Autre exemple, la réforme du système bancaire, notamment la création de la Banque Nationale pour le Développement(BND) :
"Pour la création d'une banque de développement
Il est également proposé la création d'une banque nationale de développement sur la base de l'expérience et du patrimoine physique et humain, de la SOFIDE, du BCECO et du FPI. Le prochain gouvernement porté par le président de l'Udps compte affecter le produit des privatisations et des pas de portes miniers à la création de cette banque de développement. Rien à voir avec l'opacité des transactions opérées par le gouvernement actuel en rapport avec la cession d'actifs miniers. La Banque Nationale de Développement sera engagée dans la lutte contre la pauvreté, le développement des infrastructures, le financement de l'économie et des provinces ainsi que le renforcement des capacités. Les partenaires extérieurs, ainsi que les provinces, participeront au capital et à la gouvernance de cette banque, qui sera le bras armé de la coordination des interventions en faveur du développement équilibré du pays.
La Banque Centrale du Congo sera réformée et se verra assigner la mission principale de construire un véritable système financier à même d'accompagner l'économie, notamment, en oeuvrant au rétablissement du crédit à long terme sans lequel il n'y aura jamais d'investissements privés à la hauteur des besoins de notre pays. En l'absence d'un système financier favorable aux investisseurs nationaux et à long terme, la corruption est devenue pour les Congolais l'unique alternative pour accéder à la richesse, ce qui explique en grande partie le spectacle désastreux de notre classe politique en quête de repositionnement permanent en vue du « partage du gâteau ». Dans untel contexte, seuls les étrangers sont en mesure d'investir dans le pays, avec le risque élevé de n'attirer que des maffieux qui se complaisent dans un environnement corrompu et l'aggravent."
Projets de société des différents candidats à la présidence
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Re: Projets de société des différents candidats à la préside
L'UDPS a t il déjà étudié la faisabilité, parce que le jour où toutes les entreprises minières du pays vont travailler à plein régime, il faudra au moins 10.000 Megawatts. INGA 3, où est ce que l'UDPS prévoit de sortir les capitaux, pcq ce projet coûte les yeux de la tête, a tel point qu'il y a risque de négliger d'autres secteurs, si c'est pour être réalisé durant ce quinquénat. Tu peux avoir les détails de ce point du projet? Le système électrique congolais est essentiellement axé sur les industries. Que pense l'UDPS de la promotion de l'électricité domestique (les résidences des habitants)? Le big problem dans cette affaire de courant domestique ne vient pas des structures haute tension, mais des structures de conversion moyenne tension - basse tension. Les foyers se sont multipliés dans les zones urbaines a cause des exodes ruraux, ce qui fait que les transformateurs & accessoires sont ceux qui souffrent le plus. Tenez: A Kolwezi, et surtout à Lubum, les problemes d'électricité domestique proviennent souvent de cables usés, ou de transformateurs. Qu'est ce que l'UDPS dit de ceci?Ilunga a écrit :Exemple concret de mesures proposées par l'UDPS : l'énergie...
"L'Udps pense ainsi à accorder la priorité à la question de l'énergie, à travers la reprise en main du dossier d'Inga. Dans les 3 mois qui suivront sa prise de fonction, le gouvernement porté par le président de l'Udps va proposer des termes de référence visant la création d'une société de mise en valeur de INCA, dont 40 % non diluables du capital reviendraient à l'Etat et à la province du Bas-Congo, et les 60 % restant seraient offerts de façon équilibrée à des partenaires de premier plan issus des 4 pôles de développement suivants : Afrique, Europe, Amérique du Nord et Pays Emergeants. L'objectif à terme se situe en 2 phases : rétablir, en 24 mois au maximum, les capacités installées de INGA 1 et 2, soit 2500 MW; avant la fin du quinquennat, achever INGA 3 en portant l'offre de courant électrique à plus de 6000 MW et achever les études et les montages financiers pour la réalisation du grand INGA (44000 MW). C'est tout dire que le quinquennat qui vient de s'écouler a été un quinquennat pour rien, sur une matière aussi stratégique et capitale pour le développement économique de la nation."
Pour ceux qui ne l'ont pas remarqué, je suis gaucher.
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Re: Projets de société des différents candidats à la préside
Y a t il moyen de nous expliquer comment fera l'UDPS pour assurer un crédit à temps au nombre incalculable d'investissements privés qui naissent comme des champignons dans les grandes villes et les périphéries? Dans un environnement où l'inflation est devenu un sport national, où la spéculation commerciale est devenu le credo congolais, et où les entreprises ont du mal à hausser de maniere collectif les salaires des agents sur base de l'annuité? UN exemple, j'ai demandé un crédit à la BCDC (Banque COmmerciale Du Congo) et je viens seulement de l'obtenir, 3 mois après! Le projet que j'avais a été mis en attente, finalement je dois revoir TOUS mes calculs et tout mon planning. La raison? Centralisation du pouvoir. Tout doit passer par Kinshasa qui doit approuver les demandes. Cette lourdeur administrative fait que nous qui vivons loin de la capitale, les katangais en l'occurrence (j'entend par là, les habitants du Katanga, donc tout le monde, Tshiluba, mukongo...) vu le nombre de transaction financière qui circule dans la province, sommes plus tentés pour opter pour les privées qui ne font pas beaucoup dans les administrations nationales centralisées comme la TMB ou la RAW BANK. DOnc en quoi est ce que ce nouveau système bancaire nous fera abandonner les options privées qui reconnaissons le sont plus là pour business (intérêt annuel particulièrement important) que pour l'intérêt de la nation?Ilunga a écrit :Autre exemple, la réforme du système bancaire, notamment la création de la Banque Nationale pour le Développement(BND) :
"Pour la création d'une banque de développement
Il est également proposé la création d'une banque nationale de développement sur la base de l'expérience et du patrimoine physique et humain, de la SOFIDE, du BCECO et du FPI. Le prochain gouvernement porté par le président de l'Udps compte affecter le produit des privatisations et des pas de portes miniers à la création de cette banque de développement. Rien à voir avec l'opacité des transactions opérées par le gouvernement actuel en rapport avec la cession d'actifs miniers. La Banque Nationale de Développement sera engagée dans la lutte contre la pauvreté, le développement des infrastructures, le financement de l'économie et des provinces ainsi que le renforcement des capacités. Les partenaires extérieurs, ainsi que les provinces, participeront au capital et à la gouvernance de cette banque, qui sera le bras armé de la coordination des interventions en faveur du développement équilibré du pays.
La Banque Centrale du Congo sera réformée et se verra assigner la mission principale de construire un véritable système financier à même d'accompagner l'économie, notamment, en oeuvrant au rétablissement du crédit à long terme sans lequel il n'y aura jamais d'investissements privés à la hauteur des besoins de notre pays. En l'absence d'un système financier favorable aux investisseurs nationaux et à long terme, la corruption est devenue pour les Congolais l'unique alternative pour accéder à la richesse, ce qui explique en grande partie le spectacle désastreux de notre classe politique en quête de repositionnement permanent en vue du « partage du gâteau ». Dans untel contexte, seuls les étrangers sont en mesure d'investir dans le pays, avec le risque élevé de n'attirer que des maffieux qui se complaisent dans un environnement corrompu et l'aggravent."
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Re: Projets de société des différents candidats à la préside
Elections en RDC et le débat d’idées
Jean-Pierre Mbelu. Photo CIC
Dans un contexte où les « maîtres des Républiques des mallettes » tiennent à demeurer « les maîtres incontestés et incontestables du monde », le débat d’idées sur « les projets classiques de société », dans un pays sans aucune souveraineté, est un facteur important mais insuffisant pour l’émancipation de ce pays de la tutelle sous laquelle il gît. Les clients des « maîtres des Républiques des mallettes » risquent, avec ou sans débat d’idées, de gouverner le Congo de demain.
Au fur et à mesure que les élections probables novembre 2011 approchent, des appels au débat d’idées entre les candidats aux différentes élections et entre ces candidats et les populations se font de plus en plus pressants. (Même si l’accès de ces candidats à nos populations est un casse-tête dans un pays sans routes et autoroutes de communisation et de télécommunication importantes ; dans un pays où l’égalité des chances face aux médias n’est pas garantie.) Les lanceurs de ces appels voudraient que le débat d’idées l’emporte sur celui concernant les individus concernés au premier chef par ces probables échéances électorales. Pour plusieurs d’entre eux, ce débat doit tourner autour des projets de société et des programmes de gouvernement. Comme si les questions que posent nos populations et qui ne sont pas intégrées dans ces projets et/ou programmes ne pouvaient pas être prise en compte. (Ici, il y a lieu d’évoquer l’hypothèse de travail de Vital Barholere sur « l’éternelle question de la nationalité congolaise : cas de Vital Kamerhe » qui est, en quelque sorte, une lumière historique jetée sur les mouvements des peuples à l’est de notre pays. Nous pouvons ou ne pas partager cette hypothèse de Vital Barholere. Elle a par ailleurs l’avantage de contribuer au débat sur la nationalité d’un acteur opérant sur la scène politique congolaise. Ce faisant, Barholere atteste que tous les sujets de débat ne sont pas contenus dans les projets des sociétés des candidats. Il est souhaitable de tenir compte de ceux que proposent nos populations. Elles recourent, de temps en temps, à la chanson. Tel est l’exemple de Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda. Et qu’il ne devrait pas y avoir des sujets politiques tabous. Lire l’article de Vital Barholere dans Dialogue-Elections n° 38 de Guy De Boeck) Les appels au débat d’idées sont, souvent, fondés sur le préjugé selon lequel c’est le meilleur (ou le moins mauvais de tous les autres) projet de société et/ou le meilleur programme de gouvernement présenté au peuple et accepté par celui-ci qui permet à ses porteurs de gagner les élections. Qui dit meilleur projet de société dit celui qui répond aux attentes du peuple pour l’avènement d’un Etat respectueux de ses droits et libertés fondamentaux ; mais aussi de ses droits sociaux, économiques et culturels. Bref un projet respectueux de la dignité humaine, de la justice et du droit.
Idéalement, ce préjugé tient la route. Mais replacé dans le contexte d’un monde où « Les Républiques des mallettes » font la loi, il mérite d’être revisité. Il est par exemple curieux d’entendre aujourd’hui « certains amis experts » du Congo (RD) affirmaient, la main sur le cœur, que « le Raïs » a été élu dans un contexte où la communauté internationale voulait à tout prix l’avoir comme interlocuteur dans une mondialisation marchande !
Et malgré cet aveu, « certains de ces mêmes amis experts de la RDC » veulent nous convaincre que 2011 ne sera pas la même chose que 2006. La CENI dit aussi la même chose et affirme avoir pris toutes les précautions pour que « n’importe qui qui gagne en novembre 2011 soit proclamé gagnant ».
Ces principes de bonne volonté ne signifient pas grand-chose dans un pays contrôlé par l’ONU ; en d’autres termes, dans un pays sans une suffisante souveraineté économique et politique. La pression que les probables élections de novembre 2011 font monter conduit plusieurs d’entre nous à oublier ce double handicap et tous les problèmes structurels qui y sont liés. (Il est curieux que la dernière tournée de la CENI en Europe ait aussi comme objectif la récolte des fonds auprès des partenaires en pleine crise économique et où les questions liées à « l’argent sale » mettent certaines élites politiques mal à l’aise et risquent de compromettre leur avenir politique ! La CENI organise cette tournée au moment où nos sources à Kinshasa soutiennent que l’un ou l’autre membre de cette institution serait impliqué dans le blanchiment d’argent avec l’approbation du « Raïs » !)
Il y a là une politique d’autruche que « les amis experts de la RDC » et « les démocrates les plus zélés d’entre nous » voudraient pratiquer pour berner les naïfs. Dans un pays soumis aux « Républiques des mallettes », la politique demeure un lieu des rapports de force où « les clients » gagnent. Le débat d’idées, est, dans ces rapports de force, insuffisant.
Dans le cas précis de la République (dite) démocratique du Congo, les discours mielleux de plus d’un candidat à la présidentielle (par exemple) cachent mal leur allégeance aux « maîtres des Républiques des mallettes ». Nous en sommes là. Le débat est celui-ci : « Qui peut, avec ou sans « Joseph Kabila » garantir leurs intérêts ? » (Attention ! Au jour d’aujourd’hui, les intérêts des « maîtres des Républiques des mallettes » sont aux antipodes de ceux de leurs concitoyens. Ils sont devenus les idolâtres de l’argent pour l’argent. Ils organisent tous les sacrifices nécessaires à l’adoration de leur dieu ! Les sacrifices humains y compris.)
Pour la présidentielle chez nous, celui qui osera opter pour le service des intérêts des Congolais(es) devra tout faire pour apaiser « les maîtres des Républiques des mallettes » en leur promettant qu’il travaillera, sous l’œil vigilant de leurs marionnettes, pour qu’ils ne soient pas mis à l’écart. Le débat est là : « Quels intérêts faut-il servir prioritairement ? Avec l’aval de qui ? Des populations Congolais ou « des maîtres des Républiques des mallettes ? Quels sont les mécanismes à mettre en place pour garantir au peuple Congolais de contrôler et de se rendre compte que ses intérêts sont servis ? Qui peut, après Lumumba et Laurent-Désiré Kabila (II), oser risquer sa vie en voulant servir prioritairement les intérêts Congolais ? »
Le débat d’idées pour les élections probables de 2011 serait pauvre s’il ne s’inscrivait pas dans une quête permanente de souveraineté politique et économique ; quête pour laquelle certains d’entre nous ont payé de leur vie.
La politique-spectacle pratiquée chez nous ces jours-ci ne nous semble pas avoir profondément abordé ces questions avec le désir vrai d’en débattre avec nos populations. (Elle mêle Dieu, les pasteurs et les musiciens à tout. Les pasteurs garantissent, en bons gourous, aux politiciens qu’ils ont été choisis par Dieu et que les dons de Dieu sont irrévocables. Ils disent avoir des prophéties pour le Congo. Tout cela en marge du débat concernant les intérêts de nos compatriotes et des mécanismes de vérification du service qui leur serait rendu. Dès que la question d’évaluation des mandats est posée, les passions se déchainent et Dieu vient à l’aide !Les musiciens chantent à la gloire des élus de Dieu. Oui. Du potopoto. On mélange tout !)
Nous Congolais(es) ne devrions pas oublier que si à l’issue des élections probables de 2011 une guerre civile doit être déclenchée pour que les intérêts « des maîtres des Républiques des mallettes » soient garantis, elle aura lieu. « Les maîtres » inciteront leurs marionnettes à provoquer cette guerre et les soutiendront. Ouvrons l’œil et le bon : ils ont déjà « leurs escadrons de la mort » sur place. Et ils s’entraînent !
Il serait souhaitable qu’avant novembre 2011, les acteurs politiques (ou ce qui en reste ?) et ceux de la société civile échangent sur la guerre en Côte d’Ivoire et en Libye. La RD Congo n’est pas une île. Il est l’un des pays les plus importants pour le devenir de l’Afrique et du monde. Son émancipation de la tutelle des « maîtres des Républiques des mallettes » fait peur à ces derniers. Une conférence nationale et/ou un dialogue national sur cette émancipation (avant, pendant ou après les élections) serait la meilleure des choses. Notre véritable ennemi est là : le réseau occulte de « maîtres des Républiques des mallettes » impliquant ceux et celles d’entre nous faisant partie des élites compradores ; c’est-à-dire des élites prêtes à vendre les intérêts de leurs populations pour une bouchée de pain et leur gloriole. Qui peut oser organiser une telle conférence ? Un tel dialogue entre Congolais(es) ? La peur de ces « maîtres » et de la mort qu’ils donnent gratuitement, le triomphe de la cupidité dans plusieurs de nos cœur ,ainsi que le viol permanent de notre imaginaire ont fini par nous convertir, dans notre immense majorité, en esclaves volontaires.
Les minorités organisées devraient assumer cette tâche. Dans la grande discrétion.
J.-P. Mbelu
© Congoindépendant 2003-2011
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Dans un contexte où les « maîtres des Républiques des mallettes » tiennent à demeurer « les maîtres incontestés et incontestables du monde », le débat d’idées sur « les projets classiques de société », dans un pays sans aucune souveraineté, est un facteur important mais insuffisant pour l’émancipation de ce pays de la tutelle sous laquelle il gît. Les clients des « maîtres des Républiques des mallettes » risquent, avec ou sans débat d’idées, de gouverner le Congo de demain.
Au fur et à mesure que les élections probables novembre 2011 approchent, des appels au débat d’idées entre les candidats aux différentes élections et entre ces candidats et les populations se font de plus en plus pressants. (Même si l’accès de ces candidats à nos populations est un casse-tête dans un pays sans routes et autoroutes de communisation et de télécommunication importantes ; dans un pays où l’égalité des chances face aux médias n’est pas garantie.) Les lanceurs de ces appels voudraient que le débat d’idées l’emporte sur celui concernant les individus concernés au premier chef par ces probables échéances électorales. Pour plusieurs d’entre eux, ce débat doit tourner autour des projets de société et des programmes de gouvernement. Comme si les questions que posent nos populations et qui ne sont pas intégrées dans ces projets et/ou programmes ne pouvaient pas être prise en compte. (Ici, il y a lieu d’évoquer l’hypothèse de travail de Vital Barholere sur « l’éternelle question de la nationalité congolaise : cas de Vital Kamerhe » qui est, en quelque sorte, une lumière historique jetée sur les mouvements des peuples à l’est de notre pays. Nous pouvons ou ne pas partager cette hypothèse de Vital Barholere. Elle a par ailleurs l’avantage de contribuer au débat sur la nationalité d’un acteur opérant sur la scène politique congolaise. Ce faisant, Barholere atteste que tous les sujets de débat ne sont pas contenus dans les projets des sociétés des candidats. Il est souhaitable de tenir compte de ceux que proposent nos populations. Elles recourent, de temps en temps, à la chanson. Tel est l’exemple de Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda. Et qu’il ne devrait pas y avoir des sujets politiques tabous. Lire l’article de Vital Barholere dans Dialogue-Elections n° 38 de Guy De Boeck) Les appels au débat d’idées sont, souvent, fondés sur le préjugé selon lequel c’est le meilleur (ou le moins mauvais de tous les autres) projet de société et/ou le meilleur programme de gouvernement présenté au peuple et accepté par celui-ci qui permet à ses porteurs de gagner les élections. Qui dit meilleur projet de société dit celui qui répond aux attentes du peuple pour l’avènement d’un Etat respectueux de ses droits et libertés fondamentaux ; mais aussi de ses droits sociaux, économiques et culturels. Bref un projet respectueux de la dignité humaine, de la justice et du droit.
Idéalement, ce préjugé tient la route. Mais replacé dans le contexte d’un monde où « Les Républiques des mallettes » font la loi, il mérite d’être revisité. Il est par exemple curieux d’entendre aujourd’hui « certains amis experts » du Congo (RD) affirmaient, la main sur le cœur, que « le Raïs » a été élu dans un contexte où la communauté internationale voulait à tout prix l’avoir comme interlocuteur dans une mondialisation marchande !
Et malgré cet aveu, « certains de ces mêmes amis experts de la RDC » veulent nous convaincre que 2011 ne sera pas la même chose que 2006. La CENI dit aussi la même chose et affirme avoir pris toutes les précautions pour que « n’importe qui qui gagne en novembre 2011 soit proclamé gagnant ».
Ces principes de bonne volonté ne signifient pas grand-chose dans un pays contrôlé par l’ONU ; en d’autres termes, dans un pays sans une suffisante souveraineté économique et politique. La pression que les probables élections de novembre 2011 font monter conduit plusieurs d’entre nous à oublier ce double handicap et tous les problèmes structurels qui y sont liés. (Il est curieux que la dernière tournée de la CENI en Europe ait aussi comme objectif la récolte des fonds auprès des partenaires en pleine crise économique et où les questions liées à « l’argent sale » mettent certaines élites politiques mal à l’aise et risquent de compromettre leur avenir politique ! La CENI organise cette tournée au moment où nos sources à Kinshasa soutiennent que l’un ou l’autre membre de cette institution serait impliqué dans le blanchiment d’argent avec l’approbation du « Raïs » !)
Il y a là une politique d’autruche que « les amis experts de la RDC » et « les démocrates les plus zélés d’entre nous » voudraient pratiquer pour berner les naïfs. Dans un pays soumis aux « Républiques des mallettes », la politique demeure un lieu des rapports de force où « les clients » gagnent. Le débat d’idées, est, dans ces rapports de force, insuffisant.
Dans le cas précis de la République (dite) démocratique du Congo, les discours mielleux de plus d’un candidat à la présidentielle (par exemple) cachent mal leur allégeance aux « maîtres des Républiques des mallettes ». Nous en sommes là. Le débat est celui-ci : « Qui peut, avec ou sans « Joseph Kabila » garantir leurs intérêts ? » (Attention ! Au jour d’aujourd’hui, les intérêts des « maîtres des Républiques des mallettes » sont aux antipodes de ceux de leurs concitoyens. Ils sont devenus les idolâtres de l’argent pour l’argent. Ils organisent tous les sacrifices nécessaires à l’adoration de leur dieu ! Les sacrifices humains y compris.)
Pour la présidentielle chez nous, celui qui osera opter pour le service des intérêts des Congolais(es) devra tout faire pour apaiser « les maîtres des Républiques des mallettes » en leur promettant qu’il travaillera, sous l’œil vigilant de leurs marionnettes, pour qu’ils ne soient pas mis à l’écart. Le débat est là : « Quels intérêts faut-il servir prioritairement ? Avec l’aval de qui ? Des populations Congolais ou « des maîtres des Républiques des mallettes ? Quels sont les mécanismes à mettre en place pour garantir au peuple Congolais de contrôler et de se rendre compte que ses intérêts sont servis ? Qui peut, après Lumumba et Laurent-Désiré Kabila (II), oser risquer sa vie en voulant servir prioritairement les intérêts Congolais ? »
Le débat d’idées pour les élections probables de 2011 serait pauvre s’il ne s’inscrivait pas dans une quête permanente de souveraineté politique et économique ; quête pour laquelle certains d’entre nous ont payé de leur vie.
La politique-spectacle pratiquée chez nous ces jours-ci ne nous semble pas avoir profondément abordé ces questions avec le désir vrai d’en débattre avec nos populations. (Elle mêle Dieu, les pasteurs et les musiciens à tout. Les pasteurs garantissent, en bons gourous, aux politiciens qu’ils ont été choisis par Dieu et que les dons de Dieu sont irrévocables. Ils disent avoir des prophéties pour le Congo. Tout cela en marge du débat concernant les intérêts de nos compatriotes et des mécanismes de vérification du service qui leur serait rendu. Dès que la question d’évaluation des mandats est posée, les passions se déchainent et Dieu vient à l’aide !Les musiciens chantent à la gloire des élus de Dieu. Oui. Du potopoto. On mélange tout !)
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Il serait souhaitable qu’avant novembre 2011, les acteurs politiques (ou ce qui en reste ?) et ceux de la société civile échangent sur la guerre en Côte d’Ivoire et en Libye. La RD Congo n’est pas une île. Il est l’un des pays les plus importants pour le devenir de l’Afrique et du monde. Son émancipation de la tutelle des « maîtres des Républiques des mallettes » fait peur à ces derniers. Une conférence nationale et/ou un dialogue national sur cette émancipation (avant, pendant ou après les élections) serait la meilleure des choses. Notre véritable ennemi est là : le réseau occulte de « maîtres des Républiques des mallettes » impliquant ceux et celles d’entre nous faisant partie des élites compradores ; c’est-à-dire des élites prêtes à vendre les intérêts de leurs populations pour une bouchée de pain et leur gloriole. Qui peut oser organiser une telle conférence ? Un tel dialogue entre Congolais(es) ? La peur de ces « maîtres » et de la mort qu’ils donnent gratuitement, le triomphe de la cupidité dans plusieurs de nos cœur ,ainsi que le viol permanent de notre imaginaire ont fini par nous convertir, dans notre immense majorité, en esclaves volontaires.
Les minorités organisées devraient assumer cette tâche. Dans la grande discrétion.
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Re: Projets de société des différents candidats à la préside
Nous avons tous vu Tshi2 remettre le programme de gouvernement de l'opposition(UDPS-alliés) à Kengo lors de leur rencontre hier jeudi à l'hôtel bruxellois...
Soyez donc patients, tout est entrain d'être fignolé à l'abris des "donkeurs", "imitateurs" et "pilleurs des idées" du PPRD...Néanmoins, Roger LUMBALA nous en donne un des volets moteurs de ce programme : tout part de la famille, base de toute société, mise à mal ajd par la néfaste "kabilie" comme hier par la "mobutuité"...Il s'agira de réhabiliter l'autorité parentale en redonnant du travail aux parents, ne plus se retrouver dans des situations ou c'est la fille qui amène de quoi manger à la maison pcq le père est sans emploi, situation qui encourage la prostitution de nos filles...Voilà un moyen concret de combattre ce que Ya Tshitshi appelle depuis 30 ans : les "anti-valeurs" dans la société congolaise...Faire la part du bien et du mal...
Ecoutez Roger LUMBALA développer un volet central du programme contenu dans les 174 propositions de l'opposition à partir de la 42ème minute de cet interview...
Paris, Droit de cité: Kerwin Mayizo reçoit Roger Lumbala
http://congomikili.com/paris-droit-de-c ... mbala.html
Soyez donc patients, tout est entrain d'être fignolé à l'abris des "donkeurs", "imitateurs" et "pilleurs des idées" du PPRD...Néanmoins, Roger LUMBALA nous en donne un des volets moteurs de ce programme : tout part de la famille, base de toute société, mise à mal ajd par la néfaste "kabilie" comme hier par la "mobutuité"...Il s'agira de réhabiliter l'autorité parentale en redonnant du travail aux parents, ne plus se retrouver dans des situations ou c'est la fille qui amène de quoi manger à la maison pcq le père est sans emploi, situation qui encourage la prostitution de nos filles...Voilà un moyen concret de combattre ce que Ya Tshitshi appelle depuis 30 ans : les "anti-valeurs" dans la société congolaise...Faire la part du bien et du mal...
Ecoutez Roger LUMBALA développer un volet central du programme contenu dans les 174 propositions de l'opposition à partir de la 42ème minute de cet interview...
Paris, Droit de cité: Kerwin Mayizo reçoit Roger Lumbala
http://congomikili.com/paris-droit-de-c ... mbala.html
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Re: Projets de société des différents candidats à la préside
Œuvre de l'UDPS : Le programme alternatif du gouvernement est là
Mardi, 11 Octobre 2011 13:03
Ses trois principaux axes : l'Etat de droit, la bonne gouvernance et l'économie au bénéfice du progrès social.
Le peuple d'abord. Tel est l'intitulé du programme alternatif du gouvernement post électoral. Ce programme qui résume l'action et la pensée politique de l'Union pour la démocratie et le progrès social (l'UDPS) et de son président, est inspiré du projet actualisé Je société de ce parti, tel qu'adopté par son premier congrès du parti.
Il tourne autour de trois principaux axes, à savoir : Restaurer l'Etat de droit ; instaurer la bonne gouvernance par la lutte contre la corruption et les antivaleurs, et, redresser l'économie au bénéfice du, progrès social. Le dit programme a été présenté et remis le vendredi 7 octobre 2011 aux candidats présidentiables de l'opposition et aux partis politiques, de la même obédience. Ces derniers vont le décortiquer, porter au besoin des correctifs et l'adopter. D'autant que e programme à appliquer après les élections devra émaner du 'parti auquel est issu le candidat unique, en l'occurrence l'UDPS.
Léon Kengo wa Dondo l'a déjà reçu à partir de Bruxelles après sa rencontre avec Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Mbusa Nyamwisi l'auront aux Etats Unis dès qu'ils auront rencontré le candidat unique. Les autres sont entrés en possession de ce document par le canal de leurs délégués à la manifestation de remise du projet de programme, le week-end dernier à la permanence du parti par son secrétaire général Me Shabani Lukoo Jacquemain.
Présenté en 53 pages sous forme de 174 propositions
Le programme est étalé sur 53 pages, 174 propositions et contenu dans 3 axes. Le premier axe porte sur la restauration de l'Etat de droit. Celle-ci passera par la primauté de la règle du droit qui doit être affirmée tant dans la lettre que dans l'esprit et surtout dans les faits.
L'Etat de droit implique, une armée forte, crédible et républicaine ; une police nationale et des services de renseignements au service de la sécurité du peuple ; une administration au service de la cohésion nationale et du développement et enfin, une démocratie moderne et permanente dans le vécu quotidien du peuple.
Le second qui concerne la bonne gouvernance sera traduit par la lutte contre la corruption et les antivaleurs. Elles est caractérisée par l'émergence des responsables - publics exemplaires prêts à rendre compte à tout moment ; une réforme fiscale, financière et foncière passant par la sécurisation des recettes et des dépenses de l'Etat ainsi que de son patrimoine et un système judiciaire propice à l'assainis- sèment du climat des affaires.
Le troisième, c'est-à-dire le redressement de l'économie en vue de sa vraie finalité qu'est le progrès social sera concrétisé avec une politique énergétique à la hauteur de la relance économique et du potentiel national en plus d'une desserte en eau pour tous les Congolais et avec des infrastructures adéquates e transport. Une politique salariale à visage humain est très attendue. A prendre aussi en compte une protection sociale moderne ainsi que des politiques éducative et sanitaire pour le renforcement du capital humain.
Telle est la politique générale du programme alternatif du futur gouvernement. A première vue, le candidat unique de l'opposition, une fois élu, aura une tâche ardue, au regard du niveau de destruction atteint par la RDC au cours des années dictatoriales.
G. OSCAR
Source : La Tempête des tropiques
Mardi, 11 Octobre 2011 13:03
Ses trois principaux axes : l'Etat de droit, la bonne gouvernance et l'économie au bénéfice du progrès social.
Le peuple d'abord. Tel est l'intitulé du programme alternatif du gouvernement post électoral. Ce programme qui résume l'action et la pensée politique de l'Union pour la démocratie et le progrès social (l'UDPS) et de son président, est inspiré du projet actualisé Je société de ce parti, tel qu'adopté par son premier congrès du parti.
Il tourne autour de trois principaux axes, à savoir : Restaurer l'Etat de droit ; instaurer la bonne gouvernance par la lutte contre la corruption et les antivaleurs, et, redresser l'économie au bénéfice du, progrès social. Le dit programme a été présenté et remis le vendredi 7 octobre 2011 aux candidats présidentiables de l'opposition et aux partis politiques, de la même obédience. Ces derniers vont le décortiquer, porter au besoin des correctifs et l'adopter. D'autant que e programme à appliquer après les élections devra émaner du 'parti auquel est issu le candidat unique, en l'occurrence l'UDPS.
Léon Kengo wa Dondo l'a déjà reçu à partir de Bruxelles après sa rencontre avec Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Mbusa Nyamwisi l'auront aux Etats Unis dès qu'ils auront rencontré le candidat unique. Les autres sont entrés en possession de ce document par le canal de leurs délégués à la manifestation de remise du projet de programme, le week-end dernier à la permanence du parti par son secrétaire général Me Shabani Lukoo Jacquemain.
Présenté en 53 pages sous forme de 174 propositions
Le programme est étalé sur 53 pages, 174 propositions et contenu dans 3 axes. Le premier axe porte sur la restauration de l'Etat de droit. Celle-ci passera par la primauté de la règle du droit qui doit être affirmée tant dans la lettre que dans l'esprit et surtout dans les faits.
L'Etat de droit implique, une armée forte, crédible et républicaine ; une police nationale et des services de renseignements au service de la sécurité du peuple ; une administration au service de la cohésion nationale et du développement et enfin, une démocratie moderne et permanente dans le vécu quotidien du peuple.
Le second qui concerne la bonne gouvernance sera traduit par la lutte contre la corruption et les antivaleurs. Elles est caractérisée par l'émergence des responsables - publics exemplaires prêts à rendre compte à tout moment ; une réforme fiscale, financière et foncière passant par la sécurisation des recettes et des dépenses de l'Etat ainsi que de son patrimoine et un système judiciaire propice à l'assainis- sèment du climat des affaires.
Le troisième, c'est-à-dire le redressement de l'économie en vue de sa vraie finalité qu'est le progrès social sera concrétisé avec une politique énergétique à la hauteur de la relance économique et du potentiel national en plus d'une desserte en eau pour tous les Congolais et avec des infrastructures adéquates e transport. Une politique salariale à visage humain est très attendue. A prendre aussi en compte une protection sociale moderne ainsi que des politiques éducative et sanitaire pour le renforcement du capital humain.
Telle est la politique générale du programme alternatif du futur gouvernement. A première vue, le candidat unique de l'opposition, une fois élu, aura une tâche ardue, au regard du niveau de destruction atteint par la RDC au cours des années dictatoriales.
G. OSCAR
Source : La Tempête des tropiques
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