennemi, le distraire de la poursuite du leader et du commandement. Ils continuent toujours leur résistance. Cela fait plus d’un mois qu’il reste à Tripoli des quartiers où même les islamistes ne s’aventurent pas. C’est leur choix, c’est leur ville, et je les comprends.
L’assaut a commencé. On est sorti de la caserne de Bab al-Azizia vers un petit immeuble au sud de la capitale. On a alors littéralement abandonné la ville avec un groupe de véhicules pour se diriger vers un endroit sûr. Il était temps en l’occurence, trois bombes lourdes anti-bunker GBU sont tombées sur l’immeuble. Les véhicules étaient des jeeps ordinaires, aucune « mercedes » spécialement pour Kadhafi. Pourquoi attirer l’attention ? Quoique je ne doute pas que les américains à de nombreuses occasions savaient où se trouvait Kadhafi. Mais les missiles et les bombes arrivaient 5 minutes après notre départ. Comme s’ils essayaient de lui montrer qu’il pouvait être anéanti à n’importe quel moment mais que pour l’heure ils se défendaient de le faire. Dans ce conflit libyen une grosse partie est informationnelle et psychologique.
Les membres de la famille qui sont restés en Libye sont-ils ensemble ?
– Non, la famille de Kadhafi s’est séparée d’emblée. C’était la décision la plus efficace. Les habitants libyens disent que si ce n’est pas Kadhafi lui-même qui revient, ce sera quelqu’un de sa famille. Actuellement certains sont en Tunisie, certains en Algérie, certains au Niger. Mais les frontières sont poreuses. Khamis est resté dans la banlieue de Tripoli pour organiser la résistance. Saïf est à Bani-Walid. Ni le colonel même, ni ses enfants ne se trouvent à un même endroit, ils se déplacent régulièrement. Le problème le plus complexe est de rester en contact. Les ondes sont contrôlées par l’aviation militaire et les ressources techniques de la 6e flotte US, la DIA et la NSA. Je n’ai donc pas couru le risque de communiquer des images ou des vidéos. Elles prennent plus de temps que d’envoyer des « paquets » d’informations en texte. L’accès à internet est très limité, l’OTAN sait dans quelles régions on se trouve et bloque n’importe quel réseau.
Oui, les photographies des prisonniers anglais ont visiblement manqué. Comment cela s’est-il passé ? Comment saviez-vous qu’il s’agissait de membres du SAS, vu qu’ils ne portaient aucun document ?
– Il y aura des photographies. Les prisonniers eux-mêmes et l’humiliation publique de l’armée sont des arguments. La guerre est la guerre, mais il y a toujours une table de négociations. Plus on a d’atouts, plus le dialogue est facile. Il s’agissait d’un groupe de saboteurs de 30 personnes. La majorité de l’armée qatariote, et 13 anglais et français. Ils menaient une infiltration profonde de Bani-Walid, probablement pour évaluer les forces principales. Mais ils ne connaissaient pas très bien les environs. Des locaux ont reporté qu’ils vadrouillaient près de la ville. On a pu mener une opération et les capturer. Les qatariotes ont été exécutés par les libyens, qui les haïssent fortement. Comment, disent-ils, un musulman peut-il entrer dans la maison d’un autre musulman et tuer sa famille ? Donc, « yaddam » (peine de mort) et point final. Les anglais et français ont été séparés, interrogés et conduits dans un abri antiaérien. On a pris leurs noms, matricules et grades, les a photographiés et tout envoyé par mail à l’adresse des ministères des affaires étrangères britannique et français. On a proposé de les relâcher sans aucune condition, à n’importe quelle endroit de Libye.
A propos, le véhicule qui s’est chargé des transmissions a été détruit par un missile quelques heures plus tard, quand il revenait en ville. C’est dire à quel point les ondes sont contrôlées de près. Quand la Grande-Bretagne a refusé ses soldats, on a envisagé de les transférer en Algérie, de là réunir une conférence de presse pour informer le monde. Je me suis trouvé dans une unité avec les hommes de Moussa Ibrahim, en route pour l’Algérie à discuter de la conférence de presse. Il y avait des difficultés diplomatiques, on n’était pas sûrs de passer la frontière, on songeait à une localité frontalière. En cours de route des hélicoptères nous ont pris pour cible. Une explosion m’a éjecté de la plate-forme ouverte de la jeep. Des touaregs m’ont ramassé et aidé à me transporter hors du pays. D’où je me suis retrouvé ici en traitement. Tout ne s’est pas passé comme prévu, mais je suis vivant.
Y a-t-il un risque pour la Russie du côté de l’OTAN et des USA ?
– Bien sûr. Dans une première étape il n’y aura pas d’opposition ouverte. Leur tâche essentielle sera d’enflammer le Caucase à l’aide des radicaux islamistes, entraîner le sud de la Russie localement, mais de façon progressive. A cette heure-ci au Maghreb des musulmans radicaux apparaissent au pouvoir. Des combattants d’« Al-Qaida » et divers groupuscules extrémistes. Et entre la Russie et la Méditerranée l’étendue est bien moins grande qu’avec l’Afghanistan, peu de montagnes et moins hautes. C’est avantageux pour les USA, pour l’Europe et la Russie non. Abdelhakim Belhadj, commandant militaire à Tripoli, est un prétendant au pouvoir dans le nouveau gouvernement libyen. C’est le leader du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), figurant dans la liste des organisations terroristes du Département d’Etat des USA.
Il n’y a pas d’autres prétendants ?
– Si. Le colonel-transfuge Khalifa Haftar, qui a vécu 20 ans aux USA. Un ancien juge militaire sous Kadhafi, Mohamed Bachir Al-Khaddar. Pour faire court, Belhadj est une créature du Qatar ; Al-Khaddar est issu des oligarques de Misrata, soutenu par les français ; Haftar lui fait partie des oligarques promus de Benghazi, soutenu par les américains.
Si Belhadj entre au gouvernement, et il le fera, il sera reçu dans les capitales du monde entier. Belle image qu’un combattant lié aux terroristes caucasiens entre au Kremlin, serre la main du président.
Il y a aussi le problème du pillage incontrôlé des armes des dépôts de l’armée libyenne. Une grande partie part dans les cales des cargos vers le Caucase. Des ports d’Afrique du nord aux rives du Caucase il n’y a que 48 heures. Il est regrettable que ceux qui appellent à la sécurité des citoyens ne soient pas capables de lire les rapports de l’OTAN. Ceux-ci indiquent noir sur blanc que l’exportation illégale d’armes volées en Libye est un des problèmes majeurs de sécurité mondiale.
Qu’est-ce qui est propre à cette guerre libyenne ? En quoi se distingue-t-elle des conflits armés que tu as déjà connus ?
– Chaque guerre est unique. En Libye, elle est éclectique. Propagande massive de la Seconde guerre mondiale, territoires brûlés comme au Vietnam, corruption et désertion comme en Irak... Elle a ses « partisans biélorusses ». Et comme dans chaque guerre un nombre importants de civils meurent. Mais ce conflit est vraiment unique. D’un côté des guerriers touaregs du désert avec des fusils de 1908 et des amazighs en machettes. De l’autre, des bombes aériennes guidées et des missiles à guidée laser, des avions sans pilotes. Un choc des civilisations et des âges.
Le territoire sur lequel se déroule le conflit est sûrement un des plus vastes depuis la Seconde guerre mondiale, et les intérêts en jeu y sont au moins équivalents.
L’information et la psychologie jouent un rôle important. Les avions américains sont constamment en survol du territoire libyen pour tracter de la propagande. Les reportages orientés d’« Al-Jazeera », la BBC, CNN, Reuters et d’autres sont coordonnés pas le centre informationnel de l’OTAN. « Terreur et brouillard » conviendrait mieux comme devise que « Protecteur unifié ».
Quels principaux défis se posent maintenant aux partisans de Kadhafi ?
– C’est simple, ce sont des maths. Sur 100% de la population on a 5-10% d’oppositon et 5-10% de loyalistes. Quelle que soit la façon dont le leader se comporte, certains le critiqueront, d’autres seront toujours loyaux envers lui. Mais ni les uns ni les autres ne déterminent rien, ce sont les 80-90% restants, dont l’opinion peut balancer d’un côté ou de l’autre. Ici l’équilibre est rompu par une propagande habile des médias de masse occidentaux. Mais les ennemis de Kadhafi ont trop fait pencher la balance, elle pourrait rebalancer de l’autre côté avec autant de force. Et cela ne se fera pas nécessairement par l’armée ou la politique. Je dirais même : pas nécessairement sur le seul territoire libyen. Le but de partisans de la Jamahiriya sera, comme au tribunal, de présenter minutieusement des preuves et des arguments. Les gens sentent bien au fond, qui est ami ou ennemi, ce qui est bon ou mauvais. Ce n’est pas le côté militaire qui importe. La guerre aura été comme un appendice.
Sur le plan militaire beaucoup dépendra du soutien des rebelles par les forces de l’OTAN, en particulier l’aviation et la radio. S’ils réduisent le nombre de raids aériens comme ils l’ont promis et qu’ils cessent de contrôler le réseau, il n’y a plus de problème à se débarrasser des clowns du CNT. Avec les radicaux en revanche ça restera délicat. Ils savent manier la gâchette, n’ont nulle part où fuir, et la Libye leur est étrangère. Des sociétés militaires privées vont probablement faire leur entrée dans le pays pour assurer la garde des pipe-lines et des raffineries. De telles infos arrivent déjà de Brega et Ras-Lanouf : des troupes ont tenté de débarquer et de s’établir, jusqu’ici sans succès. Le défi sera de s’en prendre régulièrement à ces sites. Les protéger de roquettes venant du désert est impossible. En Europe on comprendra que chaque baril ne sera pas donné. En terme de dollars, et de vies humaines. Mais les dirigeants des SMP ne sont pas idiots, demander un tel prix pour leur service ne sera pas rentable. Et attribuer la garde à l’armée régulière est aberrant, ils ont d’autres occupations.
Qui les libyens soutiennent-ils malgré tout ? Kadhafi ou le nouveau pouvoir ?
– Je ne me presserais pas à l’appeler « nouveau pouvoir ». Evidemment le peuple soutient ceux qui leur donnent du travail, de la nourriture, et surtout la sécurité. C’est vrai que Kadhafi était critiqué en Libye. Mais c’était une opposition raisonnable, aucun d’entre eux n’aurait pensé à prendre les armes et massacrer des civils pour autant. Et ils étaient une minorité. Le soit-disant nouveau pouvoir, y compris les radicaux, ne sont pour l’instant pas en mesure d’apporter la stabilité, parce que la majorité du peuple reste, si ce n’est pour Kadhafi, du moins pour « l’époque de Kadhafi ».
Mais en Orient tout se résout traditionnellement par la force et l’argent. Si les loyalistes obtiennent une séries de victoires convaincantes, alors le peuple sera derrière. Tant que certaines villes résistent, que les kadhafistes mènent des sorties dans tout le pays, le peuple est dans l’embarras quant à la raison pour laquelle on le libère et de quoi on le libère. Il compare ce qui était avant et ce que c’est devenu maintenant, et personne n’aime les conclusions. Si les positions sont abandonnées à Syrte, à Bani-Walid, et d’autres villes de la résistance, alors l’opinion publique sera du côté du nouveau pouvoir, par peur, parce qu’il ne restera pas d’autre choix. Les développements dans la région seront très rapides. Dans les prochains mois les grandes lignes vont se dessiner. Si l’armée peut s’approvisionner et poursuivre son action normalement, la victoire sera du côté de Kadhafi et de la Jamahiriya.
Que ressentent les libyens aujourd’hui (en dehors des soldats de Kadhafi et des rebelles du CNT) ?
– Ils se sentent dupés, battus, violés, et pas plus libres qu’avant. Imaginez-vous qu’on bombarde votre pays sous prétexte d’aide humanitaire, qu’à peine les dernières bombes tombées les capitalistes se partagent les champs pétroliers et les raffineries, et que des popes radicaux pénètrent dans toutes les maisons, expliquant aux gens comment vivre, et que ceux qui ne sont pas d’accord sont fusillés. Les gens se recroquevilleraient par instinct de conservation, signeraient volontiers pour survivre quelques papiers et hisseraient de nouveaux drapeaux, pourvu qu’ils aient leur ration et l’accès à l’eau et l’électricité. Ils guetteraient le retour de l’armée, en s’enfuyant dans les bois, en attendant le retour de l’ancien temps. Voilà ce que pensent vraisemblablement les libyens aujourd’hui. Mais comme beaucoup de sang a coulé, rien ne subsistera comme avant.
Tu parles arabe ?
– « Men aaesh kouman arbaïn yaouman sar minkhoum ». C’est un proverbe arabe : « Quiconque a vécu 40 jours avec un peuple en fait partie. » Si je ne parlais pas arabe, on ne m’aurait pas envoyé.
Quand penses-tu revenir en Libye ?
– D’ici quelques jours déjà je serai dans un pays limitrophe. A 90% les frontières ne sont pas contrôlées par les rebelles. Je garde le contact avec Khamis et les nôtres. Ils m’attendent.
Source : argumenti.ru
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Méfie-toi TUPAC...Ces rats du CNT sont des grands menteurs...
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