Stades des Martyrs et Tata Raphaël : des abris des déplacés de guerre et des enfants de la rue
Kinshasa, 10/03/2008 / Sport
En plus de leur vétusté, les Stades des Martyrs et Tata Raphaël constitue un cadre propice pour les déplacés de guerre et des enfants de la rue, qui y ont trouvé refuges et vaquer librement à leurs occupations.
Soixante ans après son érection par le Père Raphaël de la Kethulle, le stade Tata Raphaël n’est plus que l’ombre de lui-même. L’essentiel de son patrimoine accuse un état de vétusté très avancé. Latrines bouchées, projecteurs en panne, couloirs assombris, terrain dénudé, bureaux vides et scellés, vestiaires transformés en dépotoirs ou en logis des enfants de la rue. En outre, des montagnes d’immondices décorent le périmètre du stade où la brousse et les arbres poussent aisément.
« L’état de délabrement de cet édifice public est accéléré non seulement suite au manque d’entretien, mais aussi par des comportements inciviques de ses usagers », affirme Albert M., un agent commis au Bureau d’exploitation. « Les enfants de la rue et autres gangsters ont trouvé un cadre propice pour se prostituer et se droguer parfois sous le regard impuissant des policiers » s’indigne un sportif rencontré sur place.
Malgré cet état de délabrement, le stade continue a appâter certains Kinois qui viennent tantôt prier, tantôt s’entraîner ou participer aux diverses activités sportives et socioculturelles. A côté des équipes de football qui s’y entraînent au quotidien, trois églises ont installé leurs sièges dans les trois grandes salles qui servent parfois à des lieux de fêtes les week-ends.
La responsabilité de l’Etat
« Ces activités auraient dû générer beaucoup des recettes pouvant permettre la réhabilitation de cette oeuvre du Père Raphaël mais, souligne un autre membre du Bureau d’exploitation, la plupart de clients ne paient pas grand-chose ». 5 dollars pour une équipe de football qui vient s’entraîner, 2 à 400 dollars pour les fêtes de mariage et les cérémonies funèbres, 1000 à 1.200 USD pour les campagnes d’évangélisation,etc.
L’unique opportunité où les recettes du stade avoisinent les 2000 USD, c’est quand l’équipe du DCMP jouait contre V. Club, avoue au Journal du Citoyen, M. Untsie Kissor, le Coordonnateur gestionnaire principal du stade. Or, pour des raisons de sécurité, ces équipes ne jouent plus au stade Tata Raphaël.
Faute des recettes conséquentes, Untsie Kissor et son équipe ne peuvent pas couvre toutes les charges sociales et techniques du stade Tata Raphaël. Nous pourrions réaliser beaucoup de recettes, mais la plupart de nos clients sont devenu réticents à cause de mauvaises conditions hygiéniques, regrette le Coordonnateur Questionnaire principal du stade.
Sur une centaine de bureaux, une dizaine seulement, dont le salon d’honneur et la salle de musculation sont opérationnels, mais avec une infrastructure obsolète. Certains bureaux ainsi que des vestiaires des joueurs sont à la merci des déplacés de guerre et des enfants de la rue qu’ils occupent depuis 1997.
Un bijou négligé
Au stade des Martyrs, il est difficile de passer devant certaines latrines sans se pincer les narines. Cet édifice, qui a coûté 60 millions de dollars américains au gouvernement, se trouve dans un état de déliquescence avancée faute d’entretient, déclare Patrice Katanga Kalala, Coordonnateur gestionnaire chargé de maintenance. II dénonce parmi tant d’autres raisons de ce délabrement, le manque de budget pour l’entretien du stade ainsi que le comportement de certains kinois.
« La présence des policiers ne suffit pas pour sécuriser le patrimoine public. II faudra encore beaucoup sensibiliser les amateurs du football pour éviter les casses et respecter ce bijou que Mobutu nous a légué », estime un enseignant d’éducation physique interrogé sur place.
Martinez Ngyaluka/Journal du Citoyen
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eh oui c'est ca la triste réalité de kinshasa capitale de la RDC
à force de se plaindre au jour le jour on a parfois mal à la tete !





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mais c'est kinshasa ou sodome et gomorra???
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